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 Sujet du message: Le village Lutin de Brin d'Alice
MessagePosté: Lun 27 Oct 2008 13:22 
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Le village fermier des Lutins de Brin d’Alice. Ou plus simplement, « Brin d’Alice »


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Création de Pistou


Le village de Brin d’Alice est une petite communauté de Lutins campagnards sur Nirtim, au nord de Shory. Il borde une forêt dont la féerie n’est connue que des Lutins et n’est guère éloigné d’un village rural Sinari et Humain avec lequel ils font commerce. Le domaine sur lequel s’étend Brin d’Alice est un ancien don du Royaume de Kendra Kâr, les fermes royales y demeurant appartiennent aujourd’hui à un Comte vassal du roi Solennel VI et les paysans Lutins y sont tenus pour sujets, bien que ces petits-êtres ne s’en soucient apparemment guère.

Brin d’Alice tire son nom d’une ancienne histoire, racontée de génération en génération par ce peuple friand de récits et de contes, elle tient aujourd’hui encore une place importante dans le cœur des lutins.

Il est dit qu’il y a fort longtemps de cela, au cœur de la Cité Blanche de Nirtim, vivait la princesse Kendrane Alice. Elle était belle comme un cœur, sa longue chevelure bouclée chantait comme le soleil à l’aube, et se lisait le ciel dans le bleu de ses yeux. Mais à la manière des contes, les beautés sont fragiles, éphémères et, alors que s’enjolivait la douce Alice, son petit corps dépérissait. Toujours alitée, la princesse rêvait aux grands espaces, à de splendides étendues de fleurs colorées, à la fraîcheur de la bise de Rana contre ses joues, mais tout voyage lui était interdit, si faible qu’elle était. Se succédaient à son chevet prêtres et rebouteux, et tous avouaient leur impuissance à comprendre le mal qui rongeait la petite.

Apparut alors au crépuscule de la vie de la jeune Alice une petite créature aux oreilles pointues et au long bonnet vert, grande comme une main. Avant le dernier sommeil de la princesse, la créature se présenta comme une Lutine de la forêt de Bäl, dont le bois tombait comme chaque jour sous les haches des bûcherons de son père le roi. En échange de la promesse d’arrêter le massacre de la forêt, la Lutine déposa sur les lèvres d’Alice un unique brin d’herbe verdoyant. Alors, devant l’incompréhension de la princesse, la Lutine parla toute la nuit, lui contant les nombreuses farces de son peuple facétieux. A chaque éclat de rire d’Alice, le brin se tachetait de rose clair. La Lutine des bois de Bäl fit si bien et tant rire la malade que le brin se colora entièrement. Elle ferma ensuite les paupières d’Alice d’un baiser, lui murmurant que le remède du rire des Lutins avait chassé le mal de son cœur, puis la petite créature disparut dans la nuit. Le roi apprit de la bouche de sa fille la nouvelle et cessa toute activité aux Bois de Bäl, qu’il céda aux Lutins.
Aujourd’hui, une grande partie des Bois de Bäl a disparu, les raisons échappèrent au temps et nombreuses filent les légendes mais, à la place de la forêt, s’étend une prairie enchantée inaccessible aux humains, où repose Brin d’Alice. Pourquoi ce nom ? Car l’herbe y est aussi rose et tendre que les lèvres d’une jeune femme, ou d’une jeune princesse


Il n’existe pas de conte qui dévoile tous ses secrets.

Brin d’Alice est un petit village, mangé de moitié par de grands champs où poussent les fruits et légumes que les habitants commercent aux Humains. Les Lutins y vivent et demeurent dans de petits arbustes creux, aménagés à la manière des maisons humaines. La demeure du plus ancien des Lutins est un grand pommier généreux en plein centre du village dont les courbes sont épousées par de belles étendues d’une herbe toute rose. L’ancien est appelé « Terouli le grincheux » et longue est sa barbe blanche comme très haut et pointu est son bonnet rouge. Il aurait plus de neuf cents années et aimerait particulièrement la rhubarbe, mais à part cela, c’est un personnage très mystérieux.

Le village ne contient aucune forge mais plusieurs cordonniers, d’ailleurs le métal y est rarissime, à la différence du cuir, du bois et des végétaux qui sont utilisés afin de subvenir aux besoins des Lutins. On croise nombre de chiens, de souris et de poulets à Brin d’Alice, mais rares y sont les chats et ils y sont chassés.

Nuls autres que les lutins ne peuvent pénétrer Brin d’Alice, l’endroit est protégé par une illusion féerique qui agit sur l’inconscient des créatures non-magiques (à savoir celles n’ayant de sang Elfe, n’étant nées de magie ou d’origine féerique, seules exceptions faites pour les créatures liées à une faëra).

Ce qu’il reste du Bois de Bäl est un endroit sacré pour les lutins. On dit qu’il y subsiste quelques-uns de leurs cousins n’ayant cédé aux influences humaines. L’endroit serait dangereux, peuplé de créatures sombres, les Lutillons de Brin d’Alice y éprouvent souvent leur courage.

C’est un endroit paisible au rythme de vie monotone. Aux lutins suffit la satisfaction du travail bien fait.

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 Sujet du message: Re: Le village Lutin de Brin d'Alice
MessagePosté: Sam 3 Jan 2009 22:36 
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Inscription: Dim 23 Nov 2008 19:49
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~ Le message précédent est perdu dans les méandres du monde, mais j'ai tout en archive... donc je remettrai tout ça un jour ou l'autre ! ~



« Tu es réveillé. »

Ce n’était pas une question, mais plutôt, un diagnostic. La constatation claire d’une personne versée dans la médecine et dans l’art d’analyser et de soigner son prochain. Pistou conserva les yeux clos. Couché sur le ventre, il était en proie à une telle lassitude ! Une telle… mélancolie… il ne trouvait pas d’autre mot pour décrire cet état étrange, presque brumeux, obscur, dans lequel il se trouvait. C’était comme s’il s’ouvrait à un sens nouveau, effleurant la vue, caressant l’ouïe et l’odorat, il sentait la magie, la goûtait dans l’air, la percevait, la palpait… et chacune de ses découvertes, chaque pas qu’il faisait dans la compréhension de cette nouvelle sensation l’étourdissait, le rendait incrédule devant cette… immensité.

Elle était partout. Elle fluait inlassablement, et ce même derrière ses paupières closes ! Irrité par cette étincelle de lumière qui dansait dans son obscurité, Pistou ouvrit les yeux. Une erreur, aussitôt, se mêlant au bois qu’il contemplait, au parfum auquel il s’éveillait, au frais toucher du lin contre sa peau, la magie distillait son empreinte pernicieuse. Oh, il n’y avait aucune malignité dans sa présence ! Elle était juste… ubiquiste, sécrétant son caractère ensorcelant dans la moindre des matières, envoûtant les non-initiés jusqu’à l’aphasie.
Pistou sentait déjà sa tête lui tourner et posa son regard sur l’herboriste.

Aneth l’observait, ses sourcils broussailleux froncés et un air perplexe marquant son visage rondouillet.

« As-tu pu dormir Pistou ? »

Le lutillon secoua tristement la tête. Non, il n’avait pas pu, et les sombres cernes aux pourtours de ses yeux étaient de flagrants témoins de son épuisement.

La voix douce, bien qu’usée, Pistou joignit la parole au geste.

« Non… toujours pas… »

Poussant un soupir qui fit frémir la courte barbe couleur sucre roux qui lui mangeait le menton, l’herboriste vint s’asseoir sur le rebord de son lit. Les minces baguettes de bois d’abricotier grincèrent sous le poids du reflet personnage, ce qui arracha au lutin convalescent un petit sourire. Aneth était pour sûr un bon vivant ! Le renflement de son gilet de laine brune était on ne peut plus explicite !

« Valériane m’a dis que tu avais peur de dormir… » Commença le guérisseur après une légère hésitation. Sans doute avait-il craint que Pistou ne croit que son amie lui répétait tout ce qu’ils se disaient. Le blessé savait bien que non. Bien qu’il confiât le moindre de ses secrets à Valy, elle ne jugeait bon d’avertir Aneth que lorsqu’elle estimait qu’il lui serait profitable que l’herboriste le sache. Sans colère, sans se sentir le moins du monde trahi, Pistou comprenait parfaitement. La magie était venue à lui, lui apportant bien des choses… dont faisait parti cette sérénité et maturité qui l’épousait à présent. Une part de son ancienne puérilité s’était envolée, comme gommée par cette lumière qui jetait un jour nouveau sur son être.
Parce qu’il se sentait métamorphosé, Pistou avait parfois peur… de ne plus être le même, que le rejet de son père se soit trouvé justifié… et c’est pourquoi il était heureux de parfois se retrouver, dans des réactions souvent anodines.
Sourire de la bedaine de Aneth était une de ces « réactions » puériles et malicieuses qui le faisaient se sentir lui-même.

« J’ai peur de rêver. » Corrigea Pistou en baissant les yeux. Le cercle noir de ses pupilles brillait de larmes refoulées. Ses songes étaient si étranges ! Si durs ! Il priait chaque soir - sans pourtant savoir à qui s’adressait ses tristes complaintes – pour leur échapper, pour un sommeil sans rêves et sans peurs ! Et l’angoisse lui nouant les entrailles, il ne parvenait pas à s’endormir…

« A quoi ressemblent tes rêves, Pistou ? »
La voix rassurante du guérisseur plana dans la pièce aux murs boisés peints d’un clair orangé. Rejeté par son père, la famille de Valériane l’avait recueilli et accueilli dans une petite dépendance de leur arbuste-foyer, où ils avaient dressés un lit sur sommier, comme le faisaient les humains, ainsi que de nombreuses petites choses pour qu’il se sente à l’aise (dont plusieurs gros abricots juteux dont il ne manquait pas de se rassasier).

« Je monte. Chaque nuit un peu plus… si haut, qu’une fois au sommet… je ne pourrai plus vous voir. Vous êtes déjà si petits… parfois, il me faut plisser les yeux pour vous observer… »

Les sourcils de Aneth se rejoignirent l’un et l’autre, agités d’un frémissement perplexe qui arracha à Pistou un nouveau sourire.

« Ce ne sont peut-être… que des rêves Pistou… »

Pour toute réponse, le lutillon tendit la main. Soufflant doucement contre ses draps, il libéra un mince filament du pouvoir niché contre son estomac. Un soupçon de lumière rosée émergea à la pointe de son index, et s’en détacha, petite fée merveilleuse, flottante et vacillante à quelques pouces de son doigt.

L’herboriste secoua la tête. Pistou le devinait navré… ils avaient déjà eu de nombreuses conversations sur le sujet, et Aneth ignorait tout de la magie. Le guérisseur s’émerveillait d’ailleurs de la rapidité à laquelle s’estompaient ses blessures, comme par… l’action de cette force qu’il ne pouvait pas comprendre. Une courte semaine avait passé, et bien qu’il lui fut encore douloureux, le lutin pouvait de nouveau bouger le bras gauche. L’écorchure à son dos demeurait une plaie brûlante, sur laquelle son souffle (il aimait nommer ainsi cette lumière guérisseuse ) n’avait que peu d’effet. Agir sur ses blessures par magie demandait une force… autre que celle qui le soutenait physiquement, et, peut-être instinctivement, il savait qu’il n’en possédait pas assez pour refermer et faire disparaître la sanglante ouverture que le chat sauvage avait tracé contre son dos. Aneth, avec ses herbes, ses baumes et ses cataplasmes saurait s’en charger mieux que lui. Déjà il pouvait se redresser… mais il ne s’essayait pas à plus d’effort, pas encore.

« Valériane m’a dit que tu voulais me voir. »

« Oui. » La main du lutillon se tendit sur le petit meuble de chevet, dont il ouvrit le tiroir et sortit une mince feuille d’écorce de laurier. Dessus, une flèche noire, pointée vers le ciel, était dessinée au charbon.

« Qu’est-ce que c’est ? »
« Le Serpent. Aneth fit signe qu’il ne comprenait pas. Il est la Route, le Chemin sur lequel montent mes empreintes de pas… dans mes rêves.
Pistou riva un regard sombre vers l’herboriste.
Il est normalement d’or… il m’amène vers les Hauteurs, il est la connaissance et le savoir, ainsi que la voie unique qui me mène à sa gueule, où il me gobera d’un seul coup dès que l’escalade s’achèvera.

Le guérisseur le regardait avec circonspection. Le lutillon le comprenait… ce devait être difficile à avaler, de plus, la fièvre alourdissait sa voix, la rendait grave et pesante, il devait faire peur à voir…
C’était toujours comme ça lorsqu’il s’efforçait de parler de ce qui lui arrivait là-bas… dans ses songes…

Il tracera de ses crocs lumineux son écaille sur ma poitrine, il va me marquer… je le sais… et je ne pourrai pas y échapper.
Alors, je veux le devancer. Aneth, tatoue-moi cette flèche sur la poitrine. Grave Tiwaz sur mes muscles, mais grave le d’ombre et de noirceur !
Cria-t-il soudainement, fébrile et agité. Qu’ils sachent que même si je ne puis leur échapper, je ne suis pas leur proie de bon gré… »


Les doigts du lutin caressèrent la flèche de charbon, le regard brulant.
Assommé par cet étrange déluge de paroles, l’herboriste demanda.

« Que… Tiwaz… ? Qu’est-ce que… »
« Fais-le, c’est tout. S’il-te-plaît. » Murmura Pistou avec un fin sourire empreint de mystère.


« Cette écriture ancienne signifie Commandement, Autorité, Analyse, l’Honneur, la Justice et le Sacrifice. Elle te poussera à aller d’autant plus loin dans la voie de la Lumière, t’instillant force et sens du devoir. » Avait susurré le Serpent… mais il n’était pas question qu’il leur obéisse… Le choix n’était pas sien, mais il se battrait.

_________________
Pistou / Lutillon / Guérisseur : Le village lutin de Brin d'Alice (Shory).


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