Réveiller la tribu aurait été dur, la journée étant à son plein midi au réveil de l'aniathy. Kreamer se relève directement quand il entend Keynthara, il est accompagné de plusieurs Seros : papa, maman. De sous une fourrure posée sur le lit d'où tu viens te de lever, Renarde, sous sa forme animale émerge, se secouant les longs poils roux.

"Toi, réveiller ? Toi aller bien ?"

Kreamer semble manifestement rassuré à te voir debout, son état général dénote une énorme fatigue, il donne l'impression de ne pas avoir dormi depuis quelques temps déjà.

Kraemer ne s'était pas trouvé loin, et accompagné de deux Seros, il se précipita vers la petite furie. Elle allait manifestement bien, et elle le leur confirma en sautillant sur place, heureuse de retrouver son ami.

« Tout aller bien, pourquoi moi devoir pas aller bien ? Moi avoir drolement bien dormi ! Super, la chambre ! Merci ! »

Sur le coup, elle n'avait même plus pensé au rituel et pensait qu'il s'agissait donc d'une question de politesse plus qu'autre chose.

« Et vous, aller bien ? Pourquoi vous être tous debout déjà et que vous avoir laissé moi dormir ? »

Lorsqu'elle bondit sur Kraemer pour le serrer bien fort, ce dernier chancela dangereusement. L'Aniathy fronça alors les sourcils. Il n'était pas normal que le Shaakt ne tint pas correctement sur ses jambes. Il semblait avoir moins de force que d'habitude.

« Kraemer, t'as pas réussi à faire ta méditation ou quoi cette nuit ? T'as une de ces mines ! Ou alors, t'as combattu toute la nuit ? Y'a eu de l'animation c'est ça ? »

Ses idées étaient lancées à la cantonade, sans même avoir réfléchi à leur plausibilité. Elle ne les exprima d'ailleurs pas dans la langue des Seros, mais dans celle commune de la planète Yuimen. Le sommeil ne l'avait pas dépossédée de ses vilaines habitudes, si bien que Faera se dépêcha de la reprendre et de lui demander de faire la traduction immédiate.

Kraemer ne semblait pas trop savoir comment aborder le problème, alors c'est maman qui prit la parole :

"Toi dormir depuis sept soleils déjà. Quand toi tomber après rituel, nous avoir très peur pour toi. Toi pas vivante, coeur à toi pas battre, nous croire toi mort. Mais magie encore vibrer en toi. Alors nous avoir prié Dieux pour que eux redonner vie à toi !"

« Sept jours ! », s'exclama la poupée magique, qui ignorait si la durée des journées sur cette planète était identique à celle de Yuimen. A voir la tête que faisait Maman, ce devait représenter une éternité pour eux.

Lorsque la question du coeur fut abordée, Keynthara se montra à son tour mal à l'aise. Elle ne savait pas si elle devait dévoiler la réalité de sa nature intérieure, si bien qu'elle demanda conseil à sa Faera.

(Toi qui sait plein de choses sur ce qui est en train de se passer ou qui va se passer, tu crois que je dois leur dire que j'ai pas de cœur et qu'ils risquaient pas de sentir battre quoi que ce soit ?)

(Et si tu faisais plutôt marcher ta tête au lieu de te reposer sur moi ? Mh ?), lui envoya-t-elle par la pensée. Faera était sortie de son amulette après le repos de l'Aniathy et voletait à présent autour de sa protégée.

La Petite oscilla d'un pied sur l'autre, les idées allant bon train. Puis, elle décida de garder ce détail secret. Il n'était pas nécessaire de faire croire qu'elle avait un quelconque lien avec les Zaistras, ce qui lui aurait sans doute attiré des ennuis.

Son attention fut ensuite inconsciemment reportée sur cette histoire de rituel, à mesure que des images lui revenaient en mémoire. Elle se revit entourée d'un puissant halo de lumière scintillante et d'instinct, elle porta sa main à sa vue pour chercher le tatouage qu'elle y avait aperçu sept jours auparavant.

« Magie être toujours là, dans moi ? », murmura-t-elle, l'air tout à coup très craintif. Pour vérifier la chose, elle essaya de produire un fin trait de lumière, projeté vers le sol pour ne blesser personne.

Jet de magie : réussite

Tu parviens à produire un petit trait de lumière qui vient marquer le sol devant toi. Manifestement tes fluides lumineux sont revenus en toi. Mais quelque chose semble étrange. Non seulement ta main, toujours marquée par le tatouage doré, t'a picotée lors du lancement de sort, mais surtout, ton trait de lumière semble durer plus longtemps avant de s'éteindre.

L'Aniathy fut immédiatement rassurée de constater que son potentiel magique n'avait finalement pas disparu. Mais Keynthara cligna plusieurs fois des yeux, l'air abasourdi, avant de frénétiquement frotter sa main tatouée. Cette marque bizarre était là depuis le rituel, si bien qu'elle supposa que Maman et Papa devaient pouvoir lui fournir quelques explications sur ce curieux phénomène. Il semblait canaliser la magie pour venir l'amplifier et était sorti de nul part.

« Moi pas comprendre ! Magie être plus forte et moi avoir drôle de tatouage dans la main ! Vous pouvoir donner moi explication ? »

Elle tendit la main à Maman qui était la plus proche d'elle et lui adressa un regard interrogateur, ouvrant ses grands yeux bleus dans lesquels la Seros pouvait se voir en reflet tant ils étaient clairs.

Puis, de son autre main, elle essaya d'attraper celle de son ami Shaakt, pour vérifier s'il n'avait pas, lui aussi, reçu de marque étrange. Ce dernier sursauta mais se laissa finalement faire, comprenant immédiatement l'idée qui avait traversé l'esprit de la Petite.

« Moi pas avoir clignoté, l'autre jour, au rituel. »

Il illustra ses propos par des petits gestes qui imitaient des feux d'artifices, avant de se mettre à rire. Cette scène, bien qu'inquiétante sur le moment, lui était finalement restée en tête sous la forme d'une situation comique, maintenant que Keynthara semblait aller bien.

Quand elle tendit la main à "maman", Renarde se faufila pour regarder, avant de poser les yeux sur sa propre main.

Elle portait elle aussi une marque au creux de la main, différente de la tienne cependant.

"Moi porter aussi marque. Marque à moi dire "dompter". Moi pouvoir dompter animal en posant ma main dessus. Animaux jamais dangereux pour renarde !"
"Elle porter marque beaucoup plus rare. Marque dire "toujours". Magie pas plus puissante, magie juste plus longue."

Kraemer après son trait d'humour tendit lui aussi sa main, à Keynthara et non à maman. Lui aussi portait une marque dorée, particulièrement visible sur sa peau ébène.

"Marque de Peau Noire dire "Force". Ceux ayant vécu rituel porte la marque ! Nombreuses marques différentes existent. Seros être enfant de Zewen, Seros naître avec marque sur la peau."



HRP : Tu l'auras sans doute compris, ces marques sont des runes permanente de Zewen, inscrite dans vos peaux. Même la mort ne peut les ôter.
Chez toi, l'effet de la rune toujours va allonger tous les sorts. Pour les sorts d'attaque, l'effet rp sera prolongé; pour les sorts d'enchantement (sur plusieurs tours), leur effet est doublé en temps.
Chez Kreamer, l'effet de la rune double la force de l'arme qu'il touche tant qu'il l'a en main.
A coté de ça, dès que vous utiliserez des runes, la rune de votre peau s'ajoutera automatiquement. (chez toi, ça sera "toujours"; chez Kreamer "force")

La curiosité de Keynthara satisfaite, cette dernière ne put que témoigner son excitation à ses amis. Elle était d'autant plus heureuse de constater que le Shaakt n'avait pas été oublié dans l'affaire et qu'il possédait donc lui aussi, à présent, des aptitudes hors normes données par Zewen. De plus, elle se sentait très honorée de porter sur son corps la marque de son dieu. Elle se sentait à la fois un peu fille de Seros et de Zewen, supposant que ce rituel avait eu pour but, également, de les rendre membres de la tribu.

« Trop... bien ! Moi aussi être enfant de Zewen, maintenant ! », s'exclama-t-elle en cessant de toucher la marque encore chaude du fait de son utilisation. Voyant bien qu'on attendait quelque chose d'elle, Keynthara s'empressa de remercier les Seros. Kraemer s'exécuta à son tour, sans pour autant avoir testé ses nouveaux pouvoirs.

(Le plus tard serait le mieux), pensa-t-il sans exprimer le fond de sa pensée. Seule sa faera l'entendit et lui confirma le bienfondé de cet adage, toujours lovée dans le pendentif blanc au cou du chevalier du chaos.

Ne sachant plus maintenant que dire à ce sujet, ils se regardèrent, gênés, en échangeant mentalement quelques simples idées.

(C'est formidable tout ça, mais nous devons avancer dans notre quête de la Larme de Thimoros... Passe le message à Keynthara), avait-il confié à sa faera, qui s'empressa de transmettre le fruit de ses pensées à l'esprit de la poupée magique par l'intermédiaire de Faera.

Aussitôt, l'Aniathy répondit, mentalement agacée :

(Pas maintenant. On doit attendre qu'ils nous invitent à nous présenter réellement... Et puis Faera, dit-lui, à Kraemer, que j'aime pas ça du tout, ces transmissions de pensées ! C'est déjà assez perturbant avec toi !)

Vue de l'extérieur, la scène devait être particulièrement étrange, car les deux amis semblaient soudainement être ailleurs. Leur attention s'était détournée des Seros durant quelques secondes, alors qu'ils exprimaient pourtant un panel d'émotions assez intéressant sur leur visage.

"Vous être enfant de Zewen, oui. Zewen avoir destin pour vous."

Les trois Seros se regardèrent, durant votre échange mental, comprenant pas tout à fait ce qu'il se passait.

"Toi vouloir manger ? Soleil bientôt couché. Vous pouvoir parler encore. Vous raconter monde de Yuimen. Nous vouloir savoir encore plus !"

Sans attendre de réponse de ta part, ils partent tous vers le centre du village d'où viennent des cris et des chants. Vous laissant, Kreamer et toi devant ta "chambre".

« T’entends ça ?! », s’exclama Keynthara, à l’attention de Kraemer, de vive voix cette fois-ci, en langue commune Yuimenienne. Elle avait réagi à la confirmation des Seros, au sujet de leur filiation avec Zewen et se sentait très fière.

Lorsqu’ils s’en allèrent vers le centre du village, la Petite ne put s’empêcher de se lancer à leur poursuite, activant ses petites jambes fluettes qui ne lui donnaient pas la possibilité d’avancer aussi vite qu’elle l’aurait souhaité.

« Moi vouloir que vous m’en dire plus sur notre destin ! », avait-elle demandé avant d’arriver à leur hauteur. Elle n’avait bien évidemment pas retenu la proposition de se nourrir puisqu’elle n’était, à sa connaissance, pas en mesure de manger. Ignorant tout simplement la proposition, elle se contenta donc de gambader aux côtés de ses nouveaux amis, se prêtant à l'ambiance festive qui semblait régner au cœur du petit hameau.

Kraemer, sentant que l’occasion de reprendre leur petite enquête au sujet de la larme de Thimoros allait sans doute bientôt se présenter, était lui aussi relativement bien disposé, malgré le rappel à l’ordre mental de la Petite, par faeras interposées. Il doutait, néanmoins, que ce peuple ait un jour entendu parler d’un tel artefact. Ils s’étaient peut-être un peu trop éloignés de la piste que leur avaient laissée les Zaistras et s’ils ne trouvaient rien ici, ils allaient sans doute devoir chercher à reprendre contact avec eux.

Durant les deux mois qui suivront, votre enquête sur la larme de Thimoros n'avancera pas. Dès que vous abordez le sujet, les Seros se taisent ou changent le thème de la conversation. Il ne vous faut guère de temps pour comprendre que vous êtes surveillés en permanence et cloisonnés dans le village, avec Renarde ou sa comparse du premier jour sur vos talons en permanence.
Vous passez donc vos journées à raconter le monde de Yuimen et ses légendes aux Seros toujours avides d'histoires.

Les Seros partagent aussi leur légendes du monde dans lequel vous vivez. Vous apprenez ainsi qu'ils sont un peuple vieux de près de 20 000 ans, que leur magie leur a permis de créer des robots pour accomplir leurs tâches manuelles : élevages d'animaux, cuisine, tâches ménagères, travaux lourds,... Ces robots étaient des créatures dociles non-dotées de conscience, juste capable d'obéir aux ordres. Jusqu'au jour où un jeune Seros a crée une conscience artificielle. Ce Seros se nommait Eyhidri.
Eyhidri créa une poupée artificielle, Tanori, véritable robot à la peau douce comme celle d'un enfant et surtout capable de réfléchir, de penser, d'agir par lui-même et de ressentir des émotions. Eyhidri tomba amoureux de sa créature et lui fit un bébé, Faros, poupée robot de la taille d'un enfant. Celui-ci ressemblait énormément à Keynthara, fonctionnant de la même manière et contrôlant la magie, contrairement à Tanori, sa mère et à tous les autres robots.
Tanori, à la mort d'Eyhidri, se recula du monde avec son fils. Elle avait appris les connaissances du Seros et avait à sa disposition les pouvoirs de Faros. Mais Tanori, à la mort de son "époux" devint folle, son esprit n'était pas conçue pour gérer la détresse et la tristesse. Elle décida de créer une civilisation immortelle, comme elle et son fils. Ce fût la naissance des Zaistras, tous descendant de Tanori et de Faros. Aux portes de la mort, quand elle allait s'éteindre, Tanori lança son armée de Zaistra contre les Seros.
Les Zaistra's étaient capable de fonder leur propres troupes en masses, en moins de 3 jours un Zaistra adulte, formé au combat, pouvait naître. Il n'en était pas de même pour les Seros. La guerre dura un peu plus d'un siècle et réduit les Seros à moins de cinq cents êtres. Juste de quoi faire survivre la race. Depuis, les Seros vivent dans la forêt, pourchassés par les Zaistra's.


Puis finalement, deux mois après votre arrivée, un évènement grave vient changer la donne : une trentaine de Zaistra's armés ont été vu dans la forêt...


(((HRP : Pour le rp qui suit, n'hésite pas à utiliser des ellipses à foison, à zapper d'un évènement à l'autre.)))

De frustration en frustration quant à leur quête, les deux Yuimeniens furent amenés à se sentir prisonniers du village. Ils n’avaient, certes, jamais essayé de le quitter, mais ils se trouvaient en permanence surveillés par divers Seros rencontrés au cours des premiers jours. Ainsi donc, ils avaient rapidement déchanté, Kraemer peut-être un peu plus rapidement que la poupée, d’ailleurs, car cette dernière avait pris grand plaisir à parler de leur vie passée. Et puis, elle s’était montrée passionnée par l’histoire des peuples de Warshaarin.

Ils avaient petit à petit mis en relation les différents éléments découverts auprès des robots et ceux détaillés par les Seros. La Petite était maintenant en mesure de comprendre pourquoi les Zaistras n’aimaient pas la magie dont ils avaient été privés. Également, ils avaient pu appréhender la raison d’être des Seros et des Zaistras, alors qu’ils étaient si différents et opposés. Keynthara avait même émis mentalement l’hypothèse que les Aniathys étaient une race créée, en vérité, par Tanori et Faros.

Elle fut particulièrement bouleversée d’apprendre que les Seros avaient été exterminés par les Zaistras. Elle avait du mal à les imaginer mauvais et n’avait pas remarqué d’agressivité dans leur comportement, lorsqu’ils s’étaient trouvés avec eux. Pourtant, elle éprouva un certain malaise en les imaginant capables de se multiplier à l’infini sans limite autre que celle de la matière première. Cela lui paraissait tant contre nature, que Keynthara en vint à oublier qu’elle était, elle-même, une créature fabriquée par les mains d’une autre personne.

Les jours avaient passé, suivis d’interminables semaines durant lesquelles ils n’avaient fait que discuter ou tuer le temps. Mais un beau matin, les deux acolytes assistèrent à une scène qui était annonciatrice de grands changements. Des Zaistras se trouvaient dans les environs. Se pouvait-il que Shalyä soit avec eux ? Ils l’espéraient de tout cœur. L’Aniathy et le Shaakt restaient convaincus qu’elle avait un rôle à jouer dans leur mission.

Ils s’employèrent mentalement à converser au sujet de cette nouvelle impromptue, réfléchissant à un moyen d’entrer en contact avec les Zaistras si jamais ils étaient amenés à se rapprocher d’ici.

(Peut-être qu’ils vont aller les attaquer ou les espionner ?)

Keynthara avait interrogé Kraemer par l’intermédiaire des faeras. De concerts, ils lui avaient tous les trois répondus dans un brouhaha mental impressionnant, que l’hypothèse devait plutôt être inversée.

(On doit absolument partir à leur rencontre. On ne reste pas au village !), avait ensuite ajouté l’elfe noir. Mais cette perspective lui faisait extrêmement peur. Se trouver au cœur d’un conflit entre deux races dangereuses ne lui disait rien qui vaille et il se chargea donc de souligner ce point sans tarder.

(Faera, tu pourras lui dire que c’est rien qu’un trouillard !), se moqua la Petite.

L’air de rien, ils poursuivirent leur journée, sous la surveillance des autres, cherchant à glaner des informations au sujet de ce qui était en train de se passer.

Renarde qui est la plus proche de toi, comme souvent en fait, te répond :

"Nous pas assez fort. Si eux être trente visible, cent comme eux être cachés. Si nous vouloir survivre, nous devoir partir et vite."

Renarde savait de quoi elle parlait manifestement. Autour de vous, une agitation sans nom fait place au calme tranquille du village habituel. Très vite, les petits riens possédés par les Seros sont mis en paquets et charger sur des traîneaux à bras. Le peuple tout entier est sur le départ et Maman vient vous voir :

"Zewen nous offre le choix. Le notre est de partir, le leur est de nous tuer. Moi heureuse d'avoir rencontré gens de Yuimen. Venez avec Seros, partez avec Zaistra's. Le temps court, choix capital."

Les deux amis restèrent silencieux un long moment, après avoir obtenu cette réponse pour le moins contrariante. Ils s’étaient imaginés pouvoir trouver un moyen de s’échapper, mais leurs espoirs s’étaient vite envolés.

Alors, sans mot dire, ils allèrent rassembler leurs maigres affaires restées à l’endroit où ils passaient leur nuit, accompagnés de la sempiternelle garde Renarde. Lorsque celle-ci leur informa qu’ils avaient le choix de partir chez les Zaistra, une joie sans nom emplit le cœur de Kraemer. Il en aurait sans doute été de même si Keynthara avait eu un tel organe, mais elle n’en éprouva pas moins de la réjouissance.

« C’est vrai ? Nous avoir droit de choisir de partir ? Moi beaucoup aimer Seros, mais nous penser que Zaistras pouvoir aider nous dans quête. Si eux méchants avec Seros, moi dire à eux de laisser vous tranquille ! »

Elle parla d’un air courroucé, illustrant ses propos d’une façon théâtrale, les poings serrés sur ses petites hanches fines. Nul doute que les robots auraient des inquiétudes à se faire si jamais ils ne respectaient pas les conseils avisés de la Petite.

Le Shaakt, lui, ne semblait pas enclin à prendre parti et voulu désamorcer immédiatement le conflit qui aurait pu naître des affirmations de Keynthara.

« Keynthara dire que nous en ficher des Zaistras, nous vouloir trouver objet qui menace de détruire votre et notre planète et nous penser que Zaistra pouvoir aider nous à trouver objet. Nous pas trahir Seros. Nous pas combattre contre vous. »

Plutôt satisfait de lui, il posa son sac sur ses épaules et retourna dans le village aux côtés de sa petite compagne, attendant les instructions de la part de Renarde pour pouvoir quitter l’endroit.

« Nous vraiment heureux de accueil Seros avoir donné à nous. Merci ! », ajouta l’Aniathy, peu sûre d’elle-même. Elle avait fini par se sentir prisonnière ici et se sentait quelque peu hypocrite. Plus pragmatique, l’elfe noir se contenta de poser une question d’ordre pratique :

« Nous pouvoir faire quelque chose pour remercier vous avant de partir ? »

Dans l’urgence, ils en auraient presque oubliés les convenances, d’autant plus que ce n’était pas la première source de préoccupation de la poupée magique. Il était déjà bien de sa part qu’elle ait pensé à les saluer, il ne fallait donc pas en attendre d’avantage. Ainsi, Kraemer avait pris les devants, lui qui pourtant, n'avait pas beaucoup vécu en société. C'était alors sa volonté de bien s'intégrer qui l'avait poussé à développer un certain nombre de bonnes manières, de peur d'être rejeté et mal traité.

"Soit."

Ce fût le seul mot que Maman prononça en entendant votre choix et se détourna pour rejoindre son peuple, vous laissant en plan au milieu du village désormais vide. Au loin, les cris des Zaistra's se faisaient entendre.