L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 (5) : Renforts
MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011 18:00 
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Lothindil a écrit:
(((coma, part 2)))

Derrière la porte, la lumière... Celle douce qui réchauffe, qui purifie, qui soigne. Je me détends complètement et souris. Je m'assieds au milieu de ce lieu de lumière, j'ai envie de ne pas bouger, d'aller nulle part, juste de rester en ce lieu.

Il fait doux, ni trop chaud ni trop froid. Je me sens bien dans cette pièce que de lumière décorée. je souris, aux anges, satisfaite de mon choix. Au loin, une forêt d'où vient des gazouillis enchanteur d'oiseau. Tout semble fait pour le repos de l'âme d'un druide ou d'un prêtre.

"Regarde le globe druide... Prends-le et détruis-le."

Cette voix venue de nulle part me semble si douce, si agréable, si reposante... J'ai envie de me reposer, de dormir pour toujours ici. Pourquoi détruire ce globe doré aux formes dansantes devant mes yeux?

"Relève-toi"
"Pas envie..."

Pourquoi faudrait-il que je bouge? Jamais je n'ai connu de lieu aussi merveilleux aussi doux, aussi réconfortant. Ni aussi confortable, même un nuage me semblerait moins agréable au toucher.

"Lève-toi, Lothindil."
"Le faut-il vraiment?"
"Oui..."

Pourquoi devoir quitter ce lieu magique? Je suis si bien là. Si ce n'est cette faiblesse qui semble me dévorer petit à petit. J'ai envie de m'abandonner à ce lieu, de m'y laisser mourir. Je vois des visages souriants dans les reflets des lumières. J'ai envie de les rejoindre, ils ont l'air si heureux.

"A force de trop t'abandonner, tu pourrais m'oublier."
"J'oublierais aussi le monde..."

Pouvoir quitter, tout, à jamais, ne plus me soucier de rien. Me laisser entraîner et glisser dans cette lumière, m'y fondre pour y demeurer à jamais. Je voudrais juste m'y abandonner définitivement.

"Ne pas t'abandonner."
"Pourquoi lutter?"
"Pour vivre..."
"Vivre c'est souffrir..."
"Laisse-nous te tuer alors!"
"Je ne veux pas souffrir..."
"Meurt alors!"
"Je ne veux pas mourir."

Vivre c'est souffrir. Pour arrêter de souffrir, il me faut mourir, mais je ne veux pas mourir. Il me faut donc vivre. Mais je ne veux pas souffrir non plus.

"Vis!"
"Meurs!"
Est-ce la vie? Est-ce la mort? Qu'y a-t-il derrière ce rideau de lumière où les visages sourient? La mort ou la vie? Ils ont l'air si heureux... Est-ce donc ça la mort? Être heureux derrière un voile de lumière?

"Va vers la lumière!"
"N'oublie pas la terre!"
Un fin vent, juste une douce brise raffraîchissante qui fait s'agiter mes cheveux, faisant battre les touffes de plumes et de poils de ma cordelette contre ma tempe.

"Je le dis haut pour que les Arbres et la Rivière l'entendent et s'en souviennent, si je l'oublie. Je dis, moi Lothindil, que désormais je serais liée à Yuimen et à la nature et à eux seuls. Telle est ma Parole, ma Parole qui ne m'appartient plus."

Les arbres derrière moi s'agitent au vent comme si ce n'était pas une brise, mais une tempête qui soufflait. J'ouvre les yeux et me redresse, ensevelie jusqu'au cou dans les nuages de lumière. Chacun de mes muscles semblent avoir retrouvé toute sa force, je ferme les yeux et me concentre, en moi la colère gronde comme un loup blessé mortellement mais qui retourne à la charge.

"Vainc!"
"Perds!"
Je sens la force de mes fluides couler dans mes veines, me fortifiant de plus en plus.

"Défends-toi!"
"Abandonne-toi!"
Je me débats pour atteindre cette sphère source de mes malheurs. Il faut que je puisse la briser, dussé-je y perdre la vie.

"Vis!"
"Meurs!"
Il me faut lutter pour l'approcher. Du rideau, des bras sont sortis pour me happer, me blesser, me déchiqueter. Les nuages cherchent à me retenir. Je ne veux pas mourir, je ne veux pas périr, je veux continuer.

"Gagne!"
"Perds!"
Enfin j'y suis. Mes mains se posent sur le globe et la douleur me transperce de toute part comme milles aiguilles chauffées à blanc. Je hurle de douleur, pleurant, suppliant pour que ça cesse...

"Lâche ce globe!"
"Ne le laisse pas!"
Ainsi il suffirait que je laisse ce globe pour partir... c'est tentant, mais mon corps, malgré la douleur s'y refuse.

"YUIMENNNNNNN"

Jamais mes sorts ne furent aussi puissants. Chaque sort qui touche sa cible, détruit, ralentit, tue, anéantit tout ce qui m'agresse.

"Tu nous hais à ce point?"
"Oui, Je vous hais!"
"Ta haine sert-en pour détruire le globe!"
"oui, mon Dieu!"

Oubliant les blessures, les coups, les dangers j'obéis. Tous mes pouvoirs se focalisent sur ce globe qui ne semble pas vouloir se briser, continuant à me torturer le coeur, le corps et l'âme. Elle se fendille, la lumière devient plus éclatant encore, mais je n'arrête pas. J'y mets toute la colère tapie en moi, usant de cette force intérieure, déchaînant toute ma puissance. Celle-ci semble immense en ces lieux, amplissant tout l'espace. Mes tatouages se mettent à briller de l'éclat de mille feux, mais d'une lumière dorée fort différente de celle du globe. De plus ma puissance augmente, de plus la lumière croît.


Le globe de cristal fini par éclater, le souffle me projette au loin, blessée mortellement. La lumière diminue pour me laisser dans le noir profond, emportée par les cris et les plaintes des âmes derrière le rideau....

Plus personne, juste le vide et le calme. Je suis prostrée, blessée dans mon corps et mon âme, torturée et, finalement, vaincue. Je n'ai plus qu'à me laisser mourir, j'aurais dû lutter plus vite, tanpis. Déçue de moi, je me laisser aller, pleurant. Mes tatouages ont cessé de briller, seul mon diadème brille légèrement, les reflets argentés se multipliant sur mes larmes au sol.
"J'ai échoué..."
"Tu as vaincu..."
"Pour mourir quand même..."
"Non... il te faut vivre."
"Comment le pourrais-je?"
"En te souvenant de nous."
"Vous êtes morts"
"Pour que tu vives!"
"Mais vous ne pouvez pas mourir à nouveau pour moi."
"Nous pouvons nous sacrifier ici aussi."

Courbés autour de moi tout ces gens que j'ai aimé pleurent sur mon corps. Tel les larmes du phéonix, chacune me soigne, mais cela ne suffirait pas.

"Chaque larme est ce qui les maintient ici."
"Ils vont disparaître?"
"Ils vont mourir et rejoindre Phaïtos."
"Je ne veux pas les quitter?"
"Eux ne te quitteront pas."

Une à une les âmes disparaissent paisiblement sans cri, partant dans les limbes infinies du royaume de Phaïtos. Ils partent ainsi, laissant juste leurs larmes, particules infimes de ce qu'ils étaient, sur mon corps.

"Ils m'ont quittée."
Des larmes s'écoulent sur mes joues, mêlant l'eau de mon coeur aux leurs.
"Leur amour est toujours là en toi."

"En toi... En toi..."
Me concentrant sur la détresse et sur leur amour pour moi, je parviens à retrouver une sensation proche de leurs larmes. Sur mon corps, les plaies se guérissent d'elles-même, tel autant de soin bénéfiques.
"Cherche en toi druide, car c'est là que se trouve ta guérison."
"Guérir... Vivre... pour eux, par eux."

Chaque petite plaie se referme et cicatrise, ils n'auront pas donné les larmes de leurs âmes pour rien. Je me redresse et souris, cherchant à tâton une sortie, un endroit où aller. Une ouverture, là-bas. Un peu de lumière dans cette nuit, un peu de chaleur, un peu d'amour pour me guider, et cette voix qui m'appelle.

"Viens Lothindil... Viens druide... Viens..."
Je finis par la rejoindre, dans cette salle que je connais de vue. Je suis de retour, j'ai finalement réussi. Je m'effondre au seuil, épuisée, mais heureuse. Sur mon poignet mon tatouage brille légèrement à nouveau tandis que ma nuque picote. Je me retourne vers là d'où je viens et y vois juste la porte de bois blanc. Je regarde alors Yuimen, mon Dieu et souris. Je me relève, recouvrant peu à peu mes forces.

"Le temps n'est point au repos, il te faut continuer."
La seconde porte s'entrouvre, je soupire et pose la main sur la poignée pour l'ouvrir.

"Qu'étais ce globe que j'ai détruit?"
"La vie et la mort, l'amour et la haine."
"Comment ai-je pu détruire ça?"
"Par le courage... N'oublie jamais que chacune des feuilles peut par la magie donner la vie ou la mort... Mais que c'est par le courage que tu pourras vaincre la mort et la vie."

Sur ces paroles énigmatiques, je repousse la seconde porte et m'engouffre dans la nouvelle salle.


[HRP](((ce rp était l'apprentissage de ma capacité de classe tertiaire: régénération)))[/HRP]

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 (5) : Renforts
MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011 18:01 
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Daio a écrit:
Je regarde Lothindil plongé dans son coma, je me demande comment une personne comme elle peut tomber ainsi après une bataille. Soudain une lueur vive est émise par son corps, elle se met à remuer puis elle prononce des paroles incompréhensibles. Elle brille de partout, ses bijoux, ses mains puis tout s'éteint sauf son diadème, qui m'éclaire.

Que c'est-il passé, je n'avais jamais vu ça. Je la regarde de façon plus attentive, ses cheveux possèdent des mèches brunes et des vertes maintenant. Son diadème est passé d'une couleur noire à une argentée. Et enfin son bracelet cassé s'est réparé par enchantement.

( Je ne comprendrais vraiment rien à la magie)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 (5) : Renforts
MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011 18:01 
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Lelma a écrit:
"Hummmmm" le réveil est difficile je m'étire longuement. Seyra s'éveille entre mes bras, encore somnolente. Notre tente nous manque, on est marqué par la nuit dehors. Petit à petit nous émergeons, quelques bouts de nourriture dans le ventre, un peu d'eau et nous voila d'appoint pour une nouvelle journée.

On s'éloigne des autres avec Seyra pour aller nager dans le lac. C'est agréable même si l'eau est très froide. Aakia m'a indiqué qu'il n'y avait pas de dangers majeurs. On reste toute habillé, nous lavant nous et les vêtements en même temps. C'est très agréable et relaxant. Seyra m'attaque sur et sous l'eau et j'ai bien du mal à ne pas boire la tasse.

Soudain je me retourne et aperçoit une île. Elle est magnifique, j'en devine les contours, la vie qui croît dessus. Je sens une force mystérieuse, une curieuse attraction.

"Papa ?"

Seyra vient devant moi en nageant étonnée que je ne réagisse pas à ses éclaboussures d'eau.

"Papa, qu'est ce tu regardes ?"

"Regardes cette île comme elle est belle !"

Elle scrute au loin cette île.

"Bah p'tre qu’oui mais bon !"

"Je veux y aller !"

"Ah non tu nages pas jusque là-bas !"

Je le veux, je veux aller sur cette île, je suis attiré par elle. Je me mets à nager en oubliant Seyra, ne pensant qu'à aller vers l'île. Mais quelque chose m'empêche de progresser.

"Papa tu as fini oui ?"

Je l’entends à peine.

(STOP ! Où tu vas là ?)

(Vers l'île je veux y aller, fouler son sol, respirer son air, vive sur cette île !)

(Elle n'est pas pour toi !)

(Pourquoi ?)

(C'est un sanctuaire d'un dieu que tu ne connais pas.)

(Alors je veux le connaître !)

(Ca n'est pas aussi simple, ça n'est pas non plus ce vers quoi tu te destines !)

(Mais pourquoi ?)

(Ne fais pas l'enfant ! C'est ainsi ! Rejoins la rive et laisse tomber ça !)

Je sens Seyra qui s'agrippe sur mon bras.

"Aller reviens !"

Je me réveille comme d'un sommeil agréable.

"Hein ?"

"Aller viens, on sort de l'eau !"

Finalement nous regagnons la rive en nageant. On se secoue comme des animaux sur la berge, riant encore plus. Le défaut de nager habiller c'est que les vêtements sont toujours mouillé eux ! On se retrouve bien malins, trempés, riant encore plus belle. Les autres doivent se dire que de rire à cet instant est très mal venu étant perdu dans cette forêt, ayant perdu les autres. Mais le rire à ce moment là détend nos coeurs serrés, nos raisons qui doutent. Rire est la meilleure chose à faire.

Bogast nous a demandé de rester ici. Aakia parcours les alentours et reste silencieuse. Seyra s'éloigne dans la forêt, pas assez loin, je l’entends chuchoter et rire. Mais à qui elle parle ? Je m'approche d'elle sans la regarder et lui demande.

"Seyra, à qui tu parles ?"

"Papa ? T'es là ? A personne voyons ?"

Elle revient de la forêt toute souriante.

"Je t'ai entendu parler, tu as un ami imaginaire ?"

"Moi ??? Non pas du tout, je chantonnais !"

Drôle de chanson, j'aurai parié qu'elle parlait à quelqu'un.

(Tu te fais des idées...)

(Je ne peux pas laisser passer la moindre chose, je dois la protéger !)

(Bien sûr, protèges-toi d'abord !)

Je reste près du feu l'après midi essayant de faire sécher mes vêtements, mais le sort s'acharne et une grosse pluie bien lourde s'abat sur nous, me remouillant ce que j'avais eu du mal à sécher, éteignant le feu aussi. Nous voilà propre, enfin mouillé... La pluie est chaude, au moins nous n'attraperons pas froid c'est déjà ça ! On mange quelques morceaux froids pour se remplir l'estomac.

Un sifflement puis plusieurs.

(Garzoks !)

"Garzoks !!! A l'abri !"

C'est des flèches, Aakia a senti au dernier moment la présence des monstres.

(Encore ? Une autre troupe ?)

(Oui, attention aux flèches !)

Inutile de me préciser ce détail ! Autre détail... Je suis sans mon équipement. Des garzoks déboulent et nous chargent. Un sifflement, une flèche pour le premier qui arrive dans notre camp de fortune. C'est Seyra ! Elle a son arc et l'a touchée de dos, elle est très en avant, protégée par un tronc d'arbre.

"Aller !" Je crie pour me donner courage, me lève et cours vers mon équipement, je glisse dans le boue et me réfugie derrière un tronc d'arbre à moitié pourri. J'attrape ma rapière et jette le fourreau au loin, un garzok saute par dessus ma maigre protection. De réflexe j'entaille ses mollets de ma lame le faisant chuter. Il est déjà hors de combat, ses deux mollets couverts de sang. Je ne m'attarde pas, je dois encore m'équiper. Mon armure vite enfilée, je place mon casque, puis mon bouclier. Par chance aucun autres ne pensent à regarder dans ma position. Je n'ai donc plus aucune attaque.

(Tu dois aider les autres !)

(J'arrive !)

Je regarde de ma position le combat, il fait rage. Seyra ! Seyra est en plein milieu, avec seulement son arc ! Des garzoks l'ont vus ! Non !

(Son glaive !)

Oui, son glaive ! Je jette ma rapière au milieu de la mêlée où elle se plante dans la terre. Je prends le glaive de Seyra qu'elle a laissée au bord de son sac. Je dois y aller à découvert. Je sors de ma cachette et progresse tant bien que mal, me protégeant de mon bouclier. Les flèches sifflent mais sont peu précises. Sauf une qui viens taper le bouclier mais sans le traverser. Je cours vers Seyra qui est aux prises avec les monstres.

"SEYRA !"

Arrivé au niveau de ma rapière je jette le glaive avec force vers elle et récupère mon arme. Le glaive viens faucher un garzok qui essayer d'attraper ma fille. J'en percute un qui tombe en avant tout en attaquant de la pointe un troisième qui évite de peu d'être embroché. Seyra récupère son glaive toute contente.

"Hé papa, je t'ai attendu là !"

"Désolé j'ai été long !"

Difficile de parler dans un combat pareil, chaque seconde peut être la dernière pour nous. Et pourtant je veux la prévenir du danger, je veux lui dire de faire attention, de ne pas s'exposer, de ne pas faire de folies.

"Je sais tout cela papa !"

Ais-je pensé à haute voix ? Il ne me semble pas ! Le combat continue, je croise le fer avec un monstre deux fois plus épais que moi, puant et crasseux. L'eau de la pluie ruisselle sur lui et ne semble pas capable de laver cette couche de crasse. Pire, l'eau fait ressortir son odeur infecte, ou est-ce les fois où il ouvre son infecte bouche remplis de chicots usés et patinés ? En tout cas ça pu et j'aime pas ça ! Mais le monstre et fort et manie sa hache avec force et rapidité. Je prends plusieurs coups sur mon bouclier qui me déstabilise. Je trébuche dans la boue, manquant de mettre à mal ma garde. Cette fois-ci nous somme bien perdu ! Impossible de fuir, nous sommes acculés contre le lac, impossible de les battre tous, ils sont trop nombreux. Impossible aussi de fuir par l'arrière, les archers nous attendant, nous tirant dessus les rares fois où nous sommes à découverts.

Rester derrière les arbres, sans vision pour les archers. Mais si la théorie est facile à comprendre, en pratique dans un combat on a rarement le temps à penser à ça ! J'ai tant à faire face à mon gros adversaire et certains qui viennent roder autour, tapant au hasard. Avoir des yeux partout est impossible, heureusement Aakia essais de m'aider, m'évitant la mort à plusieurs reprises ! Agir, taper au hasard, vif comme l'éclair, blesser et résister. Parer et repousser. Prendre parti avec son entourage.

Une attaque par l'arrière, alors que le gros m'attaque toujours par l'avant. Je m'écarte de coté, évitant l'attaque qui arrive, puis passe à l'arrière de celui-ci et le frappe rapidement sur une zone non protégée : l'arrière de son genou. Il glisse et tombe à genou criant de douleur, je le pousse d'un violent coup de pied vers le gros qui se le reçoit dans l'abdomen. De rage celui-ci lui donne une baffe terrible qui lui éclate une arcade et l'envoie dans la boue.

"Bats-toi ou crèves ! C'est la loi de la horde abruti !"

"Ca n'est pas bien de frapper ceux de ton clan !"

"Quoi ?" Le garzok pestait et crachait en colère. "D'où tu parles la langue des nôtres pourritures d'humains ?"

Je haussait les épaules et d'un coup le réattaque, lui assénant quelques coups d'estoc qu'il pare parfois de sa hache et parfois pas. Mais je n'arrive pas vraiment à le blesser, tout juste doit-il sentir ma rapière pénétrer dans son cuir épais.

(Les autres !)

(Les autres ? Encore d'autres ?)

(Non l'autre partie du groupe, celui perdu, ils chargent les archers là et vont débouler ici !)

(Enfin !)

Un énorme choc me projette contre un arbre, mon adversaire en aillant marre de moi m'a flanqué un énorme coup de poing que mon bouclier a à peine amorti. Me voici meurtri dans mon dos touché et mon visage abîme par le choc avec le bouclier.

"Humain débile, distrait dans combat et mort t'arriver !"

Seyra viens devant moi en défiant le garzok du glaive.

"Tu touches pas à mon papa !"

"Petite furie ! Tu es couverte du sang des braves ! Je vais te découper en deux !"

"Seyra... !"

J'ai du mal à me relever, encore sonné par la charge. Seyra va se battre contre lui ! NON ! Il est trop fort !

"Seyra... Non !"

Elle attaque donnant plusieurs coups de glaive qui se perdent sur la hache démesurément grande. Autant le garzok semble impressionné par son courage et sa rapidité, autant la force de ses coups ne le dérange pas. C'est à peine s'il bouge, il se prépare à contre attaquer !

"SEYRA NOOOONN !"

Un violent coup de hache la projette à l'arrière, elle a eu juste le temps de parer avec le glaive. Je la reçois sur moi, la protégeant d'une chute plus grave. Elle est à moitié consciente, sonnée par le choc. Le garzok s'approche pour nous découper tout les deux. Alors qu'il lève haut sa hache pour frapper, je lui donne un violent coup de talon dans les tibias. Il chute sur nous, je place la rapière de façon à l'embrocher. Cet idiot ne s'arrête pas et se plante sur mon arme. Du sang coule le long de l'arme, la puanteur est tenace.

Seyra me regarde et me demande faiblement. "Il est mort ?"

"J'espère !"

Je ma prend dans mes bras en me relevant. Mon dos me fait très mal et mon visage aussi. Apparemment les autres ont réussi à vaincre, des cadavres gisent dans la boue. Je pousse la masse du garzok de mon pied qui choit sur le coté. Je récupère la rapière, tenant Seyra contre moi d'une seule main.

Il y a trois survivants garzoks. Il faut absolument les interroger. Je confie Seyra à Arevoés qui l'examine et la soigne et je vais vers ces monstres pour leur parler. Ils sont au sol, parfois blessés, certains du groupe les tiennent en respect.

"Garzoks ! Qui vous envois et pourquoi ? Répondez !"

Soudain surgit du sol une ombre qui entoure nos prisonniers, on a tous un mouvement de recul. Six pentacles se dessinent au sol d'où sortent des squelettes. Un de ceux là m'attaque, mais il est faible et je n'ai aucun mal à parer et à rejeter son arme. Je lui assène un choc avec le bouclier et il éclate en plusieurs morceaux. Mais il n'était là que pour faire diversion, les trois garzoks sont morts par trois squelettes, la gorge tranchée. Nous éliminons rapidement les trois autres.

(J'ai entendu ce qu'ils ont dit avant de mourir : maître crim... et ils n'ont pas pu finir leur révélation.)

(Et de cinq... Cinq garzoks sacrifiés pour que nous ne sachions pas leur secret. S'en est trop !)

(Il se trame quelque chose de pas net... Je sens d'ailleurs un puissant esprit dans les parages !)

Mais je suis trop fatigué pour continuer, mon dos et mon visage me fait souffrir, je dois avoir quelques fêlures ou fractures. La druide que je n'avais pas vu est elle aussi touchée, elle est au sol inconsciente.

(Etrange, très étrange, elle ne semble pas blessée, on dirait... Qu'elle se métamorphose !)

(De quoi ?)

(Elle change, elle évolue vers un autre état !)

(Elle meurt ?)

(Si elle meurt c'est pour mieux renaître ! Difficile de savoir mais je pense pas qu'elle nous quittera !)

"Papa !"

Seyra va visiblement mieux !

"Le médecin a dit que j'avais presque rien ! Donc tout vas bien ! A toi de le voir !"

Plus tard j'irai le voir sûrement, je profite d'être avec Seyra. Elle regarde la druide.

"Je vais veiller sur elle !"

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 (5) : Renforts
MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011 18:02 
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Lothindil a écrit:
(((coma...post 3... la fin... )))

La pièce, si on peut appeller un endroit sans mur, ni plafond, ni sol visible une pièce, est d'un noir profond. Rien ne se voit, rien ne se détache de rien. Juste du noir. J'avance, me demandant si c'est dans le vide ou sur un sol. J'ai l'impression en réalité d'être privée de tout mes sens. Aucun son, aucune odeur, aucune couleur ne me parvient. Je ne parvient même pas, même les pieds nus, à sentir le sol, si sol il y a. Cependant j'avance tant bien que mal.
A défaut d'être totalement aveugle, une chose est visible en fait: moi. Je me vois comme source de lumière légère avançant dans le noir profond. Je n'éclaire rien, pas même le sol, mais je me vois. Ma peau a des chatoiements brun-vert dans ses contours argentées, je ne m'en soucie guère, n'étant plus surprise de grand chose en ces lieux bénis par Yuimen.

"A trop chercher, tu pourrais te perdre..."

Je continue à avancer, n'ayant rien d'autres à faire, me demandant où aller, si cela à un sens. Malgré la certitude d'avancer, je ne vois rien qui change. Quel est donc le mystère de ce lieu et de cette obscurité que mes yeux ne parviennent pas à traverser? Je continue à fouiller, à chercher après une solution, une sortie, un chemin au moins.
Je continue à avancer inlassablement vers nulle part ou vers quelque part. Est-ce une impression? Non, de plus j'avance, de plus le gris de mon corps disparait et de plus le brun-vert paraît brillant.
"Non... ce n'est pas possible... je me perds, je disparais..."

Je ne comprends plus ce que je dois faire, bouger le moins possible certainement, sous peine de me dissiper totalement. Je n'ose pas douter que le gris représente ma peau réelle et dans ce cas le vert doit être les fluides. Où aller? Je n'ose plus bouger, tremblante de peur à l'idée de ce qui m'arriverait si j'échoue.

"En ces lieux où la magie est inépuisable, elle seule trace les chemins."

Je réfléchis aux paroles de Yuimen, n'y comprenant rien... Comme pourrais-je éclairer mon chemin avec mes propres sorts? Je ne suis même pas certaine qu'un sort de lumière puisse percer cette obscurité. Je commence à désespérer de trouver un jour la sortie et de trouver la fin de cette épreuve finalement éprouvante par sa complexité...

J'ai l'impression qu'un temps immensément long passe, sans que rien ne bouge ni ne change. Je finis par me relever, il faut bien tenter quelque chose puisque l'attente ne sert à rien.
"Si la magie seule trace les chemins, il ne reste plus qu'à tenter de lancer un sort... on verra ce qu'on trouvera!"

Me concentrant au maximum ma magie, je ferme les yeux. N'ayant aucune idée de où je dois chercher, il ne me reste plus qu'à lancer ma magie dans toute les directions. Je me mets un genou à terre et pose ma main sur ce que je pense être le sol. Les yeux ouverts, je concentre ma magie sur ce point unique qui est cette paume. C'est avec un réel amusement que je vois mes fluides se rassembler et briller d'un éclat vert dans ma main. Sur le rythme d'un coeur battant, je fais monter et descendre ma main, lâchant mon énergie.

Non, sans surprise, je vois le sol se couvrir de veines vertes, celles-ci partent dans huit directions différentes, brillants plus que de l'émeraude en plein soleil. La pièce semble se remplir d'un coup, la limite entre le sol, les murs et le plafond se dessine de cette même couleur. Comme activées par les fluides s'échappant dans mon sort, huit portes se dessinent autour de moi. Chacune ayant sa couleur: une bleu, une blanche, une noire, une mauve, une rouge, une bleu très clair, une transparente et une verte. Chacune brille donnant de la lumière à la pièce qui teinter de ces couleurs devient magnifique.

Tels des traits de lumière, les huit couleurs fondent sur moi et se regroupe au niveau de ma tête. Tous semblent se diriger vers un même point, plus par curiosité que par autre chose, je porte la main au point de rencontre. Qu'elle n'est pas ma surprise d'y sentir mon diadème. Doucement, je l'ôte, pour être certaine que c'est bien lui et non une illusion ou autre chose. Je manque de le lâcher quand je me rends compte que c'est lui qui attire les lumières. Il semble briller d'un éclat que je lui connaissais pas, lui qui était aussi noir que la nuit. Un à un, les traits se brisent en milles éclats de cristal, emplissant l'air de multiples couleurs, toutes plus nouvelles les unes que les autres. Mon diadème en revanche garde sa couleur argentée si jolie.

"Pourquoi?"
"Tu as réveillé par ta magie les 8 éléments! Continue, le temps presse pour toi si tu ne veux pas te perdre."

Constatant qu'effectivement ma peau grise disparaît de plus en plus, je me mets à courir vers la porte verte, symbole de la terre, ne doutant pas que c'est ma destination. Au moment où je passe l'arche verte, un frisson me parcours tout le corps. J'ai l'impression d'être bloquée, tirée en arrière. Je me retourne, prête à lutter quand je vois derrière moi qui se tisse ma cape, celle du prêtre de Yuimen, remise à neuf, les symboles brillant comme jamais.

"Que fait-elle là?"
Je comprends de moins en moins ce qui m'arrive, mais me doute bien que le temps passe, dangereux pour moi.
"Tissée par un prêtre, cette cape est de mon élément... Tu as décidé d'en faire le tien."

Ne cessant de courir le long du couloir de pierre verte, je vois ma peau se dissiper encore, inquiète, je tente d'accéler. Le couloir est d'une longueur effrayant, je n'en vois pas le bout, mais je sais que je ne dois sous aucun pretexte arrêter. J'ignore ce que je deviendrais si le gris de ma peau venait à disparaître totalement... et c'est sans doute bien mieux ainsi. J'arrive à soudain à trois pierres dressées et plus rien derrière.
Je tourne autour à la recherche d'un indice, elles sont hautes, un peu plus large qu'une porte, gris pierre... Rien de surprenant ou d'anormal quoi... Pas le temps de réfléchir, il me faut les forcer à s'ouvrir, je suis certaine d'y trouver la suite derrière l'une d'elle.
Sans attendre, je concentre mon énergie une nouvelle fois, jusqu'à avoir ma main d'un vert brillant. Posant ma main au sol, je dirige mon sort, une fois, deux fois, trois fois. Trois lignes vertes partent tandis que le sol tremble. Je m'attends à briser les pierres, mais celles-ci se mettent à briller intensément avant de s'ouvrir sur trois escaliers. L'intérieur de chaque pierre est différentes, une rouge et verte, une blanche et verte, la dernière brun et vert. J'hésite une poussière de seconde avant de me ruer sur la dernière. A peine ai-je mis le pied sur la première marche qu'un vent coloré comme la pierre souffle, venant m'ébbouriffer les cheveux. Sans chercher à comprendre, je descends les marches quatre par quatre.

Arrivée en bas, je me retrouve face à un miroir, rendant un reflet un peu particulier de moi. Je suis d'un gris tenu mais brillant, délimitant mon corps souple et gracile, à l'intérieur, je semble habitée de fluide, brillant de vert. Je manque de crier et me recule de plusieurs pas, trébuchant et me retrouvant à terre. Même si c'est la vision que j'ai de mes mains depuis que je suis entrée dans cette pièce, le fait de me voir dans un miroir ainsi me boulverse totalement...

"Que suis-je devenue?"
"Toi... toi telle que je te connais. Une enveloppe grise et ton corps entier consacré à ma magie et à moi."

Je tremble, subjuguée par cette vision et par l'explication. Des larmes coulent, on les voit sur le reflet, je souris en les voyant, pensant à ces petits bouts de mon âme qui s'écoulent.
"Pourquoi ne sont-elles pas vertes? Mon âme t'appartient!"
"Ton âme peut-être... tes larmes n'appartiennent qu'à toi, druidesse."

J'essuie la larme qui coule de mon oeil et regarde le gris qui continue à disparaître.
"Que se passera-t-il si je ne finis pas avant que le gris de ma peau soit évaporée?"
"Tu resterais prisonnière ici. Cette enveloppe grise est le seul lien entre ton corps qui se meurt sur Yuimen et toi."
"Il me faut continuer alors."

Je constate en souriant que ma cordelette est de retour sur mes cheveux. Ainsi c'est elle que le vent de la pierre m'a rendue.
"Elle est le symbole du serment que tu as posé. Tu as choisi de n'être qu'à moi et à la nature..."
"Le brun et le vert."

Je regarde le miroir qui semble être la seule sortie, ou du moins le seul endroit pouvant être une sortie. Sans attendre, je me protège contre les éclats de vert, un fin bouclier tissé d'herbe entourant mon corps en entier, je me jette dans le miroir, tête la première. Celui-ci explose en millier de petits cristaux qui viennent se glisser dans bouclier sans pour autant me blesser.

Je me retrouve visiblement dans une forêt et c'est avec surprise que je découvre que mon bouclier vert intégral s'est changé en mon armure argentée aux chatoiements verts. Le miroir en se fondant dedans lui a donné l'apparence et la texture de l'acier qui me couvre d'ordinaire le corps contre les blessures.

Heureuse d'avoir retrouver une pièce d'équipement supplémentaire, je fonce à travers bois, sautant d'arbre en arbre ou évitant les troncs sans cesser de courir. Les lianes et ronces s'écartent sur mon passage ne me blessant pas. Je continue la course toujours plus loin, ne cessant pas de respirer les effluves de cette forêt bénie. Soudain, des cris attirent mon attention, traçant, je me détourne de mon chemin imaginaire pour me diriger vers le bête, visiblement en danger. Je finis par arriver devant un magnifique cerf blanc, celui de mon rêve.

Sa croupe est méchamment blessée par ce qui semble être une lance. Sans attendre, je prends une feuille de l'arbre le plus proche et y lance mon sort de guérison. La feuille se met à briller d'un éclat doré intense et durable. Je souris puis rejoins l'animal effrayé. Doucement, je m'approche de lui et pose les feuilles sur sa croupe. Il est trop blessé pour partir mais n'est visiblement pas à l'aise. Je laisse mes feuilles commencées à agir avant de retirer la lance et la déposer à mes pieds. Je décale alors les feuilles, pour mieux soigner sa plaie. Dès qu'il est capable de se remettre sur ses pattes, le cerf détalle au galop.
Par reflexe, je ramasse l'arme et me mets à tracer derrière l'animal qui semble vouloir me conduire quelque part, je le surprends à m'attendre par moment. Surprise, mais certaine de moi, je continue à le suivre à travers le bois sinueux jusqu'à perdre totalement sa trace dans une clairière.

Je reprends mon souffle, me reposant sur ma nouvelle arme. Il me faut quelques secondes pour comprendre que ce n'est pas une lance, mais mon bâton de druide que je tiens en main. Je souris, consciente d'avoir fait le bon choix. Il me faut à peu près autant de temps pour réaliser que la clairière n'est pas traditionnelle et que, d'ailleurs, la forêt a disparu, à l'exception de quatre arbres au pied des quels se trouvent quatre statues de monstrueux bûcherons.

Sans attendre, je concentre mon énergie sur la main tenant le bâton. Celui-ci se met à briller du même éclat vert que mon propre corps jusqu'au moment où je le frappe au sol. Le résultat est immédiat, la terre semble se liquéfier au pied même des statues avant de les absorber et de les recracher vers le centre de la clarière où elles se brisent en cent mille émeraudes. Celles-ci s'envolent, devenant poussière au vent.

Autour de moi, les cristaux me cachent la vue, brillant et enchantant mon regard par leur beauté. Je parviens à deviner que la clairière disparait derrière ce mur de pierres. Celles-ci viennent entourer mon bras gauche puis tout éclate d'un coup.


"Lothindil?"
....
"Druide?"
....
"Lothindil?"
....
"Druide?"
....
"Lothindil réveille-toi!"
Doux ton de la voix de mon Dieu m'appellant. J'ouvre les yeux comme après un long sommeil et souris.
"Druide lève-toi!"
Je sens en moi les fluides et la magie qui a fait de moi une druide s'agiter. Je parviens à me redresser, recouvrant peu à peu des forces. Ma vue devient plus nette. Je suis de retour dans la salle du trône.
"Gardienne de Yuimen, approche!"
"J'arrive Ô Yuimen."

En effet, me tenant sur mon bâton, je m'approche, allant assez vite mieux. Je souris heureuse, j'ai réussi l'épreuve.

"Gardienne, il va être temps pour toi de t'éveiller à la vie. Avant, confie-moi ta cordelette de druide..."
Ne comprenant pas, mais ne voulant ni discuter, ni désobéir, j'ôte ma cordelette et lui tend.
"Comme Nuilë, ton maître, tu es une druide accomplie désormais. Mais plus que tout autre, je t'ai choisie. Tu ne seras plus une druide, mais la Première des Quatre. Tu as encore beaucoup de chose à apprendre et à faire. Désormais, il te sera impossible de te tourner vers un autre Dieu ou une autre magie. Tu m'as donné ton corps pour y déposer mes pouvoirs. Es-tu prête à me donner ton âme pour me servir."
"Que mon âme soit tienne, Ô Yuimen."
"Je l'accepte. Cet attachement envers moi se verra dans tes yeux, ils seront les fenêtres de ton âme, dirigées vers moi."

Il pose ses mains sur mes yeux, je sens une douce chaleur me parcourir et souris de bonheur.

"Désormais, si tu te sens prête, tu seras voué à la terre, à la pierre, à l'animal et au végétal. Ceci sera marqué sur toi et tu ne pourras jamais me renier ou renier ton attachement. Tu ne pourras te tourner vers aucun autre dieu quelqu'il soit, y compris Gaïa ma soeur. Tu combattras les fils de Thimoros et luttera pour le bien, toute ta vie. Te sens-tu prête pour cette mission, Druide?"
"Sois mon unique Dieu, Ô Yuimen. Que ma vie dépende de toi, que mon âme dépende de toi et que nul, mortel ou immortel ne puisse me détourner de ta voie."
"Qu'il en soit ainsi. Finis ce que tu as à faire, Gardienne de Yuimen puis cherche Nyr Tel Ermansi."
"Je ferais selon tes ordres, Ô mon Dieu."
"Va... Eveille-toi, Gardienne de Yuimen... Eveille-toi, Première parmi les Quatre!"

Une lumière aveuglante me force alors à fermer les yeux. Je me sens tomber....


(((tout ça pour expliquer mon changement de classe ainsi que mon gain de 30% en magie...)))

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 (5) : Renforts
MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011 18:02 
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Lillith a écrit:
Je vois un peu à l’écart du groupe qui interroge le médecin au dessus de Lothindil, étendue inanimée. Je m’approche et la vois dans un sale état.

« Je ne peux pas faire grand-chose de plus, il lui faut beaucoup de repos. »

Je les regarde inquiet.

(Lothindil est la plus forte après Bogast parmi nous. Comment faire si même elle peut se retrouver à l’article de la mort.)

Des cris se font entendre et je me lève pour voir le problème. Les autres, interrogeant les orcs sont aux prises avec 6 créatures arrivés mystérieusement. Elles sont fines et étrangement constituées. Comme si elles n’ont que les os…

(Des squelettes ! Je n’y crois pas ! Qu’est-ce que cette abomination ?)

Les orcs baragouinent quelques mots incompréhensibles avant de mourir de la main de ces nouveaux agresseurs.

(Encore le silence de nos prisonniers… C’est vraiment inquiètant.)

La soirée finit par se calmer. Je suis de garde avec Andelys et les autres vont se coucher. Seyra reste un peu auprès de Lothindil, caressant son front. Elle a l’air bouleversée. Je vais la voir pour la consoler un peu, bien que je ne sois pas vraiment dans el meilleur état pour remonter le moral à quelqu’un.

« Elle va s’en sortir. »

« Comment tu peux le savoir ? C’est la plus forte d’entre nous. Et elle va si mal maintenant, comment on va faire ? J’ai peur qu’elle ne se réveille pas ! »

Les larmes lui étaient montées aux yeux, chose que j’avais rarement sur son visage angélique qui pourtant devenait dur à chaque obstacle et chaque combat, avec une maturité précoce.

« Je le sais, c’est tout… J’en suis persuadé. Si il y bien une chose que je suis mieux placé que les autres pour le savoir, c’est bien cela. »

Elle me regarde étrangement, essayant de comprendre ce que je veux dire, ainsi que le pourquoi de mon haussement de voix suivit de quelques sanglots serrés dans la gorge.

« Il n’est venu à l’esprit de personne que ce que j’avais vécu après la nuée ardente pouvait m’éclairer un peu sur son problème ! Mais même si je ne suis pas un érudit et que nous avons vécu deux choses différentes, je peux néanmoins voir quelques similitudes. La magie est pleine de mystère et elle peut se retourner contre nous. Je pense qu’elle a subit un choc magique important et que son corps, rempli de magie, doit prendre le repos nécessaire pour récupérer. Il en est de même pour son esprit. Elle est perdue dans un vide abyssal, rempli d’ombres et de peurs, mais elle retrouvera le chemin. »

Je me mets à pleurer aussi, ressassant mes souvenirs affreux, extériorisant pour la première fois mon expérience traumatisante. Pris de pitié, Seyra me sert dans ses bras pour me consoler. Je lui ébouriffe les cheveux tendrement.

« Elle y arrivera. Elle est bien plus forte que moi. Si j’ai pu le faire, elle pourra s’en sortir sans problèmes… Et puis regarde son diadème, c’est signe qu’elle est en vie cette lumière magique. »

Je laisse passer quelques instants, puis desserre mon étreinte.

« Aller, va te coucher. Je vais veiller sur elle. Demain, je suis sûr qu’elle sera réveillée. »

Je laisse la petite retourner près de son père, un peu rassurée. Le calme revient, avec ses ténèbres pénétrantes. La seule et faible lumière provient du diadème de Lothindil. Parfois, un mot échappe de ses lèvres, incompréhensible. Mais il est signe qu’elle lute intérieurement por revenir. Je reste méditatif sur les événements, m’attardant plus sur le sort de notre druide, plus que sur l’attaque des orcs et son dénouement inquiétant.

(La magie est vraiment surprenante. Elle peut nous prendre corps et âme. C’est étrange ce coma remplit de rêves. D’ailleurs, j’y avais entendu une voix particulière… J’aimerais la retrouvais dans mes prochaines nuits, les cauchemars sont de plus en plus graves et terrifiants.)


Le sommeil essaye de me prendre à plusieurs reprises. Mes paupières sont lourdes et mes yeux se ferment de temps en temps. Je les rouvre aussitôt, surpris et hagard, cherchant à voir si quelque chose s’est passé durant ma courte pause visuelle. Mais rien, le calme complet. Et toujours cette attente.

(Je dois tenir, je ne dois pas me laisser, je ne peux pas…)

Des lumières au loin… Des feux, brouillés par un air subitement distordu par une atmosphère lourde. Je veux me lever, mais je me rends compte que le sol herbeux n’est plus là. Je retombe sèchement sur une terre fendue et aride. Les éclats rocheux des environs montrent les terribles échos des fureurs des éléments qui ont sévis ici.

(Pas encore cet endroit ! Je ne veux plus voir cette déchéance !)

Car « Déchéance » est bien le mot. On a l’impression que le monde a périt, que les ténèbres ont engloutis la vie et qu’il ne reste rien qu’un terrible royaume de terreur pure. L’apocalypse dans toute sa splendeur. Je déambule dans ce désert ignoble. Je ne sais que trop bien où mes pas me mèneront. Je revis cette scène encore, sans pouvoir réagir. Je sui comme à demi-conscient, me regardant de l’extérieur faire les mêmes erreurs que dans mes cauchemars précédents.

J’arrive la carcasse, le dernier animal, exhalant son dernier souffle avant de perdre chair et peau en quelques instants, laissant des os terriblement propres. Sous mon regard horrifié, ses os vont finir en poussière, emportés par un vent chaud et sentant le souffre.

(Fais marche arrière ! Demi-tour et cours !)

Mais je continue et j’arrive face à la silhouette. D’abord, ce feu, ce regard inquisiteur où la braise de la destruction brille. Je sens les flammes danser autour de moi, m’enserrant et me torturant. Et toujours ce regard que j’identifie comme le mal absolu, qui revient sans cesse.

Puis tout s’efface, laissant la trame d’un vide grisâtre. Apparaît l’étrange maillage où des fils d’or s’entremêlent de manière chaotique pour former un dessin à la clarté évidente mais indéchiffrable, en perpétuel agrandissement. Je revois cette poignée de fils, progressant et avançant sans cesse. Parmi eux, un fin fil brillant d’une lumière bleutée fait 7 boucles autour d’un fil épais prenant une teinte orangée, avant de rester juste à coté.

Le fil épais devient alors de plus en plus cuivré. Et d’un coup, dépassant tous les fils, il fait émaner des cercles d’or tranchant le reste des coutures, laissant un vide béant par la suite.

Je vois alors un corbeau décoller d’une montagne enneigée, semblable à celle qu’on a traversée sur la première île. Il se dirige vers un œuf, qu’une silhouette de dragon de feu vient juste de quitter. Alors qu’il va l’atteindre de plein fouet, un vortex s’ouvre et laisse tomber un glaive qui se plante dans le sol juste devant l’œuf, manquant de peu l’aile du corbeau.

Ma vue revient alors sur la toile mystérieuse, qui est revenu en arrière dans son tissage. Je revois à nouveau les deux fils s’emmêler. Mais cette fois-ci, le fil iridescent s’arrête à la quatrième boucle puis serre. Tel une lame, il tranche l’épais fil destructeur. Le maillage continue ainsi tranquillement.

Le terrifiant regard me fixe à nouveau. Un sourire sadique se dessine sur des lèvres d’ombres. La silhouette féminine d’une beauté démoniaque avance d’un pas lent et sûr, refermant son emprise sur moi peu à peu. L’horreur est à son comble et je panique au point d’être à la limite de l’évanouissement.

Le doux visage maléfique révèle alors sa réalité dans la lumière brusque de la foudre qui zèbre le ciel un instant. Une jeune adulte, arborant des traits de mon peuple, fort semblables à ceux de ma mère, avec par-dessus un masque de mauvaiseté, d’orgueil et de fourberie. C’est alors que je reconnais enfin ce visage diabolique.

(Non ! Pas ça !)

Je me réveille en sursaut, ayant trop vu de ce qui va arriver. Jamais je n’avais vu le futur, mais il semblerait bien qu’une branche mystique de la magie, la divination m’a choisit pour développer un don. Dans un état de clairvoyance totale, je comprends alors tout.

(Depuis tout ce temps, j’entrevoyais un futur bien terrible. Et là, tous ces signes me montrent comment je peux encore changer l’avenir. Un destin bien triste, mais nécessaire avant qu’il ne soit trop tard. Et ce visage… Voilà pourquoi je l’avais regardé bizarrement quand on était sur la montagne. Seyra… je n’y crois pas…)

C’était sûr qu’une enfant aussi guerrière et étrange ne pouvait qu’être d’une puissance énorme et forcément corruptible. Il faut que je fasse mon funeste devoir. Je dois sauver le monde de cette menace avant qu’elle ne devienne trop puissante.

Je me dirige lentement vers sa couche, cherchant comment faire. Andelys ne tarde pas à faire un petit tour de garde, me laissant le champ libre sans s’en rendre compte.

(Je dois faire vite. Mais surtout, je dois l’éloigner de son père, il m’en empêcherait comme dans mon rêve.)

Une idée vicieuse me vient à l’esprit. Je m’approche doucement pour la réveiller discrètement.

(Il faut combattre le mal par le mal.)

« Seyra, Seyra ! Réveille toi. Je n’aurais pas du te réveiller, mais tu voulais avoir des nouvelles de Lothindil si quelque chose changeait. »

Elle me lance un regard apeuré, si remplit d’innocence que j’ai du mal à revoir derrière son futur plein de hargne et de haine.

« Ne t’inquiète, elle va toujours bien. Si tu peux venir discrètement, je pense que ton père n’aimerait pas que tu écourtes tes nuits. »

Nous allons vers Lothindil qui est toujours étendue dans son sommeil prolongé.

« Regarde, ses cheveux changent un peu de couleur, se teintant de brun et de vert. C’est un effet bizarre, mais je ne pense pas que ce soit mauvais signe. »

« J’espère… J’aimais bien ses cheveux blancs moi… »

Je pose ma main dans son dos, comme un simple enlacement de réconfort.

(Ca y est, je peux le faire. Il suffit juste de lancer mon sort directement. Ce sera si simple.)

Je ferme les yeux et invoque les glaces de Yuia.

(Yuia, amène dans ton froid, juge et bourreau, la force de détruire cette source du Mal avant qu’elle ne devienne incontrôlable. Offre moi tes glaces mordantes pour en finir.)


------------------------------------------
Version canular


Je sens mon pieu gelé sortir d’un coup de ma main, transperçant les chaires de l’enfant dans un choc sourd. La pointe ressort au centre de sa poitrine, rougit d’un sang impur. Seyra a un hoquet de surprise envahit par le sang qui remonte dans sa bouche. Mettant de coté mes sentiments face à l’horreur, je continue ma tâche avant qu’elle ne sonne l’alerte dans un gémissement rauque.

Je refroidis son sang en lançant touché glacé par l’intermédiaire de mon pic de glace. Peu à peu, son fluide vital ralentit pour se solidifier. Le sang gelé gonfle dans les artères jusqu’à les faire craquer, détruisant son être de l’intérieur. Son cœur ne bat plus. Il est figé dans une éternelle pose.

Pendant ce temps, je sens les larmes chauffer mes joues. Je retire ma main du corps sans vie, un peu choqué par mon acte et ma terrible sentence.

(Que vais-je faire ? Que vont dire les autres quand ils se réveilleront ?)

Je prends vite mon sac et des réserves de provisions pour m’enfuir et commence une longue marche dans la nuit.

(Si j’arrive au bateau, je pourrais peut-être trouver un moyen de m’en sortir…)


------------------------------------------
Version finale


Alors que mon épieu fatal allait sortir, Seyra se retourne vers moi. Elle écarquille les yeux, l’air surprise et déçue et ne prononce qu’un mot, qui me met tout en branle.

« Pourquoi ? »

(Comment ?!... Elle sait ! Elle a lu dans mes pensées !)

Je ne sais plus quoi faire. Elle ne crie pas, ne donne pas l’alerte, ni ne se défend. J’ai de plus en plus de mal à voir le visage diabolique de la destructrice.

(J’ai du me tromper. Elle ne peut pas devenir ainsi. Ca ne peut pas être elle !)

Je repousse mon bras, mais ne ferme pas mon poing, chargé de magie et prêt à lancer le sort. Je recule de eux pas, ne pouvant plus rester si prêt d’elle.

(Je suis un monstre ! C’est moi le Mal ! J’allais tuer une innocente enfant. Je suis fou… et dangereux. Je ne peux plus rester là et les mettre en danger…)

Le visage baigné de larmes, je regarde la douce et gentille Seyra. Dans un sanglot douloureux, je lui dis mes derniers mots.

« Je suis désolé… Seyra, Lallydir, Hammith, maman… Je suis désolé… »

Je lance alors ma pointe glacée sur ma poitrine pour en finir, alors que Seyra pousse un hurlement sonore « Nonnnnnnnnnnnnnnn ». Je sens à peine la douleur. Alors que tout le monde se réveille et qu’Andelys accourt, je vois une boule de lumière brune arriver de nulle part et venir derrière moi. Je me sens aspiré et bascule en arrière. C’est comme si j’étais tiré par le nombril. Je me retrouve dans un tourbillon flou avec des couleurs tordues se mêlant à d’étranges paysages aux formes improbables. J’ai disparu de Yuimen, laissant comme seule empreinte mes quelques biens abandonnés au sol, parmi mes vêtements.




Je suis dans les ténèbres, au sol et vidé de mes forces. Je reste étendu nu, en sueur. J’ai mal, mais ma blessure à la poitrine semble soignée, juste assez pour que je survive, mais trop peu pour me soulager. La douleur psychologique est encore plus forte, à cause de l’horreur que j’ai failli faire.

Une lumière très faible apparaît au loin, laissant une silhouette en contre-jour… Une silhouette féminine.

« Toi ! »

J’essaye de crier, mais ce n’est qu’un murmure. Une chose est sûre, c’est que ce n’est pas le futur de Seyra, son visage est bien différent. Sa voix résonne alors, cinglante et sèche, brûlante de haine et sombre.

« Tu as échoué sale chien ! Tu es encore plus faible que je le pensais… Mais la mort est une bien trop douce punition pour m’avoir fait perdre autant de temps. Je n’allais pas te laisser t’en sortir comme ça. Tu vas bien bientôt découvrir qu’il y a des sorts bien pire que la mort. »

Elle entre alors dans un rire démoniaque assourdissant, alors que la lumière s’éloigne, laissant les ombres envahirent à nouveau mon environnement, le désespoir à leur suite.

(Nonnnnnnnn)

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