A peine a t'il pensé répondu intérieurement a l'énigme de la créature que Gaør se retrouve dans une salle carré, avec pour seule décoration 4 portes sur lesquelles frétillent les reflets des flammes quelques torches éclairant la salle sur le bois vernis. Au milieu, un semblant d'appétissante gamine brune, dont l'image se mêle à la brume qui l'entoure. Du brouillard en intérieur... Gaør se sens de plus en plus dépassé par ce qu'il vit depuis quelques minutes. Mais après tout, à quoi bon chercher à comprendre ce qui se passe dans un lieu où les grilles vous frappent et ou l'extérieur se transforme en intérieur?

Alors qu'il la jeune tête brune toute griffe dehors et préts a faire face au pire, la demi portion prend la parole.

- "Ces marques sont des chevrons, ils pourront t'être utile plus tard si tu as besoin d'aide mais utilise-les avec précaution, ils pourraient avoir de fâcheuses conséquences pour toi."

Au vu de la tendance des lieu à lui jouer des tours pendables, la béte doute franchement de la qualité de l'aide que l'on pourrait lui fournir... Et encore aurait il fallut qu'il sache l'utiliser. Par contre, en regardant son bras, il pu constater que celui-ci, comme le reste de son corps, semble en bien meilleur état maintenant que ses blessures ont disparues. Un mystère de plus.

- "Bienvenue dans mon enfer !

continu la mioche devant un Liykor des plus sceptique, qui imaginais l'enfer bien plus terrible que ce que lui propose maintenant cette jeune prétentieuse.

Comme pour illustrer le propos, un marin sort de la brume pour lui faire face, sabre à la main. L'odeur ne fait aucun doute, il s'agit de celui dont il s'était repu un temps, alors qu'il était coincé dans la cale du navire. Une fois de plus l'impossible semble prendre corps dans ce manoir.

- "Prends lui ce qu'il t'a volé, ta vie !"

Quatres murs, un adversaire et un peu de publique, bienvenu dans l'arène! Ça sent le déjà vu pour le liykor. Enfin quelque chose rentrant dans sa sphère de compréhension. Pour un peu, c'est même plutôt rassurant.

Comme a son habitude , il fléchis donc légèrement ses pattes et prend sa pose de combat, prêts à faire couler le sang de son adversaire à la première imprudence.

Jet d'attaque du marin : 59, réussite (- 5PV)

Alors que Gaør pense pouvoir profiter d'une esquive sur une attaque de son adversaire pour casser la distance puis lui casser le crane, ou éventuellement lui briser le bras d'arme, il se rend vite compte qu'il n'en sera rien. Le marin, d'une rapidité inouï, bondit pour lui asséner un grand coup de sabre circulaire que la bête ne parvient qu'en parti à esquiver dans un sursaut réflexe, se faisant ainsi sévèrement entailler le flan sans avoir le temps d'esquisser un geste avant que le marin ne se recule et se remette en garde défensive. Rien à voir avec l'homme que le liykor avait égorgé à coup de croc quelques semaines auparavant. L'abomination crée par la poupée fantasmatique est redoutable de vitesse et de précision, Gaør n'a aucune chance, où en tout cas pas de le combat.

Toutefois, pour le première fois de sa vie, il n'est pas entouré par de hauts murs d'arène surplombés par des gardes armés de longues piques, mais par quatre portes, donc autant de chance de sortie. Il se jette donc sur celle à sa gauche en espérant pouvoir l'ouvrir, changer de pièce et surtout avoir ensuite le temps de refermer la lourde porte en bois entre lui et la créature qui l'affronte.

En vain!

La porte est bloqué, et la réaction de la créature qui s'esclaffe en disant " Tu penses vraiment pouvoir ainsi sortir de cette pièce sans passer par l'épreuve que je suis ? ", laisse penser qu'il en sera de même pour les trois autres portes.

Le marin reprend: "je te...".
Et parle déjà trop alors que le likor, sans se laisser distraire par les bavassages ineptes de la créature, bondit sur sa main tenant le sabre pour lui bloquer le poignet droit et le lui mutiler à coup de croc.




(Donc tentative de la part de Gaør de 1) faire une prise sur le poignet de son adversaire pour 2) en cas de succés y mordre un bon coup jusqu'à désarmer son adversaire.

Feu et rage, le corps blindé d'adrénaline, Gaør est prêt à achever salement son adversaire quand une profonde frustration le saisit devant la disparition de ce dernier dans un claquement de doigt de sa jeune et désagréable hôtesse. L'arôme d'hémoglobine qui imbibe ses babines a un merveilleux goût de reviens-y. Le sang appel le sang, et était arrivé le moment où il aurait dût prélevé sa dime au le vaincu: sa vie, son foie, son coeur, sa rate, pour commencer. Cette petite brune ne respecte décidément rien.

La créature "jeune fille" prend alors place une seconde fois devant lui pour congratuler sa performance... "Caresse de chien, ça donne des puces!", avait-il entendit un jour. La nabote frappe dans ses mains et ouvre les quatres portes autour de lui. Elle sent le parfum fleuri et le savon... Son sourire laisse apparaitre deux rangées de bonnes dents d'une blancheur impeccable... Il n'a toutefois rien de rassurant. Toujours en train de léviter à quelques centimètres du sol, elle reprend:

- "Vous êtes des aventuriers venus ici pour comprendre ce qui se passe ici. Avec les précédents habitants, nous avons préféré nous amuser d'eux mais ce temps est révolu, nous aimerions passer à autre chose et avancer pour notre propre salut. Demande moi ce que tu veux dans la mesure du raisonnable !"

Gaør n'est pas surpris que ce genre d'abomination s'amuse du malheur des autres, du combat et du sang, de la mort. Ce genre de comportement semble répandu chez les hommes: Qu'est-ce qu'un spectateur dans une arène après tout ? Il est par contre beaucoup plus sceptique quant à l'idée de vouloir le salut d'une meute de malfaisants de ce genre... Et quand bien même, si un être magique si puissant n'est capable d'assurer son salut de lui-même, qu'y pourrait-il lui ?
De toute façon, une jeune fille incroquable capable de rendre agressifs les portails, de le téléporter dans un château maléfique, et qui trouve hilarant de mettre la vie de Lykor en jeu ne lui inspire aucune confiance. Cette proposition ressemble au mieux à une mauvaise blague, au pire à un vulgaire piège mal camouflé, un traquenard d'humain qui à un moment ou à un autre le conduira à sa perte. Qu'elle s'en débrouille, de son salut! Et quelle garde ses offrandes empoisonnées pour elle. Il ne désire rien d'elle, surtout pas, et souhaite juste dormir un peu, dans cette pièce semblant maintenant sécurisée... Ou peut être pas si cette gamine lit toujours dans sa tête. Mais ça, il serait toujours temps de s'en rendre compte plus tard.

Gaør se roule en boule sur le sol, et bien au chaud dans sa fourrure, s'endort, sans faire plus attention à ce fantôme aux amusements cruels.

Les paupières clauses, Gaør entend la petite brune grogner comme une enfant capricieuse incapable de gérer sa frustration. Vexée par la réaction du likor, celle-ci l'apostrophe de nouveau.

- « Comment peux-tu refuser une occasion pareille d’en apprendre plus sur la manière de sortir d’ici ? »

Si seulement on pouvait effectivement lui dire comment sortir d'ici... Mais il n'y crois toujours guère. Pour quoi le prend elle? Frustrée de ne pouvoir jouer avec lui, pense t'elle vraiment mieux y arriver en lui laissant miroiter la carotte de la liberté? Le liykor est trop plein de défiance à l'égard des habitants de ce manoir pour accorder quelque crédit à leur propos: leurs actes parlent contre eux, ils ne sont pas dignes de confiance.

- « Très bien, si tu n’es pas capable de formuler une question toute simple c’est que tu n’es pas capable de parler ! Un illettré, une boule de poil n’étant capable que de tuer de sang-froid un être vivant. » Continu la créature "jeune fille", ce à quoi le liykor ne peux qu'acquiescer. Tuer est ce qu'il fait de mieux, la chose qu'il à le plus fait après manger, boire et dormir depuis sa prime jeunesse, la base de son mode de vie. Cela ne l’empêchera pas de dormir... D'ailleurs il commence déjà à s'assoupir, et à rêver du dehors, du ciel infini.

Alors qu'il commence à rêver paisiblement de forêt, des étoiles et de gros gibier, Gaør et brusquement tiré des limites de l'inconscience par un flue d'eau qui inonde maintenant la salle, sans vraiment comprendre ce qui lui arrive. Il se redresse d'un sursaut et regarde partout aux alentours, affolé. Pourquoi donc y'a t'il soudainement de l'eau envahissant le manoir? Il trouve la réponse au milieu de la pièce, ou trône désormais une immense fontaine dont l'important débit envahis la salle! Au dessus flotte dans l'air la créature gamine encore une fois responsable de son malheur qui le toise d'un air mi-espiègle, mi-sadique.

- "Voyons voir... si mes calculs sont exactes, cette pièce devrait être inondée d'ici quelques minutes. Si tu ne veux pas finir noyé, tu ferais bien d'accepter mon offre et me demandant quelque chose avant de déguerpir !"

Dit elle. Comme souvent avec cette nabote, la nouvelle est excellemment désastreuse... s'accomandant une fois de plus de cette surprenante réalité, le liykor s'approche de la fontaine, et y plonge le museau pour y boire goulument quelques gorgées d'eau fraiche en pensant à ce qu'il peut bien demander à la créature. Puis il redresse sa tête pour faire face à la fillette en lévitation, amène sa main vers sa bouche comme s'il tenait dedans un bout de viande, et mime de ses crocs des gestes de mastication en grognant, tout en guettant une réaction de se geôlière. Un gros bout de viande bien gras lui semblera t'elle une demande plus raisonnable qu'une bonne nuit de sommeil?

La créature ne répond au "propos" de Gaør par la négation d'un haussement de sourcil méprisant. Une fois de plus, et prêtant ne pouvoir lui procurer quelque subsistance... Peau de vache! Le voilà donc enfermé dans un manoir gérée par une poupée maniaque et capricieuse qui n'a rien prévu pour subvenir à ses besoins de base... Et qui semble toujours décidée à le noyer.

"Si tu es incapable de parler, fais-le moi savoir de suite ! Sinon je ne paye pas cher de ta peau !"

Espérant que cette fois la créature tiendrait parole, Gaør désigne de son index griffu son museau et sa bouche, puis tourne sa tête en signe de négation, comme il l'a souvent vu faire certains humains avares de leurs mots... Toutefois, il commence à se demander si il ne ferais pas mieux d'aller tout de suite essayer de gratter une porte jusqu'à l'éventrer. Ce qui aurait été stupide dans ce lieu emprunt de magie sombre, mais la panique souvent ignore la raison.