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 Sujet du message: Cellule n°10 (Erfandir - Silmeria)
MessagePosté: Mer 14 Sep 2011 12:32 
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Cellule n°10


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Une pièce carrée, faite de sombres pierres, suffisamment grande pour s’y tenir à plusieurs, mais trop étroite pour réellement prétendre y vivre. Une cellule de prison close par une unique robuste porte de chêne bardée de fer. Sur le mur du fond, une meurtrière étroite donne sur un puits de lumière venant de tellement loin au-dessus qu’il est impossible de déterminer si c’est la nuit ou le jour. Une lueur blafarde, pâle, morbide en sort, et éclaire faiblement la cellule.

La cellule est éclairée par trois torches allumées et fixées dans des trous, au centre des trois murs vierges de la cellule. Un humain est allonge à même le sol, une couverture le couvrant jusqu’aux épaules. Erfandir semble dormir… Le long d’un mur de la même cellule, sur un tas de deux autres couvertures, Silmeria est allongée. Elle aussi semble inconsciente. Une couverture de laine la recouvre aussi.

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Le seul personnage conscient de la cellule est une créature étrange. Un homme-loup au poil hirsute et troué, signe de nombreux combat. Ses yeux sont totalement blancs, il semble aveugle. Recouvert d’une couverture, il est assis dans un coin de la cellule, sur un tas de quatre autres couvertures de laine. Il se balance d’avant en arrière en poussant parfois un grognement involontaire…

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 Sujet du message: Re: Cellule n°10 (Erfandir - Silmeria)
MessagePosté: Mer 14 Sep 2011 19:37 
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Hors de son sommeil, il n'y a rien.
Et ce « rien » s'appelle le néant.
Une minuscule bulle d'existence flotte dans ce néant.
Elle s'appelle Erzébeth, Silmeria, parfois même Hrist, les mauvais jours.
Cette bulle ne connait ni le mouvement ni l'immobilité. Elle n'a pas de ses de l'orientation puisqu'elle est dans le néant, la distance et la direction sont des notions dépourvues de signification.

La bulle est suspendue pour l'éternité - ou plutôt, pour moins d'une seconde, car dans ce néant, ce temps n'est « rien ». Cependant, la distance et la direction, le temps ont encore une valeur unique dans cette bulle, ce qui préserve ses concepts grâce à une stricte séparation entre le chaos et le rien.

Silmeria était un univers en elle même. Et hors de cette univers... Il n'y avait plus rien...

Elle s'éveille.

La tête lourde émettait un signal de douleur. Ce qui ne manqua pas de lui rappeler qu'elle venait de quitter la douceur nocive infusée dans son sang. Les larmes coulaient de ses yeux avant même qu'elle ne puisse les ouvrir. Dans un état hors du temps, elle bougea, sa main tomba et cogna le mur. La seconde douleur, bien que très légère éveilla ses sens. Odeur ? Texture ? Rien ne semblait lui évoquer la chambre dans laquelle elle s'était endormie la veille.

Ses yeux s'ouvrirent doucement, Silmeria versa plus de larmes qui faisaient couler le charbon de ses yeux sous forme de longues trainées noires qui lui donnaient un air aussi rassurant qu'un cheval mal achevé. Troublée, sa vision ne permettait pas de distinguer correctement ce qui l'entourait, ce à quoi elle dut faire appel était son ouïe. Des grincements, gémissements lointains et un raclement de gorge rauque.

Il n'y avait rien de plus rassurant pour elle, d'autant plus que le contact long de sa robe, de son corset et de ses gants de satin qui cachaient astucieusement ses bijoux magiques, semblaient avoir disparus.

« Si c'est l'œuvre d'un voleur... Il est très fort... » gémissait-elle à faible voix.

Ses membres tiraient, elle se sentait honteusement engourdie. Adepte de ce genre de méthode, elle comprit relativement vite qu'un poison avait été insufflé dans son corps. Elle songea à ses propres fioles, la perte de mémoire était un effet de ses poisons, mais la présence étonnante des fioles se faisait sentir dans sa couche. Toutes pleines, elle s'avisa de ranger ça rapidement dans la tunique.

Elle resta bête un instant.

« Attends... C'est un rêve très crétin. » dit-elle, le sourire naissant sur le coin de ses lèvres pourpres. Elle se pinça un peu l'avant bras du bout des ongles.
« Aïe ! »
« Bon. Je pense avoir raté deux trois détails de ma vie, dernièrement. »
Consternée par sa propre remarque, elle se recroquevilla contre le mur comme une enfant effrayée, attendant d'en voir un peu plus sur cette lueur non naturelle qui vacillait tout autour d'elle à l'image de spectres moqueurs. Elle passa sa main le long de son corps, fermant les yeux. Constatant qu'elle n'avait plus rien si ce n'était quelques objets inutiles seuls. Les potions de soin opaques, les poisons, les bracelets et les runes maudites... Actuellement et à cet instant précis, le manche de jais de la Scélérate aurait été bien plus rassurant. Elle versa encore quelques larmes tant ses yeux lui piquaient.

Attirée par une lumière muette, elle se leva finalement, ses jambes étaient fébriles, faible, Silmeria arriva malgré tout à s'approcher d'une meurtrière étroite et humide. Elle y jeta un oeil, mais le contraste des ténèbres et de la lumière fut trop important, et sa vue fut davantage brouillée d'ombres et de larmes. Elle baissa le visage jusqu'à coller sa joue sur la pierre humide. Se laissant glisser lentement. Avant tout, comprendre... Où était-elle ? Était-ce la sœur de la sororité qui l'avait démasquée ? Tant de question méritait réponse. Cèles l'aurait bien aidée, mais les attentions des trois âmes se tournèrent au premier bruit de craquement sinistre vers... Qu'était-ce ?

« Il y a quelqu'un ? » Murmura la brune avant de faire deux pas et de buter sur quelque chose. Elle tomba sur une masse molle qui avait la forme d'un être vivant. Elle cru d'abord à un cadavre, roulant sur le côté pour éviter d'attraper une immondice provoquée par la putréfaction, elle remarqua à mesure ou ses méninges s'activaient, trop engourdies par les sucs d'un poison violent, que la peau était chaude, la personne ne pouvait pas être morte, ou alors, elle venait juste de claquer la dernière étincelle de vie. Peut être qu'il avait eu cette chance.

Peu à peu, à mesure où elle inspectait le sol plus par manque d'équilibre temporaire que par volonté, la vue lui fut rendue. A ce moment là précis, elle aurait souhaité finalement ne pas la retrouver aussi vite, car devant elle se balançait une bête sauvage au poil ravagé et source des raclements de gorge caverneux et rauques. L'éclat blanc qui luisait dans ses yeux était dépourvu de rétine et d'iris... Silmeria se demanda s'il faisait une convulsion, phénomène qu'elle avait observé chez une de ses servantes, ou s'il était tout simplement aveugle...

Prudente, elle demanda simplement :
«Hm ? Vous ? Dans le coin, m'entendez-vous ?»

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 Sujet du message: Re: Cellule n°10 (Erfandir - Silmeria)
MessagePosté: Mer 14 Sep 2011 20:28 
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L’homme-loup continue de se balancer frénétiquement d’avant en arrière. À l’appel de Silmeria, il ne la regarda pas, mais répondit d’une voix grognante, sans aucune animosité, mais teintée d’une nervosité palpable.

« Pas demander, pas parler. Ils vont entendre, ils vont venir. Ils ne peuvent pas venir, ils ne peuvent pas. Dangereux, ils sont dangereux. »

Et puis ce fut tout. Il ferma son clapet, et continua son mouvement répétitif, non sans remettre en place la couverture qui glissait de son épaule meurtrie.

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 Sujet du message: Re: Cellule n°10 (Erfandir - Silmeria)
MessagePosté: Mer 14 Sep 2011 21:09 
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En tout et pour toute réponse, un message teinté de noir et suintant la peur. Le silence soudain, on entendait plus que le grincement machinal de ses articulations suivis parfois de grognement et de déglutitions bruyantes. L'être inconnu au sol n'avait toujours pas bougé. Silmeria se posait de plus en plus de questions. La première était bien claire, celle que n'importe qui se serait posé en étant dans cette situation :

« Où peut être ma robe... Si je tenais celui qui a osé me la subtiliser... »

La jeune femme reprenait peu à peu sens de l'équilibre. Elle parvenait maintenant à bouger sans chuter tous les deux mètres malgré sa tête qui continuait à tourner légèrement. Elle soupira, son nez était bouché à tel point qu'elle n'arrivait même plus à respirer correctement. Le seul point commun qu'elle y trouvait, c'était que ça lui épargnait probablement des odeurs aux relents suspects que l'on attribuerait sans problème à cette cave à sa première vue.

Quelle chose frappait la jeune femme - mis à part un courant d'air qui la refroidissait - c'était le luisant de l'épaule de la bête. Luisant et peut être même suintant. Victime d'un mauvais traitement, probablement, mais jusqu'à présent, elle n'avait pas vu l'ombre de son ravisseur. Peut être était-elle enfermée par un groupe de justiciers qui avaient eu vents de ses sombres actions à Keresztur.

Quoiqu'il en fut de la vérité jusqu'à présent inconnue, Silmeria décrocha une torche d'un mur, elle s'approcha, éclairait les surfaces moites d'humidité jusqu'à la bête inconnue.
Toujours prudente, et pour ne pas le vexer d'avoir ignoré sa réponse, elle murmura et articulant le mieux possible, prenant même une voix douce, essayant d'apaiser l'inconnu probablement blessé.
« Prends garde, il a l'air... Décalé. Oui, décalé, c'est le mot... D'ailleurs toi aussi tu l'es un peu, m'enfin c'que j'en dis moi...»
«Ecoutez-moi bien, je vais m'approcher douuuucement et m'aider de la torche pour y voir mieux. Vous semblez blessé, en avez-vous seulement conscience ? Surtout... Surtout restez calme et ne faites pas de mouvement brusque... Vous ne voudriez pas qu'ils entendent et qu'ils arrivent ? » Susurrait-elle. Malgré l'ignorance totale de l'identité de ce qui. Elle avança, pointant la torche de la façon la moins menaçante possible. La bête était éclairée faiblement, mais son expression grave n'engageait pas tellement la conversation. Elle se ravisa un instant.

« L'ombre noire... Elle te servira pour savoir si vous êtes épiés... » Hrist parlait de dedans sa tête, la voix chaude et pourtant si cruelle de la Frémissante la rassura. Elle n'était pas seule... Du moins, pas la seule à avoir plus de deux pensées correctes par jour dans ce cagibi sombre.

Elle déposa la torche le plus loin possible pour ne pas risquer de prendre feu - chose qui pour le coup, attirerait l'attention -l'ombre des bracelets vibrait sur sa peau, une légère teinte pourpre s'en échappa et bientôt, les yeux mis-clos, elle sentit son ombre s'étendre, se tordre, s'étirer et s'évader lentement, comme un serpent par dessous la porte où avec les ténèbres du dehors, elle ne fit qu'un...

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 Sujet du message: Re: Cellule n°10 (Erfandir - Silmeria)
MessagePosté: Mer 14 Sep 2011 21:32 
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À l’instant où l’ombre quitte le corps de Silmeria, celui-ci s’effondre mollement sur le sol. Et c’est toujours allongée, légèrement de biais, que ce corps est réinvesti du pouvoir de l’ombre, quelques courts instants après. Seulement, elle n’est pas la seule à avoir bougé. L’homme-loup s’est approché, et a déposé une couverture sur le corps allongé de Silmeria. Il est encore en train de l’installer quand la conscience réinvestit la chair de l’elfe grise.

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 Sujet du message: Re: Cellule n°10 (Erfandir - Silmeria)
MessagePosté: Jeu 15 Sep 2011 12:34 
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L'ombre agissait toujours comme un serpent lancé en pleine attaque. Cinglante comme un fouet, Silmeria arrivait à couvrir de vastes étendues à l'aide de cette magie oubliée qu'elle ne quittait jamais. Cette fois-ci, elle ne savait pas si la cause de trouble était l'effet d'un poison ou d'une magie encore plus puissante, car l'ombre était lente, faible et sa vue, à mesure qu'elle s'éloignait de son corps, faiblissait et devenait trouble comme de l'eau mêlée avec de la chaux.

Mis à part les ténèbres et quelques portes lourdes et closes, elle ne pu rien découvrir. L'exploration se faisait sommaire, elle ne souhaitait par, par sécurité, rester trop longtemps loin de son être...

La flaque noire glissa et embrassa de nouveau son corps étendu, les yeux mis-clos s'ouvraient et laissaient découvrir la créature qui déposait sur elle, une des couvertures de la pièce. D'instinct, elle aurait porté sa main à la hanche, prête à tirer la Scélérate aujourd'hui disparue. Ce fut Hrist qui l'en empêcha. Les yeux s'étaient teints de pourpre l'espace d'une seconde, peut être la bête n'avait-elle rien vu. Quoiqu'il en était, Hrist expliqua en secret à Silmeria :

« Doucement... Ici nous ne sommes plus chasseuses. Privée de tout, seule la ruse reste notre meilleur atout. Fais toi passer pour faible. Aucun d'eux ne doit savoir qui tu es et connaître tes sombres talents... Si je puis dire. »

« Soit. Je suppose que l'idée mérite d'être établie... ». La Douce tremblait légèrement, le sol était moite et froid, rien sur elle ne la protégeait réellement. La bête semblait amicale, mais peut être était-ce également de la ruse. La torche était toujours à portée de main, le fait que l'homme loup soit venu jusqu'à elle pour la couvrir indiquait qu'il n'avait peut être pas vraiment perdu la vue. Toutes ses questions se bousculaient sans ordre péremptoire d'importance. Et puis finalement, elle regarda les torches, elles ne semblaient pas si ancienne, ce qui expliquait peut être qu'elles avaient été installées lorsqu'on avait déposé son corps dans la cellule, ou peut être même celui de l'homme dont le corps gisait toujours au sol.

Elle posa les doigts sur la torche et l'empoigna pour se relever, laissant glisser la couverture tout en répondant un bref :
« Merci... Mais, je n'ai plus la tête à me reposer. Êtes-vous blessé ? Me permettrez-vous de regarder seulement si je peux vous venir en aide à mon tour ? »
« Comment ça ne te vas paaaaaaas ! »
« J'utilise simplement mon meilleur atout, ma chère. »
« La ruse ? »
« Ma Frémissante...»

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 Sujet du message: Re: Cellule n°10 (Erfandir - Silmeria)
MessagePosté: Jeu 15 Sep 2011 14:11 
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La nuit.

Cela semblait être le seul point qui occupait mon esprit tandis que je traversais une sorte de brume. Je me réveillais. Mais beaucoup plus difficilement que les autres jours. Alors que je sortais de la limbe du sommeil, je sentais mes membres engourdis et hagards. J’avais chaud, et je sentais, à l’instar de mes fluides, que mes muscles réagissaient violemment à une agression extérieure. Ou avaient réagis.

Je n’avais pour l’instant pas envie de me lever et je me retournai dans mon lit pour faire fi du réveil. La couche était dure, c’était le sol. J’avais dû tomber pendant la nuit et j’avais dû me faire mal au sol. Mais j’avais la flemme de remonter sur ma couchette douillette. Pour l’instant, j’étais serein. Mes yeux restaient clos.


(Je ne voudrais pas t’embêter, mais on est dans une geôle…)

Avant même de me souvenir des événements de la veille, je pris en compte l’information de mon nouveau compagnon Camille. C’était étrange de se faire réveiller par lui. Cependant, j’ouvris les yeux en sursaut et m’asseyais presque aussitôt.

(… Euh…)

Stupeur ! Face à moi se trouvait deux personnages. Une femme au teint blafard et à l’allure malsaine qui faisait face à une sorte de demi-loup mal lavé qui sentait la mort et les détritus. De plus, j’étais tombé au fond d’une cage, une prison même. L’extérieur n’était qu’à peine visible et la porte semblait indestructible.
(Qu’est-ce que c’est que ce foutoir… J’ai l’impression de revivre la Citadelle)

Et je ne croyais pas si bien dire. Car justement, je n’en étais pas très éloigné et ma situation avait même empiré. Je me retrouvais face à deux inconnus dans une cellule à devoir comprendre quel serait mon sort. Que m’était-il arrivé durant la nuit ? J’étais pourtant au cœur du temple de Gaïa… Quelle magie aurait pu me transporter jusqu’ici ? Celle du nécromancien en avait le pouvoir, je n’en doutais pas. Et la première chose à faire, c’était essayer de comprendre. Que se passait-il ?

Je me levais lourdement, découvrant à grand peine que toutes mes armes m’avaient été retirées. Seule la crosse maudite restait et j’étais vêtu de haillons de prisonnier. J’étais piégé. C’était ma seule certitude. Je n’avais pas le choix, il fallait parler… Et mes doutes étaient de plus en plus forts.


(Fais attention à tes mots, tu ne sais pas qui ils sont…)

Le conseil de Camille était juste…

« Euh… Bonjour ! Qui êtes-vous ? Vous savez ce qu’on fait ici ? Vous êtes là depuis longtemps ? »

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 Sujet du message: Re: Cellule n°10 (Erfandir - Silmeria)
MessagePosté: Jeu 15 Sep 2011 17:06 
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Silmeria se retourna brusquement, le frottement d'un corps sur le sol avait capté toute son attention, détournant encore une fois son regard du pauvre animal. L'homme sur lequel elle s'était vautrée par totale mégarde se relevait, ou se levait, tout simplement et avec autant, si ce n'était plus, de difficulté que la jeune femme.

L'air bête, il scruta brièvement les environs avant de comprendre à son tour qu'il ne s'était assurément pas endormis ici. Relativement quelconque et peu viril, ce jeune homme avait probablement été arraché d'une basse campagne, un métier de jeune scribe, peut être simplement d'artisan songeait la jeune tueuse.

Cèles lui souffla qu'elle sentait, éveillée en même temps que lui la présence d'une de ses soeurs. Ni une, ni deux, Silmeria craignait que la Faera de son compagnon d'infortune ne lui réveille d'odieux secrets à son égard. Il fallait jouer finement, elle ne souhaitait pas être remarquée, surtout ici. Ni se faire trop discrète.

La femme se remémorait les propos de l'homme loup. « Dangereux, ils sont dangereux... » Qui pouvait-bien être ce " ils ". Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que dans la présente situation, un tour de force serait vain et sévèrement puni. Elle répondit donc à l'inconnu avec un air niais fait sur mesure, il fallait passer pour sotte, ou pire... N'importe quoi plutôt que de révéler être une tueuse et Baronne de surcroît.

« Ho... Bonjour...» Gémît-elle en poussant un soupir d'éolienne.
« Je suis vraiment désolée... Je ne sais pas où nous sommes. Mais nos ravisseurs sont dangereux, c'est peut être eux qui ont blessé cette pauvre âme.»

Silmeria tira de sa tunique une fiole de petite taille, utilisée pour les blessures légères, elle aurait au moins le mérite de soigner la blessure du troisième compagnon de cellule et éviter que celle-ci ne s'infecte. Il ne s'agissait que d'un acte égoïste masqué en charité, s'il venait à périr de la gangrène, elle ne se sentait pas prête à supporter cette odeur de pus suintant et de nécrose. Toujours la torche à la main, elle avait bien pris soin de ne pas donner son nom. Elle jouait la panique, l'agitation alors qu'en elle, Silmeria était assurément plus calme.

Cette pièce de théâtre improvisée devait la faire passer pour une jeune tête en l'air qui n'était pas vraiment utile et encore moins propice au combat. Elle n'avait rien manqué de l'arme dissimulée de son compagnon... Aussi, elle gardait une part de méfiance, s'il devenait dangereux, elle lui briserait probablement les cervicales mais il restait l'homme loup. Peut être réagirait-il de façon violente ?

La question pour l'instant était de passer pour bonne et généreuse et de soigner la bête. A supposer qu'elle accepte.

« Je ne sais pas si vous me voyez, mais j'ai de quoi soigner votre blessure... Permettez-vous ? Juste verser le liquide sur la plaie, ça nettoiera et vous ne périrez d'aucune infection...»
« Bin... Ça dépend, elle est peut être déjà infectée et je doute que ta toute petite fiole puisse tout nettoyer, ma belle pintade.»


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((( HRP - pour aucune confusion, je m'apprête bien à utiliser une fiole +3 pv)))

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 Sujet du message: Re: Cellule n°10 (Erfandir - Silmeria)
MessagePosté: Jeu 15 Sep 2011 17:33 
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L’homme-loup se recule vivement au réveil de Silmeria, comme s’il avait craint de ne l’indisposer par sa présence. Il sursaute à nouveau, au réveil d’Erfandir, mais se contente d’écouter le jeune homme parler, et l’elfe grise lui répondre.

Lorsque la conversation revient à lui, il regarde – de ses yeux lactescents et aveugles – en direction de Silmeria, avant de dire :

« Pas blessé, pas meurtris. Anciennes plaies léchées, lavées, désinfectées et guéries. »

Il maintenait fermement la couverture autour de lui.

« Ils m’ont fait ça, ils m’ont blessé. Je les ai entendus, je les ai vus… mais je n’ai pu résister. Dangereux, dangereux ils sont. Silencieux comme les ombres, puissants, forts. Leur poison vous mord l’âme et tout bascule. Pas de combat, pas de bataille. Juste le noir… L’Ombre. »

Puis, comme pour répondre au théurgiste, il poursuivit en regardant de son côté.

« Pas de notion du temps, dans une cellule. Ennui perpétuel, crainte désincarnée. Non, non, le temps ne passe pas, ou passe trop vite pour qu’on le voie. Prisonniers, prisonniers que nous sommes. Mais en sécurité par rapport à ce qui attend dehors… Oh oui, en sécurité. »

Il n’avait pas l’air du tout convaincu par ses propres paroles. Et un tel discours, de la part d’un être à l’apparence sauvage et rude, sonnait étrangement, avec sa voix grognante et sombre.

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 Sujet du message: Re: Cellule n°10 (Erfandir - Silmeria)
MessagePosté: Ven 16 Sep 2011 11:17 
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Alors que je venais de prononcer mes premières paroles, je sentis le regard de mes deux comparses se tourner vers moi et m’analyser. Il est vrai que cela était bizarre de se réveiller un matin dans une cellule avec deux personnes sans comprendre le pourquoi du comment… Mais ils me jaugeaient et je n’aimais pas ça. Je sentis qu’il y avait une frénésie de combat dans l’air. Et je ne sus pas si elle était plus issue de la femme que du loup et cela m’inquiétait…

(Elle est dangereuse… Une faera l’accompagne, je peux la sentir… Méfie-toi d’elle)

(Je devrais aussi me méfier de toi. Je te rencontre à peine et me voilà réveillé dans une prison.)

Je sentis quasi instantanément que Camille se rétractait, visiblement blessé de cette accusation sans fondement. L’idée m’avait évidemment traversée l’esprit mais je l’avais écartée dès que j’avais compris que Camille pouvait sans doute partager toutes mes pensées. Mais il n’était pas l’heure de se préoccuper à ménager la susceptibilité de ma faera. Il fallait se concentrer sur la situation présente qui, il fallait l’avouer, n’était pas très brillante. Mais j’étais encore loin des dangers traversés dans la Citadelle. Pour interrompre ma symphonie de pensée, c’est la jeune femme, que je sentis tourmenté, qui pris la parole. Sa voix était belle et naïve mais mon œil avisé de médecin me fit croire à un mensonge ou à une instabilité mentale de sa part. Elle sonnait faux et il faudrait s’en méfier.

(… Merci du conseil, Camille…)

Et là, alors que je m’étirais pour dissiper cette impression d’engourdissement, une scène étrange se déroula sous mes yeux. La jeune femme proposa une potion de soin à l’homme loup dégoutant qui n’en avait manifestement pas besoin. Elle n’était pas une spécialiste de la médecine, c’était clair comme de l’eau de roche. Une nouvelle information sur elle…

Ce fut le loup qui lui répondit, dans un flot de paroles sombres et tortueuses.


« Ils m’ont fait ça, ils m’ont blessé. Je les ai entendus, je les ai vus… mais je n’ai pu résister. Dangereux, dangereux ils sont. Silencieux comme les ombres, puissants, forts. Leur poison vous mord l’âme et tout bascule. Pas de combat, pas de bataille. Juste le noir… L’Ombre. »

Cela sonnait comme le glas de la mort dans la bouche d’une bête qui semblait aguerri, brutale et cruelle. Mais ces paroles ne me satisfaisaient pas. Elles hurlaient à mes oreilles comme l’aveu d’impuissance d’un homme corrompu… Un Jerth Longargent en somme. Et cela, je ne pouvais l’accepter. Il fallait s’avouer vaincu juste parce qu’un être n’avait pas envie de se battre ? Moi, j’avais envie de combat, et je ne me laisserais certainement pas faire.

Ce loup, il était à la solde de l’ennemi, j’en eu la crainte et ma réaction fut brutale. Je levais ma crosse, la mis au niveau de sa tête et déclara, haineux :


« J’ai croisé des hommes comme vous, vaincus, dans des lieux sombres. Ils étaient à la solde de l’ennemi… Quitte à mourir, je ne resterais pas ici et ferait tout pour survivre. Et cela passe par sortir d’ici car si nous restons, nous sommes morts quoi qu’il arrive. Mettez vous en travers de mon chemin, je vous tuerais. »

Mes paroles glacèrent l’ambiance, mais je n’avais que faire des pensées de personnages inutiles et vains. Il fallait sortir d’ici, comprendre et s’en aller. Et c’était mon intention.

Laissant le lâche sur son lit, j’allais inspecter de plus près la porte, et le mur qui la soutenait. Peut-être y avait t-il un indice, une pierre descellée ou quelque chose d’autre. Mentalement, je m’excusai et alpagua ma faera.


(Camille, tu vois quelque chose ?)

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 Sujet du message: Re: Cellule n°10 (Erfandir - Silmeria)
MessagePosté: Ven 16 Sep 2011 15:33 
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« Je... Je suis vraiment navrée... Enfin, je ne voulais pas dire que... En fait, je n'ai qu'une seule fiole de ce soin... Et je n'y connais rien dans le domaine. Je voulais juste vous aider... »

Elle souriait presque cruellement face à l'homme loup, sachant qu'il ne percevrait en rien le sourire cruel, qui, caché à l'inconnu dont elle ne savait même pas le nom, annonçait de toutes évidences qu'elle ouvrait le bal de la plus morbide de ses danses macabres, une symphonie funèbre orchestrée par Hrist et Silmeria, dont l'inconnu au tempérament de feu serait le premier mouvement...

« Bon début... Cèles devrait peut être communiquer avec sa Faera, mais je crains qu'ils fassent de nous un sujet de conversation, les Faeras ne peuvent mentir, même entre-elles. Cependant, tu peux jouer la carte de la panique et coller tes actions aux siennes... Avec plus de calme, ça va de soi. »

Hrist semblait avoir une idée en tête, elle cherchait tout d'abord un apport de localisation, où étaient-ils ? En hauteur ? La pierre était-elle de ce continent ? Un tel endroit ne pouvait sans doute pas cacher sa réputation, si elles se trouvaient vers Bouhen, elle pourrait influer sur les choix de ses ravisseurs à grand renfort de politique ou de cavalerie.

Or Cèles raisonna les jeunes femmes. Elles n'étaient que trop loin de tout espoir, et dès lors, les mots du loup retentirent encore une fois, dans un échos de peine et d'abandon total.

« Je vais essayer de faire tomber une pierre par la meurtrière... Juste pour avoir un indice de la distance qui nous sépare du sol, et si en bas c'est la roche ou l'eau, ou autre qui attend... Faire d'une pierre deux coups, si je peux m'permettre. »
« Très drôle... Si tu veux devenir saltimbanque, je te conseille plutôt de rester enfermée, pour le bien de tous. »

Elle se pinça alors les yeux, il fallait faire sortir encore quelques petites larmes, marquer la panique, la peur, toutes ces expressions qu'elle voyait plus qu'elle ne subissait. Toujours armée de la torche, elle rangea la fiole inutile avec ses soeurs de verre et s'apprêta à choisir un endroit où le mur était peut être plus usé, plus mordu par l'humidité. Peut être que le mortier serait friable et qu'avec le bout enflammé de la torche elle arriverait à creuser un peu et gagner de quoi faire un bruit... Quoiqu'elle ne savait pas trop ce qui pouvait bien se tapir derrière la pâle lueur.

Silmeria hésitait maintenant. Quelle était sa priorité ? Mettre l'homme dans sa poche par des moyens ambiguë ou bien tout simplement poursuivre son idée de départ et chercher à désolidariser une roche ?

Brûler la porte à l'aide de torche était une idée à rayer, la masse de bois couronnée de fer ne s'embraserait pas aussi facilement, d'autant plus que ça attirerait l'attention et qu'ils seraient sans doute mort des inhalations de fumée avant même qu'elle ne soit assez entamée pour être crevée.

Elle étouffa la flamme en enroulant la draperie autour de la torche. La fumée et la suie s'en dégagea, l'odeur était relativement désagréable sur l'instant, mais elle masquerait à coup sûr les relents nauséabonds de la pièce. Au dessus de la couverture sur laquelle elle s'était réveillée, elle tenta de gratter non sans peine le mortier, perdant plus de bois brûlé et de charbon que de morceaux de maçonnerie... On verrait bien à quoi cet effort mènerait au final.

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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


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 Sujet du message: Re: Cellule n°10 (Erfandir - Silmeria)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 12:24 
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L’entreprise de Silmeria n’a guère de succès : le bois ne parvient pas à entamer la pierre dure et compacte qui forme sa cellule, sa prison. Ces murs ont été fondés dans un seul but : préserver de l’évasion les personnes qui y étaient enfermées. Au-delà de leur propre mort, et qu’importent les outils naturels ou non dont ils sont pourvus. Fut-ce une torche éteinte.

Sitôt que la crosse d’Erfandir le menace, l’homme-loup frappe celle-ci en grognant. Comme si soudainement, son côté animal, bestial et sauvage venait de reprendre le dessus sur sa condition humaine. La crosse dévie sur le côté, et Erfandir n’a que trop de mal à la retenir dans ses mains. Il y parvient néanmoins, mais le lyikor en maintient le bout opposé, et baisse la tête vers le sol, semblant reprendre ses esprits…

« Pas me faire de mal. Inutile. Les dissensions ne nous mèneront qu’à notre propre mort. Gardez votre colère pour vivre, pour survivre, pour espérer tenir tête à ceux qui nous ont enfermés ici. Puis la mort. Puis l’étreinte glacée. Puis l’obscurité. »

Ses yeux laiteux sont fixés sur le théurgiste… Et il le laisse finalement récupérer son arme pour qu'il aille vérifier, à son tour, les pierres du mur. Il ne trouve rien, et sa faera reste aussi silencieuse que la mort...

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 Sujet du message: Re: Cellule n°10 (Erfandir - Silmeria)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 14:55 
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Mes paroles n’étaient pas tombées dans l’oreille d’un sourd. Ni une, ni deux, la bête repoussa mon arme et la mit au sol, manquant à peu de chose près de ma la faire perdre des mains. Son agressivité avait été bestiale, il avait réagi par instinct, sentant une menace plané sur lui et je sentais sa grande force. S’il avait voulu, il aurait pu me balayer.

(N’oublie pas ta grande force, Gaïa et ses pouvoirs…)

Cependant, alors que j’étais dans une posture difficile, entre deux inconnus et à moitié par terre. Le lyikor, plutôt que de répondre à ma provocation, prononça des paroles d’une grande sagesse.

« Pas me faire de mal. Inutile. Les dissensions ne nous mèneront qu’à notre propre mort. Gardez votre colère pour vivre, pour survivre, pour espérer tenir tête à ceux qui nous ont enfermés ici. Puis la mort. Puis l’étreinte glacée. Puis l’obscurité. »

Il avait raison et alors que j’étais en train de regarder la porte sans succès, je me rendis compte de ma bêtise. Lui n’avait rien fait de mal, il était simplement dans la même peine que moi. Si nous voulions nous en sortir, il fallait se soutenir et ne pas s’opposer. Le traumatisme de la Citadelle m’avait fait oublier mes fondamentaux. Sainte déesse, il ne fallait pas que je m’écarte de ta voix. Elle était si lumineuse.

(Il faut être raisonné et raisonnable… J’ai été stupide, comme souvent. Camille, tu aurais un conseil ? Quelque chose de lu dans un livre ?)

Camille ne répondit pas à mon appel et la honte de mon comportement finit par me faire rougir. J’eus la sensation d’avoir été la risée de cette cellule. Il fallait me racheter et prouver ma bonne volonté. Il fallait qu’ils connaissent le vrai Erfandir. Et alors que la femme s’esquintait sans succès à attaquer la pierre avec un bout de torche, je pris la parole doucement, comme un enfant fautif :

« Je…Excusez moi, mon comportement a été imbécile. Vous n’êtes pour rien dans la situation actuelle et nous devons plutôt nous serrez les coudes pour sortir d’ici. Je m’appelle Erfandir et je suis un jeune guérisseur. Si vous avez des problèmes, je serais là pour vous aider. »

Implicitement, j’attendais leur réponse. Je leur avais dissimulé une partie de mes pouvoirs en écho aux paroles de Camille. Celui-ci restait muet mais il avait raison. Sans attendre, je me penchais intellectuellement sur le problème qu’avait posé la demoiselle. Si nous voulions forcer la pierre, il faudrait utiliser le feu, sinon aucun de nous n’aurait la force d’entamer ces murs. Ils paraissaient trop robustes. Nous n’aurions pas beaucoup d’essai vu la quantité de combustible disponible… Il faudrait quand même essayer. Une seconde à peine après m’être tu, j’enchaînai :

« Hum, si vous voulez desceller les pierres, il faudrait d’abord faire chauffer le mortier pour le rendre plus malléable puis frapper dans la pierre à l’aide de mon arme. Notre compagnon lyikor a sans doute la force pour une telle prouesse… Qu’en pensez-vous ? »

Joignant le geste à la parole, j’installai ma couverture contre les pierres adjacentes à la porte, pris la seconde torche et la tendit à l’humaine. D’une autre main, je tendais ma crosse, cette fois par le bon bout à l’homme loup. Dans un sens, je tendais la main à mes deux nouveaux compagnons d’infortune.

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 Sujet du message: Re: Cellule n°10 (Erfandir - Silmeria)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 17:18 
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Localisation: Derrière Cromax
La tueuse ne rata rien de l'incident provoqué par les mots de celui qui s'avérait être un jeune guérisseur. Quelle ironie, enfermés dans une petite pièce deux personnes si différentes, l'antimatière vivante. Un voué à la vie, la seconde à la mort. D'avance, elle se doutait que sa patience s'effriterait plus rapidement que le mortier qui lui donnait du fil à retordre. Elle méprisait les humains, les hommes et les mages. Alors une combinaison de tout ça ne lui plaisait en rien. Elle aurait préférée être enfermée dans un enclos à pourceaux.

L'homme loup relâcha sa fureur animale en même temps que la crosse de l'inconnu. Il s'engagea alors dans un bref report de chaque endroit de la pièce. Silmeria, dos aux deux autres se mordit la lèvre dans un petit accès de colère. Elle observait sa torche éteinte s'émietter et perdre presque l'intégralité de son charbon qui s'en allait chuter sur sa paillasse.

( Au point ou est en le confort de toutes façons... )
( De toutes évidences, vous êtes arrivés en même temps... Mis à part l'animal, mais il semble prendre un malin plaisir à parler en énigme. )

Silmeria réajusta sa tunique collante et puante, elle tombait, mal taillée, trop rapiécée, elle avait craqué deux fois au niveau de ses épaules et glissait lentement le long de son buste, ce qui l'obligeait à remonter sans cesse ce satané tissus aussi confortable qu'un mélange de sac mortuaire et de sac à patate. Face à la pierre, elle râlait silencieusement. Visiblement pour elle, la patience était loin d'être sa première vertu.

( Nous ne resterons pas ici indéfiniment... Quelqu'un finira bien par venir.)
Hrist continuait à expliciter les choses, quand bien même, Silmeria considérait parfois ses propos comme ( Logorrhées à annoncer des putains d'évidences.)

Elle se tourna brusquement, ses cheveux volèrent et là, elle vit le jeune Erfandir lui tendre une torche embrasée... A coup sûr, il voulait joueur le chef et il faudrait le suivre. Qu'il la prenne pour une sotte et une incapable, au final, ça l'arrangeait plutôt. Elle pris la torche en esquissant un sourire naïf et enflamma celle qu'elle venait d'éteindre quelques instants plus tôt. Armée de ses deux torches flamboyantes, Silmeria les colla à la paroi froide du mur en observant les flammes lécher le mortier en dégageant une odeur des plus désagréable... Au final, il avait peut être raison... Mais elle préférait dévier son projet à l'aide de sa Faera.

(Cèles, je pense qu'il faudrait, tenir informée la Faera d'Erfandir sur le danger que nous risquons. Du moins, un moyen intermédiaire de lui expliquer que nous ne savons en rien où pourrait débouler l'ouverture - à supposer qu'elle se crée -...)

(Je sais, Hrist trouvait ça totalement stupide aussi, elle pensait qu'on finirait peut être dans la salle des geôliers, on aurait pas l'air fines pour le coup... Et sans armes.)

(Et toi ? Tu ne peux pas me dire vers où on se dirige ?)

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 Sujet du message: Re: Cellule n°10 (Erfandir - Silmeria)
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 21:17 
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Le lyikor ne répond rien à Erfandir, opinant simplement du chef à ses propos repentissants. Alors que le théurgiste installe sa couverture, et Silmeria tente d’enflammer le mur avec deux torches, il décline l’invitation de l’humain de prendre sa crosse.

« Non. Prison solide, murs épais. Votre arme l’est moins, et je ne voudrais la briser. »

Mais au même instant, comme un coup du destin, alors que les essais de Silmeria ne parviennent qu’à noircir encore davantage la pierre sombre, un déclic sec se fait entendre, au niveau de la porte. Au niveau de sa serrure, même. Comme si elle venait d’être déverrouillée. Le lupin fit un bond en arrière, surpris, et se jeta à genoux par terre.

« Ils viennent, ils viennent nous chercher, chercher nos vies, chercher nos âmes, se nourrir de notre peur, de notre chair. »

Mais rien ne semble arrivé. La porte est juste déverrouillée…

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