Kafziel a écrit:
Nous revenons à l'arrière, je reste avec sandro. Dans le village tout n'est pas calme non plus, et je ne pense pas qu'il reste un seul endroit ou ne se déroule une bataille, et d'ailleurs, Tiinis et Raesha se lancent dedans une nouvelle fois, vers le centre du village.
Thatar, qui lui ne se prive pas d'utiliser sa magie, nous fait une oeuvre originale d'une de ses compositions florales, sauvages et consolidation, c'est décidément un don bien utile, nous devrions rester la pour empecher le front que nous venons de conquérir de tomber à nouveau. Mais Sandro hesite, et Naral est la.
Naral. Rien que sa présence m'horripile, mes poils se dressent le long de ma colonne vertebrale tandis que mes griffes me démangent affreusement.
Puis il fait un discours à Sandro, sur ce que sont les Worans à ses yeux, et il reparle de son mysterieux objectif:
« Les futilités dont vous parlez, très cher ami, sont nos vies, ainsi qu’un moyen d’accéder à l’endroit que je…que nous recherchons…hihihi. Mais je crains que ces demeurés d’animaux soient effrayés par ma magie et ma puissance…Les réactions de ces primitifs peuvent être imprévisibles, et déjà je hais le retour de Tathar qui dévoile sa magie sans réfléchir…Il en paiera sans doute les conséquences…hihihi… Ainsi donc je préfère, comme vous dites, me réserver…Mais vous qui ne possédez nul pouvoir, agissez, agissez…Faites donc preuve de courage, puisque tel est le vœu de nos hôtes dénués d’esprit…hihihi »
Son discours est insultant, son regard arrogant, il est fier, il se sent supérieur, lui qui est doué de la magie.Ma haine vicérale continue à grandir tandis qu'il prolifère injures et remarques incisives. Je dois me concentrer, me calmer, mais il est déja allé trop loin. Mes yeux de félins braqués sur lui, les crocs découverts, je n'ai qu'une envie, lacérer sa chair jusqu'a ce que ses cris appaisent ma haine monstrueusement amplifiée. Je crache à ses pieds, un regard assassin braqué sur le visage, mes iris rouges lui promettent une vengance sans pitié; mais je ne peux rien faire d'autre que haïr.
Cette haine, je la retourne contre moi, je me hais, d'être impuissant face à cette ordure, et mes griffes s'enfoncent dans la poignée du couteau que sandro m'a donné. Je tremble de colère.
Soudain, cette voix... sa voix, résonne encore dans ma tête, il m'appelle par mon prénom, et se joue une fois de plus de moi, la colère est à son comble, et je n'entends plus les cris au loin, juste les battements de mon coeur. Ils gagnent en vitesse, je perds le sens de la réalité tandis que cette présence étrangère me soulève le coeur. Chacun de mes membres, tendu à l'extrème, me parais dur comme l'acier. je suis dans un état d'excitation que je n'avais jamais ressenti avant, un peu comme les 4 lunes, la folie meurtrière en plus.
Ses mots... son regard.. sa comédie... tout m'exaspère, et j'ai mal tant je hais.
Ma main se déssère, et le couteau de sandro va se planter au sol, je ne cligne plus des yeux.
Le temps ralentit.
Mon coeur bat une fois. deux fois. La bataille qui fait rage n'est plus qu'un fond auquel je n'accorde aucune attention.
Et naral me fixe, souriant, il lit ma haine, il est dans ma tête, je hais, de toute la pureté que ce sentiment peut avoir. je hais avec hargne, avec passion mais surtout avec folie.
Alors que je porte mes mains à ma tête, je ferme les yeux, mon visage se crispe, et fou de colère, j'hurle:
"SORS DE MA TÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊTE!!!!"
Le regard sanguinare, je pars en courant, à quatre pattes, je percute violement Sandro, je me dirige vers la fontaine. Je percute quelques sauvages, crevant un oeil au passage, lacérant une tête. Je plonge littéralement dans la fontaine. Et reste quelques secondes en apnée, toujours cette impression de ralenti, accompagnée des battements de mon coeur, mes yeux sont injectés de sang. Je suis la braise que l'eau ne peut refroidir.
Je ressors de l'eau, un sauvag equi m'aperçoit se jette sur moi, armé de sa lance, il la lève pour m'en asséner un coup, hurlant de tout ses poumons, me dévoilant l'intérieur de sa cavité bucale. Avec une animalité rare chez moi, j'attrape sa machoire de ma main gauche, met mon autre main dans sa bouche tandis que mes griffes s'enfoncent dans la chair tendre de sa langue, d'ou émane un flot de sang foncé, il stoppe alors son mouvement. j'écarte alors d'un coup sec, le craquement est horrible, et le pauvre type tombe, probablement mort. Je dégouline de sang, d'eau et de haine, la cendre m'a quittée, mes rayures au soleil, je semble envahi d'un calme imperturbable, alors que sous le sol la roche est en fusion. Naral m'observe toujours, de loin.
Je ramasse la lance, et marche lentement vers lui. Quelques pas devant, un sauvage se bat contre un woran, d'un geste, je lui transperce le dos de ma lance, le woran surpris, rugit quelque chose et pars en courant vers le front. J'arrache ma lance au dos du sauvage, et ramasse sa lance de ma man gauche. Il reste a hrler sur le sol sans pouvoir bouger.
Je continue d'avancer, une lance dans chaque main, le regard fou, même sandro a l'air surpris. je l'observe quelque secondes, puis mon regard tombe sur Naral, qui attends patiemment. Je me mord les lèvres, quelques goutes de sang coulent. Je ne vois que Naral. Après un rugissement puissant, je pars en courant, comme jamais je n'avais couru avant, vers cet être abject dont la simple vision m'insupporte, les mots n'ont plus de sens.
Je sens la terre sous chacune de mes foulées, mes griffes qui s'accrochent. je sens l'air dans mes cheveux, qui sont de nouveau libres, je sens le poids des lances, et la resistance de l'air sur elles également. Ma queue fouette l'air, le bruit de mes pas sonne comme une mélopée triballe à mes oreilles repliées en arrière dans une pose menaçante, le vent qui mélé à l'humidité de ma fourrure me fait froid ne peut baisser seulement d'un degré ma rage incandescente. De tout mon élan, je me jette sur Naral, Lances en avant, crocs découverts, sur le son de ma voix qui hurle son nom de toute la haine qui m'habite. Que mon attaque soit vaine, je n'en ait plus rien à faire, seul m'importe l'action, et l'image satisfaisante d'un Naral implorant pour sa vie. Qu'il me tue, qu'il use de sa magie, c'en est trop, trop. J'explose en cette ultime attaque, libérant d'un coup toute la fureur que je contenais depuis le début. Me repassent les images de Raesha pleurant, Rotob déchiqueté. Une larme coule.