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 Sujet du message: L'Elevage de Hîrrusc (Apprentissage CC)
MessagePosté: Ven 31 Oct 2008 22:11 
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Inscription: Mer 29 Oct 2008 22:19
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L'élevage de Hîrrusc


Comme la majorité des Elfes Blancs, Hîrrusc est amoureuse de la nature. Depuis sa plus tendre enfance, elle s'est attachée au renard et elle élève aujourd'hui ces animaux pour son plaisir. Son domaine est accolé au Temple de Gaïa, au contact de la forêt qui entoure et s'infiltre à l’intérieur même de la ville. Vivre avec le renard fait de Hîrrusc une Elfe sage et rusée. Ses compétences, elle les enseigne volontiers au peuple Elfe :

    CCSA disponibles:

    • Coup ciblé
    • Déluge
    • Dérober
    • Double lancer
    • Feinte
    • Instinct sauvage
    • Lancer
    • La différence d'un pas
    • Les cent lames
    • Morsure féroce

Ici vous pourrez donc apprendre des CCSA automatiquement, mais cela a un coût : 400 yus la capacité de combat classique, 500 yus la capacité de classe secondaire.

_________________
. La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI ! . Pour toutes questions: Service d'aide
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. Pour s'inscrire au jeu : Service des inscriptions . Pour les services d'un GM: Demande de service


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 Sujet du message: Re: L'Elevage de Hîrrusc
MessagePosté: Mer 25 Fév 2015 20:18 
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Localisation: Aux alentours de Cuilnen
La façon dont était structurée Cuilnen était très différente de celle dont Ren avait déjà vu les autres villes et villages, en dehors de leur clan de phalanges. Ici, la délimitation n'était pas faite par une barrière l'entourant entièrement et une seule porte. On pouvait y accéder de tous côtés. En revanche, il y avait beaucoup d'archers postés en hauteur, surveillant les alentours. Alors bien évidemment, ils furent cueillis rapidement, avec la même appréhension que les premiers elfes qui, au final, les avaient attaqués. Il y en avait encore une fois trois, mais ils s'étaient contentés cette fois-ci de les interpeler tout en les visant.

Ren avait déjà prévenu Jôs. Il lui fallait rester calme, alors il s'était tût. Ainsi, seule son apparence pouvait inspirer la crainte. Il n'était pas arrivé en hurlant, faisant des moulinets avec sa masse. Aussi, les choses furent bien plus faciles cette fois-ci, et après une simple mise en garde, on les laissa passer, en leur proposa d'ailleurs d'aller trouver quelques vêtements ou autres objets, comme ils semblaient bien démunis. Mais ils le vivaient bien après tout. Ils étaient des Phalanges de Fenris et savaient vivre presque sans vêtements au cœur de la montagne. Tout ce qui leur manquait ici, c'était de quoi vivre. Un travail.

Alors quand ils entrèrent dans l'enceinte de la ville, il n'attendirent pas. Bien entendu, ils passèrent un long moment à s'émerveiller devant la beauté atypique de cette ville. Ils virent la fontaine, passèrent devant la bibliothèque où ils se décidèrent qu'il leur faudrait prendre un moment pour apprendre à lire, virent de nombreux temples de dieux qu'ils ne connaissaient pas, mais plus que tout, ils virent un enclos. Une des rares délimitations qu'il pouvait y avoir ici. Au milieu de cet enclos une petite maison... entourée de tout un tas de renards. En voyant ces bêtes, il sembla que Jôs perdit l'esprit et il sauta directement par dessus l'enclos et alla rejoindre les bêtes qui, bien sûr, se mirent à courir dans tous les sens. Ren voulut le rappeler, mais avant qu'il ne puisse le faire, une elfe, magnifiquement belle (certainement un trait racial, comme ils avaient pu le remarquer depuis qu'ils étaient arrivés) l'interpela.

"Vous devriez vous calmer, ces bêtes là sont sensibles, vous savez ?"

Jôs se figea devant elle. D'une part par honte, d'autre par en étant impressionné par sa beauté et sa prestance. Ren, lui-même, d'ordinaire confiant, hésita un peu avant de la reprendre.

"Excusez-le, madame, il aime beaucoup les animaux..."

"Tout ce qui est doux." ajouta le géant.

Elle les regarda un moment puis esquissa un sourire franc.

"C'est vrai qu'ils sont doux, acquiesça-t-elle. Un long silence passa durant lequel elle les scruta, puis elle reprit la parole. Nous voyons rarement des phalanges de Fenris en dehors des montagnes...

"On a quitté notre clan. On voulait voir le monde et tenter de vivre ailleurs. Alors quand on a vu votre élevage, on s'est dit qu'on pourrait vous aider. J'ai moi-même élevé beaucoup de loups."

"Les renards sont très différents des loups."

"Je sais... Ce que je veux dire, c'est que je sais y faire avec les animaux."

"Pour tout dire, je travaille seule et je n'ai jamais eu vraiment besoin d'autres personnes pour m'aider."

"S'il vous plait, ne serait-ce qu'on court moment... Je vois bien que vous êtes moins enclines au jugement que les autres elfes et c'est ce que je sais faire de mieux. On vient d'arriver et on sait pas encore où vivre. Fenris m'en soit témoin, on sera efficaces."

"Même si je vous engageais, je ne pourrais peut-être pas vous payer tous les deux. Votre ami, lui-même, peut-il vraiment m'aider ? Je ne doute pas que vous soyez un bon éleveur, mais il a tout de même foncé vers mes renards..."

Il y eut un silence gêné durant lequel Jôs plongea les yeux vers le sol.

"C'est mon frère, Jôs. Écoutez, il a reçu un coup sur la tête étant enfant, et depuis, il est pas bien normal. Donc je m'occupe de lui. Mais vraiment, il pourrait vous aider pour plein de tâches. Il est fort comme un ours."

"Comme un ours." acquiesça le grand Jôs en pouffant de rire. Mais un regard de la part du jeune Ren suffit à le raviser.

"Par hasard... Vous ne le feriez pas travailler pour profiter de sa paye, n'est-ce pas ?" demanda l'elfe, méfiante.

"Fenris m'en soit témoin, point du tout !"

L'elfe hésita un moment. Mais il sembla bien que cette histoire où Ren protégeait son frère lui avait convenu. Elle était manifestement tombée sous le charme des deux compagnons, et finalement, après une longue attente, elle accepta.

"Je pourrais bien avoir besoin de deux paires de bras. Mais pas indéfiniment, je dois vous prévenir. Disons que le temps que vous puissiez vous habituer à cette ville, je vais vous laisser vous occuper de quelques tâches. Constructions de niches, amélioration des aires de jeu, transporter du foin -ils aiment jouer dedans- et d'ici quelques jours ou semaines, vous devriez pouvoir trouver autre chose. Vous savez où vivre ?"

"Pas encore... Nous avons bien cent yus à nous deux, mais nous ne savons pas encore où aller."

"Alors dormez ici. Ma cave a assez de place, je peux vous installer deux couches. Prenez la journée pour vous installer, je vous expliquerai vos tâches et vous commencerez demain.

Jôs ne comprit pas encore vraiment, mais Ren se montra particulièrement reconnaissant. Connaissant la pudeur des elfes, il se retint de lui prendre la main et hocha frénétiquement le haut de son corps en la remerciant.

"Merci ! Merci infiniment, vous ne serez pas déçue ! Puis il réalisa finalement qu'il ne s'était pas même présenté, et qu'il ne connaissait pas non plus le nom de cette femme. Excusez mon manque de politesse. Je vous ai présenté Jôs, mais je m'appelle Ren."

"Je me nomme Hîrrusc."

Et enfin, la journée passa très vite. Comme ils n'avaient pas d'affaires, ils aidèrent directement l'elfe à certaines tâches, bien qu'elles furent assez simples. Elle leur expliqua que les aires de jeux, formées de niches, petites pentes et sortes de toboggans en bois, commençaient à pourrir à cause de leur ancienneté. De même, elle avait eu un arrivage de plusieurs bottes de foin qu'elle ne pouvait pas transporter seule de la grange jusqu'aux niches où les bêtes se reposaient. Et comme il était déjà tard, ils furent invités à manger un repas (constitué de viande, ce qui étonna beaucoup les deux compères qui s'imaginaient les elfes comme de vertueux végétariens qui n'osaient pas tuer d'animaux pour se nourrir), et l'aidèrent à installer leurs couches. Comme ils étaient déjà fatigués par leur voyage, ils se couchèrent finalement très vite et laissèrent Hîrrusc veiller jusqu'au moment où elle décida de rejoindre sa chambre.

Allongés sur leurs couches de fortune, un sourire s'était dessiné sur leurs visages. Il y avait à peine quelques heures, ils étaient les auteurs de trois meurtres et d'une disparition. Mais maintenant, tout était réglé. Ren avait assez d'esprit pour y penser encore, mais constater toute sa chance. Jôs, quant à lui, avait déjà oublié. Il n'y avait qu'une chose dont il se rappelait et qu'il s'était permis d'évoquer une fois qu'ils s'étaient retrouvés tous les deux. Car depuis leur rencontre avec Hîrrusc, il était resté entièrement silencieux.

"Quand on a rencontré la dame, tu as dit que j'étais ton frère !"

"Oui, Jôs, et faut qu'on se dise ça. Si elle comprend à quelle point t'es idiot depuis ta naissance, elle voudra pas de nous. Donc t'es mon frère et t'as reçu un coup, d'accord ?"

"D'accord !" dit-il simplement, sans vraiment comprendre.

Un long moment passa, le sommeil les gagnait, mais Jôs était encore excité. Et d'un coup, dans sa fatigue, un souvenir malheureux lui fit résonner sa grosse voix, dans la nuit.

"Grand-père me manque."

Ren ne dit rien. Il lui avait tourné le dos, aussi, Jôs ne pouvait pas savoir s'il dormait ou non. Pourtant il continua.

"Il voyagé beaucoup avant. C'est pour ça qu'il était doyen. Sans lui, j'serais pas là. J'aimerais bien qu'y sache où j'suis. Y s'rait fier j'crois. Quand j'aurais beaucoup voyagé, j'pourrais m'appeler même Bör, comme lui. Ouais, y s'rait fier..."

Et lentement, le sommeil le gagna. Il eut juste le temps, avant de fermer les yeux, d'entrevoir une petite créature grise s'approcher de lui. Il en ressentit le pelage, tout doux, passer entre ses doigts. Et puis ils ferma les yeux.

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 Sujet du message: Re: L'Elevage de Hîrrusc
MessagePosté: Mer 25 Fév 2015 20:59 
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Localisation: Aux alentours de Cuilnen
La nuit passa, et le lendemain, tout se déroula comme ils pouvaient l'espérer. Les travaux étaient physiques, mais la force de Jôs faisait qu'ils étaient bien loin d'être pénibles. En quelques heures, ils avaient déplacé les bottes de foin nécessaires, pourtant faisant plus de vingt kilos chacune à bouts de bras, les cordes sciant presque les doigts. Le réajustement des niches et aires de jeu, lui, allait être plus long, bien sûr, mais la rapidité avec laquelle ils s'étaient exécuté avait grandement plu à Hîrrusc, qui ne leur en demanda vraiment pas davantage. Elle se montra bonne, conciliante, et amicale même avec Jôs, qui pouvait en dégoûter plus d'un à cause de son manque d'intelligence.

Ils étaient si libres qu'ils pouvaient même aller en ville, souvent. Ils rencontrèrent d'autres elfes pour récupérer du bois, afin de réparer les fameuses pièces. Généralement, ils connaissaient tous Hîrrusc, qui était déjà appréciée, ce qui joua en leur faveur. Ainsi, très vite, on ne retint pas leur race contre eux. Ils étaient atypiques et pour une fois, cela plaisait. Bien sûr, il arrivait souvent que l'on sourcille en voyant Jôs, mais tout le monde s'accordait à dire qu'il était fort et extrêmement utile.

C'est ainsi qu'ils étaient libres.

Les jours passèrent, un cycle commençait à se créer à chaque fois, mais cela leur convenait. La cave où les deux phalanges dormaient avait pu être aménagée davantage et leur employeur leur avait même offert un petit ouvrage pour les aider à l'alphabétisation. Ren s'y attela vite, mais Jôs eut évidemment plus de peine à s'y intéresser. Cela, pas seulement par son manque d'intelligence... Il s'était fait un tout nouvel ami.
Il n'avait pas rêvé lors de sa première nuit ici. Une petite créature s'était approchée de lui. Un petit rat. Ou plutôt, une petite rate. Elle n'avait pas eu peur, elle ne s'était même pas enfuie quand il avait essayé de la prendre. Elle ne lui avait pas mordu les doigts, le forçant à la serrer fort et à la tuer. Elle était venue dans sa main, simplement, lui avait fait quelques léchouilles et lui, il avait décidé de la nourrir. Quand ils mangeaient chez Hîrrusc, il gardait discrètement quelques morceaux de sa nourriture pour lui offrir et chaque soir, elle venait se blottir contre son cou, posée sur sa grosse épaule. Il l'aime dès la première fois où il la caressa.

Mais c'était une vermine. Il savait que Ren voudrait la tuer et qu'Hîrrusc probabluement, voudrait s'en débarrasser. Alors il garda tout cela secret. La nuit, il attendait que Ren soit endormi avant de s'occuper d'elle, et le jour, il prétextait vouloir apprendre à lire seul. On ne le croyait pas, mais au moins il était seul et on suggéra qu'il ne pouvait pas faire de mal.

Et un jour, il décida de la prendre avec lui. Elle passait tout son temps dans cette cave, loin du soleil. Elle devait en avoir assez après tout ! Comme il n'avait pas de poches et qu'elle ne pouvait pas tenir dans ses haillons, il l'avait cachée sous son chapeau qu'il ne quittait jamais. C'était maintenant le douzième jour qu'ils travaillaient ici. Ils étaient à court de bois pour améliorer l'aire de jeu (les niches étant heureusement terminées). Alors comme d'habitude, ils s'étaient rendu chez le menuisier chez lequel Hîrrusc allait le plus souvent. Ils étaient appréciés par cet elfe-là, mais il y avait bien une exception... Son fils. Un très jeune elfe, de pas même une vingtaine d'années. Il était condescendant, antipathique et il avait toujours pris Jôs de haut, parce qu'il était idiot. Ce jour là, Ren s'occupa de l'achat et engagea une longue discussion avec le marchand. Mais le colosse, lui, dût s'éloigner. Une raison toute bête : Cela faisait maintenant très longtemps que sa rate lui était restée sur la tête... Et il eut honte de l'admettre, mais il avait senti un long filet d'urine lui couler jusque dans l'oreille droite.

Il s'était alors éloigné, avait retiré son chapeau et avait pris sa rate dans ses gros doigts. Il la laissa se balader un instant sur le sol, mais très vite, la voix stridente du gamin qui le détestait se fit entendre.

"T'es dégueulasse." dit-il sans retenue.

"Laisse-moi Helïth. J't'ai rien d'mandé."

"T'es bien fidèle à toi-même pour oser te trimbaler un rat."

"J'suis bien avec elle. Elle est gentille et elle est douce."

"Ah t'es dégueulasse ! Elle t'a pissé dessus en plus !"

"C'est la nature, c'est pas grave."

"Allez, donne-la moi."

Jôs se figea et attrapa immédiatement la petite créature.

"Pourquoi ?"

Helïth esquissa un sourire sadique et se frotta les mains en avançant.

"Tu l'as appelée comment ?"

"Mü, pourquoi ?"

"Quel nom de merde... Allez, donne-la moi."

"Non !"

"Tu me dis pas non ! Donne-la je te dis ! Sinon je le dis à Hîrrusc elle va te la prendre. Devine ce qu'elle va en faire !"

Il avança encore. Il suffit alors d'un pas pour que Jôs se lève. Ren n'était pas là pour le protéger et il savait que même s'il était là, Mü ne vivrait pas. De grosses larmes se formèrent sur ses joues, il fronça le menton et dans une voix tremblotante il tenta de se justifier.

"Elle est gentille Mü... T'as pas besoin de faire ça."

"Ah ! Le bébé ! Il pleure ! Allez, donne !"

Cela suffit. Enfilant son chapeau, il garda la petite Mü dans ses grosses mains et se précipita hors de l'atelier, sous les yeux dans son frère et du menuisier. Helïth, lui, le poursuivit sans attendre.

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