Ça me ferait mal au cœur de dire que je l'ai abandonné, mais c'en est pas loin...
En fait, je ne sais plus ce qui en fût la cause, mais j'ai un jour (pendant mon apprentissage d'ambulancier, où j'ai pas mal appris ce qu'étais la vrai vie) soudainement pris du recul sur le projet, comme si je le découvrais, et je me suis dit : "C'est vachement égoïste et narcissique quand même. Le mec il veut se barrer à poil et que tout le monde le regarde. Ça apportera quoi à qui, son histoire, au final, à part à sa propre petite poire ?"
Réponse : Rien.
Puis c'est pas non plus comme si j'étais seul au monde. J'ai de la famille et des amis qui veulent pas que je me barre vers une mort probable juste pour le frisson de l'aventure, et c'est compréhensible.
Alors, comme j'ai quand même toujours bien envie de voyager mais que je veux que ça ne soit pas purement égoïste et que ça soit un minimum cadré, mon nouvel objectif c'est l'humanitaire. Et c'est le but auquel je m'emploie depuis lors.
J'ai un diplôme d'ambulancier, une expérience de 3 ans en tant que secouriste, de 1 an en tant que formateur et de maintenant 1 mois en tant que chef d'intervention... mais ça sert à que dalle.
L'humanitaire actuel, c'est surtout deux solutions : - Soit tu as un gros diplôme. (médecin, ingénieur, logisticien, mécanicien) - Soit tu te payes le voyage. Et avec ça, il faut être hyper-polyvalent (bonnes connaissances en secourisme, bricolage, mécanique, résolution de conflits, marchandage), avoir une condition physique au top et beaucoup d'organisations refusent purement et simplement ceux qui ne sont pas bilingues anglais.
Bref, je n'ai pas de gros diplôme, pas de pognon pour me payer le voyage et même pas le profil. J'essaye de trouver d'autres possibilités, mais je patauge...
_________________
Playlist de Mercurio
A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait, celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué... C'est la morale des temps nouveaux. Ceux qui te mettent dans la merde, ne le font pas toujours pour ton malheur et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur. Mais surtout ceci, quand tu es dans la merde, tais-toi ! -------------------- Jack Beauregard (Henry Fonda), Mon nom est Personne, écrit par Sergio Leone, Fulvio Morsella et Ernesto Gastaldi
|