De toute évidence, ma proposition ne les avait pas alléchés. En effet, bien que l’humaine ait pris en main la torche et posée sur le mur, elle ne disait toujours rien. De son côté, l’homme loup était beaucoup plus direct, il refusa net ma proposition arguant le fait que les murs étaient trop solides pour tenter une quelconque action…
(Et il n’a pas complètement tort à vrai dire …)
Ma faera restait silencieuse et je sentais le silence pesant de notre cellule tandis que notre tentative commençait à échouer lamentablement. Plutôt que de faire fondre un tant soit peu le mortier, le mur se couvrait peu à peu d’une suie épaisse qui n’était que le symbole de notre débandade. Et c’était le cas de le dire, nous étions largement paumés.
Cependant, un déclic se fit comme si quelqu’un avait ouvert la porte. Et je sus rapidement que c’était le cas, et qu’il fallait se méfier comme la peste de ce signe du destin. Cela je l’avais deviné lorsque le lupin avait bondi en arrière terrifié, disant d’une voix horrifié :
« Ils viennent, ils viennent nous chercher, chercher nos vies, chercher nos âmes, se nourrir de notre peur, de notre chair. »
(Il est inquiétant. Il paraît très fort et semble inoffensif face à ces choses… Quoi qu’il arrive, s’il s’agit d’ombres ou de mort-vivants, je n’ai rien à craindre. Toutes les armes sont de mon côté !)
Il est vrai que j’étais un guerrier de lumière et que les créatures de Phaistos me haïssaient. Avant même d’avoir fait un pas, l’humaine est la première à bondir sur la porte, torche à la main. Elle l’ouvrit prudemment, puis quitta mon champ de vision, happée par l’extérieur comme une ombre. Il fallait la suivre, j’en étais persuadé. Notre survie en dépendait, et celle du loup également.
Je fis un dernier tour de la pièce, vérifiant les orifices des torches, secouant les couvertures pour voir si rien n’y avaient été dissimulés avant de les entasser. Puis je m’emparai de la troisième torche allumée et mit le feu aux couettes. Torche à la main, je me tournai une dernière fois vers le loup :
« Rien de bon ne nous attend ici. En restant enfermé, nous vivons pour mourir. Dehors, nous mourrons pour vivre. Venez avec nous pour goûter une dernière fois à la liberté. Ici, c’est la terre brulée, nous n’avons qu’un essai, le retour n’est pas possible. Suivez nous je vous en prie. »
Et sur ces mots, j’enjoins le pas à l’humaine et passe de l’autre côté.
(J’espère ne pas avoir fait de bêtise et qu’il nous suivra… Sinon, ce feu risque bien d’être le dernier qu’il verra)
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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !
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