Le triton carmin est une des plus mystérieuses créatures qui soient. Ces petits reptiles se croisent rarement sur la terre ferme. Il faut dire qu’ils sont plus équipés pour la nage en eau peu profonde. Véritables flèches, ils filent comme de beaux diables dans leur habitat. On les trouve en général tout agglutinés en une société de 50 à 100 individus.
La particularité de ces bêtes est de pouvoir réchauffer l’eau. Il en existe deux types différents. Les ouvriers qui traquent les algues et les végétaux de toute sorte pour en nourrir la colonie. Ils sont d’excellents nettoyeurs. Avec eux l’eau est claire et cristalline. Les calorifères peuvent être de 3 à 5 pour une grosse colonie.
Les calorifères sont naturellement plus efficaces pour chauffer l’eau. Les ouvriers peuvent réchauffer un peu le précieux liquide sur une sphère de 20cm de rayon autour d’eux. Les calorifères maintiennent l’eau du bassin ou de la source entre 28°C et 35°C. Plus massifs et barbus, ils s’allongent au fond du bassin, tous collés les uns sur les autres. Ils passent leur vie à cheval entre un état de conscience où ils se nourrissent, et un état de transe durant laquelle ils sont comme endormis mais irradient une lueur rouge de tout leur corps. L’eau est ainsi réchauffée.
Aux abords des bassins, bien souvent on trouve des établissements de détente établis par des hommes ou des elfes. La baignade est fort appréciée autant des baigneurs que des habitants de la source. En effet, ces petits monstres sont très sociables et se nourrissent des saletés couvrant les corps des voyageurs. C’est un moment de détente apprécié et certains sont prêts à monnayer cher une heure dans un bassin.
Le souci est que les tritons carmins sont impossibles à élever en captivité. Les femelles deviennent stériles. Il faut donc les trouver à leur état naturel.

Les Débilapins sont une expérience raté de Herle Krishok, un des treize d'Oaxaca, qui a voulu créer des lapins capables d'espionner pour son compte. Il les a donc lobotomisés et avait prévu de leur implanter un cerveau spécial pour l'espionnage. Hélas, tout n'a pas marché comme prévu. Les cerveaux, trop massifs pour un crâne de lapin, n'ont pas fonctionné comme ils auraient dû et ont été très endommagés par l'opération.

Depuis, complètement abandonnés, ces lapins écervelés ne sont que des zombies silencieux se déplaçant en petits groupes allant de deux à six, pas forcément agressifs mais très imprévisibles. Les restes du cerveau d'espionnage les poussent souvent à suivre et à regarder de loin les agissements de quelqu'un sans qu'ils n'aient à le rapporter à personne. Ils se trimbalent avec eux une odeur de charogne pestilentielle et surtout un nombre incalculable de maladies mortelles... Il vaut donc mieux éviter de vous retrouver en contact avec eux car ils sont pire que les rats.

La mariluce, aussi appelée "poisson de Valyus", est une espèce de poisson solitaire qui se retrouve principalement auprès des côtes rocheuses et est dotée d'un appendice frontal se terminant par deux glandes qui sécrètent en permanence des fluides d'électricité. Elle se sert de ces fluides pour créer des champs magnétiques, lancer des décharges électriques ou électrifier son corps. Ceci lui permet d'attirer et de chasser ses proies ainsi que de se protéger des prédateurs. La puissance des sorts varie grandement d'un individu à un autre mais reste souvent suffisamment élevé pour être létale à un corps humanoïde.

Leurs appendices frontaux sont très recherchés ; de nombreux mages et autres érudits les utilisent pour l'élaboration de potions, l'enchantement d'objet ou à des fins de recherches.

Petit lézard fragile à la peau colorée, le Nuper vit principalement de la rosée matinale et d'insectes. Les motifs qui parcourent son corps s'adaptent aux couleurs autour de lui et aux changements de température. Capable d'autotomie, ce reptile abandonne ses membres ou sa queue aux premiers signes de dangers pour fuir le plus rapidement possible vers un abri ou ses congénères. Sa peau secrète une substance particulièrement adhésive qui déchire la peau si on tente de le décoller de force, erreur que commette souvent les victimes non renseignées. Plus grave encore, cette matière ralentit efficacement la cicatrisation et laisse les plaies à vifs qui nécessitent une certain temps avant de guérir. Si le Nuper grimpe sur les proies plus grosses que lui, c'est pour y mordre les chairs et s'y accrocher le plus fermement possible afin de sucer le sang et de se nourrir.

Si le Nuper se déplace toujours en groupe d'au minimum une trentaine d'individus, c'est pour conserver l'avantage du nombre. En effet, seul ou quantité insuffisante, les troupeaux de Nuper se font facilement écraser par un Sinari un brin téméraire, n'y perdant au passage que la semelle de ses bottes. Son arrivée est aussi aisément repérable aux sifflements que le groupe utilise pour communiquer, captant difficilement l'attention de tous ses congénères en même temps.

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Le Nuper, ingrédient d'alchimie

Si le Nuper fait partie intégrante des recettes d'alchimies les plus basiques, c'est grâce à la substance produite par sa peau. Excellent liant pour les potions et élixirs, apothicaires et alchimistes envoient régulièrement de jeunes aventuriers en quête d'une poche de Yus chasser le Nuper.

Ce gros glouton ventripotent est une drôle de créature à la peau blanche possédant deux paires d'ailes de petite taille comparées à son lourd gabarit qui parviennent pourtant très bien à le porter. Le Lutinora cherche à manger dès qu'il peut, habité quasiment toujours d'une faim dévorante qui le rend très doué pour détecter la moindre source de nourriture. C'est le seul moment où il peut se montrer agressif, bien qu'il n'ait ni la force, mis à part dans sa mâchoire qui sait mordre fort, ni la volonté de faire réellement du mal : c'est un animal dans l'ensemble d'une grande placidité et très curieux lorsqu'il n'est pas en quête de quoi se remplir la panse. Cette créature adore aussi l'eau et la pluie, se roulant parfois dans des flaques d'eau ou flottant comme une grosse bouée à la surface des étendues d'eau stagnantes.

Ses yeux, s'apparentant plus à un insecte qu'à un mammifère, possèdent le don de nyctalopie, très utile pour éviter les prédateurs. Ses petits couinements ressemblent à ceux d'une souris, en encore plus aigu, consistant en un son caractéristique de son espèce. Si vous entendez des petits bruits étranges, ne prenez pas peur, ce sera un Lutinora sans doute très affamé que vous vous apprêtez à rencontrer. Si vous lui donnez de quoi manger, il saura se montrer très affectueux, la bestiole ayant la reconnaissance du ventre. Pour cette raison, c'est un animal de compagnie souvent très populaire auprès des enfants aisés, le tempérament de la créature en faisant un compagnon à la fois moins remuant qu'un chien et plus fidèle qu'un oiseau.

Étant donné sa corpulence et son allure plutôt voyantes, on pourrait croire que cette créature est une proie facile pour bien des prédateurs, mais la nature a fait qu'il en va bien autrement. En effet, non seulement sa morsure puissante et sa capacité à voler suffisent à répugner les ennemis les moins tenaces, mais il est en plus proprement infect comme plat de résistance, ses grosses artères charriant un sang toxique épais, jaune et gluant au goût amer qui imprègne chaque centimètre carré de sa chair : nul ne voudrait ainsi l'avoir au menu. Egalement, il se regroupe en nuée lors de ses déplacements en rassemblant ses congénères d'un cri très distinctif.

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L'art de chasser le Lutinora

Fait très répandu, la chair du Lutinora est particulièrement répugnante à déguster. Cela s'explique par l'éclatement d'une glande très fragile à sa mort, putréfiant l'intégralité de son corps. Cependant, de rares chasseurs doués d'un long apprentissage en la matière sont parvenus à tuer et découper le Lutinora sans faire éclater cette glande, permettant ainsi de déguster ses chairs qui sont d'après eux un délice.