L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 4 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: Culte, légendes et présentation du Dieu Meno
MessagePosté: Ven 27 Fév 2009 21:38 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
Messages: 13910
Culte, légendes et présentation du Dieu Meno




(((Avis aux joueurs, si vous avez des histoires, des légendes ou même des idées pour les religions à nous proposer, surtout n'hésitez pas, contacter un GM et présentez nous votre création pour qu'elle puisse être validée et mise en valeur aux yeux de tous ! )))

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Culte, légendes et présentation du Dieu Meno
MessagePosté: Ven 27 Fév 2009 21:39 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
Messages: 13910
Religion et culte de Meno



Introduction

Comme pour la plupart des religions, les pratiquants de la religion de Meno sont souvent issus du peuple, mais Meno possède également un clergé assez puissant dirigé par quatre Vicaires qui sont les gardiens des flammes sacrées ; un feu qui, selon la légende, est issu du corps et de l’âme même du dieu Meno.
Meno est l’esprit central, pour ses pratiquants, que l’on appelle les fils des flammes. Les religieux de Meno sont tous sans exception des combattants pour la bonne et simple raison que la religion de Meno est née de la bataille contre Yuia. Les Fils des Flammes, pour la plupart des orphelins, sont intégrés très jeunes à de grands monastères qui les forment. Ils sont adoptés en général par un prêtre, un archiprêtre ou un vicaire (très peu le sont, mais parfois, ils font office de cadeaux de la aprt puissantes familles cherchant à faire pencher la balance dans leur sens sur des plans aussi variés que la politique, la richesse, les bonnes grâce du temple ou même leur réincarnation.)

Meno est l’esprit fort par définition : aussi virulents et dangereux que la flamme, ses prêtres sont souvent des personnes plus que croyantes prêtes à convertir tout ce qui bouge. Il est presque de notoriété publique que le culte de Meno est une des meilleures écoles pour former de futurs soldats, et les moines qui sortent des académie Menoïennes sont souvent harcelés pour rejoindre sinon l’armée au moins la milice. Pourtant, les plus forts et les plus courageux rejoindront les rangs de la Lance Ardent, le corps de combat de Meno qui se compose de mages de guerre et de guerriers.

Autorités religieuses

L’autorité religieuse de Meno est celle des Fils des Flammes. Dans chaque ville, il y a un temple de Meno. Le clergé de Meno est dirigé par un triumvirat de vicaires. En dessous de chaque vicaire, il y a une antenne du « Grand-Temple » de Meno, nom donné à l’église de Meno. En d’autres termes, le « Grand-Temple » se subdivise en trois parties absolument égales qui sont en fait les continents de Yuimen les plus rapprochés ; à savoir Nosveris, Nirtim et Imiftil.
Les temples de chaque continent pratiquent les mêmes activités :
    - La formation des jeunes au combat
    - La célébration des messes rouges de Meno
    - La célébration des fêtes religieuses
    - La forge et la formation de forgerons
Chaque temple se spécialise dans une de ces applications mais les autres y sont tout de même pratiquées.

Concernant la structure interne à chaque temple, il y a plusieurs niveaux:
  • Les Juvéniles : Âgés de 15 ans maximum, ce sont les jeunes orphelins qui ont été adoptés par un prêtre, un archiprêtre ou un vicaire. Par la suite, ces jeunes devront choisir leur voie, mais ils devront se plier à plusieurs rituels avant d’y arriver. On est considéré juvénile jusqu’à recevoir dans le dos un tatouage apposé par son père, et reprenant les écrits du passage choisi par ce dernier.

  • Itinérant : Dès lors que le tatouage est apposé, l’apprenti devient mentor, et doit partir du temple afin de se rendre sur les routes et de porter la parole de Meno à la population. Dans de rares cas, le prêtre demande à l’Itinérant de ne pas attendre avant de prendre fils. Celui-ci adoptera alors un enfant et lui apprendra les préceptes du dieu Meno. Lorsqu’il atteindra trente ans, l'Itinérant reviendra à son temple pour y choisir sa voie. A ce moment, il a trois possibilités.
    Il peut tout d’abord quitter le temple.
    Il peut se consacrer au métier des ordres, devenir prêtre et gravir les échelons de la hiérarchie épistolaire.
    Ou alors, il peut se consacrer à raffermir ses capacités au combat et rejoindre la Lance Ardente.

  • La hiérarchie Epistolaire : il est rare chez les épistolaires de trouver des guerriers. On y trouve plus volontiers des mages, des guérisseurs, mais aussi des fanatiques. Toutes les classes magiques s’orientent plutôt vers cette carrière qui les tient loin des combats et du danger, bien qu'il soit tout de même dangereux d’évoluer dans les hautes sphères du temple de Meno qui ressemble un peu à un aquarium rempli de requins. La politique reste un milieu compliqué et les prêtres sont souvent sous le coup d’un stress lourd.

      Il y a trois niveaux d’appartenance à la sphère épistolaire du temple de Méno.
        - L’Itinérant est nommé PRÊTRE après son choix. Il devra faire ses preuves, sera jugé, rejugé et jugé encore sur ses capacités à passer la parole de Meno, à garder ses ouailles et même à convertir du public.
        - Lorsqu’il sera jugé capable, il se verra confier un diocèse, une petite région de cinq à six temples qu’il devra diriger et pousser plus loin dans leur ferveur conformément aux attentes du conseil des sages. Il devient DIACRE.
        - Enfin, s’il réussit son séjour en tant que Diacre dans les affres du pouvoir, il devra rédiger les écrits qui complèteront les archives mondiales de Meno et il montera un Monastère nouveau, école spécialisée selon ses choix. Il devient alors ARCHIPRÊTRE. Ils sont peu à accéder à cet honneur.

  • La milice, la Lance Ardente: Ici par contre, tout est différent. Dans la Lance Ardente, on n’a qu’une seule chance. Un grand tournoi est organisé tous les ans pour effectuer une sélection parmi les guerriers les plus farouches de l’ordre de Meno. Il se déroule en dix phases, et seuls dix combattants se joignent aux rangs des croisés de feu. Ici aussi, étant une milice, il n’y a pas beaucoup de possibilités d’évolution. Ce qui fait la force de la Lance Ardente c’est sa polyvalence. Tout le monde peut engager ce groupe de miliciens de Meno en versant au temple une obole conséquente.

      On y évolue comme suit :
        - Soldat : est-il besoin de préciser ? Si on rate son coup, on crève. Mais au moins, on aura eu une vie intense.
        - Sergent : Premier grade. On se voit confier une section de 10 soldats, généralement les vainqueurs du tournoi de l’année.
        - Capitaine : On prend la tête d’un bataillon. Actuellement, sur Yuimen, il y a un bataillon par continent. Le poste de Capitaine n’est pas systématique. Il reviendra à un sergent si jamais le capitaine en place meurt, fait une grosse erreur ou encore prend simplement sa retraite.

      Il est possible à tous d’entrer dans la branche guerrière du temple de Meno, mais il est conseillé d’avoir de grandes capacités guerrières. De toute façon, les soldats sont bardés de gemmes écarlates, d’orbes incandescents et d’autres joujoux intéressants.

Cérémonies religieuses

Le nombre de cérémonies reconnues par tous les temples est de 4 :

    -La messe rouge : est obligatoire pour les membres du clergé et les moines, mais pour le peuple, il faut au moins aller une fois par lune au temple. Sinon, il est conseillé de se confesser rapidement.

    -Le sacrifice de l’âme : par engagement pour Meno, chacun de ses fidèles doit se rendre le jour de son quinzième anniversaire au temple de Meno et offrir de manière symbolique un dixième de son âme à Meno pour le remercier d’avoir donné la moitié de la sienne au monde. A partir de ce moment là, le fidèle a le droit de prier Meno de manière directe avec les autres au temple et généralement, c’est une grande fête de famille qui donne lieu à un gueuleton et à la distribution de présents de félicitation au gamin. Pour les moines, il s’agit d’offrir la moitié de son âme à Meno, mais cela reste tout aussi symbolique.

    -L’union devant la flamme : Ceci est une sorte de Mariage. Les adeptes de Meno doivent pendant une semaine entière se rendre au temple pour forger chacun l’anneau de l’autre avec un maître forgeron. Ici aussi, la fête est énorme et dure toute la semaine. Tout est très ritualisé et reprend en grande partie l’histoire de Meno et Yuia. Les époux doivent introduire dans la cérémonie des chants relatant cet épisode et pardonner à Meno et Yuia leur haine mutuelle. Ensuite, les anneaux sont échangés et c'est à nouveau un gueuleton, car on aime la fête dans le temple de Meno. D'ailleurs, prêtres et les moines peuvent se marier.

    -L’ultime crémation : A sa mort, le fidèle de Meno est emmené au temple au centre duquel est érigé un bûcher. Son corps est monté au deuxième étage de la structure de bois et le tout est enflammé. Le bois brûle trois heures durant. Ces trois heures sont ponctuées de chants de tristesse et des douze lamentations de la perte de la flamme. Ensuite, les cendres sont réunies et placées dans une urne qui ira dans le caveau familial ou dans une cave neuve auprès des autres adeptes du dieu du feu.
    Les temples de Meno sont assez spéciaux : édifices ronds, ils sont construits de manière à pouvoir aligner en leur centre des cercles concentriques d’amphithéâtre à trois marches. Ils sont au nombre de 12. 3 autours de l’autel, puis 4 et enfin 5. De nombreuses statues de Meno sous ses différents avatars sont présentes

Interdits religieux

Ils sont au nombre de 2:
  • Ne pas verser le sang des siens. Les adeptes de Meno ont le sens de l’appartenance
  • Ne jamais utiliser la flamme pour assassiner ou venger. La mort par le feu est une purification.

Coutumes de prières

Les moines et le clergé :
  • Les jeunes ont ordre de connaître les dix-huit enchaînements de combat de Meno. Ces enchaînements sont en fait des combinaisons comparables aux Katas qui sont enseignés aux jeunes guerriers pour les fortifier. Certaines sont particulièrement éprouvantes.
  • Toujours gratifier Meno d’avoir donné le feu lorsque l’on entre dans un bâtiment et qu’on profite de la flamme.
  • Toujours gratifier Meno des rencontres qu’il orchestre à travers les chemins de nos vies.
  • Les prières de Meno (aperçu)
        - Remerciement du don de la flamme
        - Prière d’invocation de la force avant le combat
        - Remerciement des arts de la forge
        - Insuffler la flamme au vertueux
        - Douze lamentations de la perte de la flamme
        - Meno, seigneur du feu, donneur de vie

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Culte, légendes et présentation du Dieu Meno (en cours)
MessagePosté: Ven 27 Fév 2009 21:40 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
Messages: 13910
Légendes


La légende de Meno dieu des forges, du feu et des métaux

Image

Cette histoire commence il y a bien longtemps de ça, les terres étaient encore jeunes et les guerres n’avaient pas encore souillés ce monde, du moins jusqu’à ce que Nosvéris prenne les armes. A l’époque ce continent n’était habité que par des nains et des hommes qui eux vivaient dans les régions du nord. Ces deux races cohabitaient en paix, les nains demeuraient dans les montagnes et ne souciaient guère des hommes à part pour le commerce.

Mais au bout de quelques temps, des faits étranges vinrent troubler cette tranquillité. Sur les côtes, les humains à la vue la plus perçante pouvaient apercevoir des bateaux qui n’étaient pas des leurs. De plus on signalait de plus en plus de disparitions du côté des deux races, ce qui ne laissait rien présager de bon.
Jusqu’à un matin, cette fois-ci tout le monde pouvait voir clairement se dessiner sur le large toute une flotte navale, une invasion était imminente.

Pris au dépourvus, la plupart des humains se réfugièrent dans les montagnes, les quelques courageux qui restèrent défendre leurs maisons se firent massacrer par des êtres de leurs tailles, d’une peau blanchâtre aux oreilles pointues.

Les conquérants massacraient tous sur leurs passages, sans pitié pour qui que se soit, ils obligèrent les hommes et les nains à se replier au sud-ouest de l’actuelle ville de Gwadh dans les montagnes abritant les 3 volcans de Nosvéris.

Tout les habitants du continent s’étaient préparer à tenter une dernière fois de repousser les envahisseurs jetant toutes leurs forces dans la bataille, adressant une dernière prière aux dieux pour qu’ils les accueillent dans un royaume meilleur.

Mais quelque chose de bizarre se passa cette nuit là, les trois volcans entrèrent en éruption exactement au même moment, puis quelques heures après une personne encapuchonnée s’approcha du camp dans lequel résidaient les défenseurs.
Il s’adressa à tous ceux qui demeuraient là :

"Les dieux vous ont entendu, mon nom est Meno et je vient vous aider à conserver vos terres, au lever du matin vous les attaqueraient et votre force sera tellement supérieure qu’ils seront obliger de battre en retraite et de s’en aller."

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Culte, légendes et présentation du Dieu Meno
MessagePosté: Jeu 22 Oct 2009 17:49 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
Messages: 13910
Extrait du grand livre de Meno


De la naissance à la retraite du dieu du feu.


Alors que rien n’existait que la puissance pure aux confins d’un univers de forces opposées et complémentaires, le contact de la magie donna naissance à l’unité : Zewen, le vecteur, première conscience qui, dans sa grande sagesse, rédigea les versets de l’histoire du monde. Ni père, ni mère, il fut seulement le premier. Il vit naître, dans ce monde encore vierge, les puissances. De leur danse, Gaïa et Yuimen créèrent le monde et l’existence. De leur danse, Thimoros et Phaitos donnèrent l’ombre et la limite, celle qui fait que le haut est haut et que le sol est le maintien.

Vinrent les autres, les Adorateurs, les Dieux mineurs qui aménageraient le monde. Ainsi naquit Meno, dans un halo d’or et de pourpre, qui donna au monde pour la première fois une image de la lumière. Dans un charivari furieux et envoûtant, Meno stria la nuit de flamboiements et de langues de feu virevoltantes, et dans son immense bonté, il offrit au monde, dans une explosion de lumière et une apothéose fulgurante à la première de ses danses, la lumière diffuse et claire, rassurante et protectrice des étoiles.

Prologue : De la création des entités et de l’adoration des hommes

Alors que le monde connaissait ses premiers balbutiements, les dieux et les hommes ne cohabitaient pas encore. Les puissances et les adorateurs étaient d’une seule et même élite, les représentants de la puissance universelle. Au début, tout était simple : regroupés, nus et attentifs autour de Zewen, aucun ne parlait, car la parole était inutile. De leurs esprits si forts et si fertiles, les puissances furent les premiers à créer. Ils firent apparaître aux yeux de tous leurs visions et leurs créations. Selon l’approbation générale ou le dégoût ils en emplissaient le monde, ou en débarrassaient l’univers entier.

Puis Gaïa et Yuimen, leurs yeux emplis d’une compassion mutuelle et d’un attachement presque symbiotique, créèrent l’humanité, les Hommes. Premiers enfants imaginés dans l’esprit de ceux qui, après avoir créé le ciel et la terre, avaient à présent le désir de l’offrir à d’autres esprits, des esprits inférieurs. Meno le ressentit particulièrement ce jour là. Phaitos et Thimoros, au même instant, créèrent la convoitise et la domination. De leurs esprits fertiles, les puissances firent jaillir elfes, torkins, Kenders, worans et toutes les créatures du monde, si bien que rapidement, tout devint plus bruyant, plus vivant. Les Hommes, créatures de sagesse et premiers nés de Yuimen, furent les premiers à tomber amoureux des étoiles. Meno en fut ravi.
Image

I/ Des prouesses de Meno et de son amour interdit :

Les puissances avaient créé le monde. Il appartenait maintenant aux adorateurs d’en faire un endroit de vie et de création. Ils se mirent au travail, se répandant avec célérité sur la terre. D’aucun étalant déserts, d’autres faisant jaillir les forêts et les mers, d'autres encore couvrant le sol de neige et de glace. Gaïa s’était retirée pour vivre seule parmi les hommes, et Yuimen ne donnait plus signe de vie ; seuls restaient les adorateurs. Meno, lui, était sensible à un des aspects du monde : son cœur était mort.
Dans leur grande puissance, ni Yuimen ni Gaïa n’avaient pu mettre en marche le cœur de la planète. Le froid mordait les créatures et les dieux, et seul lui pouvait y remédier. Il entreprit donc le premier pèlerinage de son long règne : quittant les terres de l’île de Zewen, le scribe, il partit sur celles du monde des Hommes à la recherche d’un chemin vers le cœur de la planète. Durant ce voyage, Meno prit la forme d’un renard géant, ailé et enflammé, avatar sous l'apparence duquel il parcourut le monde sans trouver hélas aucun passage.
C’est alors qu’elle lui apparut : la sage Gaïa lui raconta comment fut créé le monde, dans l’esprit de Yuimen et le sien, et lui expliqua que la clé qu’il cherchait était en possession de Yuia. Le voyage de Meno le mena alors au nord, bien au nord : porté par une flamme de puissance, il fila jusqu’aux confins de la grande planète et arriva à Maltarkiahn.

La ville de Maltarkiahn était une cité construite par les hommes. Construite est un bien grand mot, en réalité : tous étaient tailleurs, mais tailleurs de glace. Les habitants de Maltarkiahn étaient amoureux des glaces et des neiges éternelles, et dans leur grande reconnaissance, ils avaient taillé à même le glacier Tarkiahn une immense citadelle. Perdue dans la nuit polaire, Maltarkiahn était un fanion translucide dressé à la gloire de celle qu’ils appelaient Yuia. Seules les étoiles se reflétaient avec un raffinement merveilleux sur les parois gelées de la cité.

Yuia ne se montrait pourtant pas, car au fond de son univers gelé, elle ne voyait pas l’adoration de ses fidèles. Mais alors qu’ils perdaient espoir, Meno leur apparut, leur fit tailler dans les murs de la citadelle de même qu'autour de la ville d’immenses vasques de glace, et par sa toute puissance, alluma d’une lumière dorée les torches ainsi préparées. La citadelle brilla de mille feux, des flammes dansantes se reflétant sur la glace des murs et des chambres, et la lumière fut amplifiée au fin fond du firmament. Ainsi vint à ses fidèles la belle Yuia : d’une beauté sans pareille, froide et fragile comme une rose de glace, elle apparut ailée de six paires d’ailes bleues. Son visage d’une perfection inégalable sembla s’empourprer dans cet univers de chaleur et de beauté, spectacle devant lequel Meno ressentit immédiatement un feu différent de sa Flamme naturelle : il était amoureux...un amour interdit.

II De la construction de l’orbe des mille flammes et l’apprentissage de la forge

Dans son grand projet, Meno avait besoin d’un réceptacle pour recueillir la puissance de son miracle. Donner vie au monde n’était pas une mince affaire et il fallait y mettre tous les moyens possibles. Il réunit alors à Maltarkiahn un représentant de chacune des races du monde, même les sektegs. Il avait au préalable été décrocher des veines des montagnes les fluides nécessaires, ainsi que du fer, de l'or, de l'argent, du cuivre et d'autres métaux. C’est dans le palais de Yuia que Meno créa avec l’aide de tous les peuples l’orbe des mille flammes, une sphère des métaux les plus précieux.

Dans cette forge naquit un des talents les plus précieux du règne des mortels sur Yuimen : la capacité de transformer les matières brutes en œuvre, en véritable création. C’est à cet instant que Zewen marqua le milieu de la vie de Meno : il avait offert aux hommes et aux autres races la possibilité de forger le métal, et de tous ses accomplissements, celui-ci était l’un des plus déterminant.

Image

III / La trahison et le cœur du monde

Yuia accueillit en son nouveau palais le dieu Meno. Il était au cœur de sa bonté et de sa divine attention. Elle le prenait pour un esprit de générosité et de douceur, le croyant animal plus que divin, aveugle à sa toute puissance. Mais Meno, lui, était en amour avec Yuia, et un jour vint où il demanda à la déesse de lui prouver son amour.

Premier mouvement du chant de la rédemption de Meno.
« Par amour, elle lui fit construire un temple. Cela ne lui suffisait pas, disait-il.
Par amour, elle lui offrit un peuple d’adorateurs. Cela ne lui suffisait, pas disait-il.
Par amour, elle lui offrit son cœur en entier. Cela n’était toujours pas assez.
Comme une flamme dévorante, l’esprit de Meno était fixé sur une chose et une seule.
Il demanda à Yuia « Si ton amour est si fort pour moi, alors donne moi la clé du cœur du monde : ainsi tu placeras en moi ta confiance et j’en serai le gardien. »
Yuia, femme aveuglée et déesse enamourée, offrit à l’esprit du feu la clochette qui commandait le passage du cœur du monde. »

Aussitôt satisfait, Meno s’empara de la clochette et disparut de Maltarkiahn pour ne jamais y revenir, reprenant son vol jusqu’au cœur du monde. Sonnant de la cloche au plus haut des cieux pour y apercevoir le passage jusqu’au noyau de la planète, il disparut dans les entrailles de la terre. Une fois au cœur de la fournaise potentielle, il entreprit de la démarrer. Il passa huit années à chercher un moyen, puis il comprit que la flamme du cœur du monde ne brillerait pas sans un combustible approprié. Zewen l’avait déjà écrit. « Aucune œuvre d’envergure ne pourra perdurer sans l’investissement d’un élément profond et à la hauteur de la tâche à accomplir. » Meno, donc, scinda en deux son âme et c’est la moitié de son âme qui entretint la force volcanique de la planète.
Le temps alors s’accéléra : Le monde, au ventre bouillonnant, devint plus fertile encore, débordant de vie de et de chaleur. Les arbres, les plantes, les nuages, les âmes y fleurirent comme au cœur d’un printemps du monde enfin commencé. Mais en augmentant, la trahison dont était issue la vie du monde était trop importante et devait avoir un prix. Maltarkiahn, la citadelle de Yuia fut engloutie dans la fonte des glaces. On dit que les hommes qui vivaient là étaient les plus sages de tous, et que Yuia, pour protéger son domaine et son peuple, emporta la citadelle au plus éloigné des pôles de la planète. Personne ne revit jamais Maltarkiahn et ses habitants, et Yuia semblait exilée à jamais.

IV/ De la naissance du soleil et la guerre du feu sur la glace

Rongé de remords et de douleurs, c’est sous la forme d’un lion ardent que Meno arpenta les terres vivantes qui résultaient de son miracle. Il rencontra les hommes, une nation d’adorateurs du feu, il parcourut le monde et en vit les beautés, mais par-dessus tout, il rechercha Yuia, celle pour qui il avait donné le feu aux premiers hommes. Son cœur était empli de douleur et de peine, et dans un élan de culpabilité, il décida une fois encore d’en appeler à Gaïa, alors en pleine méditation, sa puissance focalisée sur l’astre du jour, un astre de pure lumière alimenté de son propre pouvoir, si bien que de jour en jour, elle s’affaiblissait. Meno et elle discoururent longuement, et ils parvinrent à un arrangement : Gaïa promit à Meno de ramener Yuia parmi eux s'il lui offrait sa puissance et son savoir de l’ignition. Ensemble, ils travaillèrent à un nouvel astre, de lumière et de feu, qu’ils placeraient au dessus de la planète de Yuimen pour lui donner lumière et chaleur sans affaiblir la mère du ciel.

Cet astre fut appelé le Soleil. Ils avaient envers lui l’amour que l’on porte à un fils aimé, et pour le faire vivre plus fort, Meno donna ce qu'il lui restait : l’amour qu’il gardait pour Yuia. Cette dernière, reine de glace, revint d’entre les neiges ancestrales à la demande de Gaïa. Sa rencontre avec Meno fut des plus tumultueuse. Ils se combattirent avec violence, l’un armé de sa lance de flamme et l'autre de sa lame de glace, et firent trembler la terre et le firmament. « La perte de la flamme. », c’est ainsi que les adeptes de Meno nommèrent l’extinction de son amour pour Yuia et la bataille qui les opposa. Ni Meno ni ses fidèles ne se remirent vraiment de cette perte d’affinité avec Yuia et ses adeptes. Ils écrirent un total de 25 lamentations ensembles : douze lamentations pour le culte de Meno et 13 pour celui de Yuia.
Les éclats de leurs assauts se reflètent encore aujourd’hui dans les cieux du pôle sous la forme d’aurores boréales.

V/ De la rencontre avec l’ombre et la création des enfers.

Ce fut sur intervention de Yuimen et de Gaïa que Meno et Yuia furent séparés. Ils avaient à la fois la douleur des combattants d’une guerre et celle des amants trahis...trop de colère et de douleur en un seul et même endroit. Pour les mettre à l'écart l'un de l'autre Yuia hérita de la surface du monde, et Meno, quant à lui, voulut retourner auprès de son œuvre ; rester pour le bien de tous au cœur du monde et de la planète en créant un monde souterrain de flammes. C’est ainsi que le grand esprit du feu y travailla, enfoui sous les terres habitées, proche de la chaleur du cœur de la terre.
Envahi par la palpitation de son âme qui semblait être enfin unique à nouveau, son royaume sous terre crût : de large plaines fermées par la croûte terrestre s'étendirent, des volcans, des pointes de roches résistantes et hérissées à l’image des cicatrices qui blessaient son âme s'élevèrent. Il remplit son monde de lacs et de fleuves de lave qui parcoururent son royaume.

Phaitos et Thimoros, les frères de l’ombre, ceux qui n’avaient pu s’approprier le monde de Yuimen et Gaïa lors de leur première danse, eurent vent de la douleur de Meno. Ensemble, ils vinrent verser à son cœur et à ses oreilles des paroles de réconfort et de douces promesses, et, amadoué, il les accueillit comme des frères dans son royaume. Mais, rapidement, leur puissance s’affirma à nouveau sur celui qui ne devait rester qu’un adorateur à leurs yeux : ils emprisonnèrent Meno dans le gouffre le plus reculé de ce qui était devenu les enfers, enchaîné face au cœur du monde, condamné à ne plus exister qu’à cet endroit. Il fut libéré quelques millénaires plus tard par Yuimen en personne et aurait pris depuis sa retraite parmi les vivants.


Epilogue : Les douze lamentations de la perte de la flamme :

1) Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as tué. Nous en portons la faute.
2) Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as noirci le feu. Nous en portons la faute.
3) Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as perdu ton cœur. Nous en portons la faute.
4) Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as accompli le destin. Nous en portons la faute.
5) Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu es seul et perdu. Nous en portons la faute.
6) Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as subi mille douleurs. Nous en portons la faute.
7) Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu es triste et désespéré. Nous en portons la faute.
8) Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as donné la forge au malin. Nous en portons la faute.
9) Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as emprunté le crépuscule de ta vie. Nous en portons la faute.
10) Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as ouvert les enfers. Nous en portons la faute.
11) Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu es parti de notre monde. Nous en portons la faute.
12) Meno, père de la flamme, aujourd’hui, tu as donné au monde le cœur qui le nourrit, tu as gardé pour toi la part de mal qui en chacun de nous est endormie. Loué soit Meno, père de la flamme, pour son sacrifice aveugle.

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 4 messages ] 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016