Kafziel a écrit:
Nous pénètrons la jungle, moi en éclaireur; je suis quelqu'un qui a passé la majeure partie de sa vie dans les villes, mais mes sens me donnent l'impression de n'avoir meilleur endroit ou vivre, je découvre tout d'un oeil nouveau, je respire pour la première fois les senteurs de la verdure, comme un doux parfum qui viendrait vider mon esprit. Les bruit aussis!J'entends de ci de la quelques petits animaux qui prennent la fuite, mes yeux sont attirés par le moindre mouvement, et tous mes sens en éveil décuplent ma curiosité, faisant monter l'adrénaline à tel point que j'ai une légère impression de ralenti;
La terre fraiche sous mes griffes est un régal, les pavés des villes sont si peu pratiques! J'ai envie de piquer un sprint, de me jetter à toute allure et de traverser cette forêt, de long en large, y trouver du gibier et...
Je secoue la tête, je ne dois pas me laisser distraire, je laisse ma tension à mon appendice caudal, qui ne se gêne pas pour la manifester.
Quelques cris d'oiseaux me parviennent encore, et je regarde s'envoler un magnifique volatile aux couleurs arc-en-ciel; tout est magnifique ici, de l'éclat des feuilles au travers du soleil, aux goutes de rosée déposées un peu partout comme des perles de crystal, donnant un coté étincelant à ces arbres tropicaux.
Soudain, Ezak me parle, sans doute pour ne pas parler à Rosbac.
"Bouleversé? j'ai cru que j'allais mourir, mais au final, une fois la tempête passée, c'est comme un mauvais rêve, c'est derrière et on y pense plus, je ferais plus attention la prochaine fois."
Nous marchons encore quelques mètre, j'ignore une question de Rosbac, avant de demander à Ezak:
"Ne percevez vous pas la magnificience de ce genre d'endroits? la vie est partout! chaque regard que vous portez donne sur un véritable tableau de maitre, et écoutez la faune parler, c'est un spectacle qui tend à se raréfier, quelle chance que cette ile soit 'interdite!' "
Tout en parlant, je grimpe à un arbre dont j'ai repéré les fruits jaune pastel, ballotés par le vent, j'en attrappe une demi-douzaine puis rejoins le sol d'un bond, pour finallement mordre à pleine dents dans l'un d'eux. C'est sucré, tendre et juteux, j'en propose à mes compagnons d'infortune avant de reprendre la marche.
"Vous savez Rosbac, j'apprécie le courage, j'accepte la folie et la crainte, mais je ne peux en aucun cas supporter la lacheté; j'ose espérer que vous n'êtes pas de ce dernier groupe, car si je comprends la faiblesse, je ne peux pas accepter que l'on n'ai pas le courage de ses opinions, je compte donc sur vous"
Je ne regarde pas le visage de l'homme, mais je sens sa tension, celle d'Ezak aussi, ils ne sont pas à l'aise ici, ce que je reconnais comme un bruit d'oiseau, ils l'interprètent comme un danger potentiel, et le fait de constament être sur ses gardes est vraiment mauvais pour la résistance psychologique.
"Laissez vous guider par la forêt, avec un peu de chance, elles nous indiquera même la présece d'ennemis, c'est une mère qui protège ses enfants vous savez, elle est bienveillante avec ceux qui arrivent à la comprendre, tachons d'en être à la hauteur."