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 Sujet du message: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Mar 15 Déc 2009 22:48 
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La porte s’ouvre avec solennité lorsque votre compagne appose ses mains dans les réceptacles à cet effet. Sans bruit, l’immense masse de granit vous entrouvre un passage vers la suite de l’aventure et vous ne tardez pas à vous y faufiler tous ensemble. Ainsi, vous aviez brillamment terminé la première épreuve des cristaux de lumière.

Mais vous n’étiez pas au bout de vos peines car à peine sortis de cette caverne de lumière, vous voilà dans un nouveau lieu étrange. Cette fois-ci, c’est une antre sombre et très vaste. Vous ne voyez pas les murs, ni le plafond, tant par la taille que par la forte obscurité qui règne en ce lieu. Vous sentez cependant que vous êtes dans une grotte et que la roche vous entoure, bestialement. L’humidité de l’air y est caractéristique.

Votre principal sens étant partiellement occulté par le noir, vous êtes assaillis par une forte odeur d’animalité, de sueur et de bête comme si cette antre était une tanière. De plus, vous entendez une sorte de grognement ou ronflement léger vers la gauche dans la pièce. Cependant, vous n’apercevez rien dans cette obscurité. Chaque pas devient dangereux…

Dans cette ambiance d’inconnue, vous entendez le suintement léger du sabre d’Arhos hors du fourreau qui indique que le guerrier est prêt à toute éventualité.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Mer 16 Déc 2009 23:32 
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Ah, tiens, voilà un système d’ouverture dont l’efficacité faisait plaisir à voir et qui me fit d’ailleurs m’interroger sur la nature d’un système bâti avec une telle maestria : à ma connaissance, seuls des sindeldi ou à la rigueur des torkins auraient été capable de construire une porte d’un tel gabarit qui pût répondre aussi aisément et avec une telle harmonie au stimulus déclanchant son ouverture. Je le répète, l’architecture n’était pas mon point fort, mais cela n’empêchait qu’il restait intrigant que le style de celle du lieu où nous nous trouvions ne me dît rien, le complexe souterrain dans lequel nous évoluions paraissant réellement comme les vestiges d’une civilisation aujourd’hui disparue et inconnue… fascinant ! Vraiment, dans des circonstances plus favorables, je me serais empressé de m’installer commodément et d’échafauder notes, suppositions et théories à ce sujet afin de tâcher de cerner plus précisément la nature de cet endroit aussi étrange qu’impressionnant, aussi intriguant que dangereux.
Mais bon, les circonstances n’étaient justement pas favorables pour de telles investigations savantes : notre situation était trop préoccupante pour penser à autre chose qu’à notre survie, aussi le parti le plus sage était-il paradoxalement de ne pas se poser de questions et de continuer à aller de l’avant avec la même efficience que jusqu’à maintenant en faisant de notre mieux pour surpasser les obstacles qui se dressaient sur notre chemin. D’ailleurs, en parlant de ça, sitôt la grande porte passée en compagnie du reste de notre hétéroclite escouade désormais renfermée dans un silence compréhensible, je sentis que nous n’allions pas tarder à être confrontés à notre troisième épreuve, et effectivement, celle-ci s’annonça de manière plutôt angoissante puisque devant nous nous attendait un noir complet dont l’étreinte se faisait de plus en plus prononcée alors que nous nous éloignions de l’éclairage violacé que nous fournissaient les cristaux de la salle précédente dans laquelle je n’aurais nullement voulu retourner pour autant : me retrouver à nouveau en compagnie de ces clones jacasseurs obstinés qui n’étaient manifestement rien de plus que des intelligences artificielles, non merci ! Certes, une étude plus approfondie de pareilles entités aurait été potentiellement extrêmement enrichissante (la dissection me paraissait d’ailleurs une option envisageable de par son caractère d’exactitude), mais encore une fois, nous n’étions pas là pour nous instruire mais pour nous en sortir, aussi était-il préférable à cet effet de quitter la compagnie de ces stupides sosies.

Cela dit, l’alternative n’était guère séduisante : non pas que j’eusse peur du noir ou que je fusse particulièrement impressionnable, mais il fallait avouer qu’au fur et à mesure que l’on s’enfonçait dans ce qui avait toutes les apparences d’une grotte (une autre bizarrerie de cet endroit décidément unique en son genre), on avait comme l’impression de se faufiler dans la gueule d’une sorte de bête géante : l’obscurité totale, la moiteur ambiante et surtout l’odeur de fauve qui imprégnait l’atmosphère… tout cela avait grandement de quoi frapper l’imagination, et je crois bien que si j’avais commencé en plus à sentir des courants d’air tièdes, j’en aurais été sérieusement ébranlé ! Mais allons, il ne fallait pas que je me laissasse aller ! Après tout, j’étais le cerveau, la voix de la raison et l’élément directeur de toute notre équipée, et il coulait de source que si je me mettais à flancher, les autres aussi commenceraient à perdre leurs moyens, aussi, même si le statut de meneur ne me revenait pas trop, il fallait tout de même que je l’assumasse aussi efficacement que possible de façon à maximiser nos chances de survie.
Mais tout à coup, j’eus un moment d’angoisse déplaisamment déstabilisant lorsque je sentis l’air s’agiter d’une pulsation vibrante en même temps que résonnait dans la caverne un grognement léger dont la source laissait peu de place au doute : j’aurais pu en parier mon cœur d’aniathy, nous avions pénétré dans la tanière de quelque animal sauvage… ou pire, car Sithi savait le genre d’abominations que pouvait créer un cerveau suffisamment intelligent, doué et tordu pour manipuler la chair comme j’avais lu que certains pratiquants d’arts occultes en étaient capables, que ce fût par de savantes combinaisons génétiques, par des greffes contre-nature ou tout simplement par manipulation magique. Je faisais ce que je pouvais pour juguler les inventions de mon esprit qui me faisait entrevoir les créatures les plus cauchemardesques qui fussent, mais il n’empêchait que je n’étais plus que jamais pas dans mon élément à devoir faire avec la présence d’un être potentiellement très dangereux.

Cependant, il fallait garde son sang-froid : agir à tort et à travers sans réflexion préalable serait le début de la fin, cela coulait de source, aussi convenait-il de garder un sens de la mesure et de la logique acéré afin d’être capable de décider de la meilleure manière d’agir. Pour commencer, nous ne devions pas nous diviser étant donné qu’orchestrer nos actions sans la moindre idée de coordinations ne pourrait que démultiplier nos chances de faire un faux pas et donc de nous mettre dans une situation qui avait de très fortes chances de s’avérer périlleuse, voire mortelle ; et dans ce but, sans faire de façons, je me saisis de la main la plus proche qui s’avéra être celle de Kal, trop rugueuse pour être celle d’une femme et trop proche par rapport au crissement d’épée qui venait de se faire entendre pour être celle d’Arhos. Ainsi donc, j’avançais de pair avec l’assassin de notre escouade ? Situation pour le moins originale en son genre que de voir un demi-aniathy marcher littéralement bras dessus bras dessous avec un Phalange de Fenris mentalement instable et potentiellement brutal, mais bon, puisque le sort en avait décidé ainsi, ce n’était pas la peine de me rétracter maintenant, et à tout prendre, cela pourrait permettre de renforcer les liens qui nous unissaient et qui s’étaient jusqu’à présent avérés fâcheusement cassants. Toutefois, il convenait s’expliquer la raison de mon geste à l’intéressé afin d’éviter toute méprise, aussi me positionnai-je de manière à ce que ma bouche se portât dans la direction supposée de son oreille droite, et attendis-je une intervalle de silence au milieu des ronflements pour murmurer :

« ‘tention, faut pas se séparer, et faut chercher une sortie discrètement. »

Voilà qui était plus facile à dire qu’à faire cependant, car à part palper les murs humides de la pièce que je commençai à longer par la droite de manière à distinguer un passage, nous n’avions à ma connaissance aucun moyen un tant fût peu efficace pour découvrir la sortie de ce lieu. D’ailleurs, étant donné à quel point le concepteur de nos épreuves était manifestement de tempérament sadique, il se pouvait tout aussi bien qu’il n’y eût dans l’état actuel des choses aucune issue à cette caverne, et que la découvrir impliquât l’activation d’un mécanisme dissimulé dans quelque recoin obscur de cet endroit, voire à proximité de la chose ronflante qui le peuplait ! Véritablement, cette situation de profond inconnu était des plus déplaisante, et bien que j’aurais pu y remédier par un bon petit sort de feu, je choisis bien évidemment de ne pas le faire dans la mesure où cela aurait eu de très grandes chances d’éveiller la mystérieuse créature dont je n’avais pas plus envie que ça d’élucider la nature. En vérité, ce qu’il m’aurait fallu, ç’aurait été tout simplement la capacité de produire un éclairage moins fort, sauf que je ne disposais de rien qui permît d’en produire une à la fois suffisamment significative pour distinguer nos alentours et pas trop prononcée afin de rester discrets… si seulement Sithi pouvait me prêter un petit bout de la lumière de son astre !
Ce fut à ce moment que, comme par enchantement, je m’aperçus avec un frisson de stupeur que je me mettais à luire, ou plutôt que mes vêtements se mettaient à luire ; plus précisément que l’espèce de tabard que l’Ecuyer nous avait distribué se mettait à luire, et luire d’un doux halo précisément de la couleur argentée de la lune si douce et profonde à la fois. Un moment, je craignis que ce secours inattendu ne s’intensifiât jusqu’à s’avérer plus handicapant qu’autre chose pour notre entreprise, mais, véritable vecteur de mes désirs, l’étonnant vêtement n’alla pas plus loin qu’une faible radiance de luciole ; comparaison au combien adéquate pour moi qui n’étais qu’un Tuia ! Réellement, à la façon de ce petit insecte, je brillais à peine assez pour distinguer ce qui se trouvait à un mètre devant moi, intensité tout à fait parfaite pour les nécessités de notre entreprise, preuve que rien n’avait été laissé au hasard par celui ou ceux qui avaient orchestré tout ce petit manège ! Cependant, foin d’émerveillement, il fallait bien aller de l’avant, et c’est ce que je fis maintenant que nos conditions de progression étaient plus commodes, continuant de longer patiemment et prudemment la paroi de roche dans le sens trigonométrique, non sans avoir au préalable échangé un candide sourire à la fois embarrassé, émerveillé et appréhensif avec les autres membres de l’équipe.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Dim 20 Déc 2009 21:21 
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Ma question posée, je me contentais d’attendre patiemment la réponse de Tuia qui était, il me semblait, troublé par les quelques politesses dont j’avais usé pour l’interpellé. Il était vrai, maintenant que j’y prenais quelque attention, que je m’étais comporté de façon impulsive et antisociale depuis le début de cette aventure, mais le débat intérieur qui s’était déroulé en moi il y a quelques instants avait profondément bouleversé ma façon de penser. Je trouvais mes précédentes humeurs immatures et même grossières, mais surtout, elles n’avaient pas le moindre intérêt. Après tout je voulais me sortir d’ici, tout comme eux surement, et je n’avais donc nullement besoin de déclencher d’altercations. Quand aux puissantes pulsions meurtrières qui m’animaient par moments… J’allais apprendre à les contrôler : Je n’étais pas une bête, mais un assassin.
Sa perplexité passée, le petit individu m’expliqua avec simplicité que certains des cristaux étaient marqués du mot Vérité ou du mot Mensonge et qu’ils entraient en résonnance selon la véracité des réponses des humaines.
(Etrange… Encore de la magie certainement.)
Mais bon. Je n’écoutais la réponse qu’à travers un voile de mélancolie. Une mélancolie toujours dû à l’importante constatation que j’avais faite en ce qui concernait mon destin, et la prière à mon dieu ne m’en avait, au final, pas tant remis.
(Comment surmonterai-je cette triste vérité ?)

La porte s’ouvrit alors sous l’apposition des mains de Mahelen sur le mécanisme d’ouverture. Sans émettre le moindre son, les immenses pants de roche s’écartèrent, libérant la voie, puis je m’engouffrai à la suite de mes compagnons dans une nouvelle salle dont la luminosité contrastait fortement avec l’ancienne. Le noir. Oui, le noir. Du moins un noir presque parfait.
Chacun sait que la vue est de très loin le sens auquel on n’attache le plus d’importance. Elle nous permet d’analyser, de comprendre tout les signaux que nous captons de par nos autres sens. Aussi, la perte de la perte de la vue est de loin ce qu’il y a de plus angoissant lorsqu’on parle de l’infirmité d’un sens.
C’était d’autant plus vrai de pas le fait que je n’étais alors qu’un débutant en matières de combat et comme pour le commun, ma vue régissait tout mes autres sens, mais d’un autre coté, j’étais dans un environnement pour le moins familier. Peut-être n’étais-je pas habitué au noir complet, mais la nuit, l’obscurité, l’ombre me plaisait depuis toujours, et s’associait fort bien avec ma nature d’assassin, ainsi, en moi, je dénaturai le problème, prenant désormais la situation nouvelle comme un entrainement.
L’angoisse instinctive qui avait commencé à s’instiller en moi se vit reflué par mon soudain changement de manière de pensée. Je découvris du même coup qu’une simple réflexion interne permettait de ne pas céder à ses pulsions, et je gravai dans une part de mon esprit ce qui serait désormais un réflexe : toujours prendre un temps, même court, de réflexion lors d’une situation troublante.

J’avais rapidement contrôlé la perte de la vision, et je pouvais maintenant m’attarder sur mes autres sens : mon flair fut assailli par de puissantes effluves. L’odeur de bêtes, de fauves… étions-nous entrés dans une tanière ? Les tâches de sang sur mon visage commençaient à s’amollir imperceptiblement à cause de la forte humidité, et soudain j’entendis un bruit. Venant de la gauche de la pièce, ce son me fit frémir de peur et d’envie. Toutes les informations que mes sens m’avaient apportées ne pouvaient signifier qu’une chose : Nous allions bientôt combattre.
J’entendis, non loin de moi, qu’Arhos dégainai son long sabre.
De mon coté, je laissai ma Surprise-du-voleur glisser le long de ma manche pour rejoindre ma gauche, puis j’en sortis la lame d’un mouvement du pouce, près à tout.

Je savais d’expérience que les fauves avaient une capacité de déplacement dans le noir bien supérieur à l’être humain de par leur autres sens bien plus aiguisés. Néanmoins, j’étais galvanisé par le défi de se battre dans le noir et par le combat proche à venir, et je laissai mes pas me porter vers l’avant, ne sachant pas trop bien où nos ennemis pouvaient se trouver.
Quelques instants plus tard, marchant toujours dans la pénombre profonde, les sens au aguets, je sentis quelques chose s’agripper à ma main droite. Une main. Une main d’enfant. Tuia ?

« ‘tention, faut pas se séparer, et faut chercher une sortie discrètement. »

Un murmure à peine audible me parvint au milieu des autres ronflements, grognements, et autres. C’était bien Tuia et il semblait vouloir que nous nous esquivions rapidement sans se disperser. N’avait-il pas saisi ? Nous étions en plein déroulement de nôtre troisième épreuve qui n’allait sûrement pas se solder par une fuite facile, surtout en tenant compte des éléments très révélateurs du décor.
Le petit être m’entraîna alors sur le droite, s’éloignant de l’endroit où semblait se situer nos ennemis, mais peine avions nous avancer de quelques mètres qu’il commença à luire d’une faible lumière argentée. C’était son tabard, celui que nous avait remit l’écuyer !
Je vis que nos trois autres compagnons ne se trouvaient en faites pas très loin de nous et Tuia leur adressa un sourire de contentement. Ca ne m’arrangeait pas… Cette épreuve était pour moi double : je voulais sortir d’ici tout comme eux, mais je désirais aussi affronter la, les bête(s). Je dis doucement :
« À tout à l’heure… »
Puis, j’abandonnai mon lumineux compagnon, ainsi que les autres près, pour m’aventurer seul vers la source de ce que je pus enfin entendre comme étant un grognement. Pas à pas, prudent, près à bondir au moindre danger que me transmettrait l’un de mes quatre sens restant.
De la main droite, je sortis Flambée-d’argent de son fourreau.
(Enfin seul… voilà, c’est comme ça que ça devrait se passer depuis le début.)

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Dernière édition par Kal le Mer 6 Jan 2010 18:59, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Lun 21 Déc 2009 15:33 
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La lumière reste sombre mais vous distinguez les alentours très proches. Le lieu est une grotte où de nombreux escarpement rocheux sont apparents. Vous avancez prudemment et la formation s’est resserrée. Arhos avance en tête, sabre au clair, devançant Meredith et Tuia désormais seul. Mahëlen a sorti une dague et ferme la marche tandis que Kal est légèrement décroché du groupe en avant. Personne n’est rassuré.

Les grognements s’intensifient et vous percevez même comme un changement dans le ronronnement de celui-ci. Au bout d’un instant, vous entendez même des pas, lourd.
Mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises car Arhos se précipite sur Kal, alors que personne n’a rien vu et le bouscule violemment, l’envoyant valser à quelques mètres de sa position tandis qu’à sa place, un terrible coup de griffe vient se perdre dans l’air. Kal au sol, toute l’équipe derrière un Arhos planqué derrière son sabre, vous découvrez un monstre énorme qui n’est autre qu’une gigantesque mère ours. Elle est cependant bien plus imposante que tous ses congénères habituelles.

Elle montre les crocs et semble très agressive, tenue en respect par la détermination du guerrier blond, stoïque. L’assaut semble imminent, il faut agir.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Dim 3 Jan 2010 19:49 
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Dès que mon partenaire d’exploration du moment se détacha de moi, je sus que tout cela allait mal tourner à vouloir se coltiner un gros machin indistinct qui grognait et grondait, et pas seulement par la déduction logique qu’impliquaient les données précédentes laissant à songer que notre ami assassin risquait bien davantage de se faire découper en morceaux que de parvenir à se débarrasser à lui tout seul de notre indistinct ennemi. En effet, en sus de ces déductions des plus élémentaires, une sorte d’intuition que l’on pourrait lier de façon lointaine à un instinct de survie se mit en marche chez moi, et je suis que d’une minute à l’autre, la situation allait tourner à la lutte à corps perdu : déjà, la tension était palpable comme une purée de pois, et si je n’avais pas craint d’aggraver l’état actuel des choses, je me serais bien laissé aller à un rappel à l’ordre de cette andouille d’humain ponctué de quelques jurons bien sentis pour lui faire comprendre l’ampleur de son étourderie. Décidément, entre Arhos, Malehën, Meredith et maintenant Kal, j’allais finir par croire que la bêtise était contagieuse !
Quoi qu’il en fût, pour l’heure, j’étais atteint d’une émotion que l’on nommait assez prosaïquement de manière courante « avoir grave les boules », si déconcerté par ce soudain changement que je ne pus sur le moment que fixer la silhouette de plus en plus indistincte qui s’éloignait de nous. Et lorsque les ronflements se muèrent en des espèces de borborygmes vindicatifs de mauvais augure, mes fluides commencèrent à s’emballer en prévision du tohu-bohu qui se préparait et n’allait certainement pas tarder à se déclencher, à mon grand dam, moi qui n’avais jamais connu d’autre combat que celui contre les araignées qui étaient parfois venues envahir mon logis. Là, je me demandai bien ce en quoi je pouvais être utile, et même d’ailleurs si j’avais vraiment envie de me rendre utile dans la mesure où, pour avoir la moindre chance de blesser la créature inidentifiable, je devais puiser dans mes réserves d’énergie pyromantique, geste ô combien lourd de conséquences pour moi qui en possédais en quantités si réduites.

Heureusement, si j’avais tout d’un cérébral et pas grand-chose d’un combattant, c’était tout le contraire chez notre guerrier blond qui, sans prévenir, vint se jeter vigoureusement sur l’imprudent assassin, le culbutant sur deux bons mètres, l’expédiant ainsi à terre pour une raison qui s’avéra des plus légitime quand, semblant surgir des ténèbres mêmes, une immense griffe au bas mot aussi grosse que ma tête vint fendre le vide, pile à l’endroit où se trouvait cet humain fou une seconde à peine auparavant. Sur le coup, j’eus un méchant moment de panique, mais celui-ci ne dura guère tandis que je me rendais compte que la situation se stabilisait momentanément en une espèce de statu quo, le gaillard à l’épée surdimensionnée faisant face à ce qui s’avéra en réalité tout simplement être un ursidé de taille certes assez exceptionnelle mais normalement constituée d’autant que je pouvais en juger.
La situation était plutôt simple : de toute évidence, celui qui avait organisé cette série d’épreuves avait tout bonnement, par je ne pouvais encore une fois pas savoir quel prodige logistique, transporté cet imposant animal jusqu’à cette caverne naturelle (?) pour qu’il en devienne le gardien. Quant à savoir s’il avait été bel et bien prévu que nous eussions à l’affronter ou si cela avait été un fait d’une quelconque maladresse de notre part, il n’y avait pas vraiment moyen de le savoir, et il n’y avait de toute façon pas lieu d’y réfléchir dans la mesure où de tels sujets de réflexion étaient plutôt caduques face à l’éminemment inquiétante menace présente. Qui plus était, si les faits étaient déjà pour le moins alarmants, ils étaient d’autant plus déstabilisants pour moi qui n’avais véritablement aucune capacité martiale et ne pouvais faire appel à un pouvoir un tant fût peu destructeur sans me retrouver à voir trente-six chandelles dans mon état actuel.

Ainsi, il n’y avait pas lieu de m’en vouloir si, au lieu de faire quoi que ce fût de concret pour venir en aide à Arhos, je continuais plutôt à longer la paroi de pierre avec une ardeur renouvelée afin de trouver une issue à cette grotte qui présentait des chances fâcheusement élevées de devenir notre tombeau avec une sentinelle pareille pour nous mettre des bâtons dans les roues. Si les autres se sentaient capable de faire quoi que ce fût à l’encontre d’un monstre pareil, tant mieux pour eux, mais pour ma part, pas suicidaire pour deux sous, je préférais en rester à une solution à la fois plus prudente, moins contraignante et moins dangereuse que de croiser la griffe avec notre ami le mastodonte à poils ! De cette manière, m’aidant de la lueur que produisait mon tabard aux teintes d’un gris clair, je parcourus en toute hâte le pourtour de cette peu banale salle dans l’espoir du trouver un peu n’importe quoi en fait : un couloir, une porte, un levier, un bouton, une arme, un message… quelque chose d’utile quoi !
Cependant, au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient, il devenait manifeste que la situation n’allait pas en reste indéfiniment à cette espèce d’équilibre de la terreur que donnait la menace de la grande bête féroce confrontée à celle de l’ours. C’était que le sabreur avait beau en imposer avec son arme à la taille certes menaçante et au tranchant redoutable, il restait que son adversaire n’était bien évidemment pas du genre à se laisser dire ce qu’il devait faire par un intrus qui venait mettre ses grandes pattes sur son territoire. De plus, je ne doutais nullement des capacités de guerrier du blondinet, mais j’avais comme dans l’idée que même s’il était capable de vaincre à lui seul ce mammifère géant en colère, il ne s’en sortirait de toute évidence pas sans dommages.

Ainsi, bon gré mal gré, il allait bien falloir que je participasse à l’effort de guerre, n’aurait-ce été que par acquis de conscience, aussi, faute d’une meilleure idée ou de meilleurs moyens dans l’immédiat, je me saisis d’une pierre faisant à peu près la taille d’une pêche, pierre que je lançai ensuite aussi vigoureusement et précisément que possible à la tête de l’animal avec pour but de détourner son attention afin de laisser à Arhos une ouverture pour attaquer et ainsi démarrer les hostilités avec l’avantage de la surprise, ponctuant, pour la forme, mon geste d’un vaillant bien que fluet :

« Prends ça ! »

Bien sûr, sur une échelle de un à dix, mes capacités de frondeur se situaient allègrement sur un zéro pointé, mais la cible était tout de même assez difficile à manquer, sans compter qu’elle ne faisait pas attention à un gringalet insignifiant comme moi, aussi, avec un peu de chance, je pourrais peut-être lui cogner un peu la caboche pour la déconcentrer. Ce n’était peut-être pas un secours bien significatif, mais je ne pouvais guère offrir mieux, alors il allait bien falloir que tous se contentassent de ça de ma part : le sort en était jeté, et on allait bien voir ce que cette tentative certes bien pensée mais un peu hasardeuse allait pouvoir donner.

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Dernière édition par Tuia le Dim 10 Jan 2010 05:11, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Mer 6 Jan 2010 19:23 
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-Se relève avec vivacité, se retournant en même temps pour découvrir l'ennemi avec ce qui peu paraître pour de la stupeur.
-Immobile, sans aucun regard pour le reste de ses compagnons, Kal contemple fixement la bête.
-Peu à peu, son regard s'assombrit et, contrastant, son visage est calme, presque confiant.
-il sort alors de sa torpeur et prend sa stance habituelle de combat (la jambe droite devant, la gauche soutenant tout le poids de son corps, ses mains, elles, se baladent au niveau de son torse, armés.) puis s'éloigne doucement du champ de vision de l'ours
-L'injonction de Tuia agit comme un déclencheur, et il s'élance, le torse bas, courant presque dans le dos de la bête, son but étant de mordre de son wakisashi(bengale) l'arrière du genou droit.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Sam 9 Jan 2010 01:30 
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Jets :

Kal : Maitrise mains nues : Réussite
Tuia : Jet rocheux : Réussite ( Tout juste !)



La pierre lancée par le petit bonhomme touche sa cible avec aisance et au bon endroit, l’œil gauche. La bête a un sursaut de colère et rugit de rage face à cet outrage et tourne ses crocs baveux vers la petite créature insignifiante.

Cependant, vous ne lui laissez pas le temps d’avancer que déjà Kal a planté avec réussite sa lame dans la peau de l’ours, sans cependant lui faire de gros dégâts apparents. Ces animaux avaient la peau dure, et c’était une vraie réalité. Et malgré cette attaque dont elle s’extirpe par un léger recul, elle se tourne vers le gnome qu’elle s’apprête à charger.

Cependant, alors qu’elle commence à se lancer, Arhos le protecteur vient lui entailler largement une patte avant tout en se ruant épaule en avant de tout son point sur elle pour l’empêcher d’atteindre son compagnon.

Elle glisse sur quelques mètres avant de se relever prestement, le croc encore plus luisant, la haine dans les yeux. Elle commence même à s’acharner sur celui qui vous couvre tous en lui assénant brutaux coups de pattes sur brutaux coups de pattes. Il tient bon, parant de sa lame et esquivant tant bien que mal. Cependant, il est touché deux fois, une fois légèrement au bras et une bousculade plus sérieuse au torse.
Dans le fond, les anciens rugissements semblent se muer en quelque chose de plus distinct, comme s’il y avait un appel au secours… Mais en langage animal.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Dim 10 Jan 2010 05:04 
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Bon point : contrairement à ce qu’avait pu laisser prévoir mon manque d’aptitude complet en matière de lancer, je parvins à atteindre le massif ursidé avec même davantage de succès auquel je m’étais attendu, l’atteignant pile dans l’œil, le déstabilisant bien davantage que si ma munition de roche improvisée l’avait touché à un endroit mieux protégé de son anatomie.
Mauvais point : le mieux est l’ennemi du bien comme on dit, et ce surcroît d’efficacité à double tranchant avait pour côté négatif que j’étais de cette façon perçu comme une menace bien plus considérable par une créature pouvant vraisemblablement me tuer d’un seul coup de patte ou peu s’en fallait.
Ainsi, mon esprit embrumé par une panique aveuglante envisageait déjà de me faire tomber à terre, aussi inerte que possible, de manière à ce que l’ours me considérât comme mort et me laissât ainsi tranquille comme j’avais lu que cela pouvait fonctionner, comptant sur de petits avantages tels que l’absence de battements cardiaques pour me sortir du pétrin. Mais je n’eus pas à recourir à une telle manœuvre, car durant la fraction de seconde qu’avaient prise ces réflexions pour me traverser, Kal s’était mis en œuvre d’entrer lui aussi directement en scène, et ce fut avec soulagement que je le vis entailler le jarret du gigantesque animal, autant parce que cela initiait le processus de mise à terre de cet ennemi que parce que cela détournerait son attention de moi.

Cependant, première mauvaise nouvelle, le monstre avait apparemment le cuir épais, car je ne vis nulle trace de sang résultant de l’attaque ; et seconde mauvaise nouvelle, cela n’avait manifestement pas suffi à le déconcentrer plus que ça étant donné qu’il gardait son regard colérique fixé sur moi qui me remis à envisager le coup de la fausse mort. Sauf qu’encore une fois, la cavalerie prouva son efficacité, ce brave Arhos s’empressant d’aller lui aussi à l’assaut de la bête, son grand sabre s’avérant plus efficace que la petite lame de l’assassin pour faire du dégât puisque c’est férocement qu’elle lui mord la patte avant gauche, faisant cette fois-ci couler le sang tandis que le géant à fourrure se voit bousculé sur deux bons mètres, preuve de la force étonnante de l’épéiste dont les talents de brute sont décidément encore plus impressionnants que je ne l’aurais cru.
C’est à ce moment, alors que je me demande ce que je vais bien pouvoir faire maintenant qu’un caillou ne détournerait certainement pas l’attention de l’ours en furie, j’entends un son étrange provenir de l’endroit où se terrait auparavant l’adversaire de ces messieurs ; quelque chose que je définirais théoriquement comme étant des rugissements à mi-chemin entre des grognements d’un gorille et le braiement d’une chèvre. Si je devais supposer quelque chose, je dirais qu’il pourrait s’agir en toute logique d’une progéniture de ce meurtrier mammifère dérangée par tout ce tohu-bohu, mais cette supposition, bien que pertinente, est à prendre avec des pincettes si l’on considère que nous sommes dans un environnement des plus artificiel dans lequel les lois naturelles ne s’appliquent que difficilement ! Ainsi, je ne pouvais pas savoir ce qu’était donc cette chose qui braillait à qui mieux mieux, mais il fallait avouer que, aussi décousue que pût paraître cette supposition, c’était peut-être une clé pour venir à bout de l’épreuve à laquelle nous étions confrontés.

L’ennui, c’était que m’aventurer seul vers des horizons inconnus ne m’enthousiasmait guère, fragile comme je l’étais… y aller ou ne pas y aller donc ? Quoi qu’il en fût, il fallait prendre une décision, et vite, car Arhos, bien qu’agile, solide et habile, ne tiendrait probablement pas indéfiniment contre l’énorme griffeur, et il me semblait bien les chances de nos deux combattants d’en venir à bout étaient plutôt douteuses en vérité. En plus de ça, toujours aussi curieux, j’avoue que cette créature beuglante inconnue m’intriguait, et que même en cette situation éminemment périlleuse, les découvertes m’étaient une perspective toujours aussi intéressante. Et puis bon, en cas de dernier recours, si jamais je devais me défendre, j’avais bien évidemment toujours mes fidèles fluides qui répondraient sans problème si jamais je me retrouvais directement menacé : un Trait de feu bien placé me donnerait probablement à tout moins le temps de sursis nécessaire pour me carapater !
Allez, à la guerre comme à la guerre ! Je n’étais pas fait de papier après tout, et tant qu’à faire, puisque c’était moi qui avais à chaque fois fait la plus grosse partie du boulot pour passer les épreuves précédentes, il n’y avait pas de raison pour que ça changeât maintenant. Prenant mon courage à deux mains, je sortis donc de l’immobilisme empli de frayeur dans lequel j’avait été plongé jusque là pour aller aussi rapidement qu’il l’était raisonnable gagner la source des bruits incongrus, marchands à pas rapides mais prudents, autant parce que je n’avais pas non plus envie de me jeter droit dans la métaphorique gueule du loup que parce que je n’avais pas envie d’attirer l’attention de l’ours furieux. Déjà que le sabreur et le poignardeur avaient un mal de tous les diables à ne pas se faire écharper par cet animal de cauchemar, je n’avais pas envie d’expérimenter mon temps de survie face à lui ! Mais bon, advînt que devrait, Tuia, à la lumière douce qu’irradiait son vêtement enchanté, ferait tout ce qu’il pourrait.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Dim 10 Jan 2010 23:09 
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Alors que tu glisses vers le fond de la grotte discrètement, tu peux apercevoir que le combat contre l’ours s’intensifie et que les efforts conjugués de Mahëlen armée d’un bâton et d’Arhos parviennent à faire reculer la bête. Elle est blessée au museau tandis que le chevalier blond accuse le coup par une estafilade à l’épaule. Il continue vaillamment le combat cependant.

Lorsque tu t’enfonces dans l’obscurité, tu parviens enfin au lieu d’émission des petits grognements. Et tu ne peux que découvrir avec compassion trois petits oursons aussi haut que ton genou qui jouent à se battre entre eux tandis que leur mère, elle, se bat à mort avec tes compagnons. Ils ne réagissent pas agressivement à ton apparition, mais un rugissement de l’un d’eux semble différent, comme un appel au secours…
Peu engageante comme impression avec une telle protectrice si proche…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Mar 12 Jan 2010 04:59 
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Hum, il semblait de plus en plus que si j’allais faire quelque chose, je devais le faire vite, car je pus voir que la situation se faisait de plus en plus préoccupante pour ceux qui étaient restés à croiser le fer avec les griffes et les crocs de l’ours en furie. En effet, à ce que je pouvais vaguement voir, Arhos avait été rejoint par son admiratrice, laquelle s’était munie du bâton de Meredith afin de lutter plus commodément contre leur adversaire en mettant plus de distance entre eux et ses appendices destructeurs, ce qui n’empêchait pas qu’il leur donnait bien du fil à retordre, combinant une force de frappe redoutable à une robustesse étonnante, même pour un animal de son espèce. Je les aurais bien aidés plus directement, mais mes moyens étaient très limités, sans compter que si jamais je me confrontais à la bête et qu’elle me prenait subséquemment pour cible, je ne ferais pas long feu (sans mauvais jeu de mots par rapport à ma nature), raison pour lesquelles je considérais comme logique de chercher une alternative à une manœuvre aussi déplaisamment frontale, si couard que cela pût paraître.

Mais pour en revenir à ma progression, je pus m’apercevoir au fur et à mesure de mon avancée que des formes commençaient à se détacher des ténèbres ; des espèces de boules de poils qui s’ébattaient bruyamment dans le fond de la caverne, élément allant dans le sens de ma supposition comme quoi il s’agissait là des petits du mastodonte à fourrure. Et effectivement, quelques pas de plus révélèrent trois oursons manifestement dans l’insouciance de la jeunesse, innocents et indifférents au sort de celle qui était de toute évidence leur génitrice, tout entiers à leurs préoccupations immédiates : deux d’entre eux, dans une parodie de lutte sans merci, tentaient de se mettre à terre, de se mordre et de se griffer, offrant un étrange parallèle avec leur mère qui s’adonnait beaucoup plus sérieusement à de similaires activités. Quant au troisième, il réagit différemment à mon approche, continuant de beugler sur la même voix qui m’avait précédemment attiré, certainement alerté par l’inquiétant tumulte proche… quoiqu’il y avait tout de même quelque chose de plus dans son attitude, car si je ne m’abusais, dans cet l’ordre d’idées d’un comportement paniqué, il aurait dû vouloir s’éloigner de la menace potentielle que j’étais alors qu’il ne faisait apparemment même pas mine de s’éloigner de moi.

Cela était bien étrange, mais je n’avais malheureusement pas le loisir de m’appesantir sur des considérations zoologico-comportementales, la situation sentant un peu trop le roussi pour que je me permisse de me laisser aller à un petit moment d’étude sur ces gaillards là. Maintenant, il s’agissait de savoir comment je pouvais me rendre utile pour éviter que nous finissions tous réduits en pulpe sanguinolente, et en prenant en considération les éléments les plus prosaïquement logiques de notre situation, il me vint une idée certes barbare mais dont la pertinence se valait : il semblait que ces bébés ne criaient pas assez forts pour alerter leur protectrice plus que ça, alors il suffisait de les y encourager en leur donnant par exemple un bon coup de pied, et maman rappliquerait certainement au quart de tour. Le but de cette opération était de donner un avantage à mes alliés qui pourraient ainsi l’affliger de coups en profitant qu’elle eût baissé sa garde tandis que je me retrancherais pour ma sécurité derrière ses petits qu’elle n’oserait certainement pas risquer de maltraiter.
Ingénieux, non ? Je suis d’accord, cette idée est parfaitement outrageante du point de vue moral, mais si l’on examine les enjeux, l’on pourra voir que cette peu glorieuse ligne de conduite est justifiée, puisque quitte à avoir le choix entre me rendre coupable de maltraitance envers un animal et laisser mes compagnons se faire tuer, je choisissais avec raison la première option ! Comme on dit, il faut ce qu’il faut, et de toute façon, je ne me souvenais pas avoir dit que j’étais particulièrement bienveillant : certes, entre le bien et le mal, je penchais résolument pour la première orientation, mais, métaphoriquement parlant, s’il fallait couper un arbre pour permettre à une forêt de pousser, je n’étais pas homme à hésiter.

Et pourtant, je devais avouer que j’avais le sentiment que rudoyer ces bestioles n’était pas la bonne solution, si sensé que pût être le raisonnement qui justifiait une telle conduite. Ainsi que je l’ai précédemment mentionné, ce n’était pas quelque chose comme de la pitié ou de la compassion… du moins, je ne croyais pas ; mais plutôt une intuition similaire à celle qui m’avait par exemple soufflé que la perte de mon foyer ne serait que l’évènement inaugurateur d’autres tribulations. L’ourson solitaire en particulier m’interpellait de par sa conduite insolite, la créature donnant l’impression troublante de vouloir me dire quelque chose sans pour autant parvenir à formuler intelligiblement son propos en raison de la barrière langagière qui nous séparait, ses aboiements résonnant bien étrangement par rapport aux grognements de ses frères… comme l’incertitude était agaçante !
Bon, je pouvais tout aussi bien couper la poire en deux en m’approchant en guise de Plan A de ce petit là pour voir de plus près ce qu’il pouvait bien me vouloir, et s’il s’avérait que je m’étais fait des idées, je pouvais toujours passer au Plan B qui consisterait à crier fort pour attirer l’attention de la mère vers le fait que j’étais en train de menacer sa descendance afin de détourner son attention, etc. Estimant ainsi à la fois satisfaire ma curiosité, mon esprit de prudence et ma conscience de groupe, c’est ce que je fis, ne faisant que garder le duo de lutteurs dans un coin de mon champ de vision tout en venant à la rencontre du gueulard, l’examinant activement sous toutes les coutures alors que la distance entre nous se réduisait.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Mar 12 Jan 2010 17:14 
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Gardant mon élan, j’aperçus du coin de l’œil la bête qui se fit toucher en pleine face par le projectile du petit, et alors qu’il poussait un rugissement de rage, j’arrivai à portée de son jarret : d’un mouvement tout en vitesse, j’abatis mon petit sabre sur a cible, portant avec précision. Un coup rapide mais manquant de force… Ma lame ne s’enfonça que peu dans le cuir du monstre et nulle goutte de sang ne vint teinter mon attaque de réussite. Le combat allait s’avérer rude ; l’adversaire disposait de capacités naturelles de défense bien plus élevées que se que j’imaginais..
Mon geste n’ayant requis aucun ralentissement dans ma course, je m’éloignai de nôtre ennemi, me rendant à quelques mètres sur sa gauche.
Je fus surpris de voir que l’ours n’avait pas porté son attention sur moi. Apparemment, de ce que je pouvais voir, sa fureur se dirigeait vers le cerveau de nôtre compagnie qui, malgré sa constitution enfantine, avait réussi un lancer plus valable que ma propre attaque.
L’animal s’apprêta à se lancer sur l’être malingre, le volume musculaire de ses pattes antérieures gonflant de manière significative, et, sachant qu’il ne me restait pas plus d’une ou deux seconde pour intervenir, je me m’agenouillai pour pouvoir bondir jusqu’à la bête et détourner son attention de mon infortuné équipier. Arhos, mon sauveur, avait manifestement anticipé plus vite que moi car il abattit son immense lame sur la patte avant gauche, faisant preuve d’une force bien supérieure à la mienne de par le sang qui découla de la blessure. Loin d’en rester là, il alla même jusqu’à la repousser en arrière, l’envoyant bouler de quelques mètres.
(Je t’avais grandement sous-estimé, tu me sauves la vie et fait preuve d’une impressionnante dextérité au combat, protégeant tes compagnons.)
La créature se leva néanmoins avec rapidement et une fois de plus, ses yeux me paralysèrent. Toute cette fureur meurtrière, cette rage, cette envie de sang… Ses yeux incarnaient sa nature : C’était un prédateur, une création divine que ceux d’en haut avaient doté d’attributs naturels pour tuer. Griffes, crocs, cuir, musculature, elle avait tout ce qu’il fallait pour envoyer ses proies ad padres. Et nous étions ses proies. Mais surtout, ce qui tendait le plus à éveiller la frayeur en moi était l’immense instinct meurtrier que je décelais dans ses yeux… un peu comme le regard qu’Althan m’avait jeté dans la forêt, le jour où il m’avait révélé sa nature d’assassin, le jour où ma vie avait pris un nouveau tournant. Oui. J’étais un assassin, du moins un apprenti. Je n’étais pas né pour tuer mais je suivais la Voie pour devenir plus meurtrier, plus dangereux que le plus éminent des prédateurs naturels. Ce regard qu’elle me lançait… cette arme qui tendait à me privé de ma gestuelle… Je pouvais l’avoir. Un regard encore plus puissant, un regard encore plus fort, le regard d’un assassin, celui d’un simple humain qui, suivant la Voie du dieu de la mort, se verrait modeler par Phaitos pour en devenir une incarnation. Ce regard… oui.

Plongé dans mes pensées, mes yeux fixés sur ceux de la bête, je n’avais point fait de geste, abrité dans les ombres, me tenant à quelques mètres de la lumière du combat.
J’avais vu Arhos se battre contre l’ours, se faisant touché par deux fois.
J’avais entendu les grognements légers, incertains, que mon cerveau plus que mon esprit désigna comme étant ceux d’oursons. Très certainement ceux de l’ours.
J’avais vu Tuia s’éloigner du combat à pas prudents, bien que maladroits, se dirigeant vers la zone d’où provenaient les cris de la progéniture : Qu’allait-il bien pouvoir faire là-bas ?
J’avais vu Mahëlen se joindre à Arhos, armée du baton de la blonde Meredith, et le duo réussit à repousser la bête en arrière, la blessant encore, au museau cette fois, mais cela ne se fit pas sans sacrifice car le monstre touchant Arhos une troisième fois.

Toute cette action se déroulait pour moi derrière le même filtre brumeux que l’on connait dans le monde onirique. Je m’étais quelque peu détacher du regard de la bête, m’enfermant en moi, pensant, réfléchissant. J’avais eu une idée. Plus qu’une idée, une envie. Une envie telle qu’elle m’avait détourné d’un combat où ma vie et celles de mes compagnons était en jeu.
Barald m’avait conseillé d’apprendre de chacune de mes expériences, de les vivre et de les exploiter pour en ressortir toujours plus fort. De toujours m’entraîner quand je le pourrais et surtout, de créer mon propre style, mes propres techniques et sinon, à défaut de les créer, voler celle des autres si je le pouvais. Voler une technique, voilà ce que je voulais faire. Laquelle vous me demanderez ? Et bien, plus qu’une technique, pour la victime de mon larcin, c’était une aptitude naturelle. Me l’approprier, et bien sûr ce faisant, je l’améliorerai, allait faire de cette aptitude, une capacité de combat qui siérait fort bien à ma (future) condition d’assassin. Le regard de la bête. Voilà ce que je convoitais. Voilà aussi pourquoi je ne faisais guère attention à ce qui m’entourait car tout mon esprit se tendait vers les yeux de ce monstre, ressentant, captant, imprimant en lui ces deux orbes de furies. Je plongeai en chacun des ces yeux, défiant la peur qu’ils m’amenaient, et me délectant de chacun des instants que je captais, me les appropriant.
Néanmoins, mon honneur me sortit de ma torpeur car il réagit à cette fameuse troisième blessure du bretteur noir. J’avais une dette de vie envers lui et mon instinct me dictait d’intervenir, de les aider, bien que je fus en pleine apprentissage, en pleine progression.
(Et merde ! Bon, qu’est-ce que je peux faire pour abattre ce foutu monstre ?!)
Et oui, tel était la question. Ma lame la plus acéré n’avait fait qu’érafler le cuir de l’ennemi et je ne doutais pas que ma meilleure attaque martiale, mon coup de pied retourné, ne lui infligerait pas le moindre dégât sérieux.
Déroulant à l’envers le combat dans ma tête, je repensai à l’attaque de Tuia qui avait complètement accaparé l’attention de l’ours. Bien que manquant fatalement de puissance, elle l’avait mis dans une rogne terrible. Oui, j’avais une idée : Ses yeux, ces deux boules qui me fascinaient tant, ces deux armes terribles… ses seules faiblesses.
Sans tergiverser plus que ça, je me mis à courir de toutes mes forces de manière à me retrouver dans le dos de mes compagnons, et dans le champ de vision de l’ours par ce biais.
J’avais remarquait ultérieurement que les tuniques remises avait une certaine capacité à s’éclairer ; elles émettaient toutes de la lumière. Toutes sauf la mienne. J’étais sûrement le seul qui avait désiré rester dans l’ombre.
Je repris alors ma course, fonçant vers la mère ours en hurlant :
« Arhos ! Prête-moi ton dos ! »
Et en mon for intérieure, je demandai à la magie qui habitait ma tunique de s’éclairer lorsque je lui demanderai.
Le plan d’attaque était simple : Prendre appui sur le dos d’Arhos pour sauter assez haut, et, me retrouvant au niveau de la tête de l’ours, j’invoquerais la lumière pour l’aveugler tout en feintant du gauche et finalement, je planterai mon sabre court dans l’un de ses yeux d’un coup probablement mortel au vu de la longueur de mon arme.

Il était certain que mon attaque bouleverserait le cours du combat si elle fonctionnait.
Il était certain aussi que j’allais mourir à la moindre défaillance de mon plan…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Jeu 14 Jan 2010 22:50 
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Jets :
Kal : Echec


Alors que Tuia s’approche tendrement de l’ourson, celui-ci se met à brailler comme jamais, stoppant net le jeu de ses frères et interrompant les assauts de sa mère au fond de la grotte. Il rugit d’une manière folle tel l’ours qu’il deviendrait plus tard. Puis, se taisant, il s’enfuit à quelques mètres pour se cacher dans le fond de ce qui pourrait être son lit.

C’est alors le grand ram-dam dans la salle… Tout d’abord, c’est la mère qui changeant du tout au tout, s’enfuit littéralement du combat face aux trois guerriers pour charger avec fureur le mage, crocs en avant. Elle était prête à tout pour défendre ses enfants.

C’est ce qui causa l’échec de la tentative osée d’attaque de Kal, qui tomba étrangement d’assez haut alors qu’Arhos fonçait déjà au secours de son compagnon tandis que Mahëlen fixait avec stupéfaction le vide qu’avait laissé votre ennemi.

Les lumières de vos tabards faiblissent d’ailleurs à cet instant…

L’ours était face à Tuia, à portée de griffe, l’ambition du sang à la bouche.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Ven 15 Jan 2010 19:05 
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(Et merde…)
Pourquoi avais-je eu l’idée d’un tel plan déjà ?
Etait-ce la dette d’honneur qui me liait à Arhos qui m’y avait contraint ? Non, c’était uniquement le déclencheur de l’action, pas le fomenteur.
A cause de l’adrénaline qui coulait à flots en moi depuis l’apparition de la bête ? Oui, peut-être.
Ou, tout simplement, était-ce un geste inventé par mon inconscient ? Oui, cette part de moi qui, dès qu’elle en avait la possibilité, me donnait des idées de mouvements nouveaux, de « techniques. C’était cette parcelle de moi-même qui avait été le plus fasciné par le regard de l’ours. C’était elle qui m’avait le plus aidé à comprendre les desseins des entraînements de Barald.
Dans tout les cas, je trouvais que l’idée de base était bonne, bien que le fait que je prenais des risques aux potentialités hautement meurtrières me déplaise quelque peu.

Revenons-en à mon plan et à son glorieux (haha) déroulement. Tout était en place : ma vitesse de course était bonne, le dos d’Arhos à bonne hauteur, je tenais mes lames avec fermeté et ma tunique semblait commencer à s’éveiller. En mon for intérieur, j’étais fin prêt et déterminé à prendre la vie de l’ours. Vous devez donc vous demandez ce qui allait foirer hein ? Laissez-moi donc le temps d’y arriver.
Je courrais, mes deux bras, ornés de mes deux armes, tendus en arrière. L’air épais de la grotte glissait sur moi en me laissant la poisseuse sensation qu’on m’enrobait d’huile, et loin devant, à quelques dizaines de mètres, je discernais la luciole Tuia qui s’approchait d’une des boules de poils. Arrivé à quelques deux mètres de l’habile bretteur, je sautai, sans perdre de vitesse, et, à peine avais-je décollé, me parvint alors un rugissement strident, fou, apeuré. L’un des oursons avait hurlé. Moi, tout à mon action, avait atteint le dos d’Arhos, mon regard tourné vers la chevelure paille de mon compagnon, et je décollai, encore plus haut, ma tête devant se retrouver à environ trois mètres du sol. Je sentis mes lames rugir de soif, prêtes à s’épancher du sang de notre adversaire. Adversaire qui avait disparu.
En effet, le monstre, durant les deux secondes qu’avaient dû me couter mes deux sauts, s’en était retourné et galopait avec fureur vers la luciole… Tuia. (Aie.)
Du coup elle m’avait planté là, à quelques trois mètres du sol, dans une pose à allure ridicule, et, mû par l’instinct, je brassais l’air de mes bras, tombant tel un pantin à qui l’on aurait coupé les fils.
Je réussis néanmoins à me rattraper avec agilité, compensant l’impact de la chute par une flexion des genoux. Le bretteur sans peur s’en était déjà partis à la poursuite de monstre tandis que l’humaine n’avait pas fait le moindre geste, surprise ou choquée par le revers de la bête.
Enfin bref, je n’avais pas le temps de faire dans la compassion, qui de toute manière était un sentiment très peu présent en moi, et je me mis aussi en course, suivant Arhos.
Bizarrement, à cet instant, la luminosité de ma tunique, non, de nos tuniques, baissèrent, laissant l’ombre s’étendre dans le lieu. J’arrivais néanmoins à apercevoir Tuia. Qui disparut, derrière l’immense corps de l’ours.
(Vite, j’ai plus qu’une chose à faire : Lancer !)
Armant mon bras en arrière, au niveau de la hanche, dans un mouvement loin des conventions populaires, puis je lançai ma Flambée-lunaire par-dessus Arhos, avec force, espérant que l’arme causerait quelques dommages à la bête ou, au moins, détournerait son attention du petit Tuia.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Dim 17 Jan 2010 13:48 
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Pour ma défense, et avant de m’appesantir sur le résultat de mes investigations susmentionnées, je tiens à préciser qu’étant donné que notre situation requérait que nous fissions face à des circonstances hors de l’ordinaire, les raisonnements usuels pouvaient difficilement s’y appliquer. Ainsi, même si je savais pertinemment que la conduite logique d’un animal était soit de fuir soit d’attaquer devant quelque chose d’inconnu, j’avais sciemment choisi de passer outre ces données élémentaires ; en toute conscience de la cohérence douteuse de mes actes. Maintenant que c’est dit, je peux le concéder : il était tout à fait insensé, pour ne pas dire stupide, d’essayer d’entrer en contact avec un ourson en s’attendant à ce que sa réaction fût autre qu’un mouvement de panique incontrôlé. Après tout, à quoi avais-je bien pu m’attendre ? A ce qu’il se mît à me parler pour me donner une solution miraculeuse au problème du mastodonte à fourrure qui matraquait les trois autres restés au combat ? En tout cas, maintenant, je pouvais être sûr que ça n’allait mas être le cas d’après les hurlements de cochon égorgé que cette sotte créature se mit à pousser en me voyant davantage approcher !

Pris au dépourvu malgré moi, je ne peux empêcher un court instant de surprise craintive de m’étreindre devant l’ampleur des décibels que peut déployer un être au gabarit si réduit, reculant instinctivement devant la vindicte de ce bébé qui n’aurait pourtant pas pu faire de mal à une mouche. Immédiatement, je me maudis et maudis cet imbécile poilu pour cet indigne moment d’étourderie ; et, sans faire ni une ni deux, je me précipite à toutes jambes à sa suite afin de suivre le plan que j’avais précédemment défini et qui consistait –pour rappel- à rejoindre en quatrième vitesse la position du petit de manière à ce que la mère n’osât pas frapper dans le tas de peur de blesser sa progéniture.
Voilà qui paraissait raisonner avec beaucoup de bon sens et de sang-froid, mais je vous assure qu’à ce moment là, ni bon sens ni sang-froid ne m’habitaient, particulièrement lorsque maman se met à hurler dans ma direction, m’incitant à redoubler l’allure tandis que mes fluides s’emballaient à l’intérieur de moi. D’accord, j’étais quelqu’un de très sagace, intelligent et avisé, mais ça n’empêchait que devant un danger aussi considérable que celui de cet ursidé géant, je n’en menais pas large et acceptais pleinement de laisser place à la peur qui, comme chacun sait, donne des ailes ! Restait à espérer qu’elles fussent assez considérables pour me permettre de me mettre suffisamment à l’abri avant que le monstre qui me chargeait ne fût sur moi pour me réduire en morceaux ainsi qu’il en avait de toute évidence l’intention pour me châtier d’avoir été chercher noise à ses rejetons.

Heureusement, je disposais d’une avance suffisamment considérable par rapport à l’ourse pour que je peux m’acheminer en sécurité à la suite de celui qui m’avait dénoncé avant d’être rattrapé ; et quand je parvins à l’espèce de monceau de paille épais et malpropre qui servait de toute évidence de litière à toute cette famille, j’y plongeai sans réserve, m’enfonçant autant que possible dans ce tas de brins afin qu’il me fournît un camouflage aussi épais que possible. En même temps, sachant bien que brillant comme je l’étais, je serais une cible facile dans ma situation, je récitai mentalement toutes les formules qui me venaient à l’esprit dans l’espoir que l’une d’entre elle pût inverser le procédé de luminescence du tabard, allant de « Annulation ! » jusqu’à « Stop ! » en passant par « Arrête, fichu machin à la noix ! ».
Evidemment, comme on peut le voir, mon état de terreur présent contrastait distinctivement avec celui de calme réfléchi dont j’avais fait preuve jusqu’à maintenant, mais je crois que l’on pourra m’excuser de ne pas m’être senti bien sûr de moi avec à l’esprit la perspective de me retrouvé transformé en hachis de sindel ! En ce moment même j’étais sincèrement et à juste titre tout vibrant de peur, et ce ne fut qu’en vertu d’une sorte de sursaut de sagesse que j’arrêtai de me débattre stupidement dans le sein de ma protection sommaire, finissant par m’immobiliser en position fœtale avec mon bouclier de fortune brandi devant moi afin de me barder d’autant de protections que je pouvais en avoir… c’était à dire pas grand-chose, surtout face à une créature contre laquelle même des guerriers accomplis luttaient sérieusement.

Mais bon, il fallait être optimiste : après tout, d’une certaine manière, le plan que je m’étais fixé avait été un succès dans la mesure où, en effrayant l’un des oursons, j’avais pu alerter la mère et ainsi la détourner de ceux contre lesquels elle s’était précédemment acharnée, leur laissant ainsi une marge de manœuvre plus commode pour lui porter atteinte aussi efficacement que possible. De plus, même si la folle à fourrure s’avérait à ce point enragée qu’il ne lui vînt pas à l’esprit de faire preuve de prudence quant à la cible de ses assauts, il restait l’avantage qu’elle ne pouvait logiquement pas discerner ma position au milieu de toute cette paille, cela m’offrant une garantie de sécurité supplémentaire. En bref, j’avais fait ce que j’avais pu pour moi autant que pour mes compagnons, aussi leur restait-il à agir à leur tour du mieux qu’ils le pourraient, et avec un peu de chance, nous pourrions nous sortir de cette situation avec un minimum de dommages.

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Tuia, sindel mâtiné d'aniathy, né, brisé, refaçonné, puis brisé à nouveau.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 3 : L'antre de la Lune
MessagePosté: Mer 20 Jan 2010 23:28 
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L’enfant du groupe, en se jetant dans la paille, traverse divers restes de repas et finit par retrouver l’ourson blotti bien caché derrière les brindilles. Il te regarde approcher avec une grande peur mais ne pipe mot. Pour l’instant du moins …

Ton arme en tourbillonnant passe au dessus passe au dessus d’Arhos et vient se ficher dans les hémorroïdes de la bête. Un grognement strident retentit alors dans la grotte, la bête excédée au plus haut point. Elle se retourne d’ailleurs violemment vers ses nouveaux assaillants. Le premier d’entre eux est pris au dépourvu par la vitesse de la bête. Bien vite, vous voyez un retentissant coup de patte faire voler votre chevalier compagnon à quelques mètres de là, assommer.

Il ne se relève pas mais n’est pas mort. Seulement touché pour un temps…

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Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


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