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 Sujet du message: Chapitre 5 (3) : Carcasse infernale !
MessagePosté: Mer 7 Sep 2011 19:40 
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GM13 a écrit:
Je vous préviens d'avance, c'est une des parties clés de la quête sur tout les plans !
Vous aurez un bonus matériel et en expérience en fin de quête si tout le monde RP la partie avant dimanche prochain ! Ce sera presque infaisable, mais bon Vous devez donc vous y mettre dès que possible.

Lorsque vous sortez de la forêt, vous arrivez à une plaine. Devant vous se dresse un spectacle extraordinaire. Le voici : (dsl pour l'image)



L'aynore est planté dans le sol, et s'est scindé en deux parties... (un homme fait la taille d'une des pâles de l'hélice). Au loin au Nord, une forme étrange. Comme un homme qui aussitôt disparait comme les fantômes du village.

Vous avancez alors lentement. Bogast vous décrit l'intérieur de l'appareil :

" L'aynore est composé de deux étages. Celui par lequelle nous allons monter par la porte défoncée là-bas, c'est le 1er. Les dortoirs de l'équipage y sont, avec l'accès aux cuisines et tout ce qui composela zone de vie. Il y a également un accès au pont. Dans la partie avant, c'est la salle de contrôle de l'appareil. Il y a également des escaliers pour l'étage du dessous auquel on peut accéder puisque l'appareil est brisé. Dans une grand partie de la partie arrière, ce sont les machines, et à l'avant, c'est une énorme salle avec un plancher transparent pour voir les terres survolées. Avec le choc, il doit être détruit... Faites aussi attention à la structure, elle doit être encore fragile. Je ne pense plus qu'il y ait de feu depuis le temps. Gardez vos mains sur vos armes, et attaquez tout ce qui n'est pas humain. Des créatures et les charognards doivent être sur les corps... "

Alors que vous vous approchez de la partie au sol, impossible d'accéder directement à la zone au sol transparent, celle-ci est bloquée par d'innombrables morceaux de feraille. Vous accédez donc à une porte à quelques mètres de hauteur, défoncée.

A l'intérieur, il fait assez sombre. La lumière du jour éclaire vos pas sur quelques mètres, au delà, seule une faible lumière magique rouge vous permet de voir là où vous marchez et sort de ligne de néons dans les angles supérieurs des couloirs...

En cherchant dans les cabines, vous trouvez régulièrement des cadavres d'hommes en habits militaires ou en moindre quantité en prêtres. Certains dans des états plus ou moins mutilés par l'accident, d'autres dans un état montrant que vous n'êtes pas les premiers à être arrivé depuis le crash. L'odeur est immonde est régulièrement, vous trouvez des lambeaux de chairs...

Certaines portes sont bloquées par un mécanisme magique. Lorsque vous appelez, personne ne réponds. Vous vous séparez le temps d'une petite recherche mais vous regroupez rapidement, mené par Bogast connaissant l'appareil de fond en comble.

La partie dortoir est vide, il vous dirige donc vers un escaliers descendant vers la salle des machines. Les couloirs entre les machines sont étroits, il y règne une chaleur pesante, des hauts le coeur rythment vos pas, de nombreux corps sont éparpillés, et il n'est pas rare de devoir enjamber des cadavres...

Vous arrivez finalement à la salle que Bogast nomme "La salle de verre". Il vous rassure néanmoins :ce n'est qu'un nom, et le sol n'est pas en verre mais dans un alliage transparent mais moins résistant que le métal.

Vous vous approchez et la porte s'ouvre automatiquement devant vous. C'est une salle dévastée qui se tient devant vous. Le spectacle est atroce. Le sol a littéralement explosé lors du choc, et de nombreux morceaux d'alliages sont éparpillés comme du verre. La salle est suffisament éclairée par les lumières perçante de dehors (elle est à la bordure de la scindure), et celles magiques rouges. De nombreuses tables ont été éjectées, des cartes qui étaient dessus déchirées et brûlées par un incendie. Mais le pire est que la salle est remplie de cocons d'araignée ! Des dizaines et des dizaines, partout... rassemblés dans la zone proche du mur de métaux vous ayant bloqué le passage en venant de l'extérieur.

Fizold s'approche de l'un deux, et déchire avec sa lame l'un d'eux. Un corps décomposé est à l'intérieur, libérant une gerbe de liquide orangé puant manquant de faire vomir Fizold de peu... Retenant sa respiration, il réessaye sur un autre, même résultat, un corps en un état affreux fait son apparition. Bogast s'avance alors, pris de tremblement. Son visage est crispé et pâle, ses yeux remplis de larmes.

Il lance un hurlement de furie en pointant ses deux bras vers les cocons et lance un sort d'une puissance alors inégalé. La gravité se renforce derrière lui, donc vers vous, et au contraire s'affaiblit devant lui, faisant virevolter des morceaux d'alliages et de métaux, et le gros du sort est lancer. Un vent d'un puissance extraordinaire part de lui et se dirige sur les cocons, faisant éclater une grande majorité d'entre eux, et laissant tomber des corps. Le mur de gravats est éjecté, et vous ne devez votre présence à ce spectacle qu'au fait que vos pieds sont accrochés au sol par la gravité... le mur est donc projeté en arrière, et vient s'affaisser sur des dizaines d'orcs ! Des grognement immondes brisent le ciel, seuls témoins de l'ancienne présence des créatures dans la fumée provoquée. Quelques cocons explosent encore, laissant seulement un bruit de liquide qui touche le sol, puis un bruits sourd. Un corps !

Tandis que la gravité revient à la normale, Bogast, épuisé, l'entend et court dans sa direction puis s'agenouille dans la fumée. Pleurant à chaudes larmes, il en sort, dans ses bras, un enfant blond qu'il serre contre lui. La fumée se dissipe alors, et des dizaines d'orcs apparaissent alors par l'ouverture provoquée dans la salle baignée de lumière du jour ! Impossible de faire quoi que ce soit, il faut fuir ! Quelques araignées apparaissent alors à la lumière, elles étaient là, immobile, toutes proches de vous, dans noir... Elles se jettent sur vous et sur les orcs qui sont dans l'aynore, sans distinctions.

Tandis que vous repartez en arrière, vous êtes dans un labyrinthe de métal, où à chaque coin vous rencontrez des orcs et des araignées combattant contre vous où entre eux. Vous êtes dans un lieu ressemblant à l'enfer, à la lueur rougeâtre des néons...

Vous tentez par tous les moyens de ressortir. Vous êtes en difficulté régulièrement, mais ensemble, et bien que sans Bogast vidé de magie, vous parvenez à atteindre le pont, seul lieu où aucun Orc n'a eu l'idée de monter, ni une araignée... Vous bouchez alors l'escalier, pour ne pas être suivis.

Bogast tient l'enfant, inconscient, dans ses bras, vous êtes tous plus ou moins blessés, mais vous êtes vivant. Vous êtes sauvés... Vous avez réussis à vous échapper de la carcasse infernale lorsque...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 5 (3) : Carcasse infernale !
MessagePosté: Mer 7 Sep 2011 19:41 
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Lothindil a écrit:
Je rattrape très vite le groupe et les stoppe.

"Attendez... J'ai trouvé des informations qui peuvent être intéressantes dans la clairière..."

(Ne leur parle surtout pas de l'enfant... et le moins possible du mec bizarre!)
(Pourquoi donc?)
(Ne le fais pas... C'est tout.)

J'attends que le groupe se rassemble dans une petite clairière étroite.
"Voilà... Pour ce qui est de l'aynore où nous nous rendons, j'ai crainte que le décor ne soit pas merveilleux. Pour autant que j'ai bien compris, il a été abattu en vol, par qui ou par quoi, je l'ignore. Il faut donc s'attendre à trouver un appareil en mauvais état, pour autant qu'il en reste plus que deux ou trois bouts."

Je respire avant de continuer, le visage aussi impassible qu'un rocher, le ton légèrement plus aiguë qu'à l'habitude. Je repousse une mèche avec un doigt avant de continuer.
"Pour autant que je sache cinq êtres ont rejoint la clairière. Ils ont été attaqués par des monstres poilus, noirs et visiblement dangereux. Seuls deux sont repartis vivants des cabanes."

Je continue plus calme, les bras croisés.
"Ils sont arrivés il y a moins de vingt nuits et sont repartis depuis plusieurs nuits, voilà pourquoi le campement était vide. Pour le reste, je peux juste dire que la grande hutte était habitée par un humain aux cheveux gris."

Ayant fait un rapport aussi complet que possible, je prends le temps de boire un peu d'eau et de sortir un bout de viande fumée de mon sac.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 5 (3) : Carcasse infernale !
MessagePosté: Mer 7 Sep 2011 19:41 
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Daio a écrit:
Nous avançons tranquillement quand soudain Lothindil nous dit d'arrêter la progression. Apparemment elle aurait des informations intéressantes à nous transmettre. Nous nous rassemblons tous dans une petite clairière pour l'écouter. Elle commence ainsi:

"Voilà... Pour ce qui est de l'aynore où nous nous rendons, j'ai crainte que le décor ne soit pas merveilleux. Pour autant que j'ai bien compris, il a été abattu en vol, par qui ou par quoi, je l'ignore. Il faut donc s'attendre à trouver un appareil en mauvais état, pour autant qu'il en reste plus que deux ou trois bouts."

Elle s'arrête un instant pour reprendre sa respiration. Elle est froide dans ses paroles comme si depuis qu'elle a vécu son expérience, elle a pris le caractère de la roche la plus froide. Elle reprend ensuite son discours:

"Pour autant que je sache cinq êtres ont rejoint la clairière. Ils ont été attaqués par des monstres poilus, noirs et visiblement dangereux. Seuls deux sont repartis vivants des cabanes.

Ils sont arrivés il y a moins de vingt nuits et sont repartis depuis plusieurs nuits, voilà pourquoi le campement était vide. Pour le reste, je peux juste dire que la grande hutte était habitée par un humain aux cheveux gris."

Ayant fini elle prend une gorgée d'eau et une morceau de viande fumée. Je la regarde, je reste un peu énigmatique, qui aurait pu vouloir détruire cette appareil et pourquoi. Je décide de prendre la parole en disant ces quelques mots:

" La meilleur solution pour avoir la réponse à toutes les questions que l'on peut se poser n'est-il pas d'avancer jusque l'aynore et de découvrir. Pour le décor, qu'il soit merveilleux ou non, je ne pense pas que ceci change grand chose. Nous avons sûrement déjà tous été témoins de scène atroce. Mais la vrai question serait à poser à Bogast."

Je me retourne vers lui et le regarde fixement. Je sais qu'il ne répondra pas, j'attends que mes autres compagnons ai fini pour repartir.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 5 (3) : Carcasse infernale !
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Keynth a écrit:
Le petit groupe parvint à l’orée de la forêt et s’apprêtait à s’aventurer sur la plaine, en direction du grand amas de ferraille étendu sur le sol qui reflétait la puissante lumière du soleil sur toute la clairière.
Retenant son souffle en imaginant l’état dans lequel devaient être les passagers, la Petite n’écouta que d’une oreille particulièrement distraite les informations que la druide été venue leur communiquer.

( Ainsi ce n’est donc pas qu’un simple accident… Mais comment elle sait tout ça encore ? Et pour l’attaque de ses monstres poilus, on sait même pas de quoi elle parle. Des orcs encore ? On va finir par s’habituer à ces sales bêtes puantes si ça continue comme ça ! )

C’était à peu près tout ce qu’elle avait retenu du discours un peu confus de Lothindil et maintenant, elle était pressée d’aller de l’avant et de comprendre ce qui avait bien pu provoquer ce funeste désastre. Les conversations allaient bon train sur le chemin qui les menait à l’aynore écrasé et chacun cherchait à soutirer des renseignements aux plus informés… Bogast était donc la cible désignée d’office.
C’est en observant la carcasse étalée sur le parterre que certains membres de l’équipe -dont l’Aniathy faisait partie- remarquèrent l’étrange présence apparaître puis s’éclipser en un clin d’œil : la Petite n’eut même pas le temps de la pointer du doigt que déjà cette ombre humaine avait disparu dans le décor. La bouche ouverte en fixant l’endroit de l’apparition du regard et du doigt, elle essayait d’expliquer à son Seldell ce qu’elle venait d’entrevoir, apparemment bien plus troublée par cette ombre fantomatique que tous les autres. C’était la première fois qu’elle voyait une telle chose…

« Seldell… »

Sa voix était discordante, comme si elle n’osait prendre la parole et lentement d’abord, puis de plus en plus rapidement, elle se mit à débiter tout ce que son esprit lui montrait… et son imagination aussi.

« Tu as vu comme moi ? C’était une ombre… une ombre vivante et je crois qu’elle flottait. Ou peut-être pas… En tous les cas, c’était sûrement une ombre comme ils ont vu dans les cabanes. Je crois qu’ils ont pas halluciné et si ça se trouve c’est les défunts de l’aynore. S’ils viennent, on fera quoi ? Les fantômes ça veut jamais du bien au vivant… Enfin, pour ce que j’ai de vivant moi.
Tu me protégeras… Comme tu le fais toujours, n’est ce pas ? Imagine qu’ils nous poursuivent… Imagine… Oh non ! »

Plaquant ses mains contre son visage, comme pour essayer de masquer la vision qui apparaissait dans son esprit, elle s’était remise à trembler, comme lorsque la pression avait été trop forte auparavant déjà…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 5 (3) : Carcasse infernale !
MessagePosté: Mer 7 Sep 2011 19:42 
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Seldell a écrit:
La petite semblait très inquiète à propos des fantômes. Elle tremblait de tout son corps. J'essayais de la calmer du mieux possible de ma voix faible, me baissant en la regardant dans les yeux :

" Oui je l'ai vu un instant aussi. Les fantômes ne sont pas méchants, ce sont des âmes en peine qui recherchent de l'aide lorsqu'ils sont morts de manière étrange. Ils peuvent être méchant dans le seul cas où l'on veut détruire l'objet auquel ils sont liés. Nous ne leur voulons aucun mal, nous cherchons des réponses comme eux, tout simplement. Ils nous font peur car ils sont mutilés, mais il n'y peuvent rien... Si J'avais survécu à la rivière acide, j'aurai été défiguré aussi, mais je serai resté moi même, tu comprends ? "

Je la serrai contre moi, espérant l'avoir calmée. Je savais que la visite de la carcasse ne serait certainement pas gaie, et que nous risquerions de voir des choses moches...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 5 (3) : Carcasse infernale !
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Keynth a écrit:
Seldell se montrait très rassurant et elle comprenait parfaitement ses explications mais elle n’était pas vraiment en mesure d’y apporter crédit. Pour elle, un fantôme restait un fantôme et de tout ce qu’elle avait toujours entendu, les spectres n’apportaient jamais rien de bon. Répondant d’une petite voix fluette en abaissant doucement ses mains vers son nez pour laisser voir un petit minois troublé. La Petite ne cessait de trembler, avançant difficilement vers l’aynore dont elle redoutait la visite par-dessus tout après cette apparition…

« Je comprends… Oui… » disait-elle, en respirant nerveusement de l’air dont son organisme n’avait même pas besoin au final.

« Mais qu’est ce qu’on en sait s’ils ont gardé leurs pensées comme nous ? Rien du tout ! »

Elle marchait le regard fixé sur ses pieds, ce qui lui permettait de se concentrer sur autre chose et de ne pas voir la grosse épave dont ils s’approchaient lentement, comme pour repousser l’instant fatidique…
Finalement elle ne put fuir la réalité plus longtemps lorsque Bogast donna les dernières instructions pour s’engouffrer dans le monstre métallique déchiqueté. Elle écoutait ses paroles et se représentait avec beaucoup de difficulté la configuration intérieure de l’engin car son esprit était perturbé et elle semblait parfois en perdre le contrôle. C’était tant mieux pour elle car la seule chose qu’elle pouvait imaginer était des salles remplies de corps en putréfaction, des cadavres de gens comme eux, qui avaient eu le même dessein et qui avaient été tués par elle ne savait quoi...

Les uns après les autres, les gens s’engouffraient dans l’abîme, lugubre passage qui ne les mènerait ni plus ni moins qu’à la rencontre de la mort, et Keynthara les regardât faire…

« Qu’espère-t-il donc trouver là-dedans… Ils sont tous morts… Des cadavres… Encore des cadavres… C’est là tout ce qu’ils vont trouver ! Et des fantômes… »

Elle était juste devant l’entrée et elle n’avait pas vraiment d’autre choix, pour sa sûreté, que d’entrer à l’intérieur, pressée par Seldell qui l’encourageait. Elle se sentait incapable de passer cette ouverture, la jambe en avant tremblante et tellement lourde, tétanisée. Baissant la tête pour finalement se tourner vers son rouquin, elle entrouvrit légèrement la bouche pour lui dire son refus d’avancer, toute crispée. Son visage exprimait intensément sa peur et sa voix implorait, les yeux mouillés…

« Je veux pas y aller ! »

Soudain elle se mit à éclater en sanglot, bruyamment, comme une enfant maladroite égarée qui se rend compte du petrin dans lequel elle est...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 5 (3) : Carcasse infernale !
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Cromax a écrit:
Après que Lothindil ait fait ses révélations curieuses dans une petite clairière, nous reprenons notre marche vers la carcasse de l’engin volant. Nous aboutissons bientôt dans une large et grande étendue dégagée, une immense plaine au centre de laquelle l’Aynore tant convoité et recherché est vulgairement planté, complètement démoli, brisé en son centre. Il est immense, impressionnant. Au début, je n’y crois pas, je me dis que ce n’est pas ça que nous cherchons, que ce n’est qu’une illusion, que je deviens fou, à l’instar d’Arevoès qui voit des fantômes et de la druide qui parle aux cailloux et aux plantes. Mais les mines déconfites de mes compagnons finissent par me confirmer que ma vision est bien réelle. Ce gros tas de débris et bel et bien le but de notre quête, et la recherche des survivants est maintenant possible, surtout que d’après les élucubrations de la Sindel, deux d’entre eux sont encore en vie… Après nous être arrêtés un instant à l’orée de la forêt, marqués de la stupeur de cette apparition, nous poursuivons notre marche vers la ruine.

C’est alors que, marchant sans vraiment y faire attention, mon regard perdu dans le vide se fixe sur une ombre au loin, une fine silhouette qui semble nous contempler. Une forme humaine est là, à l’horizon. Surpris, je ferme les yeux pour les rouvrir aussitôt pour confirmer ma vision, mais la silhouette a disparu, aussi mystérieusement qu’elle m’était apparue…

(Mon imagination me joue des tours…)

Nous nous approchons doucement de la carcasse de l’appareil, écoutant soigneusement les conseils avisés de Bogast, qui se présente comme un expert en machines volantes, révélation tellement incongrue pour un humain, même haut gradé… Nous arrivons bientôt près de l’endroit où notre chef d’expédition voulait nous faire entrer, une partie de la carcasse faite de verre, mais ce passage est fortement obstrué par des débris de métaux empilés sans dessus dessous et rend donc le passage impossible…

J’aurais bien proposé de me glisser souplement à travers les morceaux épars de ferraille, avec l’éventuelle aide de Lillith, qui pourrait m’aider à glisser en lui…heu… dans l’Aynore, grâce à sa glace lubrifiante, mais je me retiens, de peur d’être mal jugé par mes camarades d’expédition, ce qui ne manquerait pas d’arriver au moindre écart de conduite... Et je fais bien de ne rien faire, puisque nous trouvons rapidement une autre entrée, sur un flanc de la machine volante, qui m’évitera des contorsions inutiles. L’entrée en question est une porte de l’appareil, complètement enfoncée sur elle-même, qui nous offre un passage à quelques mètres du sol.

Un à un, nous escaladons la paroi cabossée de l’appareil, qui offre des prises confortable, même pour les plus petits d’entre nous, et nous finissons par déboucher sur l’intérieur de l’appareil. Je laisse quelques uns d’entre nous monter avant moi pour ne pas être le premier à déboucher dans cet endroit que Bogast nous a qualifié d’hostile… Certains me traiteraient sans doute de lâche en pareille circonstance, mais la réflexion et la prudence ne sont elles pas deux autres vertus rares et bien plus précieuses que la témérité brute et irréfléchie ? Visiblement, et heureusement, les premiers arrivés ne se font pas violemment décapiter par un charognard en mal de mort, et m’appuyant sur les parois bosselées et meurtries je me lance donc à mon tour dans l’ouverture noire, qui s’ouvre à moi comme une gueule infernale.

À l’intérieur, l’obscurité est présente. La seule lumière claire est celle du jour, qui filtre par la porte d’entrée, s’étendant en un fin rayon sur le sol abîmé. Au-delà d’un couloir tout aussi sombre, je peux apercevoir sans mal de faibles lumières rougeâtres qui semblent sortir des rebords du plafond. J’ai un regard pour les humains, qui semblent avoir des difficultés à percevoir l’environnement dans lequel nous sommes désormais tous plongés, silencieux...

Curieusement, dès mon entrée, une odeur désagréable s’est infiltrée doucement dans mes narines, une odeur que je connais : une odeur de sang, une odeur de mort. Le fumet des cadavres en putréfaction est loin d’être le plus agréable et je prends un pan de ma cape pour m’en couvrir la bouche et le nez, écœuré par ce parfum macabre et écœurant. Je n’ose même pas penser à ce que nous trouverons dans les salles de la machine volante. Suivant les conseils de l’aéromancien, je garde une main sur ma lame, prêt à la dégainer le plus vite possible en cas d’attaque surprise d’un ennemi éventuel. Je la laisse cependant dans son étui, de peur de réagir trop brusquement et hâtivement à l’apparition du moindre être vivant dans cet appareil…Je ne voudrais pas massacrer inutilement un des rescapés dont on est à la recherche, même si en moi, je sens cette entreprise vouée à l’échec, me basant sur l’odeur létale qui envahit les alentours…

Nous entamons alors notre visite de l’Aynore. Pour des raisons pratiques évidentes, vu la taille réduite des cabines de ce couloir, nous nous y répartissons un par un pour essayer de trouver des survivants au crash. Ainsi, je m’occupe d’une extrémité du couloir, constituée de trois portes.

Je m’approche d’une d’entre elles, entr’ouverte, d’où sort la même curieuse lumière rougeâtre. Malgré mon pan de cape sur les lèvres, je perçois l’odeur ignoble qui se dégage de la petite pièce avant même que j’ai eu le temps d’en ouvrir complètement l’huche. Pas rassuré, mais en même temps poussé par une curiosité sans faille, je pousse du coude ce pan de bois qui s’ouvre dans un grincement rauque et inquiétant. En voyant l’atrocité qui s’offre à moi sitôt mes yeux posés sur le sol, je ne peux retenir un petit cri d’horreur, détournant rapidement le regard de ce spectacle macabre… Dans la cabine gît un homme en soutane dont la couleur d’origine devait être le blanc. L’habit est maintenant presque entièrement couvert d’un liquide rouge foncé, du sang. Le cadavre est froidement empalé sur une chaise brisée. L’objet détruit traverse le dos de prêtre pour ressortir par sa panse, exposant ses entrailles juteuses et gluantes par un trou béant et sanglant. Sa colonne vertébrale est sans doute brisée, vu la position peu naturelle du corps sans vie, plié à l’envers. Son visage est marqué d’un stigmate funèbre, la peau d’une pâleur exsangue, la bouche ouverte bêtement, les yeux grands ouverts, et entièrement blancs, comme dans une ultime convulsion éternelle. Je réprime difficilement un haut-le-cœur qui manque de faire ressortir tout mon déjeuner. Je referme la porte aussitôt, écoeuré par cette affreuse victime de l’accident.

(C’est curieux comme parfois la mort peut prendre de curieux visages parfois…Comme si le spectacle de la vie d’un homme s’achevait par une apothéose parfaite, une symbiose parfaite entre l’être et le néant…)

(Arrête, tu es répugnante…)

(Ne dis pas ça voyons tu as toi-même de nombreuses fois offert de telles postures à tes ennemis… La mort est un passage obligatoire, admire sa beauté, sa netteté…)

(Je ne pourrais jamais l’admirer, je n’admire que la vie ! La mort est froide et immobile !)

(Mais Cromax, la mort c’est la vie…Il n’y a pas de vie sans mort ! Il faut l’accepter telle qu’elle est…Tout ce qui est chaud s’éteint un jour, tout ce qui bouge s’arrête un jour. On ne peut rien y faire, à part l’accepter…)

(Tu as sans doute raison…Mais c’est quand même affreux…)

(Tout est une question de point de vue, tout est relatif…Quand tu vois la mort, tu ne peux que te féliciter d’être encore en vie…Profite, le temps passe, s’écoule, file plus vite que tu ne le penses…même pour un elfe…)

Je reste muet mentalement. Mes pensées sont sombres, mais je sais que Lysis a raison, et je sais aussi que c’est ce que je pense, au fond de moi… Ce n’est pas la mort de ce prêtre qui me dégoûte, c’est de croire que j’aurais pu être à sa place, de me voir moi aussi empalé par une chaise, victime d’un accident aérien... Perplexe, je poursuis la visite des cabines qui m’ont été octroyées, lâchant le pan de la cape qui ne sert désormais plus à rien. Je respire l’odeur mortuaire comme une fatalité, essayant de la surpasser pour percevoir d’autres parfums, plus doux…Sans y parvenir…

J’entreprends la fouille d’une autre pièce, redoutant déjà ce que je trouverais à l’intérieur. J’ouvre la porte et encore une fois, ne peut retenir un soupir de surprise morbide. Au milieu de la petite cabine, deux nouveaux morts. Agenouillés face à face, se soutenant dans leur mort. Une lame usée leur transperce le corps de part en part, les maintenant unis à jamais. Un des deux a la tête coupée, mais je ne vois nulle trace de celle-ci dans la cabine. Le visage de l’autre est comme enfoui dans la gorge béante de l’autre. Comme si il lui avait bouffé la gueule dans un dernier espoir, dans une dernière pulsion de mort.

(Une passion dévorante…huhuhu)

(Tu vois quand tu veux…)

Mais je sais que tout ceci n’est que mise en scène, puisque la trace de la décapitation est nette, droite, faite par une lame tueuse et précise, hargneuse. Le sol est rempli de sang qui a eu le temps de sécher et de s’incruster dans le parquet. Je contemple un peu la scène qui unit ses deux hommes dans leur mort, me laissant même à m’imaginer, à nouveau, moi à leur place, avec un homme de glace en armure cristalline… Je laisse ces amants létaux dans leur dernière position et tourne le dos à la pièce, un vague sentiment nostalgique dans l’esprit. Je me tourne alors vers la troisième porte, qui est totalement close, celle-ci.

Par pressentiment, je m’attends presque à voir un cadavre littéralement cloué sur celle-ci, à l’intérieur, mais quand j’essaie de la pousser, elle reste fermée. Je réessaie à nouveau, frappant dessus, mais rien ne bouge.

« Ohé, il y a quelqu’un là dedans ? Ouvrez, on est des amis ! »

Je me rends compte seulement après de la stupidité de ma phrase… Si c’est une créature de mal qui m’ouvre, comment lui expliquerais-je que je suis son allié…

(Le mal et le bien sont deux notions abstraites, tu te dois de les surpasser…)

J’essaie encore deux ou trois fois d’ouvrir la porte récalcitrante, sans y parvenir. Résigné, je rejoins les autres qui se sont rassemblés pour poursuivre notre visite de l’Aynore.

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Daio a écrit:
Nous arrivons enfin devant l'aynore, celui-ci est planté dans le sol et on peut voir qu'il a été sectionné en deux. Plus on s'en approche plus je me rends compte de son immense taille. Nous sommes presque à côté de l'engin quand Bogast prend la parole pour nous dire:

" L'aynore est composé de deux étages. Celui par lequel nous allons monter par la porte défoncée là-bas, c'est le 1er. Les dortoirs de l'équipage y sont, avec l'accès aux cuisines et tout ce qui compose la zone de vie. Il y a également un accès au pont. Dans la partie avant, c'est la salle de contrôle de l'appareil. Il y a également des escaliers pour l'étage du dessous auquel on peut accéder puisque l'appareil est brisé. Dans une grand partie de la partie arrière, ce sont les machines, et à l'avant, c'est une énorme salle avec un plancher transparent pour voir les terres survolées. Avec le choc, il doit être détruit... Faites aussi attention à la structure, elle doit être encore fragile. Je ne pense plus qu'il y ait de feu depuis le temps. Gardez vos mains sur vos armes, et attaquez tout ce qui n'est pas humain. Des créatures et les charognards doivent être sur les corps... "

( Enfin de l'action, nous allons enfin pouvoir nous battre sérieusement. Du moins je l'espère.)

Je me rends vraiment compte de la taille de l'engin quand je me retrouve à côté d'une des pâles de l'hélice. Je regarde la porte dont nous parle Bogast, elle est assez haute mais facilement accessible car je vois Cromax qui monte en utilisant des prises correctes.

Je regarde un peu les alentours quand soudain j'aperçois un forme au loin. Je cherche à forcer sur ma vision mais la silhouette disparaît en un instant. Je ne pense pas avoir rêvé mais vaut mieux ne pas en parler aux autres, je fatigue peut être.

Me voilà enfin devant la porte d'entrée principale qui est bloqué par un énorme tas de ferrailles.

( Pourquoi on ne fait pas exploser ce tas, la coque devrait encore bien résister.)

Je ne cherche pas à comprendre la logique de l'escalade et monte à mon tour jusqu'à la porte. Une fois franchis celle-ci, je me rends compte qu'il n'y a quasiment noir seule une faible lueur rouge qui vient de nul part éclaire le sol. je relève la tête et j'ai la réponse sur l'origine de la lumière mais le problème est comment ce fait-il qu'il y ai toujours de l'alimentation énergétique.

Nous cherchons dans les cabines d'éventuelles survivants mais à part ça nous tombons sur des cadavres de militaires et de quelques prêtres. Je suis obligé de prendre un coin de ma manche pour tenter de protéger mon nez de l'odeur de décomposition, de pourriture, l'odeur donnerais presque envie de renvoyer son repas maigre soit-il. Des corps ont été démembrés pendant le crash de l'appareil. Je m'agenouille près d'un corps et regarde les blessures attentivement.

(Certaines sont trop franches, trop nettes pour avoir été faites pendant le crash. Des créatures, des charognards sont passés avant nous pour se nourrir et finir les survivants.)

Je me demande si les créatures venaient pour se nourrir ou trouver quelque chose qui aurait été dissimulé à l'intérieur. Ceci devient plus qu'étrange, un appareil qui se fait descendre en vol sur une île complètement paumé. Un vaisseau remplit de soldats et de prêtes, il y a anguille sous roche.
Quand nous arrivons à certaines portes, il nous est impossible de les ouvrir. On dirait qu'un sort les maintiens fermés fermement. Quelques uns d'entre nous essayent d'appeler voir si quelqu'un répond mais rien pas un son.

( C'est trop calme, je n'aime pas du tout ceci.)

Nous nous séparons pour explorer de façon plus efficace le vaisseau. Je décide de prendre quelques cabines espérant y trouver un survivant ou au moins quelque chose pouvant m'aider et aider le groupe à comprendre ce qui s'est passé ici.

J'ouvre les portes une par une à chaque fois, je tombe sur des morts, toujours des morts, pas un seul ayant encore une petite flamme de vie. J'entre dans une cabine et m'approche d'un corps. Je m'agenouille à côté de lui, l'odeur est vraiment immonde, je ne sais pas comment un corps peu puer autant. Je prends un tige métallique est appui sur le ventre du mort, celle-ci s'enfonce complètement et un liquide verdâtre ressort du trou.

J'ai presque envie de vomir tellement l'odeur et atroce. Je commence à le fouiller mais je ne trouve rien, du moins rien d'intéressant. Je me retire et continu d'explorer les cabines quand soudain je tombe sur une porte close. Je pousse un peu, je la sens bouger. Je donne des coups d'épaule, des coups de pied mais elle ne s'ouvre qu'à peine.

( Tu vas t'ouvrir non d'un chien. Si elle ne s'ouvre pas par la méthode douce, je ne vois que la méthode forte maintenant)

Mais avant d'entreprendre mon attaque, je crie:

" Y A QUELQU'UN? REPONDEZ."

J'attends pas mal de temps mais pas de réponse. Je m'assois en tailleur sur le sol et ferme les yeux un instant. Je me concentre sur ma technique du Rana Slash mais à puissance réduit. Je ne veux pas tuer une personne s'il y en a une derrière. Je ressens la porte devant moi, je peux vibrer avec elle, je ressens l'air tout autour de moi. Je me relève tout en gardant les yeux fermés puis dégaine une de mes lames.

Je lance mon Rana Slash avec un minimum de force, Je vois l'onde arriver sur la porte, celle-ci ne fait que se plier. Je suis complètement étonné, je fais un pas en arrière et je donne un grand coup de pied sur la porte qui tombe nette. Je peux enfin voir à l'intérieur, il y a plusieurs corps en décomposition, je sors aussitôt tellement l'odeur est insupportable.

( Il doit y avoir au moins 4 corps qui se décomposent lentement. Je pense que je ferais mieux de rejoindre le reste du groupe.)

Je retourne sur mes pas et vais voir mes compagnons pour avancer un peu mieux.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 5 (3) : Carcasse infernale !
MessagePosté: Mer 7 Sep 2011 19:43 
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Daio a écrit:
Je remarque alors seulement l’absence de deux des membres de notre groupe. Curieux de savoir où sont passés notre rouquin préféré et la poupée remuante, je me penche vers Cheylas pour lui demander discrètement :

« On a perdu Seldell et Keynthara ? »

Elle se retourne vers moi en faisant non de la tête et m’indique du doigt la porte par laquelle nous sommes entrés. J’en conclus qu’ils sont restés dehors, par peur, par crainte de découvertes macabres, par frousse de devoir combattre un ennemi inconnu et d’y succomber. Je ne peux leur en vouloir, ils ne sont pas bons combattants après tout. L’un archer, inutile dans cet environnement renfermé, l’autre… je ne sais même pas ce qu’elle est, je finis par me dire que c’est Seldell, le grand enfant, qui a emmené avec lui sa poupée préférée…

Sans plus y porter attention, nous avançons dans le reste de l’Aynore, mené par Bogast qui semble en connaître les moindres recoins… Apparemment, nous étions dans la partie dortoir, et celle-ci est vide, mis à part les corps décharnés et mutilés des anciens occupants, et leur sang répandu, et leur chair sacrifiée en offrande au démon de la mort… L’aéromancien nous mène alors vers un escalier qui semble descendre dans les profondeurs de l’aynore. La chaleur est intense, l’atmosphère toujours aussi sombre et rouge. Une odeur âcre de corps pourris en stade de décomposition avancée envahit l’air qui devient presque irrespirable. C’est une vraie descente aux enfers que nous entamons là, et bientôt, nous y arrivons, dans l’antichambre du royaume du mal. Tout autour de nous, des machines broyées qui forment entre elles des couloirs étroits où sont affalés des cadavres qui semblent avoir péri sans même s’en rendre compte. Quelques uns sont effondrés sur le lieu de travail, affalé sur le sol, nous bloquant parfois le passage. D’autres se sont fait violemment éjecter lors du choc de l’accident et se sont écrasés sur les parois de l’Aynore dans une gerbe de sang et de cervelle.

Je passe par-dessus un mort à la tête éclatée contre une des machines en retenant un haut-le-cœur qui me remonte des tripes quand je vois le visage explosé et le buste déchiré par des lames ennemies. Je détourne le regard, essayant de me concentrer sur le plafond, mais même là, des éclaboussures rouges marquent la paroi toujours éclairée de ces néons pourpres.

Notre petit groupe, marqué des stigmates de la peur que provoquent ces lambeaux de chair saignante qui pendent dans tous les coins, et des malaises qu’ils provoquent, arrive finalement face à une porte qui s’ouvre automatiquement à notre arrivée.

La « Salle de verre » que nous avait promise Bogast n’est plus qu’un amas de ferraille sans forme avec des débris d’alliage transparent éparpillés négligemment sur le sol. Tout est complètement ravagé ici, mais le pire est ailleurs, face à nous. Par delà les tables renversées et brûlées par un incendie, des dizaines de cocons de fils blancs éclairés par la lumière du jour qui perce en ce lieu en plus des lueurs rouges. La taille de ces cocons est énormes et directement, le souvenir des araignées qui ont causé la mort d’Andelys me reviennent à l’esprit.

(Ainsi eux aussi ont été victimes de ces araignées ? Où sont elles venues après leur mort…Quoi qu’il en soit, les marques trouvées sur les cadavres n’ont pas été faites par des araignées, mais par des lames en métal, c’est sur…)

(Ou peut-être se sont-ils disputés ?)

(Ça m’étonnerait fortement…)

Je ne sais comment réagir à cette trouvaille…

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MessagePosté: Mer 7 Sep 2011 19:43 
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Seldell a écrit:
Un peu surpris qu'elle soit à ce point terrifiée, je tentais de la calmer.

" Tu fermeras les yeux quand nous serons dedans, je regarderai pour toi si tu préfères... "

Mais rien ne semblait pouvoir calmer l'horreur qu'elle éprouvait... Une seule solution restait, ne pas entrer. Bien que gêné de devoir laisser les autres seuls à l'intérieur, je la rassurai :

"Nous resterons dehors alors, et je te protègerai, d'accord ?"

Je lui souriai alors que la dernière personne avait disparu. Finalement, je ne suis pas si utile que ça en combat, ils pourront sans doute se passer de nous j'imagine.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 5 (3) : Carcasse infernale !
MessagePosté: Mer 7 Sep 2011 19:43 
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Keynth a écrit:
Tellement de bruit pour pas grand-chose au final se disait-elle, puisqu’elle avait pu rester au dehors, à l’air libre, dans la nature, et avec son Seldell. On aurait pu croire à un bête caprice de petite fillette mais son malaise était grand. Tout aussi imposant d’ailleurs que le tourment qui avait trop souvent raison d’elle en ce moment. Keynthara avait beau être une Aniathy, elle pouvait ressentir le surmenage tout aussi bien que n’importe quelle autre personne. Seulement elle était si fragile, si naïve qu’elle perdait le contrôle de sa volonté, parce que ses nerfs lâchaient, aurait on pu dire si elle avait été un tant soit peu vivante…

Seldell avait eu la gentillesse de rester avec elle, comme il le faisait toujours du mieux qu’il le pouvait lorsque les circonstances le permettaient, mais elle n’en demandait pas tant. Il aurait peut-être été préférable pour l’équipe qu’il soit auprès d’eux, plutôt qu’auprès d’une petite couarde. Elle se sentait un peu coupable de les laisser filer ainsi tout seul et d’entraîner Seldell dans sa bêtise, mais peut-être préférait-il lui aussi rester ici, après tout…

Ils s’étaient assis un peu plus loin dans l’herbe et les bruits de pas et des murmures provenant de l’entrée finirent par s’estomper en quelques secondes, signe que tous s’étaient bien enfoncés dans le gouffre…
Blottie dans les bras de son vaillant protecteur, elle entonna timidement une petite chansonnette, la seule qu’elle connaissait vraiment d’ailleurs, et dodelinait légèrement de la tête en rythme tout en fermant les yeux, pressant de plus en plus sa voix.


« Trois p’tits chats, trois p’tits chats, trois p’tits chats chats chats,
Chapeau d’pailleuh, chapeau d’pailleuh, chapeau d’paille paille paille,
Paillasson, paillasson, paillasson son son,
Somnambuleuh, somnambuleuh, somnambule bule bule,
Bulletin, bulletin, bulletin tin tin,
Tintamarreuh, tintamarreuh, tintamarre mare mare,… »


Elle rouvrit brusquement les yeux lorsque Seldell lui plaqua un doigt sur la bouche qui la recouvrait en somme totalement, étouffant un hoquet de surprise.

« Qu’est ce que tu… »

Elle aurait aimé pouvoir lui demander la raison pour laquelle il l’avait fait taire, mais à présent, il n’était plus temps de s’interroger. Lorsqu’elle entendit des bruits tonitruants qui ressemblaient à des grognements de porcs intelligibles venant de derrière eux, probablement de derrière l’Aynore, elle comprit immédiatement ce à quoi il avait voulu en venir. Comme un ras de marée déferlant, la panique la submergea de nouveau et elle faillit crier lorsque Seldell la décolla du sol en se relevant lui-même. Il la déposa promptement sur ses épaules et elle eut à peine le temps de se cramponner à sa nuque que déjà les orcs s’étaient lancés à leur poursuite, sans doute ameuté dans les parages par le chant de la Petite qui s’était malgré elle intensifié.

« J’suis désolé mais on n’a pas l’choix… » avait-il dit, sur un ton d’excuse en se mettant à détaler comme un lapin poursuivit par un chasseur tenace.

Poussés par le destin ils finirent tout de même par pénétrer dans la grande structure brisée et Keynhara s’était recroquevillée sur la tête du roux en fermant très fort les yeux, poussant des petits gémissements… Que se passerait-il s’il trébuchait sur un cadavre, les orcs à leur trousse ? Il valait mieux ne pas y penser et petit à petit elle ouvrit les yeux à mesure que les longs couloirs et les croisements s’enchaînaient, un peu comme un labyrinthe dans lequel ils s’étaient perdus…

« Seldell, tu peux t’arrêter de courir… Enfin je crois… On les entend plus ! »

Tandis qu’il reprenait son souffle et qu’il l’avait déposée à terre, Keynthara observait nerveusement les murs, les couloirs qu’ils avaient traversés et tendaient l’oreille, prête à courir, encore et toujours. Mais pas un seul bruit ne se faisait entendre... pas un orc aux alentours, et malheureusement pas un bruit de leur compagnon avec lesquels ils auraient été un peu mieux encadrés, en toute sécurité…

« Oh c’est ma faute Seldell… Tout est ma faute… On n’aurait pas dû rester dehors » se lamenta-t-elle en frottant machinalement ses yeux pour ne pas pleurer même si sa voix était déjà larmoyante…

Il fallut malgré tout poursuivre le chemin car même si la Petite pouvait survivre dans n’importe quel endroit sans eau et sans nourriture, Seldell ne pouvait pas prétendre à ça, et retrouver le reste du groupe était à présent devenu un but d’une importance capitale, étant donné les créatures qui rodaient dans le vaisseau et qui pouvaient à tout moment les retrouver et les massacrer sans remords, et quasiment sans résistance…
Ils arpentèrent alors tous les couloirs du secteur, cherchant en vint l’issu qui les mèneraient vers les leurs en repassant parfois sur leurs traces, égarés et de plus en plus mal à l’aise. Leur rythme plutôt rapide témoignait de leur nervosité grandissante et au détour d’un couloir ils tombèrent nez à nez avec une de ces affreuses bêtes poilues, puantes et colossales qui les prit immédiatement en chasse.
Attrapant la Petite en vol comme il l’avait fait au début, le jeune roux fit volte-face et prit ses jambes à son cou sans même tenter de combattre. Ce n’était pas de la lâcheté car pour eux deux incapables de se battre contre un tel amas de cruauté, la fuite constituait pour leur seule chance de salut, si tant étaient qu’ils retrouvassent la compagnie, explorant les lieux quelques parts au beau milieu de l’épave volante…

Soudain un grand bruit retenti, fracassant, accompagné d’une puissante secousse dans la carcasse…
Accroché au cou de son rouquin qui cavalait depuis quelques instants avec elle dans ses bras, Keynthara réfléchissait à toute allure, à voix haute aussi.

« Ca vient d’en haut ! C’est soit les orcs qui ont démoli une porte ou un mur ou je sais pas trop quoi, soit les nôtres qui ont bourriné sur quelque chose avec leurs armes, ou leurs magies… Dans tous les cas il faut qu’on monte, si on trouve les orcs on trouvera sûrement notre troupe… Là ! Regarde ! Un escalier ! Grimpe par là ! »

Elle gémissait à moitié, angoissée et à la fois excité par la situation qui ne se décantait pas depuis plusieurs minutes et qui les maintenait toujours en haleine, prêts à réagir aux premiers problèmes venus…

Le jeune archer emprunta l’escalier en colimaçon et sauta de marche en marche dans un bruit métallique assourdissant, encombré par le poids de l’Aniathy qui n’était pourtant pas lourde du tout. La Petite avait un peu la tête qui tournait après un tel remu-ménage et surveillait de derrière l’orc qui les talonnait toujours.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 5 (3) : Carcasse infernale !
MessagePosté: Mer 7 Sep 2011 19:44 
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Lothindil a écrit:
Les réactions des autres sont diverses, mais je ne m'en soucie guère. Déjà nous reprenons notre marche vers l'aynore. D'après ce que j'en ai vu la veille, je doute qu'il soit en bon état... Puis la remarque sur le ciel enflammé de l'arbre me fait réellement penser aux flammes du dragon de la première montagne, à moins que ça soit juste l'aynore qui s'est enflammé,...

(Tu sembles bien méditative...)
(J'ai des doutes sur ce que l'arbre m'a dit...)
(Ca me rassure, je pensais que les épreuves de Yuimen t'avaient condamné à ne jamais hésiter.)
(J'hésite toujours, je le montre moins c'est tout...)
(Tu hésites sur d'autres choses...)
(Mon destin m'apparaît plus clairement, je n'ai pas à hésiter là-dessus...)
(Ce qui te permet d'hésiter sur plein d'autres choses dont tu ne te serais jamais souciée avant...)
(Oui... possible en effet... J'ai compris ma vie, il me faut comprendre le monde.)
(Ta propre mère ne te reconnaîtrait pas...)
(Elle n'a jamais reconnue en moi autre chose que la mort de ma soeur!)
(Comme toi...)

Comme d'habitude elle a raison... Et c'est ce qui me dérange le plus, mais la fin de la forêt et l'arrivée sur une grande plaine me sort de mes réflexions. Un aynore, assez différent de celui m'ayant conduit du Naora à Tulorim, est littéralement planté dans le sol. Coupé en deux par le milieu il semble avoir souffert du choc. Je comprends mieux comment seulement cinq personnes aient pu survivre et j'ose à peine imaginer l'intérieur.

Loin au Nord, une forme se déplace, semblable à celles du village. Un doute m'envahit, qu'est-ce que ces apparitions, qui sont-elles? D'où viennent-elles? Pourquoi? et par qui?... Je me reprends cependant et continue la progression vers l'appareil tandis que la silhouette disparait comme si elle n'était qu'un jeu d'ombre dans la vaste plaine.

On avance lentement, tous semblent nerveux à différents degré. Bogast nous décrit l'intérieur, mieux que pourrait le faire un Sindel. La structure, telle qui la décrit semble légèrement différente de celle de l'aynore marchand à bord du quel j'ai quitté le Naora ce qui confirme mon impression. Il nous parle d'une salle qui doit être assez intéressante avec son plancher transparent. Je connais la matière dont il parle, le Narsiam, même si j'ignorais qu'elle était assez résistante pour en faire des planchers. Il nous propose de garder nos armes à portée de main, ce que je fais avec plaisir, persuadée que nous en auront besoin.

(Y a de grandes chances...)
(Pourquoi dis-tu cela?)
(Y a de la vie à l'intérieur... Et je doute que ça soit juste les deux survivants que vous trouverez.)

A défaut, je sais parfaitement à quoi ressemble les 2 que nous cherchons, Thalian et Daulandi. Bogast nous dirige d'abord vers la partie au sol, pour rentrer par là où l'appareil s'est abîmé, mais des débris nous empêchent de passer sans mettre nos vies en péril.
Finalement, nous décidons d'entrer par une porte à quelques mètres du sol. Bogast passe en premier, suivi de Lelma, volontaire. Je prends pour ma part le temps d'accrocher mon matériel, carquois, arc, bâton à mon sac. Viens mon tour, je me hisse sans trop de problème, mon faible poids et ma grande taille aidant très certainement.

Nous découvrons enfin ce qu'il reste de l'intérieur du vaisseau,...

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MessagePosté: Mer 7 Sep 2011 19:44 
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Cromax a écrit:
C'est finalement Fizold, à mon grand étonnement, qui le premier décide de s'approcher des cocons avec un courage que je ne lui connaissais pas. Il dégaine lentement sa lame et en découpe le tissus filandreux blanchâtre. Je l'observe faire avec curiosité. Dans mon esprit, je sens ma faera trépigner d'impatience, excitée comme une puce...Sans doute sait-elle ce qu'il y a dans ces cocons, mais je sais que si je lui demande, elle ne m'en dira mot... Aussi, je regarde le guide faire son office. À l'intérieur de la création soyeuse, un corps humain mort, ou du moins ce qui a un joue été un corps humain. Aussitôt à l'air libre, les chairs putréfiées et pourries s'effondrent sur le sol dans une gerbe de sang mêlé à un liquide translucide. Tout d'un coup, c'est comme si le cadavre s'était tout bonnement liquéfié devant nous. Je détourne rapidement le regard de cette horreur sans nom, pour voir Fizold porter la main à ses lèvres, retenant en lui une envie pressante de dégobiller sous le dégoût de cette découverte...

Il prend une grande inspiration avant de découper un second cocon, dont le contenu est identique au premier, un corps sans âme, sans consistance, au trois quart décomposé. Je fais un pas en arrière, écœuré par ce spectacle ignoble qui répand devant nous une atrocité qui ne devrait pas exister. Si certaines morts peuvent-être belles, celles-ci sont répugnantes, sans la moindre hésitation je renonce à trouver la moindre forme artistique à ce charnier moisi à l'odeur répulsive. Bogast n'a pas la même réaction que moi. Les larmes aux yeux, il avance vers les corps, sous l'oeil visiblement désolé de Fizold. Une colère muette monte petit à petit en notre chef d'expédition. Il tremblote, gardant un visage pâle et fermé. Soudain, comme si une folie meurtrière s'était emparée de lui, il vocifère un hurlement puissant, qui fait surgir des vents d'une force gigantesque de ses deux bras tendus vers les œuvres funèbres arachnéennes. Soudainement, je me sens plus lourd, comme attiré vers le sol. Je voudrais fuir, mais ne le peux pas. Tous mes compagnons, derrière l'aéromancien, semblent ressentir le même effet de pesanteur exagérée, alors que devant Bogast, tous les débris en alliage, en métal et les cocons se sont mis à virevolter dans tous les sens. La puissance du vent qui sort de lui est alors gigantesque. Elle pulvérise presque tous les cocons de soie, répandant du liquide orangé nauséabond partout aux alentours. Le mur de gravas qui nous bloquait l'entrée est lui aussi malmené par les puissances éoliennes et il s'effondre tout bonnement, alors que mes pieds semblent s'être soudés au sol.

À mon grand étonnement, bien que je n'aie plus qu'une envie: détaler en courant, je reste bloqué dans cette salle affreuse au moment où le mur, projeté en arrière, tombe violemment sur un groupe d'orques, soulevant la poussière et les cris gutturaux des monstres écrasés. 4

(Des orques? Mais d'où sortent-ils ceux là? On est perdu!)

Les derniers cocons explosent dans un bruit gélatineux alors que la poussière retombe doucement sur le sol. Aussitôt, la gravité redevient petit à petit normale et Bogast s'élance dans la fumée, en ressortant bientôt avec un enfant dans les bras. Lothindil, apparemment non remise de sa folie, hurle un nom qui m'est inconnu en apercevant le gosse blond dans les bras de l'aéromancien.

Mais mon regard reste peu longtemps sur notre meneur. Derrière lui, des dizaines d'orques font leur apparition, suivies d'araignées velues et noires. Me voyant perdu, ainsi que tout notre groupe, je dégaine mes lames, mais contrairement aux autres, je fais directement demi-tour et m'élance en courant dans les couloirs sombres dont nous venions de sortir alors que la bagarre commence dans la salle de verre.

Je m'en veux de laisser Cheylas derrière, et Lillith, mais ma vie a plus d'importance et je fuis, tout en pensant que c'est la meilleure chose à faire. Si ces ennemis sont venus à bout de toute une expédition aérienne de prêtres et de soldats, pourquoi serions-nous plus chanceux!

(Et puis si je suis le seul survivant, au moins leur mémoire sera honorée...Je leur rendrai hommage à tous...)

(Arrête, je n'y crois pas une seconde!)

(Moi non plus...)

(Cours!!!)

Je m'élance dans la salle des machines par un chemin que nous n'avions pas emprunté pour venir. À l'autre bout de la salle je crois apercevoir Seldell et Keynthara, qui se sont jeté dans le piège, eux aussi. Les bruits de batailles résonnent derrière moi alors que je cours, les deux lames dégainées, puisque j'ai laissé dehors la grande hache d'Andelys, avant de monter dans l'Aynore. Mais les bruits ne viennent pas que de derrière. Après un tournant dans un sombre couloir en métal, je tombe nez à nez avec un groupe de huit orques armés de larges sabres tranchant qui viennent d'achever deux pauvres araignées géantes. Ça coupe net ma course et je me retrouve face à eux, bien démuni avec mes deux lames fines. Ils se jettent des regards curieux avant de se lancer à l'attaque. Je pare tant bien que mal les deux premiers coups qui me sont donnés, faisant jaillir des étincelles des lames entrechoquées, et essaye de riposter contre ces peaux vertes à la bouille écœurante. Heureusement, le couloir n'est pas très large et ils ne peuvent m'attaquer qu'à quatre de front. Évidemment, n'ayant que deux lames pour parer celles de mes quatre vis à vis, je pâtis de leurs coups puissants qui viennent déchirer violemment mes chairs. Sans distinguer qui me frappe, je rends à mes ennemis la force et la hargne qu'ils mettent dans leurs assauts, pliant sous leurs coups féroces et barbares. Je sens mon sang couler sur ma peau, je suis prêt à abandonner la bataille, à abandonner ma vie. Dans un dernier élan de rage, je tue un de mes adversaires, les deux lames plantées dans sa gorge, blessant même l'orque derrière lui, éborgnant celui-ci. Je sens la vie m'abandonner, fuir comme j'ai fui. Ainsi j'ai payé ma lâcheté, je mourrai comme les autres, et mon corps ne sera jamais retrouvé, écrabouillé par l'armée de peaux vertes qui doit maintenant peupler le vaisseau.

Je suis presque tenté d'ouvrir mes bras pour qu'ils m'achèvent plus rapidement, mais un stupide réflexe de survie me fait parer quelques coups sans même que je le veuille. Quand soudain, un bruit retentit derrière moi. Sans me retourner, je peux savoir que c'est De, mon ami le drow, qui lance une puissante attaque magique dans mon dos grâce à ses lames, qui vient faucher les ennemis devant moi. Dans un regain de tonus et de confiance, je ris maintenant à gorge déployée, voyant les quelques orques restant en déroute devant la férocité des compagnons qui m'ont rejoints. Oubliant la douleur et la faiblesse de mes membres, nous poursuivons notre chemin dans l'Aynore, massacrant les orques et araignées qui se dressent devant nous. Mais nous fuyons toujours. Tous sont apparemment vivants, et la druide, aidée de mon précieux Lillith, empêchent nos poursuivants de nous rattraper. Bientôt, après le dédale métallique et l'escalade d'un escalier, nous débarquons enfin à l'extérieur, sur le pont supérieur, vide de toute présence hostile. Nous sommes tus blessés, épuisés, sales, sanglants, mais tous, nous sommes vivants.

Je hurle comme un fou, riant d'un rire dément. Je suis en vie, je m'en suis sorti, grâce aux autres!

(Et grâce à toi!)

(Et grâce à toi...)

Je regarde mes amis aux nombreuses plaies, je les contemple. Que c'est beau la vie! Dans un dernier hoquet de rire, mes yeux se tournent vers le ciel, et c'est alors...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 5 (3) : Carcasse infernale !
MessagePosté: Mer 7 Sep 2011 19:45 
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Lelma a écrit:
La druide nous rattrape vite, elle nous arrête et nous révèle quelques indications. Je ne m'étonne pas, Aakia venant de me dire en pensée les talents de l'elfe grise. Nous nous rassemblons tous dans une petite clairière afin de l'entendre. Les informations parcellaires qu'elle nous donne ne sont pas très utiles. On savait que l'anyore avait disparu et de grandes chances pour qu'il se soit écrasé. Après par déduction on se doutais bien que l'état de l'appareil ne devait pas être formidable et qu'il y a du avoir des morts. Le seul élément apportant pour l'anyore est qu'il a été attaqué en vol. Un dragon ? La druide poursuit en révélant qu'il y avait cinq survivants dans la clairière d'où on venait mais que seul deux ont échappés à des monstres dangereux poilus et noirs. Les araignées ou les garzoks ? Le reste des informations dites par la druide confirme la chronologie des évènements. Soit une vingtaine de jours pour l'arrivée des survivants de l'anyore dans la clairière pour le campement de fortune et seulement quelques jours depuis leur départ pour les deux qui se sont sortis des prédateurs, ces monstres noirs. Quoiqu'il en soit je soupçonne la druide de ne pas tout nous révéler, mais après tout qu'importe, l'anyore, ou ce qu'il en reste, doit être là, à quelques centaines de mètres de nous.

Je ne lui pose aucune question, comme le dit bien le Shaakt, nous verrons là-bas. Nous reprenons le chemin à travers la forêt et bien vite nous tombons face à une plaine, au milieu une gigantesque carcasse est fichée dans le sol, coupée en deux. Une machine volante, l'anyore à coup sûr ! Le choc a été d'une extrême violence, malheureusement nous allons retrouver très peu de survivants. Nous sommes préparé, la druide venant de nous le dire. Nous approchons en silence, appréhendant ce que nous y trouver. Nous arrivons au abord, je suis surpris par la taille de la structure, je ne suis pas plus grand qu'une branche d'une des étoiles.

(C'est une hélice...)

(Je ne connais pas ça, on a pas ça chez nous, et c'est la première fois que je vois un de ces engins.)

Une rumeur parcours le groupe, certains ont vu une silhouette vers le nord, pour ma part j'ai beau regarder vers ce qu'ils désignent mais je ne voit rien.

Bogast, silencieux jusqu'alors prend la parole et nous décrit précisément la machine.

"L'aynore est composé de deux étages. Celui par lequel nous allons monter par la porte défoncée là-bas, c'est le 1er. Les dortoirs de l'équipage y sont, avec l'accès aux cuisines et tout ce qui compose la zone de vie. Il y a également un accès au pont. Dans la partie avant, c'est la salle de contrôle de l'appareil. Il y a également des escaliers pour l'étage du dessous auquel on peut accéder puisque l'appareil est brisé. Dans une grand partie de la partie arrière, ce sont les machines, et à l'avant, c'est une énorme salle avec un plancher transparent pour voir les terres survolées. Avec le choc, il doit être détruit... Faites aussi attention à la structure, elle doit être encore fragile. Je ne pense plus qu'il y ait de feu depuis le temps. Gardez vos mains sur vos armes, et attaquez tout ce qui n'est pas humain. Des créatures et les charognards doivent être sur les corps... "

Instinctivement je prend ma rapière, prêt à tout.

(Aakia, des vivants dedans ?)

(Oui, quelques-uns)

(Alors on y va !)

Nous ne trouvons pas d'accès au sol, nombre de structures métalliques réparties anarchiquement bloquent le passage. On peut se rendre compte de la violence du choc qui n'a laissé que très peu de chance pour s'en sortir aux passagers. Bogast repère une porte à quelques mètres de hauteur et escalade facilement l'appareil. Il entre à partir de cette porte.

(Casque, on sait jamais.)

Je place mon casque écoutant les conseils d'Aakia et je suis le premier à suivre Bogast. La structure déformée de l'appareil m'aide à escalader et je suis bientôt à l'intérieur. Une bouffée terrible me prend la gorge. Une puanteur rance et tenace flotte dans l'air moite de l'intérieur. La lumière du jour éclaire l'entrée mais se perd ensuite dans les entrailles de l'appareil. Une faible lueur rouge prend le relais, des lignes d'une sorte de magie procurent cette faible lumière, qui, pour autant, m'aide à voir.

J'aide Seyra qui a insister à venir dans la machine, mais je me doute que ce qu'on va voir n'est pas bon pour elle. Les autres suivent, j'évolue dans l'appareil, suivant Bogast, la main crispée sur ma rapière, prêt à défendre le capitaine. J'ouvre une cabine... Un cadavre à moitié décomposé au sol, la vermine et les charognards ont fait leur oeuvre, par endroit les os blancs se détachaient de la chair noire. Un haut le coeur me prends, j'empêche Seyra d'entrer, personne de vivant dans cette pièce. Les autres découvrent cadavres sur cadavres, une horreur sans pareille. On reconnait parfois des uniformes militaires de Kendra Kâr, d'autres fois des habits de prêtres. Beaucoup de corps sont atrocement mutilés, membres fracturés, arrachés, transpercés de débris, crânes fracassés. Il n'est pas rare de voir des bouts humains trainer dans les pièces chaotiques. Les charognards de toutes espèces ont sans doute fait encore plus de dégâts que l'accident en lui même. Mais vu le choc, vu le chaos, les morts... Comment y a t'il pu avoir des survivants dans une telle catastrophe ?

Tout ceci est difficilement supportable, après n'avoir pu ouvrir une porte, visiblement bloquée de l'intérieur, nous nous rejoignons tous auprès de Bogast, lui qui connait l'appareil. Certains appellent même au cas où. Pour ma part je doute franchement qu'il reste quiconque de vivant ici.

(Je te l'ai pourtant dit !)

(Des rats ou autres bestioles de ce genre !)

(Non, non... Suis Bogast !)

Bogast nous mène vers ce qui semble être un dortoir, les couches sont s'en dessus dessous, mais il n'y a pas de corps ici. Bogast poursuit son chemin, nous le suivons, certains remarquent l'absence de la petite aniathy et du rouquin, très certainement resté dehors, trop choqués pour entrer dans ce tombeau gigantesque. Nous prenons un escalier à moitié défoncé et descendons vers ce qui a été la salle des machines, une chaleur terrible, suffoquante et humide nous prend à la gorge. Mais nous poursuivons dans ce couloir étroit jonché de cadavres.

"Ne les regarde pas." dis-je à Seyra, lui prenant la main. Nul doute qu'elle m'écoutera. Heureusement la lumière rouge n'est pas suffisante pour éclairer le couloir en détail. Parfois nous devons franchir des cadavres en pièces horriblement positionné, difformes. Plusieurs fois je me vois vomir tant l'odeur et la vision sont atroces, mais je me retiens de justesse. Bogast nous annonce que nous arrivons à la salle de verre, il nous précise que ça n'est pas du verre, mais un alliage transparent. Il est cependant moins solide que le métal classique.

La porte s'ouvre automatiquement à notre approche, nous dévoilant un spectacle...

Absolument horrible. Le sol a explosé, répandant cet alliage transparent similaire au verre partout dans le pièce, tel mille cristaux de glace. Des parchemins calcinés sont mêlés aux tables explosées, en morceaux. Et comble de l'horreur, tout le fond de la salle est occupés par un nombre incroyable de cocons blancs.

(Ne me dis pas que...)

(Les araignées !)

Fizold avec sa lame découpe un cocon, un liquide orange répugnant sort en gerbe, l'odeur manque de faire vomir le pyromancien. Nous voyons clairement qu'il y a un corps à l'intérieur. Fizold, en retenant sa respiration, tranche un autre cocon, un corps momifié en sors, imbibé de ce liquide orange. Bogast s'avance, visiblement marqué par la situation, pris de tremblements, le visage pâle et crispé, brouillé de larmes.

Soudain il pousse un cri fabuleux, mettant ses bas en avant, tous restons derrière lui, tout me semble peser plus que de nature.

(Oh non... !)

(Quoi ?)

(Sort ultime de l'élément Air, ça va déménager !)

Au contraire face à lui les objets commencent à léviter, se décrocher du sol, tout se mélange en une danse lente et chaotique. Une vent apocalyptique part de Bogast et détruit tout face à lui. La plupart des cocons éclatent face à la fureur de Bogast. Toute la structure vibre sous le choc immense, nous sommes protégé par la même magie qui ne nous touche pas. Le mur de gravats derrière les cocons est soufflé...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 5 (3) : Carcasse infernale !
MessagePosté: Mer 7 Sep 2011 19:45 
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Lothindil a écrit:
L'entrée par laquelle nous avons pénétrer dans le bâtiment, à l'exception de Keynthara et de Seldell, rester dehors, sans doute pour surveiller les alentours, est éclairée par la lumière du jour. Cependant l'endroit est sombre, loin des lumières habituelles de ce genre de vaisseau.
Seules de fines lignes de lumière rouge nous indique les murs. Dès l'entrée une odeur m'agresse les narines, bien que prévenue, j'ai du mal à respirer. Nous allons cependant de l'avant, mené par Bogast. Un peu inquiète, je m'avance malgré tout.

Nous nous séparons pour fouiller les cabines. Le visage impassible, le coeur remué j'ouvre ma première porte, l'épée tremblante dans ma main droite. L'odeur me cloue au sol, me donnant envie de vomir ou de m'évanouir. La nuée de mouches qui sort de la cabine ne fait que rajouter à mon malaise. La dernière étape s'avère la plus difficile... la vision du premier corps, la peau noire, putride, malodorante, en lambeau. Je renonce à fouiller la pièce et ferme la porte, ayant une furieuse envie de vomir.

(T'es fort pâle...)
(Y a de quoi non?)
(Bah, j'en ai vu d'autres...)
(Moi pas...)

La fière guerrière de roche créée par et pour Yuimen en moi se décompose, laissant une Sindel faible, habituée à la paix et à la vie.
(Courage, faut continuer.)

Plus guidée par l'encouragement de ma faera que par mon propre état, j'ouvre une seconde porte avec un résultat similaire. Ce n'est pas un, mais deux cadavres que je découvre. Je pousse un hurlement de terreur en reconnaissant le costume d'un prêtre de Yuimen et de son disciple. Refermant la porte brutalement, je m'encours rejoindre le reste de l'équipe. Juste avant de les retrouver, je respire pas trop profondément, mais de manière à me calmer.

Finalement, mon visage recomposé, même si certainement légèrement plus pâle, ma respiration lente, je rejoins le groupe qui, visiblement, n'a rien découvert de plus gai que moi. Nous reprenons notre route vers le reste de l'appareil, prenant l'escalier qui descend, quittant les funestes dortoirs.
(Lothi... Y a des choses vivantes dans cet appareil.)
(Tant mieux...)
(Vu l'état de ceux qui vivait dans cet appareil, je doute que ça soit des alliés.)
(Je préfèrerais cent fois voir un ennemi bougeant que ce que j'ai vu là-haut.)

Oui, je suis toujours une guerrière de Yuimen, dieu de la vie. Ainsi je préfère la vie à la mort, malgré toutes les difficultés existantes et toutes les peines.

L'odeur n'a pas cessé, multipliée au contraire par la chaleur. Contrairement à en haut où les cadavres étaient dans des salles fermées, ici ils sont à même le sol, à moitié déchiqueté, parfois même pas entier. La paleur a repris place sur mon visage et mes mains tremblent. Je sers mon épée plus fort, les articulations blanches sous la pression.

Enfin nous arrivons à une porte qui s'ouvre automatiquement et donne accès à la salle de verre. La brusque lumière m'aveugle et il me faut quelques secondes pour m'y habituer. Je découvre alors un capharnaüm hallucinant. Le sol semble avoir littéralement explosé, les tables ont traversé la pièces, les cartes ont été brûlées... et pas un cadavre en d'autres lieux cela aurait été une bonne nouvelle. Mais la présence de cocons de soie en est d'autant plus inquiétante. Soudain tout se met en place dans mon esprit, ce que l'arbre m'a dit à propos des attaques.

"Les monstres poilus... Ce sont les araignées!!! Elles sont Elfivores!"

Inquiète je scrute autour de moi à la recherche de ces monstres ou de tout autre indice sur leur présence en ces lieux. Je ne veux surtout pas voir ce qu'il y a dans les cocons, ne devinant que trop bien. Fizold cependant éclate un premier écrin de soie, faisant ressortir le reste d'un repas d'araignée, fut un kendrain sans aucun doute, ainsi qu'un liquide orange dont je ne veux même pas savoir l'origine.

Je me détourne lorsque l'enchanteur recommence, ne voulant pas voir ça.

Un hurlement me fait me retourner brusquement. Je suis alors figée au sol comme si mon propre corps avait son poids démultiplié par dix. Bogast, le bras vers les cocons les fait voler et s'éclater tout autour de nous. Je suis surprise par la puissance de la magie employée, celles-ci m'handicapant complètement.
(Qu'est-ce qu'il se passe?)
(Sa magie... il a atteint le pouvoir ultime de son domaine...)
(Comme Gahrëon?)
(En effet... Il est donc mono-élémentaliste comme toi.)

Je le regarde fascinée et tétanisée par ce pouvoir contraire au mien en si grande puissance. Une douleur me parcourt l'entièreté du corps comme si on voulait me tuer, ou plutôt me faire souffrir de mille agonies. Je voudrais pouvoir hurler mais mon corps s'y refuse, je voudrais pouvoir partir, fuir loin de cette tempête, mais je suis clouée au sol comme une pierre est ancrée dans la terre quelque soit le temps. Mes mains se crispent sur mon arme tandis que j'ai l'impression de m'écraser au sol. Le temps semblent s'éterniser, je ne peux plus rien faire, j'ai même du mal à respirer.

(Lothi....)
Je sens de l'inquiétude dans la voix de ma faera puis tout cesse avec le bruit sourd d'un corps qui chute. Je ne relève mes yeux qu'à cet instant et découvre la salle encore plus dévastée qu'avant... mais surtout un corps, un jeune garçon blond dans les bras du chef de l'expédition.

(Je l'ai déjà vu ce gosse...)
(Au campement.)

Je ne peux me retenir de crier alors, l'air s'échappant sans peine de mes poumons:
"THALIAN!!!"

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