L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Entrée Sud
MessagePosté: Sam 19 Sep 2009 10:47 
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Le drow semble apaisé par les paroles de Rosie, qui s’était davantage crispé à la réplique de Mathis. Seule l’intervention de la semi-elfe a su tempérer ses envies de meurtre, et il s’est brusquement retourné vers la petite pièce pour y rentrer en furie. Ruméus aussi semble trouver acceptable le raisonnement de Rosie, et se plie silencieusement à ses arguments en entrant à son tour dans la pièce. Anarazel, lui, sombre et haineux, suit le groupe sans un mot, bien que chacun peut sentir la colère qui l’entoure comme une aura sombre…

À l’intérieur de la pièce, Hallena ne réagit pas à l’approche de Mathis tout à fait comme il s’y attendait : Après un piaillement de son aigle, elle recule vivement la main, sans rien dite contre le voleur, mais se reculant en le dévisageant à travers le masque pour percevoir ce nouveau changement d’attitude à son égard.

Aussitôt que la dernière personne est entrée dans la pièce, de petits trous situés au sol s’ouvrent, et vous sentez une puissance certaine aspirer l’eau présente dans cette cellule, puissance qui se ferait presque sentir sur vous. Au bout de quelques minutes, l’eau a complètement été absorbée, et la pièce en est désormais dépourvue : vous êtes à l’air libre, même si la porte de derrière est fermée… Tout comme celle de devant, pour l’instant.

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Entrée Sud
MessagePosté: Dim 20 Sep 2009 14:35 
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Un coup de poing, ou bien pire encore, vient de m’être évité et ce n’est pas grâce à ma langue acérée. N’eut été de l’intervention de cette délicate jeune fille, Shrez le grognon m’aurait maltraité sans aucune tergiversation et avec raison, je dois malheureusement l’avouer. Je suis ainsi fait, une fois irrité, je ne peux plus contrôler le flot de paroles qui sort de ma séduisante bouche. Je suis par conséquent doué, il faut bien l'admettre, pour lancer sans hésiter des répliques cinglantes et suffisamment virulentes pour mettre hors d'eux des êtres de la trempe de drow.

Ainsi, après avoir poussé un autre long soupir d’exaspération, Rosie intervient :

«S’il vous plait, gardons nos forces pour combattre ceux qui sont réellement nos ennemis.»

Cette adorable adolescente à l’allure frêle et au tempérament réservé démontre une force de caractère hors du commun. Sa maturité d’esprit m’impressionne. Certes, elle n’est pas totalement humaine et donc sûrement plus âgée qu’elle ne le paraît, mais cela n’enlève rien de son apparente sagacité.

Par le regard aimable que le drow lance à notre demoiselle habillée de rouge, j’en constate que lui aussi éprouve de l’admiration, et peut-être même plus, envers celle-ci. Depuis notre arrivée à l’entrée de la citadelle, c’est la seule qui semble capable de le calmer et de façon assez admirable. Même notre guerrier tout musclé ne parvient plus à contrôler cet énergumène révolté. Cette belle jeune femme a apparemment dompté cette bête indocile qu’est le shaakt.

Comme si elle n’en avait pas déjà fait assez pour nous, elle reprend d’un ton ferme et posé en s’adressant à tous, mais à Ruméus en particulier :

« Peut être nous enfonçons-nous dans un piège, mais nous ne le saurons jamais si nous n’essayons pas. Nous avons eu le courage de croire en un rêve et par conséquent, de mettre ces masques, couler notre propre navire et ce, sans être certain que toute cette histoire soit véridique. Je ne vois pas d’autres solutions, par conséquent, je vais faire confiance à Hallena et espérer que cela soit la bonne chose à faire. »

Fier et docile, Ruméus méfiant franchit à son tour, mais probablement à contrecœur, la porte de la fameuse chambre de transition, suivi d’Anarazel, capitaine déchu, qui depuis la perte de son navire semble avoir perdu l’esprit.

(Je ne l’entendrai plus de sitôt m’appeler l’ami.)

La colère paraît être pour l’instant sa seule compagne et personne n’ose interrompre son mutisme coupé ponctuellement par des rires inquiétants.

Pour ma part, la chance vient de me quitter, mes doigts si bien entrelacés avec ceux d’Hallena ne le restèrent que très peu de temps. À peine ai-je eu le temps de sentir ce contact si désiré que l’aigle majestueux, dont j’avais oublié la présence, émet un cri perçant et réprobateur à ma tentative de rapprochement. Cet oiseau est-il si intimement lié à cette jeune personne qu’il en éprouve de la jalousie ? Son apparente complicité l’emmène-t-il à la surprotéger ? Ou pire encore, nourrit-il de la méfiance envers ma personne pourtant si bonne ? Quoi qu’il en soit, la réaction d’Hallena ne tarde pas à suivre celle de son fidèle compagnon. En effet, elle retire sa main d’un geste vif et recule de quelques pas pour ensuite m’interroger silencieusement de ses beaux yeux noisette. Je ne peux la laisser m’assassiner ainsi du regard.

(Je ne laisserai pas se dégrader ainsi la situation, je dois clarifier mes intentions.)

Mon geste que je qualifie d’innocent a été injustement interprété. Un léger contact, une petite douceur, une infime chaleur, une discrète tendresse qui me rappelait ma belle jeunesse, c’est tout ce que je souhaitais.
Elle ne connaît pas l'isolement, elle ne sait pas ce que c’est d’être laissé à soi-même; cet animal tel son ombre, ne se sépare jamais d’elle. Ce ne sont point des reproches, j’étais aussi ignorant qu’elle avant de déserter ma ville, ma mère et Angélie. Sur le quai, sur le bateau et ici, immergé sous l’eau, j’ai appris à connaître la solitude, cette insolente qui m’importune, moi qui avais toujours profité de la présence de ma mère ou de ma seule amie pour me réconforter. Il ne faut pas se méprendre, je suis un homme courageux, si peu je l’admets à comparer à ce guerrier cornu, mais suffisamment pour un citadin de mon âge.
Dans de telles circonstances, la vérité s’avère être toujours la meilleure solution. Il se peut cependant qu’Hallena me considère dorénavant comme un poltron, ce qui est tout de même préférable à la réputation d'homme irrespectueux. J’avoue toutefois que je ne la croyais pas si farouche et je n’aurais jamais pensé que ce geste anodin l’aurait choquée. Je la regarde droit dans les yeux, sans m’approcher, je lui lance d’un ton posé ces douces paroles :

«Par votre contact, je croyais naïvement bénéficier de ce calme désarmant dont jamais vous ne semblez vous départir. »
Je marque une légère pause puis je reprends sur ce même ton empreint d’un regret sincère :

«Mais puisque vous semblez offensée, je vous prie sincèrement de m’en excuser. Loin de moi, l’idée de vous faire des avances déplacées. Soyez assuré que si tel est votre désir, je ne recommencerai plus. »

(Espérant secrètement que vous changerez d'idées. À votre appel, je ne saurai résister. )

N’attendant pas de réponses de sa part, je reporte un instant mon attention sur l’être sans nez qui vient de refermer la porte, nous cloisonnant ainsi, temporairement je l’espère, dans cet espace restreint.

Seul, malgré la présence des cinq autres aventuriers, les yeux grands ouverts afin de ne rien manquer, le dos accolé au mur de la prison, par de longues et profondes respirations, j’essaie de contrôler ma peur d’être piégé. Puis progressivement, je vois de petites bulles d’air partir du plancher et monter jusqu’au plafond. Les petits trous détectés par Hallena se sont ouverts permettant ainsi à l’air d’entrer et à l’eau de sortir.
Sans un mot, j’observe attentivement l’écoulement de l’eau. Lorsqu’il libère mon visage de son oppression, je pousse un soupir de soulagement. Le masque ne m’est plus utile désormais. Avec un geste à peine retenu, j’enlève enfin cet objet de protection. Ma nuque contre le mur, les yeux fermés, je goûte la douce sensation de l’air sur ma peau veloutée. De l’index, je repousse la mèche de cheveux, qui cachait mes yeux si bleus. Soulagé, je fais pivoter ce visage osseux entre mes mains et l’observe une dernière fois avant de le ranger dans mon sac humide, espérant que bien des jours s’écouleront avant que je m’en serve de nouveau. Glissant mes mains le long de mon crâne, j’essore mes cheveux du mieux que je peux, pour ensuite les placer convenablement. Lorsqu’ils seront secs, ils onduleront légèrement, ajoutant ainsi un peu plus à mon charme naturel.

Le vidage de la salle s’effectue à une bonne allure, le niveau de l’eau se situe maintenant à quelques centimètres au-dessous de ma ceinture. Je profite de ce moment d’attente pour retirer ma chemise et la tordre m’ayant préalablement retourné face contre le mur afin de camoufler ainsi ma demi-nudité pour éviter de commettre un autre impair. Une fois le vêtement vidé de son eau, je l’enfile, renouant ensuite avec soin les lacets de mes poignets.

La pièce est enfin vidangée. Attentif à ce qui m’entoure, je perçois un léger déclic sans pour autant en deviner son origine.

(C’est probablement la porte qui vient de se déverrouiller.)

Enfin prêt, pas parfaitement propre, mais tout de même présentable, je m’approche de la seule issue visible, avant que le drow n’ait l’idée d’aller la défoncer. Empressé de quitter cette petite chambre, mais surtout curieux de voir ce qui s’y cache derrière, je me saisis de la poignée de métal.

« Voyons voir, ce qui nous attend là-dedans ! »

J’hésite un moment puis me tourne vers les autres :

« Pas d’objections ? »

J’attends leur approbation, puis j’ouvrirai cette porte prenant soin de ne pas me placer directement devant l’ouverture, évitant ainsi de m’exposer à toute attaque éventuelle.

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Dernière édition par Mathis le Mar 29 Déc 2009 03:10, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Entrée Sud
MessagePosté: Mer 23 Sep 2009 19:13 
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Hallena reste muette à l’intervention de Mathis la concernant, laissant l’eau quitter la pièce pour vous faire retrouver l’air libre. Quand plus une goutte d’eau n’entrave votre avancée, toute l’équipée retire son masque en soupirant, chacun à sa manière. D’abord Shrez’, rageur, dévoilant son visage haineux et provocateur en arrachant littéralement le masque de celui-ci pour le caler d’un geste brusque dans son sac, puis Hallena, inspirant les yeux fermés, profitant de ce moment d’extase intense de retrouver une respiration ‘naturelle’ avec une expression satisfaite, Anarazel, sombre et silencieux, comme si une chape d’absence était tombée sur son être autrefois si entreprenant, mais qui ne semble plus rien vouloir donner pour cette équipée, et enfin Ruméus, plus réticent à l’ôter, soupçonneux, mais ne se départissant pas de son air calme et placide.

Enfin, aucun d’eux n’émet d’objection quant à ce que le voleur blond ouvre la porte, et celui-ci s’exécute sans plus attendre, dévoilant ce qu’elle cache :

Vous vous situez dans une grande salle, une sorte de gigantesque hall d’entrée long de plusieurs dizaines de mètres, et haut d’au moins 15 mètres. Tout ici semble dévasté, abandonné, réduit à néant par les effets du temps… Tout au long de ce hall, une double rangée d’armures rouillée arborant des hallebardes dans un piteux état semble garder ce lieu. Certaines ont perdu des pièces, qui gisent à leur côté, heaume ou bras, arme ou bouclier. Au moins cinq d’entre elles sont même complètement écroulées. Au fond de cette pièce, un curieux et ancien bas relief orne l’entièreté du mur, immense et usé lui aussi par le temps… Il faudrait l’observer avec détail pour identifier ce qu’il représente, tant les traits sont évasifs, désormais, polis par les âges.

Deux portes sont également visibles sur les deux parois latérales, une à gauche, et une à droite. Elles sont semblables, assez imposantes, faite dans un matériau que vous ne reconnaissez pas, mais qui semble avoir bien résisté au temps, et qui ressemble à du bois laqué et verni. Au centre de la pièce, une antique fontaine qui autrefois resplendissait certainement ne crache désormais plus rien : des toiles d’araignée et de la poussière sont les seules choses qui la recouvrent…

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Entrée Sud
MessagePosté: Sam 26 Sep 2009 04:05 
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Mon pouce appuyé sur la clenche ancienne de la poignée, je tire d’un coup sec et la porte s’ouvre sans résister. Placé derrière celle-ci grande ouverte, j’attends que mes compagnons affrontent le danger avant de moi-même m’y aventurer.

Vide. Personne pour nous accueillir, nous souhaiter la bienvenue ou pour nous intimer de partir.

Gigantesque. Immense salle profonde et haute qui pourrait contenir une cinquantaine d’hommes sans problème.

Abandonnée. Alors qu’on aurait dû y voir de chaque côté de fiers gardes armés, on y trouve que des armures désertées dont seul la rouille s’est emparée. Alors qu’on aurait dû entendre le rire des enfants qui s’amusent ou le caquètement de leur mère; on ne perçoit que l’écho de nos pas sur ce plancher froid. Alors qu’on aurait dû sentir l'horrible odeur de la sueur des officiers, l’enivrante fragrance des fleurs disposées ça et là dans le hall d’entrée, ou plus agréable encore, le subtil parfum des dames de la cour, il ne se dégage qu’un relent de moisi, de vieux et de décrépi. Alors que la chaleur provenant des foyers aurait dû nous envahir, seule la froideur des murs de pierre traverse nos vêtements encore mouillés.

Vétuste. Bien que cette immense fontaine ait été conçue pour nous rafraîchir ou nous désaltérer, elle sert maintenant de gîte à des centaines d’araignées.

(Mais à quoi je m’attendais ?)

Je réagis comme si j’avais été convié à une soirée mondaine, comme si mon arrivée devait être soulignée, festoyée et chouchoutée. J’ai vite oublié que ce n’est pas à un bal costumé, mais bien à une chasse aux trésors que j’ai décidé de participer. Chasse orchestrée par on ne sait pas trop qui, mais dont le trésor est sans doute caché dans cette cité abandonnée.

En silence et sans me préoccuper des allées et venues des autres aventuriers, j’arpente la pièce en l’examinant sans trop savoir ce que je recherche. J’ai bien remarqué les deux imposantes portes qui se font faces, tels deux adversaires se livrant un duel dont le vainqueur aura l’honneur d’être franchi. Je jette alors un coup d’œil à Shrez et j’éprouve d’énormes difficultés à retenir un fou rire malicieux. J’imagine facilement les pensées de ce dernier et devine le dilemme dans lequel il doit se trouver : quelle porte défoncer en premier ? Pour ma part, ce qui m'intrigue, c’est ce bas relief au fond de la pièce. Je m’approche donc de cette espèce de sculpture ou gravure, absorbé à déchiffrer ce qu’il pouvait autrefois représenter.

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Dernière édition par Mathis le Mar 29 Déc 2009 03:16, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Entrée Sud
MessagePosté: Sam 26 Sep 2009 08:47 
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Dans un silence un peu trop envahissant, Ruméus passa devant Rosie afin de rejoindre ceux qui se trouvaient déjà à l’intérieur de la petite pièce. Elle le suivit du regard, les yeux ronds. Il l’avait écouté sans émettre la moindre opposition, bien que ce n’était pas si étonnant que ça venant de cet humain en particulier, mais la jeune fille trouvait cela tout de même assez surprenant qu’elle put le convaincre avec quelques phrases seulement, elle qui s’était attendue à argumenter un peu plus. D’ailleurs ce fut la même chose quant au drow qui avait, suite aux paroles de l’adolescente, refoulé sa colère apparente et avait rejoint les autres dans la pièce laissant Mathis et Ruméus tranquille.

( Et bien… c’est moi qui devrait être le capitaine substitut. )

Bien sûr, elle ne le pensait pas vraiment. Elle ne se serait jamais vu à la tête d’un groupe d’aventurier ou de quoi que ce soit d’autre. Elle ne se voyait pas donner des ordres, ou être s’elle sur qui tout le monde compte, sur qui tout le monde dépend. C’était un bien trop grand rôle pour la semi-elfe. Elle préférait ne pas toujours être obligé d’avoir des idées contre tous les obstacles qui surgissaient à tout moment. En simple aventurier, elle n’était pas non plus forcée de constamment se montrer sans peur et sans crainte dans le but de donner de l’assurance et du courage à ses subordonnés. Elle pouvait se permettre de se montrer faible par moment. Non pas qu’elle n’aimait pas être forte, au contraire, mais c’est plutôt qu’elle ne s’en sentait pas toujours capable. Rester calme même lorsque le pire arrive, garder son sang froid alors que tous perd le leur. Non, elle ne se voyait pas du tout comme ça. Elle était bien là ou elle se trouvait, tant qu’on la considérait égal aux autres.

Elle sourit pour elle-même sous son masque, et se dirigea vers les autres, non sans jeter un regard inquiet en la direction d’Anarazel. Il n’était désormais plus celui qu’ils avaient tous connut sur l’Échangeur. Il ne semblait maintenant n’être plus qu’un fantôme de lui-même, errant dans ses souffrances. Si seulement la semi-elfe pouvait savoir ce qui se passait dans cette esprit troublé. Si seulement elle pouvait l’aider. Mais elle s’en voyait incapable : il lui faisait affreusement peur ainsi.

Elle continua donc son chemin, se postant près de Ruméus, n’attendant qu’Anarazel. Heureusement, il ne semblait pas complètement perdu dans les méandres de ses tourments puisqu’il les suivit tout de même et entra à son tour, refermant la porte derrière lui. Une fois coupé de l’extérieur, l’endroit paraissait encore plus sinistre, plus sombre. Les murs semblaient si rapprocher les uns des autres maintenant, comme s’ils souhaitaient écraser les aventurier sentre eux. Même le plafond lui paraissait trop bas. Angoissée, Rosie plaqua nerveusement ses mains jointes contre sa poitrine alors que ses yeux scrutaient les alentours dans l’attente de quelque chose. Cela ne faisait qu’à peine quelques secondes qu’ils étaient là, et déjà, l’adolescente trouvait que ce temps d’attente était de trop. Soudainement, la semi-elfe eut cette étrange impression de se faire tirer vers le sol. Apeurée, elle baissa les yeux pour constater de petits trous désormais ouvert. Des bulles s’échappaient, chatouillant les jambes des aventuriers.


( Hallena à dû les remarquer. )

Effectivement, la femme demi-elfe avait apparemment vu juste quant à son histoire de sas puisque l’eau commençait à baisser et ce, à une vitesse étonnante. Pourtant, Rosie ne s’en voyait pas plus rassurée et s’appuya le dos contre le mur derrière elle un peu comme si cela pouvait l’épargner de la désagréable sensation qu’elle éprouvait. Elle avait si peur de se faire aspirer même si elle savait que c’était tout bonnement impossible. Évidemment cela n’arriva pas. Seule l’eau disparaissait par les petits orifices. Bientôt, ils auraient tous là tête à l’air libre et Rosie n’attendait que ça. Elle aimait de moins en moins la puissance avec laquelle l’eau s’échappait. Mathis fut le premier à enlever son masque, apparemment satisfait de retrouver son visage. La demi-elfe les regarda se débarrasser un à un de leur masque et surtout, tous à leur manière. L’adolescente, quant à elle, était un peu plus hésitante se demandant si c’était vraiment le bon moment pour les retirer.

( Ah et puis, si on en a encore besoin, on n’a qu’à les garder. )

Elle retira son masque et réalisa en même temps l’état dans lequel elle se trouvait.

Ses cheveux imbibé d’eau lui collaient désormais à la peau lui enserrant désagréablement les joues et le cou, alors que ses vêtements étaient soudainement devenu lourd, rappelant à la jeune fille son propre poids et surtout celui de ses armes. Alors que tout ce qui était et semblait léger au cœur des eaux, était devenu désormais un fardeau mouillé et froid. En cette instant, l’adolescente aurait tout donné pour avoir quelque chose de sec ne serais ce que pour essuyer les gouttes dont elle essayait de se débarrasser mais qui perlaient toujours sur son visage, peu importe combien de fois elle y passait les mains. Elle dû se rendre à l’évidence qu’elle ne pouvait rien y faire et se contenta de tordre sa cape ainsi que ses cheveux, elle ne voyait pas mieux à faire.
La pièce était désormais vider, il ne restait plus que six protagonistes tout mouillé, mais à la fois soulagés de retrouvé un air normal, si on peut vraiment qualifier de normale le fait de retrouver de l’oxygène au fin fond de l’océan, dans une citadelle effrayante et méconnu de tous.


« Pas d’objections ? »

« Hein ? »

Rosie sursauta, elle n’avait pas remarqué que Mathis se tenait maintenant tout près de la porte, les mains contre une poigné, paré à poursuivre. Comprenant ce qu’il voulait dire par : pas d’objections, Rosie recula de quelques pas afin d’être le plus loin possible de cette porte et posa sa main sur sa hache prête à toute éventualité, tout cela tout en hocha la tête frénétiquement afin de montrer son accord. Tout le monde approuva et l’humain blond ouvrit la porte tellement facilement que l’adolescente se demandait bien sur qu’elle piège ou quel armé ils tomberaient. La jeune fille s’attendait à tout sauf a ça. En plus d’être déserte, la salle dans laquelle ils s’engouffraient tous avait tout des vestiges d’une grande pièce de château. La semi-elfe aurait admirer la splendeur du lieu s’imaginant ce qu’il devait avoir l’air avant de se trouver dans un si piteux état, mais elle figea seulement après avoir posé les pieds dans la salle. Tous les autres continuèrent leur route, mais l’adolescente elle resta là, les yeux perdus dans le vide, les muscles crispés, un effroyable frisson lui traversant l’échine.

( Ils… ils n’ont pas entendu ? )

Elle regarda ses compagnons qui eut était partis dans la contemplation des lieux. L’adolescente déglutit.

( Ils n’ont pas… entendu ? )

Elle laissa glisser ses yeux sur les armures qui patientaient depuis si longtemps dans la poussière comme si elle s’attendait à les voir bouger d’un moment à l’autre. D’ailleurs, après ce qu’ils avaient tous vécu, elle ne s’en aurait même pas étonné.

( Je dois être folle. )

Malgré cela, une voix continuait de résonner dans son esprit. Une voix sombre et sinistre lui rappelant le mauvais souvenir d’un rêve qui semblait désormais si loin. Un rêve qui l’avait forcé en quelque sorte à couler un bateau… pourtant... Elle fit un pas de plus dans la pièce, regardant tour à tour les deux portes fermés qui se dressaient sur les deux murs opposés offrant l’embarras du choix à tout visiteur.

( Celle de droite hein ? )

Elle avança d’un pas encore, comme attiré par la porte qui se tenait à sa droite. Elle continua ainsi à avancer, obsédée par cette porte, ne s’intéressant plus à rien d’autre.

( Pourquoi celle de droite? )

Elle ne comprenait pas, elle avait peur, elle ne voulait pas y aller et pourtant, rapidement, elle se retrouva à la hauteur de la porte qu’on lui avait dit de choisir. Elle était si près maintenant. Elle posa une main tremblante sur la poigné mais la retira aussitôt.

( Non! Tu ne vas pas faire confiance à… )

Mais elle en avait tellement envie, elle voulait tellement savoir et puis après tout, elle était toujours en vie malgré le fait qu’elle avait coulé avec son bateau, donc pourquoi ne pas suivre les instructions aveuglément de nouveau? Rosie jeta un œil aux autres, personne ne semblait s’occuper d’elle. Si on lui avait fait le message à elle seulement c’est qu’on ne souhaite n’avoir qu’elle. Dans un petit grincement, elle tourna lentement la poigné.

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Rosie Skufita
Une Coureuse des plaines semi-elfique accompagnée par l'ours Mérové
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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Entrée Sud
MessagePosté: Mer 30 Sep 2009 20:01 
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Mathis :

Hallena t’accompagne un peu involontairement jusqu’à l’étrange bas-relief du fond de la pièce, alors que Ruméus, prudent, reste sur le seuil avec Anarazel dans un duo d’observateurs consciencieux. Vous passez à côté de la fontaine sans vraiment y faire attention et arrivez devant l’œuvre antique et usée par le temps.

Bien rapidement, vous vous rendez compte de ce qu’elle représente. Il ne s’agit ni plus ni moins qu’une représentation de la salle où vous êtes, en version miroir. Mais cette salle, sur le bas-relief, est animée d’une activité vive, comme un reflet immobile de l’âge d’or de cet endroit, quand la vie battait encore son plein dans cet endroit. Les armures étaient déjà là, alignées tout au long de la pièce, et la fontaine semblait cracher un jet d’eau qui enchantait les personnes représentées autours. Ces personnes aux visages effacés par le temps avaient les traits d’elfes, à en juger par leurs oreilles pointues. Ils n’étaient pas vêtus en guerriers, mais en robes et habits nobles, élégants et confortables. Leurs gestes représentaient la joie et l’amusement léger et innocent, autours de cette fontaine. Certains buvaient dans des coupes ciselées, d’autres riaient, et deux enfants s’éclaboussaient d’un air rieur. La porte du fond de la pièce est représentée fermée, bien entendu, mais les deux autres portes sont ouvertes. Certains êtres étranges sont représentés, et te sont inconnus. Ils semblent être les serviteurs des elfes, car ils portent plateaux et autres ustensiles de service. Il ne s’agit pas d’humanoïdes : ils ont des tentacules, sur lesquelles ils se déplacent, et leur visage semble pourvu d’une longue pique. Le reste de leurs traits semble effacé...

C’est alors qu’Hallena intervient, désignant un point de la fresque de pierre.

« Là ! »

Elle désigne un être sculpté qui ne semble pas avoir subi les mêmes affres du temps, ou qui a été rajouté plus récemment : Un être qui se terre dans un coin de la pièce, à l’extrémité gauche du bas-relief, à votre hauteur. Il s’agit d’un homme d’assez haute stature, enveloppé dans un cape amble qui laisse percevoir la forme d’une épée à son flanc. Il porte à la main un bâton garni d’un crane sculpté, et contrairement à l’expression rieuse des autres, tout dans son attitude relève du malaise, de l’obscurité. Il ne te faut pas longtemps pour discerner avec stupéfaction ses yeux de chat ainsi que de nombreux fils partant de son visage, lui-même marqué de traits étranges… Tu connais ce personnage…


Rosie :


Alors que tu parviens à la porte, Shrez-Zarth s’élance à ta poursuite, serrant dans sa main son arme noire dans son fourreau. La porte ne résiste pas, et s’ouvre dans un grincement sinistre rappelant l’état avancé de ses gonds usés. La pièce où tu arrives est une ancienne salle à manger aujourd’hui inoccupée. Un service en porcelaine est recouvert de poussière sur la table dressée, et des chandeliers d’argent vide de bougies ornent la table, aux côtés des coupes en argent ciselé finement. Le décor s’arrête là, autrefois fastueux, mais aujourd’hui éteint. Il y a une porte sur le mur de droite, et une autre, en face, sur le mur de gauche. Elles sont toutes deux semblables à celle que tu viens de traverser.

Mais une chose attire ton regard dans la pièce, et non des moindre : face à l’entrée, près du mur du fond, une statue d’un ours dressé sur ses pattes arrières stagne, pattes levées et bouche ouverte. La précision des détails sculptés est impressionnante, et tout dans cette statue respire la force, la puissance physique… Etrangement, le temps ne semble pas l’avoir altérée, et plus étrange encore, tu peux percevoir une vie puissante en elle, comme si elle t’appelait à elle…

Shrez, lui, reste sur tes talons, méfiant.

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Entrée Sud
MessagePosté: Mar 6 Oct 2009 04:18 
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Les tableaux, les peintures et les sculptures me fascinent et me fascineront toujours. J’admire toutes les formes d’œuvres d’art et pas seulement la beauté féminine. J’apprécie et je reconnais tout ce qui est beau; par contre pour ce qui est des hommes, je préfère me taire. Je ne crois pas que Ruméus, malgré son calme légendaire et sa perfection irritante, n’apprécierait que je le complimente sur ses splendides pectoraux de guerrier, il y aurait méprise sur mes propos et je risquerais de me faire défigurer. De plus, je suis persuadé que Shrez ne se ferait pas prié pour lui donner un coup de main, la violence semble le nourrir celui-là. Quant à Hallena, elle ne m’a plus adressé la parole depuis ce petit entrelacement de doigts bien innocent, une autre bévue du même genre et elle serait bien capable d’ordonner à son aigle de me crever les yeux. Pour ma part, je n’ai rien à me reprocher, j’ai honnêtement clarifié mes intentions, je n’en ferai pas plus pour me racheter d’une faute qui n’en est pas une. Elle est à présent à mes côtés et semble aussi attirée par cette gigantesque murale, sa présence ne me gêne pas, mais je n’ai aucunement le dessein de lui céder ma place.

C’est donc avec délectation que j’entreprends l’examen minutieux de ce vaste bas relief. Ce que j’y découvre me fait sourire: tous ces gens, jolis, gracieux, réjouis et apparemment sans soucis, je les envie; ils se pavanent avec leurs plus beaux atours dans cette pièce animée par les jeux des enfants et par le babillage de ces charmantes dames aux oreilles pointues. Au centre de la pièce trône une fontaine magnifique avec ses jets puissants qui éclaboussent dans le bassin circulaire. Au travers de tout ces nobles circulent des serviteurs assez singuliers. Ces êtres qui n’ont rien d’humain se déplacent à l’aide de tentacules et une espèce de protubérance leur sert sans doute de nez ou de bouche, je ne saurais dire.

Alors que je suis en pleine contemplation de cette scène du passé, Hallena rompt subitement le silence :

« Là »

Alerté par l’intonation de ce mot isolé, je me tourne sans hésitation dans sa direction, portant mon attention vers son doigt délicat ou plutôt ce qu’il pointe. M’approchant de l’endroit désigné, je remarque qu’une silhouette présente dans cette fresque est différente des autres, elle semble en effet avoir miraculeusement résisté au temps.

«Toujours aussi avisée à ce que je vois » lui dis-je avec un petit sourire admiratif.

(Mais pourquoi y a-t-il absence d’usure ?)

Intrigué, je m’approche davantage de ce personnage et examine en profondeur son corps. Apparemment il a été rajouté dernièrement, c’est du moins ce que j’en déduis et c’est vraisemblablement la seule explication possible à la netteté de ses détails et à l’absence d’érosion. La question qui me chiffonne, c’est pourquoi aurait-il été rajouté ? Pour nous donner des indications sur l’emplacement du trésor ou au contraire pour camoufler l’indice qui s’y trouvait? Cet artéfact mérite vraiment que je m’y attarde davantage. Tout d’abord le corps : une cape ample dissimulant grossièrement une arme, probablement une épée. Dans sa main, il tient un bâton dont l’extrémité est coiffée par un crâne. Quelle singulière et morbide idée d’orner ainsi une canne. À moins que cet objet n’en soit pas une ? Quoi qu’il en soit, c’est tout de même de mauvais goût.

(Regardons maintenant ce visage ! Tiens, contrairement aux autres il ne sourit pas, il…)

« Oooh !» Ma surprise est si grande qu’involontairement je recule de quelques pas comme si je faisais face à la vraie personne et non à sa représentation.

« C’est lui ! » Ma voix est tremblante, ma respiration rapide, je viens à l’instant de reconnaitre cet être à l’origine de tout nos soucis.

« C’est lui ! »

Ce visage, je n’ai pu l’oublier; ces yeux aux pupilles verticales, ces horribles moustaches ou poils, cette affreuse calotte crânienne, et ces marques ou symboles qui tapissent sa peau. En un éclair, ce cauchemar m’est revenu. Mes yeux ne cessent de fixer cet horrible facies et ma bouche prononce ces mots qui m’avaient été destinés :

«Mathis…Jeune kendran venu se perdre dans une aventure trop grande pour lui. »

M’adressant maintenant à Hallena, je poursuis :

«C’est l’homme-chat qui est venu hanter nos rêves ou du moins le mien ! En me montrant cet être du doigt, je croyais que vous faisiez allusion à son ajout, au fait qu’il n’était pas usé comme les autres gravures, je n’avais pas saisi que vous faisiez allusion à son identité. »

Bien qu’il ne s’agisse que d’une sculpture, je demeure à une certaine distance de ce mur, la main droite serrant le pommeau de Persévérance, laissant les rouages de mon cerveau s’activer.

(Décidément, ce personnage jure avec l’ensemble du tableau !)

Je fais demi-tour et me dirige vers la fontaine, qui n’est plus qu’une immense construction de pierre envahie par ces prédateurs d’insectes. De mon sac, je sors mon foulard rouge encore tout humide et l’enroule autour de ma main, puis j’enlève sans me presser ces toiles qui camouflent le bassin jadis rempli d’eau.

« Cette fontaine devait être magnifique, je veux en voir davantage »

J’ai prononcé ces paroles d’une voix assez forte afin que tous m’entendent. Je veux que les autres aventuriers pensent que je m’intéresse à ce grand récipient alors qu’en fait je voulais surtout m’éloigner de cette fresque afin de retrouver mon calme. Le sang froid m’est nécessaire si je veux comprendre ce que signifie l’apparition de ce marionnettiste sur ce chef d’œuvre.

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Entrée Sud
MessagePosté: Ven 9 Oct 2009 07:44 
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Rosie poussa la porte qui s’ouvrit avec aucune résistance, mais non pas sans que cette dernière crie toute la souffrance qu’éprouvait ses gonds après tant d’année d’immobilité. Derrière, la jeune fille y découvrit une salle que l’on pouvait facilement identifier comme étant une salle à manger, ou plutôt, une ancienne salle à manger. En entrant, une chose était évidente, cette pièce souffrait d’une solitude trop prolongé. Partout, de la poussière ternissant coupes et ustensiles qui devaient jadis honorés par leur simple présence, le prestige que ses lieux avaient par le passé. Cet endroit n’était pas qu’un amas de coraux servant d’abris, mais bien un château aux riches parures. Il était donc fort triste de constater qu’on avait délaissé toute ces choses sur une pauvre table laissée à elle-même. Personne n’avait jugé bon d’emmener ses magnifiques chandeliers avec eux, ou ce service de porcelaine qui suppliait qu’on les nettoie.

D’un seul coup, la demi-elfe remarqua une présence dans son dos. Elle se retourna vivement pour se rassuré de voir qu’il ne s’agissait seulement que de Shrez qui l’avait suivit. Elle avait été tellement obnubilée et troublée par la voix, que la présence de ce dernier lui avait complètement échappée. Bien qu’elle n’avait pas voulut être suivit, elle se surprit à être heureuse de le voir là, lui apportant un sentiment de sécurité même s’il affichait des signes de nervosité. Elle se trouvait d’ailleurs drôlement idiote d’être partie seule comme ça, sans prévenir personne. La jeune fille sourit donc timidement au drow, mais elle le perdit rapidement, se sentant frappé soudainement par une énergie étrange, presque irréelle. Là, au fond de la pièce, juste en face d’elle, quelque chose se dressait comme un gardien des lieux. C’est de cet endroit exact qu’émanait cette aura puissante. Rosie écarquilla les yeux, le cœur battant, devant l’ombre imposante qui s’y dressait. L’adolescente laissa échapper un hoquet de terreur à sa vu, reculant du même coup d’un pas. Un ours s’y tenait, debout sur ses pattes arrière, comme prêt à attaquer. Mais rapidement et heureusement, la jeune fille constata que ce qu’elle croyait être un animal sauvage paré à se battre, n’était finalement qu’une statue dont les proportions étaient d’une exactitude désarmante.

Elle s’avança comme hypnotisée par la bête de pierre qui se dressait de toute sa hauteur au fond de la pièce. Plus la jeune fille progressait vers elle, plus elle en constatait les détails finement sculptées donnant presque vie à l’animal à un point telle que l’adolescente avait l’impression d’entendre et même de sentir son souffle chaud. Ce qui n’était certes pas le cas, mais pourtant. La créature de pierre dégageait une énergie si puissante qu’elle en aurait effrayé plus d’un y compris Rosie, dont les pas se faisaient de plus en plus hésitant. Cette statue imposante autant par sa forme que par l’aura qu’elle dégageait rendit la jeune fille méfiante de crainte qu’il ne s’agisse là que d’un piège dans lequel elle s’engouffrait comme une sotte trop naïve pour craindre une voix qui l’intime par la pensé de traverser la porte de droite. Malgré tout, même si elle avait ralentit, elle n’avait pas pour autant arrêté de marché vers l’ours sculpté. Au grand jamais elle n’aurait arrêté d’ailleurs toujours de plus en plus ébahie par le travail de maître qui avait été fait sur cet animal de pierre, curieuse d’en voir d’avantage et d’en apprécier les moindres détails. Mais ce qui l’empêchait surtout de rebrousser chemin c’était cette impression plus qu’étrange que l’ours l’appelait à lui. Peut être n’était ce dût qu’à son réalisme saisissant, toutefois il semblait y avoir bien plus, ce qui pouvait d’ailleurs s’avéré à être fort dangereux. Néanmoins, le simple fait de sentir la présence ô combien réconfortante de Shrez dans son dos, rassurait Rosie. Elle savait, juste à voir comment il l’avait suivit, qu’il l’aiderait s’il lui arrivait malheur. Et dire qu’elle était partit du mauvais pied avec lui.

Elle s’arrêta à la hauteur de la bête, sans oser la toucher, ne se gênant par contre pas pour en contempler les moindres recoins, laissant glisser ses yeux sur chacun des poils représenté avec minutie, se laissant impressionner par sa dentition autant exacte que terrorisante et envouter par le regard profond de l’animal.


« C’est incroyable. Il a l’air si vrai, on jurerais qu’il est vivant. »

Tout en murmurant ces mots à l’intention du drow, elle posa délicatement sa main contre la pierre, faisait fi de toutes ses craintes son égard. Après tout ce n’est qu’une statue. Non ?

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Entrée Sud
MessagePosté: Sam 10 Oct 2009 15:49 
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Mathis :

Hallena hoche sentencieusement la tête lorsque toi aussi, tu reconnais l’être démoniaque qui a envahi vos rêves pour faire passer son message, confirmant qu’elle avait bien auguré son identité, et non la récence surprenante de la sculpture par rapport à l’état général du bas-relief. Elle reporte son attention sur l’être de pierre lorsque tu te détournes vers la fontaine, et semble vouloir l’inspecter avec précision, comme si elle cherchait quelque chose, palpant les traits du démon pour tenter de découvrir quelque chose…
Mais de ton côté, c’est la fontaine : aussitôt l’as-tu débarrassée de ses toiles d’araignées qu’un détail te saute aux yeux : une des pierres la constituant dépasse de manière exagérée, comme s’il s’agissait un pressoir disproportionné et incorporé dans l’œuvre.

Te voyant ainsi fouiller, Ruméus s’approche, suivi d’un Anarazel devenu très silencieux.

« Qu’as-tu trouvé ? »

Le seul souci, c’est que le pressoir semble figé… En fait, il ne parait jamais avoir servi, comme si c’était un simulacre, un faux-semblant, une imitation trompeuse…

Rosie :

Nul mouvement de la part de la statue, juste cette sensation omniprésente de vie en elle… Du moins, jusqu’à ce que tu frôles la pierre du bout des doigts… Alors, une curieuse impression te prit, déferlant en toi comme une vague de vie, de magie, d’une intensité redoutable. Soudainement, c’est comme si ta vie se déversait dans la statue, et celle de la statue en toi, sans que pourtant aucun de vous ne perde quoi que ce soit… Par un miracle inexpliqué, tu sens la présence de l’ours en toi, et cette présence en toi influe sur la pierre qui te fait face : petit à petit, la pierre devient chair, poils et os, et bien vite, c’est un ours réel, bien qu’immobile, qui vous fait face.

Le drow brandit sa lame, et jure dans sa langue natale, tout en se préparant au pire. Il t’invective vivement :

« Rosie, écarte-toi ! Laisse moi tailler sa face, à c’monstre ! »

Mais curieusement, cette tentative de sauvetage t’es plutôt perçue comme un danger pour toi, comme si désormais, la vie de l’ours et la tienne étaient liées irrémédiablement, comme si un amour puissant s’était installé, encore instable et pourtant déjà tellement présent… Un grognement sourd monte de la gorge de l’animal et semble te parvenir comme un écho de souffrance plus que comme une agression. Il a souffert, enfermé dans sa prison de pierre, et il te le témoigne sincèrement, avec la plus naturelle des reconnaissances… Sa tête s’abaisse vers toi en même temps que ses mâchoires se ferment, et ses pattes avant se posent sur le sol. La truffe de l’ours et ses yeux implorants te font désormais face, lorgnant ton visage avec curiosité…

Derrière vous, Shrez est fébrile, bouillonnant :

« Ecarte-toi ! Rosie ! »

Mais il n’ose intervenir de peur de la réaction de l’ours envers toi…

[Rosie, je te laisse libre court quand à la description de l’ours et du lien qui nait entre vous… C’est ton familier, désormais. Donne-lui le nom que tu souhaites, et tisse avec lui le lien que tu veux… désormais, il t’appartient entièrement, je n’ai plus de contrôle sur lui. (mais je garde tout de même le contrôle de Shrez hein XD]

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Entrée Sud
MessagePosté: Jeu 15 Oct 2009 03:58 
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Alors que de mes mains j’enlève soigneusement ces pièges de soie fabriqués avec soin par ces petites bestioles à huit pattes, mon esprit, lui, est préoccupé par cet être que je viens de reconnaître sur la fresque et qui, une nuit, est venu envahir mes rêves pour en faire un cauchemar.
Sa présence dans ce lieu, bien qu’elle ne soit que sous la forme de gravure, ne m’enchante guère. Je tiens cet individu mi-animal responsable des divers malheurs vécus depuis le début de l’aventure. Plus de doutes maintenant, la démence meurtrière qui a sévi sur le quai faisait partie de ses manigances. Il a fait de nous des meurtriers; tout d’abord sur le quai, puis ensuite sur nos navires respectifs, nous contraignant à abandonner nos équipages et en insérant le doute au sein de notre équipe d’aventuriers en prétendant qu’un traître s’y terrait. Il souhaitait sans doute ainsi nous voir nous entretuer.

(Cette histoire de traître, qu’en est-il au juste ?)

Peu importe que ce soit la vérité ou un mensonge, les paroles de ce visage démoniaque ont atteint leur but : un homme a péri et ce sans que sa traîtrise n’ait été prouvée. Ironie du sort : c’est l’assassin qui a été assassiné, goûtant ainsi à sa propre médecine.
Si malgré tout, le traître existe vraiment, il nous accompagne alors en toute liberté et cache sûrement sa vraie nature sous la personnalité d’un être irréprochable.

(Je ne vois qu’une personne répondant à ce signalement : Ruméus)

Bel homme, guerrier musclé, loyal et calme, la perfection en tout point.

(Trop parfait en fait !)

Sa prudence, ses réticences n’étaient peut-être que des tentatives pour délibérément nous ralentir dans notre quête du trésor.
Perdu dans mes pensées assez négatives et exagérément accusatrices envers l’archer, je n’ai cessé de frotter le récipient circulaire pour ainsi libérer la fontaine de la saleté qui la recouvrait.
De retour à la réalité, je constate avec satisfaction que cet ornement a conservé, malgré les ans, une belle allure si ce n’est de cette pierre surélevée sur le pilier central.

« Étrange ! »

Je m’approche davantage de cette pièce apparemment déplacée afin de mieux la scruter. C’est à ce moment que Ruméus le prudent, suivi d’Anarazel le dément, s’approche de moi pour me questionner.

« Qu’as-tu trouvé ? »

« Oh, tout simplement ceci ! » dis-je en lui pointant l’objet de ma curiosité.« Il s’agit probablement d’un dispositif pour remettre en marche ce bassin d’eau. Que diriez-vous si nous faisions revivre cette antique fontaine ? »

Ma question n’en est pas une. Fidèle à mes habitudes, je n’attends pas sa réponse pour agir. En fait, je crains plutôt que le guerrier cornu s’oppose à une telle initiative, invoquant comme toujours la possibilité d’un éventuel piège. Las de sa méfiance, de mes deux mains, j’empoigne fermement ce morceau de pierre et je tire, pousse et tourne, en essayant par tous les moyens de la faire bouger, espérant voir l’eau couler à nouveau dans ce splendide bassin.

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Entrée Sud
MessagePosté: Sam 17 Oct 2009 10:59 
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Mathis :

Les deux êtres regardent tes essais pour pousser, tirer, mouvoir ce bloc de pierre qui dépasse de la fontaine, sans grand succès. Pourtant, il est clair pour toi que ce bloc était bien là intentionnellement, à la construction de cette fontaine, et pour un but bien précis… But que tu n’as pas encore repéré, par ailleurs. Anarazel t’observe de ses yeux de rubis avec sévérité. Il n’y a en lui plus que haine et rancœur, et c’est avec hargne qu’il révèle le fond de sa pensée sur le sujet :

« Un indice ! Ce bloc n’est qu’un indice pour nous permettre de trouver autre chose… »

Ruméus, lui reste de marbre quant à ta découverte, se contentant d’observer, prudent, ce que vous faites, l’arc à la main, et l’épée au fourreau.

« Un indice pour quoi ? Pour quelle raison un bloc de pierre dépasserait-il d’une fontaine ? »

Près de la fresque, Hallena est toujours en train de scruter le personnage représentant le Marionnettiste, frôlant de ses doigts la surface pierreuse et bien sculptée, et semblant même déceler des interstices tout autours de sa silhouette, qu’elle longe du bout des doigts, comme pour trouver l’existence d’un passage… en vain, pour elle aussi.

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Entrée Sud
MessagePosté: Dim 18 Oct 2009 00:34 
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Rien, aucun mouvement ! Cette pierre résiste à toutes mes tentatives pour la déplacer. Et pourtant, elle ne peut pas se trouver là sans raison.

« Un indice ! Ce bloc n’est qu’un indice pour nous permettre de trouver autre chose… »

Cette réflexion lancée agressivement par Anarazel ne me convainc aucunement. Je me retourne tout de même vers ce dernier pour observer ses yeux de braises qui semblent plus que jamais démentiels. Cet être sans nez n’est plus le même depuis la destruction de l’Échangeur, l’ancien, moins agressif me manque. À ses côtés, Ruméus plus calme émet un interrogation :

« Un indice pour quoi ? Pour quelle raison un bloc de pierre dépasserait-il d’une fontaine ? »

Laissant les remarques de mes deux compagnons sans réponses, je m’approche plus en avant du bassin et de mes doigts, je caresse doucement la pierre, afin de déceler le moindre petit dispositif de déclenchement ou la moindre petite encavure.

« Si seulement les pierres pouvaient parler, tu pourrais me livrer ton secret ! »

C’est dans un chuchotement, plus pour moi-même que j’ai prononcé ces douces paroles.
Encore une fois, je dois admettre que les propos de Ruméus transpirent de bon sens.

(Pour quelle raison en effet cette pierre est ainsi disposée ?)

« Oui, tu as raison, c’est dans ce sens qu’il faut chercher. »

Ce bloc semble solide, sa surface supérieure est plane, elle pourrait servir de marche, mais pour aller où ? Et non, cette idée n’a aucun sens. C’est sans doute sans importance, mais je veux trouver la cause de cette anomalie. Après quelques minutes de réflexion, il me vient une idée.

(Cette pierre sert probablement de reposoir pour une pièce manquante qui elle fera actionner la fontaine.)

En examinant cette salle, même superficiellement, on peut en venir facilement à la conclusion qu’elle est dévastée depuis fort longtemps. Il n’y aurait rien de surprenant alors à croire qu’un objet essentiel au fonctionnement de la fontaine ait été égaré.
D’une voix assez forte pour qu’elle m’entende, je m’adresse à Hallena qui a poursuivi l’examen du bas relief pendant tout ce temps.

« Hallena, pourrais-tu regarder la gravure de la fontaine, j’aimerais que tu me dises si tu vois une pierre centrale qui dépasse du pilier vertical ? En fait, je veux savoir s’il y a un objet qui repose sur cette pierre ? »

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Entrée Sud
MessagePosté: Dim 18 Oct 2009 04:12 
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Au contact de la pierre, Rosie aurait dû sentir le froid engourdir le bout de ses doigts alors qu’ils glissaient doucement sur sa surface, fascinés par les détails de la bête, mais ce ne fut pas le cas. Au contraire, au touché, cette statue dégageait une chaleur aussi rassurante qu’étrange. Soudainement, l’adolescente n’eut plus conscience de ce qui l’entourait, se perdant dans un méandre de sensations nouvelles. Alors que son esprit devenait trouble, sa main s’enfonçait lentement dans la fourrure de l’animal qui se faisait de plus en plus épaisse et de plus en plus… réelle? Mais elle ne s’en rendait pas compte, étant plutôt préoccupée par l’impression qui la submergeait, cette fascinante sensation qu’elle plongeait littéralement dans l’esprit de l’ours de pierre et qu’il en faisait de même avec elle, s’infiltrant en elle, partageant ses émotions. Elle avait du mal à suivre ce qui se passait, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, sans toutefois tenter d’y résister se laissant transporter dans se tourbillon d’émotions et de pensés qui s’engouffraient en elle tandis qu’elle perdait les siennes.

La statut prenait progressivement des couleurs, dévoilant une fourrure épaisse d’un brun clair, une truffe aussi noir que l’encre qui tapit les livres de ce monde et des yeux luisants aux couleurs du miel. C’était une créature à la musculature puissante aussi magnifique que dangereuse. Malgré cela, la jeune fille n’éprouva aucune crainte à son égard, seul un respect pour sa puissance vivait en elle.

« Rosie, écarte-toi ! Laisse moi tailler sa face, à c’monstre ! »

Shrez était toujours là, derrière elle, prêt à s’en prendre à l’ours le menaçant de sa lame sombre. La jeune fille ne le regarda même pas n’ayant d’yeux que pour l’animal majestueux qui se dressait toujours de toute sa hauteur.

« Non… » murmura t’elle.

Jamais elle ne laisserait le drow lui faire du mal et ce, à n’importe quelle prix. Elle se sentait liée à cet ours comme elle ne l’avait jamais été avec qui que ce soit d’autre. Si le guerrier bouillonnant voulait s’en pendre à lui, il devra passer par elle. Cette bête avait eu déjà assez de mal comme ça. L’adolescente pouvait ressentir la souffrance atroce qui le martyrisait depuis trop longtemps déjà, prisonnier d’une prison de pierre aussi froide que la banquise, condamné à demeurer immobile.

D’ailleurs, pour la première fois, il bougea, poussant une plainte sourde qui se répercuta violemment contre les murs de la pièce témoignant de sa détresse tout comme de son soulagement. Il posa ses lourdes pattes avant au sol et inclina sa grosse tête en signe de remerciement mais aussi en guise de respect. Il leva ses petits yeux luisant et dorés vers la semi-elfe toujours aussi fascinée. Son regard brillait d’intelligence et de lucidité.

« Écarte-toi ! Rosie ! »

La jeune fille frissonna. Même si, il faisait cela dans le but de la protéger, Rosie n’en vit rien. Elle ne perçut qu’une menace. Dans un geste habile et rapide, elle se retourna brusquement pour faire face au drow tout en dégainant du même coup, son arme nouvellement acquise dont la lame sombre miroitait malgré la pénombre ambiante. Elle demeura immobile, le visage étonnamment stoïque prête à défendre sa vie. Mais plus elle réfléchissait, plus elle réalisait que c’était perdu d’avance, que jamais elle ne pouvait faire face à ce guerrier aguerrit. Assez rapidement ses traites furent gagnées par la crainte et dans un élan d’impuissance, la demi-elfe baissa son arme.

« Sil te plaît Shrez… Ne nous fait pas de mal. »

Elle agrippa le cou de la bête et colla son visage contre la tête de se dernier, se refusant de s’écarter.

« Mérové n’est pas méchant. »

C’était comme si elle avait toujours su le nom de l’ours. Elle ne c’était même pas posée la question qu’elle le savait déjà. L’animal émit un léger silement comme pour appuyé les dires de son amie.

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Entrée Sud
MessagePosté: Dim 18 Oct 2009 11:16 
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Mathis :

Hallena se tourne vers le petit groupe de la fontaine pour répondre au jeune homme blond d’un hochement bref de la tête, même si, à en voir sa grimace, et le piaillement de son aigle, toujours perché sur son épaule, elle aurait préféré poursuivre sa tâche d’inspection du personnage sur le bas-relief…

Elle parvient rapidement à la représentation de la fontaine, et la reluque un bref instant avant d’annoncer.

« La pierre est bien présente, mais aucun objet n’est posé dessus… Pourtant… C’est étrange : on dirait que cette partie-ci non plus n’a pas été érodée par le temps. La pierre ressort très nettement de la représentation de la fontaine… »

C’est à cet instant qu’Anarazel, pestant à nouveau, s’approche à pas vifs d’Hallena et du bas-relief pour y apposer son pouce, sans hésitation, à l’endroit où est représentée la pierre de la fontaine. Tout en le faisant, il énonce d’une voix impatiente :

« Tout se base sur le jeu : La représentation est plus réelle que le modèle lui-même, à se demander si le modèle, cette pierre qui dépasse, n’est pas simplement la représentation du bouton sur lequel je viens de pousser… »

Comme en réponse à son acte, un déclic sonore parcoure la pièce, et un soudain bruit de frottement sourd et caverneux vous parvient. C’est avec surprise que Ruméus pointe son doigt vers le bas-relief, qui monte littéralement dans le plafond, entièrement, comme un mur de pierre qui se soulève, ne laissant sur place qu’une statue qui révèle dès lors ses deux faces : le Marionnettiste ne faisait pas partie du bas-relief, mais était une représentation à part, une statue entière intégrée à la fresque murale, mais n’en faisant pas partie. Et l’autre côté de la statue, dont la récence prend désormais tout son sens, est un bras et un doigt pointé fébrilement vers une porte qui vous apparait, derrière ce mur soulevé, à la suite d’une petite pièce vide. La porte est très grande, et est close. Hallena n’ose pas bouger, pas plus qu’Anarazel, ou Ruméus…


Rosie :

Shrez’Zarth ne comprend pas ta réaction, mais à ton invective, il te jette un regard curieux et baisse son arme, ne vous menaçant plus. C’est alors qu’un bruit sourd important se fait entendre, de la pièce que vous venez de quitter, où sont encore les autres membres de votre expédition. Le Shaakt se tourne brusquement vers la sortie de la pièce et éructe :

« Merde… »

Il se tourne vers toi et fais de nouveau demi-tour pour s’empresser de rejoindre les autres dans le grand hall d’entrée.

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 Sujet du message: Re: Citadelle des Profondeurs: Entrée Sud
MessagePosté: Dim 18 Oct 2009 20:04 
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Shrez renonça à ses menaces au grand soulagement de Rosie qui n’aurait sut quoi faire s’il avait tenté de s’en prendre malgré tout à Mérové. Il baissa son arme et ses traits semblèrent se détendirent quelque peu. Mais aucuns mots n’eurent le temps d’être échangé, un bruit sourd retentit provenant du lieu qu’ils venaient de quitter, là ou les autres aventuriers se trouvaient toujours.

« Merde… »

Le drow ne se fit pas prié pour rejoindre les autres membres d’expédition. Sois, c’était ce gout de combattre qui l’envahissait encore, sois il s’en faisait vraiment pour les autres. Bien qu’au début de leur périple elle aurait pensé le contraire, elle crut bon de choisir la deuxième possibilité. Derrière ses grands airs de bête enragé, certains gestes emmenait à croire qu’il tenait à ceux qu’il accompagnait dans cette aventure.

Rosie le regarda partir, mais ne bougea pas. Elle l’aurait bien suivit mais une petite chose l’intriguait. Les bras entourant toujours le cou de Mérové, elle jeta successivement le regard sur les deux portes infranchis qui se défiaient sur les murs opposés. La joue toujours plaqué contre la fourrure chaude et rassurante de l’ours, Rosie plongea dans ses réflexions, se souciant guère du sort de ses compagnons de l’autre côté de la porte qui lui faisant face. De toute façon, ils étaient tous biens assez forts pour faire face à une situation sans elle quelques minutes, juste le temps de vérifier certaines choses.

« Lorsque nous sommes entrés dans la citadelle, nous avons été confronté à deux portes. J’ai pris celle de droite, je me suis retrouvée dans cette pièce et il y a, encore une fois, deux portes semblables en tout point à celles qui étaient dans la salle précédente, qui s’oppose. »

Elle relâcha son étreinte sur l’animal et marcha vers la porte qui était à son droite, donc à sa gauche lorsqu’elle était entrée dans la pièce, l’ours sur ses talons étonnement silencieux pour sa taille. Elle s’arrêta devant la porte sans par contre y toucher. Elle jeta un regard complice à Mérové.

« Il y a fort à parier que derrière, nous trouverons encore deux autres portes, peut-être même plus… »

Ses grands yeux verts s’attardèrent sur la porte et ses contours à la recherche d’un signe ou d’une indication, le moindre indice pouvant lui signifier ce qu’elle trouverait derrière. La dernière chose qu’elle souhaitait c’était bien d’y voir deux autres portes.

« Si c’est le cas, nous nous engouffrons dans un labyrinthe et c’est peine perdu si nous nous y aventurons, du moins, seuls. »

Il fallait au moins qu’elle jette un coup d’œil pour s’en assurer.

« Nous allons être fixé. »

Après, elle irait rejoindre les autres. Les sons qui avait retentit de leur côté n'annonçait rien de bon. Rosie serra les dents et poussa la porte pour en finir au plus vite avec ses raisonnements. Elle était impatiente désormais de rencontrer enfin celui qui causait autant de malheur, sacrifiant et martyrisant des innocents. Elle n’avait qu’une envie maintenant : venger la souffrance que l’ours avait endurée, la mort de l’assassin et de tous ces citoyens et marins qui avaient dû payer de leur vie, leur présence dans certain cas involontaire, dans cette histoire.

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