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 Sujet du message: Chapitre 6 : 5. Les marais
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 23:21 
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GM9 a écrit:
Au petit matin, alors que le ciel est en train de retrouver ses couleurs diurnes, Amaltia vous réveille tranquillement pour que vous vous mettiez en route. Ni Sandro, ni Tiniis, ni Naral n’ont reparu pendant la nuit et retourner les chercher le jour dans la jungle, à proximité d’un village de sauvages serait de la folie. Vous continuez donc votre chemin vers le Nord-Est, alors que la montagne, ce que Naral avait précisé comme votre but final, est au Nord… Après une ou deux heures de marche dans la jungle, dont la végétation est moins luxuriante et devient même rare à certains endroits, vous arrivez enfin à l’orée de celle-ci. Mais la mauvaise odeur qui vous colle aux basques depuis la nuit persiste toujours, et vous en contemplez maintenant l’origine. Devant vous, une étendue infâme de marécages gluants, d’où s’échappe une brume malodorante. C’est ainsi là que vous emmène Amaltia, dans ce dédale naturel fait d’eau, de fange, de vase et de boue. Quelques buissons épineux et arbres séchés forment votre décor à présent. Comme pour s’expliquer de ce chemin peu recommandable, votre nouvelle guide vous informe :

« C’est le seul chemin menant au temple que vous cherchez… Des marécages, un temple en ruine, un escalier, et puis un long tunnel…Voilà notre route…Ne perdons pas de temps, la traversée de ces marais peut être longue et éprouvante… »

Elle s’engouffre alors la première dans la brume, semblant suivre un petit sentier tortueux de terre recouvert d’herbes jaunâtres ou d’un vert peu ragoûtant. Raesha est toujours la seconde à la suivre, elle semble avoir adopté cette nouvelle guide, et il ne serait pas étonnant qu’elle la préfère à Naral Shaam… Tathar se lance à sa suite…

La montagne est maintenant sur votre gauche, et vous marchez plein nord, dans ces marais poisseux et puants. Jusqu’ici rien n’est à déclarer de trop désagréable, si ce n’est ce décor déprimant et les quelques glissades dans la vase et la boue. Les eaux vous entourant sont sombres, profondes, et certainement pas très propres…

Il y a toujours cette odeur rance autour de vous, qui ne sembla pas s’épuiser de vous dégouter…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 : 5. Les marais
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 23:22 
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Kafziel a écrit:
Après une brève nuit de sommeil, nous reprenons notre marche; je n'ai pas décoléré depuis la dernière altercation, et je n'addresse plus la parole à Amaltia, considérant qu'elle ne me dirait de toutes façons pas plus qu'elle ne l'aurait décidé, ausis je marche à quelques mètres d'elle, pour éviter au maximum sa présence, tout en la suivant néanmoins. Raesha ne m'a pas reparlé depuis, et je suis partagé entre la sensation de m'être fait embobiner et le désir réel de l'aider; Au final, peu importe, je suis la, sans trop comprendre mon destin, craignant chaque seconde un peu plus l'odeur qui m'arrive depuis quelques heures.

Un marais, antre de la vermine et du noséabond, de la vase et d ela putréfaction, la nature pourrisant sur elle même dans un cycle sans fin. C'est précisément la, que je regrette d'avoir un odorat développé, l'odeur me rend presque malade tant elle est forte, et j'ai de plus en plus envie de mettre fin à mes jours tandis que nous nous en approchons.

Je contemple la vase. Pas question, pas question que je pose une patte la dedans, je n'ai pas de bottes commes les autres, la vase est pleine de sangsues et autres abominations avides de nourriture. Je contemple avec appréhension le sentier, si on peut appeller ça un sentier, tandis que les autres s'y engagent. j esuis sur le point de tourner de l'oeil. L'odeur m'agresse, me prends à la gorge, se mèlent à la faim pour me rendre encore plus mal dans ma peau que je ne l'étais déja.

Puis me vient une idée, qui ne me plais qu'a moitié.Il y a tout de même des arbres ici et la, de petits évidemment, mais aussi de plus gros, un peu épars certes, j'entreprends de passer de l'un à l'autre en sautant, comme nous le faisions dans la jungle avec Rorrouck, La tache est ardue, et j'avance plus lentement que les autres. je suis obligé plusieurs fois de faire un rapide passage dans la boue. ça se colle à mes poils, c'est froid, c'est dégueulasse, j'en ai plein le dos de cette journée alors qu'elle ne fait que commencer.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 : 5. Les marais
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 23:22 
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Ezak a écrit:
Aucun d’entre nous n’a été attaqué pendant la nuit et toujours pas de Naral en vue. D’ailleurs je m’attends presque à le voir surgir avec un autre gibier sur l’épaule et son éternel sourire agaçant. Si il y a bien à quelqu’un à qui il manque c’est à ma panse vide.
C’est à jeun que nous repartons alors à la suite d’Amalthia. A celle là, je ne lui accorde pas ma confiance. Il me reste encore une chose à confirmer et d’ici la elle ne l’aura pas. Et puis je me demande bien ce qu’elle a à faire au temple.

Il ne nous faut que quelques heures pour arriver aux marais et je finis vite par me faire assaillir pas une odeur nauséabonde. La progression est difficile. Je déteste déjà cet endroit ou chacun de nos pas est un calvaire dans cet univers où ne règne que la vase et l’eau.

Kafziel lui, semble avoir trouver une technique pour éviter de trop se salir en faisant étalage de son agilité. Je l’observe avec envie. Il y a des jours ou on aimerait être un humoran.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 : 5. Les marais
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 23:22 
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Tathar a écrit:
Le jour se levant à peine, Almatia vient nous réveiller doucement afin que nous reprenions rapidement la route pour le temple des disciples du dragon mauve. Aucun des disparus n’est revenu durant la nuit et j’avoue ne pas être mécontent que cette enflure de Sandro soit loin de nous et même peut-être mort. Bon débarras… Même chose pour Naral, avec son rire vraiment agaçant, pourvu qu’on ne les retrouve pas plus loin sur notre chemin.
A vrai dire mon espoir est vain car, comme me l’a demandé le chef des disciple, il faut absolument que l’elfe à la chevelure magnifique soit présent, et de toute façon, le temple a toujours été la destination première de notre cher chef d’expédition…

Au fur et à mesure que nous avançons, suivant de près notre nouvelle guide, Raesha et moi juste à sa suite, le paysage change, la végétation se faisant de moins en moins épaisse. Une seule chose ne changeait pas, l’odeur infâme de végétaux pourrissant qui était déjà là cette nuit et il ne nous faut que quelques heures de marche pour comprendre d’où cela vient.
A nos pieds s’étend un vaste marais, couvert d’une brume sale et malodorante, où seuls quelques arbres épineux parviennent à subsister, les autres étant mort et desséchés. Malgré son aspect répugnant, je ne peux pas retenir le sourire qui vient se coller sur mes lèvres alors que je contemple les marécages, de vieux souvenirs me revenant à l’esprit. J’étais encore enfant à l’époque et je faisais semblant d’aller à l’école, mais deux pâté de maisons plus loin, je laissais tomber mon cartable pour aller rejoindre mes amis à l’entrée de la petite tourbière qui se trouvait juste à la sortie de mon village.
Nous nous amusions comme des fous, sautant dans la boue, se balançant des mottes de terre et des touffes d’herbe dégoulinante en plein visage, et nous riions aux éclats toute la mâtinée. Aaaah que de bon souvenir… je me prends même à me demander ce que peuvent bien être devenu ces chers camarades de classe buissonnière… Un soupir quitte alors mes lèvres, toujours étirées dans un sourire joyeux.

L’elfe aux yeux de braise nous annonce comme pour se justifier que c’est le seul chemin pour nous rendre au temple et nous donne quelques détails sur ce qui nous attend par la suite. Comment peut-elle en savoir tant ? Il ne fait aucun doute qu’elle a déjà dû y aller par le passé… Bizarre…
Sans attendre un instant de plus les deux femmes, Almatia et Raesha, s’engouffrent dans la brume légèrement jaunâtre et je ne peux que les suivre dans ce décor pas aussi déprimant qu’il en a l’air. La traversée se fait plutôt bien et est plutôt amusante car tout le monde finit par glisser à un moment ou un autre, se retrouvant couvert de boue.

Ma propre chute n’est pas mal dans le genre. En fait, elle est due à un crapaud énorme qui se trouvait en plein milieu de mon chemin. Les deux elfes me précédant ne l’avaient pas vu mais moi, je me décidais de m’arrêter pour l’observer un instant. Seulement, Ezak me rentra dedans, manquant de me faire tomber. Je me retrouvais à battre l’air des bras pour garder mon équilibre, mais cela ne donnait rien alors mon dernier recours fut de m’agripper à la branche d’un épineux, mais manque de chance, ces petits arbres avait une flexibilité plutôt étonnante et je finis donc par me retrouver la tête la première dans une flaque d’eau verte, et les mains écorchées par les aiguilles acérées de l’arbuste.
Maintenant, je suis assis sur en plein milieu du chemin, mentant comme un arracheur de dent sur le soi-disant mal que me font ses écorchures.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 : 5. Les marais
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 23:23 
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GM9 a écrit:
La nuit passe, froide dans cet environnement morose et terne dans lequel vous évoluez maintenant depuis deux jours. Les brumes flottent dans les airs vous entourant, sous le son de la rivière qui coule harmonieusement, brisant le silence de ces marécages sans vie. L’aube se lève, doucement, teintant les alentours de cette lumière blafarde qui vous sape le moral.

À votre réveil, stupeur, vous voyez Raesha agenouillée sur le sol boueux, le corps parcouru de sanglots. Elle a le regard perdu sur un corps sans vie, libéré à jamais de son âme. Selena gît par terre, la gorge tranchée, comme l’avait été celle de Robasc. Une longue traînée rouge s’écoule jusqu’à la rivière, ou le sang se mêle à l’eau… Votre camarade est décédée pendant la nuit, sans un bruit…

Amaltia paraît outrée de cette macabre découverte et a un regard accusateur pour l’elfe grise, qui ne semble pas se remettre de ce spectacle. Raesha se terre dans les bras de Tathar. Amaltia vous annonce alors que vous devez reprendre votre route, et que nulle tombe ne serait nécessaire dans ces marais boueux.

Après avoir abandonné le cadavre exsangue de la jeune Selena, vous marchez une bonne demi-journée sans que le paysage ne change, le ventre tiraillé par la faim…ça fait plusieurs jours que vous n’avez rien mangé de consistant…

Vous faite une pause et Amaltia propose alors que des volontaires partent à la chasse dans les marais. Raesha ne part pas chasser, elle est trop retournée par le décès de la rôdeuse.



(((Partent chasser ceux qui veulent. Les autres, si vous n’avez pas le temps, vous n’êtes pas obligé de faire un rp conséquent. Cette partie sera notée à part en bonus, mais je ne sais pas encore sur combien…

Si vous partez chasser :
Sandro rencontre cinq grosses larves grasses et juteuses munies de trois rangées de dents acérées
Tathar rencontre un grand crocodile à la mâchoire solide et gigantesque.
Ezak rencontre une grenouille géante de 1m50 de haut avec une langue plus longue encore gluante et collante.
Kafziel rencontre un grand serpent des marais qui surgit de l’eau sans qu’il s’y attende

Combat libre donc contre ces odieuses créatures des marais.)))


Après ça, vous retournez sur le campement où Amaltia est revenue les mains vides et où Raesha s’est remise à sangloter. Vous mangez les immondes bestioles que vous avez massacrées.

(((Pas de mots pour cette partie puisqu’elle est bonus…)))


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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 : 5. Les marais
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 23:24 
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Tathar a écrit:
Une fois cette petite nature de Sandro presque remis sur pied, une bonne partie de notre groupe va se coucher, c'est-à-dire Kafziel, Selena, Amaltia, Ezak et le convalescent. C’est Raesha qui se propose pour la garde mais je préfère rester éveiller. De toute façon, je ne suis pas vraiment fatigué et malgré que je sois torse nu, la fraîcheur de la nuit n’a aucun effet sur moi.

Le temps passe lentement, et l’elfe grise, tous les sens en alerte et la main posée sur la poignée d’une de ses dagues, me repousse doucement alors que je passe un bras autour de ses épaules avec un petit sourire mutin, me faisant comprendre qu’elle prend son rôle très au sérieux.
Après tout c’est son choix, bien que nous n’ayons pas eu beaucoup l’occasion de réitérer nos exploits de la clairière à la licorne depuis quelques temps, c’est pourquoi je m’écarte un peu et vais m’appuyer contre une grosse pierre émergeant de la rive, gardant mon épée à portée tandis que je fouille dans ma besace pour m’occuper. C’est alors que je tombe sur trois parchemins enroulés les uns sur les autres couvert d’écritures en pattes de mouches : ce sont des sorts.

Un large sourire s’imprime sur mon visage et je me plonge dans leur lecture, m’imprégnant de chacune de leurs phrases, ce qui est une base dans l’apprentissage d’un sortilège. Une fois cette première étape réalisée, je mets de coté le parchemin d’ombre rampante, gardant le plus dur pour la fin, puis je tire à pique-nique-douille pour savoir lequel je vais apprendre en premier parmi les deux restant et le hasard veut que ce soit la cruelle obscurité.
Les principes du sort sont plutôt simple puisqu’il suffit de faire un concentré d’énergie obscure dans sa main pour le projeter ensuite sur l’adversaire, lui infligeant des dégâts sans tenir compte de sa protection. La mise en pratique est toute autre car le mana noir est difficile à prélever, surtout lorsqu’il est mélangé à d’autres fluides qui, dans mon cas, sont des fluides de terre.

C’est après une lutte acharnée et presque douloureuse que je parviens enfin à récupérer la bonne dose d’énergie requise par le sort, le manque de pratique ne m’aidant pas beaucoup. Il ne me reste plus alors qu’à donner une forme à cette énergie puis à trouver une cible. Pour ce qui est de l’apparence, je préfère me contenter d’un truc extrêmement simple, une sorte d’étoile à huit branches légèrement incurvées et fines comme la lame d’une dague.
Je m’imprègne de cette forme et la fait adopter par le mana obscur puis je me tourne vers Sandro avant de me raviser et de prendre une vieille souche pour cible. Prenant mon pseudo-shuriken entre mes doigts comme s’il avait une consistance, je plie l’avant bras contre mon torse puis le tend vivement vers la souche, relâchant la pression de mes doigts pour libérer toute la puissance du sort.

L’arme d’ombre file à toute vitesse vers l’arbre mort mais le traverse de part en part pour s’évanouir plus loin, laissant tout de même une magnifique trace noire sur le tronc blanchis par l’acidité du marais.

Et d’un, il ne m’en reste plus que deux à apprendre et ils sont similaires non pas en tout point mais presque. Cette fois-ci, il ne faut plus attirer le fluide obscur à sa main mais le communiquer à sa propre ombre pour que ce soit elle qui agisse. Le sortilège de main sombre ne requiert quasiment aucune puissance et est plutôt simple d’utilisation, le seul problème est d’arriver à imaginer l’ombre de sa main se décrochant du reste du corps pour aller frapper l’adversaire, qui, en l’occurrence, reste toujours la souche.
Il me faut plusieurs essais pour donner assez de punch au sort et assez de consistance au membre pour qu’il fasse des dégâts, ce qui est son but principale d’après ce que j’ai compris, l’arbre mort quand à lui, commence à souffrir légèrement et les traces de coups sont de plus en plus profondes à mesure que je prends de l’assurance et que ma concentration augmente.

Il ne me reste maintenant plus que le parchemin d’ombre rampante, un sort que je sens que je vais apprécier. La différence avec le sort précédent est que ce n’est plus seulement la main mais toute l’ombre qui agit et qui s’attaque à l’ennemi et je m’imagine bien en plein combat disant à mon ombre d’attaquer celle du combattant adverse avec son naginata de trois mètres de long. Il y a de quoi en déstabiliser plus d’un, ce qui offre un aspect stratégique non négligeable.
Bien évidemment puisque c’est l’ensemble du corps sombre qui va se déplacer, il faut utiliser beaucoup plus de mana et c’est beaucoup plus fatiguant, surtout après avoir dépensé pas mal d’énergie pour apprendre les deux autres sorts.

Ces deux apprentissages auront tout de même eu quelque chose de bénéfique car l’extraction du fluide d’obscurité est de plus en plus facile et il me suffit de trois essais pour parvenir au résultat escompté : une ombre parfaitement dessinée et presque palpable, tirant son épée et chargeant l’ombre de la souche pour la traverser d’un bout à l’autre, infligeant la même blessure au tronc lui-même, comme quoi ce sort est plutôt très efficace.
Comme pour le sort de main sombre, je relance plusieurs fois le sortilège afin d’en obtenir une assez bonne maîtrise, puis je me laisse tomber sur le sol, le front perlé de gouttes de sueur. Je crois qu’il est temps d’aller dormir maintenant surtout qu’il ne reste plus que quelques heures avant l’aube…

Malheureusement, c’est encore sur une découverte que notre réveil s’effectue. Le corps de Selena, la petite humaine, gît sans vie sur le bord de la rivière sous le regard empli de larme de Raesha, et il semblerait qu’elle soit morte dans les mêmes conditions que le capitaine Robasc, la gorge tranchée.

(Il y a un assassin parmi nous, ce n’est pas possible autrement…À moins que ce ne soit le culte qui s’amuse en passant par ses tunnels…mais ce ne serait pas logique puisque le chef veut qu’ils soient vivants… bizarre, bizarre…)

L’elfe grise vient alors se blottir dans mes bras, pleurant toujours à chaudes larmes sous le regard accusateur d’Amaltia, regard que je lui rends plutôt froidement. Elle nous annonce alors qu’il faut que l’on reparte sans même ériger de tertre pour la pauvre jeune fille, ce qui est outrant, seulement l’elfe au regard de braise serait capable de partir sans nous et si nous la perdons, autant errer dans ce marais jusqu'à notre fin…
Nous n’avons pas vraiment le choix…

Nous passons encore une bonne demi-journée à marcher et patauger dans la fange des marécages puis notre guide se décide enfin à nous laisser faire une pause, malgré le manque flagrant de nourriture et les grondements répétés de nos estomacs.
Peut-être est-ce par pitié de nous mais elle nous propose de partir chasser, ce qui en soit, est une très bonne idée. Je tends la main à Raesha pour qu’elle m’accompagne mais elle préfère rester ici car elle à du mal à se remettre du décès de Selena. Tant pis pour elle, un peu d’exercice ne me fera pas de mal, tout ce que j’espère c’est de ne pas tomber sur quelque chose de vraiment moche…

Après une heure de recherche, mon enthousiasme est vite atténué… comment pourrait-on trouver quelque chose à manger dans un marais puant et gluant qui s’étend à perte de vue… Presque complètement dépité, je me pose sur un tronc d’arbre couché dans l’herbe humide et grasse pour bouder, laissant mon ventre grogner dans le silence oppressant, ce qui fait que je ne me rends même pas compte que mon siège se déplace…
Ce n’est que quand ce dernier se décide enfin à m’éjecter d’un coup de queue que je m’aperçois qu’il s’agit, non pas d’un tronc, mais d’un crocodile à la mâchoire démesurée et plutôt pas content que je me sois assis sur lui, enfin c’est ce que je peux déduire de son cri colérique…

« hmm les belles quenottes… on se barre !! »

Prenant mes jambes à mon cou, je commence à fuir pour m’arrêter quelques mètre plus loin. Après tout, c’est de la viande avec de la peau dure autour. Je me retourne alors vers le reptile, un sourire faisant deux fois le tour de mon visage accroché aux lèvre et les yeux brillant comme jamais. ((Un peu comme ça ))





Le gros lézard dodu semble avoir un petit moment d’hésitation devant la bave qui me dégouline presque de la bouche, mais il finit par attaquer, ce qui est un peu bête, après tout c’est un animal, puisque sur terre, un crocodile est beaucoup moins agile que dans l’eau… Il faut tut de même que je fasse attention car c’est pas une petite mâchoire qu’il a, le vil… son assaut me loupe bien évidemment sauf que je fais l’erreur de me fixer sur sa gueule, oubliant complètement sa queue qui vient me balayer méchamment…heureusement que le sol est plutôt élastique et amorti ma chute…
Une chose est sure, ce n’est pas un adversaire à prendre à la légère, contrairement à ce que je croyais il y a encore quelque instant.

Je me relève, me campant bien sur mes positions puis utilise mon nouveau sort préféré, l’ombre rampante. La magie noire afflue en moi puis se déverse dans mon ombre qui devient de plus en plus sombre. Cette dernière se décroche alors de mon corps pour foncer sur le crocodile qui m’oublie temporairement, se débattant avec son adversaire immatériel. Je profite de cette occasion pour tenter une immobilisation en règle grâce à mon sort de colère verte, étant entouré de plantes, ce n’est qu’une simple mission de routine.
Sous l’effet de ma magie verte, des lianes et autres plantes grimpantes viennent s’enrouler autour du pauvre croco qui, après une lutte acharne, se retrouve plaqué sur le sol humide et boueux. Mon ombre peut alors faire son office et enfonce donc sa lame dans le flanc de la bête, lui arrachant un cri de douleur retentissant. Je m’approche enfin de lui pour lui porter le coup fatal, mon terrible sourire s’imprimant de nouveau sur mon visage, sourire qui disparaît vite lorsque mon épée rebondit sur la peau du mon futur repas…

« Mouarf !! Il est coriace le bougre… tiens, c’était quoi ce craquement ? Et meerrrdeuuuuuuh….. »

Me voici de nouveau voltigeant dans les airs, prenant une pause gracieuse, propulsé par un coup de tête rageur de mon adversaire se libérant de ses entraves. Tout est à recommencer… ou du moins changement de stratégie, fini de jouer dans la dentelle, j’ai trop faim, une seule chose, ne pas lui abîmer la peau du dos, cela pourrait servir...

« Tu veux crier mon coco…euh croco, ben moi aussi ! »

Et sur ces mots, je lance un sort de force de la bête et lâche un hurlement semblable à celui d’une vingtaine de fauves rugissants, mes ongles se transformant en griffes, mes dents devenant crocs. Fallait pas me chercher.

Accroupis, à quatre pattes sur le sol, je me tiens près à bondir, guettant le moindre mouvement du reptile. L’attente est longue, oppressante… il semble me jauger, une lueur maligne dans ses yeux. Tout va se jouer sur les quelques derniers coups qui vont être échangés. Les muscles de ses pattes se contractent, c’est le signal.
Il se jette sur moi, les mâchoires grandes ouvertes. J’esquive prestement et enfonce mes griffes dans la peau moins épaisse de son flanc, au même endroit que mon ombre a frappé il y a quelques minutes. Il s’écroule pour se relever presque aussitôt, fou de rage, les yeux emplis de haine et de fureur.
Nous sommes des bêtes à l’état pur, blessant pour tuer. Il charge une nouvelle fois, plus rapidement, utilisant toutes les parties de son corps pour me toucher, sans grand succès… Il est en mauvaise posture, il le sait et c’est ce qui le rend plus dangereux encore. Il combat avec la dernière énergie, celle de quelqu’un qui n’a plus rien à perdre.
De mon coté, c’est la faim qui m’anime et je le mords, le griffe, toujours sur cette même partie vulnérable qui est son flanc. Il est acculé, il pourrait bien tenter de fuir mais il ne veut pas, il ne peut pas. C’est fini. Son dernier assaut, une tentative pour m’arracher le bras de ses puissantes mâchoires, va se retourner contre lui. Il est bien parti seulement, ce ne sont pas mes os qui se brisent mais les siens, ceux de son palais, libérant un flot de sang noirâtre dans sa bouche. J’ai tout juste le temps d’érafler ma chair sur ses dents avant que les dangereux hachoirs ne se referment dessus.
Encore quelque soubresaut puis plus rien, la lueur au fond de ses yeux s’est éteinte sur une note de remerciement. Pourquoi me remercierait-il ? Je l’ai tué et il me remercie… comme quoi la vie est étrange parfois. Des larmes coulent doucement sur mes joues, cela faisait un moment que je n’avais pas pleuré… Je les laisse couler encore quelques instant puis je m’approche du corps inanimé du reptile, l’attrape par la queue et le traîne vers le campement.

Raesha est toujours là près du feu et Amaltia reviens presque au même moment, les mains vides… Je lui jette un regard qui veut en dire long puis me détourne pour aller dépecer et vider ma prise.
Une fois la tripaille balancée à quelques centaines de mètres de notre campement et la peau enlevée et tendue pour qu’elle sèche et que je puisse en faire quelque chose, je débite le crocodile en plusieurs morceaux, prélevant le meilleur et le jetant dans le feu comme une sorte d’offrande à l’âme de mon adversaire. La tête est mise de coté, les mâchoires pouvant toujours avoir une utilité.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 : 5. Les marais
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 23:24 
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Ezak a écrit:
C'est à mon réveil que j'aperçois avec effroi Raesha en sanglot, devant un corps inerte. C’est Selena, elle s’est fait avoir par le traître elle aussi. Je m’approche du corps et la regarde quelques instants. Je n’aurais donc eu aucune occasion de respecter ma dette.

Je tourne le regard suspicieux vers chacun de mes camarades. Par mis eux se trouve l’assassin, le traître, celui qui seul arrive tout de même à nous éliminer. Mais quelles sont ses motivations ? Nous empêcher d’atteindre notre but ou nous décimer juste pour le plaisir. Mon rêve me revient alors en mémoire m’imposant par la même occasion de nouvelles interrogations. Je ne peux m’empêcher d’annoncer ma pensée à haute voix.

« Finalement peut être que Naral était un meilleur choix. »

Mon ton est calme mais la colère s’y fait sentir. Je ne dis rien d’autre mais ma phrase est pleine de sens. Puisque je ne connais pas l’identité du traître je ne sais pas à qui faire confiance.

Nous repartons quelques minutes plus tard. L’ambiance qui n’était déjà pas très bonne depuis l’entrée dans les marais semble maintenant proche de zéro. Je reste en arrière et jette des regards lourds sur le dos de mes camarades.

C’est pendant la pause, à la mi-journée qu’Amaltia propose d’aller chasser. Il est vrai que je suis affamé et c’est sans hésitation que je pars à la recherche de quoi manger. De plus je n’ai pas la moindre envie de rester avec Raesha. Elle fait peine à voir, bien que je trouve son attitude plutôt exagérer. A la mort de Rosbac elle n’a pas versée la moindre larme et puis je ne me rappel pas l’avoir vu très proche de Selena.

(Ça pourrait être elle…)

Je secoue la tête vigoureusement comme pour me chasser cette idée de la tête. Depuis le début de cette journée, j’ai réalisé l’exploit de soupçonner tous les membres du groupe. Encore un peu et je vais me soupçonné moi aussi.

Cela fait maintenant assez longtemps que je cherche et pas le moindre animal à chasser. Fatigué de cette recherche infructueuse, je m’assoie à l’endroit le plus sec avant de bientôt retourner retrouver les autres.
Le sol tremble légèrement. Je ne m’en inquiète pas au début mais les secousses sont de plus en plus proche et alerté je décide me retourner. C’est avec effroi que je me retrouve face à une grenouille géante. La peau verte et les yeux brillant d’envie, elle m’observe s’imaginant sûrement à quel point je serais bien dans son ventre.

Faisant preuve d’un courage digne de feu Robasc, je me relève et m'enfuis à toute jambe. Je n’ai jamais été très à l’aise avec les animaux mais si en plus ils sont deux fois plus gros qu’a la normal... Ne me laissant pas le temps de partir bien loin, la grenouille lance sa langue avec la puissance d’un fouet en direction de mes jambes, me faisant tomber sur le sol boueux. Non content de m’avoir fait m’étaler pitoyablement, la grenouille s’active maintenant pour me ramener vers elle à l’aide de sa langue gluante à présent coller à ma botte.
Je panique, je ne sais pas quoi faire en cet instant ou je me rapproche rapidement de la gueule béante de l’animal.

(Quel déshonorable mort ! Se faire manger par une grenouille.)

Ce n’est qu’a quelques centimètres du « gouffre » que je me ressaisi, bien décidé de faire de cet animal mon repas. Tirant mon épée je frappe sans ménagement la langue de l’amphibien. A ma grande surprise, je ne la sectionne pas d’un coup mais lui inflige une légère entaille. Suffisant pour que l’animal décide enfin de me lâcher. Je me relève rapidement et profitant de l’instant de douleur de la grenouille je le contourne et lui entaille le flanc. L’animal ne semble pas apprécié et c’est rapidement qu’il se retourne et m’inflige un coup de patte qui m’envoie valser un peu plus loin.
Je me relève les cotes douloureuses, par le sacré coup que viens de m’infliger l’animal. Je me rends compte que maintenant de ma malchance. Un animal aussi fort de près comme de loin. Cela en faisait un ennemi redoutable.
Sa langue repart à nouveau dans ma direction me fouettant le visage de sa langue visqueuse. La langue reste quelques secondes collées à mon visage avant de retourner vers la grenouille avec un bruit de succion.

(Aie ça fait mal ! En plus ma joue est dégoulinante maintenant ! Beurk !)

Je fonce vers mon ennemi en dérapant légèrement sur le sol marécageux. L’amphibien ne compte pas me laisser approcher et sa langue file vers moi avec une vitesse fulgurante. D’un léger geste de ma lame je dévie sa trajectoire me laissant assez de champ pour lui infliger une profonde entaille près de l’œil. M’attendant à nouveau à un coup de patte je m’élance en arrière sans attendre.

Je souris fier de mon coup. Maintenant que je comprends cet animal il ne me touchera plus. Mais je regrette bientôt mes pensées. C’est une grenouille et elle me le rappel rapidement en faisant un bond impressionnant dans ma direction. Sous l’effet de surprise je ne pense pas à l’éviter et me prend la charge de la grenouille de plein fouet. Le choc puissant me propulse en arrière en me faisant réaliser plusieurs roulades.
Je me relève avec difficulté le corps douloureux. Mais à mon grand désespoir c’est loin d’être finit. La grenouille s’élance dans les airs mais cette fois elle m’agrippe de sa langue dans son vol. Je ne peux rien faire quand je me sens attiré dans les airs avec stupeur et c’est encore plus fort que précédemment que je me prends le corps de l’animal direct dans le ventre.

La douleur est horrible, j’ai l’impression que mon ventre va recracher tous mes organes. L’amphibien semble déchaîné il ne me relâche pas et c’est sans ménagement qu’il m’attire à nouveau dans l’espoir de ma charger à nouveau. Mais je ne me laisse pas faire cette fois et au moment ou mon corps entre en contact avec celui de l’animal, je plante ma lame dans sa gorge.

Je me retrouve tout de même à nouveau projeter mais cette fois non retenu par la langue de l’animal qui me relâche dans un coassement douloureux. Je roule quelques peu sur le sol avant de me relever péniblement. J’ai le corps qui crie de douleurs et demande vengeance. Le visage crispé je fixe la grenouille qui s’agite la gorge en sang. Elle saute dans toutes les directions et manque deux ou trois fois de m’avoir.
Je ne bouge pas ou très peu attendant le moment ou il se calmera. Je n’attends pas longtemps avant de voir l’animal se camper à nouveau face à moi à quelques mètres. Cette fois, je sais comment en finir et c’est pourquoi je fonce vers l’animal. La langue file à nouveau vers moi comme pour m’agripper je tends mon bras gauche vers l’avant qui se retrouve coller à la langue visqueuse de l’animal.

(Parfait ! C’est ce que je voulais.)

Sans lui laisser le temps de m’attirer vers lui, je plante mon épée dans sa langue et ensuite dans le sol dans le but de l’empêcher de faire tout mouvement. L’animal à ma merci, je prend ma faux et me rapproche de lui rapidement, l'arme lever prêt à frapper. Je peux voir la peur dans son regard alors qu’il essaye de se dégager en vain. Mais il n’y arrivera pas. Je l’ai vu tout à l’heure, sa langue est difficile à sectionner même lui ne pourras la sectionner lui-même en tirant comme il peut.
D’un geste rageur, je plante avec force ma faux entre les deux yeux de l’animal qui ne peut que se contenter d’attendre son heure. Je reste la, observant l’animal s’agiter une dernière fois dans sa mort. C’est finit, l’amphibien s’affaisse, le corps sans vie. Je retire mon arme sèchement alors que le sang chaud sortant de la plaie béante vient m’éclabousser. Finalement c’est lui qui finira en nourriture.

(Sale bête ! Tu m’en auras fait subir des misères.)

Je récupère mon épée et m’empare de la langue, par laquelle je tire l’animal jusqu’au campement. Amaltia et Thathar sont déjà de retour. Ce dernier s’active à dépecer le crocodile qu’il a ramené. Tout en faisant de même avec la grenouille j’émet un sifflement.

« Belle prise ! »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 : 5. Les marais
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 23:24 
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GM9 a écrit:
La journée dans les marécages est longue et maussade. Le paysage ne change pas, hormis les arbres déjà rares, qui se font encore moins présents. Il n’y en a maintenant plus qu’un seul de temps en temps, sans feuille, recouvert d’épine. Quelques buissons épineux sans vie forment les seuls végétaux à l’extérieur de la boue vaseuse qui vous entoure. La marche est lente et l’ennui bien présent. L’odeur pestilentielle qui se dégage des marais est insupportable pou chacun de vous, et Amaltia décide même de déchirer un pan de sa robe déjà si courte pour s’en couvrir la bouche et le nez, ne manquant pas de jeter un regard langoureux à Ezak, Kafziel et Tathar, sous l’œil jaloux de Raesha qui guète la réaction du druide avant de lui tendre une main pour qu’ils avancent ensemble.

Petit à petit, alors que la journée avance, vous commencez à entendre le bruit caractéristique d’un cours d’eau. Parmi toute cette eau stagnante qui vous entoure, enfin vous percevez autre chose que le silence étouffé que cause la brume vous cernant. Vers la fin de la journée, alors que l’atmosphère semble s’assombrir, le soleil ayant disparu derrière la montagne que vous ne voyez pas, derrière le brouillard, vous arrivez sur les rives d’un fleuve pas très large, mais quand même suffisamment pour ne pas savoir le traverser avec aisance. Amaltia décrète alors qu’il est trop tard pour continuer et qu’il vaut mieux passer la nuit ici.

Alors que vous installez votre campement, Raesha pousse un cri qui vous déchire les tympans. Elle a les yeux fixés sur une rive du cours d’eau. Une forme familière et inconsciente y est affalée, portée là par le courant. Il s’agit du corps de Sandro, inanimé. Amaltia se précipite dessus et le tire des eaux, l’approchant du feu qu’elle vient d’allumer… Il ne se réveille que lorsque la nuit est tombée. Raesha se propose pour la garde, et vous vous installez pour dormir…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 : 5. Les marais
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 23:25 
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Ezak a écrit:
La traversé est éprouvante. Plusieurs fois, je m’enfonce dans la vase jusqu’aux genoux avant d’en ressortir exaspérer. Mes compagnons ne sont pas très à l’aise non plus à l’instar de Tather qui nous offre une belle chute.

La journée avance et nous ne voyons toujours pas la fin de ces marais. J’ai les nerfs à vifs. Pourquoi fallait t’il que le sort s’abatte toujours sur notre groupe. D’abord l’emprisonnement à Kers, la tempête, les sauvages, l’assassin et maintenant le marais. La vie était bien plus simple chez moi, à Oranan. J’étais loin de tous ces ennuis dans la demeure de mon père ou les seuls êtres susceptibles de m’attaquer étaient les araignées.

A la mi-journée l’odeur qui nous accable de plus en plus devient insupportable. Franchement, j’en ai ma claque de cet endroit. J’en deviens irritable, lançant des regards mauvais à Amaltia que je diabolise pour nous avoir obliger à traversé un endroit pareille.

Mais je ne peux pas lui en vouloir longtemps quand elle déchire sa robe, le rendant un peu plus courte. Je lève les yeux au ciel, remerciant les dieux de m’offrir une telle vue dans cet endroit pourri.
Je continue la marche jetant fréquemment des regards à Amaltia sans aucune mauvaise conscience. Apres tout, je ne suis qu’un homme.

Le soleil a déjà disparu derrière la montagne quand nous arrivons au cours d’eau que j’entendais déjà depuis quelques temps. Je soupire, soulagé que la fin du calvaire soit enfin arrivé. Nous nous dépêchons d’installer le campement mais alors que nous finissons notre besogne un cri perçant de Raesha déchire le silence qui nous entouraient il y a quelques instants.

Je tourne la tête vers elle le cœur battant. Mais qu’est ce qui lui prend de crier comme ça ? Son regard est attiré par quelque chose sur l’autre rive. En regardant à mon tour je parviens à distinguer une silhouette étendue. Sûrement un cadavre que les eaux avaient amené sur la berge.

Amaltie le tire de l’eau et je peux enfin voir son visage. Je suis surpris, ce visage m’est familier, il nous l’est à tous. C’est Sandro. Mais que fait t’il ici ? N’était t-il pas rester combattre aux cotés de Naral. Je ne m’attarde pas sur son sort bien longtemps. La journée a été éprouvante et je me dépêche d’aller m’allonger un peu plus loin.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 : 5. Les marais
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 23:25 
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Ramos a écrit:
Je me sens flotter et ballotter par une eaux glaciale et boueuse... A tous les coups j'ai atterri en enfer, le paradis ne peux pas sentir aussi mauvais, en plus il fait si noir. Voilà donc le vrai visage de la mort... Un fleuve interminable, sale et malodorant. Tu parles d'une vie ! Enfin... d'une mort. Au bout d'un moment, d'un laps de temps que je ne peux pas définir comme étant long ou court, je suis attrapé par une sorte d'immense main squelettique qui me bloque. Je sens l'eau qui continue de couler autour de moi, mais maintenant je ne la suis plus, retenu par cette étrange chose.

Je reste là un certain temps, puis je suis extirpé de l'eau sale par une étrange force. Ma condition change alors du tout au tout, certes l'air est toujours moite, mais je sens la chaleur sur mon visage, et la dureté du sol derrière mon dos. Petit à petit je me sens renaître et j'ouvre enfin les yeux. Un ciel étoilé se présente à ma vision, et un feu crépite à côté de moi. Je tousse en me relevant, mais j'ai mal partout et reste cloué au sol. Il y a des gens tout autour de moi. Au bout d'un moment je discerne une forme blanche qui m'est connue... Amaltia.

"Quelle veine... kof..."

Je sombre dans un nouvelle quinte de toux, j'ai la sensation que mes poumons sont remplis d'eau. je n'ose pas imaginer de quoi, j'ai l'air, probablement d'un vieille loque, mais Tathar le rebouteux saura probablement régler ce problème.

(Zewen... Je t'aime.)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 : 5. Les marais
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 23:25 
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Tathar a écrit:
Suite à ma magnifique comédie à laquelle personne ne fait attention, notre marche reprend et nous nous enfonçons de plus en plus dans le marais puant qui nous entoure où la végétation déjà pas très présente devient quasi inexistante… Seuls quelques buissons épineux sans vie, presque blanchis par le temps, semblent vouloir s’accrocher à cette terre ingrate et putride.
L’odeur qui était déjà bien présente la veille est maintenant insupportable, et alors que nous aurions dû nous y habituer depuis le temps que nous marchons ici, elle est plutôt de plus en plus entêtante et Amaltia finit même par déchirer un pan de sa robe pour se couvrir le nez et la bouche tout en nous lançant un regard chargé de sous-entendus, un regard qui aurait fait tomber la mâchoire à plus d’un.

Sans trop comprendre pourquoi, Raesha vient alors fourrer sa main dans la mienne et nous reprenons notre chemin comme de simples chemineaux, de simples vagabonds perdus dans cette étendue marécageuse. Les coups d’œil jaloux que porte ma petite elfe grise à notre nouvelle guide en dise assez long pour que je finisse par comprendre ce qui lui prend et je décide donc de mettre fin à tout ça, parlant avec le parlé ampoulé des chevaliers dont l’honneur n’est plus à démentir, mettant un genoux à terre, gardant sa main dans la mienne.

« Chère Damoiselle, le sujet de discorde qui est en vous n’a point lieu d’être et c’est avec toute la passion et l’amour qui m’anime que je vous jure qu’onc ne vous trahirons par aucun de nos actes. »

Assez content du petit effet que je viens de produire, je me relève et l’embrasse tendrement puis nous reprenons notre route à travers la brume étouffante du marais. La journée passe peu à peu et un bruit réconfortant se fait entendre de plus en plus distinctement, un cours d’eau ! Malheureusement, ce n’est qu’au crépuscule que nous l’atteignons, et d’après Amaltia nous devons attendre l’aube pour pouvoir le traverser.
Le montage du campement se passe à merveille, mais soudain, Raesha pousse un cri déchirant, nous faisant tous regarder dans la même direction qu’elle. Sur la rive, un corps inanimé repose, ballotté au gré du courant et il s’agit de Sandro. Imperceptiblement, je crois les doigts en espérant qu’il est mort, mais la force mystérieuse qui me pousse vers lui me fait comprendre que ce n’est pas le cas… l’elfe au regard de braise se précipite sur lui pour le tirer de l’eau et l’amener près du feu.

Notre « ami » humain se réveille au bout de quelques temps et tous semblent vouloir que je le soigne. Je palabre quelques minutes sur les bienfaits de la saignée qui consiste à drainer le sang de notre cher agonisant, mais cela ne marche pas et je suis obligé d’utiliser ma magie pour le guérir.
Je prends tout de même la peine, avant ça, de le prendre de dos, de croiser mes bras sur son ventre et de les faire remonter tout en appuyant, un peu trop fort je l’avoue, pour lui compresser la cage thoracique (et lui briser quelques côtes par la même occasion) afin de lui vider les poumons.

« Il fallait bien ça, sinon il risquait l’œdème… »

Et sur ces mots qui sont censés être une excuse aux regards noirs qu'on me lance, je quitte le théatre des opérations.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 : 5. Les marais
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 23:26 
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Kafziel a écrit:
Cet endroit... Cet endroit est une torture de chaque instant à mes sens, je n'ai plus le choix, je dois marcher, comme tous, dans la vase malodorante. Bientôt, je préfère m'effacer, me cacher dans mon propre corps, regarder de derrière mes yeux, confiné en moi, protégé de tout ça. Bientôt, je marche de façon mécanique, et le froid qui m'envahit m'aide à m'oublier moi même, en fait, je me contente de suivre, sans regarder autre chose que les jambes des autres, fixement, vide de toute émotion. Me contentant de repasser en boucle des souvenirs de mon enfance, pour passer le temps, et détourner mon attention.Le temps passe, pas mon malaise.

Bientôt, un cri me sort de ma torpeur, on a retrouvé Sandro... Qu'importe... Je n'ai que peu de compassion pour ceux qui ne peuvent voir que par leur propres yeux.

Nous nous installons pour la nuit. Enfin, pas moi. je Reste éveillé, dans une sorte de demi coma ou mon corps ne se repose pas, et ou mon esprit échappe au cours normal du temps, assis, le regard vague, fixé sur le feu.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 : 5. Les marais
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 23:26 
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GM9 a écrit:
Après le repas, vous poursuivez votre marche dans les marais... Bientôt, vers le milieu de l'après-midi, les alentours changent un peu. Non pas que vous n'êtes plus dans un marécage, mais l'atmosphère est moins opressante, moins puante. Petit à petit, les herbes sèches qui formaient votre chemin se muent en brins encore vivants de végétaux et la brume se fait de moins en moins dense. Ceux qui possèdent en eux de la magie ressentent une forte concentration de mana dans l'air... Bientôt, vous pouvez entendre des petits cris d'oiseaux devant vous, et le soleil finit par percer la brume. Vous vous retrouvez dans une clairière de terre sèche bordée d'herbe. De l'autre côté de la clairière, Un vieux bâtiment en ruine. Il est imposant, mais certe moins grand que ne vous l'avait insinué Naral. Il est soutenu par des grosses colonne de pierre jaunie, et la moitié du bâtiment s'est complètement effondrée... Amaltia vous rassure aussitôt:

« Ceci n'est pas le temple que vous cherchez, ce n'en est que l'entrée... »

Un détail macabre attire cependant directement vote attention. Au centre de la clairière, un cadavre sanglant est empalé sur un gos pieux par le fondement. Son ventre est ouvert et ses tripes sont devant lui, au sol. Il a la tête tournée vers les cieux, la bouche ouverte et couverte de sang, les yeux grands ouverts, mais sans vie, entièrement blancs. Il a les bras écartés et pendant. Sa peau est pâle, presque blanche, et ses longs cheveux brun foncé flottent doucement au vent.

Raesha et Amaltia restent attérées devant cette horreur. Vous vous en approchez petit à petit, percevant chaque détail de ce corps mutilé. Mais bientôt, ce mort n'est plus votre principal soucis. Vous êtes bientôt entourés par une grosse dizaine d'elfes qui pointent dangereusement sur vous des flèches noires encochées sur leurs arcs d'ébène. Ce sont des elfes semblables à l'empalé, ainsi qu'à Amaltia, puisque tous ont de long cheveux bruns foncés, la peau pâle et...Les yeux de feu, à l'instar de Naral Shaam également...

Ils vous font comprendre qu'au moindre mouvement, ils vous transformeront en hérissons. Au bout de quelques instants où vous restez plus ou moins calme (à votre choix), l'un d'entre eux, armé d'une lame recourbée s'avance lentement vers vous, vous dévisageant chacun à votre tour, pour finalement s'arrêter sur Amaltia... Chacun des deux soutient le regard de l'autre fièrement, et l'elfe à la lame finit par palrer d'une voix forte et imposant le respect.

« Que venez-vous faire ici, étrangers? Qui es-tu toi, semblable? Et comment connais-tu cet endroit? »

Amaltia baisse les yeux avant de répondre.

« Nous voulons entrer dans le temple...Je suis une exclue de votre peuple, je ne fais que passer... »

« Si tu étais de notre peuple, tu sais que nous ne pouvons vous laisser passer...Vous vous dirigez vers la mort en passant là... »

« Nous le savons, laissez-nous passer... »

« Vous n'êtes pas les seuls à vouloir passer aujourd'hui, heureusement, vous êtes moins brutes...Regardez ce qui est arrivé à ce pauvre Maahar... Tout ça à cause de ce Naral Shaam de malheur et son serviteur à la peau grise! »

Il regarde agressivement Tathar et Raesha avant de revenir sur Amaltia.

« Alors que nous voulions simplement les mettre en garde... Voilà qui est fait pour vous. Sachez que cet endroit est le seul sur l'île à ne pas être contrôlé par le maître des dragons mauves, Mongoor Vlash. Ici, il n'a pas d'yeux...Restez ici si vous craignez sa colère, c'est le dernier sanctuaire de paix en ce lieu. Adieu! »

Il fait un geste et tous les elfes se dispercent rapidement dans les fourrés aux alentours, disparaissant de votre vue. Le temple en ruine est devant vous, et Amaltia vous mène jusqu'à son seuil...

(((Rpez jusque le seuil, n'entrez pas encore... vous avez jusque lundi 9/07/07)))

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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 : 5. Les marais
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 23:27 
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Tathar a écrit:
Une fois tout le monde revenu de la chasse, la viande est mis à cuire au dessus du feu et quelques minutes lus tard, nous passons à table. Le repas ne se passe pas trop mal et la viande du crocodile, bien qu’assez ferme, est plutôt goûteuse, mais j’accorde cependant une mention spéciale pour les morceaux de grenouille que ce cher Ezak nous a rapporté et qui sont succulents.
Le déjeuner terminé, ma nouvelle cape encore un peu poisseuse enfilée et les mâchoires en main, la marche reprend une fois de plus dans cette terre désolée et boueuse, nappée de cette brume immonde qui nous accompagne depuis deux jours. Quelques heures passe puis quelque chose change, quoi, nous ne savons pas, mais il est sûr que ce n’est plus pareil. L’air semble moins oppressant et l’odeur putride des marais parait s’atténuer, les plantes même, semblent revivre mais pourtant le brouillard est toujours présent bien que moins épais et il y a quelque chose d’autre… c’est d’abord imperceptible mais à mesure que nous avançons, cela se ressent de plus en plus… l’air est chargé de magie ! Des sons nous parviennent alors aux oreilles, des sons autres que le clapot de l’eau ou le chuintement de la boue, ce sont des chants d’oiseaux.
Soudain, apothéose de l’émerveillement, un rayon de soleil capable de faire luire le crâne d’un homme atteint de calvitie, vient percer la brume et nous réchauffe, laissant apparaître une clairière bien sèche au bout de laquelle se trouve un vieux bâtiment en ruine. Les paroles d’Amaltia ne me font aucun effet, puisqu’il est évident que ce ne peut être le temple des disciples…

Mon regard est alors attiré par un petit détail bien sympathique, un elfe empalé par une partie sensible sur un magnifique pieu, ses tripes étalées sur le sol devant lui. Il a la peau très pâle et les cheveux bruns, ce qui prouve qu’il n’était pas un des servants du dragon mauve, ou bien qu’il ne l’était plus… ce qui ne me rassure pas trop…

Les demoiselles qui nous accompagnent semblent atterrées devant le spectacle et ma pauvre Raesha qui s’est à peine remis du décès de la petite Selena, vient se terrer près de moi. Soudain une tension semble monter dans l’air et l’instant d’après, nous sommes encerclés par une dizaine d’elfes, semblables en tout point à Amaltia et armés jusqu’aux dents, prêts à nous cribler de flèches au moindre geste. Nous voila pris entre le marteau et l’enclume comme dirait l’une de mes connaissances un peu simplette.
Je pourrais très bien m’enfermer dans mon bouclier vert comme une huître dans sa coquille mais ce ne serait pas très solidaire envers mes camarades. Quelques très longues minutes passent puis l’un de nos assaillant s’avance et commence à s’adresser à Amaltia, qui n’a pas l’air dans son assiette. Nous apprenons alors que Naral est déjà passer ici et que c’est lui qui à tuer l’autre empalé, ce qui me rassure un peu L’interlocuteur, bien que je ne sache pourquoi nous jette, à Raesha et moi, un regard plein de haine, regard que je lui rends.

(Qu’est-ce t’as toi ? tu m’cherches ?! Gniiii, ça chatouille)

Malheureusement, alors que la conversation continue, un moucheron vient se poser sur mon nez, me le chatouillant atrocement et je ne peux pas l’enlever car au moindre geste, je me retrouve comme changé en hérisson…

(Barre-toi, saloperie de bestiole !! Monde injuste ! Pourquoi m’infliger ça… Raaaah ça chatouille !!... Dégage !! Tenir… tenir encore un peu…)

L’elfe fait alors un geste et ils disparaissent tous dans les fourrés, nous laissant enfin seuls. SBAFF !! Plus de moucheron… il l’a cherché, namého ! Notre guide nous amène ensuite sur le seuil de l’entrée, prête à descendre, ce qui attendra car j’ai des question à lui poser…

« Ma chère Amaltia, désolé de vous prendre ainsi mais ça fait quelques temps que ça me turlupine… Quel est ce peuple dont vous êtes exclue ? Qui est vraiment Naral ? Qu’est-ce qu’il représente pour vous ? Et…euh… à quoi servent ces objets ?

Je lui sors alors la potion blanchâtre et une seule des larmes de licorne.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 6 : 5. Les marais
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 23:27 
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Ezak a écrit:
A ma grande surprise la viande de ces créatures du marais ce trouve être meilleur que prévu. Ou peut être est-ce le fait de n’avoir rien manger depuis quelques temps mais je ne regrette pas d’avoir suer à attraper la grenouille.

Notre panse bien remplie, nous ne perdons pas de temps à repartir à travers ce maudit marais. Je peste et mon humeur redevenue bonne pendant notre pseudo repas redeviens exécrable. Je commence sérieusement à me demander si il y a vraiment une fin à ce marécage.

Heureusement pour moi, la réponse ne tarde pas. L’environnement semble reprendre peu à peu de la vie. Les chants des oiseaux nous parviennent aux oreilles et le soleil parvient enfin à percer à travers la brume moins dense. L’espoir revient. Je le sens, la fin du marais approche. Comme pour confirmer mes pensées un temple se découvre à nos yeux.

Une pointe de joie vient alors directement transpercer mon cœur mais cependant j’ai un mauvais pressentiment. Un murmure imperceptible de doute et d’angoisse vient me le susurrer aux oreilles. Peut être que bientôt nous allons regretter d’avoir quitter ce marais.

Mais alors que nous nous approchons mon regard est irrésistiblement attiré par une vision macabre. Un elfe empalé sur un pieu de taille impressionnante par le ventre et les tripes étalés avec « soin » sur le sol. Le silence et l’atmosphère de l’endroit donne à cette scène une allure presque poétique. J’observe le cadavre sans vraiment ressentir un quelconque bouleversement mis à part la surprise. Peut être qu’au début de cette aventure j’aurais été profondément choqué à l’instar des deux demoiselles du groupe, j’en suis même sûr. Mais ces quelques mésaventures, tous ces morts, m’on assurément quelque peu blindé. De plus maintenant je peux dire presque qu’avec certitude que plus rien de cette île mystérieuse ne m’étonnera. Du moins je l’espère. Etonnant, comme les évènements pouvais changés les hommes.

Nous continuons à nous raprocher du cadavre quand soudain. Dizaines d’elfes viennent nous encerclés arc à la main. Flèche encoché et le visage sérieux, ils nous jettent des regards déterminés nous faisant clairement comprendre qu’au moindre mouvement on serait bon à servir de râpe. N’ayant pas la moindre intention de mourir aujourd’hui je reste calme, jetant tous de même des regards inquiet à mes camarades.

(D’où ils sortent ceux la. Ils ressemblent étrangement à Amaltia.)

Un des elfes s’approche un peu plus de nous et nous scrute de son regard perçant.

(Vas-y faits ton malin ! Il n’y aurait pas tes petits amis prêts à nous faire subir une séance d’acuponcture forcée, j’aurais fait disparaître de ton visage cette arrogance.)

L’elfe intrigué par Amaltia, pas très à l’aise semble d’avantage concentrer son attention sur elle. S’en suit alors un dialogue pas très enrichissant, mis à part sur le fait que Naral est soit disant passé par la et qu’il s’est même permis d’empaler l’un d’eux. Mais ce qui m’étonne le plus c’est que cet elfe ait connaissance du nom de Naral. Oui, on l’a vu à plusieurs reprises, il semblait plutôt connu Kers, mais de la à ce que ça notoriété arrive si loin dans l’île me parait quelque peu étrange.

Les elfes ne mettent pas longtemps à s’éclipser aussi vite qu’ils avaient apparus à mon grand soulagement. A voir le regard de certains j’ai cru un instant que j’allais me faire criblé de flèches assez tôt. Les enquiquineurs plus présents pour nous déranger, nous continuons jusqu’au seuil du temple que j’observe quelques peu intimidé.

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