Cimer Ananas.

avec les victimes de ces blagues*

Pour moi on peut rire de tout, mais la blague doit être bonne, intelligente et ne pas se baser sur des clichés ou des facilités.

Mouais.

Ca ne me semble pas très pratique comme grille d'auto-analyse quand même.

Par exemple, on peut facilement affirmer qu'on peut blaguer sur les gays sans soucis. Pourtant parfois certains humours me vexent, trop clichés ou dégradants, alors que d'autres bien tournés, me font hurler de rire.

C'est compliqué à expliquer. Ça tient de l’humoriste, de son talent.

En gros : On peut rire de tout, tout dépend comment le tout est amené.

C'est là tout le problème.
Il y a trop de critères subjectifs dans ce que tu énonces ; personnellement je serais infoutu de m'appuyer là dessus pour faire le tri dans mes blagues. D'autre part, je trouve que le cliché est un élément d'humour parfaitement valable. En fait c'est presque tautologique : si on considère que la bonne blague est celle qui fait rire, alors pour faire rire la blague doit être bonne.

Mais dépend de quoi ?

C'est de la tautologie. La blague doit implicitement dire "je suis une blague", sans laisser le moindre doute.

Du coup demeure la question de l'auto-analyse.
A ce titre, je trouve que les deux éléments énoncés par Anastasie sont plus sécurisants pour celui qui voudrait se hasarder à l'humour sans risquer la réprobation sociale. (En admettant que ces critères soient valables). La qualité du public me semble être un critère moins soumis à des variations interpersonnelles.

Par exemple : pour Dieudonné, si ça ne passe pas, c'est parce que certains doutent de son intégrité.

Ça marche mieux, mais ce n'est pas pour autant vrai. On peut raconter une blague sur les juifs à un juif, et le faire rire.

Le critère n°2 peut être vrai à ce titre.

Et pourtant Dieudonné faisait des blagues extrêmement fines et bien trouvées il n'y pas si longtemps que ça. Et d'ailleurs ça passe pour énormément de personnes, Dieudonné.