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 Sujet du message: Re: Cellule n°8
MessagePosté: Dim 9 Oct 2011 18:40 
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Le lupin sembla ne pas apprécier, mais alors pas du tout, la remarque de Karz. Car sitôt qu’il l’eut terminée, il grogna si animalement que toute son humanité semblait s’être résorbée, pour ne plus laisser apparaître que la haine bestiale à son état le plus pur. Et l’instant d’après, il fonçait sur l’archer, toujours dans les bras de la grande créature étrange. Vif, l’être décharné vit le coup venir et s’interposa en bondissant en avant. Et… les mâchoires du loup se refermèrent avec intensité sur la chair de la créature prisonnière, faisant cingler son sang en de fluides flots carmin.

La créature se jeta sur le lupin, et ils churent à deux sur le sol. L’être étrange frappa du plat de sa main sur le museau canin qui refusait de lâcher prise, mais tout était si confus, si chaotique qu’il eut sans doute été dangereux, tant pour eux que pour l’intervenant, d’intervenir pour en aider un…

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 Sujet du message: Re: Cellule n°8
MessagePosté: Dim 9 Oct 2011 21:15 
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Ces hommes qui ne respectaient pas leurs paroles. Ces individus qui vous prouvaient que tout ce qui sortait de leur bouche n’étaient rien d’autre que des phrases d’apparats servant à se forger un masque. Nous avions un exemple parfait de ces tares de la société devant nous.

L’instant d’avant à critiquer ceux qui se laissaient aller facilement à la haine et celui d’après acteur même de ce qu’il critiquaient ouvertement. Ashaar, oracle de malheur. Ennemi héréditaire. Car si le Dragon Mauve était un traitre selon ses dires je m’en réclamais comme l’un de ses héritiers. J’étais le dragon mauve à ma façon, une créature à sang froid. Et si je n’avais ne serait-ce qu’une infime partie de son pouvoir, j’aurais signé tout de suite, car jamais pareil ennemi, jamais pareil homme, ne m’avait autant imposé la peur et le respect. Réaction étrange envers un homme qui avait décimé la quasi totalité de mes compagnons.

Mais chaque époque avait ses combats et ses enjeux. Une nouvelle ère s’était entamée dans ma vie. Le temps ou je travaillais pour retrouver le luxe grâce à d’innombrables trésors était finit. Cette époque où j’avais encore la force de me battre pour des causes qui n’étaient pas les miennes. Aujourd’hui, tout cela était révolu. Rang et pouvoir étaient mes seuls mots d’ordres. Je me devais de faire briller les miens parmi les puissants, comme il fut un temps.

Mongoor Vlash en ennemi, cela me serait impossible. Car je serais alors aussi obliger d’attenter à ma propre vie. J’avais besoin de Vlash et il avait besoin de moi. Car, son pouvoir en vie, il ne pouvait que perdurer. Je devais absolument le rencontrer et discuter d’une trêve, quitte à présenter des excuses.


Mais Ashaar semblait s’ériger d’autant plus en rempart à mon succès. Les mots de Karz le firent entrer dans une colère noire et avec une rapidité saisissante, il se jeta vers nous. Comme dans un réflexe mis à l’œuvre des centaines de fois, les yeux fixés sur sa gueule béante, ses crocs acérés et ses griffes pointées vers l’avant, je levai mon sabre prêt à l’introduire violemment dans sa gorge visible. Pas de doute, sa cible était Karz et je me devais de le protéger.

Mais avant même que je puisse réagir et laisser ma colère s’exprimer librement. L’autre monstre surgit de devant nous, protégeant Karz de son corps. Surpris, je ne pus que restéer interdit devant ce qui se passait devant nous. Les crocs d’Ashaar allèrent se planter dans la chair de nôtre… ami ?

Cette scène était horrible, bestiale, et le bruit de chair lacérée par les crocs de la bête me parvinrent nettement alors qu’un flot de sang s’écoulait maintenant de la gueule de l’homme loup. L’autre créature muette ne resta pas sans rien faire, et basculant avec son ennemi, il tenta de frapper son museau et de le faire lâche prise.


Devant cette vision, je ressentis une sensation que je n’avais plus eue depuis l’ile volante. Une montée d’adrénaline vint m’éveiller les sens, me faisant oublier mon crâne douloureux et bourdonnant et me donnant une irrésistible envie de tuer. Mes dents se serrèrent, de même que mes poings sur Mongoor et le fémur à ma ceinture. Instinctivement, mes armes se levèrent au dessus de ma tête tel des crocs prêts à frapper et mes yeux se plissèrent dans une concentration intense. Seuls les sons de la bataille qui avait lieu devant moi me parvinrent horriblement clairs. Ces chairs qui s’entrechoquaient dans une violence inouïe, ces grognements de rage qui résonnaient dans la cellule dans une symphonie morbide et cette odeur de sang qui commençait à venir titiller mes narines.

Petit à petit, je me rapprochais des deux combattants, cherchant la bonne ouverture. Je voyais là une ultime occasion de garder mon secret. Peut-être ma seule chance de pouvoir être le seul détenteur de ces révélations sur ma mort qui était devenue la clé de tout. Je voulais être sûr de survivre, que tous oublie le dragon mauve en tant qu’ennemi. Car ce n’était qu’à ses côtés que ma vie était assurée. Or nous étions deux dans cette cellule à savoir. Je devais absolument tuer Ashaar. Si ses visions ne me servaient pas, je jurais qu’ils ne serviraient personne d’autre.

A quelques mètres des deux furieux je me postai, assez loin pour pouvoir éviter un coup imprévu mais assez prêt pour pouvoir accomplir ma mission : tuer. J’allais mettre fin à la vie d’Ashaar et j’attendais l’instant propice, l’instant ou j’aurais été complètement sûr de ne pas blesser celui qui, dans cette bataille, était mon allié d’infortune. Il me fallait les séparer pour que je puisse attaquer Ashaar. C'est pourquoi, sous l'influence de mon ultime concentration, je parlai sur un ton étonnamment calme malgré la situation.

"Ashaar lâche le tout de suite et je te jure qu'il ne te seras fait aucun mal. Il ne t'as rien fait..."

Folie ou pas, dans ce lieu, j’étais en train de devenir réellement un dragon mauve. Sans respect pour la vie et servant mes seuls intérêt tout en étant jamais affecté par la peur. Tuer pour ma gloire ! Voilà quel était le mot d’ordre.

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"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

- George Smith Patton


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 Sujet du message: Re: Cellule n°8
MessagePosté: Dim 16 Oct 2011 01:35 
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C'est fou ce que de simples mots peuvent parfois être dangereux, c'est fou comme quoi dire ce que l'on pense vraiment peut entrainer des réactions à la fois inattendues et pourtant, quand on y pense assez logiques. Oui, car avec quelques paroles, j'ai provoqué la colère de l'homme-loup, qui revêt maintenant, beaucoup plus l'apparence d'un loup que celle d'un homme. Réaction bestiale, agressivité visible, toutes onces d'apparente humanité vient de disparaitre. Il ne reste plus chez le lupin que la colère, la haine, la violence. Le dénommé Ashaar redoute le chaos, pourtant, il en est selon moi l'une des allégories. Son esprit n'a strictement rien d'organisé. Un instant, il est plus humain qu'animal, sort des phrases intéressantes bien que difficilement compréhensibles, agit comme presque tout le monde d'une certaine manière. L'instant d'après, il ressemble à un animal assoiffé de sang, ne cherchant visiblement plus qu'à détruire ce qui ne lui plait pas, ce qui l'a contrarié. En l'occurrence, moi, sombre archer prêt à tout qui n'a pas surveillé ses paroles. Oui, je suis la cible d'Ashaar, qui est sans aucun doute, l'instrument de ce qu'il redoute : Le Chaos.

Comment peut-il me reprocher de vouloir tout mettre sans dessus dessous dans cette foutue prison? Comment peut-il m'en vouloir et agir de la sorte pour me le faire comprendre ? C'est une très bonne question, mais ce paradoxe sur patte ne me laissera pas le temps d'y réfléchir. Non, car il est déjà en train de foncer sur moi, la gueule ouverte, prêt à m’ôter la vie pour des propos déplaisant. Je n'ai pas le temps de réagir, pourtant, je refuse le destin qui semble être le mien en cet instant. Mais que faire? A dire vrai, rien. Je ne peux que regarder cette créature bipède et poilue m'attaquer. Désarmé, je ne peux qu'attendre en fermant les yeux, l'instant fatidique où ces terribles mâchoires ce refermeront sur ma gorge. Étrangement, pendant ces quelques secondes, je ne suis pas effrayé, ou tout du moins, moins que ce que je n'aurais cru. Je suis surtout déçu, terriblement déçu que ma vie se termine ici, de la sorte, alors que je n'ai toujours pas mené à bien les projets qui me tiennent le plus à cœur. Terriblement déçu de mourir aussi vite après avoir fait la promesse à Ezak de l'aider autant que possible.

J'attends, j'attends mais rien ne vient. Aucune douleur vive, aucune coulée de sang, ou plutôt, en ouvrant les yeux, ce n'est pas mon sang, étonnamment, qui coule actuellement, mais bel et bien celui de la créature étrange et immense, affectueuse et terriblement dangereuse. Même si j'avais les yeux fermé, il ne faut pas être Gaïa pour comprendre qu'elle s'est interposé. Pourquoi ? Décidément, cette chose est un mystère de la nature, une chose incompréhensible et incroyable. Et alors que je regarde l'étrange affrontement qui a lieu sous mes yeux, les paroles d'Ezak résonnent. Il ne sera fait aucun mal à Ashaar s'il lâche la créature. Ca, je ne peux l'assurer, mais je dois ajouter mon grain de sel. Je ne peux laisser la créature qui vient de me protéger mourir ou être gravement blessée.

"Par contre loup de pacotille, si tu ne le lâches pas, je te tue immédiatement."


Sur ces mots, je sens les fluides que j'ai récemment absorbé s'agiter, je les sens se mouvoir, comme prêt à jaillir à tout moment pour fondre sur le loup. Mais non, ce n'est pas le moment, je dois me retenir.

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Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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 Sujet du message: Re: Cellule n°8
MessagePosté: Lun 17 Oct 2011 10:36 
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Étonnamment, le lupin sembla reprendre conscience de sa position, puisqu’il relâcha l’étreinte de sa puissante mâchoire du bras du grand prisonnier élancé et mystérieux. Ashaar rampa en arrière alors que l’être se relevait en soufflant, maintenant son poignet meurtri, d’où dégoulinait le sang qui était sien. Il se retourna vers Ezak et Karz, et bouscula involontairement le premier pour se réfugier dans un coin de la cellule, où il s’assit frénétiquement, produisant un souffle rauque et sifflant, et reniflant sa propre et intense odeur de sang. Pris dans une frénésie inexpliquée, il se mordit lui-même le poignet blessé, avec toute sa force, de tout son être. Et un couinement étrange, accompagné d’un immonde bruit de succion put dès lors de faire entendre, alors que les coups de dents se perpétraient encore dans sa propre chair. Il était en train de boire son sang, de manger sa chair. Sans la moindre considération pour l’horrible douleur qui devait le tenailler.

De son côté, le lupin était mi assis, mi allongé sur le dos, et regardait Ezak.

« A rien ne vous mènera ma mort, eussiez-vous un cœur aussi noir que la nuit… »

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 Sujet du message: Re: Cellule n°8
MessagePosté: Mar 18 Oct 2011 07:19 
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J’étais la, observant le manège qui se déroulait devant mes yeux. Ces deux bêtes féroces se déchainant, l’une tentant de prendre l’emprise sur l’autre. Si mes paroles étaient émises tel un appel à la paix. Elles étaient, à n’en point douter, cette lame cachée sous le couvert d’une cape noble. Je venais en émissaire d’une paix que je ne pensais pas le moins du monde.

Karz, lui, ses méthodes étaient différentes. Lui, menaçait clairement Ashaar. En entendant ces paroles, je ne pus m’empêcher de froncer les sourcils. J’étais complètement en désaccord avec ce qu’il venait de faire. Le nouveau Karz qui m’avait d’abord étonné, puis impressionné, était complètement en train de me déplaire. Qu’avais-je fait ce jour la à la taverne ? Je voulais en faire un homme déterminé, pas un de ceux qui, comme moi, se laissaient dévorer par leurs passions. Il était en train de devenir un frein à ma nouvelle façon d’agir. Je ne voulais pas qu’il me grille devant tous. Il me rappelait ce jeune homme que j’étais il y avait encore quelques semaines. Celui qui ne cessait de laisser exploser sa colère, au lieu de la contenir encore et encore, pour en faire un dard puissant qui frapperait dans l’ombre. Il fallait que je le maitrise ou que je l’éloigne de moi aux yeux des autres.

Mais pire que cela, en l’entendant, en prenant en compte toute sa nouvelle stature, qui me rappelait celle qui était encore la mienne, une apparition vint à moi. Le visage d’Eliss me parvint tel un flash, devant mon esprit. Elle était ma lumière, celle qui arrivait sur l’ile volante à me calmer du simple fait de son contact et de ses paroles. Tout cela, alors que j’étais prêt à ne plus faire cas de la vie de Margh le minotaure écervelé, à frapper Donald Mak pour son égoïsme qui avait faillit nous couter la vie, ou encore à rendre la vie dure à Karz pour avoir osé lever son arme vers elle. Elle était la clé qui m’empêchait de me laisser sombrer à toutes les colères. Le constat était clair, j’avais infiniment besoin d’elle car j’étais en train de couler inévitablement vers ma perte. Il me fallait un substitut, quelque chose ou quelqu’un pour me canaliser. Mais qui ?

Karz n’était définitivement plus qu’une arme et un soutient qui avait sombré bien plus profondément que moi. Tathar lui, me semblait bon compagnon, mais dans le couloir m’avait prouvé qu’il pouvait être une barrière contre mes actions d’éclats car nous n’avions pas totalement la même vision. Quand à Guasina… Sa gentillesse et son sens de la camaraderie étaient peut-être la voie. Mais en agissant de la sorte, elle ne pourrait que subir mon impulsivité, alors que j’étais incapable de faire le moindre mal à Eliss. Fichtre ! J’étais condamné et ne pouvait faire confiance qu’à un possible bon sens de ma part. Je me devais de grandir encore plus que ce que j’aurais pensé. Je n’en pouvais plus d’être l’arme de mon ascension et celle de ma destruction. C’était bien trop pour un seul homme.

C’est cette fatigue qui me fit lâcher prise, abaissant mes armes au moment ou, Ashaar relâchait son étreinte. Je ne voulais plus le tuer. Je n’étais pas devenu subitement bon, ni même inconscient. Je me disais juste que si ELLE était la, elle me dirait de me calmer, de faire confiance, qu’il ne trahirait pas mon secret. Après tout, était il assez bête pour se faire des ennemis en plus. Non, probablement pas. S’associer était une solution qui me paraissait bien plus logique, et plus raisonnable. L’ennemi c’était Vlash. Je devais tout faire pour arriver à ses côtés, gagner sa confiance, et comme d’autres avant moi, trouver la solution et son point faible. Il était hors de question que je meurs en me sacrifiant et encore moins que je meurs à son service. Je savais que trop bien ce qu’il était en vérité. J’étais perdu, mon cœur se déchirait à cause de mes émotions si différentes. Ce lieu aurait tôt fait de faire de moi son esclave, car déjà il s’accaparait de mon esprit. Mais la tendance du moment était qu’Ashaar allait vivre pour nous permettre de sortir d’ici. Il était utile et pas encore un traitre.

Je le regardai reculer, les babines pleines de sang. Il m’observait, plantant ses yeux vides dans les miens, répondant aux menaces de Karz en passant par moi. Croyait-il sincèrement que je le protègerais ? Ô ciel, il avait visé juste. Au final, je ne voyais pas de mal à ce qu’il se serve de moi aussi bien que je me serve de lui. C’était le lot des relations entre les hommes. En bref, totalement normale. Tant qu’il me serait utile, je pouvais bien l’être pour lui.

Alors, je me tournai vers Karz, le regard neutre mais qui voulait tout dire. Il fallait qu’il comprenne, il était hors de question que ses accès de colères nous nuisent à tous les deux. Si je faisais ça, c’était pour nous et notre pacte.

« Ne touches pas à Ashaar et ne le menace plus."

Puis, je me tournais vers la bestiole, qui entrait dans un état d’hystérie totale. A nouveau, le sang la rendit folle. Mais cette fois c’était le sien. Dans uns scène aussi absurde qu’horrible à regarder, elle planta plusieurs fois ses dents son poignet, s’arrachant de la chair, excitée probablement par cette odeur.

Une expression de dégout déforma mes traits, alors que j’observais la scène et qu’une envie irrépressible, peut-être même humaine, de m’éloigner de la chose naissait en moi. C'était absolument écœurant. Mais au delà de tous ça, j’avais une idée, comme une sorte d’illumination. Une créature rendue folle par le sang c’était à double tranchant. Nous pouvions nous en servir tout comme elle pourrait nous desservir. Mais au moins, il fallait essayer.

Observant ma main d’ou s’écoulait continuellement mon sang, je me disais qu’il y avait moyen de s’en servir. Ce que je voulais faire allait peut-être dangereux pour moi car je comptais rendre la créature accroc. Ainsi, je me dirigeai vers la porte, et je l’ouvris avant d’enduire le fémur de tout le sang que je pouvais. Je ne savais pas comment la bête risquait de réagir, il fallait que tous le monde sorte. C’est pourquoi je m’adressai à Karz et à Ashaar.

« Sortez ! Tout de suite ! »

Puis ayant finit ma tâche, sans plus me préoccuper des deux autres, j’attirai l’attention de la bête en lui montrant l’os recouvert de sang.

« Regarde ! Un os recouvert de sang frais ! Viens je te le donne. »

Puis sans attendre une quelconque réaction, je sortis rapidement prenant bien soin de lâcher l’os juste en sortant de la cellule. Je ne voulais pas me risquer à finir en charpie avec la main à moitié dévorée.

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Dernière édition par Ezak le Dim 20 Nov 2011 17:26, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Cellule n°8
MessagePosté: Lun 24 Oct 2011 20:21 
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Le lupin relâche finalement son étreinte douloureuse et recule lentement, comme s'il n'avait pas vraiment été maitre de ses actes. Comme si une obscure entité sommeillait au fond de lui, et prenait le contrôle de temps en temps, bref, rien de bon. Le calme revient, et la grande créature à la fois dangereuse et affectueuse se relève, et sans oublier de bousculer Ezak au passage, s'en va s'asseoir plus loin avant de...se mordre le bras! La chose s'acharne elle-même sur son poignet ensanglanté de toute la force de sa mâchoire, et en aspire bruyamment le liquide vital qui s'en écoule. Eclair de folie, encore. Un autre spécimen, d'autres déclencheurs, je ne sais plus quoi penser. C'est les paroles d'Ezak qui me ramènent à moi. Des paroles étranges, qui pourtant, ne me choquent ni ne me blessent.

"Soit Ezak, si c'est ce que tu veux, mais ne me demande pas de lui faire confiance. Et si je vois le moindre truc louche de sa part, pour ma sécurité comme la tienne, je n'hésiterai pas une seconde."

Je regarde le maitre d'arme droit dans les yeux, pour bien lui faire comprendre que je suis sérieux, que rien ne me fera changer d'avis pour le moment, et d'un pas tranquille, je sors de la cellule à sa demande pour le laisser faire ce qu'il a en tête.

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 Sujet du message: Re: Cellule n°8
MessagePosté: Jeu 27 Oct 2011 17:41 
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Ashaar sortit rapidement aux suites de Karz, de la cellule. La créature auto-cannibale regarda un instant l’os, puis, semblant flairer l’air de ses naseaux sans paroi, se précipita vers lui, et le ramassa d’une de ses longues mains, avant de se mettre à lécher l’os comme une sucette. Et il sortit donc aux suites des trois autres prisonniers.

Tous les quatre se retrouvèrent donc témoins du spectacle qui se déroulait dans le couloir : des squelettes éparpillés par terre, avec des équipements – casques bosselés, épaulières rouillées et lances émoussées – à leurs côtés. Tathar, Silmeï, Erfandir étaient encore là, et regardaient vers le coude du couloir, d’où un être venait de partit, sans qu’il soit vu de ceux qui venaient d’arriver…

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