Meraxès a écrit:
Je pensais à la complémentarité entre SF et fantasy. La fantasy est essentiellement tournée vers le passé et use des mythologie, voire de la littérature médiévale pour les auteurs renseignées, pur imprégner le lecteur. Alors que la SF à davantage un rôle distopique, en dénonçant les déviances futures.
Apparemment j'ai plus d'appétence pour le passé.
Je sais pas... les mondes de fantasy dénoncent pas mal de déviances qui pourraient advenir - pour ceux qui font dans le socio-politico-économique, donc exit Tolkien.
C'est ma grande question concernant la fantasy... est-ce que c'est un genre à part entière, qui se définit par une esthétique, un socle de références communes ? Des références historiques, des références merveilleuses ? Ou plutôt par un rapport spécifique aux questions sociales, économiques, politiques, à l'histoire et au progrès. Et donc la SF, est-ce que ça ne devrait pas plutôt être appelé fiction anticipatrice pour sa capacité à se projet dans le futur en travaillant des dimensions diverses, parmi lesquelles la science a eu une place prépondérante, mais pas que.
La SF a souvent un rapport très ancré à l'histoire, au passé : les situations présentées dans les romans sont dépendantes non seulement des technologies et des situations humaines contemporaines du récit, mais encore plus par un enchaînement d'évolutions à partir d'un point qui est contemporain au lecteur.
Alors que les univers de fantasy sont souvent des univers du temps long, caractérisés par des évolutions techniques, culturelles, politiques limitées ; l'histoire est celle des grands hommes, des grands empires, des grands royaumes, ascension et chute. Mais les structures politiques restent globalement les mêmes. Je trouve à la fantasy un côté intemporel, dans beaucoup de ses manifestations.
Du coup, je préfère pas mal la SF pour ce qui est de la production et de la diversité et des thématiques abordées.
Et quand des auteurs de SF se mettent à tâter de la fantasy, paraît que ça donne des trucs pas mal (je confirme pour Poul Anderson, Martin j'ai pas encore lu le pan fantasy donc pourquoi pas).
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C'est par la sagesse qu'on bâtit une maison, par l'intelligence qu'on l'affermit ;
par le savoir, on emplit ses greniers de tous les biens précieux et désirables.
Proverbes, 24, 3-4