Kafziel occasionna un sacré bouquan lorsqu'il frappa contre les caisses qui contenaient des plaques de marbre. Il s'engagea à l'escalade de celles-ci, et je le suivai, quand une voix familière retentit.

(Le pilote?!)

Le nez dehors, mes doutes se confirmaient. Tiniis se tenait là devant nous, blessé au flanc. Il avait sans doute eu à faire à des gardes.

(Le druide pourra peut-être quelquechose pour lui.)

Tandis que le pilote nous exposait les faits, c'est à dire où et quand l'on nous attendait, je me hissai au dehors et une fois sur pattes dirigeai mon regard vers le soleil. Je tapotai l'épaule de Tiniis, comme pour dire: « Heureuse de te retrouver. », puis m'en allai quelques mètres plus loin m'étirer. La vue du soleil m'éblouit un semblant, et l'air de la mer provoquait de nouvelles nausées. Si bien que je me penchai en avant, appuyée sur mes genoux en respirant lentement pour calmer le malaise.
Quand celui-ci s'atténua, je revins vers le groupe et m'exclamai:

« Il était temps que nous sortions d'ici! Alors, où est le port? »

Tiniis regarde Kafziel et l'elfe blanche monter. Le semi-animal s'avance vers lui en lui citant des propos qu'il trouve incompréhensibles. Il l'exprie d'ailleurs assez bien... IL suffit de voir ses yeux, sous son masque, s'emplir d'incompréhension à la question de l'Humoran.

Il répond cependant d'une voix sèche, repoussant légèrement Kafziel pour qu'il garde ses distances.

"Qui est Raesha? Et qu'est-ce que son frère a avoir avec Naral? Je ne saurais vous dire pourquoi, humoran...si je ne sais pas même de quoi il s'agit!"

Au même instant, la dite Raesha a fini d'escalader le caisses et rejoins ses deux compagnons en un bond. Elle fond sur Kafziel et le mène quelques mètres à l'écart.

"Qu'est-ce que tu fabrique? Tu as oublié notre pacte?"

Elle te montre la cicatrice qu'elle porte sur la main.

"Tu viens presque de me trahir! Je suis ici pour espionner Naral pour savoir qui il est vraiment, ainsi que mon frère l'aurait voulu! Si tu me dénonce, ils me tueront et tout sera raté! Maintenant répare ton erreur. Et j'espère que tu es doué dans l'art du mensonge."

Elle repousse l'Humoran vers le pilote elfe gris, qui lève les bras, toujours aussi perdu.

Je suis interrompu dans ma quète de réponses quand Raesha me tire vers elle et me lance de but en blanc que je suis en train de tout compromettre, elle me demande de rattrapper la situation, en inventant un mensonge quelconque; je n'ai pas le temps de répondre qu'elle me pousse vers l'elfe.

C'est un peu hésitant que je bafouille devant lui, entre colère et hésitation, avant de prendre un sourire confiant, et d'anoncer d'une voix tonitruante:

"Très bien, je m'assurait que vous étiez toujours de notre coté en vous donnant l'occasion de nous monter contre Naral et en feignant la colère, l'accuser d'un meurtre était chose facile, si vous aviez été corrompus par ceux de la cité, ou mieux, nous attirer dans un piège. Mais je vois qu'il n'en est rien."

et je pars dans un éclat de rire.

"A nous le trésor! je ne laisserait personne se mettre entre nous et lui! et bientôt je vivrais dans un luxe dément!!"

J'espérait être convaincant, même si ce rôle était complètement opposé à ma personnalité...

Une fois sortis nous pouvons voir que le soleil est de plus en plus bas, le groupe se fait déjà bruyant en défonçant les caisses et en hurlant... Je suis désespéré par ces idiots. Mais voilà Kafziel qui crapahute sur les caisses de marbres comme un singe lorsqu'une ombre, très habile s'approche de lui à grande vitesse.Il peut bien se faire tuer, je ne vais pas le pleurer ce monstre !
Heureusement, ou malheureusement, ça dépend du point de vue, il s'agit de Tinis, et notre ami Tigrou s'en sortira vivant... A priori ils nous cherchent partout avec son pote Naral.

(Non, mais jte jure... si notre boss n'était pas l'ennemis public numéro 1 du coin, on aurait pû être là plus tôt !)

Bref, j'écoute Kafziel qui s'aggace contre le pilote. J'apprend alors que la favorite de Tathar serait la soeur du tué dans l'anyore... intéressant. Alors que j'observait Gilraen escalader les caisse avec une grâce qui lui est propre, je m'engage moi aussi dans m'ascension, essayant de ne pas me servir de mes mains, mes parcours sur les toits de Tulorim m'avait entrainner meiux que n'importe qui et c'est avec une facilité déconcertante que je rejoins le port, un peu plus haut.

Tinis est blessé... il s'en remettra va ! Par contre c'est l'elfe blanche qui m'inquiète, elle n'a pas l'air dans son assiette, je n'ose pas immaginer la traversée en bateau... décidement, les transports n'ont pas l'air de faire l'unanimité au sein de ce groupe. J'interpelle le capitaine Rosbac :

"Quel est votre embarcation ?"

Plusieurs de mes compagnons étaient d'ores et déjà passés de l'autre côté.
C'était la voix de notre pilote elfe gris que je croyais reconnaître.

(Enfin allons-nous pouvoir partir !)

Je m'élançai à mon tour à l'assaut des caisses de bois. L'escalade n'était pas mon fort, et mes mains glissaient contre les planches lisses, mais à force de me hisser et de m'appuyer sur les saillies je parvins à sauter de l'autre côté.
C'était bien Tiniis qui se trouvait là, et il semblait blessé. Tandis que le soleil descendait sur l'horizon, on nous fit comprendre que le temps pressait, il nous fallait retrouver Naral.
Le gros du groupe semblait plein de ressentiments contre lui. Pour ma part je décidai simplement de ne plus accorder confiance à personne. Dans ce monde d'imprévus il me semblait que je ne pouvais dorénavant que compter sur mon seul parti. Nous nous mîmes en quête du bâtiment du Capitaine Robasc, qui devait nous emmener .. on ne savait où. Ah, si. Sur cette île, mystérieuse et inexplorée .. Rien de rassurant.
L'embarcation était donc quelque part dans ce port, et dans l'air frais du soir, je m'apprêtais à suivre mes camarades.

L’elfe grise me répond avec un petit sourire, en s’empourprant rapidement, me demandant ensuite le pourquoi de ma question.

« Comme ça, juste pour savoir…. 125 ans… c’est à peu près l’age que devrait avoir ma sœur… et ça va faire un certain temps que je ne l’ai pas vu d’ailleurs… »

Elle regarde ensuite mes deux objets mais ne semble pas pouvoir me dire de quoi il s’agit, m’annonçant qu’il serait plus facile de savoir en les essayant. Derrière nous, le capitaine sort de la trappe, et avec sa discrétion, presque légendaire maintenant, il commence à beugler comme une vache comme quoi c’est bon d’être à l’air libre. Enfin bon, c’est pas si grave que ça puisque Kafziel nous à déjà annoncé en frappant sur sa caisse qui contient des plaques de marbre…
Le chat commence à escalader les caisses tandis que je passe la chaîne autour de mon cou ((enlève moi la chevalière )) Alors qu’il est presque en haut, une ombre de l’autre coté semble faire la même chose et d’après la voix, il semblerait que ce soit Tiniis et chose surprenante, il semble content de nous voir, même moi qui lui ai repeint son Aynore.

La bestiole répond d’un simple grognement et passe de l’autre coté. C’est au tour de Gilraen de monter, sous l’œil attentif, peut-être un peu trop, de Sandro. C’est alors que la voix du chat retentit, trahissant Raesha, dont le regard se durcit immédiatement.
Celle-ci se dépêche de grimper et elle disparaît de ma vue alors que Tiniis demande ce qu’il se passe à l’humoran. Par la suite, je n’entend presque plus les paroles prononcées, je comprends juste que Kafziel essayait de tester l’elfe gris, même si ses dires sonnent faux.
De notre coté, le musicien escalade lui aussi l’obstacle de caisse, avec une facilité déconcertante je dois dire…monter comme ça, ans les mains… plutôt bizarre pour un simple musicien. C’est ensuite à Selena d’y aller… En aillant marre que tout le monde passe devant moi, je m’élance juste derrière elle.

Arrivé de l’autre coté, je constate que Tiniis est blessé à la cuisse, c’est peut-être pour ça qu’il est un peu plus doux avec nous… mais ça m’étonnerait quand même. Je pourrai le soigner mais je préfère garder un peu de magie au cas où on se ferai attaquer de nouveau.
Il pourra bien attendre qu’on soit sur le bateau.

« Euh… les gens, je croyais qu’il fallait se dépêcher de retrouver Naral avant que le soleil ne soit couché… Il faudrait peut-être y aller vous ne croyez pas ? »

Je suis soudain poussé par quelque chose...quoi? Je ne sais pas, mais je suis poussé, attiré vers Tiniis. Il faut que je le soigne, il est bléssé, il a besoin d'aide. Ces mots se répètent dans ma tête jusqu'à ce que j'ai lancé mon sort. Une fois la blessure refermée, je sens une grande satisfaction monter en moi, me laissant quand même un peu perplexe.

Alors que j’entame l’escalade des caisses, la plupart de mes compagnons sont déjà passés dans l’autre côté. Apparemment, Tiniis nous cherchaient depuis longtemps et il semble plutôt content de nous voir. Il ne me faut pas longtemps pour venir à bout de ce mur de caisses.

Passé de l’autre côté, un sourire naît sur mon visage. Nous étions vraiment libre maintenant. Je regarde autour de moi. Nous sommes sur un port aux pieds d’une falaise et le soleil est déjà très bas.

(Je ne pensais pas qu’il était si tard. J’ai perdu le notion du temps dans cette fichue tour.)

Je regarde chaque navire sur le port, me demandant quel pouvait bien être le bâtiment du capitaine Robasc.

Tiniis regarde l'humoran d'un air étrange, comme si le semi-animal était pris de folie, et il a un mouvement de recul involontaire lorsque celui-ci s'approche de lui.

Mais très vite sa peur est appaisée quand Tathar vient soigner sa plaie.

"Merci beaucoup, frère elfe gris...Ta magie est grande, à ce que je vois..."

Tout le monde est maintenant sur le port, et le soleil commence à toucher la ligne de l'horizon.

"J'ai donné rendez-vous à Naral au coucher du soleil près du bateau de Robasc. Il devrait déjà y être! Hâtons-nous de le rejoindre!"

Il s'en va alors en trotinnant vers les quais en bois.

Le capitaine Robasc se retourne vers Sandro avec un grand sourire.

"Mon bateau, c'est le Brosse-Brume...Venez, vous allez le voir bientôt!!"

Il se lance à a suite du pilote de l'Aynore.

Vous parcourez les quais en bois plutôt instables sur plusieurs dizaines de mètres, passant à côté de gros bateau de guerreou de transport de marchandise avant de vous arrêter devant un petit rafiot flottant en bout de quai.

C'est un tout petit bateau à la coque usée et au voiles jaunies par le temps. La seule chose qui a l'air neuve sur ce navire est un drapeau entièrement mauve qui flotte au vent au dessus du mât principal...

Voyant vos mines déconfites, le capitaine Robasc émet quelques explications...

"Ne le jugez pas sur son physique...L'apparence est trompeuse, comme on dit souvent...C'est le seul bateau avec lequel j'ai su faire une traversée complète...Tous les autres avaient coulés avant même mon arrivée au port..."

Le soleil décline assez vite et l'horizon le coupe maintenant en un demi cercle orange entouré d'un ciel mauve qui devient rapidement plus foncé.

Soudain une voix retentit derrière vous. Vous la reconnaissez immédiatement à ses petites intonations bourgeoises et irritantes.

"Oh mes fabuleux amis, vous voilà...hihihi...Je vous attendais! J'étais sûuur que vous vous sortiriez de cette prison...hihihi... Mais...dites-moi, compagnons, qui sont ces deux personnages?"

Il regarde successivement Raesha et Rotob avec un air de suspicion, triturant le pommeau doré de sa canne.

Je me retourne vers Naral, le regard mauvais, mais Raesha veut observer sans agir, je ne peux donc rien dire;

L'elfe gris me prends pour un crétin,c e qui n'est pas étonnant tant mes arguments étaient bancals.

Je m'approche de l'épave avec un air désinvolte assez trompeur, le sourire aux lèvres, les crocs rageurs cachés derrière, je me sent mal rien qu'a observer la chose flottante, ou plutot, la chose lentement coulante, mais il faut dire que j'y connais rien en bateaux, ainsi me dispensais-je de toute remarque, seul mon regard trahissait la joie que j'épprouvais à monter sur cette bicoque pourrissante.

Les vaguelettes s'écrasaient contre la coque, à un rythme qui entrais en résonnance avec ma nausée, c'était repartis, je me sentais mal.

Toujours aussi perplexe quant à la force qui m’a poussée à soigner le pilote, je m’enfonce dans le port suivant mes camarades pour retrouver Naral. Le capitaine Robasc trottine rapidement sûrement impatient de revoir son navire. Peu avant, il nous a dit l’avoir appelé le « Brosse-Brume », drôle de nom…
Les vaisseaux de guerre et de marchandises se succèdent sur les quais qui donnent l’impression de vouloir s’effondrer à chacun de nos pas. Nous arrivons enfin devant le bateau, ou plutôt la barque, du Robasc…

En effet, il fait vraiment peur à voir… Ses voiles sont d’un jaune peu ragoûtant et sa coque semble aussi solide que la coquille d’une noix. Apparemment, je ne suis pas le seul à trouver ce rafiot vraiment misérable et le capitaine tente de nous rassurer, avec plus ou moins de succès en nous disant que c’est le seul bateau qui à réussi la traversée… de quelle traversée parle-t-il, c’est une bonne question…

Dans le ciel teinté maintenant de mauve, comme si on en avait pas assez vu comme ça, le soleil n’est plus qu’un simple demi-cercle et c’est à ce moment que Naral se décide à montrer le bout de son nez, toujours aussi souriant et exaspérant. Cependant, il semble un peu plus tendu lorsqu’il voit nos deux nouveaux compagnons et nous demande qui ils sont, jouant bizarrement avec le pommeau de sa canne…
Un flash me vient, sa canne est en fait une arme… Jouons un peu les lèches-bottes pour éviter tout incident…

« Mon cher Naral, je suis heureux de vous voir et je vais me faire un plaisir de vous les présenter. »

Je m’approche de Raesha et passe mon bras autour de ses épaule.

« Voici Raesha, ma sœur. Elle souhaiterai nous accompagné pour passer un peu de temps avec moi. Il faut dire que ça va faire plus de 10 ans que nous ne nous sommes pas vus… »

Je me dirige ensuite vers Rotob et me place à coté de lui.

« Et voici Rotob, nous l’avons rencontré dans la prison et il nous à été d’une précieuse aide pour sortir. Nous lui sommes donc redevable et la seule chose qu’il a demander en échange, c’est de nous accompagné où que nous allions. Ce pauvre guerrier solitaire a enfin trouvé quelqu’un avec qui s’amuser, vous n’allez pas le priver de ce plaisir tout de même ? Et vous n’allez pas priver ma chère sœur de son frère adoré ? Vous passeriez pour un sans-cœur alors que ce n’est pas votre genre… »

Devant les dires de Thatar, ma nausée grandit encore un peu, de plus, je ne peux m'empêcher de prendre un air blasé quand il prononce "aide-précieuse", en parlant du chaudron ambulant, de plus, la vue de Naral ne m'aide pas à me calmer, j'attends les autres, et la nuit, qu'un peu de fraicheur me fasse oublier rien qu'une seconde que je vais monter sur cette épave torturée par les flots.

J'attends devant le vaisseau, le regard vague, l'air lassé de cette journée qui n'en fini pas.

Le capitaine m'indique le nom de son bateau le Brosse-Brume, c'est poétique... En effet effet, il aurait pû l'appeler le Brosse-Ashiote, ça n'aurait plus rien voulu dire. Sur la route, ou plutôt sur les pontons flottants et pas super stables je déisgne les plus beau bâteau un par un d'un index interrogateur, à chaque fois, Rosbac me fait signe que non, ce ne sont pas ses bateaux. Pour sûr le sien est tout pourris, au début, je pense à une petite blague de mauvais goût, mais apparement non, c'est bien, ce "truc" qui va nous emmener chercher le trésor, le pavillon mauve attestant ce fait. Son propriétaire affirme qu'il est à toute épreuves, j'ai une gros doute, mais bon, de dehors ma villa n'est pas terrible non plus.

Voilà que Tathar invite nos compagnons de prison à se joindre au voyage alors que Naral venait juste d'arriver en proliférant des banalités évidemment que l'on allait sortir de la prison ! Je ne suis pas de son avis, il y a un trésor à la clef... mais je ne veux pas créer une polémique, autant utiliser cette bande d'ahuris et s'en débarasser une fois qu'ils deviennent inutiles. J'offrirais alors les plus beaux cadeaux à Gilraen...

Ce plan me plait !

"Si nous partions cher Naral ! j'ai hâte de voir ce que ce... Bâteau... a dans les ventre."

«Mon bateau, c'est le Brosse-Brume...Venez, vous allez le voir bientôt!»

Je suivai le groupe et le capitaine. Le navire semblait vieux et usé, ses voiles étaient jaunies par le temps.
Je ne pus émettre un jugement que le capitaine poursuivit:

«Ne le jugez pas sur son physique...L'apparence est trompeuse, comme on dit souvent...C'est le seul bateau avec lequel j'ai su faire une traversée complète...Tous les autres avaient coulés avant même mon arrivée au port...»

(Nous verrons bien...)

Nous nous approchions du bâteau, quand une voix familière rententit à nos arrières.
C'était Naral. J'aurais reconnu sa voix parmi mille, et mes cheveux se dressaient le long de ma nuque. Une goutte de sueur coulait de mon front et mes sourcils se plissèrent quand je me retournai vers le Gris.

«Oh mes fabuleux amis, vous voilà...hihihi...Je vous attendais! J'étais sûuur que vous vous sortiriez de cette prison...hihihi... Mais...dites-moi, compagnons, qui sont ces deux personnages?»

Machinalement ma main vint se poser sur une de mes armes.

(Ne t'attarde pas maintenant sur ce fils de chien...])
(... son heure viendra; d'abord le trésor.)

Je l'ignorai donc, et me retournai vers le bâteau.
En m'approchant je lui chuchotai ces quelques mots:

«Montre-nous ce que tu as dans le ventre, Brosse-Brume. Brosse les flots de notre traversée et mène-nous à bon port.»

Nous avançons sur le port guidé par le capitaine. Des dizaines de bateau se succède me faisant rêver sur l’éventuel apparence du navire du capitaine. Mais le rêve s’effondre à la vue du Brosse-Brume. Un petit bateau à la coque usée, aux voiles jaunies et quelle surprise… un drapeau mauve.

Je reste la, fixant le bateau comme si un être écœurant se tenait devant moi. Apres quelques secondes immobiles, je me retourne vers le capitaine le teint livide.

« Si c’est une blague, je ne l’apprécie pas. Vous n’allez quand même nous faire embarquer sur… ça? »

Je le veux mais au fond de moi je le sais bien... Ce n’est pas une blague.

La voix de Naral retentit derrière nous. Trop choquer pour prêter plus attention a lui, je lui fait un signe de tête en signe de salut et me retourne vers le bateau du capitaine.

A vrai dire, ce qui me dérange le plus, c’est que cela ne semble pas gêner mes compagnons.

( Brosse-Brume… Pourquoi pas le Je-vais-bientôt-couler ? Ca lui irait beaucoup mieux.)

Naral écoute Tathar présenter vos deux nouveaux compagnons avec attention. Il paraît étonné quand l'elfe gris dit que Raesha est sa soeur, mais il incline poliment la tête vers la demoiselle pour la saluer.

"Raesha, je suis enchanté de faire votre connaissance...C'est avec une grande joie que je vous accepte parmis nous! hihihi... Plus on est de fous plus on rit...hihihi"

Mais quand vient le tour de Rotob, il fronce les sourcils et prend un regard suspicieux...

"Messire Rotob...Auriez-vous l'amabilité d'ôter votre casque quand on vous présente... J'aime voir à qui j'ai à faire quand je parle à une armure..."

Le géant en armure a un petit mouvement de recul à ces mots. Il ne bouge pas, et les deux personnages se regardent, chacun semblant attendre un geste de l'autre.

Et c'est de Rotob que ce geste vient le premier. En une seconde, il dégaine sa lourde épée et se lance vers l'elfe aux cheveux mauves. Il n'a hélas pas le temps de l'atteindre. Naral lève une main vers lui et une fumée grise sort de sa paume et va toucher l'armure en plein torse. Rotob tombe au sol. Il n'est déormais plus qu'un cadavre fumant avec un énorme trou le traversant de part en part au niveau de la poitrine. Dans sa chute, son arme est tombée à l'eau.

Reprennant un air distingué, Naral s'approche du macchabée et dit d'un air grave:

"Avant de faire confiance à quelqu'un, il faut toujours vérifier qui il est..."

Il se penche sur le mort et ôte le casque en fer de sa victime, dévoilant un visage livide où la douleur, la peur et la haine se sont crispées dans une grimace qui est celle de sa mort. Mais la particularité de cet être est qu'il a les cheveux d'un mauve éclatant, pareils à ceux de Naral.

Ce dernier vous regarde du coin de l'oeil. Il n'a d'autre choix que de vous expliquer ce qu'il vient de se passer...

"Cet homme était un fanatique du dragon mauve. Ces personnes, bien que très rares, sont là pour protéger le trésor de la créature disparue... Sans doute aura-t-il entendu parler de notre expédition... Il nous aurait tous tué si je n'avais pas réagi! Paix à son âme...Il est mort en défendant une noble cause..."

L'elfe mauve se redresse et prend quelques secondes de silence avant de poursuivre.

"Allons-y, le soleil ne va pas tarder à se coucher...Ne nous attardons pas ici."

Et il monte sur la coquille de noix qui vous servira de transport vers l'île, suivi par le capitaine, encore tremblant de ce qi vient de se passer, et de Tiniis, le pilote de l'Aynore mauve.