Dans le fracas de cette nuit je n'avais même pas prêté mon attention aux aurores boréales qui transperçaient les cieux et causèrent toute cette agitation chez les adorateurs de Gaïa. Ce sont ces mêmes aurores qui attirèrent de nouveau mes yeux vers la lumière qu'elles apportaient à la nuit.
Je ne savais pas combien de temps j'avais passé ici, allongé au milieu de cette ruelle, je m'adossai contre le mur le plus proche et tentai de reprendre mes esprits. La pression avait dû prendre le dessus sur ma raison, mais la bonne nouvelle était je ne m'étais pas évanoui trop longtemps, le jour ne s'était pas encore levé et personne ne semblait m'avoir vu dans cet endroit perdu.
Mais alors que je scrutai la zone, mon regard se posa contre un petit vitrail vert jade et rouge framboise, je me levai et m'approchai de celui-ci, il représentait un incunable ouvert, avec sur sa page droite un arbre et sur sa page gauche ce qui semble être le blason de la ville, représentant une fontaine sur un fond vert et blanc. La phrase "Connasäae faz monnôd maïaka" (La connaissance pour un monde meilleur) était inscrite de belles lettres au bas du vitrail.
Mes yeux se mirent à s'écarquiller, serait ce possible que je sois devant la grande...Nõlwëmen. Et comme si mon bonheur n'était pas assez grand, j'aperçus une petite fenêtre entrouverte sur ma droite, je m'approchai d'elle et y rentrai ma tête, les grandes rangées de bibliothèques directement taillées dans la pierre me confirmèrent le fait que j'avais enfin réussi à trouver Nõlwëmen.
Le lieu était désert mais les bibliothèques étaient elles remplies à ras bord d'ouvrages et de papyrus en tout genre, sur ma gauche se trouvait la catégorie des ouvrages traitant de politiques, sur ma droite des contes et d'autres histoires mythologiques, Allons-y!
J'aurais voulu tous les lire, si seulement je pouvais rester ici, ne serait-ce que pour y écrire quelques vers sur les tables de scribes, ou bien simplement m'installer sur l'un des tabourets en bois afin de lire en échangeant avec les érudits de la région.
Ne me décidant sur le livre à emporter, j'en choisis un au hasard que j'ouvrai à une page au hasard, voyons voir:
La légende du coffre maudit du "Mirage Cendré"
En des temps immémoriaux, il était un navire causant l'effroi des marins ainsi que des villages côtiers de tout le Nirtim, personne n'avait réellement pu approcher le navire alors il fut prénomé par les crieurs publics du continent le "Mirage Cendré". L'on disait alors que le bateau lévitait sur l'eau, que son capitaine ainsi que ses marins étaient des fantômes et que quiconque posait ses yeux sur eux le payait de sa vie.
Une nuit que la tempête déchirait les cieux le Mirage Cendré percuta le Roc d'Horatio non loin des terres marécageuses du nord-est du Nirtim et s'échoua non loin de celui-ci.
D'aucuns diront qu'un trésor innéstimable se cache dans l'épave du bateau mais il n'a été à ce jour jamais découvert.
Par Vilyth Valadren
prêtre de Phaitos à
Caix Imoros
Le papyrus était en réalité plus long mais certaines parties étaient tout bonnement illisibles par le commun des mortels.
(Hum...intéressant)
Je regardai autour de moi, et voyant les environs toujours aussi vides, déchirai le chapitre d'un coup sec et nerveux, le pliai et le mis dans ma poche gauche.
Malheureusement il me fallait partir, je repassai donc par la fenêtre et me retrouvai de nouveau perdu au milieu du cité forte vaste où la prudence ne devait plus me faire défaut. Il fallait retrouver Zenos à la grande place au plus vite et partir d'ici, peut-être vers ce fameux Roc d'Horatio.