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 Sujet du message: Les habitations
MessagePosté: Dim 15 Jan 2012 12:52 
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Les habitations


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Suivant le quartier où vous vous trouvez, vous ne verrez pas la même architecture ni la même beauté dans les couleurs. Le seul point commun est la présence d’eau pratiquement devant toutes les maisons. Le bruit régulier de l’eau circulant dans les différents canaux donne l’impression de vivre en plein milieu de la nature. Évidemment, les maisons des dirigeants de la ville se trouvent à l’extérieur des murs, leur permettant de vivre loin de cette chaleur.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 1 Aoû 2016 22:25 
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Arrivant à hauteur de leur propriété, je toquai trois fois à la porte. Rapidement quelqu’un vint m’ouvrir, le majordome des Hinorin.

- « Dame Aenaria ! Quel bonheur de vous revoir ! »

- « Je suis également heureuse de vous revoir Ferryl, puis-je entrer ? »

- « Bien sur, mais je me dois de vous avertir, quelque chose ne tourne pas rond dans cette maison depuis une semaine maintenant. »

Il venait d’éveiller ma curiosité et raviva mes peurs par la même occasion.

- « Qu’est-ce que vous voulez dire par « quelque chose ne tourne pas rond » exactement ? »

- « Vous allez voir par vous-même dans quelques minutes… »

Cette phrase en suspens n’annonçait rien de bon. Je commençais à me faire un sang d’encre concernant la santé des Hinorin, j’avais peur de découvrir leur état. Ferryl partit les chercher m’invitant à attendre dans le petit salon non loin de l’entrée. Je me mis à faire les cent pas dans la pièce, la panique s’emparant peu à peu de mon cœur et de mon corps.

(Pitié, par Sithi, pas eux, ils ont suffisamment souffert comme ça.)
(Tu penses vraiment qu’elle a pu jeter le même maléfice aux Hinorin ? Mais pourquoi ?)
(Pour me faire du mal tout simplement. Pourrais-tu aller chez les Lomindor et les Vindali pour voir s’ils sont dans le même état. Leurs maisons sont voisines de celle-ci, les deux suivantes sur la gauche.)
(Je suis déjà partie.)

Ferryl revint alors accompagné des parents de Gameleb, Filnaya sa mère et Llyrwon son père. Ils avaient le visage émacié, beaucoup plus sec qu’à l’ordinaire, ils avaient maigri flottant dans leurs vêtements. Lorsque leurs regards croisèrent le mien, une expression d’horreur passa sur mon visage l’espace de quelques secondes. Ce que je craignais le plus était arrivé, Tamìa avait étendu sur emprise malfaisante sur mes amis sur le Naora.

Un voile blanc se trouvait devant leurs yeux à tous les deux. En me voyant debout dans leur salon, ils sourirent puis d’un seul coup une expression de rage profonde remplaça ce sourire. Ferryl prit congé et partit en direction de la cuisine nous laissant seuls. Je vis alors Llyrwon approcher de moi avec un air particulièrement méchant, les poings serrés le long du corps.

- « Puis-je savoir ce que vous faites ici ? »

- « Je suis rentrée à Balsinh pour affaire et je tenais à venir vous voir pour vous présenter mes condoléances les plus sincères. »

- « Nous n’avons pas besoin de votre pitié ! Vous êtes responsable de la mort de notre fils, vous n’avez rien à faire ici, sortez de ma maison ! »

Ouh là, je m’attendais à tout sauf à ça.

- « Je vous en prie, laissez-moi vous expliquer, je suis partie … »

- « Nous n’en avons que faire de vos explications, SORTEZ DE CHEZ NOUS, IMMEDIATEMENT ! »

- « Pitié, permettez-moi de vous expliquer… »

Avec une vitesse prodigieuse, que j’avais oublié, Llyrwon prit le couteau à sa ceinture et le lança dans ma direction. Ce ne fut que mes réflexes qui me permirent d’éviter la lame en me décalant de quelques centimètres sur la droite, sentant la lame me passer très près de la tête pour finir sa course dans le mur derrière moi.

Le message était très clair, ma présence était indésirable ici, je pris donc la direction de la sortie avant de me prendre une lame dans la tête. Une fois prêt de la porte, je vis Ferryl arriver pour m’ouvrir. Je lui fis un signe de la main lui faisant comprendre que son geste était inutile. Il avait un visage contrit, désolé du comportement de ses maîtres qu’il ne pouvait contrôler.

Je compatissais à sa douleur et fermant les yeux je fis un signe de dénégation de la tête pour l’excuser.

- « Je reviendrais m’expliquer le jour où vous aurez retrouvé la raison. »

J’ouvris la porte et me retrouvai dans la rue.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Dim 19 Fév 2017 20:47 
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En moins de cinq minutes, nous étions devant la maison. Nous attendions les instructions de Tamìa pour nous rendre à la cave. Je ne savais même pas que la maison en comportait une alors que j’étais venue plus d’une fois jouer ici quand j’étais petite. Saraï se joignit à notre petit groupe.

- « Alors ? »

- « Il faut aller dans le jardin, il y a une sorte de trappe sous le perron en bois qui permet d’aller sous la maison. »

Ashar se tourna pour faire un signe à son milicien.

- « Tu attends ici et tu postes les autres miliciens autour de la maison. »

Le milicien fit un signe affirmatif de la tête et se mit au travail. Saraï était déjà parti dans le jardin, je poussai doucement Tamìa dans la bonne direction afin de la remettre en route. Ashar me suivait de près, la main sur le pommeau de son épée. Il était sur ses gardes, et moi mon estomac se manifesta une nouvelle fois, plus violemment que dans le bâtiment de la milice.

Nous avançâmes jusque dans le jardin avec son immense sycomore qui servait de point d’appui à une balançoire. Je me revis des décennies en arrière jouant avec toute la petite bande, Aenarion, Ehemdim, Gameleb, Tamìa et moi, autour de cette balançoire. Comment en étions-nous arrivé là ? Ehemdim, paria de Balsinh, Aenarion, ennemi de la nation sindel, Gameleb, mort et enterré, Tamìa, ennemie de Balsinh et moi au milieu de tout ce bordel !

Je chassai mes souvenirs d’un battement de cils pour me concentrer de nouveau sur le perron de la maison. Saraï venait de trouver l’entrée de la cave, un coup de pied dans le bois et la porte céda rapidement.

- « Aenaria, passe devant, avec ta lumière on y verra mieux. »

- « J’arrive. »

- « Allez le petit chien chien, il faut obéir bien gentiment. »

- « Ferme-la Tamìa sinon tu vas tâter de ma boule de feu ! »

- « Tu n’oserais pas, je te suis utile. »

Je m’approchai d’elle et l’attrapai par le col de sa robe ou du moins ce qui ressemblait à une robe.

- « Ne me tente pas car en cet instant précis, Saraï, Ashar et moi-même nous avons le droit de vie ou de mort sur toi. »

- « Impossible ! »

- « Nous avons l’aval de la famille royale. »

- « Non… »

La peur, sa voix en était envahie. Elle tenait de toute évidence bien trop à la vie. Son langage corporel évolua, passant de l’offensif au défensif, ses épaules s’affaissèrent et son regard devint plus doux.

- « J’aime mieux ça, tu es une gentille fille obéissante. »

Je lâchai Tamìa et rejoignis Saraï. Claquant bruyamment des doigts, je fis apparaître une boule de lumière et entrai dans la cave. Je découvris un vaste espace, aussi vaste que l’espace au-dessus de ma tête. Il avait été aménagé avec une simple table au milieu contenant les différents objets dont Tamìa avait besoin pour le rituel.

Parfait, utilisant le briquet d’amadou sur la table, j’allumai toutes les bougies disposées en cercle sur la table afin de produire suffisamment de lumière pour éteindre mon sort. Je voyais presque comme en plein jour, c’était parfait. Je claquai de nouveau des doigts et ma boule de lumière disparut instantanément.

Je sortis de la cave et rejoignis Saraï.

- « Tu peux descendre apporter le sac. »

Puis me tournant vers Ashar, je le hélai. Il récupéra Tamìa et la fit passer devant lui dans la cave, je passai derrière lui, fermant la porte derrière moi. Une fois à l’intérieur, il enleva les gants anti-magie de la blonde. Par sécurité, Saraï fit monter ses fluides d’eau au niveau de ses mains, prêt à attaquer. Ashar, porta sa main au pommeau de son épée. Je fis de même me plaçant entre les deux.

- « Bien Tamìa, tu as tout ce dont tu as besoin dans cette pièce alors mets-toi au travail. »

Elle s’avança vers la table qui s’apparentait plus à un autel de magie qu’à une table. Elle récupéra la craie et se mit à dessiner des lignes sur le sol qui formèrent un pentacle, un symbole magique très puissant qui si il était dessiné à l’envers permettait de faire appel aux forces du mal. La pointe était vers le bas, mes tripes se manifestèrent de nouveau, tout ceci ne m’annonçait rien de bon.

Elle récupéra le sac et versa le sang de la biche dans la coupe en argent. Elle prit le cœur et posa le nœud en tissus dessus. Elle s’assit face à la table, présenta la coupe au plafond avant d’en boire une gorgée. Je dis me retenir de vomir alors même qu’un frisson me parcourait l’échine.

Elle reposa la coupe alors qu’un léger filet de sang s’échappait de ses lèvres. Elle récupéra le nœud, le défit et l’enroula autour de son poignet droit avant de faire un nœud pour le tenir. Puis elle attrapa le cœur le levant vers le ciel, comme la coupe quelques secondes auparavant.

Elle ramena le cœur de la biche vers ses lèvres et mordit dedans. Je dus détourner le regard pour ne pas vomir. Je me concentrai sur ma respiration afin de retenir la bile qui me montait au fond de la gorge. Inspiration par le nez, expiration par la bouche, inspiration… expiration…

Elle se mit alors psalmodier dans une langue que je reconnus pour être celle des prêtres de Thimoros, proche de la langue des elfes noirs. Je tournai la tête vers Tamìa afin de surveiller ses mouvements. Ses mains étaient posées sur la table devant elle, ses doigts se crispèrent dans le bois au fur et à mesure que son incantation avançait.

Le sol se mit à trembler sous nos pieds, les bougies vibrèrent sur la table puis leurs flammes atteignirent le plafond. Un courant d’air froid tourna dans toute la pièce, enveloppant la table avant de se diviser en quatre petites tornades. Mon mauvais pressentiment prit vie devant mes yeux au moment de la disparition de ces rafales.

En lieu et place du vent, quatre créatures immondes que je reconnus pour être des loups de Thimoros, évidemment. Tamìa se leva de la table avec un regard de victoire sur le visage. Son regard passa de Saraï à Ashar qui dégaina puis à moi qui fit de même que le capitaine de la milice.

- « Et maintenant, qu’allez-vous faire contre mes petits compagnons ? AHAHAHAHAHAH !!! »

- « Nous allons botter les fesses à tes petits compagnons avant de te botter les tiennes ! »

- « Bien dit Aenaria ! »

- « Vous allez payer pour m’avoir torturer tous les trois ! Créatures de Thimoros, attaquez ! »

Deux loups se dirigèrent vers Saraï, un vers Ashar et le dernier vers moi. Je fus surprise par la vitesse de l’animal et il me propulsa contre le mur derrière moi, me sonnant légèrement lorsque je retombai de nouveau le sol. Je me relevai tant bien que mal pour voir Tamìa qui se faisait la belle, quittant la cave à toute vitesse.

- « TAMÌAAAA !!! »

Mon cri alerta l’aquamancien et le capitaine de la milice qui tournèrent la tête vers la sortie, ne voyant qu’une ombre quitter la cave. Le loup de Thimoros qui m’avait envoyé valser repartit à l’attaque mais cette fois-ci j’étais prête. Au moment, il allait rencontrer mon torse, je fis un pas de côté, me tournai et abattit mon épée le blessant aux côtés.

Une immense vague repoussa les quatre loups contre le mur opposé. Saraï maîtrisait vraiment bien son élément, cela forçait le respect. Il me faudrait avoir une discussion avec lui à ce sujet.

- « Va à la suite de Tamìa, Saraï et moi nous allons nous occuper des loups de Thimoros. Et n’oublie pas, si tu en as l’occasion, mets un point d’arrêt à sa misérable vie. »

- « Bonne chance. »

- « A toi aussi. »

Je rengainai mon épée et courus vers la sortie de la cave. Je fis la route inverse dans le jardin et me retrouvai rapidement dans la rue. Mais où aller ? Quelle route avait-elle choisi ? Le plus simple et le plus évident serait…

(De quitter la ville ?)
(Tu l’as vu ?)
(Prendre la direction du Sud, oui.)

Il ne m’en fallut pas plus pour connaître sa destination. Je me mis en route aussi vite que mes jambes me le permirent. Le sud ne signifiait qu’une seule chose, elle voulait quitter la ville au plus vite. Elle allait tomber sur mes amis Kirian et Robyn, bien pour moi, mauvais pour elle.

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