Alors que Sandro tourne la poignée de la porte finement, mais macabrement décorée, il te rend simplement compte qu’elle est…Fermée ! Et oui, la serrure ferrée n’avait pas qu’une vertu décorative, et la porte qu'il essaie d’ouvrir est close…

Evidement la porte est fermée à clef... Ce n'est pas la première fois que j'ai à faire à ce type de problème et la solution se symbolise en général en un morceau de fer, généralement assez souple et assez fin. Le crochetage, j'addore !

Je retrousse alors mes manches et attrape ma broche, je vais utiliser l'aggraffe que j'estime assez longue pour tenter d'ouvrir cete satanée porte. Je me baisse pour faire entrer l'objet de la façon la plus rectiligne possible et commence à triturer le trou. La serrure est ancienne et semble ne pas avoir servie depuis un bout de temps, si bien que j'ai du mal à trouver de bonne sensation. Il y a, à mon avis, pas mal de crasse et de rouille et cela a tendance à encombrer les serrures.

(Aller ! Tu vas céder oui ?)

Je reste ainsi accroupi à trifouiller la serrure de cette porte en esperant que le jeu en vaut la chandelle.

Ramos >> 75

Alors que tu trifouilles la serrure, un déclic sourd se fait soudain entendre. Visiblement, tu as récupéré tes dons de crocheteur de serrure, et elle ne tarde pas à céder sous tes assauts vifs et habiles.

Alors, la porte est désormais ouverte, et coulisse sur ses gonds pour dévoiler à ta vue une pièce relativement grande, qui semble emprunte de magie, car même si tu ne peux le sentir, tous les objets présents sont sombres et semblent attirer la lumière émise par de nombreux cierges noirs dont la cire au parfum de sang chaud coule sur leurs présentoirs en fer noir.

C'est une pièce religueuse, à n'en point douter, mais pas d'un dieu du bien. Tout est sombre, noir et respire le mal. Aux alentours, des statues figées représentants des chevaliers vêtus d'armures belliqueuses et ornées de pointes acérées et de décorations macabres telles des crânes ou autres symboles démoniaques. A l'autre bout de la pièce se dresse un autel, vide, mais semblant recouvert d'un liquide rouge, du sang, très certainement. Deux coffres noirs cernent l'autel, et une étagère trône contre le mur du fond.

Mais un être vit en ce lieu. Il est proche de l'autel, et t'entendant entrer, il se tourne vers toi, l'air désespérément triste. Des cheveux noirs et mal entretenus tombent en cascade sur sa peau livide et tuméfiée, marquée de cicatrices plus ou moins récentes. Ses longues oreilles elfiques sont elles aussi remplies de cicatrices diverses, et l'être est vêtu d'une tunique noire bordée d'or. De longs gants noirs de même facture couvrent ses bras et ne laissent à la vue que ses épaules blèmes et marquées de blessures passées.

L'elfe ne dit rien, mais son reard peut en dire long. Deux yeux d'un violet brillant te regardent avec désespoir et folie. L'être qui se trouve devant toi ne semble pas au meilleur de sa forme, physique comme mentale, d'ailleurs...

Assez vite, un déclic se fait entendre, on dirait que je retrouve mes sensations ! Après quelques tours de poignet bien sentis, je débloque la porte et il ne reste plus qu'à la pousser pour pénétrer dans la pièce. Une pièce très étrange d'ailleurs, très sombre malgré les cierges noirâtres censés éclairer l'endroit. L'atmosphère est assez pesante et l'endroit semble sacré. Même si je suis incapable d'être formel quant au type de magie présente ici, mais mon sens de l'observation aurait tendance à dire qu'il s'agit de magie noire, comme celle de Longinus et de Vizir.

Je ne crains pas spécialement les dieux obscurs, j'ai appris à vivre avec leurs disciples et ils sont nombreux à Tulorim. J'aperçois deux coffres et une étagère qui encadrent un autel mais surtout, j'aperçois un elfe tout en noirceur. De ses cheveux jusqu'à ses vêtements, le noir semble l'avoir recouvert. Il me regarde, ses yeux sont violets et semble vide de sentiments, si ce n'est la mélancolie. Son corps et son visage sont parcourus par d'innombrables cicatrices. Je m'approche de lui et lui pose la main sur l'épaule.

"Monsieur ! Vous allez bien ? Je suis Sandro. Si vous êtes tout seul ici je suppose que vous êtes peut-être ami avec Maxa... quelque chose, Shalim et un espèce de nain aveugle, n'est-ce pas ?"

L'elfe sursaute quand tu lui touche l'épaule, comme si, tout en te regardant arriver, il n'avait pas pu prévoir ton geste. Aussitôt que ta main se pose sur lui, il recule prestement d'un pas et te regard avec un regard de pitié, empli de tristesse et de douleur malsaine. A tes mots, il ne semble pas plus rassuré, surtout lorsque tu prononce les noms des mages qui vous accompagne, ou que vous avez croisés. Ses yeux mauves sont emplis de peur, et s'illuminent de stupeur lorsque les noms retentissent.

Il semble alors trembler, se racrapoter sur lui même, se laissant glisser sur le sol. Il entame alors un mouvemen de va-et-vient avec son corps, se balançant d'avant en arrière et d'arrière en avant, l'air complètement perdu et implorant. Il ne te regarde plus, son regard est vague, et il ouvre ses lèvres pour laisser s'échapper une phrase, qu'il n'aura ensuite de cette de répéter.

"Non, partez, la mort a frappé, la mort a frappé! Partez, partez vite, la mort frappera encore..."

Et il continue à se balancer, répétant à nouveau la même chose plusieurs fois d'affilée.

Le malheureux semble avoir perdu la raison, il est complètement à côté de la plaque et a du mal à garder son calme. Alors que j'essaye d'être aimable avec lui, il pète les plombs et fini en position foetale à dénoncer la mort.

(Il a sans doute été frappé par la malédiction, comme les autres...)

Je m'accroupi pour être à son niveau et je l'oblige à me regarder dans les yeux.

"Écoutez-moi ! Reprenez votre calme... Nous sommes nombreux et forts, et nous allons mettre fin aux agissements de Mongoor. Mais si vous venez avec nous, nous aurons encore plus de chance de notre côté. Alors récupérez vos esprits et accompagnez-moi, d'accord ?"

L'elfe cesse ses mouvement de va-et-vient et te regarde quand tu parles. Quand tu prononce le nom de Mongoor, il se couvre la bouche avec la main droite, et ne parait pas plus rassuré que ça par tes arguments.

Il te réponds néanmoins, d'une voix toujours peu assurée.

"Vous n'êtes pas assez forts, pas assez nombreux. Rien ne peut se dresser contre lui, Mongoor est un Trait... Krr... kk...k"

Le son reste étouffé dans sa gorge, comme si il avait été coupé dans son élan. Aussitôt, ses yeux se révulsent et du sang rouge gicle de sa bouche ouverte. Des marques mauves commencent à aparaitre sur sa gorge pale, alors qu'il penche la tête en arrière, gémissant de douleur, le visage marqué par le mal qui le prend.

Alors, sans qu'aucune arme ne l'ai touché, la peau de son coup se déchire, avec une netteté et une précision rare, sans accroc, et sa tête roule derrière lui pour cogner contre l'étagère. Un flot de sang sort de la blessure, et le corps s'afale sur le sol, empli de tressaillements qui ne semblent pas en finir, comme si la mort ne voulait pas s'emparer ce cet être décapité.

Un instant passe, sans que ces tremblements aigus ne se ternissent, et soudain, pour ta plus grande stupeur, la tête du supplicié se met à rouler en sens inverse et à rejoindre le corps, auquel elle semble se souder à nouveau, refermant la plaie. Alors, l'elfe finit de trembler, et reste allongé sur le sol, la respiration saccadée et les yeux rivés sur le plafond, le sang continuant à affluer de sa bouche.

Alors que l'elfe aux yeux mauves commence à mettre en doute nos chance de nous en sortir mais s'arrête soudainement. C'est alors qu'un fait, du genre paranormal, se produit. Son cou semble cisailler par une force mystique, la chair se déchire proprement et des flots de sang se mettent à recouvrir le sol, les murs et moi même, pendant que sa tête s'en va rouler derrière l'autel. Le corps de l'elfe est secoué de tremblements et je reste, à la fois stupéfait et horrifié devant cet évènement. Au bout d'un instant je fais ce que tout le monde aurait fait... Je hurle d'horreur, comme un hystérique.

(C'est quoi ce délire ? Qu'est-ce qui se passe ici ? Bordel ! C'est trop fou ça !)

Alors que la panique et la frayeur commencent à me submerger, un phénomène, encore plus paranormal a lieu. La tête se remet à rouler, péniblement, vers son propriétaire pour se refixer sur ses épaules. J'ouvre des yeux comme des soucoupes et recommence à beugler comme une vache.

"Mais c'est pas possible ! C'est quoi ce truc ?"

Après un bon moment d'étonnement, je reprends mes esprits.

"Monsieur, ne bougez plus, ne dites plus rien, ne pensez plus. C'est un ordre ! Je n'ai aucune envie d'assister de nouveau à un tel spectacle. Je vais essayer de trouver quelque chose pour vous sortir de ce mauvais pas."

Tremblant, je commence à fouiller un peu partout dans la salle en commençant par les étagères puis en essayant d'ouvrir les coffres et enfin en essayant de voir si quelque chose traîne sur l'autel. Si je ne trouve rien, je mettrais fin aux jours de ce pauvre malheureux moi-même.

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Alors que l'elfe tressaille toujours sur le sol, crachant son sang et pris de spasmes douloureux, Tu fais tes recherches dans la pièce. Dans l'étagère derrière l'Autel, tu trouves quelques vieux papiers rendus illisibles, deux chandeliers en métal noir, un miroir brisé, deux fioles contenant un liquide noir et une gourde dont le contenu, si tu l'ouvres, sent fortement l'alcool.

Tu te dirige alors vers le premier des deux coffres. Il comporte une serrure, et elle est fermée, mais tu te rends bien vite compte que son mécanisme est complètement rouillé, et elle cède dès ton premier essai d'ouvrir. Ce coffre contient dix bures noires à large capuche, avec des cordes mauves pour les attacher. Rien d'autre.

Le second coffre est en meilleur état que le premier, et sa serrure résiste à tes assauts pour le moment, dans ta fouille rapide.

Quand tu cherches sur l'Autel, qui ne comporte que du sang sec ou récent (sans doute parce que celui de l'elfe a giclé jusque là) tu remarques une petite niche sous la pierre. Elle contient un poignard de cérémonie, usé et sali de sang, mais à la lame noire et inquiétante. La garde est gravée de symboles morbides.

L'elfe derrière toi essaie de relever, mais est toujours couché, crachant les derniers résidus de sang sur le sol, ses cheveux encadrant sa tête penchée vers le sol de pierre. Il ne tremble plus.

Ma recherche est très peu fructueuse... Je trouve des bures, un vieux poignard assez inquiétant, une gourde d'alcool et des fioles au contenu noir. Je pose la dague sur l'autel ne voyant pas trop à quoi elle pourrait me servir pour le moment et attrape les fioles et la gourde d'alcool. Je me rapproche de l'elfe, je suis plutôt angoissé et j'ai peur qu'il se passe encore un truc bizarre. Je le voie en train d'essayer de se relever, il a l'air d'aller mieux. Je l'aide.

"Il ne faut pas rester ici. Je vous en prie, suivez-moi. Tenez, buvez un coup pour vous donner du courage."

Je lui tend la gourde d'alcool ouverte, ne lui laissant pas trop le choix.

L'elfe, sitôt relevé, toujours râlant et toussotant dans un bruit affreux et gluant, crachant les derniers afflux de sang de sa gorge. Il voit l'alcool et le saisit pour en boire plusieurs grosses goulées. En fait, il vide d'un trait toute la gourde avant de la faire tomber sur le sol et de laisser perdre son regard vers le plafond. Curieusement d'ailleurs, son corps semble suivre ce regard, et il tombe en arrière, comme emporté par son propre plat. Il s'effondre contre l'étagère qui tombe sur lui dans un lourd fracas de bois. Mais visiblement, maintenant récapité, il a l'air solide puisque l'instant d'après, il apparait entre deux planches brisées, essayant à nouveau de se relever. Il louche un peu, maintenant, et regarde vers toi avec un air hagard.

"Z'ouvrez pas le second coff'?"

Il se relève tant bien que mal et s'appuie sur l'autel de pierre ensanglanté. Ses yeux mauves tombent alors sur le poignard de cérémonie, et il s'en empare en un geste, le soulevant au dessus de sa tête, bras tendus, comme fou. Il crie alors...

"Forces obscures qui maudissez ce lieu, donnez-moi la force de me crever une bonne fois pour toutes! Qu'Ifthiel ne soit plus, que mon sang s'écoule sur le sol comme l'eau d'un torrent file dans une vallée."

Puis, dans un mouvement vif, il se plante l'arme dans le ventre, projetant à nouveau un jet de sang sur l'autel de la chappelle sombre. Un moment passe où il se tord de douleur, lâchant l'arme qui reste dans la plaie, dans son estomac, puis, il se redresse vers toi. Il ne saigne plus, même si la dague est toujours enfoncée en lui jusqu'à la garde.

"Ils veulent pas... Ils veulent pas que je meurre..."

Il a l'air encore plus désespéré qu'avant et soupire sonorement avant de te regarder un regard blasé, l'arme toujours en place.

Lorsque Ezak pousse la porte de la chappelle, il peu apercevoir ce qu’avait vu Sandro il n’y a pas si longtemps… une pièce relativement grande, qui semble emprunte de magie. Tous les objets présents sont sombres et semblent attirer la lumière émise par de nombreux cierges noirs dont la cire au parfum de sang chaud coule sur leurs présentoirs en fer noir.

C'est une pièce religieuse, à n'en point douter, mais pas d'un dieu du bien. Tout est sombre, noir et respire le mal. Aux alentours, des statues figées représentants des chevaliers vêtus d'armures belliqueuses et ornées de pointes acérées et de décorations macabres telles des crânes ou autres symboles démoniaques. A l'autre bout de la pièce se dresse un autel, vide, mais semblant recouvert d'un liquide rouge, du sang, très certainement. Deux coffres noirs cernent l'autel, et une étagère trône contre le mur du fond.

L’autel regorge de sang, et un des deux coffres est ouvert, contenant diverses choses, à savoir dix bures noires à large capuche, avec des cordes mauves pour les attacher.

Mais le plus surprenant est sans doute que nul être ne se trouve en ces lieux maudits… Pas même celui qui aurait dû s’y trouver. Sandro a bel et bien disparu, comme s’il s’était évaporé. Et il semble avoir laissé un petit souvenir derrière lui : Posé sur l’autel ensanglanté, une pierre précieuse… Un diamant étincelant, mais sali du sang qui orne l’autel, baignant dedans…

Tiniis est le premier à suivre Tathar et Ezak, mais reste à l’extérieur de la pièce, tout comme Maxanisth et Naral, qui cous encourage à sa manière, de sa vois mondaine et un peu hautaine.

« Hâtez vous de fouiller cette pièce ! Pillez tout ce que vous voulez, mais faites vite. La mort attend son heure… hihihi »

Décidemment, tout ici est fait pour rappeler la mort… en même temps, avec Mongoor comme maitre d’œuvre, c’est plutot normal… En tout cas la pièce qu’était censé visité Sandro n’est autre qu’une sorte de chapelle accompagnée de tous les accessoires qui l’accompagne : Symboles cabalistiques, crânes, autel ruisselant de sang. Bref, la totale.

Avançant jusqu’au fond de cette fameuse pièce, j’aperçois deux coffres dont l’un est ouvert et renferme une dizaine de bure noire. J’aurais pu me lancer tout de suite dans l’exploration du second coffre mais un scintillement attire mon regard vers l’autel fraîchement utilisé : Sur celui-ci repose un diamant pur taché de sang. L’excitation monte alors en moi, comme ça, d’un coup. Si le joyau est vraiment ce qu’il est censé être alors nous avons récupéré la source de pouvoir de Max !

Cachant ma decouverte à Ezak qui est le seul à m’avoir suivi dans la chapelle, j’entreprend d’ouvrir le coffre pour voir ce qu’il contient.

Dés: 79

Tathar ouvre sans difficulté le coffre que Sandro avait déjà essayé de forcer sans y parvenir, fragilisant la serrure qui cède assez rapidement, sans trop de résistance.

Dans le coffre, il y a plusieurs objets, assez disparates. Une statuette en forme de dragon, deux petites fioles contenant un liquide noirâtre, une autre contenant un liquide vert fluorescent et translucide, et une dernière contenant un liquide violacé et opaque. Il y a une longue corde noire (20mètres), Trois pendentifs identiques représentant une tête de mort noire croisée d'une croix renversée mauve, Deux cierges noirs, un petit miroir de poche, ainsi que cinq petites plaquettes sur lesquelles une rune différente est à chaque fois notée...

Avant d’entrée dans la salle, j’écoute attentivement les paroles de Tathar sur le fait de récupérer les pierres de Tiniis et Naral. Limite pétrifiépar sa requête, je lui jette un regard qui en dit long sur ce que je pense de son idée.

(Et bien sûr c’est moi qui prends le risque de passer pour un opportuniste...)

Je ne lui réponds pas remettant à plus tard cetet affaire qui pouvait bien attendre.

Quand je pénètre dans la pièce, je ne peux m’empêcher de me sentir à nouveau mal à l’aise. Un autel, des cierges. Tout dans cette pièce nous indique que c’est une pièce destiné à un dieu. Un mauvais dieu plus exactement. M’obligeant à respirer par la bouche pour m’éviter de sentir l’odeur du sang régnant dans la pièce, je fais rapidement le tour de celel-çi en concluant rapidement sur le fait que Sandro n’est pas ici.

( Et ce sang sur l’autel… Serait-ce celui de Sandro ? Non il est peut être retourné rejoindre Amaltia et Raesha.)

Au fond, ce n’est pas comme çi le sort de l’humain me préoccupe vraiment. En effet nous n’avions pas beaucoup... si ce n’est aucune affinité. Mais un membre de moins réduit assurément nos chances de battre Vlash.

Oubliant notre compagnon quelques instant je me dirige vers l’étagère et l’ouvre pour regarder ce qu’il s’y trouve.