La persévérance ou plutôt l’entêtement de la garzok répondit enfin à sa principale préoccupation : se libérer de l’emprise du collier. Dès qu’elle brisa la pierre blanche du collier de l’orque enivré, celui-ci ne s’affaissa pas comme le précédent, son tonus musculaire était toujours présent. Le changement se fit plutôt dans le regard, qui auparavant vide s’avérait cette fois plus présent, voire même à la limite intimidant. De plus, la vieille créature verte ne sentait plus cette familiarité qu’elle ressentait un peu plus tôt, comme s’ils ne partageaient plus rien. Sans plus d’attention qu’à son habitude, elle relâcha rudement le garzok, elle n’avait plus besoin de lui, elle avait trouvé la solution à son problème.
C’est à ce moment précis, qu’un nombre incalculable d’esclave sortirent de la fosse pour se précipiter à l’extérieur. Craignant que ceux-ci aient reçus l’ordre de la défaire en pièce, Virina enpoigna vite son fouet et le fit claquer sans délai :

« Retirez vos couronnes de cuir et vous serez libres ! »

Puis la guerrière aperçut l’elfe gris qui criait des ordres aux anciens esclaves, les encourageant à tuer et à piller et à retourner au village afin de reprendre leur liberté. Après avoir stimulé les troupes d’ex-esclaves il se rapprocha de la garzok qui le regarda d’un air méfiant. La dernière fois qu’il avait été à proximité d’elle, il lui avait arraché son foulard, soumis à la volonté de Crean. Crainte non-justifié, puis qu’il se contenta d’abord de la questionner au sujet du chemin pris par l’elfe blanche, pour ensuite lui proposer de les suivre afin de recouvrer la liberté.
Tout en pointant le village qu’ils avaient quittés à peine une heure auparavant, elle répondit à son vis-à-vis :

« Elle est retournée au village. » Elle s’arrêta un court instant, regarda l’elfe dans les yeux et poursuivit :

« Oui, je suis prête à vous suivre pour la liberté, pour quitter cette île. Mais empêchons d’abord Crean de contrôler nos esprits. Brisons les pierres blanches de nos colliers. »

Cela dit, Virina entreprit immédiatement à l’aide de sa rapière de déloger la pierre blanche des griffes du collier. Une fois la pierre retirée et brisée en éclat, elle reprendra le chemin du village.

(((Tentative de briser la pierre blanche du collier et retour vers la zone 5)))

L’orquesse marque son accord pour me suivre, tout en me donnant deux informations cruciales pour la suite des évènements : l’elfe blanche est retournée seule au village, ce qui veut dire qu’on doit se bouger le cul plutôt vite si on ne veut pas la perdre, et les pierres blanches sont celles qui servent à cette pourriture de Crean pour nous bousiller l’esprit, là où la bleue existe pour avoir la vision de nos faits. Elle préconise de briser la bille blanche, et de filer droit au village. Je ne peux qu’approuver ce plan, et dégaine à mon tour mon arme métamorphe, sous la forme d’un poignard courbe et pointu, l’idéal pour décrocher cette foutue gemme immaculée de ce collier accroché à mon corps. La pointe dans l’interstice, la poignée pour faire effet de levier… Je pourrais même, avec un peu de doigté, parvenir à la récupérer intacte.

Quoi qu’il en soit, mon regard se porte sur le butin rassemblé par les esclaves libérés. De l’argent, que je m’empresse d’empocher. C’est toujours utile. Et je pourrai le partager avec les autres lorsque nous aurons un moment. Je remplis ma gourde de potions de soin avec les doses rapportées, même si je me doute qu’elles sont moins efficaces que les miennes, déjà en partie utilisées dans ce périple. En plus de ça, une idée commence à poindre dans mon esprit… Et je m’empare d’une poignée de couronnes de cuir. Trois-quatre, pas plus, ainsi que d’un fouet. D’après ce que j’ai vu, leur utilisation peut s’avérer plus qu’utile, pour contraindre quelqu’un. Je ramasse aussi une cape ample, ou une couverture, peu importe au final son utilisation initiale, pour m’en envelopper et recouvrir mes habits et armures tâchés de sang.

Ainsi vêtu et équipé, il me reste à prendre le chemin du village dont le maître a fait l’erreur de nous chasser, l’instant d’avant. Le massacre de cet endroit n’est rien comparé à ce que je réserve à ce manipulateur tortionnaire. Il va souffrir, et mes lames lui perforeront le gosier avant que nous ne parvenions à quitter l’endroit.

[Idem que Virina ^^]