L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer de messages ou poster d’autres réponses.  [ 26 messages ]  Aller à la page 1, 2  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Lun 15 Mar 2010 21:09 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 30 Oct 2008 16:52
Messages: 5210
Localisation: Entre le voile de la réalité et votre vie, prête à corriger vos erreurs...
Lorsqu’Erow se saisit du trophée circulaire, un grand vent souffle au travers de la porte, comme si désormais, un grand appel d’air était crée. Tous les aériens ressentent le souffle de cette soi-disant victoire comme l’accomplissement du message au sol et ils sont apparemment les vainqueurs, à leur risque et périls selon l’inscription. Pourtant, Epardo semble assez soulagé de ce changement dans la pièce qui lui rappelle tant de mauvais souvenir. Il est d’ailleurs le premier à se mettre en position pour avancer, attendant une ouverture probable de la porte, hache en main.

De l’autre côté, l’appel d’air est aussi grand pour tous les participants de la nouvellement formée équipe de l’eau. Cette soufflerie est chez eux vécue comme un soulagement de part sa nature salvatrice au niveau de l’odeur, chassant ainsi les putrides émanations de mort, ainsi que par sa nature symbolique. Sans en avoir réellement été les acteurs, ils avaient réussis à trouver une voie pour continuer en avant.

Ainsi, tous étaient désormais en position pour avancer si les portes se décidaient à s’ouvrir et chacun étaient persuadés de détenir la clé pour continuer. Le choc en est plus grand lorsque sous les yeux ébahis des six participants, trois de chaque côté, les deux portes opposés, massives comme des bateaux, s’ouvrent avec fracas dans un énorme nuage de poussière, un instant insondable.

Puis, les vieilles portes ayant crachées leur vieillesse, les deux équipes peuvent s’avancer dans le nouveau lieu qui s’offre à elles. Gwaë est la première à entrer du côté des aqueux, l’arc à la main, une flèche encochée au cas où. De son côté, Epardo préfère une charge de groupe et attends au pied de la porte tout en observant l’intérieur du nouveau lieu qui s’offre à lui.

Pour tous, la première chose remarquable est la porte grande ouverte à votre opposée d’où sortent d’autres aventuriers, les uns voyant l’équipe aqueuse, les autres voyant l’équipe aérienne. L’espace est assez large, laissant une bonne quarantaine de mètres entre vous et l’autre bout de la pièce. La pièce est circulaire, comme une arène de gladiateur, entourée de hauts murs qui atteignent un plafond haut fait dans un matériau inconnu. Celui-ci diffuse une large lumière bleutée qui plonge la pièce dans une ambiance étrange.

Le troisième détail qui vous frappe est la séparation et la nouvelle porte. D’abord, chacune des deux équipes est séparée de l’autre par une substance translucide bleu, infranchissable, semblable à ce que les aériens avaient déjà connus. Puis, dans l’angle nord de la pièce, une troisième porte fait place, restant close, comme le symbole d’un cheminement continu.

La nature de l’épreuve ne vous est pas dévoilée, pourtant vous avez comme un pressentiment étrange. L’ambiance est lourde, presque tropicale et le silence est glacial. C’est le calme avant la tempête. Vous remarquez qu’à tous les recoins de murs, on a pris soin de placer des râteliers de toutes les armes les plus variées qui soit et que chacune d’elles étaient prêtes à faire un maximum de dégâts. Si tempête il y avait, elle serait sans doute terrible !

_________________
Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Dim 21 Mar 2010 23:14 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 6 Juin 2009 22:31
Messages: 363
Localisation: Alentours de Kendra Kâr
Mais à peine mes mots prononcés, un vent subit vint recouvrir la salle, laissant toujours le comparse de l’archère dans un silence révérencieux et une attitude assez proche du blanc-bec que je côtoyais il y a peu, dans mon équipée précédente. Je ne me concentrai donc pas sur lui, laissant l’air de cette grotte souterraine se renouveler pour le plus grand plaisir de mes narines, vidant mon environnement des senteurs pestilentielles de la putréfaction d’un corps en pleine nécrose post-mortem. Un bon bol d’air, en somme, venu je ne savais d’où, et qui me rendais pour le moins perplexe. Assistions-nous à une aération subite et automatisée de ces canaux internes, ou à un autre tour de passe-passe du maître du jeu, planqué derrière toute cette roche hostile aux innombrables surprises ? Intuitivement, je penchai plus pour la seconde solution. Rien ici n’était laissé au hasard, pas même un coup de vent de travers, fut-il salvateur pour mon bien-être émotionnel. Je tentai donc de trouver l’origine, ou tout du moins la cause de cette rafale soudaine en jetant des regards furtifs et attentifs un peu dans tous les sens. En vain, évidemment, cela aurait été bien trop simple.

Ce que je pus voir, en revanche, ce fut l’ouverture des battants de la grande porte qui faisait barrage à toute progression l’instant d’avant. Fort bien, nous allions pouvoir avancer, sans même que l’énigme sur le respect des morts ne fut résolue. À moins que tout ce que demandait ce pauvre cadavre puant, c’était d’éloigner les émanations malodorantes qu’il produisait à outrance. Quoi qu’il en soit, je n’avais plus aucun intérêt à rester sur place, pas même pour admirer le brio de mes nouveaux condisciples pour meurtrir les cadavres déjà défunts.

Suivant la farouche archère, je passai donc les battants, laissant l’homme sombre abattu derrière nous, seul dans sa morne attitude.

Et le spectacle qui m’attendait était pour le moins surprenant, voire même décontenançant ! Quelle ne fut pas ma surprise, en effet, lorsque je vis débarquer à l’opposé de la grande pièce qui s’offrait à nous les anciens condisciples qui parcouraient ces couloirs en ma compagnie. Ainsi, Epardo, Erow et Madladif venaient de sortir d’une grande porte similaire à la notre, et se répandaient lentement dans la salle. J’en restai béat. À peine les eussé-je quittés qu’ils revenaient à ma rencontre, séparés de ma personne par un étrange voile transparent aux nuances bleutées, rappelant aisément la luminosité ambiante qui inonde la pièce immense et circulaire d’une lueur aquatique.

Je soupçonnai soudainement le but de l’être qui nous menait en bateau depuis le début de cette aventure, et guettai au loin chez le vaillant Epardo des indices de nervosité en face de cette nouvelle épreuve… Discrètement, je m’approchai de Gwaë pour lui murmurer quelques mots…

« Je connais ces personnes. Et il semble que celui qui nous guide ici ait décidé que nous devions nous combattre. Si jamais ça devait arriver, concentrez vos tirs sur l’orque. Il est puissant et prêt à tout pour parvenir à ses fins. Les deux autres peuvent devenir nos alliés, j’en fais mon affaire… »

De la sorte, je m’assurai une prise sur ce que je redoutais le plus dans ma précédente équipe : la puissance démesurée d’Epardo. S’il venait à être occis, nous pourrions former une équipe unie et unique bien plus forte que les deux actuelles…

Suite à ce court avertissement, je regardai en direction des râteliers d’armes afin d’y trouver une ou plusieurs armes qui sauraient m’être utiles pour un éventuel combat. En priorité, je regardai pour une arme de jet, un arc et des flèches, voire même un sac de lances prêtes à être utilisées. Je regardai aussi pour une lame, aussi dangereuse qu’efficace et effilée… Et dans le même geste, je regardai s’il n’existait pas parmi toutes ces armes l’une ou l’autre protection pour préserver mon corps des attaques ennemies… Et au pire, si le combat n’avait pas lieu, ces nouvelles possessions pourraient s’avérer fort utiles pour la suite de ce jeu infernal…

_________________
- Selen Adhenor -


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Sam 27 Mar 2010 14:14 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 28 Aoû 2009 22:13
Messages: 190
Localisation: J't'en pose des questions?
Ma main rencontra la surface polie et douce de la sphère énigmatique, et s’y arrêta même pas une seconde, sans que rien ne se passe. J’eus à peine le temps de sentir un explosif mélange de déception et de peur envahir ma poitrine qu’un vent violent se mit à souffler à travers la pièce. Les lueurs innombrables des torches se mirent à danser, tandis que je ressentais un grand soulagement, tant dû au bien-être que procurait cet air neuf qu'à la satisfaction d’avoir fait avancer la situation. Nous étions les vainqueurs de l’épreuve -sûrement pour notre plus grand malheur ne pus-je m’empêcher de penser. La victoire était ici bien plus dangereuse que la défaite, la mort devait certainement être plus reposante que les nouvelles épreuves qui allaient sous peu se présenter à nous, concoctées avec soin par notre grand -et aimé- marionnettiste.

Epardo eut un rictus que j’interprétais comme du soulagement, et même peut-être une sorte d’enthousiasme ; et, comme porté par cet appel d’air immense et salvateur, il se précipita vers la porte monumentale, toujours close, d’où le souffle nouveau semblait provenir. Je restai quelques instants pétrifié, la main posée sur la surface agréable, indécis ; le souffle, comme l’expiration gigantesque de quelque monstre de temps oubliés, courrait sur ma peau, vivifiant. Je pris une inspiration. Le plus naturellement du monde, je pris bien soin de mettre au fond de ma large poche, aux côtés de ma vieille pipe, la sphère opaline : sa beauté m’était toujours fascinante, et je ressentais une certaine frustration de ne pas en avoir décelé le fonctionnement et le mécanisme.

Je rejoignis le colosse, qui, immobile, se tenait devant la porte, si grande qu’elle le faisait paraître minuscule ; la hache levée, une détermination ardente peinte sur ses traits ravinés, il me paraissait identique à ces figures mythologiques de combattants infatigables tels qu’ils sont figés dans les mémoires. L’attente ne fut pas longue, mais d’une intensité sans pareille : l’air lui-même semblait s’être épaissi. Soudain, avec un grondement immense, la porte s’abattit dans un titanesque nuage de fumée qui masqua toute vue sur le nouveau lieu où nous devions nous débattre contre des pièges machiavéliques.

Un instant plus tard, la poussière était retombée, et nous étions sur le pas de la porte, circonspects. Je n’étais pas au bout de mes surprises, que je tâchais cependant de dissimuler derrière un masque insensible. A une quarantaine de mètres, de l’autre côté de cette pièce large et circulaire –assez similaire à mon souvenir de l’arène de Tulorim- une autre porte ouverte laissait pénétrer un groupe de trois personnes dont… Selen. Quelle étrange coïncidence ; il ne s’était pas absenté très longtemps. Les murs s’élevaient, dépourvus de toute torche, jusqu’au plafond dont la matière qui m’était inconnue diffusait une insidieuse lumière bleutée. Ce déplaisant éclairage bleu était renforcé par la membrane légèrement opaque, d’une teinte identique, qui nous séparait de cette autre équipe. Evidement, une troisième porte, close, nous indiquait dans un coin que nous n’étions pas arrivés au bout de nos peines, et que cette pièce n'était certainement pas la fin de nos problèmes.

-Epardo, cet endroit vous évoque-t-il quelque chose… ? murmurais-je à l’orque, inquiet de briser le silence de plomb qui semblait tomber du plafond luisant, et indécis quant à la nature exacte de l’épreuve.

En effet, quelque chose dans l’atmosphère réveillait en moi des sensations antérieures bien connues ; la lourdeur de l’air, le silence absolu, comme les symptômes de ces heures terribles qui précèdent une tempête. Il n’y avait aucun doute possible, l’affrontement, s'il devait avoir lieu, serait terrible. Je jetai vers le plafond quelques volutes de fumée qui s’élevèrent lentement, sans être troublés par le moindre frémissement de l’air, tout en jetant un coup d’œil aux râteliers où s’amoncelaient les armes les plus diverses. Profitons-en avant qu'il ne soit trop tard: il me fallait quelque protection pour la poitrine, et peut-être une arme de poing qui ne m’handicaperait pas grâce à sa légèreté. Je jetai également un coup d'oeil à la sphère dont je m'étais emparé dans la pièce précédente, espérant lui trouver une quelconque utilité. Tout en continuant à chercher, j’adressai à Selen un signe de tête mi-figue mi-raisin, qui, avec une ironie palpable, l’invitait à me dévoiler ses intentions par rapport à nous, et surtout à moi. Même si je savais que sa réponse, s’il y en avait une, ne serait pas d’une sincérité exemplaire, je lui montrai également Epardo, ayant pressenti chez lui la même méfiance que moi à l’égard de l’orque.

_________________
Erow.


Dernière édition par Erow le Sam 10 Avr 2010 14:16, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Mar 6 Avr 2010 11:31 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 30 Oct 2008 16:52
Messages: 5210
Localisation: Entre le voile de la réalité et votre vie, prête à corriger vos erreurs...
Alors que la tension monte parmi les deux clans, vous sentez une bourrasque vous caresser l’échine, avant d’entendre comme un murmure puissant vous annoncez :

« Seuls les plus forts, sortirons ! »

Et à ce moment-là, alors que chacun d’entre vous observait avec curiosité les autres et qu’entre vous, vous jugiez de vos forces, la barrière invisible tomba, laissant désormais deux équipes face à face, des armes à disposition, et un combat inévitable.

Le temps se suspend un instant, comme s’il flottait dans l’air un sentiment d’incertitude. Pourtant, c’est un éclair rose qui bleu qui vient tous vous tirer de la torpeur lorsque vous voyez avec une grâce majestueuse mais surtout une vivacité de cobra, l’elfe aux cheveux bleuté effectuer un geste acrobatique sur le mur qui s’apparente à une charge. Après une pirouette que personne n’arrive à suivre des yeux, la voilà réapparu juste dans le dos du gros tas verdâtre.

Un coup de pied dans l’arrière du genou met le colosse en prière et une dague assassine gicle dans la main de l’elfe pour venir se poser sur la trachée de l’orc. Après cette démonstration de précision et de puissance, l’elfe tétanise tout le monde et elle se permet de lancer une injonction farouche aux compagnons d’Epardo :

« Plus personne ne bouge ou je l’abats. »

Mais Epardo grogne et dans ses yeux, vous voyez une petite lueur orangée. Il allait faire quelque chose, mais il vous fallait tous agir avant la fin.

_________________
Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Mer 5 Mai 2010 17:17 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 6 Juin 2009 22:31
Messages: 363
Localisation: Alentours de Kendra Kâr
De mes fouilles pour trouver l’arme idéale, je ressortis plutôt heureux. Il y avait là tout ce qu’un aventurier en mal d’armes pourrait trouver de plus tranchant, contondant ou perforant. Hélas, aucune pièce d’armure à l’horizon : je devrais sans doute me contenter de cette cuirasse verte jusqu’à la fin de cette mystérieuse épreuve souterraine, jeu pervers d’un esprit sans doute dérangé, en quête de souffrance et de manipulation. Je m’y faisais, elle n’était pas de mauvaise facture, et laissait libre les mouvements d’esquive et les gestes agiles qui prévalaient à une bonne survie basée sur les réflexes et l’observation. Ainsi donc, de mes recherches fructueuses, je tirai quelques satisfactions de bon aloi : comme je n’avais aucune arme effilée sous la main, je me dirigeai vers un sabre courbe et fin à la lame acérée et tranchante. Sa garde était simple, sans chichi, mais de bonne facture, lassée de cuir sombre. C’était vraisemblablement une arme de facture elfique à en juger par la petite feuille sylvaine gravée sur le protège-doigts de l’arme, fin et profilé, lui aussi, mais néanmoins solide. Satisfait, je le glissai à ma ceinture pour l’avoir à proximité en cas d’utilisation soudaine. De plus, à ce sabre elfique, j’ajoutai un trio de javelines assez simples en apparence, mais sans doute efficaces. Une hampe de bois polie et légèrement incurvée, pour une meilleure pénétration dans l’air, terminée par une pointe de métal argenté étudiée pour une perforation idéale des ennemis à distance comme au corps à corps, bien que cette arme fût sans aucun doute plus efficace à distance respectable de l’ennemi, afin de lui perforer le garrot avec une précision qui n’était sans doute pas mienne, mais qui pouvait sans doute s’acquérir avec quelque entrainement.

Ainsi équipé, et satisfait, je me tournai à nouveau vers la large salle où les deux équipes qui furent miennes se voyaient mises l’une face à l’autre pour une énigme plus claire, mais également plus sanglante et létale que les précédentes. Le maître des lieux espérait certainement nous voir nous entretuer barbarement jusqu’à ce qu’une équipe, ou qu’un groupe de personnes se reconnaissant comme tel parvienne à laisser de côté la compétition belliqueuse pour pouvoir s’unir sainement dans une nouvelle union au sang neuf.

Mais alors que mes recherches touchaient à leur fin, une brise soudaine me fit frissonner, amenant dans l’endroit une consigne soufflée avec force par un être inconnu et omniscient dans ce lieu oppressant. Comme si ça n’était déjà pas suffisamment clair, voilà que le joueur caché derrière toute cette mascarade funeste réserve sa première intervention pour que nous nous entredéchirions sans logique, nous ruant les uns sur les autres sans aucune civilité. Cet esprit tordu commençait à me plaire, finalement, et je comprenais de plus en plus la psychologie de cet être qui, par la manifestation de son machiavélisme, s’avouait être une personne des plus solitaires. Toutes ces observations, je me les gardai pour le moment où nous serions confrontés à un choix cornélien qui mettrait réellement notre vie en danger. L’issue de tout ceci, la fin des fins. Et cette heure n’était pas encore arrivée, même si visiblement, certains êtres de la pièce semblaient prêts à faire quelques concessions.

Ainsi, je croisai un regard étrange du dénommé Erow, entouré de sa fumée opaque de pipe. Furtivement, il m’indiqua l’orque gigantesque à ses côtés, et je devinai chez lui la même méfiance de l’être à la peau verte que celle que j’avais dissimulée, sans pour autant totalement la cacher. Je lui renvoyai son regard, accompagné d’un sourire mystérieux qui pouvait être équivoque. Le clin d’œil qui suivit l’était moins : je lui garantissais ainsi une alliance secrète connue seule de nous deux, et qui ne valait pour ainsi dire que pour nous deux. Un contrat visuel qui pouvait vite se rompre, selon la tournure des événements, mais qui pour l’instant était profitable aux deux.

Mais tout d’un coup, un vif mouvement me fit sursauter : l’archère aux cheveux bleus s’était lancée sans prévenir contre nos adversaires. Une fois la surprise passée, je faillis soudire face au choix qu’elle opéra : elle s’était ruée vers l’orque, et le menaçait maintenant de toute sa hargne, l’ayant mis à genoux d’un coup dans le dos, et menaçant sa vie d’une lame aiguisée et habile sous sa gorge musclée. Terrible, elle asséna une menace forte aux compagnons de l’orque… Menace qui ne m’était pas destinée, puisque je m’étais clairement rangé de son côté, et elle du mien en attaquant celui contre lequel je l’avais personnellement mise en garde. Ainsi, j’étais un des seuls à pouvoir réellement agir, et lorsque je perçus la lumière orangée dans l’œil torve de l’orque, je criai en m’emparant de l’une de mes trois lances :

« Attention ! »

Ce cri était une assurance personnelle au moins aussi machiavélique que l’esprit du maître des lieux, puisqu’elle m’assurait une survie et une bonne excuse, qu’importe la situation finale de ce combat engagé. En effet, je lançai l’instant d’après ma javeline vers le duo Epardo-Gwaë, espérant toucher l’orque dans mon entreprise, mais ne dédaignant pas pour autant, en cas d’échec, toucher ma coéquipière d’un temps. Dans un cas comme dans l’autre, mon action aurait été salvatrice pour la situation : en touchant Epardo, j’assurais une déconcentration chez l’orque, qui se verrait à la merci de la dague de l’archère, alors que si je transperçais Gwaë, ça permettrait à l’orque de se dresser face à son adversaire et de contrer la menace. Du hasard de mon lancer, de la force de mon bras et de la précision de mon jet dépendait la suite des événements, et des personnes qui poursuivraient l’aventure en ma compagnie, combat ou non.

_________________
- Selen Adhenor -


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Mer 5 Mai 2010 21:32 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 28 Aoû 2009 22:13
Messages: 190
Localisation: J't'en pose des questions?
J’avais beau scruter la surface opaline de la sphère, que la désagréable lumière bleutée colorait légèrement, l’étrange artefact ne semblait pas prêt à me livrer ses secrets ; j’étais cependant persuadé que, tôt ou tard, je me féliciterais de m’être approprié inopinément l’objet. Un peu dépité cependant, je remis la sphère dans ma poche profonde, et rallumai ma pipe ; dans ces profondeurs, elle avait tendance à s’éteindre un peu trop souvent à mon goût, comme si le manque d’air pur ou la malice qui habitait ces lieux avaient la volonté de me contrarier. Le goût et la chaleur du tabac, fidèles à eux-mêmes, me tirèrent un léger rictus de plaisir, alors que la fumée, qui sous cet éclairage prenait d'étranges teintes marines, alla se perdre vers le plafond en effectuant des circonvolutions gracieuses.

Je ne pus pas m’abîmer plus longtemps dans la contemplation de ces architectures mobiles ; un souffle, moins puissant que le précédent, mais plus suave, vint les dissiper comme un mirage. Comme portée par cet air, une voix, à peine un chuchotement que pourtant tout le monde eut l’air d’entendre distinctement, vint nous annoncer ce que tous redoutions – l’affrontement. Notre hôte était une personne de très mauvais goût, ou alors possédait un humour des plus douteux.

-Seuls les plus forts, sortirons ! Ce ton solennel avait réellement le don de m'agacer profondément.

A ma droite, Epardo laissa alors échapper un râle alors que tous ses muscles se contractèrent ; le temps de l’anxiété était fini, le combat s’annonçait. Je voulus lever la tête vers l’autre équipe, dans l’espoir volontairement candide de n’y voir aucun signe d’hostilité, quand la substance transparente qui nous séparait, comme obéissant à l’injonction, ondula légèrement, avant de disparaître brutalement.

Cette disparition provoqua une réaction étrange ; l’air sembla s’épaissir, comme pour combler ce vide, tandis qu’une suffocante tension se mêla à l’incertitude de la situation. Alors que personne ne semblait s’apprêter à bouger, mes yeux saisirent un mouvement rapide dans l’extrême bord de mon champ de vision, sans pouvoir le suivre. Un instant absolument infime passa, et une silhouette, dans un saut majestueux, atterrit légèrement sur le dos d’Epardo. Un éclair de surprise passa dans ses yeux, bien trop tard ; il était déjà à terre, et sur sa gorge veineuse et contractée par la rage brillait l’éclat froid d’une dague acérée. L’agresseur eut un mouvement élégant de la tête pour dégager son visage de la masse ondoyante de mèches bleutées, découvrant ses traits fins et racés dont la douceur était malheureusement contrariée par la dureté de leur expression -ce qui n'enlevait rien à la beauté elfique. Une main de fer dans un gant de velours.

-Plus personne ne bouge ou je l’abats.

Un sourire s’étira sur mes lèvres. En voilà des manières…

L'orque poussa un grognement sourd ; une lueur orangée palpita dans son regard. Je crus tout d’abord, stupidement, à l’image d’une torche se reflétant dans ses prunelles verdâtres, mais l’éclairage de la pièce était entièrement de cette immonde couleur bleutée. Décidemment, cette créature avait plus d’un tour dans son sac ; le masque allait-il enfin tomber ? Dans tous les cas, ce combat n’était pas le mien, et j’avais plutôt intérêt à ne pas rester aussi prêt de ce baril de poudre prêt à exploser. Je me mis à courir, empoignant au passage un solide gantelet clouté qui dépassait d’un râtelier.

- Attention !

Voilà que Selen s’en mêlait. Peu m’importait, je me ruais vers la porte, espérant, malgré un grand pessimisme je l’avoue, que l’ouvrir me serait facile, ou que du moins, la volonté du maître des lieux ne soit pas de nous obliger à tous combattre. Presque arrivé à la porte, j’en scrutais tous les détails, qui commençaient à m’apparaître distinctement malgré la faiblesse de la lumière bleutée.

Quelque part dans ma poitrine, la sombre force qui m’habitait s’agita, comme pour me rappeler que je n’étais pas totalement démuni.

_________________
Erow.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Dim 9 Mai 2010 13:31 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 7 Sep 2009 04:57
Messages: 13066
Profitant de la distraction provoqué par le cri de Selen et apparemment non impressionné par le poids plume sur son dos, Epardo effectue une roulade sur le côté emportant dans son mouvement une elfe trop ahurie pour réagir. En peu de temps, elle s’est retrouvée sous une masse impressionnante et imposante de muscles. Sans se laisser démonter pour autant, elle met sa menace à exécution en tentant de couper la gorge de l’orque.
D’une rage contenue et d’un calme surprenant pour quelqu’un en si mauvaise posture, l’être vert s’adresse à Gwaë après avoir émis un grognement sourd :

« Si tu m’égorges, tu périras sous mon poids. »

Obstinée, elle ne semble pas vouloir lâcher prise et pourtant, elle ne pourra tenir ainsi longtemps, écrasée par le poids considérable de l’orque. Malgré le sang qui coule de l’entaille pratiquée dans son cou par la propriétaire du poignard, c’est Epardo qui semble avoir l’avantage. Sa blessure ne semble pour le moment qu’une éraflure sur cette peau dure et la lueur orangée perçue dans ses yeux un peu plus tôt se fait plus intense.


Selen : Ta lance a fait mouche, mais pas nécessairement là où tu l’avais prévu. En effet, voulant venir en aide à l’orque, Madladif s’était silencieusement glissé derrière la femelle et lorsque le mastodonte à la peau verte a bougé entraînant avec lui Gwaë, Madladif s’est retrouvé à découvert et c’est son bras gauche qui fut touché. La lance a traversé sa chair, mais n'est pas restée dans son bras, elle s'est fichée dans le mur à une bonne distance derrière lui, emportant avec avec elle quelques lambeaux de peau. La blessure est apparemment en surface quoique la distance qui vous sépare t’empêche d’évaluer la gravité des dégâts.
Après avoir laissé échapper un horrible cri de douleur, mais surtout de rage, ses yeux rouges en colère te dévisagent, il ne peut deviner ce qui s’est passé depuis que tu les as quittés, mais chose certaine, il croit maintenant que tu es dans le clan de l’ennemi. Sans te quitter des yeux, il dégaine sa dague de son bras vaillant, et fonce sur toi en criant :

« Tu vas mourir hypocrite ! »

Erow : Lorsque tu observes la porte, tu ne peux rien voir de précis de graver dessus à part une chaîne formée de 5 maillons. Cependant tu peux sentir que cette porte est chargée d’énergie. Le même type d’énergie, en moins puissant, que celui que contiennent les éclairs.
Distrait par ce phénomène particulier, tu n’as pas pu apercevoir le voleur encapuchonné s’approcher sournoisement. Quand tu te retourneras, tu le verras à à peine 1 mètre de toi, immobile, poignard à la main et prêt à toute éventualité.

_________________
Image

À votre service, pour le plaisir de rp !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Jeu 13 Mai 2010 17:32 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 6 Juin 2009 22:31
Messages: 363
Localisation: Alentours de Kendra Kâr
Attentif, je suivis du regard la lance qui filait droit vers le binôme d’opposants. Mais alors que la lance filait droit, l’orque s’ébroua et fit une roulade sur sa droite, emportant avec lui l’archère elfique bien surprise par ce retournement subit de situation. Mais cette esquive inattendue n’était pas bonne pour moi, et c’est avec un sentiment d’affliction et de rage intérieure que je vis la lance transpercer le bras d’un être que je n’aurais pas cru se trouver là : le blanc bec à la peau pâle et à l’allure sombre, Madladif. Ce fieffé individu s’était furtivement glissé derrière le duo imposant pour venir en aide au mastodonte garzok en attaquant l’archère par derrière, et voilà que c’était lui qui fut blessé par mon jet. Je pestai intérieurement contre ce revers de fortune, cherchant le type d’excuse que je pourrais proférer pour expliquer mon geste. La maladresse ne passerait pas : il n’était sans doute pas du genre à accepter qu’on le blesse sans une bonne raison. La soi-disant aide apportée à Epardo prévue initialement était sans doute la meilleure chose à annoncer à ce sombre intrus à la peau pâle, mais je savais qu’en prenant ouvertement ce parti, je perdais toute considération sur Gwaë, et si elle se tirait de son affrontement contre l’orque, je m’en verrais désabusé et fort mal loti. Ainsi donc j’étais dans une impasse, et le seul espoir direct qui me restait était que Madladif ne prenne pas mal mon geste, malgré le cri de colère et de douleur qu’il venait de pousser, me dardant de son regard rageur et nanti d’une étrange lueur rougeâtre.

Mais pendant que l’albinos rageait ouvertement, j’aperçus l’évolution de la situation des deux premiers belligérants : Gwaë ne s’en tirait pas si mal dans ce revers de fortune, puisqu’elle parvint à partiellement égorger Epardo, laissant un sang sombre et épais dégouliner le long de sa gorge musclée. Hélas, malgré cette plaie, le monstre vert ne semblait pas diminué. Sa force brute semblait toujours profiter d’un avantage certain, et il dominait l’elfe de tout son poids et de toute sa force, la maintenant sur le sol avec acharnement, non sans se défaire de cette surprenante lueur orangée dans son regard.

Mais les évènements ne m’étaient pas favorables. Alors que d’un regard, je vis Erow s’approcher de la porte et se faire rejoindre par un Rasliak pressé d’en découdre avec cet allié potentiel, je croisai celui, furieux, de Madladif qui se ruait tout bonnement sur moi, dague au poing, proférant des menaces rageuses. J’eus juste le temps de me saisir de ma nouvelle acquisition, cet élégant sabre elfique, et de la dégainer avant qu’il ne soit sur moi. Par prudence, je tendis le bras dans sa direction, le menaçant de mon arme plus longue que la sienne pour le tenir à distance respectable de mon corps, tout en lui adressant la parole d’un ton flegmatique et dénué d’intonation. Mon regard émeraude était dardé sur lui avec détermination.

« Tu n’étais pas ma cible. Dépose les armes tout de suite ou abandonne tout espoir de te servir un jour de ce bras… »

Menace ou prévention, c’était difficile à cerner. Cela pouvait bien représenter un avis médical sur la gravité de sa plaie, et l’urgence avec laquelle la traiter, mais cela pouvait très bien aussi s’avérer être une menace des plus basiques qui soit… Le ton neutre que j’eux emprunté ne permettait en rien de le déterminer…

_________________
- Selen Adhenor -


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Ven 14 Mai 2010 13:20 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 28 Aoû 2009 22:13
Messages: 190
Localisation: J't'en pose des questions?
La situation, comme je le redoutais, s’était envenimée. Derrière moi résonnaient des bruits sourds, des voix humaines déformées par la rage, des tintements d’aciers, et ce vacarme terrible apparaissait à mes oreilles comme un chant funèbre qui appelait le sang. J’étais devant la porte, et je restais pourtant incapable de me concentrer sur son ouverture ; la palpitation dense de mes entrailles s’intensifiait, comme réveillée par l’odeur des chairs qui, bientôt, allaient mordre l’acier. Un petit quelque chose tressauta dans ma mémoire, comme pour s’extirper de cette partie de mon cerveau où mes souvenirs étaient solidement emprisonnés. Les bruits sourds du combat derrière moi semblaient faire comme des échos lointains à d’autres combats que j’avais vécus et dont seul mon corps se souvenait. Les larges cicatrices de mon bras me tirèrent un élan douloureux, comme si elles aussi se souvenaient de tout ce qui avait pu se passer et dont je cherchais depuis tant de temps la trace. J’étais soumis à une étrange dichotomie : ma chair avait la mémoire plus longue que mon esprit, et j’avais l’intime conviction que seule cette force noire ou cette magie mystérieuse, appelez-là comme vous voudrez, pouvait me rendre mon passé.

J’ouvris brusquement les yeux ; sans même que j’en prenne conscience, mes paupières s’étaient insensiblement closes alors que je cédais à cet état de confusion mentale qui, chez moi, faisait office de réflexion, et qui, dans la situation présente, ne m’était honnêtement que fort peu utile. Dans un effort de volonté, je fixai toute mon attention sur cette porte qui était la seule échappatoire possible.

Imposante, de couleur sombre, elle semblait absorber la faible lumière qui parvenait jusqu’à elle ; et, pour me faciliter la tâche, elle ne possédait aucune serrure ou poignée. Je remarquai seulement, se détachant sur le vantail sombre, une chaîne formée de cinq maillons légèrement luisants. Cinq maillons… ? Nous étions six. Etait-ce un mauvais présage pour l’un d’entre nous ? J’approchai ma main, curieux d’effleurer cette étrange gravure, mais j’arrêtai mes doigts à quelques centimètres de la surface, circonspect. L’air semblait bourdonner étrangement, comme si la porte elle-même irradiait une énergie dense et contenue. C’était le même type de sensation que lorsque, durant l’orage, d’étranges lumières s’allument aux sommets des mats de misaine, et font bourdonner l’air avant de s’éteindre. La même énergie terrifiante que les éclairs qui frappent les flots et que les superstitieux associent à des manifestations divines, Valyus ou Moura, qui, colériques, provoqueraient par leurs querelles de terribles tempêtes...

Un mouvement infime dans mon dos me tira de mes réflexions. Distrait par le mystérieux phénomène, j’en avais oublié de surveiller mes arrières, ce qui, dans une salle emplie de combattants tous plus déchaînés les uns que les uns, n’étaient pas forcément la meilleure des choses à faire. Je me retournai, sans précipitation aucune pour éviter qu'un geste brusque soit mal interprété, pour me retrouver presque nez à nez avec la silhouette encapuchonnée que j’avais aperçu aux côtés de la furie aux cheveux bleus. Il était immobile, le visage, dont je ne pouvais deviner l'expression, dans l'ombre de son capuchon ; -dans sa main brillait la lueur cruelle de l’acier. Je serrai le poing droit, qui était à présent recouvert de l’acier épais du gantelet et dont la douce fraîcheur était presque rassurante.

- Puis-je espérer obtenir votre aide pour ouvrir cette porte ? Nous battre ne serait qu’une remarquable perte de temps, à la fois pour vous et pour moi… lui dis-je avec une légère ironie.

Je tentais de recouvrir mon visage d’un masque d’insensibilité parfaite, afin de camoufler le fait que j'avais pleinement conscience qu’en cas d’affrontement, mon adversaire aurait rapidement le dessus : son attitude apparement décontractée cachait une garde de combat parfaite et ses muscles bandés témoignaient de son efficacité martiale dont j'allais certainement faire les frais.

_________________
Erow.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Sam 15 Mai 2010 14:00 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 7 Sep 2009 04:57
Messages: 13066
Jet de dés :
Selen : Échec
Erow : Réussite


La lueur orangé dans les yeux d’Épardo a fait place à des iris de la même couleur, les pupilles de l’orque vert sont maintenant verticales, de la fourrure apparaît graduellement sur son corps, il est en pleine transformation et devient encore plus immense. L'elfe à la chevelure bleue, le souffle coupé, n’a d’autres choix que de lâcher prise, la métamorphose se poursuit et l’orque est maintenant encore plus énorme.
Dans un rugissement féroce, un gigantesque tigre aux dents de sabres a rebondi sur ces pattes. Gwae qui n’a pas perdu sa contenance malgré tout, a profité de la transformation de l'orque pour se remettre debout à son tour, apparemment à peine impressionnée par la bête. Les deux adversaires se font face et immobiles, ils semblent se jauger avant de passer à l'attaque.


Selen : Madladif s’est arrêté à près de 2 mètres de toi, sans t’attaquer ni pour autant baisser sa garde. Il écoute attentivement tes paroles, tout en scrutant l’expression de ton visage comme s’il cherchait en vain tes vraies intentions. Puis il te répond :
« Si je n’étais pas ta cible, qui était-elle ? »

Un sourire moqueur, provocateur même, s’affiche alors sur son visage, et ses petits yeux rouges, maintenant plus ques des fentes, t’observent encore plus minutieusement. Il reprend la parole, mais en prenant soin de parler suffisamment fort pour que votre conversation soit entendue de tous les occupants de cette pièce.

« Alors dis-moi ou plutôt dis-nous qui était ta cible ? Tu visais Epardo, ton allié depuis le début de ces aventures ? Ou bien cette mignonne elfe qui est entrée dans cette pièce avec toi et qui ne semblait pourtant pas ton ennemie ? »

Madladif semble content de lui et attend avec impatience ta réponse, son arme toujours en main n’attendant qu’un geste de ta part pour transformer cette joute verbale en une bataille sanglante. Pour sa part, le sang a déjà commencé à couler le long de son bras.


Erow :
Même si tes doigts ne sont pas entrés en contact avec cette porte mystérieuse, tu as quand même pu sentir, l’espace de quelques secondes, un léger courant électrique courir sur ceux-ci, ce courant fugace n’était pas douloureux, la sensation s’apparentait plutôt à un chatouillement.
Le voleur encapuchonné t’écoute et t’observe, puis, prenant un air résigné, range son arme à sa ceinture. Sans dire un mot, il s’approche de la porte et l’observe à son tour, en prenant soin de ne pas la toucher. Après quelques secondes de réflexion, il se retourne vers toi.

« Sans serrures à crocheter, je ne vois pas comment je peux vous aider. Mais vous qui l’observez depuis quelques temps déjà, quelles sont vos déductions ? »

_________________
Image

À votre service, pour le plaisir de rp !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Sam 22 Mai 2010 16:20 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 6 Juin 2009 22:31
Messages: 363
Localisation: Alentours de Kendra Kâr
Sans doute impressionné par mon arme, le sombre jeune homme à la peau pâle stoppa sa course à quelques pas de moi, son arme toujours tendue, mais dans une attitude moins frénétique, moins belliqueuse. Je le reluquai intensément de mes yeux émeraude, afin de discerner dans son regard carmin la peur, la colère ou la détermination. Lui aussi semblait en train de scruter mon visage, comme s’il essayait de percevoir mes pensées à travers mon expression morne et sans saveur. Ce fut à ce moment qu’il posa mièvrement une question. Une question qui me surprit, l’espace d’un instant, de sa part. Elle était fine et rusée, et l’humain, depuis le début de l’aventure, même s’il s’était montré sagace et pertinent dans ses choix, n’avait jamais fait preuve de qualité spirituelle particulière. Cet éclat d’esprit ne lui ressemblait pas, et je raffermis l’insistance de mon regard perçant en fronçant légèrement les sourcils. Percevant ce changement, il se para d’un sourire narquois et mauvais. Avait-il eu une révélation, depuis mon départ du groupe initial que nous formions ? Que s’était-il passé, dans cette salle recluse, où chacun se disputait la possession d’une sphère de puissance inconnue ? De tous, il était celui qui était le moins à même de s’en emparer, plus faible, plus chétif ou moins imaginatif que les autres. Il était face à Epardo, et il était certain que l’orque n’aurait fait qu’une bouchée de cet albinos ténébreux.

Je ne m’attendais de toute façon pas à tant de finesse de sa part, et lorsqu’il poursuivit dans sa nouvelle logique déductive, je ne pus que me parer d’un sourire semblable au sien. Rien qu’en l’observant, je pouvais le sentir jubiler de sa remarque pleine de sens et de justesse. Hélas, il n’était dit nulle part que je me laisserais embarquer dans un tel piège, si bien ficelé qu’il était. Je pris donc la parole d’une voix sombre et perçante. Une voix qui exprimait toute la force d’esprit qui était mienne, et qui était impossible à franchir par de simples mots…

« Dis-moi, Madladif… Quel intérêt revêt pour toi cette réponse ? Que t’apportera-t-elle ? Car je te vois là peu disposé à me juger ou me punir : la seule personne qui rompt une promesse de fidélité à ses compagnons, c’est toi, en t’opposant à moi. »

En arrière plan, le combat entre Epardo et Gwae faisait toujours rage. L’orque s’était métamorphosé en un immense tigre aux dents longues et acérées, mais l’archère farouche ne semblait pas se laisser perturber par l’apparence terrible de son ennemi, et lui faisait toujours face avec la même vigueur. De ma lame, j’indiquai ce duel à Madladif, qui me faisait toujours face.

« Que ne vas-tu pas aider ton compagnon dans ce combat que je ne peux rejoindre, de par mes engagements envers chacun ? »

_________________
- Selen Adhenor -


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Dim 23 Mai 2010 17:19 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 28 Aoû 2009 22:13
Messages: 190
Localisation: J't'en pose des questions?
A mon grand soulagement, l’encapuchonné ne s’avéra pas être une brute sanguinaire comme la plupart des êtres présents dans la pièce ; dans notre dos résonnaient à présent des cris de plus en plus sauvages et inquiétants. La situation semblait s’envenimer, certainement au plus grand plaisir du maître des lieux, dont la soif de sang ne semblait pas avoir de limite : ou peut-être tout simplement désirait-il éliminer les éléments les plus faibles en prévision de ses futures épreuves encore plus tordues. La seule pensée de l’éventualité que les épreuves soient encore nombreuses suffisait à provoquer chez moi une vague de découragement.

L’inconnu se contenta de m’observer quelques instants, et, me jugeant sûrement inoffensif, ce qui n’était pas tout à fait faux, rangea sa dague à sa ceinture avec un chuintement presque imperceptible. Sans un mot de plus, ce qui était selon moi une grande qualité, il s’approcha un peu plus de la porte, et l’observa à son tour, en prenant bien garde, comme moi quelques instants auparavant, de ne pas la toucher. Quel dommage ! Nous étions bloqués, et j’étais curieux de savoir quelles seraient les conséquences d’un contact avec le battant chargé d’énergie ; bien évidemment, il était plutôt dans mes intérêts de laisser mon nouveau compagnon s’en charger.

Alors que je m’abîmais dans ces cogitations hasardeuses, ma main, tâtonnant machinalement dans ma poche afin de saisir ma pipe, rencontra la surface froide et extrêmement douce au toucher de la sphère opaline. Au même instant, l’inconnu se retourna, apparemment pas plus avancé que moi, et me demanda avec une certaine ironie quelles étaient mes propres déductions quant au fonctionnement de cet obstacle imparable que représentait la porte. Tentant de croiser son regard qui se terrait dans l’ombre de son capuchon, je lui répondis d’une voix calme :

- De toute évidence, ces cinq petits anneaux sont ce qui s’apparente le plus à une serrure, bien que peu traditionnelle j’en conviens…

Je pris une respiration, et aperçus dans le dos de l’inconnu le fauve redoutable qui se battait à présent contre la furie aux cheveux bleus. Je n’avais pas le temps de m’étonner, il me fallait au plus vite trouver un moyen pour ouvrir cette satanée porte.

- Vous qui semblez être spécialiste dans ces mécanismes auxquels je n’entends pas grand chose, pourquoi n’examinez vous pas plus précisément ces petits anneaux ? Je suis certain qu’ils ne peuvent vous résister, contrairement à moi qui n’y connais rien. Et n’ayez crainte, cette curieuse énergie n’est absolument pas néfaste, vous pouvez la toucher sans peur : je l’ai effleuré sans le vouloir avant votre arrivée fortuite, et cela ne provoque qu’un léger chatouillement absolument pas létal.

Je terminai mon assertion par un hochement de tête assuré ; après tout, ce n’était qu’un demi mensonge. Sans plus me préoccuper de ce que mon allié –sûrement éphémère- décidait, je sortis délicatement la sphère de ma poche, admirant une fois de plus sa couleur et sa texture merveilleusement agréable ; il nous fallait bien une clé, et cet orbe en était certainement une. Comment aurais-je pu m’en saisir si le maître des lieux n’avait pas décidé qu’elle serait utile à l’un d’entre nous dans les épreuves futures ? Avec une certaine appréhension, je l’approchai lentement de la surface sombre de la porte, espérant une quelconque réaction qui m’indiquerait que je n’avais pas totalement tort…

_________________
Erow.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Lun 24 Mai 2010 13:20 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 7 Sep 2009 04:57
Messages: 13066
Il n’y plus de doutes maintenant l’elfe et l’orque sont plus puissants qu’il n’aurait pu sembler au début de l’aventure. Ils ne font plus aucun geste ayant sans doute jugée que la défense aurait l’avantage sur l’attaque. Quoi qu’il en soit, bien qu’immobile, ils ne se quittent pas des yeux, attendant le moment propice pour passer à l’action. Ils échangent pourtant quelques mots froidement, mais aucun de vous ne peut entendre ni deviner le contenu de ces propos.


Selen :
Jet de dés : Réussite
Le regard de ton adversaire exprime toujours la méfiance. Ses traits sont crispés, par la douleur à son bras blessé sans doute. Il te quitte une seconde des yeux pour jeter un bref coup d’œil à sa blessure, puis, après un soupir résigné, réalisant sans doute qu’il n’est pas en condition pour t’attaquer et espérer une victoire, toujours ses petits yeux rouges fixés sur toi, il te dit d’un ton neutre, le même que tu avais emprunté auparavant à son égard :

« Je ne crois pas qu’Épardo ne soit en mauvaise posture, au contraire… »

Il s’arrête puis après une hésitation, puisqu’il n’est pas homme à quémander, il te demande sur le même ton.

« Puisque je n’étais pas ta cible, te sens-tu capable de réparer les dégâts que tu as causés à mon bras ? »


Erow :
Rasliak ouvre la bouche pour te répondre, puis la referme ayant probablement changé d’idée en te voyant sortir cette sphère de ton sac. Il s’approche de toi, tout en restant derrière et un peu à ta droite. Lorsque tu approches la sphère de la porte, il ne se produit rien, aucune réaction que ce soit de la porte ou de l’orbe. Le voleur profite donc de ce moment et de la paume de sa main gauche, il te donne une bonne poussée sur ton épaule gauche. Par cette poussée, la boule t’échappe des mains et roule par terre sans se briser ni se fêler. Par contre projetée vers l’avant, c’est ta main toute entière qui entre en contact avec la mystérieuse porte. Tout comme toi le voleur a sans doute estimé qu’il était plus prudent de ne pas toucher la porte et laisser l’autre s’en charger.
Dès que tes doigts touchent la porte, une décharge électrique les envahit, pour ensuite s’étendre à ta main, ton bras et ton épaule. Rendue là, ce courant intense, mais étrangement non douloureux, quitte ton corps pour sauter dans celui de Rasliak, parcourir tout son bras gauche, traverser son torse pour se rendre à son bras droit afin de se diriger jusqu’à l’extrémité de ses doigts. Là, le courant semble attendre et sauter d’un doigt à l’autre, et puis il disparait comme il était venu !
Ahuri et encore sous le choc, l’être encapuchonné libère ton épaule gauche puis s’adresse à toi, dans sa voix on peut percevoir une certaine fébrilité :

« C’était quoi ça ? »

_________________
Image

À votre service, pour le plaisir de rp !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Sam 29 Mai 2010 11:16 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 6 Juin 2009 22:31
Messages: 363
Localisation: Alentours de Kendra Kâr
Mes mots avaient touché droit au but, et le rusé renard se rétractait maintenant dans une position de presque soumission assez grisante, je m’en rendis compte. Je lui étais supérieur, tant physiquement que mentalement, et le rapport de force qu’il avait voulu instaurer s’était brutalement renversé. Ainsi, malgré son visage contrit et ses petits yeux malsains, il tenta de garder une certaine contenance en expliquant ses actes, ou devrais-je dire ses non-actes, comme s’il avait à me rendre des comptes. Il affirma Epardo en bonne posture face à son adversaire. Je jetai un coup d’œil dans leur direction. Les deux ennemis farouches se faisaient face, se jaugeant mutuellement dans l’expectative d’une erreur de comportement, lorgnant au premier mouvement suspect qui engendrerait un duel titanesque. La chasseresse et l’animal sauvage, rien ne pouvait déterminer qui allait pouvoir gagner. Hors Madladif semblait supposer le contraire, et mettait l’avantage chez l’orque. Je ne voyais là que l’expression de sa propre lâcheté, qu’il venait par deux fois de démontrer, n’osant pas m’attaquer ni se mêler à un combat qui le dépassait. Il avait dû faire face à Epardo et à sa puissance dévastatrice, et savait qu’il se ferait écraser comme un vulgaire moustique au centre de ce duel sans pitié. Mais au lieu de l’admettre, il tournait sournoisement autour du pot, comme si son manque de courage et de détermination n’était déjà pas suffisamment évident. À vrai dire, il me faisait pitié.

Et la phrase qu’il énonça alors me conforta dans cette idée. Il demandait de l’aide, il demandait des soins. Il souffrait et ne l’acceptait pas. Il avait été blessé et ne le supportait pas. Lentement, son sang dégoulinait le long de son bras, et ce poltron avait envie que cela cesse. Il était pitoyable, et je n’avais plus envie que d’une chose, remettre à sa place ce misérable vermisseau indigne de se retrouver là. C’est d’un ton froid et déterminé que je lui parlai alors :

« Je serais capable de le faire, mais je n’ai aucune raison de le faire. En te soignant, je prendrais le risque de te voir te retourner à nouveau contre moi. Tu chantes les mérites de la fidélité, mais tu te retourne contre tous tes coéquipiers, m’attaquant et abandonnant Epardo à son propre combat. Pourquoi te soignerais-je, Madladif ? Qu’y gagnerais-je ? »

Le visage fermé, je le scrutai, relevant ma lame à hauteur de son visage pour le tenir à distance. Je le dominai, et cela me procurait du plaisir, tant mentalement que physiquement. J’étais grisé de la situation, même si je n’en laissai rien paraître…

_________________
- Selen Adhenor -


Haut
 

 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : Le tsunami et la tornade
MessagePosté: Dim 30 Mai 2010 18:58 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 28 Aoû 2009 22:13
Messages: 190
Localisation: J't'en pose des questions?
La sphère s’approchait lentement de la surface sombre de la porte, et toujours rien ne se produisait. Une certaine appréhension rendait ma main moite, tandis qu’un terrible sentiment de déception et de frustration montait dans ma poitrine. La fraction de seconde qui précéda le contact avec le battant, j’eus brusquement l’impression trouble d’une présence dans mon dos -bien trop tard : avant même que je ne me rende compte que l’encapuchonné n’était plus à mes côtés, une violente poussée sur l’omoplate me fit lâcher l’orbe, qui alla rouler dans un tintement clair. Déséquilibré, mon pied racla désespérément le sol, tentant vainement –et de façon assez grotesque- d’empêcher l’inévitable contact de ma main avec la matière bourdonnante. Dès que la surface froide effleura les sillons de ma paume, un fourmillement envahit mes doigts, de plus en plus intense, remontant lentement mon avant-bras jusqu’à mon épaule, comme guidé par une volonté propre. A mon grand étonnement, je ne ressentais aucune souffrance, la sensation était plus désagréable que réellement douloureuse : elle était similaire aux picotements que l’on peut ressentir lorsque les muscles sont engourdis par une trop longue immobilité ou par un froid glacial. Arrivé au niveau de mon omoplate, cet étrange courant qui sautillait le long de mes muscles tendus sembla hésiter quelques secondes, avant de disparaître à l’endroit exact où la paume du traître était toujours posée : l’instant d’après, le sycophante tressauta avec un petit hoquet de surprise. Le courant était à présent passé dans son corps, j’en avais la certitude, et après tout ce n’était que justice.

Sous le choc, il me libéra l’épaule et me demanda d’un air ahuri ce qu’il avait bien pu se passer. L’expression de son visage que je ne pouvais que deviner sous l’obscurité de son capuchon était délectable, mais je me retins de lui lancer un sourire narquois. Le regardant fixement, je lui lançai d’une voix sourde :

« De toute évidence, tu viens de connaître les symptômes que je viens de te décrire ; je ne t’ai pas menti, il n’était pas nécessaire d’agir de façon si grossière… »

Le passage du vouvoiement au tutoiement s’était fait dans ma bouche tout naturellement, comme si le choc d’avoir été traversés par cette étrange énergie nous avait quelque part rapprochés. Ou comme si, plus simplement, il ne m'était pas naturel de vouvoyer quelqu'un aussi longtemps.

Malgré ma froide colère de m'être fait roulé, je devais reconnaître que son intervention n’avait pas été totalement inutile : cela m’avait d’une part permis de savoir, même à mes dépens, que le courant était réellement indolore, et de l’autre qu’il semblait avoir une propension naturelle à se propager d’un corps à l’autre. Le mystère du passage de la porte s’éclaircissait un peu : le mécanisme d’ouverture nécessitait de conduire le fourmillement de manière adéquate à travers nos corps. Mes yeux aperçurent en arrière-plan le combat titanesque entre l'elfe aux cheveux bleus et le fauve, qui retint immédiatement mon attention ; qui aurait pu croire qu’Epardo cachait un tel pouvoir, et d’où lui venait-il ? Quoi qu’il en soit, pensai-je en voyant l'expression féroce de la combattante, il était tombé sur un adversaire qui pouvait sans aucun doute lui donner du fil à retordre, le combat finirait dans le sang. Nous ne serions alors plus que cinq… tout comme les cinq anneaux de la porte.

Un doute terrible m’envahit. Le maître des lieux aurait-il pu pousser sa perversité au point de faire payer l’ouverture de cette nouvelle porte par la vie de l’un d’entre nous ? Si tel était le cas, je n’était pas prêt à me sacrifier. Je me baissai lentement pour ramasser l’orbe qui n’avait gardé de sa chute aucune éraflure, pensif ; et, en le glissant dans ma poche, je répondis à la question première de l'encagoulé :

« Je ne sais pas de quoi il en retourne exactement, mais je pense que Selen, dont tu sembles avoir fait la connaissance, pourrait nous être d’une grande aide. Va le chercher, tu me dois bien ça, et ramène aussi l’albinos tant qu’à faire, on ne sait jamais… » ajoutai-je avec un hochement de tête assuré.

Laissant l’autre aller chercher des renforts, je reportais mon attention sur la porte. Il me fallait encore vérifier quelque chose : que se passait-il lorsque l’on réorientait le courant vers la porte elle-même ? J’allais sûrement faire une bêtise, mais l’impatience et la frustration d’être bloqué une fois de plus me rendait l’audace dont se targuent tous mes confrères qui ont voyagé sur les océans. Je pris une inspiration et glissai mes deux index, simultanément, dans deux des petits anneaux.

_________________
Erow.


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer de messages ou poster d’autres réponses.  [ 26 messages ]  Aller à la page 1, 2  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016