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 Sujet du message: Re: L'ancienne tour en ruines
MessagePosté: Dim 18 Déc 2016 20:23 
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" [:attention:] Certaines scènes de ce rp sont à connotation violente/gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture."

Poussés par une solidarité qu'on ne retrouve qu'entre hommes d'armes, ils courent aussi vite qu'il est possible dans ces cavernes jonchées de racines cramoisies et de pierres. Les deux humains semblent avoir du mal à garder une allure constante, grandement incommodés par les obstacles, la pénombre et la crainte d'arriver à destination. Les cris et les bruits de lutte grandissent à chaque mètre parcouru jusqu'à devenir assourdissants en arrivant à l'embranchement qu'avaient emprunté leurs deux compères.

Ils poursuivent leur course jusqu'à apercevoir une torche tombée au sol, éclairant faiblement la zone de combat … où il ne reste plus qu'un homme, courbé au-dessus d'une masse informe.
L'homme devant Maâra étouffe un hoquet d'horreur et recule en bousculant Maâra vers l'avant qui sent la poigne d'Arken la retenir.
L'odeur piquante et ferrique qui plane dans l'air est facilement définissable. Il lui faut pourtant quelques secondes pour comprendre la scène qui émerge sous ses yeux. A terre, à quelques centimètres de la torche, se trouve une botte d'où dépasse le reste d'un mollet, moitié tranché, moitié arraché. Guère plus loin gît une main tranchée nette, serrant à jamais une épée ensanglantée. Elle baigne dans une flaque de sang et d'entrailles que piétine le survivant qui tangue de gauche à droite en ronronnant étrangement. Il leur tourne le dos et ne semble pas encore s'être aperçu de leur présence, malgré le boucan évident qu'ils ont fait en arrivant. Il se penche en avant et arrache son épée du buste de celui qui était son partenaire et qui semble avoir déchiqueté par une bête.

Le survivant se tourne vers eux, le corps ballottant comme une poupée de chiffon, son veston déchiré masquant à peine une énorme entaille. Il est aussi blessé à l'épaule et du sang coule à flot le long de ses doigts, la gauche de son visage est en sang, un coup d'épée lui a scalpé la joue, la tempe et a emporté son sourcil et enfin, son œil crevé pend de son orbite. Malgré son état, il tient encore debout.

Elle entend l'un des humains à côté d'elle demander sans conviction ce qui s'est passé. Le survivant ouvre la bouche et hurle comme un dément. Un cri perçant, aigu, pénétrant et inhumain. Soudain, ses deux yeux écarquillés et suintants d'une humeur jaunâtre les cherchent du regard. Ils se fixent sur celui qui tient la torche avant de se jeter sur lui avec une vitesse inconcevable, même pour un homme en parfaite santé.

L'assaut est fulgurant, personne ne réussit à amorcer le moindre geste utile et la cible du borgne parvient tout juste à soulever la torche dans un vain sursaut de protection. Un sursaut qui lui vaut de ne pas finir embrocher dans la seconde car le feu fait grimacer le borgne qui ne le blesse que sévèrement aux côtes. Tous, ou presque, sont restés immobiles pendant l'échange. Presque, car une ombre à la droite de Maâra se rue sur l'assaillant.
Stor Varg n'a pas perdu de temps à observer les membres déchiquetés au sol pour comprendre à qui ils appartiennent, il n'a pas perdu de temps à tenter de calmer la chose hurlante qui leur faisait face ou à se demander qui ou quoi avait pu le rendre fou. Stor Varg est en réalité à peine moins aliéné et dément que le mercenaire devenu borgne, c'est un animal assoiffé de sang qui n'a vu en lui dès le départ qu'une chose à dévorer.

Les crocs puissants du mort-vivant se plantent dans le bras de l'humain. Ce dernier, visiblement déstabilisé par la masse et la vitesse du Liykor arrive tout de même à rester debout. Il pousse un hurlement de rage se faisant l'écho du grognement bestial de Stor Varg qui remue sa gueule frénétiquement et griffe le sol de ses pattes arrière pour garder force et équilibre. Mais l'humain possédé fait preuve d'une force incroyable. Il parvient à repousser la bête aux pieds de sa maîtresse qui affiche une étrange expression de fierté.
Le borgne pousse alors un hurlement à faire grincer des dents et tombe à genoux. Le Liykor décharné est en train de mâcher et d'avaler le morceau de bras qu'il vient de lui arracher.

Tout devient alors surréaliste.
Prise au piège au milieu de la mêlée, Maâra fait ce qu'elle peut. Le mercenaire lucide et indemne se jette dans l'échange tandis que le borgne, plus enragé que jamais, balaye le tunnel à l'aveugle de sa main la moins habile. Arken, qui venait d'aider le porteur de torche à se mettre debout, esquive de justesse un coup d'épée du borgne qui finit sa course dans la clavicule du blessé à peine relevé. Maâra parvient elle aussi à éviter les coups amples du fou et se retrouve à genoux derrière lui après une roulade maladroite. Voyant au même moment fondre sur eux le costaud valide, elle blesse leur cible au flan et roule sur le côté au moment où le costaud lui fracasse le thorax d'un coup de gourdin.
Le temps d'un instant pendant qu'il gît à terre et que son compère lui hurle de se calmer et de reprendre ses esprits, il semble revenir à lui. Son œil valide fixe le meneur du groupe, un flot de sang coule de sa bouche lorsqu'il l'ouvre pour tenter de parler. Il lève son moignon vers un recoin sombre des galeries et de sa gorge broyée sortent quelques mots, moitié crachés, moitié sifflés leur donnant l'ordre de fuir.
Mais la rage reprend possession du borgne amputé et les deux hommes s'engagent dans une nouvelle passe d'armes et Maâra reste stupéfaite de voir le sain d'esprit, avec sa carrure et son adresse martiale, lutter difficilement pour prendre le dessus tant le fou à moitié aveugle, avec sa main amputée et ses nombreuses blessures, dégage une force brute phénoménale.
Dans tout ce désordre et ce vacarme elle entend soudain son nom, hurlé par Arken. Il se bat depuis peu contre celui qu'il venait d'aider, soudain devenu fou et incontrôlable. Malgré l'avertissement du Messager, la Sindel se retourne un temps trop tard et se retrouve dans l'axe de la chute de l'humain. Ils tombent à terre et aussitôt Maâra tente de se défaire de ce poids mort, bien décidée à ne pas attendre pour savoir combien de secondes ou minutes il faut au blessé pour devenir aussi invulnérable que l'autre. Le bougre est au dessus d'elle et est rudement lourd, elle peine à dégager ses jambes pour le repousser. Les Dieux seuls savent pourquoi, mais lui aussi se débat plus qu'il ne se bat. Ses gestes sont frénétiques, guidés par une peur venue des profondeurs de son âme. Il attrape la gorge de Maâra qui s'en défait d'un coup de dague dans l'épaule de son agresseur. Il se redresse en criant et Maâra tente de le rejeter sur le côté en soulevant ses hanches mais il se braque et la frappe au menton du revers de la main. Lorsqu'il sort un poignard, Maâra redouble de coups de genoux et de dague pour le faire valser. Entre l'elfe inexpérimentée et l'humain devenu fou, c'est une véritable pagaille visuelle et auditive qui se déroule sous les yeux d'Arken qui, malgré son expérience, n'ose pas intervenir au risque de blesser la Sindel.
Maâra réussit finalement à repousser son fardeau et tente de s'enfuir à quatre pattes, rattrapée aussitôt par une brusque douleur à l'arrière de la cuisse. Arken intervient dans la seconde, poignardant l'humain entre les omoplates. Ce dernier, malgré le cri déchirant qu'il pousse, malgré le visage tordu par la souffrance, ne s'effondre pas. Il toise ses deux adversaires et le peu de lucidité qu'il reste dans son regard se pose sur son arme, coincée dans la cuisse de l'elfe. Il grogne et montre les crocs comme le ferait un animal et après un bref coup d'œil aux alentours, fait demi-tour et court vers l'épée accrochée à la main du premier cadavre.

Maâra, elle, serre les dents et lutte férocement pour qu'aucun gémissement ne s'échappe de sa gorge, lutte pour que le vertige et l'ivresse de la douleur restent profondément enfouis à l'intérieur. Elle refuse l'aide d'Arken et le repousse violemment afin qu'il ne soit pas témoin de son état, qu'il ne remarque pas sa respiration haletante … car malgré tout ses efforts, elle perd son combat intérieur.

A quelques mètres d'eux, le combat continue et bien que Stor Varg et le costaud semblent œuvrer de concert, les deux humains devenus fous tentent de tuer tout ce qui se trouve à portée d'eux.
Privée de son instinct de conservation et guidée par son tempérament colérique, Maâra s'avance vers eux, bien décidée à ne plus subir la situation. Sentant sa maîtresse arriver, le mort-vivant jappe et un étrange rictus ressemblant à un sourire anime sa gueule osseuse. Ce qui se passe entre eux deux échappe à l'entendement de tous. Ils sont si coordonnés qu'ils semblent ne faire qu'un et transforment leur première cible en une vulgaire poupée de chiffon. La créature attaque celui dont le poignard est toujours dans la cuisse de Maâra et l'accule contre la paroi où l'attend la Sindel qui le frappe à plusieurs reprises de sa dague, le blessant au cou, au ventre et à la poitrine sans que ce dernier puisse se défendre car aussitôt qu'il fait un geste contre la Sindel, il est assailli par les crocs du liykor mort-vivant. La Sindel, enfin rassasiée de colère, lève sa dague pour en finir quand une masse presque informe lui passe sous le nez … et décapite sa proie.
A quelques pas d'eux, un deuxième combat s'était engagé. Arken et le costaud étrangement insensible à la folie combattaient l'amputé. Au moment où Maâra levait sa dague, l'attaque du borgne amputé été déviait et son épée, au lieu de finir dans le torse d'Arken, finit dans une gorge.
Privée de ce que d'aucuns qualifient de coït, Maâra hurle de rage et dans les secondes qui suivent la décapitation ; Stor Varg broie la dernière main de l'humain dans sa gueule et Maâra dont les yeux virent soudain au noir, agrippe col de l'humain et le foudroie sur place. Son corps se raidi. Mort avant d'avoir touché le sol, une ombre noire qui le relie à son assassin serpente encore entre les orifices de son visage.
Arken et le costaud, surpris autant qu'inquiets, reculent d'un pas.
Le regard suspendu au dessus des restes de sa victime, Maâra reprend son souffle.


((- Dis donc, t'es toujours aussi colère toi hein ! Ricane son faera d'une petite voix aigue.
- C'est pas volontaire.
- C'est le principe même du truc pardi ! Oh allez, fais pas cette tête. Avoue … ça t'a fait du bien ?))

Maâra ne répond pas, indubitablement et immuablement partagée au plus profond d'elle-même. Déchirée entre le rejet et l'acceptation.

Derrière elle, les deux hommes s'activent ou du moins leurs bouches. Elle les laisse se questionner, se lamenter et s'énerver pendant qu'elle s'assoie sur un rocher et retire le poignard de sa cuisse, gémissant le plus discrètement possible. Elle nettoie la plaie du mieux qu'elle peut et la bande avec une manche de chemise du cadavre.

- Je ne sais pas si ce que vous a promis l'Oudio compense tout ce gâchis mais nous on doit continuer à avancer.

Elle se relève et ramasse l'une des torches au sol afin d'examiner les corps et les traces dans le souterrain.

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 Sujet du message: Re: L'ancienne tour en ruines
MessagePosté: Dim 18 Déc 2016 20:53 
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Le mercenaire semble choqué mais il tient. Il avoue :

"On n'a pas eu le choix. Cet oudio de malheur nous a promis un trésor, mais on sentait bien que si on avait refusé, il nous aurait tué..."

Après avoir repris votre souffle, vous avancez plus loin dans le couloir. Une lueur rouge particulièrement glauque apparaît devant vous tandis que les arbres prennent des formes de plus en plus hideuses, exsudant un fluide semblable à du sang. Tu sens ton lien avec ton compagnon perturbé, comme si tu sentais moins sa présence alors qu'il était toujours là.

Le couloir débouche dans une vaste caverne baignée de lumière rouge. Du couloir d'où vous venez, descend un chemin en spirale visiblement taillé de main d'homme. En bah, une petite plage d'où part un vieux pont de bois en piteux état. Il enjambe un étang dont l'eau est la source de la lumière rouge. Elle semble croupie, viciée, au point que la seule idée de la toucher donne envie de vomir. Elle est recouverte d'une écume sinistre, qui semble ici particulièrement étrange.

De l'autre côté du pont, un grand pilier de terre le long duquel monte un escalier en colimaçon. De là où vous êtes, vous pouvez voir la plateforme au sommet, qui porte des restes de matériel divers, des tables, des fioles, des meubles vermoulus et, au centre, un piédestal environné d'une lumière blanche et mouvante qui semble venir d'un petit objet métallique... la bague !

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 Sujet du message: Re: L'ancienne tour en ruines
MessagePosté: Mer 28 Déc 2016 18:12 
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Le mercenaire reste figé, le regard vide, pendant la fouille de la Sindel. Elle entasse dans un sac quelques effets qui peuvent s'avérer utiles, distribue les armes à qui en veut et garde un poignard pour elle.

L'humain réalise soudainement ce qu'il vient de se passer et une part de lui sans doute se demande s'il ne lui arrivera pas la même chose, s'il ne deviendra pas lui-même complètement fou et mourra démembré, loin de tout, abandonné dans des souterrains morbides. Une dizaine de minutes, il n'a fallu qu'une dizaine de minutes pour que sa troupe ne soit plus. Ses pieds pataugent dans les entrailles de l'un d'eux et à moins d'être un tueur sanguinaire, ces souvenirs sont longs à surmonter.
Mais il tient bon malgré tout, inconsciemment ou galvanisé par une force jusque-là inconnue, de vengeance peut-être, qui sait. Il avoue à Maâra qu'ils n'avaient guère eu le choix d'accepter l'offre de l'Oudio. De l'assurance explicite d'un trésor en récompense, ils avaient aussi celle implicite d'une mort certaine en cas de refus. Il ne précise pas si Tartaros a fait montre d'une quelconque puissance pour nourrir cette menace sous-jacente mais, Maâra imagine sans mal le caractère intimidant d'un Oudio noir au faciès menaçant.
Après cet épisode tragique, la grise révise son avis sur l'Oudio et se demande si ce dernier n'est finalement pas à la fois victime et bourreau. Beaucoup de questions encore une fois, beaucoup d'incertitudes, de dangers inconnus, de faux-semblants tortueux. Trop et tant à gérer et trop peu de temps pour tout comprendre.

Chacun à sa manière retrouve son sang-froid. Bien qu'habitué au surnaturel et à la magie noire, Arken n'en est pas moins retourné par tout ce qu'il voit et observe la scène comme une terre inconnue. Rien ici n'est habituel, même pour lui ou Maâra. La folie qui s'est emparée des humains n'a aucune origine décelable et rien n'indique qu'ils soient réellement immunisés. L'atmosphère autour d'eux grandit en malveillance, l'odeur de pourriture est plus tenace, les racines qui bougent au gré des mouvements lents de centaines d'insectes donnent l'impression de marcher dans un boyau vivant dont le grouillement incessant fait grincer des dents.

Après une rapide concertation, ils décident de s'enfoncer dans la galerie. Ils parcourent une centaine de mètres avant qu'une lumière rouge des plus étranges se mêle à la lueur faiblissante des torches. Un halo rouge qui malgré sa luminosité rend les lieux plus sombres, plus oppressants. Les parois sont transpercées par des racines plus tortueuses encore et ressemblent maintenant à des cadavres d'arbres torturés de l'intérieur, suintant une matière pareille à du sang, visqueuse et grumeleuse au relent de putréfaction.
Malgré tout, la Sindel avance à grands pas en tentant au mieux de faire abstraction de l'horreur autour d'eux, en se concentrant sur son objectif et surtout, de ne pas entendre les bruits infects de ces immondices autour d'eux, de ne pas laisser le fil de ses pensées s'échapper vers la peur. Il y a là bas quelque chose qui l'appelle, quelque chose de puissant qui lui appartiendra bientôt, de si puissant que la simple perspective de le toucher lui procure des frissons.

Elle s'arrête cependant brusquement, le visage figé d'effroi. Ni Arken ni le mercenaire ne comprennent ce qui se passe car rien ne se passe, justement, ni mouvement, ni bruit suspect.
Le lien avec son compagnon vient brusquement d'être altéré, ce lien à nul autre pareil, plus fort que tout ce qu'elle a pu connaître vient subitement de s'abîmer, sans qu'elle puisse intervenir. Et c'est indéfinissable, inexplicable, comment pourrait-elle réussir à expliquer à Arken ce qui lui arrive sans les effrayer. Le messager insiste plusieurs fois, l'appelant et essayant de capter son regard par de grands gestes de la main. Il est inquiet, à juste titre, mais hésite à la brusquer. Stor Varg lui ne réagit pas, il s'est arrêté en même temps que son maître et reste à ses côtés.

- Je crois qu'on approche, dit-elle d'une voix incertaine.

Un mensonge, ou demi-vérité comme préfère le voir souvent son Faera. Mais quoi que ce soit, les deux hommes s'observent l'un l'autre, haussent les épaules de concert et le mercenaire s'avance pour prendre la tête du convoi.

((C'est tout ? s'enquiert son Faera tandis qu'elle les suit mollement.
- Tu veux que je leur dise quoi ? Que je perds le contrôle du fauve sanguinaire qui m'accompagne.
- Ils paniqueraient, c'est certain. Il te suffit de le révoquer.))

Il suffirait oui, comme il dit, et c'est ce qu'elle ferait si elle n'était pas aussi entêtée et si une part d'elle-même n'était pas aussi vorace de pouvoir. Maîtriser, contrôler et asservir une telle force de la nature est aussi grisant pour elle qu'une drogue. Elle réfléchit à tout pendant qu'elle marche et est consciente du danger que peut représenter le Liykor si la perturbation de leur lien était dû au même phénomène qui causa la perte des humains … mais le renvoyer maintenant équivaut à rester faible.

Très peu de temps après, comme pour confirmer les dires de l'elfe grise qui n'avait cherché qu'à détourner l'attention d'Arken sur son état, ils débouchent sur une caverne en contrebas de la galerie, baignée entièrement de cette lumière rouge oppressante. Ils s'arrêtent et observent les lieux, incrédules et pour le cas de Maâra, sinistrement fascinée.
Tout en bas se trouve une sorte de bassin souterrain, rempli d'un liquide rouge visqueux et vicié, et d'où émane cette lumière rouge morbide qui inonde les galeries les plus proches. Il est recouvert d'une mousse tout aussi rouge et mouvante, des bulles remontent à la surface et d'autres s'enfoncent à l'intérieur de cette masse gélatineuse. Il règne ici une impression de malaise au-delà du supportable et à voir leur visage et mouvement de gorge, chacun d'eux lutte contre la nausée.
Au dessus de ce réservoir lugubre passe un petit pont de bois aux planches rongées par le temps. Et au milieu de tout ça, de l'autre côté du pont se trouve un haut et large monticule de terre entouré d'un escalier en piteux état. De là où ils sont ils peuvent apercevoir la plateforme du pilier. Un drôle d'endroit, se dit alors Maâra, pour y installer son bureau. Il y a là les vestiges de plusieurs meubles, de tables de travail où quelques fioles trônent encore, peut être intactes. Au centre de cet ancien antre se dresse un piédestal en pierre taillée, vestige lui d'une source de puissance car il est enveloppé d'une sorte de fumée blanche lumineuse qui semble protéger un objet. Petit et à peine visible de leur point de vue mais Maâra sent plus qu'elle ne voit ce que c'est. Le bijou qu'elle a aperçu en rêve, le joyau dont leur à parlé Lord Zatchlas.

Maâra s'engage sur le chemin qui descend, creusé par l'homme et qui serpente le long de la paroi. Arrivée en bas, elle se dirige directement vers l'étang et son pont de bois pour en vérifier la solidité. Elle tape du pied plusieurs fois sur les premières planches de l'ouvrage.

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Dernière édition par Maâra le Dim 13 Jan 2019 19:31, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: L'ancienne tour en ruines
MessagePosté: Mer 28 Déc 2016 18:31 
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Le pont est en piteux état. Il ne monte pas à plus de vingt centimètres au dessus de l'eau dont la mousse semble plus être une sorte de moisissure que d'écume. De part et d'autre du pont, deux cordes doivent permettre de se tenir. Elles ont été enduites d'une sorte de goudron, mais le bois n'a pas eu cette chance. Tu constates que tu as bien fait de tester car les planches grincent et gémissent. Elles pourraient peut-être supporter ton poids d'elfe, mais certainement rien de plus. Et encore, ce n'est pas sûr...

Ton compagnon te suit toujours, il te regarde d'un air interrogateur, comme s'il attendait ton ordre, et le voir te surprend presque car tu ne sens absolument plus sa présence. D'ailleurs, il semble lui aussi assez perturbé. Arken porte la main à son ventre, visiblement saisie de nausée :

"Cette eau... il vaudrait mieux ne pas la toucher. Elle est viciée de telle manière que je veux bien parier qu'il y a de la magie derrière cela. Peut-être la raison pour laquelle les arbres sont en si mauvais état., et l'origine de cette sève rouge qu'ils suintaient."

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 Sujet du message: Re: L'ancienne tour en ruines
MessagePosté: Ven 30 Déc 2016 22:47 
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L'ouvrage est en aussi mauvais état vu de près que de loin mais bien moins que l'imagine Maâra. Peut être ne date-t-il pas de l'époque des jumeaux comme elle l'envisageait au départ. Les planches craquent sous les coups de pied mais ne cèdent pas, pas encore. L'armature du pont grince comme une vieille barque abandonnée à son ponton mais là encore rien ne se brise, rien ne tombe. Les cordes servant de garde fou ont été enduite d'une matière noire, poisseuse et dure au toucher dont l'odeur lui rappelle l'enduit des coques de bateaux par grand soleil.
Cependant, inutile d'être menuisier pour se rendre compte du danger à traverser un tel pont, d'autant plus avec ce qui se trouve en dessous. A peine une vingtaine de centimètres séparent le bois de cette mousse rougeâtre et répugnante et le liquide visqueux dont elle est issue.

Elle entend Arken dont la voix marque son profond écœurement. Il se tient le ventre, gonfle la gorge et les joues et respire à peine tant il est pris de nausée. Il les prévient qu'il vaudrait mieux ne pas toucher l'eau car il y a fort à parier que sa putréfaction n'a rien de naturelle. Selon lui, ils ont peut être trouvé l'origine de l'affliction qui fait pourrir la forêt.


- Et Tartaros est peut être le seul être vivant de cette forêt à ne pas avoir succombé à la folie de cette chose. Et il a eu le temps de nourrir une sévère rancœur.

Maâra se détourne enfin de l'étang pour leur faire part de sa décision quand elle aperçoit son lykor, tout près d'elle, assis en train de la regarder comme jamais il ne l'a fait. Elle ne l'a pas senti, pas du tout, elle ne s'est même pas rendu compte de son absence. Il est simplement là, comme l'est Arken, ni plus ni moins, comme un être vivant normal.
Il ne semble cependant pas instable, il l'observe et elle détecte dans son regard d'ordinaire vide une expression interrogative, attentive, presque perplexe, une expression qui traduit autant la curiosité que la confusion. Maâra reste interdite plusieurs secondes, ayant le plus grand mal à assimiler ce soudain changement en lui.

- Je vais essayer de traverser, dit-elle à haute voix en regardant le lykor pour l'inclure dans le groupe. Toi … mon protecteur, tu ne t'y risques que si je suis en danger. Et en attendant, si des choses sortent de ce bassin ou des murs, étripes-les.
J'ai une corde avec moi,
rajoute-t-elle ensuite à l'attention des deux hommes tandis qu'elle se sépare de tout ce qu'elle peut ; cape, manteau, sac ; pour s'alléger avant d'attacher la corde autour d'elle. Au cas où …

Elle s'avance, pose un pied sur la première marche et tend l'autre extrémité de la corde à Arken.

Elle inspire profondément et jette un œil vers la plateforme au dessus du pilier de terre tout en échafaudant mentalement la marche à suivre. Elle doit avancer lentement, sans à-coup comme lorsqu'elle passait de branches en branches dans la forêt de Xaoranh, tester les planches avant de s'y appuyer et surtout, rester fermement accrochée aux cordes.

- Si vous avez une meilleure idée, c'est le moment, sinon j'y vais. Tout cela a assez duré.

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Dernière édition par Maâra le Dim 13 Jan 2019 19:43, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'ancienne tour en ruines
MessagePosté: Sam 31 Déc 2016 15:16 
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jet de traversée : échec

Alors que tu t'engage prudemment, le pont grince dangereusement. L'odeur acre qui s'élève de l'eau arriverait presque à faire oublier le sentiment d'immonde blasphème de l'esprit qui occupe les lieux.

Mais soudain, alors que tu chancelles dans les vapeurs nocives, une planche se brise et ta botte entre en contacte avec le liquide. Dans la foulée, de nouveaux craquements retentissent et Arken te tire violemment en arrière, te ramenant à terre. Sans doute t'a-t-il sauver la vie car, alors que tu reprends tes esprits, tu constates que ta botte est couverte de mousse rouge qui est en train de la ronger.

Stor Varg ne fiat pas un geste pour t'aider et tu n'as d'autre choix que de retirer la botte tandis qu'elle se ratatine, se flétrie et exsude des humeurs visqueuse sous tes yeux.

Plus gênant, il est maintenant évident que le pont est impraticable... et le liquide mortellement dangereux. Le mercenaire regarde la botte d'un air horrifié. Il tremble et murmure des prières à Gaïa. Arken s'inquiète :

"Comment faire pour passer de l'autre côté... peut-être en accrochant la corde de l'autre côté depuis en haut..."

Le mercenaire confirme qu'il devrait être capable de manier un lasso. Mais entre-temps, le messager du corbeau se penche vers toi et murmure :

"Pourquoi ton compagnon n'a-t-il pas fait un geste pour t'aider ? Il sont sensé réagir automatiquement en cas de danger..."

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 Sujet du message: Re: L'ancienne tour en ruines
MessagePosté: Jeu 5 Jan 2017 22:27 
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Deux pairs d'yeux horrifiés se braquent sur elle et si aucun ne prononce quoi que soit il n'est pas difficile de comprendre qu'ils la prennent pour une folle de se risquer ainsi à traverser un pont branlant. Mais Maâra est ce qu'elle est et fin stratège n'en fait pas partie.
Arken prend la corde en main et avant qu'il n'ait le temps de se raviser quant à son silence, la Sindel monte sur la première planche. Elle n'est pas bien lourde mais le simple contact de son pied sur le bois le fait grincer et elle le sent s'enfoncer de quelques millimètres, preuve qu'en plus le bois est pourri de l'intérieur. Elle hésite mais avance car ses doutes sont encore trop peu rationnels et son empressement d'en finir un réel vœu.
Le pas suivant, cependant, va vite lui faire regretter son choix. En plus d'un grincement sinistre de toute la structure, de la poussière de bois tombe dans le liquide déjà écœurant au demeurant, et stimule l'écume pourrissante. La mousse se met à grouiller de plus belle et des bulles éclatent en relâchant des vapeurs nauséabondes. Des émanations empoisonnées par la souillure des magies profanées par les frères ennemis, un acide nocif qui s'engouffre dans sa gorge et lui pique les yeux. Elle est prise de nausée, tousse et suffoque tandis que son pas devient chancelant. Pour la première fois depuis qu'ils ont quitté la Lord elle se rend compte que son assurance se rapproche férocement de la négligence, que sa fascination pour les esprits ou ses dons de magie avait occulté toute la dangerosité qui les entoure à chaque instant, que sa naïveté l'avait conduite à ne pas prendre les événements avec le sérieux qu'il convient.
Et soudainement, une planche se brise littéralement sous elle et elle se sent tomber, si vite qu'elle n'arrive pas à se redresser à temps et ses doigts ripent sur la corde enduite de goudron.

En un instant seulement, elle perd toute conviction et toute assurance.
Elle ferme les yeux et ravale ses prières inutiles. Au même moment Arken tire violemment sur la corde et parvient à rattraper in extremis la Sindel. Son corps part en arrière et roule jusqu'à s'échouer au pied du pont où elle rouvre des yeux exorbités et ahuris vers le sang mêlé.

- Merci, arrive-t-elle à prononcer en hoquetant.

Il lui tend la main pour l'aider à se relever et tout deux s'aperçoivent alors que la botte de Maâra a touché le liquide. Le bout est recouvert de cette écume rouge sang et est en train de ronger le cuir extérieur. Maâra se hâte de la retirer en poussant sur le talon avec l'autre pied et parvient à l'enlever avant que la mousse n'y perce un trou et ne corrode le reste de la botte qui se ratatine sur elle-même.
Réalisant qu'Arken vient en réalité de lui sauver la vie, elle réitère son remerciement d'une voix bien plus forte et sincère.

Le mercenaire les rejoint et trois pairs d'yeux observent le pont devenu impraticable. Arken est le premier à intervenir, se demandant, maintenant qu'ils ne peuvent plus traverser, s'il ne serait pas possible d'utiliser la corde pour l'accrocher de l'autre côté, en haut d'un pilier. L'humain opine du chef à cette idée et pense d'ailleurs être capable de manier un lasso avec la corde que Maâra vient de poser à terre.

- Bien, essayons cela.


Tandis que l'humain s’affaire, Arken se décale de quelques pas afin de s'entretenir avec Maâra d'un fait intriguant. Il lui fait part de son inquiétude quant aux agissements de son compagnon, se demandant pourquoi il n'a pas bougé pour l'aider lorsqu'elle était en danger comme ils sont supposés le faire. ((Comme il l'a toujours fait jusqu'à maintenant.)) Rajoute la Sindel pour elle-même.

- Je ne le ressens plus, murmure-t-elle après s'être assurée que l'humain était suffisamment loin. Le lien entre lui et moi a disparu quand on est arrivé ici, je n'arrive plus à communiquer avec lui comme avant même s'il est toujours là physiquement. J'ai peur, avoue-t-elle après quelques secondes pendant lesquels elle a tenté de positiver, en vain. J'ai peur que la force présente ici n'ait réussi à détruire ce lien pour toujours.

Elle l'appelle et lui fait signe de revenir vers eux en espérant qu'il comprenne et obéisse.

- Il reste une chose que je peux tenter … pour l'éloigner du mal ambiant. Mais j'ai aussi peur que ma magie ne soit perturbée par ces lieux. Qu'en pensez-vous ?

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 Sujet du message: Re: L'ancienne tour en ruines
MessagePosté: Ven 6 Jan 2017 19:14 
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Arken fait une grimace sinistre, hésite, puis déclare :

"J'imagine qu'il n'y a qu'une seule manière de le savoir..."

Mais entretemps, l'aventurier à préparer le lasso. Il n'a pas exagéré son talent : du premier coup, il réussi à accrocher la corde à un meuble en piteux état. Douteux de la solidité de cet appuis, il tire de toutes ses forces mais l'armoire, hors contexte et pourrie, au sommet de sa plateforme, doit être fixée au sol car elle ne bouge pas d'un poil.

"Bon, va pas falloir mettre trop de charge quand même... qui passe en premier ?"

Étant donné qu'il est clairement le plus lourd de vous trois, il n'a pas l'air pressé de s'y essayer.

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 Sujet du message: Re: L'ancienne tour en ruines
MessagePosté: Sam 7 Jan 2017 21:38 
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Son compagnon s'approche. Elle lui trouve le regard de plus en plus vide et perdu et ne sait dire s'il vient par curiosité ou docilité. Derrière lui Arken grimace et l'observe d'une toute autre manière. Il pince les lèvres comme lorsqu'il prend le temps de réfléchir avant de donner son avis et sans la juger une fois encore, tente de l'aider comme il peut. Il comprend à demi-mot ce qu'elle veut faire pour sauver le Liykor du danger qui pèse sur lui et très probablement même, le sauver aussi d'une mort certaine s'il devait être parasité par la puissance de l'esprit qui rôde ici. Mais elle se condamne aussi à lutter seule et depuis les événements dans les galeries du volcan Naorien pour sauver les Silnogures, elle ne s'imagine réussir ici sans lui.

Au même moment, la voix du mercenaire brise le silence et met un terme aux réflexions de Maâra. Ce dernier vient de réussir à accrocher le lasso et est en train de tirer de toutes ses forces dessus afin de tester la solidité. Selon lui, la corde devrait tenir si on ne la charge pas trop et même Maâra comprend par là qu'il serait contreproductif de le désigner volontaire.
De l'autre côté de l'étendue visqueuse, la corde est accrochée à une armoire qui, étrangement, ne bouge pas d'un centimètre, ni ne se brise sous les à-coups vigoureux de l'humain.

- Je vais essayer, déclare alors Maâra dont le visage d'ordinaire de marbre se ride à l'idée de se retrouver une fois encore au dessus de ces vapeurs néfastes.
Aussitôt, Arken intervient et lui demande si elle est sûre de pouvoir le faire tandis qu'elle attrape la corde tendue par le mercenaire.
- Oui. Ce n'est pas ma première fois. C'était il y a longtemps mais ça ne s'oublie pas.
Sa voix tremble un peu et son impassibilité naturelle se désagrège à chaque minute qui passe depuis qu'ils sont arrivés dans cette caverne. Son enthousiasme premier à l'idée de sauver l'esprit de la Lord se dispute celui, plus égoïste et cupide de trouver ce médaillon convoité de tous. Mais depuis peu, la force invisible présente dans cet endroit maudit instille sournoisement dans son esprit une angoisse latente, une impression tenace de souillure et de profanation qui peu à peu ronge sa résistance.
En plus, je suis la plus légère ici, rajoute-t-elle avec aplomb car elle a conscience que ces mots là frôlent le fatalisme.

Elle croise alors le regard d'Arken qui fronce le nez en direction du liykor. Elle ne l'a pas oublié non mais, perturbée par l'absence de lien, elle cherche encore, se demande s'il faut lui parler ou simplement le révoquer.
Il lui reste un espoir cependant et c'est avec ce dernier qu'elle active sa magie qui permet à son compagnon de repartir dans ce qu'elle considère comme un cocon, dans les brumes insondables du monde des esprits, là où elle l'espère, il retrouvera sa place.

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 Sujet du message: Re: L'ancienne tour en ruines
MessagePosté: Sam 7 Jan 2017 21:55 
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Contre toute attente, la révocation fonctionne parfaitement et ton compagnon disparaît. Tu t'engages sur la cordée, que le mercenaire tient fermement pour la tenir droite, et il faut une longue minute au dessus du bassin bouillonnant pour arriver de l'autre côté. L'homme arrive à soutenir ton poids sans trop de problème.

Arken hésite à venir te rejoindre, accordant visiblement une confiance toute relative à votre compagnon, lequel semble de plus en plus pâle et en sueur. Cependant, de ton côté, tu es arrivé sur la plateforme d'une dizaine de mètres de diamètre. Des armoires pleines de grimoires moisis et des paillasses de laboratoire au matériel souillé se dressent ici et là, dans un ensemble dénudé et anarchique. Cependant, tu n'y prêtes d'abord pas attention : Au centre, un pilier ouvragé supporte le pendentif que tu es venu cherché, mais un dôme de lumière mouvante l'enveloppe. Une énergie magique qui semble avoir traversée les siècles avec une efficacité hors du commun.

Tu es subitement saisie de l'envie de tourner les talons et de sauter dans la mare saumâtre et seul le souvenir de son effet sur ta botte te donne la volonté d'y résister. Puis, cette envie reflue et disparaît comme elle est venue...

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 Sujet du message: Re: L'ancienne tour en ruines
MessagePosté: Lun 9 Jan 2017 23:42 
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L'espace autour du loup décharné crépite pendant qu'une masse sombre chargée de fluides d'obscurité l'entoure. En quelques secondes Stor Varg disparaît, sans heurts, sans complications, aussi simplement qu'il était apparu à l'orée des bois de Bouhen..
Toutes ses inquiétudes quant à l'intégrité du mort vivant envolées, Maâra laisse échapper un long et profond soupir. Cependant, un étrange sourire nuancé de tristesse étire ses lèvres lorsqu'elle contemple le vide. Elle croise sans le chercher le regard du Messager qui partage avec elle son soulagement mais le fuit aussitôt, afin de cacher son désarroi car, maintenant qu'elle le sait à l'abri et loin de l'influence néfaste et dominatrice de la force présente ici, elle se demande qui en sera la prochaine cible.

Le mercenaire émet un grognement impatient que l'elfe accompagne d'un signe de tête entendu, fin prête maintenant à tenter la traversée. C'est un exercice dangereux qu'elle s'apprête à exécuter et dont le risque n'est pas quelques membres cassés ou une méchante commotion. L'homme derrière elle qui soutient la corde, elle ne le considère pas réellement comme un danger potentiel à court terme car, en tant que mercenaire et surtout dernier survivant de son groupe elle s'imagine aisément qu'il la tient comme un de ses derniers espoirs de percevoir une récompense palpable.
Tous deux tendent la corde au maximum et l'humain recule pour laisser à la Sindel la possibilité de s'agripper fermement et trouver la bonne position avant d'arriver au dessus de la masse d'écume pourrissante. Il entoure sa main et passe la corde dans son dos afin de stabiliser la cordée de tout son poids. D'une voix grave il lui conseille de se dépêcher.

Et Maâra ne se le fait pas dire deux fois. Les premiers mètres sont rapides, ses jambes et ses pieds solidement croisés autour de la corde, les bras et les mains encore légers à manœuvrer mais son poids devient vite plus difficile à soulever en raison de l'inclinaison de la cordée et très vite, elle est reprise de nausées et de vertiges à l'approche des vapeurs nocives. Elle fait un arrêt, respire à fond en se cachant le nez dans son épaule et continue en apnée.
Les derniers mètres sont laborieux. Elle sent ses doigts se raidirent un peu plus à chaque mouvement et ses membres sont comme des poids morts accrochés à des muscles crispés. Elle tombe plus qu'elle ne se pose finalement sur la plate-forme, stupéfaite, maintenant qu'elle y est, d'y être arrivée.
Sur la rive, le mercenaire est lui aussi à terre, assis, haletant et le visage en sueur.

D'un coup d'œil circulaire rapide, Maâra s'aperçoit que l'étage est bien plus grand qu'elle le visualisait d'en bas. Une bonne dizaine de mètre la sépare du rebord opposé et le nombre de meuble est lui plus important. Plusieurs autres armoires sont disposées tout autour et plusieurs paillasses poussiéreuses agencées sans ordre un peu partout où y trônent encore des fioles au verre ternis.
Au centre se trouve le pilier en pierre, sculpté avec minutie. Il est entouré d'un voile lumineux en mouvement, une barrière magique, une prison pense alors Maâra en voyant le joyau de la Lord Zatchlas. En s'approchant, elle remarque plusieurs signes gravés à même la pierre, ressemblant aux runes à l'extérieure de la tour bien que ceux-ci ne rougeoient pas.

Et alors qu'elle contemple cette œuvre d'art une brusque toquade la domine et la commande. Elle sent son corps se raidir et son esprit volontairement obnubilé vers une idée, une idée simple, une volonté de fuir, une envie de sauter pour s'éloigner de l'objet. Un pas, deux pas et lorsque son regard se pose sur les remous bouillonnant de magie profanée, un souvenir lui revient et foudroie cette envie tenace d'y sauter. Les souvenirs de l'odeur, des vertiges et de ses bottes littéralement consumées ravivent ses forces et elle parvient, à force de volonté et d'images d'elle en train de fondre, à maîtriser son corps et à résister à cette force inconnue qui disparaît comme une bulle de savon qui éclate.

- Arken, attendez !! hurle-t-elle en guise sommation alors qu'elle voit le messager tout proche du mercenaire en nage. Ne traversez pas. Il y a quelque chose ici, un … truc.
((- Wouah qu'elle éloquence.
- Merde !! ))
Tout en parlant, elle recule et se met à vider les armoires.
- Il y a une sorte de lumière blanche autour d'un pilier, qui bouge et protège un objet … dit-elle pour ne pas prévenir qu'il s'agit d'un médaillon inestimable au mercenaire.
Elle pose sur les paillasses les grimoires qu'elle trouve et essaye de trouver dedans une piste sur ce que représente la gangue de protection.
- Si c'est un maléfice, il faut d'abord trouver la source et son fonctionnement.

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 Sujet du message: Re: L'ancienne tour en ruines
MessagePosté: Mar 10 Jan 2017 09:30 
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La plupart des textes sont en piteux état, devenus presque illisibles à cause de la moisissure. Tu reconnais quelques esquisses du pendentif, quelques runes, des bribes de phrase, mais sans plus...

Puis, tu trouves un autre grimoire, un peu mieux conservé. Il y est question du rapport entre la vie et la mort. Il a visiblement été rédigé par les deux frères de la tour, qui tentent d'expliquer le lien entre le pendentif et la mort, et comment l'exploiter pour devenir immortels. Un passage énigmatique retient ton attention :

... le corps est périssable et appelé à tomber en décrépitude. L'âme, lorsqu'elle retourne en enfer, perd la mémoire ce qui est la pire des morts... mais l'âme, en soit, est immortelle. Yama Zatchlas le savait. Phaïtos n'est pas le maître de la mort, mais son gardien. Il est la porte. Il est la clé et le gardien de la porte. Il est celui qui cause la véritable mort de l'âme [...] Ceci posé, l'issue est évidente : Nourrit par la magie de l'objet, l'âme peut continuer sa quête éternelle, loin de l'enfer. Aoy Bet ! Que la mort reçoive Dy et se perde dans Mu ! Bet Ba ! Bet Ba ! Un cercle éternelle tracé autour du don de Yatchlas et la mort ne pourra y entrer, rejetée à l’extérieur, dans Mu, afin que nous ayons l'éternité pour trouver un moyen de reprendre corps [...] Quel dommage que nous ne soyons pas nécromanciens... tant pis, nous trouverons un autre moyen de nous refaire un corps, le jour ou le nôtre sera tomber en poussière.

En regardant le socle, tu peut confirmer un cercle de runes, à demi masqué par la lumière... car il se trouve à l'intérieur de celle-ci.

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 Sujet du message: Re: L'ancienne tour en ruines
MessagePosté: Sam 21 Jan 2017 23:09 
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Certains des grimoires de piètres qualités ne sont plus que des amas de pages moisies illisibles qui s'effritent sous les doigts, pourtant délicats, de l'elfe grise. Il en est d'autres, de meilleurs qualités, qui ont survécu aux affres du temps et s'ouvrent sans se déchirer. Dans ces derniers, elle y trouve parfois mention d'expériences fluidiques, de magies manipulées et de mariages de sortilèges. Des vieux écrits, d'une époque où la langue commune était très différente de l'actuelle car très souvent les mots n'ont aucun sens pour elle ; mais malgré cela, elle en déchiffre assez pour être troublée par la détermination des auteurs dans leur recherche d'un plus grand pouvoir.
Plusieurs fois aussi, elle découvre des esquisses du médaillon, dont une dessinée sur un parchemin très épais gratté par endroit pour faire disparaître des mots. Le joyau y est représenté agrandit, ainsi que des signes qu'elle ne reconnaît pas mais qui ressemblent aux symboles des runes sur le mur d'enceinte de la tour ; un mot cependant, retient son attention.

((Il est fait en Olath, intervient son Faera, ça veut dire …
- Sombre. En Shaakt, je sais.
- Et sais-tu que ce n'est pas une pierre. C'est un métal, le plus sombre qui soit et où aucune lumière ne s'y reflète. Le même utilisé sur les murailles d'Omyre.
- Et ces signes, ce sont des runes n'est-ce pas ?
- Bien sur. Le …
- Non, ne me dis rien. Je te l'ai dit plusieurs fois …
- "Le chemin jusqu'au savoir est plus important que le savoir lui-même" fait-il comme on conte un vers pompeux … C'est débile !!
- C'est de moi.
- Ben c'est débile. Considère-moi comme un lexique, voilà tout.
- Je ne sais pas ce que c'est. Et j'ai dit non.))

Elle continue ses recherches sans dire un mot de plus. Les textes illisibles succèdent aux textes à peine lisibles, les bouts de phrases à peine utiles aux bouts incompréhensibles. Une impression demeure pourtant, un étrange sentiment mitigé de malaise et d'intérêt. En la voyant ainsi absorbée, elle paraît être dans un endroit paisible, calme, propice à l'étude, mais les ridules entre ses sourcils et ses lèvres pincées sont de meilleurs indices. Elle n'oublie pas que tout ici, même l'illisible ou la phrase anodine, a servit à créer cet endroit, à pervertir la magie pour une vaine recherche de pouvoir et d'éternité. Mais il n'en demeure pas moins que ce qu'ont accompli les jumeaux lui semble incroyable, ils en sont arrivés à une connaissance indescriptible de leurs pouvoirs et n'ont failli devant aucun obstacle pour toucher du bout des doigts leur objectif … et c'est à cette pensée que la Sindel est la plus troublée car à moins d'un bouleversement radical de son être, elle pourrait un jour devenir comme eux, victime de sa soif de savoir et de sa faiblesse quant à ses pouvoirs.

Les minutes passent et finalement, elle trouve un grimoire qui, dès les premières lignes, attire son attention sur les auteurs. Le grimoire a été protégé et même s'il ne reste presque rien de son cocon, le grimoire lui est mieux conservé qu'aucun autre objet ici, à l'exception du pilier et du médaillon ; et il a été écrit à deux mains.
Tout ce qui est encore lisible concerne l'artefact de la Lord, décrit par les frères comme une source de pouvoir. La mort est partout, la mort, la vie et le lien entre les deux ; la Lord aussi y est plusieurs fois nommée, ainsi que son œuvre, sa quête et, comme pour confirmer ce qu'elle savait grâce à cette dernière, il est fait mention d'immortalité à de nombreuses reprises.

- Regarde, dit-elle en réfléchissant à voix haute. Ils parlent ici du corps et de l'âme après la mort. Le corps se détériore, inévitablement. L'âme, dont ils disent qu'elle est immortelle par essence, retourne en enfer et perd la mémoire, ce qu'ils considèrent comme la pire des morts. Mais plus loin ils disent que l'âme, en soi, est immortelle.
Plus loin ils disent que Phaïtos est celui qui cause la véritable mort de l'âme … si j'essaye de suivre leur raisonnement, ils estiment qu'en lui ôtant la mémoire et en la laissant errer librement dans l'au-delà, le Gardien des Enfers tue l'âme ?
Et ce passage, en parlant de la mort "Phaïtos est son gardien. Il est la porte, la clé et le gardien de la porte."
Comment peuvent-ils ensuite considérer pouvoir lutter contre un Dieu omnipotent dans son domaine … il y a presque deux pages entières illisibles, et ensuite ils écrivent "l'issue est évidente". Ils auraient vraiment trouvé comment devenir immortels.
Ils écrivent là que l'âme, "nourrit par la magie de l'objet peut continuer sa quête éternelle, loin de l'enfer" Quelle vie est-ce ? que de passer son temps à attendre.
Et regarde, "Aoy Bet" … des runes, encore. "Que la mort reçoive Dy et se perde dans Mu" et là "Bet Ba". Et apparemment, ils ont tracé un cercle de runes autour du "don de Yatchlas".


Elle emporte le grimoire jusque devant le pilier et y distingue effectivement quelques sigles, reconnaissables mais inconnus. Le cercle éternel, comme ils l'ont nommé, qui aurait alors un pouvoir sur le temps, a priori. Peut être l'une d'elle signifie éternité tant celle-ci est leur obsession.

- La vie pour l'éternité, c'est ce qu'ils veulent. Dominer la mort et vivre éternellement. D'après ce qu'ils disent, la mort ne peut pas entrer dans ce cercle, elle serait aussitôt rejeter à l'extérieur … dans Mu, et pendant ce temps, il leur faudrait trouver un moyen de reprendre corps. C'est comme s'ils cherchaient à maîtriser un pouvoir semblable au notre mais sans servitude, sans inéluctabilité de la mort.


Dans Mu … cela pourrait être ce fluide visqueux à ses pieds, se dit-elle en repensant à cette subite envie de se jeter dedans à peine arrivée à l'étage. Du sang peut être, le sang des victimes de leurs expériences.
((Dans Mu … rejeté dans Mu.)) Une idée commence à naître dans son esprit. Si la mort est rejetée dans Mu, alors elle peut tenter de l'introduire dans le cercle et observer ce qui se passe et, peut être, deviner la signification d'une des runes. Comme ils l'ont eux-mêmes écris, quel dommage qu'ils ne soient pas nécromanciens … mais elle si.
Son passage à l'université de magie n'aura pas été une perte de temps car, grâce à leur bibliothèque, elle connaît déjà la théorie des sortilèges de Nécromancie. Rien de moins qu'un survol, en toute sincérité, qui l'a laissé sur sa faim ; une énumération de noms édulcorés et une description sans saveur des effets de ces derniers. Mais il lui a suffit de savoir qu'elle pouvait ramener une âme des enfers pour créer Stor Varg …

((Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ! s'exclame son Faera. T'as rien maîtrisé ma belle, t'as ramené un Liykor décrépit jusqu'au trognon par accident !))

Le temps d'un quart de seconde, une ombre fugace traverse le visage de la Sindel. Une moue à peine distinguable, boudeuse. Une moue jusque là destinée uniquement à sa défunte sœur qui ne pouvait s'empêcher, comme son Faera, de se moquer d'elle quand elle était prise d'un excès d'assurance.
((C'que j'dis moi, c'est fait gaffe à pas trop batifoler avec tes fluides quand tu expérimentes un sortilège. T'as ramené Stor Varg parce que t'étais complètement submergée par la rage, t'as bien failli ramener l'âme d'un tueur en série avec tes conneries … alors vas-pas nous ramener le squelette d'un bibliothécaire aujourd'hui. Y va direct mettre son nez dans les livres et rien branler.))
L'écho de la moue boudeuse fait rouler discrètement sa lèvre inférieure.
((Très bien, je me concentre.
- Concentration, concentration, concentration))

Comme un artiste avant une représentation, elle ferme les yeux, inspire lentement et fait rouler sa tête. Ses fluides s'éveillent et s'activent rapidement, affamés de pouvoir et de puissance. Ils s'infiltrent sous sa peau, zébrant le derme gris pâle de l'elfe d'un noir translucide. La sensation de froid qui l'envahit est électrisante et elle ressent jusqu'à la moindre parcelle de son corps à travers ses fluides. Ses yeux, devenus deux billes noirs insondables, s'ouvrent sur un autre monde où elle se sent chaque fois un peu plus en sécurité malgré les dangers et la noirceur des maléfices errants car ici, tout est affaire de contrôle et la nature même de son pouvoir en est le maître. Sous le regard protecteur du Gardien des morts, elle en appelle aux forces obscures pour tenter d'invoquer un squelette. Elle se concentre alors et laisse sa magie s'enfoncer dans les entrailles de cette caverne maudite.
Un squelette au crâne noirci, fendu à la base et aux orbites vides se présente face à elle, enfanté par les fluides des Dieux maudits. Mais aussitôt, la carcasse grinçante s'effondre et disparaît, comme soufflé par un nuage de cendres.

((Ces choses ne sont que des pantins à ta solde, tu ne peux pas leur lâcher la bride comme ça. Cela demande peu d'effort au départ car tu n'as pas à sonder le monde des esprits ni à te lier à eux … mais ça en demande beaucoup pour les garder sous ton contrôle.))

La jeune nécromancienne recommence, comprenant alors au travers des explications de son Faera que nulle âme n'est renfermée en eux, ils ne sont que des objets, des armes dont elle contrôle les mouvements et que sa magie doit devenir sa main. Elle invoque à nouveau les pouvoirs nécromants et cette fois y injecte une partie de ses fluides, qu'elle peut manipuler par l'esprit, lui commander de traverser ce halo lumineux sans qu'il hésite ou recule.

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Dernière édition par Maâra le Dim 13 Jan 2019 23:04, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'ancienne tour en ruines
MessagePosté: Dim 22 Jan 2017 12:46 
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Ton invocation échoue, sans surprise. Concevoir un sortilège n'est pas chose aisée ! Mais en plus, il te semble sentir des perturbations... et soudain, l'ombre du squelette est violemment rejetée... et tombe par dessus le rebord de la plateforme !

Un grondement sourd et lointain monte de la rivière dans laquelle ton sort se perd. Puis, le silence revient, mais avec une certaine lourdeur tandis que tout le monde se demande si tu n'as pas déclenché un cataclysme.

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 Sujet du message: Re: L'ancienne tour en ruines
MessagePosté: Sam 11 Fév 2017 22:01 
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Et alors qu'elle intensifie sa magie d'ombre une étrange perturbation étreint ses fluides et les rend plus versatiles, presque incontrôlables. Elle a la soudaine impression de lutter contre un courant contraire et ne parvient pas à garder le contact de ses fluides avec la forme qui se matérialise à quelques pas.
Cette sensation lui rappelle sa faiblesse et son incapacité à contrer la perte de contact avec son compagnon. Aussi, lorsqu'elle aperçoit le spectre se former, elle se concentre et augmente le flux de magie dans sa direction, le bombardant littéralement pour tenter d'endiguer les perturbations ambiantes.

Mais cela ne suffit pas. Le spectre à peine formé qui se dirige vers le pilier est violemment rejeté en arrière, poussé, jurerait-elle, par la force invisible autour du pilier bien qu'elle n'y distingue aucune variation ni ne sent de souffle.
Elle paraît brusquement choquée de voir l'ombre de son spectre naissant rouler et tomber au-delà de la terrasse, oubliant que c'était là son but premier afin de décrypter l'une des runes du texte. Ce choc n'est pas dû pour autant à l'échec de son sortilège mais plutôt à la perturbation précédant le rejet.
Elle se rappelle les mots de la Lord. La tour était couverte de runes de protection pour la tenir éloignée et si, même effondrée, il restait une parcelle de cette protection encore active, une protection contre les pouvoirs de nécromancie de Lord Yama et donc des siens ?
Derrière elle, un grondement remonte de la rivière au moment où l'ombre du spectre se fait engloutir par le liquide visqueux. Un grondement qui semble en réalité provenir de plus loin, de bien plus profond et qui résonne à ses oreilles comme le gargouillis d'un estomac de la taille d'une montagne, prêt à se répandre.

((Oups ! pense-t-elle en pinçant les lèvres.
- Oups ? ….. Oups ? Mais … ?))

Son Faera reste sans voix tandis que les deux hommes en contrebas, incontestablement paniqués, s'agitent et reculent de plusieurs mètres jusqu'à atteindre le chemin qui serpente le long de la paroi. Ils hurlent de concert, lui demandant ce qu'elle a fait et surtout, l'implore de ne plus le refaire au risque, la prochaine fois, de déclencher quelque chose de pire qu'un bruit. Elle lève la main et les informe qu'elle pense avoir trouvé ce qu'ils cherchent mais qu'il est protégé par un sortilège … dont elle tente de comprendre le fonctionnement.

Elle se répète les mots de leur ouvrage et se dit que le fonctionnement est peut être plus simple qu'elle le croit. Les deux frères ont enfermé quelque chose dans le pendentif et Maâra pense qu'il s'agit de leurs âmes, à l'abri de la mort pour l'éternité ou presque ... "l'horreur de l'éternité", tels ont été les mots de la Lord Nécromant.
Dans l'esprit des frères en revanche, cela ne devait être qu'une étape avant leur libération et s'ils parvenaient un jour à reprendre corps, ils auraient besoin de l'objet, besoin de le reprendre. Ils n'avaient cependant peut être pas pensé à tout, peut être ont-ils un jour réussi à reprendre corps et ces derniers ont finis à leur tour dans la rivière car trop faible pour combattre la puissance de leur propre maléfice.


Elle fait un pas en avant mais son Faera intervient en couinant, le museau retroussé.
((Arrête, tu as perdu la tête ?
- Je ne fais que m'approcher, je ne vais pas me jeter au travers et l'empoigner comme un trophée, s'exclame-t-elle mentalement comme pour répondre aux craintes restées silencieuses.
- Et finir dans ce truc là en bas !!? Je sais que j'ai tendance à te pousser à expérimenter mais là, tu vas trop loin …
- "La mort ne pourra y entrer". Je suis en vie.
- Et tes pouvoirs ?
- Les fluides sont des fluides, mon corps est mon corps. Un vase reste un vase qu'il contienne de l'eau, du vin ou de la terre.
- Comment sais-tu ce qu'il va se passer ?
- Je l'ignore, justement.
- Tu as seulement trouvé une ou deux pages, continue de fouiller avant de faire une bêtise.
- Après, quand je comprendrais ce que je suis supposée chercher.))

Elle approche lentement sa main du pilier et dessine des vagues du bout des doigts pour ressentir la moindre perturbation de l'air, ressentir la force de ce nuage lumineux asservi en vue d'un objectif des plus obscurs.
Le joyau est là depuis tant d'années, perverti, entouré d'une magie tout aussi dénaturée par les désirs fous de deux mortels qu'elle ne comprend pas. Que fera-t-elle si le dôme de lumière la laisse passer, sera-t-elle dominée par l'envie d'y toucher ou fera-t-elle selon ses plans et préfèrera fouiller pour mieux comprendre la corruption qui le ronge … et si au contraire, la malédiction la rejette, que fera-t-elle ? Depuis peu, elle sait que tout ne se trouve pas dans les livres mais c'est tout ce qu'elle connait.

_________________
Maâra - Nécromancienne - Sindel
Ceux qui pensent que les morts appartiennent au passé, ne savent rien du futur


Dernière édition par Maâra le Lun 14 Jan 2019 15:42, édité 2 fois.

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