Dans ces conditions, il était difficile de trouver quelque chose. Il tentait de regarder par les serrures, voire, quand c'était possible, de pousser délicatement les portes. Mais le jeune elfe acquérait peu à peu de vrais talents d'équilibriste ! Décidément, il commençait à croire que la perfection de son corps ne se limitait pas au seul talent de séduction ! Finalement, il poussa délicatement la porte de ce qui se révéla être une sorte de remise. Exactement ce qu'il cherchait ! Ils entrèrent tous les deux dans la pièce, avec prudence, mais sans grande crainte. Tout l'équipage devait être sur le pont, occupé à manœuvrer.
Aiyanah avait repris courage et audace, sans doute cette même audace qui l'avait poussée à défier son peuple pour partir au bout du monde avertir tout Elysian du danger qui la menaçait. Et sous la crasse d'une longue détention, l'elfe voyait enfin se dévoiler une beauté qu'il ne pouvait jusque-là que soupçonner.
Soudain, la jeune femme laissa échapper un petit cri et s'élança pour ramasser un bâton blanc et un sac qui devaient être les siens. Faëlis laissa échapper un sifflement admiratif :
« Bel objet ! Savez-vous vous battre, avec ? Nous pourrions en avoir besoin... »
Mais à ce moment-là, son attention était attirée vers une ombre cachée dans les ombres. Une ombre plus brillante que les ténèbres du cellier. Son armure ! Il se précipita pour se rééquiper. Bon sang, il ne le disait pas souvent, mais ça faisait du bien d'être habillé ! Il récupéra aussi son sac et, aussitôt, une idée lui vint. Il chercha précipitamment jusqu'à retrouver la bouteille de l'Hirondelle. Elle était bien là !
« Aiyanah, nous avons enfin une chance de nous en sortir ! J'ai un plan ! »
Dans sa tête, une série de souvenirs à base de recherche en ville, d'évasion au trait lumineux et de mensonges divers se raclèrent poliment la gorge pour lui rappeler que la pauvre devait être plus effrayée que rassurée à la perspective d'un nouveau « plan ». Il s'efforça de quand même faire bonne figure. Tout en disant cela, il assembla quelques rations de nourriture qui pourraient être fort utiles, car s'ils devaient se rendre chez le peuple de sa compagne, il semblait que le voyage doive être long. De toute façon, il n'avait aucune honte à voler ces marchands d'esclaves ! Ils lui devaient bien ça... Il fouilla également à la recherche de quelques objets utiles ou de valeur. Les tapisseries qui étaient négligemment rangées contre les murs, alors qu'elles auraient pu servir à embellir l'intérieur, seraient trop lourdes à transporter, mais peut-être y avait-il d'autres choses plus petites, plus utiles ou ayant plus de valeurs dans ces ballots, posés ici et là...
Tout en cherchant, il commença à expliquer :
« Nous pourrons nous en sortir, mais il va falloir aller sur le pont. Ils seront sans doute très occupés avec la tempête, mais il faudra peut-être en repousser quelques-uns. Vous vous sentez prête ? »
Il espérait que oui, parce que lui, il ne l'était pas vraiment. Mais c'était leur meilleure chance et il comptait bien la saisir !
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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes Lampadaire officiel de la quête 32Le thème de Faëlis
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