L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 3 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: L'ancien temple de Xergezuina
MessagePosté: Ven 31 Oct 2008 18:35 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Lun 20 Oct 2008 21:22
Messages: 22817
Localisation: Chez moi^^
L'ancien temple de Xergezuina


Niché en pleine montagne, le temple de Xergezuina se révèle d’un accès difficile, autrefois relié à la plaine par un escalier de six mille marches en marbre blanc, elles ne sont désormais plus qu’un lointain souvenir de la richesse passée du sanctuaire. Le marbre a perdu tout son éclat, en certains endroits il a éclaté sous la pression de la flore et l’usure du temps. Le manque de soin a transformé ce chemin, autrefois glorieux, en chemin à peine digne de chèvres.

La catastrophe qui s’est abattue sur lui et la longue période d’abandon ont laissé le fier temple de Xergezuina dans un bien triste état. Le complexe gigantesque qui composait autrefois le Sanctuaire de la redoutable divinité n’a plus de splendide que son reflet passé. Ce n’était pas un simple temple mais une véritable cité qui, au temps de sa splendeur, accueillait en permanence plus de quatre mille prêtres, prêtresses et fidèles. On venait des quatre coins du monde pour sacrifier à la divinité déchue, pour s'attirer ses terribles faveurs, les Rois n’étaient pas les derniers à se déplacer en ces lieux, surtout qu’ils ne pouvaient oublier que Xergezuina était une composante essentielle de leur pouvoir. Désormais tout n’est plus ruine, et désolation. Les citernes sont crevées, les ruelles pavées jonchées de gravats et de poussière, la plupart des temples ont leur toit effondré, leurs colonnes à demi effondrées, leur fronton dévasté. Les génies de Xergezuina qui trônaient autrefois à chaque carrefour sont soit mutilés, soit gisants sur le sol. Mais, bizarrement, si la flore infeste les abords de la cité sanctuaire, rien ne semble pousser à l'intérieur, même pas le plus infime brin d’herbe, même pas la plus affreuse mauvaise herbe.

Perdu au milieu du complexe, se trouve le monumental temple de Xergezuina. Ses dimensions sont telles qu’il est difficile d'en voir la limite, celui-ci semble se perdre dans l’horizon ténébreux de la cité maudite. Le temple possédait deux frontons triangulaires massifs, représentant une bien curieuse frise. Les sujets de ces frises étaient remplis de souffrance, de tourments, d’âmes en peine, de créatures monstrueuses, de foules terrorisées implorant la miséricorde de la figure centrale du fronton, celle de la tentaculaire et filandreuse Xergezuina-Dagona.

Précédant de peu l'entrée du temple trône la monstrueuse statue de la divinité, dont l'apparence, selon les dires, n'a rien de connu...

Telle est la cité de Xergezuina, une cité maudite où plane le souvenir d'une gloire passée, et une odeur de souffrance et de désolation.

_________________
Pour s'inscrire au jeu: Service des inscriptions

ImageImageImage

Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
Pour toute question: Service d'aide
Pour les services d'un GM: Demande de service


Je suis aussi Lothindil, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Re: l'ancien temple de Xergezuina
MessagePosté: Ven 15 Fév 2013 16:03 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 5 Déc 2010 22:54
Messages: 1165
Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Sur le chemin du Temple de Xergezuina


Pister les fidèle s'avéra être un véritable défi pour le jeune félin. Ne pas se faire repérer était le plus dur, mais ne pas non plus perdre leur trace n'était pas une mince à faire. Lorsque le petit groupe eu pénétré la forêt qui menait au temple dont Xaï avait parler...

(Xergzezina?)
(Non, Xerguezuina) corrigea la faera.

Dans ce lieu plus sauvage, les derniers rayons de soleil filtraient à travers la cime des arbres. Avançant à pas feutrés, Aztai remarqua que les chevaliers-miroirs révélaient facilement leur position, les reflets de leurs armures faisaient tâche dans le décor verdoyant. La traque en forêt était plus simple aussi, mais le félin sentait toujours l'angoisse prête à lui empoigner le coeur au moindre mouvement suspect des fidèles. A présent il n'avait qu'une envie, exorciser sa peur. Comment? Il n'y avait qu'une solution: libérer toute sa force dans l'embuscade qu'il allait créer...

Toujours loin derrière ses cibles, Aztai s'arrêta un instant car le cortège venait de bifurquer soudainement vers la droite.

(Xaï a raison, ils ne se terrent pas dans l'ancien temple de Xergzezina)
(Xerguezuina) recorrigea Zénith. (Ils s'en tiennent éloignés)
(Peut-être allons carrément tomber sur leur quartier général)
(Je prierai pas trop pour. On est pas venu éradiquer une bande de religieux mais bien récupérer l'armure de Meno!)
(Ce qui implique de tuer des religieux) contra le fauve.
(Oui... c'est un peu ça, mais inutile d'aller chercher la guerre)

La tension monta d'un cran lorsque le félin repéra le lieu vers lequel les fidèles se dirigeaient. Ils sillonnaient les arbres depuis longtemps et venaient de s'arrêter dans une clairière minuscule.

(Je crois que j'ai trouver la fourmilière)
(Ne tape pas tout de suite dedans!)

Contournant un peu vers l'ouest, le fauve trouva un endroit un peu en hauteur pour observer les lieux. Correctement caché derrière la flore locale, il prit soin de ne pas faire de bruit et déposa son sac. Pas de doute, c'était là le lieu où les fidèles devaient se rassembler.
L'escorte du prêtre avança au milieu de la clairière où trônait une étrange cuve en pierre. Longue d'à peu près un mètre sur un, elle arrivait à la taille du fauve. A l'intérieur, une substance grise épaisse bouillonnait, formant de grosses bulles qui en éclatant lâchaient un panache de fumée. Sur chaque face du bac était inscrites des runes d'un langage inconnue...

(C'est de l'argent en fusion) expliqua Zénith.
(Qu'est-ce qu'ils en font?)

Comme pour répondre à sa question, de nouveaux arrivant pénétrèrent la clairière, à l'opposée de sa position. Sous les yeux écarquillés du fauve, pas moins de six chevaliers-miroirs, montés chacun sur son cheval de guerre, vinrent rejoindre les deux autres, le prêtre et la jeune femme.

(Olala ça s'annonce mal: ils sont huit!)

(Et le prêtre, et la fille...)
(Je ne reviens pas en arrière, je vais suivre le plan à la lettre)
(Attend un peu de voir ce qu'ils vont faire)

Le félin obéit afin d'établir la situation.
Dans un silence de mort, tels des personnages de théâtre, chacun prit place dans la clairière. Le Prêtre se mit à côté de la cuve bouillonnante d'argent, il invita la seule femme présente à approcher. Chacun des chevaliers mit pied à terre, attachant un à un leur cheval à l'arbre le plus proche. Cela fait, ils encerclèrent à une distance respectable le prêtre et la jeune fille, dans une ronde gardienne impressionnante. On aurait dit des statues attendant le bon vouloir de leur maître. Dans ce spectacle, seul l'homme à la toge grise semblait acteur; à la surprise du woran neige, la femme se dévêtit entièrement, laissant tomber à ses pieds le tissu qui l'enveloppait. Malgré le froid intense, pas un frisson ne semblait parcourir son corps, et elle-même ne semblait dérangée de se montrer comme au jour de sa naissance devant huit chevaliers et un prêtre qui pourrait avoir l'âge de son père...
Alors, et le félin du tendre l'oreille, le maître ouvrit la cérémonie:

-Nous voilà de nouveau réunis pour célébrer un avènement: le sacrifice arcanique de Féerane!

Il désigna alors l'humaine nue devant lui. Cette dernière s'approcha de la cuve d'argent et se mit alors à genoux. Le Prêtre ne la lâchait pas des yeux tandis que les chevaliers restaient de marbre tout autours.

-Aujourd'hui, nous allons purifier toute la magie qui imprègne ton corps. Nous allons ensemble renier les éléments, véritable détracteurs de ce monde décadent! Psalmodia le mage.

(Complètement tarés ces gens!)

-Grâce à vous, nous pouvons rétablir l'ordre sur ces terres, et faire jouir leurs populations de la neutralité, de la pureté que Brytha nous offre à tous. Ce soir, au crépuscule, notre culte accueille plus qu'une femme, c'est une adepte qui voue sa vie pour notre cause, une fidèle qui ne craint pas de donner sa vie pour ses frères, ses soeurs et sa déesse!

Sous cette intense déclaration, pas un mot ne répondit, le silence était de règle. Alors, le prêtre tira de sa toge un fin tisonnier, en argent évidement. Il s'approcha de la cuve et l'y plongea.

-Que Terre, Eau, Foudre, Vent, Glace, Feu, Ombre et Lumière ne soient plus, car ils ne provoquent que déséquilibre et malheurs sur le monde, que l'avènement s'accomplissent et que Brytha purifient ce monde!

La femme pencha la tête en avant, dans une position qui rappelait celle d'une prière. Elle présentait son dos nu au mage qui tenait fermement le tison de sa main.

(Quelle rituel étrange)
(Je n'ai jamais vu cela de toute ma longue vie... ces gens souhaitent littéralement purifier le monde des dieux et des éléments!)

-Que chaque éléments disparaissent, fit le prêtre, et que neutralité habite ton corps à jamais.

Il retira la branche métallique couverte de métal en fusion, seule quelques gouttes s'échappèrent de la pointe pour retomber dans le bac. Sous le regard horrifié du fauve, l'homme approcha alors de la femme et apposa une fois l'argent en fusion sur sa peau nue, au niveau d'une vertèbre derrière le cou. A la vue d'une telle brulure, Aztai étouffa une exclamation de douleur pour la pauvre humaine marquée à l'argent. La marque laissait un point brillant encore fumant.

-La Terre! S'exclama le mage.

Il exécuta à nouveau l'opération sur la vertèbre suivant, juste en dessous de la première:

-L'Eau!

Et encore une fois la pointe ardente entra en contact avec la peau, la vertèbre suivant:

-La Foudre!

Le fauve restait fixé sur la scène, moitié fasciné-apeuré par une pratique tellement barbare. Le plus déroutant était la concentration avec laquelle la femme accueillait sa purification: aucun cri, aucun son ne sortait de sa bouche.

(Quand ils renient les éléments ils y vont pas de main morte) Remarqua Zénith alors que le prêtre exorcisait l'élément Feu du corps de sa jeune fidèle.

Il continua ainsi pour arriver bientôt à l'obscurité, le dernier compta Aztai. Le dos meurtrie de la femme faisait peur à voir: huit points argentés fumant lui courraient sur le dos, un par vertèbre, un esprit mal placé aurait pu trouver un côté artistique à ça... chose faite, le tison fut posé dans la cuve et le prêtre se tourna vers les des chevaliers. Au simple regard, ce dernier fit volte-face et se dirigea vers les chevaux. Le woran remarqua alors qu'aucun hennissement n'était venu interrompre la cérémonie, comme si les bestiaux eux-mêmes étaient lobotomisés par les paroles de l'homme. Le chevalier-miroir retira alors d'une grande sacoche accrochée à l'un des canassons...

(L'armure!)
(L'armure!)

En effet, elle était reconnaissable parmi toute les autres, même pour quelqu'un comme Aztai qui ne faisait que l'imaginer jusque là. Le travail était incomparable, même de sa position le félin percevait les détails, les mouvances et surtout la prestance de la pièce. Une seule chose manquait, l'éclat rougeoyant qui aurait du en ressortir. Là, la couleur était terne, éteinte, comme si le Xyuhl s'était transformé en pierre, comme si la vie avait quitté le métal.

(C'est un peu ça) fit remarquer Zénith.
(Meno doit réintégrer le pouvoir en cette armure)
(Une fois sur tes épaules, nous en reparlerons)

Le porteur de l'armure perça le cercle de ses semblables et approcha du prêtre. Il déposa la relique aux pieds du mage et retrouva sa position initiale, redevenant une statue immobile.

(Je crois que c'est le moment d'agir)
(Il va nous falloir quelques minutes de préparation...)

_________________
Fléau des légion d'Oaxaca Image Champion de Meno Image Allié de la Lance Ardente


Haut
 

 Sujet du message: Re: l'ancien temple de Xergezuina
MessagePosté: Sam 16 Fév 2013 16:46 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 5 Déc 2010 22:54
Messages: 1165
Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Pendant de longues minutes, le prêtre récita une prière à la gloire de Brytha sous le silence infiniment religieux des fidèles. Ce temps fut propice au tigré qui pu à son aise, et dans une totale discrétion, enfiler le reste de son équipement : ses épaulettes flamboyantes, ses jambières d'acier et pour après, son terrifiant casque de guerre. Ascalon ouvrirait le bal en faisant couler le sang du prêtre, Aztai cumulait de l'énergie depuis une bonne minute afin de parvenir à ses fins.
Les yeux rivés sur la scène, il attendit le moment propice pour passer à l'action.

(Elle grossit)

Un craquement à peine perceptible se produisit, dans le dos du félin.

(Elle grossit) répéta Zénith.
(Je sais!) S'énerva le félin (Je vais y arriver lorsque cette abruti cessera de faire les cent pas autours du métal en fusion)

Chaque demi-secondes comptaient, Aztai commença à relâcher peu à peu son ki, amplifiant la puissance de son bras droit. Ascalon semblait plus légère à présent, beaucoup plus légère... le félin prit une dernière inspiration, reculant accroupi de trois mètres environ, il se releva et s'élança. Contractant tous ses muscles, il balança énergie physique et kiique dans son bras. Ascalon quitta sa paume avec un sifflement inquiétant et parcouru la distance qui séparait le fauve du prêtre en moins d'une seconde. Alors que l'homme en toge d'argent relevait les yeux sur sa droite, la lance à la pointe sang du tigrée vint le harponner à pleine vitesse sous le bras, transperçant os, chair et poumons. Sous une fontaine d'hémoglobines, le corps meurtri du prêtre s'écroula dans l'herbe. Ascalon, quand à elle finie sa course plantée dans le sol, encore vibrante de la puissance du woran neige.
La vague de joie emporta Aztai mais pas moins de neuf têtes se tournèrent vers lui. Seule la fille sembla pétrifiée devant un tel spectacle, les chevaliers se mirent en action telles des marionnettes quand à eux. De leur casque sans expression naquirent une peur et une angoisse qui voulurent s'emparer du félin, mais celui-ci saisi son casque et dégaina sa lame.

-Je ne répond plus de mes actes.

(C'est maintenant où jamais, Xaï nous a donné là plus qu'il ne fallait je pense)

En effet, des craquements provenaient des bois, quelque chose qui prenait vie et forme. Le fauve se mit en course, repérant un chevalier se diriger vers l'armure. Tous les autres dégainèrent leurs épée, certains accoururent vers leurs chevaux pour varier leur technique de défense. Un premier tenta de barrer la route à l'assaillant poilu ; ce dernier, en pleine descente, se jeta en avant, esquivant l'épée bâtarde de son ennemi. Une roulade plus tard il était debout, mais malheureusement encerclé par pas moins de trois guerriers en armure. L'un d'eux tenait la relique dans ses mains, il n'en fallut pas plus au fauve pour orienter son choix. Fonçant pleine vitesse en sa direction, ce dernier lâcha son fardeau au dernier moment, encaissant un plaquage féroce de la part du félin. Repérant le trésor, Aztai fit volte-face pour dévier un coup de lame et roula sur le côté pour se relever en sécurité. Il prit un vif instant pour garder en vue l'orée de la forêt d'où il avait surgit.

(C'est bon ! C'est bon!)
-Yahahaha !

Aztai jubilait. Une véritable force de la nature se dressait à la lisière du lieu de culte, un colosse, véritable gardien de la forêt. Tous, sauf Aztai, furent impressionnés et un vent de panique secoua les fidèles de Brytha. Le fauve profita de cette diversion pour attaquer le chevalier le plus près, portant un coup précis au niveau de l'omoplate. Dans un « clang », la lame ripa sur l'argent ne laissant qu'une pauvre éraflure à la surface.

-Merde !

Aztai aurait pu en rire tellement la scène avait été ridicule, une folie angoissé s'empara de lui et il ne fit plus que confiance en son instinct. Avant que son ennemi face demi-tour ne lui tranche la tête, le fauve plongea sur l'armure derrière lui. La serrant comme sa vie dans ses bras, il repéra le golem sylvestre et sprinta en sa direction. Il trébucha en évitant le coup de hache d'un chevalier de retour et aperçu du coin de l'oeil la femme qui s'était revêtu de son vêtement. Elle semblait jeter des éclairs avec ses yeux, visiblement prête elle aussi à défendre son culte. Alors qu'Aztai passait à ses côtés, elle leva un bras en sa direction, lâchant un mot rageur que le fauve ne put entendre. Un étau lui empara l'esprit, il perdit l'équilibre et s'écroula. Un tremblement inquiétant lui affirma que Xaï n'avait pas faillit à sa tâche. L'entité végétale avait du prendre pour cible l'un des courageux chevaliers-miroirs... Dans lutte intérieure contre les pouvoirs de la femme, Aztai eut le temps de se retourner sur le dos pour avoir en vue son assaillante. Hélas, la douleur et l'impuissance le rendait capable de rien. La femme, elle, tenait un sourire satisfait, indifférente au saccage que produisait le féroce allié du fauve... qui prit une solution étonnement intelligente : celle de défendre son invocateur. Ce dernier n'eut le temps de voir le coup arriver mais sa position le protégea totalement : un roc traversa le champ de vision d'Aztai et faucha de plein fouet l'humaine, réduisant le haut de son corps en une mare de sang et d'os, projetant le reste plus loin dans sa chute. Un geyser de sang aspergea le tigré qui reprit pleinement le contrôle de lui-même, ignorant tant bien que mal la violence du choc pierre-humaine...
Avisant le champ d'action du golem, Aztai s'éloigna légèrement, repérant les ennemis les plus proches, et l'un d'eux venait justement d'apercevoir le fauve couvert de sang mais vivant. Empoignant correctement son épée en fulminaire, il accueillit l'assaut avec une parade et une riposte qui n'infligea guère à son adversaire. D'une charge sans appui il repoussa le chevalier qui projetait tant bien que mal son épée bâtarde en direction de son crâne..

(Leurs armures sont trop épaisse pour ton épée)
(J'ai pas le temps d'aller chercher Ascalon!)

Il reparti à l'assaut en même tant que sa cible et les deux combattants échangèrent quelques coups sans conviction ; ce n'est que lorsque le félin vit un autre chevalier abandonner le combat contre l'élémentaire s'intéresser à lui qu'il prit une décision. Profitant d'un estoc beaucoup trop haut placé, il saisit le bras brandit du fidèle et cassa nettement le coude de ce dernier en le rabattant vivement sur son épaule. Les failles des armures étaient peu nombreuses mais elles demeuraient !

De son côté l'élémentaire, dans une lente danse végétal, faisait voler chaque adversaire sur son chemin. Projetés, les chevaliers-mirroirs revenaient vite au combat, protégé par leurs armures d'argent .

(Au moins j'ai le temps de les achever un par un)

(Fais attention à lui!)

Repoussant son adversaire meurtri, Aztai se prépara à cueillir le deuxième sur commande. Cette fois-ci il était équipé d'une hache à double tranchant. Un pensée de Rudy, son père, lui revint en mémoire : il le voyait tenant lui aussi fermement une arme semblable... cette image lui redonna confiance en lui, libérant une vague de ki bienvenue. Prenant de l'avance sur son ennemi, le félin cibla le guerrier en argent et fonça en sa direction. Il se concentra sur la hache et lorsque celle-ci s'abattit sur lui, le fauve fit bouclier avec son épée, avant de s'emparer violemment du bras de l'adversaire. Surpris, ce dernier ne pu empêcher le woran neige de le délester de son arme, repoussé par la suite d'un violent coup de rein. Le tigré était en possession d'une lame plus acérée pour venir à bout de ces gardiens en acier. Dans un tour de main habile, il fendit l'air pour venir scier le métal de l'armure, et ainsi toucher le flanc du fidèles. Le sang coula de l'ouverture, le chevalier tomba à genoux, gémissant dans son casque. Retirant vivement la hache de la plaie, Aztai ne perdit pas une seconde pour décapiter d'un coup d'un seul le servant de Brytha. A ses pieds coula un sang qui le rapprocha un peu plus de son but.

(Il en reste)


Faisant volte-face, le fauve évalua la situation d'un œil rapide. Sur les huit chevaliers-miroirs, seuls trois étaient encore entièrement valides. Deux étaient occupés à prendre des baffes de la part d'un élémentaire fatigué et fortement entaillé. Un autre, qui devint la cible du fauve, rapportait l'armure auprès des chevaux dans le but certain de s'enfuir. Enfin, le précédent ennemi encore vivant du félin se tordait de douleur devant la pliure inquiétante de son bras. Le corps du prêtre était inanimé, la mare de sang à ses côtés témoignait de sa mort, et la fille, Féerane, hé bien elle gisait... ici et là...

(Le fuyard!)
(Je le prend en chasse)

S'élançant avec courage, le fauve fut soudainement conscient de l'énergie utilisée jusque là. L'ignorant tant bien que mal il garda sa proie en vue, enjambant le bac d'argent en fusion, hache toujours en main. Le chevalier venait de sceller la grande sacoche qui contenait l'armure, au dos d'un animal. Le fauve chargea l'homme dans un rugissement terrifiant, provoquant la panique d'un des canassons. L'animal se rua et donna un violent coup de sabot à son maître, le déstabilisant pour riposter. Le fidèle ne pu que rouler sur le côté pour éviter le coup condamnatoire d'Aztai ; une deuxième esquive énerva fortement le fauve qui voulu en finir avec son piètre ennemi. Alors qu'il levait une troisième fois son instrument de guerre, le chevalier, dans un baroud très honorable, projeta son pied dans le bas ventre du fauve, ruinant pour une bonne minute tout son plan d'action. La douleur remonta dans ses entrailles, le faisant vaciller. Le courageux opposant prit de suite la fuite, retrouvant le milieu de la clairière. D'un regard flou, le félin vit l'élémentaire s'entêter à réduire la taille d'un des chevaliers, l'écrasant à pleine force dans ses énormes membres. Un bruit de tôle froissée résonna, dans une symphonie morbide, accompagnée des cris de la victime...

-Quel courage, fulmina Aztai en reprenant son adversaire pour cible.

Il reprit ses esprits et marcha en sa direction, bifurquant légèrement pour s'emparer d'Ascalon et ainsi laisser tomber la hache. Le fidèle attendait son ennemi, lame au clair, insensible au massacre qu'avait provoqué le fauve. Avec la portée de sa lance, ce dernier pu aisément tenir son ennemi à distance.

(La magie n'opère plus)
remarqua Zénith.
(Quoi ? Ne parle pas pendant que je me bats!)
(L'élémentaire ! La magie n'opère plus, il redevient peu à peu un arbre, un vrai, enfin ce qu'il en reste!)
(Raaa!)

Dans un moulinet habile, le fauve détourna la lame un instant et planta le fer d'Ascalon en haut de la cuisse, dans la pliure, faiblesse de l'armure. Le blessé battit en retraite un instant mais ignora vite la plaie ensanglantée qui tâchait l'argent. Trop touché, le chevalier ne fit pas le poids plus de quelques minutes, victime d'un coup de hampe il laissa tomber son arme. Dans un demi tour, Aztai profita de la portée d'Ascalon pour atteindre la gorge non couverte du chevalier-mirroir. Une envolée de sang plus tard, la victime tombait à terre dans un rampement désespéré...

Reprenant sa respiration, Aztai observa l'infirme et le dernier survivant de ses ennemis. Sans pitié, il s'approcha du guerrier d'argent qu'il venait préalablement de blesser. Ce dernier saisit une masse d'arme de sa main valide, et le fauve s'aperçut vite que son ennemi n'était pas habile de la main gauche. Il en eut vite fait d'en finir avec lui, le désarmant de sa masse, et de sa vie...
Aztai était prêt à en découdre avec le dernier, brandissant sa lance dans sa direction. A sa grande surprise, le chevalier venait de poser arme à terre, se dressant en direction d'Aztai.

(Avons-nous un prisonnier?)
(Il n'y aura pas de prisonnier)

Le fauve s'approcha d'un pas assuré, pointant sa lance en avant. Comme le fidèle restait de marbre, il put aisément poser le fer rouge sang d'Ascalon au niveau de sa gorge.

-J'ai ta vie entre mes main, dis-moi ce que je dois en faire ? Fulmina le félin.

Aucune réponse ne sortit de la fente. Seule cette expression tellement neutre persistait à tenir tête au woran neige.

(Que dois-je faire?) Demanda alors le félin, légèrement perdu d'en être arrivé là vivant.
(Certains choix te reviennent à toi et uniquement à toi)
(Hum... il n'y aura pas de prisonnier!)

Visant la gorge, Aztai prit son élan prêt à en découdre. Contre tout attente, la statue qu'était devenue le chevalier s'anima et plaqua son bourreau à terre. Complètement étonné de s'être ainsi fait surprendre, le tigré saisit le casque de son assaillant. Celui-ci venait de refermer ses mains aux doigts métalliques autours de sa gorge, emprisonnant peu à peu ses poumons. De si près, Aztai percevait les yeux du chevalier, il voyait dans le bleu de son iris une rage qui représentait tout le fanatisme que l'armure enfermait. Cette couleur rappelait à Aztai la mer, il lui rappelait que sur terre, c'était les éléments qui faisaient tourner le monde, la vie et les dieux. Brytha et ses chiens voulaient éradiquer ce bien universel et nécessaire à tous, un choix bien douloureux à faire que le chevalier allait payer. Ressortant ses griffes, le félin prit le casque à pleine main et visa la fente unique qui permettait à l'homme de voir. Ses deux pouces vinrent chacun crever un globe oculaire, déclenchant une crise de hurlements et tortillement de la part du survivant. Dégagé de son oppresseur, le fauve reprit sa respiration. Son regard se posa sur sa victime aveugle, puis sur les restes de l'élémentaire. Quelle puissance tout de même !

Ignorant le survivant du carnage, le fauve se releva péniblement, épuisé et endolori. Il se dirigea, désarmé, en direction des chevaux toujours présents. Aztai repéra celui à la sacoche remplie et posa une patte triomphante sur la boucle en argent. Lorsqu'il posa ses yeux sur la relique ternie, une vague de soulagement vint l'étreindre. Les larmes humidifièrent sa fourrure, à présent plus rien ne le retardait pour son retour sur Nirtim. Zénith respecta les émotions de son maître et ami, ce n'est qu'après de longues minutes qu'il s'exclama :

(Ce que tu viens d'accomplir est une prouesse en matière d'escrime et de force. Je vois là une nouvelle face de ton potentiel, car en plus d'avoir un grand cœur, Aztai fidèle de Meno, ta maîtrise promet de grandes choses)
(Ma confiance me fait moins défaut, et je m'étonne d'être encore en vie pour dire cela...)

_________________
Fléau des légion d'Oaxaca Image Champion de Meno Image Allié de la Lance Ardente


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 3 messages ] 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016