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 Sujet du message: Chapitre 1 : Les Servants de L'Eau
MessagePosté: Sam 10 Oct 2009 23:44 
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Pour chacun des Servants de l’eau :

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Après votre arrivée, vous découvrez un lieu étrange, surprenant et gigantesque. Vous n’arrivez pas à apercevoir le plafond et ne pouvez que découvrir le spectacle qui s’étend devant vos yeux. Vous êtes dans une sorte de grotte aménagée en cathédrale. Sous vos pieds, il y a du marbre fin et à vos côtés des pilonnes bien ouvragés. Au centre de la pièce, vous pouvez voir un imposant autel sur lequel repose divers équipements. Toute la panoplie du parfait petit armurier en fait, une vraie armada d’armes, d’armures, de casques et d’artefacts magiques. Cette bizarrerie est encadrée par plus étrange encore, des vitraux qui ne donne que sur de la pierre grisâtre.

Une chose que vous pouvez déduire de ça, vous êtes en profondeur et dans une grotte. Car en effet, à quelques mètres de votre position, au beau milieu de cette pièce civilisée, la terre apparaît et coupe court aux murs imposants et à l’architecture gothique splendide. Ce petit lopin de sauvagerie n’est en fait qu’un court passage qui donne sur une porte de bois massive. Cette dernière est rectangulaire et cloutée, de plus, elle est surmontée d’un petit ornement qui représente, vous le devinez, tout les divers déchaînements de l’eau.

Ainsi vous vous retrouvez dans cette mi-tanière mi-cathédrale et à peine arrivé , n’ayant eu que le temps d’observer l’étrange apparence du lieu, vous vous rendez compte que le lieu est clos. Seule la porte pourrait permettre une quelconque sortie vers un extérieur impossible. Et alors que votre esprit s’embrume de toutes ces possibilités terrifiantes, un homme vous aborde. Il ressemble à un moine tonsuré, portant une longue toge surmonté d’un visage rond et plein de bonhommie. De plus, il porte le crâne rasé. Il vous adresse automatiquement cette question machinalement :

« Bien le bonjour Servant de l’eau, je suis Karzik, votre humble serviteur. Pour un quelconque service, veuillez me trouver ! »

A ces mots, il retourne mécaniquement tel l’automate bien réglé vers ce qui semble être son petit coin privé : l’autel. Il se place derrière son armurerie et attend , assis sur un tabouret, de pouvoir être d’une manière quelconque un peu utile. A n’en point douter, il est là en tant qu’écuyer. Son rôle ne serait il que d’armer, de préparer et de s’occuper des futurs combattants ? Mais combat y aura-t-il ?



Pour Rasliak :


Après ta découverte des lieux et l’apparition étrange de Karzik, tu pourras apercevoir, assis sur une des dernières pierres marbrées du coin cathédrale, une personne emmitouflé dans un grand manteau vert. La seule chose que tu pourras voir en plus est qu’un arc léger mais appétissant est posé à ses côtés et que l’être a les cheveux d’un bleu azur. Libre à toi de laisser ta curiosité t’emmener où bon te semble.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Servants de L'Eau
MessagePosté: Dim 11 Oct 2009 14:52 
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Rasliak se retrouva sur les genoux, les yeux fermés, tremblant de tout son être. Il retint le flot de bile qui remontait sa trachée: vomir sur le dallage froid n'aurait pas était du plus bel effet...
Quel voyage désagréable! Le contact froid de la boucle d'oreille contre sa peau lui rappelait la sensation insoutenable d'être englobé par une puissance qu'il ne comprenait pas... Il eut un dernier frisson, et releva la tête...

Il retint un hoquet de surprise! Il n'imaginait pas avoir était déplacé si loin! Il était sous terre, à n'en point douter... Mais certainement plus à Tulorim! Il aurait entendu parler d'une telle cathédrale souterraine si elle avait existé à Tulorim... Sans être parfait, son réseau d'information commençait toutefois à se former, et il était sûr que jamais personne n'avait mentionné l'existence d'un tel endroit...

Les vitraux donnaient directement sur la roche, renforçant l'irréalité de la pièce... et la splendeur des gravures et des ornements ne parvenaient pas à enlever aux lieux la froideur inhérente aux souterrains... La terre sombre qui recouvrait les murs de la moitié de la pièce ne laissait aucun doute quand à la profondeur à laquelle il se trouvait: il y avait sans doute plus de vers et de rat dans cet univers... Un nouveau frisson parcourut le dos du voleur, qu'il parvint toutefois à maitriser cette fois-ci...

Il reporta son attention sur les lieux: c'était un réflexe qu'il avait acquis depuis qu'il avait commencé ses activités de voleur - toujours observer son environnement pour l'assimiler le plus rapidement possible.

Il remarqua rapidement le plus important: il n'y avait qu'une seule façon de sortir de cette pièce: la porte en bois massive, clouté et surmontée d'un ornement étrange...

Son observation fut coupé par l'intervention d'un homme étrange, au crane rasé, portant un longue toge...

« Bien le bonjour Servant de l’eau, je suis Karzik, votre humble serviteur. Pour un quelconque service, veuillez me trouver ! »

Rasliak le regarda distraitement avant de hocher la tête, pour lui signifier qu'il l'avait entendu... Une foule de question se pressait dans son esprit, mais il préférait les refouler pour l'instant, pour se concentrer sur l'observation des lieux... En plus, cela lui permettrait de mettre un peu d'ordre dans ses pensées, qui pour l'instant se bousculaient encore de manière chaotique, à la suite du transport spatial qu'il venait de subir...

Se détournant de Karzik, Rasliak s'approcha de la porte en bois massive pour la détailler... Il tenta d'actionner le loquet, qui resta inerte face à sa requête...

(C'est fermé... pourquoi est-ce que ça ne m'étonne même pas... Putain, dans quelle galère je me suis fourré moi... Coincé sous terre dans une grande pièce lugubre avec un drôle de zigoto rasé... Ça doit forcément plaire à quelqu'un, mais pas à moi...)

Il regarda rapidement l'ornement qui surmontait la porte... Une gravure élégante, mais incroyablement complexe, détaillant toutes les formes que l'eau pouvait prendre, de la simple goutte à la crue torrentielle qui ravage tout sur son passage... Étrangement, Rasliak put soudainement sentir un certain lien avec la gravure, comme si son être même entrait en résonance avec l'élément aquatique...

Étrange, il ne s'était pourtant jamais sentit particulièrement proche de la magie de l'eau ou de quoi que ça soit d'autre qui fut lié à cet élément... Et cette sensation était étrange, comme artificielle... Ou plutôt non, pas artificielle mais simplement inhabituelle... Comme si quelque chose avait changé en lui. Comme si on avait changé quelque chose en lui... Comme si on avait voulu le modifier, le préparer à l'ordalie qui semblait l'attendre...

À nouveau il frissonna, se remémorant le contact étrange et engloutissant de la boucle d'oreille... Avait-elle suffisamment de pouvoir pour affecter la nature même d'un homme? Peu probable, seule une magie incroyablement puissante aurait pu opérer, de manière permanent ou du moins durable, une telle chose.

Étrangement, il n'avait pas pour autant envie d'ôter le bijou... Celui-ci était parfaitement ajusté à son oreille, et- chose étrange- Rasliak croyait parfois l'entendre chuchoter à son oreille depuis qu'il était arrivé... Sans vraiment comprendre l'origine du phénomène, Rasliak se promit de chercher à en savoir plus dès qu'il le pourrait.

Il se reconcentra sur la porte, puis secoua la tête... Il aurait suffisamment de temps par la suite pour tenter de sortir d'ici...

Il jeta un regard rapide sur le reste de la pièce et avisa l'homme assis en tailleur sur une dalle de marbre. Enveloppé dans un grand manteau vert, il semblait imperméable à tout ce qui se passait dans le reste de la pièce. L'apparition soudaine du voleur semblait l'avoir laissé de marbre... Sans doute savait-il où il était et ce qu'il avait à y faire... Rasliak remarqua l'arc court finement ouvragé posé à ses côtés...

(Hum... S'il s'endort à un moment, il retrouva pas son arc lui... Ça serait sympa que j'arrive à trouver une arme à distance... Un arc me branche pas plus que ça, mais si c'est gratuit... Hin hin...)

Retournant à des préoccupations plus pressantes, il se retourna vers le bonze: celui-ci avait prit place derrière une sorte d'autel chargé d'armes et d'armures en tout genre et semblait attendre Yuimen-sait-quoi...

(Putain, j'en ai des questions pour lui... Servants de l'eau? C'est quoi cette histoire? Qu'est-ce que ça signifie? Et où je suis? Et l'enflure verdâtre, où elle est passé? Elle aussi elle aura quelques comptes à me rendre un jour... Et d'abord, où je suis bordel? c'est qui ce mec rasé? Et l'autre énergumène avec son arc au fond là-bas... Il a les cheveux bleus, c'est pas courant ça... ET PUIS OÙ JE SUIS, BORDEL ?!)


La tête pleine de questions, Rasliak commença par s'assoir pour essayer de réfléchir un peu... Après tout, il n'y avait rien de bien compliqué dans toute cette histoire: on l'avait forcé, de manière peu subtile, à accepter une mission dont il ignorait tout. Puis, pour le bien de cette même mission, on l'avait transbahuter jusqu'ici, par Yuimen-savait quel artifice.

(Ouais... En fait, c'est un beau bordel quand même... Je comprends de moins en moins ce qui a bien pu se passer... Et pourquoi moi d'abord? Et où je suis, putaaaaaain...

Décidé à obtenir des réponses à ses questions, il s'approcha du moine et commença par l'essentiel:

"Hey, dites moi, une espèce de saloperie verte m'a envoyé ici sous prétexte que c'était sa mission... Vous sauriez pas où on est? C'est quoi cet endroit bizarre? Une cathédrale sous terre? Et qu'est-ce que je fais ici? Et puis vous êtes qui exactement? Qu'est-ce que vous faites ici, dans cette pièce lugubre? Et c'est quoi cette histoire de servant de l'eau?"

(Hum... Ça fait peut-être beaucoup de questions d'un coup tout ça... Mais j'aime pas rester dans le flou... S'il me répond, au moins je serais fixer... Et sinon, j'irais voir l'autre gus là-bas... Peut-être qu'il en saura plus que moi...)


Il fixa l'homme d'un regard insistant, bien décidé à découvrir ce qu'il cherchait à savoir...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Servants de L'Eau
MessagePosté: Mar 13 Oct 2009 18:19 
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Chap 3: Intégration:
<Part 1: Survie ( Quête 20)>
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Part: 2: Prologue de l'eau (Quête 20)

Mettant ma capuche sur la tête, j'appose calmement ma main droite sur le motif, je sens un courant électrique parcourir à travers mon bras, une douleur insoutenable prend ma tête en étau comme si j'avais reçu un coup de masse sur mon crâne. J'essaye de décoller ma main de la stèle, mais je n'arrive pas outre cela mes paupières deviennent lourdes, je ne parviens plus à les soulevées. Je me sens attraper dans un tourbillon qui me donne la gerbe. (Où je vais? Je ne peux plus ouvrir les yeux, j'espère que je ne suis pas devenu aveugle, seul le destin le décidera pour moi. )

Les yeux toujours fermées sans ma volonté propre; je sens la vague d'énergie qui m'avait attaqué le bras se déversait comme un torrent montrant toute sa puissance durant une crue dans tout mon être. Mon cœur se met à battre plus vite sous l'effet de l'adrénaline qui coulait dans mes veines. Mes oreilles n'entendent plus aucun bruit provenant de la forêt comme si le temps a arrêté sa course folle à cause de mon départ dans une autre contrée reculée. (Oh non! Je suis devenu sourd aussi, déjà que j'ai l'impression d'être aveugle.)

Je dois être sous l'influence d'une magie ancienne; peut-être que c'est ça les fluides dont j'ai entendu parler par un mage que j'ai rencontré durant la guerre. Je ressens inlassablement le tourbillon qui a piégé mon corps. Maintenant, tous mes membres se mettent à se crisper sous l'effet du sort; puis d'un coup, mes bras et mes jambes ne bougent plus, ils sont paralysés à cause d'une affliction intense qui attaque ma colonne vertébrale.

L'instant après, à travers les vibrations provoquées par la prison tournoyante; je me sens tirailler par un sentiment unique que je n'avais jamais éprouvé. Je le sépare en deux portions égales: une première sensation me fait ressentir que je m'enfonce dans les entrailles de la terre comme si quelqu'un essayait de m'enterrer vivant dans le sous-sol ténébreux de Yuimen pour me faire rejoindre le royaume des Enfers; mais en même temps l'autre impression me fait ressentir que je m'élève paisiblement vers les cieux comme une âme s'élevant pour rejoindre le royaume des dieux et des déesses. C'est une perception de deux sensations contraires qui se complètent pour former ce que je subis: une sorte de transe à la fois réelle et irréelle comme si j'étais en train de sortir de mon corps en étant toutefois retenu par celui-ci.

Je tourne sur moi-même de plus en plus vite, puis je sens un choc agressif perçant mes molécules se disloquant comme si j'étais en train de subir une téléportation. Ensuite, j'ai l'impression que la vague d'énergie explose et entoure mon corps. Par la suite, je discerne par des frissons glacés; un frottement d'air sur ma personne semblable à un voyage à travers l'espace et le temps qui avait duré quelques secondes.

Plus tard, je sens mes genoux cognaient contre quelque chose qui produisit une souffrance dans mes jambes invalides. Enfin, je peux rouvrir ma vision, certes encore un peu embrouillé. Malgré, la brume passagère devant mes yeux, je distingue un autre sol sous mes genoux écorchés. Tremblant, j'essaye de remuer faiblement mes membres anciennement paralysés pour me relever. Pour me lever, je m'appuie sur ma main droite endolorie et engourdie par le fluide. J'arrive à me lever à peine. Je regarde d'un peu plus près de ma main, quelques signes de brûlures sont apparus. (Ça fait mal! Mais cela va disparaître avec le temps.)

Soudain, une chose provenant de mon ventre remonte à une vitesse éclair; ce sont mes tripes que je dégobille sur le marbre poussiéreux. (Ah! Ça doit un autre effet secondaire du voyage, c'est pour ça que je n'aime pas la magie, c'est trop imprévisible!) Après avoir tout lâcher, je ne fais que quelques pas fébriles. Fatigué, je fais une pause tout en contemplant l'endroit où j'étais. J'espère que c'est la bonne destination.

Où je me trouve? C'est ce lieu dont il m'a parlé l'ermite; je me retrouve sous terre, je vois même la roche à travers les étranges vitraux de la pièce. (Oh non! j'ai atterri en enfer; toutefois, je ne vois aucune flamme rougeâtre éternellement brûlante m'entourait.) L'endroit ressemble à une grande cathédrale construit sous terre comme si une puissance antique avait voulu garder le lieu secret aux yeux du monde.

Je ne peux pas dire à quelle profondeur que je peux me trouver; il n'y a même pas de dôme pour la délimiter. Cependant, c'est magnifiquement ouvragé avec ces colonnes marbrées travaillé à la main qui n'en finissaient pas et l'architecture à tendance gothique, mais tout cela n'enlève pas l'austérité du lieu intriguant.

La tête obnubilée par l'orgueil et la fantasmagorie de la cathédrale; je m'approche en titubant du milieu de la salle pour bien analyser l'environnement qui m'englobait. Je repère deux hommes discutaient près d'un autel où des diverses armes et armures étaient étalées, l'un ressemble à ces moines qu'on rencontre dans les temples et l'autre porte une tenue sombre, de dos, je n'arrive pas à le discerner. (Qui sont ces types ?)

Balade improvisée rasant les murs en silence, je constate qu'il n'y a qu'une porte épaisse fait de bois qui doit servir comme point d'entrée, mais je pourrai l'utiliser pour sortir de ce lieu étrange. Elle est surplombée d'étranges motifs représentants divers stades de l'eau allant de la gouttelette d'eau passant par la vague torrentielle finissant par un géant maelström. A leur contact, je me sens hypnotiser; un lien invisible et indolore se crée entre eux et moi. Je me rapproche de la porte pour voir si elle était ouverte, mais mon instinct tire sur la sonnette d'alarme. (Rappelle-toi la dernière fois que t'a touché la stèle; elle comportait les mêmes icônes et t'a vu le résultat: une décharge dans la gueule et tu te retrouves ici sous terre. Alors, pas touche! Toutefois, j'ai envie de me barrer, je trouverais un autre moyen. Mais, n'oublie pas non plus que tu es là pour le compte des Ermites. Ne les lâche pas!)


Je me tape la tête pour me remettre du plomb dans ma cervelle chiffonnée. M'éloignant de l'effrayante porte en revenant sur mes pas, je m'approche de seules présences humaines dans la cathédrale. Arrivant à leurs hauteurs, le bonze m'envoie une parole bizarre à mes oreilles.

« Bien le bonjour Servant de l'eau, je suis Karzik, votre humble serviteur. Pour un quelconque service, veuillez me trouver ! »

Le saluant, sans que l'autre individu se retourne. Des questions arrivent par bataillon dans mon esprit houleux.

« Désolé, de vous interrompre, j'ai des questions à vous poser. Déjà, pourquoi vous m'appelez servant de l'eau? Où je me trouve et que fais-je ici? En fait, tout simplement, qu'est-ce que c'est tout ce foutoir? »

(Et voilà je commence à m'emporter, ça m'énerve tous ces mystères!)


Énervé, je recule et me pose contre le mur un peu plus loin en allumant mon calumet sans le quitter des yeux. En attente, espérant des réponses.

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Dernière édition par Talion le Mer 14 Oct 2009 17:42, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Servants de L'Eau
MessagePosté: Mer 14 Oct 2009 14:17 
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Alors que Rasliak pose ses questions, Sigdral débarque au beau milieu de cet étrange lieu et le moine, en bon samaritain, réitère pour le nouveau venu la maxime dont il avait déjà gratifié le voleur. Puis, c’est le déluge et il reçoit dans une ambiance d’apocalypse l’avalanche de vos questions. A tout ça, sa première réponse n’est qu’un sourire. Le sourire niais et stupide du serviteur ignorant, la face rongée par la bêtise, le genre d’être qui rebute tout les hommes censés et adroits. Cependant, c’est une source d’informations et il doit faire son devoir, il vous répond dans une voix mielleuse d’imbécilité et pourtant d’une franche sincérité, comme ignorant de sa propre impuissance à la réflexion.

« Ne soyez pas si pressé, mes amis, je suis votre humble serviteur. Nous sommes ici dans la cathédrale de l’eau, ma demeure temporaire. Vous êtes les servants de l’eau parce que … vous l’êtes ! Je suis votre humble serviteur, je dois vous servir ! Je suis votre humble serviteur.»

Et il répète de nouveau cette phrase comme si elle était source de toutes les réponses, un air de débilité dans les yeux et le sourire.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Servants de L'Eau
MessagePosté: Mer 14 Oct 2009 23:25 
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Le sourire niais et la voix pleine d'ignorance de Karzik furent une attaque supplémentaire envers le mur de sérénité que Rasliak tentait de maintenir... Il fit jouer ses doigts dans ses gantelets de cuir pour se détendre, puis, soupirant de manière volontairement exagérée comme pour marquer son impatience, il fixa le moine droit dans les yeux.

Le spectacle n'était pas franchement captivant, la seule chose que Rasliak pouvait discerner dans le regard du chauve était une niaiserie incroyable... Secouant la tête, le voleur décida de jouer au plus fin avec l'homme en toge... Au pire il pourrait toujours tenter de lui soutirer des informations par la force plus tard...

Quand à la deuxième personne qui venait d'arriver, Rasliak aurait sans doute tout le temps pour faire sa connaissance plus tard... Il jeta tout de même un regard à l'inconnu, le jaugeant rapidement, mais ne décela aucune véritable menace. Il avait l'air d'avoir aussi peu apprécié le voyage que lui, sa démarche n'était pas vraiment assurée, et il n'avait pas du tout l'air de pouvoir mener un combat. Il était moyennement grand, et de stature moyenne - ni imposant, ni freluquet. Ses cheveux était long, mais ce qui frappa le plus Rasliak, c'était ses oreilles: pourquoi diable étaient-elles aussi pointues?

Dissimulant sa surprise, Rasliak réalisa qu'il avait sans doute affaire à un représentant du peuple elfique! Il n'avait jamais pu observer d'elfes avant, et le voleur resta quelques secondes sous le choc. Pourtant, sa stature et sa démarche ne collaient pas aux on-dit qu'avait pu glaner le voleur lors de ses sessions d'écoute et de repérages... Sans doute s'agissait-il plutôt d'un semi-elfe, ces batardés dont tout le monde se méfie?

(Qui qu'il soit, pour l'instant il est pas dangereux... Je me demande comment il a atterri ici par contre... Il a pas l'air d'en savoir plus que moi de toute façon, pas la peine de perdre du temps à essayer de lui tirer les vers du nez...)

Se retournant vers le chauve, il glissa, d'un ton volontairement amical:

"Et bien, si vous êtes ici pour nous servir, nous les servants de l'eau, je trouve cela étrange que vous refusiez de répondre à nos questions! Expliquez-nous donc, mon cher, ce qu'est cette cathédrale de l'eau, comme vous la nommez... Et quel est le rôle des Servants de l'eau? Je dois avouer que l'on ne nous a pas vraiment laissé choisir de venir ou non... Et qu'êtes vous sensé pouvoir nous apporter? Ces armes que vous semblez garder sont-elles à notre disposition?"

Le voleur se doutait bien que l'avalanche de questions était beaucoup trop pour le moine ahuri... Mais peut-être pourrait-il répondre à quelques unes de ces interrogations?
Attendant la réponse du moine, le voleur regarda la pièce par dessus son épaule. Le second "voyageur" fumait une drôle de pipe qui dégageait une forte odeur de tabac, tandis que l'homme étrange aux cheveux bleus étaient toujours assis sur une dalle de marbre, les yeux dans le vide comme si rien de ce qui l'entourait ne l'atteignait...

(Hum, si le tondu m'en apprends pas plus j'irais voir ce gus là-bas... Il à pas l'air aussi paumé que paumé, peut-être qu'il sait ce qui se passe ici...)

L'esprit toujours aussi confus et avide de réponses, Rasliak se retourna vers le moine, dont la réponse se faisait toujours attendre...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Servants de L'Eau
MessagePosté: Jeu 15 Oct 2009 18:26 
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Toujours posé contre le mur, le calumet à la bouche. Pour l'instant, je n'ai pas envie de bouger; le temps de récupérer peu à peu ma vitalité; mon visage doit ressembler à la mauvaise mine du matin. Je regarde intensément le moine rasé souhaitant qu'il rétorque aux questions qu'il a reçues en pleine rafale en sa personne. J'ai juste entendu le bonze renouvelait quelques mots que j'ai pu choper qui disait qu'il ne fallait pas être pressé, qu'il est toujours notre humble serviteur et que nous nous trouvions dans la cathédrale de l'eau et bla, bla, bla...
(Tiens, maintenant je sais où je me trouve. Mais, je ne sais toujours pas ce que je dois faire. Je n'aime pas les réponses évasives, cela me rappelle l'ermite que j'ai rencontré.)

En répondant, je l'ai vu juste sourire bêtement comme un gamin qui avait fait une bêtise. On dirait que l'attitude du soi-disant serviteur n'a pas plu à l'autre voyageur. Il ne détache pas son regard des yeux du bonze, il me donne une impression de tranquillité de l'esprit. Soudain, l'étranger retourne sa tête pour me fixer du coin de l'œil, on dirait qu'il m'examine de la tête aux pieds. (Qu'est-ce qu'il a me reluqué comme ça celui-là ?)

Enfin, je discerne un peu le visage de l’inconnu. Il a l’apparence d’un jeune humain, mais ce qui me surprend tout d’abord ce n’est pas son allure, mais c’est son œil qui n’est pas commun; il est d’un vert complété par des taches marrons, je n’en avais jamais remarqué chez ceux de son espèce que j’ai croisé durant mon existence. (Il doit être spécial! Je sens qu’il est puissant et dangereux. Peut-être à éviter, il faut que je reste sur mes gardes! Je n’arrive même pas lire dans son regard. Mais, au moins je fais plus confiance à un humain qu’à ces salauds de nains et d’oudios!)

Quelques minutes après, l'inconnu a recentré son attention sur le moine. Pour penser à autre chose, je penche mes yeux en direction des armes et armures étalées sur l'autel. (Tiens, elles sont belles ces armes, j'ai bien envie d'en piquer quelques unes, de me barrer et d'aller les revendre aux plus offrants. Je n'aurais plus à perdre mon temps ici. Oh purée! Je ne peux pas, il y a les deux zigotos qui me gênent sur le passage et en plus je n'ai pas encore récupéré.)

Le temps me file sous le nez sans qu'il se passe quelque chose. Seule la fumée brumeuse de mon calumet qui rentrait par mes narines tiennent mon cerveau en éveil. J'entends quelques éclats de voix provenir du jeune homme. (Bon! Ce moine commence à m'exaspérer, il ne répond toujours pas!)

Pour éviter de m'assoupir, je me mets à prier le dieu Yuimen en souhaitant qu'il m'entende et qu'il puisse faire quelque chose pour débloquer la situation. (Ça y est! Je me mets à délirer; mais qu'est-ce qu'il y a dans ce tabac; je n'aurais pas dû le piquer au nain.)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Servants de L'Eau
MessagePosté: Ven 16 Oct 2009 16:40 
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Rose n'eut presque pas conscience du voyage. Elle se sentit planer un moment, puis... ce fut la chute. Jeter la pierre et la déplacer ainsi de l'endroit précis qui avait été prévu pour elle avait été une grave erreur, mais l'enfant ne pouvait que l'ignorer. En effet, lorsqu'elle arriva dans cette salle étrange, elle n'était pas posée sur le sol comme probablement elle eût dû l'être, mais suspendue en l'air, à deux ou trois mètres du carrelage démembré ; son voyage prit fin avec cette culbute qui la tira immédiatement d’une léthargie qui eût sans doute trop longtemps duré. On entendit un grand choc qui retentit dans toute la vaste galerie tandis qu’une jeune elfe bleue s’écrasait au sol, les mains en avant ; suivi bientôt d’un second heurt, celui que fit le coffre en lui tombant sur le dos, peut-être plus lent à voyager du fait de son inanition. De son inanition…probable.

« Eh… aïe. »

L’air était céans bien plus frais, Rose fut soulagée de toute l’humidité qui régnait en ces lieux. Mais ce qui attira d’abord son attention, ce fut le son. Elle-même en tombant, puis le coffre en roulant à terre après l’avoir heurtée, tout cela résonna longtemps avant que la lointaine vague de bruit ne meure, cet écho qui suit de si loin le timbre initial qu’on le croirait libre, autonome, c’est l’esprit ou l’ombre du son qui profite de l’incroyable temps qui lui est laissé à vivre, pour s’échapper vers d’autres dimensions. L’enfant écouta cette fuite jusqu’à ce qu’elle fût consommée, puis soupira. C’est triste, un bruit qui s’en va. Mais n’est-ce pas également… une merveilleuse source d’espoir pour celui qui l’a écouté jusqu’au bout ? Le timbre, pour une fois, ne s’est pas terminé avec la finesse de notre ouïe ou la durée de notre attention ; il a pris son envol de lui-même et n’a alors plus besoin de personne pour exister.
Une légère fumée flottait au-dessus de l’enfant.


(Quoi… Encore ?)

Alors seulement, elle leva les yeux et regarda autour d’elle. L’humidité qui languissait dans l’air s’expliquait, c’était un souterrain, une cave, une grotte, quelque chose sous la terre. Tout était vraiment surprenant dans ce lieu sombre, la petite Rose n’avait jamais vu semblables choses. Les fenêtres étaient colorées de mille images et de grandes fleurs rondes, le sol pavé d’une pierre fine et lisse, gravée de volutes sombres. De hautes colonnes s’élevaient vers le plafond et les murs étaient durs et glacés. N’ayant jamais pu entrer dans le temple de Moura, elle ne connaissait que l’autel de Gaïa qui ne ressemblait pas du tout à ce lieu, ainsi ne pouvait-elle savoir qu’il s’agissait d’un bâtiment sacré.

(J’ai donc voyagé en quelques instants ? Le monsieur me disait qu’il m’emmènerait… où déjà ? Pour apprendre… Oh, il faudra que je songe à lui demander comment il m’a fait parvenir jusqu’ici.)

La surprise chez elle ne s’étendit pas plus loin. Suivant des yeux le flot de fumée, elle renversa la tête en arrière et aperçut un homme au fond, à plusieurs mètres d’elle, c’est de lui que venait la brume. Commençant à avoir l’habitude des hommes du visage desquels s’échappe le brouillard, Rose trouva cela naturel et songea que c’était probablement là un compagnon de l’humain qui l’avait abordée. Plus loin, un autre homme et un… petit homme rond à l’air niais. En vérité tous ces gens ne l’intéressaient guère, il s’agissait d’observer sans chercher à causer. Aussi, s’étant relevée, elle prit le coffre dans ses bras et l’alla poser derrière une colonne, tenant à ne pas rester trop en vue des humains grands et des humains minuscules. Lorsqu’elle leva les yeux à nouveau, son regard tomba sur la lourde porte encadrée de métal rouillé ; il est vrai qu’elle n’avait pas encore songé à sortir. Mais c’est un insigne, trônant encastré dans la roche au-dessus des gonds énormes, qui attira irrésistiblement son attention.

(Je connais cela… Qu’est-ce que cela peut représenter ? Ces lignes n’ont aucun sens… Tout cela commence à devenir vraiment curieux, sais-tu ?)

La jeune elfe sursauta. Elle avait pensé cela comme s’il y avait eût quelqu’un à qui elle pût s’adresser. Elle sentait, en effet, une autre présence qu’elle, autre aussi que celle des gens au fond de la cathédrale et qu’elle ne voulait point voir. Troublée et ne sentant plus la douleur dans ses poignets malmenés par la chute, Rose se perdit dans la contemplation de l’incohérent emblème dont les savants motifs avaient en elle un écho particulier. Elle songeait confusément aux dernières paroles qu’elle avait saisi de l’humain qui l’avait envoyée ici. Il avait menti…

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Dernière édition par Rose le Sam 12 Déc 2009 22:19, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Servants de L'Eau
MessagePosté: Sam 17 Oct 2009 00:11 
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Pour tous :

Le moine ne répond d’abord pas à la question de Rasliak, regardant avec une tristesse non forcée l’éloignement de Sigdral, puis, cette fois avec étonnement, l’arrivé plus ou moins chaotique de Rose. Il semble s’empourprer de tant d’occupation des locaux, comme dépassé par le nombre et l’implication qu’il va devoir fournir pour répondre à tous vos besoins.

Mais ce n’est pas l’événement principal de la scène, car en fait, dans une ombre, les cheveux bleus bougent pour se diriger directement vers l’étal d’arme. Vous ne voyez que son manteau vert tandis que l’être passe fugitivement derrière l’autel, laissant une bourse remplies devant les mains du moine. Le manteau se dirige vers deux kriss de très belle facture, en acier recouvert d’une fine lamelle d’argent renforcé. De plus, deux cristaux sont incrustés dans les gardes des armes.

Semblant satisfaite, l’ombre retourne vers son siège de fortune, découvrant à votre vue et à votre surprise, une jeune elfe, frêle comme le vent, mais déterminée comme l’acier surmontée d’une tignasse d’un bleu sans nature.

Sans un mot ni même un quelconque regard pour vous, elle reprend la même stature, son visage désormais invisible à vos yeux…

Puis le moine, ayant compté les pièces et affichant un sourire content, il commença à dire un peu plus sérieusement, mais pas beaucoup plus :

« Bah… Ici, c’est chez moi, simplement ! Après cette porte, je ne sais pas, mais j’ai souvent du passage ici, et le maître me dit de m’en occuper. Quand il y a personne, je fais les armes qui sont à vendre, vous en … »

Il est interrompu par un terrifiant bruit d’orgue, une mélodie charmante et solennelle qui résonne à travers la voûte de la grotte. Le son ne semble venir de nulle part à l’exception de tous les murs en même temps… Une autre bizarrerie de plus me direz-vous !

Cependant, au signal, le moine s’est mis à frénétiquement chercher parmi un tas d’affaires informes. Il reste accessible pour toutes questions, mais vous sentez qu’il est pressé par la peur d’accomplir une tâche sans doute quelque peu rituelle.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Servants de L'Eau
MessagePosté: Sam 17 Oct 2009 14:29 
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Le mutisme premier du moine finit par exaspérer Rasliak, quelque peu las de tous ces mystères plus insupportables les uns que les autres. Il fallait convenir que, du point de vu du voleur, tout ce qui s'enchainait depuis les dernières heures n'avait strictement aucun sens, aucune cohésion, aucune logique! Une seconde il menaçait un gérant de tripot en affichant un calme et une maîtrise de la situation avérés - bien que quelque peu présomptueux certes- , la suivante il était menacé par une créature humanoïde verdâtre, qui non contente de l'affubler d'une boucle d'oreille criarde l'avait ensuite également expédié Yuimen-sait-comment dans ce trou perdu, et maintenant le voilà qui tentait vainement d'extraire quelques explications à un moine dont la seule préoccupation semblait être d'échanger des banalités avec lui et affirmant, et ce avec une redondance plus qu' agaçante, vouloir les servir.
Il fallait reconnaitre que pour un voleur, de plus en plus engagé sur la voie du meurtre, tout cela représentait une fort belle excuse de sortir une dague et de l'enfoncer dans les jugulaires de la bestiole la plus proche. En l'occurrence, le moine.

Sa frustration était-elle, et son impatience meurtrière de plus en plus forte, qu'il remarqua à peine que l'homme -où plutôt la femme, détail qui échappa au regard pourtant si scrutateur de Rasliak- encappé venait de se servir sur l'étal.

C'est pourquoi lorsque le moine daigna ouvrir la bouche, Rasliak fut et soulagé - peut-être allait-il enfin avoir des réponses- et déçu - sur qui allait-il pouvoir passer ses nerfs maintenant?. Déception qui s'accrut avec la réponse, ô combien évasive du bonze. Non seulement il ne se voyait pas repeindre la pièce du sang d'un pareil imbécile, sa dague ne méritait pas un tel traitement, mais en plus il n'avait rien appris de nouveau. Non, décidément, rien n'allait dans le monde du voleur.

« Bah… Ici, c’est chez moi, simplement ! Après cette porte, je ne sais pas, mais j’ai souvent du passage ici, et le maître me dit de m’en occuper. Quand il y a personne, je fais les armes qui sont à vendre, vous en … »

Rasliak allait l'interrompre dans la platitude de sa litanie, lorsqu'un bruit d'orgue aussi incongru qu'inexplicable - nul instrument en vue dans la cathédrale- , s'en chargea pour lui. En effet, à peine la première note avait-elle retenti que le bonze se figea, les yeux écartelés dans une expression terreur, avant de plonger dans un tas d'affaires informes posés sur un des côtés de l'autel.
N'eût-il pas été dans un tel état d'impatience, la vue du moine fourrageant avec frénésie dans ce tas de...trucs... aurait peut-être arraché un sourire au voleur, mais là... Il préféra secouer la tête en soupirant bruyamment, plutôt que planter sa dague dans le cou du pauvre bonze ahuri. Après tout, il n'avait sans doute pas choisi d'être le plus sombre abruti que le voleur eût jamais rencontré.

Rasliak allait l'interpeler à nouveau, pour s'enquérir de qui était ce maître et quel était ce bruit et pourquoi le moine semblait si affolé, mais ses yeux se posèrent sur un ensemble d'accessoires étranges: trois anneaux de la taille d'une phalange, chacun surmonté d'une longue pointe acéré... De quoi transformer un poing humain en véritable instrument de mort... Décidant que toutes ces armes étaient décidément forts belles, il se mit en tête de se servir directement sur l'étal...

Jetant un regard au moine pour vérifier qu'il ne lui prêtait toujours qu'une faible attention - c'était le cas, il fouillait toujours dans ses affaires avec l'ardeur d'un chient ayant égaré son os- Rasliak se pencha sur l'autel, comme s'il voulait observer une dague ornée de pierres posée un peu plus loin. Il prit soin de laisser un pan de sa cape noire trainer sur la table, masquant sa main droite de la vu du moine, et d'un geste aussi fluide que précis, fit mine de vouloir saisir la dague, raflant au passage une arme prise au hasard sur l'autel, avant de la faire disparaitre sans un bruit dans sa manche... Il contemplait toujours la dague, jouant le jeu du client intéressé. Il commençait à avoir l'habitude du vol à la tire, sa survie à Tulorim en dépendant fortement puisqu'il avait trop peu d'argent pour s'amuser à le dépenser en nourriture ou en boisson. Sa relation naissante avec le dénommé Longinus aurait d'ailleurs pu lui permettre de faire décoller ses petites affaires, mais malheureusement il n'avait pas eu de contact avec lui depuis leur première rencontre... Et il y avait fort à parier que si il y avait bien un point sur lequel il pouvait faire confiance au salaud qui l'avait envoyé ici, c'est que Longinus n'était plus à Tulorim... Ou en tout cas, plus pour l'instant... Enfin, il y avait plus urgent à découvrir!

Regardant toujours la dague, comme s'il hésitait à l'acheter, et non le moine dont il ne pouvait surveiller la réaction, il demanda d'un ton neutre:
" C'est vous qui faites toutes ces armes? C'est impressionnant! Un véritable maître-artisan! Vous devez vraiment vous faire ch... euh, avoir du temps à tuer! Et sinon, dites moi, qui est ce "Maître" dont vous parlez?"

Il regarda enfin le moine, dans l'attente de sa réponse...

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Watch the shadows, watch the walls,
For there he lurks, and there he crawls
His dagger quick, his dagger sly,
To cut your throat, to pierce your thigh.


Dernière édition par Rasliak le Dim 18 Oct 2009 18:34, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Servants de L'Eau
MessagePosté: Dim 18 Oct 2009 03:54 
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Occuper a regardé la fumée voluptueuse, rejeté par mes narines et ma bouche brûlante, dessinant des formes irrégulières qui finissaient par s'évaporer dans l'atmosphère inquiétante de la pièce. A travers de l'émanation grisâtre et valdinguant à son aise; mes yeux scintillent d'une imagination débordante: parmi les figures brumeuses, je discerne ma vieille patrie et quelques visages familiers.

Une contemplation inconcevable d'une partie heureuse de mon passé passe en boucle devant ma vision embrumée; la nostalgie d'antan refait surface: revoyant mes enfants jouaient ensemble avec ma mère, leur grand-mère elfe; ma femme aimante, souriante, protégeait dans mes bras, assis dans la nature printanière avec le calumet au bec. Fasciné, mon esprit me joue des tours en essayant de me rassurer. (Oulà! qu'est-ce qui m'arrive?)

Soudain, un bruit de collision résonnant en écho dans la salle me tire de mon beau rêve éveillé. A quelques encablures de ma position, une petite forme diaphane et frêle est apparue devant mes yeux; j'aperçois deux oreilles pointues parmi sa tignasse sombre. (Ce n'est pas vrai! Un elfe, ici. Il ne manquait plus que ça; pourvu qu'il n'appartient pas à ces méprisables sindeldi, sinon je fais un malheur!) Puis, un objet lourd dégringole, tombant du dôme vide et sombre de la cathédrale, sur le revers de l'elfe.

En visionnant le spectacle, un petit rictus autonome se forme sur le coin de mes lèvres sans vouloir me moquer de cet être pâle. Plus tard, la tête de l'elfe inclinée vers l'arrière ; un visage enfantin apparaît. (Tiens, une jeune elfe, mais qu'est-ce qu'elle fout ici? Elle ressemble à ces elfes marins, comment ils s'appellent ? Ah ! Ça y est, je m'en souviens les eàrions.)

L'engrenage de mes méninges se met à travailler; une hypothèse inopinée est lâchée par la recherche fructueuse de mon travail cérébral en faisant la liaison entre l'elfe bleutée et tout ce que j'ai vu et entendu dans cet endroit.(Alors, résumons, je me trouve dans un lieu appelé « La cathédrale d'eau », l'autre m'a appelé « Servants de l'eau »; j'ai vu des étranges motifs représentant la flotte au-dessus d'une porte et ensuite une sylphe marin apparaît, elle doit être liée à tous ces évènements. Il faudra peut-être que j'aille la questionner, on dirait qu'elle en sait plus que le bonze ; je verrai ça plus tard.)

Ne m'attardant pas dessus, un autre événement attire mon œil stupéfait. Une silhouette informe et verdoyante transparaît parmi le simulacre de la pièce en se dirigeant rapidement vers l'autel où les armes, aiguisées, étincelantes et éphémères, reposaient paisiblement sur l'étal avant de servir pour ôter la vie à autrui.

Je la devine à peine à cause de son manteau vert qu'il a caché; l'ombre a déposé un sac sur la table dont j'ignore le contenu et pris deux armes ressemblant à deux poignards à lames ondulées et argentées. Une lumière éclatante m'appelle aux plus profonds de mes pupilles; elle se situe aux niveaux des deux gardes des armes, elle provient de deux cristaux incurvés dans la protection métallique. (Eh eh! Tiens, tiens des pierres précieuses, ça m'intéresse; il faut que j'aille voir ça d'un peu plus près.)

Enfin, dame fatigue quitte mon corps; je me décroche du mur à qui j'avais servi de pilier temporaire en frottant ma cape pour enlever les infimes particules de terre; je m'approche tout doucement de l'autel sans me préoccuper de l'homme encapuchonné en conversation avec la boule à zéro. Passant derrière les deux personnes; je parviens devant l'autel en jetant un coup d'œil sur la forme verte en face de moi. En l’analysant, je m’aperçois, étonné, que c’est encore une elfe avec quelques points similaires avec l’autre, elle repart sans adresser aucune parole et aucun regard. (Et, allez! C’est l’invasion elfique ou quoi? Calme-toi et ne fais rien; regarde l’équipement, tu vas en avoir besoin.)

Lorgnant en souriant comme un gamin ouvrant les cadeaux durant le jour de son anniversaire sur les armures et les armes. Un jet de fumée provenant de ma bouche humide descend sur une paire de jambières parsemées de feuillets en cuir et une paire de gants entrelacés de même nature. (Je me demande si c'est gratuit! C'est trop gros pour que je les pique et trop de monde aux alentours.)

Je me dirige vers le côté des armes en repérant une épée bien ouvragée; mon reflet miroitant dans la lame en acier de couleur émeraude parcouru le long du centre par un message elfique «Elen síla lúmenn' omentielm.» qui se traduit par «Une étoile brille sur l'heure de notre rencontre». L'examinant sans la toucher; je vois la lame formée de deux légers croissants de lune partant vers l'extérieur finissant en robe de métal sur la poignée pour former la garde. Je la prends en main pour la tester en brassant de l'air. (Bon équilibre! Fil bien aligné. Bien faîte!)

Néanmoins, tout d'un coup, passant quelques doigts sur le pommeau en forme de bec, j'ai senti une coupure nette sur ma chair; un filament de quelques gouttes de mon sang coule sur la poignée. (Aie aie...!)

Observant d'un peu plus près, je vois une petite lame bien aiguisée sortie machinalement du bec; mon sang se trouve dessus, puis il disparaît et les lettres sur la lame sont devenues rouges. (Intéressant! C'est étrange!) Après ce petit incident, je repose délicatement l'épée sur l'étal; cependant je n'arrive pas à la dégager facilement de ma main comme si elle voulait rester avec moi. Secouant ma main pendant quelques minutes, je réussis à la faire glisser à travers mes doigts.


Le moment désagréable passé, je reste près de l’autel tout en gardant l’œil sur ce qui m’intéresser. Je scrute le duo burlesque à côté de moi; il ne se passe rien jusqu’à que le bonze rouvre sa bouche pour laisser filer d’autres mots.

« Bah… Ici, c’est chez moi, simplement ! Après cette porte, je ne sais pas, mais j’ai souvent du passage ici, et le maître me dit de m’en occuper. Quand il y a personne, je fais les armes qui sont à vendre, vous en … »


(Oh non! il faut les acheter! Je ne suis pas d’accord.)

Brusquement, une mélodie énigmatique retentit dans la salle produisant un son presque divin à mes oreilles. Envoûté par la musique somptueuse, je l’écoute sans faire attention à ce qui se passe autour de moi. (Allez! Enfin, de l’ambiance! L’autre il n’a parlé pas d’un maître? Mince! Je ne m’en souviens plus.)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Servants de L'Eau
MessagePosté: Lun 19 Oct 2009 15:33 
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Il y a avait trop de bruit pour s’abandonner pleinement à la rêverie, et puis l’air était glacé. Repoussant du pied le coffre dans l’ombre de la colonne pour qu’il fût plus sûrement hors de vue de quiconque, Rose tourna la tête vers les humains qui, à quelque distance d’elle, faisaient tout ce bruit. Un des deux grands conversait avec le petit, mais ils ne semblaient pas se connaître. L’humain dont émanait la brume grise s’était retiré dans un coin sombre, ce qui était bien vain puisque sa fumée le signalait à tous, et eût même pu indiquer à un observateur attentif le rythme de sa respiration.
Puis, il y eut autre chose, qui détourna l’attention de la jeune fille de l’humain fumant et des autres. Un quatrième être, que l’enfant n’avait pas remarqué, se leva de la cavité murale où il s’était tenu assis et où aucune chandelle de l’atteignait de sa faible lueur. En de grands mouvements de cape probablement volontaires et qui la firent sourire tant ils semblaient étudiés, l’observateur silencieux traversa le chœur tout droit vers les deux humains qui se tenaient auprès de la sorte d’autel, et qui ne paraissaient pas entretenir une conversation bien animée. Ayant atteint l’autel qui servait d’étal, l’encapé fit un grand geste, saisit quelque chose et retourna dans la pénombre de son renfoncement. Rose ne vit pas ce qu’il avait pris mais, à la faveur d’une fugitive lueur, elle avait entrevu le visage de l’inconnu.


(Oh, celui-là n’est pas un humain, c’est un elfe. Une demoiselle, peut-être ? Probablement. Les jeunes gens n’ont pas souvent un regard si vif. Qu’est-ce, là-bas ? Oh, des armes. L’on est pas aussi furtif… hum, disons plutôt que l’on ne se donne pas l’air aussi furtif et preste quand on est chez soi. Peut-être tous ces gens-là ne sont-ils pas ici depuis plus longtemps que moi. Une elfe aux allures mystérieuses, un petit homme en forme de boule et deux humains au visage dissimulé par leur vêtement, dont l’un exhalant un brouillard dont la masse stagnante commence d’ailleurs à envahir l’air au-dessus de nous…)


S’étant à nouveau assurée de l'invisibilité de la position du petit coffre qui, malgré tous les chocs qu’il avait eu à subir, ne s’était point brisé, la jeune elfe quitta l’ombre rassurante du pilier qui la dissimulait à demi et s’avança vers l’humain fumant. Ses pas en foulant le marbre gelé ne faisaient aucun bruit ; son allure discrète et non fugitive, inquiète mais point nerveuse, la rendit un peu moins ostensible que la demoiselle aux cheveux bleus. En sortant de son obscurité, l’enfant fut surprise par le flot de lumière qui assaillit son visage, car de tous les côtés venaient des rayons de différentes couleurs, de toutes les nuances possibles, et cela donnait un étrange effet d’instabilité. Au même instant, une grande note de musique, probablement jouée par ces majestueux instruments à tubes qu’elle aimait tant sans avoir jamais eu la chance d’en jouer, retentit dans la galerie. Entourée, soulevée par les teintes qui venaient frapper ses yeux et toute sa personne ainsi par les sons harmonieux et presque divins, Rose fit quelques pas peu assurés. Une sorte de chaleureuse douceur mentale l’enveloppait, fit taire un instant l’alarme qui, depuis ce soir où elle s’était retrouvée dans la barque du vieux Sualef, il y avait de cela tout juste trois jours, ne l’avait plus quittée. Il semblait que sa tranquille existence eût soudainement basculé dans une suite incohérente d’aléas, entre la rêverie et la réalité. Quelques bribes d’une conversation avec une reine, des images confuses et diverses et un vague sentiment de terreur lui revinrent comme de lointaines réminiscences ; elle ne distinguait plus très bien ce qui avait été réel et ce qui ne l’avait pas été. La veille, elle s’était endormie dans la plaine qu’elle connaissait si bien, au chaud dans une robe offerte par une vielle dame quelque peu hors de la réalité pourtant assez supportable du port de pêche et de sa ville de Luinwë. Et au matin, lorsqu’elle s’était éveillée couverte de tiède rosée, elle avait successivement découvert le coffre, revenu à elle par des moyens indiscernables, et l’humain à la main de pierre qui l’avait envoyée dans ce lieu inconnu. Lorsqu’elle était encore dans la plaine, elle avait entendu l’émotion d’Amaryliel, tout comme elle avait senti sa brusque disparition des alentours. Il était encore là, elle le savait, ainsi qu’elle savait qu’il était bien plus loin ; tout ce qu’elle pouvait éprouver de sa part était une trop vague impression ambivalente d’enchantement comme, seul, il était capable d’en éprouver – quoique Rose, élevée auprès de lui, aie apprit à vivre pleinement les choses qui arrivaient en leur donnant le meilleur sens, le sens le plus sublime. Si elle en était quelquefois capable, là n’était pas toujours sa réaction instinctive et elle craignait que… la beauté la plus suprême prêtée à un être ne pût que cacher ce qu’il est vraiment. Le jour où quelqu’un voudrait du mal au Rêveur, il lui serait peut-être douloureux de se défendre froidement. Rose aurait quelquefois voulu l’emporter dans un monde sans danger, où les merveilles de la nature exaltées par les magnificences intérieures ne demanderaient qu’à être absorbées par les âmes, sans qu’il faille sans cesse garder un œil en éveil, prêt à voir l’agressivité et à forcer son esprit à la rendre. Il n’y avait rien de maternel dans cet instinct, seulement un… idéal qu’elle désirerait toujours ardemment, mais que jamais elle ne se permettrait d’espérer.


Cependant, elle était parvenue devant l’homme fumant. Il était beaucoup plus grand qu'elle mais, en levant la tête vers son visage, elle fut fort étonnée de ne point se trouver devant la fosse sans fond qui constituait la figure de l’inconnu qui l’avait abordée dans la plaine. Le visage de cet humain-là était visible, bien qu’ombragé. Une cape verte entourait sa brune face en laissant échapper quelques mèches sombres, et d’un drôle d’objet qu’il tenait entre les dents s’échappait paresseusement la brume qui avait induit l’enfant en erreur. D’abord interdite, Rose ferma soudainement les yeux. Cette fumée était toxique, acide, agressive, tant qu’elle en avait les larmes aux yeux et la gorge comme en feu. S’éloignant de quelques pas de l’humain qui répandait ce poison, elle ne renonça pourtant pas. Qui savait si, bien qu’il eût un visage, cet humain n’était pas un compagnon de l’autre ? Quoiqu’il en fût, elle ne pouvait plus reculer maintenant ; et, n’ayant nullement l’intention de se laisser vaincre par la seule nuée, elle leva à nouveau les yeux vers l’humain.

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Dernière édition par Rose le Sam 12 Déc 2009 22:14, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Servants de L'Eau
MessagePosté: Lun 19 Oct 2009 22:49 
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[i] jet de dès :
Rasliak (tentative de vol) : réussite (pas très loin du critique, Cocu ! )

Pour Rasliak :

Karzik est décidément bien vite débordé et inattentif. Tandis qu’il se jette avec précipitation sur un tas difformes d’armes et d’armures en tout genre, il n’aperçoit pas ton geste millimétrique pour attraper une petite bague sur le comptoir que tu glisse discrètement dans la première de tes poches. L’admiration, ce serait pour plus tard, pour le moment, garder la face et savourer ta rapine réussie.

Cependant, lorsque tu aurais l’occasion, le bijou est un petit anneau de métal aux reflets grisés surmonté d’une petite améthyste bleutée. La pierre, sous sa surface, semble être agitée de toute la puissance de la mer déchainée…

(( Bague de fluidité : +2 endurance, + 10 maîtrise.))


Pour tous :

Le bonze gentillet fini par sortir de son foutoir avec pas mal de choses dans les bras. Il tient à bout de bras une belle capuche d’un bleu sombre renforcée au niveau de la tête qu’il tend à son interlocuteur proche. Puis il répond à celui-ci d’une voix toujours aussi niaise mais cette fois, dévouée et concentrée :

« Le maître, c’est celui qui parle ! Je ne l’ai jamais vu… … S’il vous plaît tous, l’épreuve va bientôt débutée, vous voudriez bien venir prendre vos étendards ? »

Il jette un œil au couple de l’elfe et du fumeur puis à l’esseulée solitaire avant de poser dans un soupir les autres affaires sur son petit autel. Sur ce stand d’achats de fortune, vous voyez de longs gants bleu en fines mailles se tenir aux côtés d’une belle tunique et de jambières de belle facture, le tout couleur océan…

A votre arrivée, Karzik ne sait plus trop à qui donner quoi et hésite à tous instant de peur de se tromper. L’elfe aux cheveux bleu vous avait rejoint mais restait en retrait silencieuse, comme attendant vos avis, mais le moine restait indécis. Il fallait sans doute l’aider un peu dans son choix, non ?

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Servants de L'Eau
MessagePosté: Mar 20 Oct 2009 01:04 
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Rasliak attendait, le souffle presque coupé... De la réaction du moine dépend son devenir proche. Soit celui ci avait tout suivi de la machination subtile du voleur, malgré les efforts de ce dernier pour agir en toute discrétion, soit le malhonnête forfait du scélérat passait inaperçu...

C'est du quitte ou double... Le tout pour le tout! se dit le malandrin, fixant le moine dans les yeux...
Tout se jouait sur l'après coup: si le moine avait tout vu, nul doute qu'il aurait déjà apostrophé le voleur pour clamer justice. Mais si doute il y avait, c'était là que tout se jouait... Il était nécessaire de faire croire au bonze que rien de suspect n'avait pu se produire, et que toute suspicion n'était que le fruit de son imagination, certes peu encline au débordement au vu de ses capacités intellectuelles - que le voleur avait largement eu le temps d'estimer égales à celle d'une otarie- tandis que tout se déroulait normalement. Ainsi, lorsque le moine releva la tête du fourbis dans lequel il fourrageait depuis quelques secondes, temps que Rasliak avait su mettre à profit pour son larcin, il se retrouva nez à nez avec un jeune homme aux yeux vairons, à l'air on ne peut plus innocent, et dont le ton ne dégageait qu'une franche- bien que factice- curiosité. Ainsi le voleur attendait-il, aussi appréhensif qu'impatient, craignant tout autant qu'il attendait la réaction du moine! Oh, quelle joie de sentir à nouveau cette délectation parcourir son corps! Ah, le régal de sentir l'objet dérobé reposer contre sa cuisse!

À aucun moment ne s'arréta-il pour s'interroger quant au moment où son esprit s'était à ce point enfoncé dans l'abime de la décadence... Qu'une simple rapine puisse lui procurer une telle jouissance! Se serait-il interrogé qu'il n'aurait lui-même su expliquer un tel effet...
Tous ses muscles était tendus, tandis que son cœur semblait battre au rythme d'un tambour de guerre orc. Il guettait la réaction du moine, signe de réussite ou sanction d'une tentative dérisoire, tel Thimoros guette l'âme du guerrier condamné.


Et puis, la délivrance! Ah, le soulagement, la jouissance presque, que se sentir les secondes s'écouler sans que le chauve ne manifeste aucune animosité... Et enfin, l'explosion d'adrénaline! Rasliak sentit ses abdominaux se contracter, ses pectoraux se gonfler! Il contint tout ceci pour que cela ne transparaisse point au delà de sa tunique, mais... Ah, la jouissance de voir son vol gratifier de l'auréole de la réussite! Qu'il ait eu des soupçons, ou qu'il n'eût rien remarqué, peu importait en réalité! Seul comptait ceci: le voleur était, le volé aussi. Les positions étaient clarifiées, bien que pour un seul partie! Plus de raison de mentir à soi-même: il acceptait pleinement, désirait même, cette montée d'excitation qui suivait l'acte vicié!

« Le maître, c’est celui qui parle ! Je ne l’ai jamais vu… … S’il vous plaît tous, l’épreuve va bientôt débutée, vous voudriez bien venir prendre vos étendards ? »

Ah! S'il avait su ce qu'il en était, nul doute que cet ahuri aux airs de religieux eût prit un tout autre ton! Mais qu'importe! Le plus important, c'était de ne point se trahir soi-même! Conservant la nonchalance qu'il affichait jusque là, Rasliak se saisit de la capuche que lui tendait le bonze... D'une manufacture plus qu'honorable.
Il apprécia rapidement le renforcement du vêtement, avant de l'enfiler d'un geste souple.

Il bougea les épaules, vérifiant que ce nouvel attribut ne l'entravait point dans ses mouvements, puis émit un grognement satisfait, gratifiant au passage le moine d'un sourire... Il regarda successivement les trois objets que le moine venait de déposer sur l'autel, puis les trois autres membres de ce qui deviendrait sans doute son "équipe".

Enfin, c'est ce qui semblait le plus logique. Au vu de ce que lui avait révélé la créature verdâtre, responsable de sa présence en ce lieu humide et caverneux, de la couleur de l'équipement que le moine venait de déposer sur l'autel et de ce qu'il avait pu soutirer comme information, le voleur commençait à craindre qu'il lui faudrait coopérer avec le semi-elfe, la gamine et l'étrange être encapé qui se tenaient dans son dos... Inspirant longuement, il se retourna, les dévisageant tour à tour, fièrement coiffé de son nouvel objet d'apparat, et leur tint les propos suivant, sur un ton hésitant entre la neutralité et la sympathie:

"Bon. ne perturbons pas ce pauvre homme plus qu'il ne l'est déjà! Je pense que chacun de nous doit se vêtir de l'un des objet ici présent... Pour ma part, cette capuche me convient fort bien... Je vous propose de choisir entre vous l'objet qui vous convient le mieux... Je suppose qu'un épéiste préférerait les gants tandis que quelqu'un de plus vulnérable se satisferait d'une pièce d'armure, mais il ne s'agit là que de mon avis de néophyte en la matière.
Mais oublions cela quelques secondes, il me semble que les présentations n'ont pas été faites! Je me nomme Rasliak!"
il hésita quelques instant avant de poursuivre... "Je suis... acrobate, et j'arrive tout droit, Yuimen-sait-comment, de Tulorim. "

finit-il, attendant une réaction de la part des trois inconnus qui se dressait face à lui...

(Acrobate... et puis quoi encore? Heureusement que j'ai pas dit éleveur canin, j'aurais eu l'air fin!)

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Watch the shadows, watch the walls,
For there he lurks, and there he crawls
His dagger quick, his dagger sly,
To cut your throat, to pierce your thigh.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Servants de L'Eau
MessagePosté: Mar 20 Oct 2009 18:32 
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La musique harmonieuse s'est tu. Je reprends mes esprits en me secouant rapidement ma caboche. Voyant une petite ombre parmi ma fumée; j'enlève ma capuche pour mieux voir la personne. Retirant mon calumet de mes lèvres et l'éteignant en même temps; la fumée grisâtre se dissipe peu à peu, privé de sa source de vie, en brassant l'air autour de moi. Baissant les yeux vers la silhouette, je la reconnais c'est l'elfe frêle qui est apparu par magie quelques minutes auparavant. Elle est en train de suffoquer et de larmoyer à cause de l'émanation brumeuse que j'ai rejetée dans l'air.

Je la fixe, d'un regard transperçant et noyant pendant quelques instants, d'une manière franche pour casser cette coquille fragile en jaugeant le plus profond de son âme pour percevoir du degré de danger qu'elle pouvait représenter pour ma personne. (Qu'est-ce qu'elle a me dévisagé? Qu'est-ce qu'elle veut? Si elle veut quelque chose, je n'ai rien sur moi. Laisse tomber, ce n'est qu'une gamine! Sois gentil!) Je ne ressens aucune menace venant d'elle, j'espère que ça marche dans l'autre sens.

« Bonjour, jeune demoiselle, je m'excuse humblement de votre dérangement par ma fumée.»
dis-je en faisant un signe affirmatif de la tête.

Alors, reportant mon regard sur le moine benêt; finissant de tripatouiller dans un bordel ordonné que je n'aie jamais vu. Il en sort les bras comblés par divers objets tant et plus. Mes yeux se mettent à écarquillés sous l'abondance matérialiste de ce bonhomme. (Tiens, des trucs gratos! Mais, j'aimerais bien acheter ou qu'il me donne l'équipement que j'ai repéré au début ; il faut que je lui demande?)

« Le maître, c'est celui qui parle ! Je ne l'ai jamais vu... ... S'il vous plaît tous, l'épreuve va bientôt débutée, vous voudriez bien venir prendre vos étendards ? »

Tendant à l'humain une capuche renforcée, qui faisait partie du lot, qu'il l'a pris et le revêtis. Ensuite, l'elfe toujours à côté de moi; le niais lance un regard furtif dans ma direction puis se détournant; poussant un long hâle comme si quelqu'un était en train de l'étouffer avec un oreiller. Il pose nerveusement les différents objets sur l'autel: une paire de gants, une armure et des jambières. . Le sourire au coin, les mains se frottant l’une contre l’autre, le corps frémissant d’excitation en les examinant un par un et à la suite. (Par Sithi, que choisir, que choisir? Telle est la question? Je souhaiterais bien tout les prendre; néanmoins il y a les autres; si j’essaye de tout piquer, ils vont me tomber tous dessus. Et allez! Je me sens l’âme généreuse!)

Inattendu, l’encapuchonné tient un discours inopiné comme si il voulait se faire bien voir par tout le monde avec sa capuche bleu marine ressemblant à un champignon sur pied.

« Bon. Ne perturbons pas ce pauvre homme plus qu'il ne l'est déjà! Je pense que chacun de nous doit se vêtir de l'un des objets ici présents... Pour ma part, cette capuche me convient fort bien... Je vous propose de choisir entre vous l'objet qui vous convient le mieux... Je suppose qu'un épéiste préférerait les gants tandis que quelqu'un de plus vulnérable se satisferait d'une pièce d'armure, mais il ne s'agit là que de mon avis de néophyte en la matière.
Mais oublions cela quelques secondes, il me semble que les présentations n'ont pas été faites! Je me nomme Rasliak! »

Je suis... acrobate, et j'arrive tout droit, Yuimen-sait-comment, de Tulorim. »


(Mais, pour qui il se prend! Il se croit le chef ou quoi?!)

En entendant le mot « acrobate », un petit fou rire incontrôlable jaillit hors de moi, en me cachant la moitié de mon visage pour ne pas le montrer; me tenant le ventre et claquant le revers de ma main sur ma cuisse.

« PPouffffff... ! »

(Acrobate, mon œil! Que foutrait un acrobate dans cet endroit malsain? Je suis sûr que ça cache quelque chose!)

« Bien le bonjour, Rasliak! Et bien, si on en est à faire connaissance; à mon tour de me présenter; Je me prénomme Sigdral, je viens de Naora précisément de Tahelta ; vagabond à mes temps perdus. »

(Il ne faut pas que j'en dise trop sur moi. La mission avant tout! Vive les Ermites! Ouha!)

« Suivant votre conseil pour cette fois-ci, je crois que je vais prendre ces gants bleus »

M'adressant calmement au moine.

« Euh! Pardon je voudrais savoir si en complément de ceci, pourrais-je vous acheter cette épée et cette paire de jambière en cuir?»

Je n'ai pas remarqué l'autre étrangère aux cheveux bleus qui avait réapparu discrètement parmi l'assemblée. Attendant la réponse du rasé et qu'il me donne les gants en mailles en main propre, je me pose poliment sur le rebord de l'autel en souriant bêtement et mes cheveux dégagés en arrière.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 : Les Servants de L'Eau
MessagePosté: Jeu 22 Oct 2009 08:33 
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L’humain baissa sur l’enfant un regard des plus dédaigneux, soufflant sur son visage toute la fumée qu’il tirait visiblement de l’engin qu’il tenait entre les dents avec un air d’ostensible mépris. Il avait, d’un geste lent, ramené sa capuche en arrière. Après l’avoir ainsi toisée, il eut la grande bonté de lui adresser quelques mots :

« Bonjour, jeune demoiselle, je m'excuse humblement de votre dérangement par ma fumée. »

Puis il cessa de lui accorder son attention et détourna les yeux. Cela était un peu trop d’irrévérence pour la jeune elfe ; bien qu’habituée à une parfaite indifférence ou même à une lueur de mépris et de supériorité dans les yeux des habitants de la ville d’où elle venait, le comportement de cet humain-là, qu’elle n’avait jamais vu, n’était par rien motivé. Rose remarqua la tournure alambiquée de sa phrase qui, probablement, se voulait élégante. Elle soutint son regard avec une expression d’ironie qu’elle ne chercha point du tout à dissimuler.

« Mon dérangement, jeune damoiseau, pardonne humblement à votre fumée. »


(Non mais. Est-ce que c’est vraiment un humain ? Point un elfe, point un humain. Les deux en même temps, alors ? Sans doute. Je me demande… est-ce que toutes les combinaisons d’origines sont possibles ? Il doit y avoir tant d’espèces dont je n’ai jamais entendu parler… Celui-là avec son brouillard empoisonné et ses oreilles ni rondes ni pointues, est un elfe et aussi un humain, c’est entendu. Mais…

Elle se tourna vers les deux hommes qui discutaient auprès de l’autel.

(Et-ce que ce petit être rond et chauve est un humain aussi ?)


Faisant elle-même souvent fi des convenances, Rose ne put s’empêcher de demander sans délai la réponse à cette question existentielle. Ainsi interpella-t-elle le moine d’une voix douce. Elle était lasse et encore éprouvée par les précédents événements.


« Monsieur ? Bonsoir, je m’appelle Rose. Vous êtes chez vous ici, n’est-ce pas ? Dites-moi, est-ce que vous êtes un humain vous aussi ? »

L’homme ou l’enfant à qui elle s’adressait tendait à ce moment ce qui semblait être un bonnet ou une coiffe à celui qui se tenait près de lui. Pour ce dernier, aucun doute, c’était bien un humain, il en avait toutes les caractéristiques. Avant même que son voisin eût le temps de répondre à Rose, il se tourna vers eux, le semi-elfe et la jeune fille, et leur parla. Il n’avait pas dû entendre sa question. Rose écouta : il semblait plus courtois que l’humain fumant, mais quelque chose dans ses paroles laissait une insaisissable mais certaine impression de fausseté. Le demi-elfe ne put retenir un rire étouffé ; le discours n’était donc pas crédible auprès de lui non plus.

(Ils ont un peu le même comportement, tous deux. Est-ce que nous allons devoir rester ensemble ? Ils sont sur la défensive et ont exactement le même jugement l'un et l'autre ; la première question qu’ils se posent semble être « est-ce que c’est dangereux pour moi ? » C’est visible, lisible dans les yeux de l’un et les paroles de l’autre. Ils doivent avoir l’habitude du danger… ou de la paranoïa.)

A cet instant, l’inconnu au côté duquel elle se tenait répondit. L’un se nommait donc … Raliak et l’autre, Sigdral. Il n’était plus utile de se présenter, elle avait déjà dit son nom en s’introduisant auprès du tout-petit. Ne restait plus que …

« Mademoiselle ? »

Rose avait légèrement tourné la tête, juste assez tôt pour voir le mouvement de la mystérieuse elfe à la chevelure d’azur s’approcher, et s’arrêter quelques mètres derrière eux. Elle n’avait pas dit son nom, mais ce n’était pas très important. Le symbolisme du nom ne valait pas celui de l’être aux yeux de Rose, ce n’était qu’une désignation pratique. Il suffisait de voir combien rien, en elle, n’était rose, ni dans son apparence, mêlée de bleu, de blanc cassé et de jais ; ni même dans son esprit, rien ne semblait faire écho à tout ce que cette couleur était censée représenter, du moins selon la symbolique elfique qu’on lui avait enseigné.

« Je suppose que chacun est prié d’acquérir ce qui lui convient, et bien que j’aie du mal à saisir ce qui va se passer à présent… je vous en prie, choisissez. Pour moi, c’est indifférent, je suis assez chaudement vêtue et n’ai pas, avec ou sans armure, la carrure pour me battre. »

La nature elfique de la farouche dame n’avait aucun lien avec la douceur des paroles de Rose. C’était la seule à n’avoir encore eu ni l’air trompeur, ni un regard méprisant envers elle. Peut-être cela ne tarderait-il point, mais en vérité le choix ne lui revenait pas légitimement, elle n’avait pas menti en alléguant qu’avec ou sans ces jolies pièces d’armure, elle serait incapable de se battre. Déjà qu’avec le crabe cela avait été tout juste…

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Dernière édition par Rose le Sam 12 Déc 2009 22:00, édité 1 fois.

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