Alors une petite précision : je suis motivé par devenir officier sous contrat spécialiste en ressources humaines. Ce qui me place dans une catégorie à part. Mon métier ne serait pas qu'officier, mais officier et cadre RH.

Bien que la solde ne soit pas dégueu, elle n'est pas non plus mirobolante. Je n'ai aucune raison familiale d'entrer dans l'armée. Quant aux grades... Je ne vois pas ce que tu veux dire par "grade" comme motivation ; être officier pour être officier ne me fait pas spécialement rêver : il se trouve que dans l'armée, le type de poste qui correspond à ce à quoi j'ai été formé est "officier". Et la notion de patriotisme étant sujette à discussion, je dirais que ça non plus.

J'ai choisi de faire des études de sociologie parce que je m'intéresse aux gens - aussi curieux que cela puisse paraître. J'ai choisi de m'orienter vers une branche - les organisations - qui me permettait d'aborder le monde du travail, de l'entreprise, en me sous-spécialisant dans le vaste champ des ressources humaines. Parce que j'ai l'intime conviction qu'on peut travailler autrement que dans les conditions humaines qui ont tendance à se répandre dans le management contemporain des organisations. Je ne crois pas naïvement que je vais changer le monde de l'entreprise, mais je pense que participer à mieux vivre ensemble est un ouvrage collectif, qui doit passer par l'investissement de chacun.

L'armée me semble être un bon lieu pour me former, je pense qu'il y a énormément à apprendre en son sein, professionnellement et humainement - en bien comme en mal. C'est pour l'instant le seul employer que je connaisse qui recrute - à niveau de responsabilité égal - sans exiger minimum trois ans d'expérience. Un peu par hasard, je suis tombé sur tout un tas de choses qui m'ont convaincu qu'en temps qu'organisation, elle est face à des problématiques qui correspondent à mes champs d'étude, de formation et d'intérêt.

Y'a des gens qui s'engagent pour tout un tas de raison. Moi je souhaite m'engager pour ces gens là. Je ne souhaite pas avoir un rôle de commandement - même si je suis conscient que dans certaines situations, un officier, c'est un officier -, mais une fonction de support, qu'il faut bien confier à quelqu'un. Et l'augmentation croissante du nombre de postes ouvert me laisse à penser qu'en ce moment, l'armée en manque.