L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 9 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: Les collines et petites montagnes
MessagePosté: Lun 27 Oct 2008 13:02 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
Messages: 13910
Les collines et petites montagnes


Image


Très étendues, boisées et sombres, les collines et montagne au nord de Shory regorgent de mystères et d'ennemis, faites attention !

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Le premier patient
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 22:16 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 28 Juil 2011 12:01
Messages: 123
Localisation: Nirtim, le comté de Shory, le mont joyce
Tout était calme dans les bois, quand soudain, un corbeau lança son cri d'alarme. En moins d'une minute, une volée d'oiseaux traversa le ciel limpide de ce début d'automne. La raison de leur affolement ce fit bientôt voir: une sinari rousse dévalait le sentier abrupt qui conduisait les voyageurs de la montagne de Joyce à la plaine de Shory.
De plus prêt, on pouvait voir que le visage de la semi-homme était empourpré par sa course hâtive. Elle avait les yeux rougis par les larmes comme si la jeune fille venait de pleurer durant de longues minutes.

Pour qui habitait dans cette région reculée du comté, il n'y avait pas de doute sur la cause de cette fuite éperdue. L'apprentie Crocus Belhiver venait encore de se disputer avec son maître, le druide Elrandil Gil-Gandel.
C'était endémique à leur relation. Au moins une fois par mois, suite à une remarque acerbe du vieil acariâtre, Crocus claquait la porte de leur demeure en jurant de ne plus jamais revenir. Elle passait ensuite une ou deux heures en pleine nature, à pester et à vociférer contre la terre entière. Une fois calmée, elle rentrait, penaude de s'être ainsi emportée. À son retour, la table était toujours dressée pour un bon repas. Le vieillard bougonnait quelques vagues excuses, la petite sinari se fendait d'un pardon et on en restait là. C'était leur manière à eux de garder de bonnes relations, vidant ainsi toutes les querelles accumulées par la vie commune de deux êtres diamétralement opposés par l'âge et la race.

Pourtant, cette fois-ci, l'affaire semblait plus sérieuse qu'à l'ordinaire. Le vieux druide c'était encore une fois moqué de la maladresse de sa disciple qui avait, par mégarde, brisé un bocal d'anticoagulant. Pour la première fois de sa vie Crocus avait répliqué avec insolence aux propos railleurs de son formateur. Et pour la première fois de sa vie, l'apprentie venait de recevoir une gifle magistrale. La joue en feu, vexée comme on ne saurait dire, Crocus était allée dans sa chambre, avait fourré dans son sac tous ce qui ce présentait avant de s'enfuir; emportant avec elle une miche de pain.
Elle n'avait pas osé croisé le regard de l'Hinïon, de peur d'y lire des reproches sans doute bien mérités.


Une chute brutale mit fin à sa folle course.

Prise dans le tourbillon de ses pensées, les yeux embués, l'apprentie guérisseuse n'eut pas le réflexe de garder son équilibre lorsque plusieurs pierres du sentiers roulèrent sous ses pieds. Elle glissa irrémédiablement, entrainant avec elle, mousses, feuilles mortes et cailloux.
Crocus se crut emportée par un véritable torrent de végétaux et de minéraux. Elle tenta plusieurs fois de ralentir sa descente infernale, mais aucunes prises ne se présentaient : le sol se dérobé sous ses doigts. En fait, la pente était si forte que rien ne semblait pouvoir la stopper. La jeune sinari était complétement impuissante et ballotée de toutes parts.

Soudain, une grosse racine d'arbre se trouva fortuitement à sa porté. Crocus l’empoignât et s'y cramponna de toutes ses forces. L'apprentie cru que ses bras allaient s'arracher sous le choc mais elle ne lâcha pas prise pour autant. Malmenée durant plusieurs secondes, la semi-homme avait encore les yeux fermés quand, enfin, tous cessa. Après quelques instants d'hésitation, elle desserra son étreinte sur le morceau de bois salvateur, prête à s'y accrocher au moindre signe de mouvement terrestre. Mais rien ne se passa. Soulagée mais encore étourdie, Crocus ouvrit les yeux pour constater l'étendue des dégâts.

La première chose qu'elle réalisa fut que sa main était vide: la miche de pain qu'elle tenait il y avait encore quelques minutes avait dû rouler en bas du sentier. Ces constations plongèrent Crocus dans un abîme de désespoir. Allongée sur le dos, les mains et les genoux écorchés, la jeune sinari éclata en sanglots. Ses pleurs durèrent de longues minutes où elle lista toutes les petites tragédies de sa jeune existence: son maître mesquin et cruel qui ne lui faisait jamais de compliments; qui prenait un malin plaisir à la faire pleurer tout le temps; qui avait toujours les reproches sur ses lèvres minces, jamais une parole gentille, jamais un merci ou un s'il te plaît. Des ordres et encore des ordres! C'était cet elfe qui l'avait condamnée à une vie de recluse où les seules personnes qu'elle voyait été ce vieillard borné ou ses patients occasionnels. Elle n'avait jamais pu jouer avec personne, toujours obligée à étudier, étudier, étudier! Mais ça servait à rien d'étudier vu qu'elle n'était qu'une empotée de sinari tout juste bonne à casser les précieuses potions de soins de son maître.

À cette pensée la petite rousse se remit à pleurer de plus belle. Jamais son maître ne lui pardonnerait! Il allait la bannir de sa maison, lui interdire de revenir. Crocus allait être condamnée à une vie d'errance! Elle allait être dévoré par les loups... ou pire! Mourir de faim! Et c'est tous ce qu'elle méritait pour avoir traiter son maître de vieux schnock chauve et rabat joie. Il aurait raison de la chasser à grand coups de balais! De ne plus vouloir jamais la revoir! Jamais!!!

Ses larmes redoublèrent encore.

_________________
Image


Dernière édition par Crocus Belhiver le Jeu 1 Sep 2011 15:33, édité 4 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Le premier patient
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 22:52 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 28 Juil 2011 12:01
Messages: 123
Localisation: Nirtim, le comté de Shory, le mont joyce
Le reste de son monologue fut une suite de propos confus et de peurs enfantines énoncées à voix haute. Cependant, petit à petit le torrent de ses larmes se tarit. Sa respiration redevint normale. Ses sanglots se transformèrent en hoquets avant de cesser complétement.

Calmée, Crocus Belhiver commença à réfléchir plus posément.
Il est vrai que l'hinïon était dur, mais il ne c'était jamais montré cruel envers elle. Bougon, râleur et parfois acerbe, certes, mais l'apprentie était bien placée pour savoir qu'il avait un bon fond et qu'il l'aimait bien malgré ses reproches. Le vieillard ne la chasserait certainement pas, mais les propos de la jeune semi-homme avait dû profondément le blesser pour qu'il lève la main sur elle.
Elle allait devoir réparer sa bévue et lui prouver sa valeur et son remord.

Forte de cette résolution, Crocus se leva et épousseta sa robe avant de vérifier ses blessures. Toutes étaient minimes. Une jolie bosse au niveau du front, la peau des mains, des pieds et des genoux légèrement écorchées, quelques bleus qui commençaient à apparaitre... rien de bien grave. Elle pansa les plaies puis ce mit en chemin avec milles précautions sur le sentier dévasté.

L'éboulis qu'elle avait provoquait avait parcouru plusieurs mètres avant d'être stoppé par un énorme tronc d'arbre, tombé l'hiver dernier. L'apprentie eut un frisson en songeant à ce qui aurait pu avenir d'elle si la racine salvatrice n'avait pas été là. Elle ce serait sans doute cassait un bras ou une jambe.

Lors de son inspection, Crocus pensa fouiller les décombres avec la vague idée de retrouver les restes de son regretté pain; mais elle abandonna bien vite cette idée. D'une part parce que l'éboulis ne semblait pas tous à fait stabilisé et qu'il serait risqué de tenter l'aventure pour un quignon de pain. Et d'autre part parce qu'il ne pourrait être mangé vu la poussière accumulée. Autant le laisser aux animaux de la forêt. Et puis on était en automne... la saison des fruits et des champignons! À cette pensée, le petit ventre dodu de la semi-homme grogna de plaisir.

Alors La jeune apprentie se mit en route à la recherche de son déjeuné et d'une idée pour remplacer le médicament qu'elle avait répandu par inadvertance sur le sol. Après une rapide réflexion sur ses connaissances en herboristerie, Crocus Belhiver se dirigea vers l'ouest du massif forestier à la recherche de papillons de sang. C'était l'une des plantes de la région qui produisait un des meilleurs anti-coagulant au monde. Une chance qu'elle ne vive pas loin de son lieux de développement! Le seul problème était que la plante en question produisait aussi de terribles épines. Il allait falloir que la sinari trouve une solution pour pouvoir recueillir la sève sans ce blesser et c'était là un soucis, on ne peut plus piquant; vu la taille des épines.

Cette question quitta son esprit quand Crocus découvrit un autre type de buisson épineux: un roncier couvert de mûres juteuses et à point. La providence lui offrait son déjeuné! Sans doute un signe de bon augure pour sa quête se dit elle en se ruant sur le pauvre végétal sans défense.
Et c'est ainsi, après une rapide action de grâce en l'honneur de Gaïa, que la sinari s'empiffra de fruits jusqu'à satiété. C'était un véritable délice. Le jus doux et sucré la désaltérée tandis que le fruit la nourrissait. Rien de tels pour oublier tous ses soucis et pour mettre notre semi-homme de bonne humeur. Elle se mit même à chanter une chanson sur l'automne.

"Toc toc toc !
Qui a frappé à la porte ?
C'est monsieur l'automne
Que voulez-vous, mon ami ?
M'installer ici

Je viens repeindre la forêt
C'est parfait !
Dire adieu à monsieur l'été
M'sieur l'été !
Je vous apporte de l'ailloli
Sapristi !
Car je vais faire tomber la pluie
Ça suffit !

Toc toc toc !
Qui a frappé à la porte ?
C'est monsieur l'automne
Que voulez-vous, mon ami ?
M'installer ici

Je viens cueillir des champignons
Ça, c'est bon !
Au milieu de votre salon
Ah ! ça, non !
Je vous apporte un paravent
Ah ! vraiment ?
Car je vais faire souffler le vent
Pas marrant !

Toc toc toc !
Qui a frappé à la porte ?
C'est monsieur l'automne
Que voulez-vous, mon ami ?
M'installer ici"


Après cette orgie de baie, Crocus s'étendit au pied d'un arbre pour s'octroyer une petite sieste bien méritée. L'air était tiède et paisible. Un petit vent chaud faisait chanté les arbres tandis que leurs feuilles parées de somptueuses couleurs automnales s'envolaient dans le bleu d'un ciel sans nuage. À travers les troncs des arbres, la sinari pouvait admirer un paysage bucolique, verdoyant, et vallonné. Tout respirait la paix comme un appel au repos. Crocus ne tergiversa pas plus longtemps: elle sombra dans un long sommeil réparateur.

_________________
Image


Dernière édition par Crocus Belhiver le Jeu 1 Sep 2011 15:31, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Le premier patient
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 23:16 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 28 Juil 2011 12:01
Messages: 123
Localisation: Nirtim, le comté de Shory, le mont joyce
Quand l'apprentie se réveilla, le temps avait lentement commencé à changer. Bien qu'il fasse encore chaud, un petit vent frais commença à agiter la cime des arbres et des nuages cotonneux envahirent silencieusement le ciel. La sinari ne s'en aperçu malheureusement pas, trop occupée à remplir sa besace de mûre.

Au bout de 10 minutes de cueillette intensive, qui laissa le buisson veuf de ses fruits, elle repartit. Son cœur était léger et un sourire flottait sur ses lèvres. Allant d'un bon pas, elle s'aventurait sans peur dans les sentiers tortueux des sous bois. Il fallait dire qu'elle les avait déjà arpentait des centaines de fois avec son maître quand lui même allait collecté des papillons de sang.
À l'évocation de ces cheminement en compagnie de son formateur, Crocus regretta de ne pas avoir les mêmes pouvoirs que lui. En effet, Elrandil Gil Gandel n'avait qu'a demandait et les plantes lui offraient littéralement leurs fleurs. C'était extraordinaire! Pas de problème d'épines! Le vieil hinïon était vraiment un puissant druide ainsi qu'une bénédiction pour la région et ses habitants. Grâce à ses connaissances des plantes, il avait de nombreuses fois sauvés la vie à des patients dont le cas semblait désespéré. Certains malades venaient même de très loin pour recevoir ces précieux remèdes. Sans parler de toutes ces plantes qu'il cultive dans le jardin. Certaines ne se trouve nulle part ailleurs sur le continent...

La jeune sinari en était à ces réflexions quand soudain, une voix caverneuse à l’écho sinistre, se fit entendre:

“ Qui ose troubler séant le repos de ces lieux?”

Crocus sursauta de surprise. Perdue dans l’évocation de ses souvenirs, elle ne c'était pas aperçue qu'elle avait quitté son chemin habituel.
Interpellée, elle regarda autour d'elle, essayant de comprendre la situation.

Les lieux étaient tout sauf gais. Ici les arbres semblaient plus hauts qu'en lisière et bien plus touffus; à tel point que le soleil ne perçait pas. L'endroit était plongé dans une austère semi pénombre où de grandes zones d'ombres avaient la part belle. Les branches des résineux avaient une multitudes de ramification qui pendaient vers le sol comme de noires draperies. La jeune apprentie frissonna à la vue des nombreuses branches mortes qui jonchait le sol recouvert d'épines. Les éléments les avaient polis et rendus blanches comme des ossements. Pour son imagination exacerbée, le lieu s'apparentait vaguement à un cimetière abandonné. Il y avait quelque chose d'oppressant dans l'air. Quelque chose qui vous mettait mal à l'aise sans savoir pourquoi. De plus, Bien que l'endroit sembla vide de toute vie animale, on pouvait entendre des craquement et des bruissements légers, comme si une bête fauve rodait dans les environs.
La sinari déglutit en serrant les pans de sa cape contre elle. Était ce son imagination, ou ce rocher ressemblait à un crane?

“ Qui ose troubler séant le repos de ces lieux?”

La voix courroucée ce fit de nouveau entendre; semblant venir de partout et de nulle part à la fois. Crocus fit un bond en arrière. Elle tourna sur elle même pour voir d'où cela pouvait venir. Il n'y avait personne. D'une voix mal assurée, l'apprentie tenta tant bien que mal de répondre:

“ Une simple sinari en voyage... Je suis navrée de vous avoir dérangé.... Je vais me retirer... désolée...”

Crocus avait beau écarquiller les yeux, elle ne voyait rien. La rouquine esquissa un pas en arrière espérant que l'esprit, ou les dieux seuls savaient quoi , la laisse partir en paix.
Brusquement, la voix retentit de nouveau, juste derrière elle, manquant de la faire trébucher.

“ Il est trop tard pauvre mortelle! Tu ne peux quitter ces lieux sans faire une offrande en acte de contrition pour avoir foulé de tes pieds impies ce lieux sacré.”


La petite sinari ce retourna d'un bond, devenant pale comme un linge. Personne! Elle ne voyait personne! C'était de la magie! Face à quelle entité se trouvait elle? Son maître lui avait bien parler de lieux interdits dans la forêt, protégés par toutes sortes de créatures plus terribles et fabuleuses les unes que les autres, mais de là à croire que ce n'était pas des contes pour effrayer les petits sinaris... ce trouvait elle en présence d'un terrible dragon gardien de trésor? Non, ce n'était pas possible, une telle bête ne pourrait tenir dans cette forêt. Crocus commençait vraiment à avoir peur quand soudain la voix ce fit entendre, cette fois en hauteur, encore plus en colère, comme las d'attendre une réaction de la part de la jeune semi-homme:

“ Dépose ton offrande puis quitte ces lieux avant d'attirer sur toi ma terrible malédiction.”

Complétement paniquée, la sinari balbutia:

“ Mais, mais... je n'ai aucun bien à offrir.”

Sous le couvert des arbres, dans l'une des zones d'ombres, la petite rousse crut voir deux yeux jaunes luisants de méchanceté qui la regardait. Elle recula précipitamment pour ce mettre dos au tronc d'un arbre. L'effroyable possesseur des lieux allait sans doute lui sauter dessus dans moins d'une minute.

“ Je suis vraiment désolée... laissez moi partir s'il vous plaît.”


Les yeux avaient disparu quand l’écho lugubre reprit:

“ Dépose ton sac, cela suffira à apaiser ma colère.”

Crocus chevrota, à deux doigts de pleurer de peur:

“ Mais il n'y a que des mûres dedans...”

“ Cela suffira te dis je! Et puis j'adore les mûres.”

Crocus se raidit. Quand il s'agissait de nourriture, on pouvait difficilement la trompée. Et là, quelque chose clochait. Mais clochait vraiment. Elle commença lentement à envisager la situation sous un autre angle. Face à son silence, la voix s'impatienta:

“ Dépêche-toi avant que je ne change d'avis et que je ne décide de te maudire pour le restant de tes jours!”

Un petit sourire apparut sur les lèvres de la sinari. Elle savait maintenant à quoi elle avait plus ou moins affaire. Le petit plaisantin allait le payer et pour cela, elle avait un plan.

_________________
Image


Dernière édition par Crocus Belhiver le Jeu 1 Sep 2011 15:29, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Le premier patient
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 23:48 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 28 Juil 2011 12:01
Messages: 123
Localisation: Nirtim, le comté de Shory, le mont joyce
Crocus s'écarta de l'arbre, comme pour déposer son sac, rempli à craquer de fruit, sur le sol. Soudain, elle Fut prise de soubresauts. Portant ses mains à l'emplacement de son cœur, elle simula une grande douleur dans cette zone puis s'écroula sur le sol, face contre terre, comme foudroyée.
Le silence se fit de nouveau dans la forêt. Seul les mystérieux craquements se laissaient encore entendre de temps en temps. La petit rouquine était maintenant allongée de tout son long sur le sol, comme privée de vie: sa poitrine ne bougeait plus, ses mains ne remuaient pas, ses yeux étaient clos et on ne pouvait entendre sa respiration. Maintenant, elle attendait.

La voix résonna entre les arbres, gutturale. L’être qui agissait sous le couvert des arbres ne semblait pas vouloir se laisser rouler aussi facilement:

“ Ne tente pas de me tromper pauvre mortelle!”

Silence. La patience est une vertu que Crocus possède. Elle ne se laissa pas intimider, priant les dieux de ne pas avoir fait d'erreur dans son jugement. De toute façon, si cela devait s'avérer être le cas, elle ne vivrait pas assez longtemps pour s'en repentir. Le vent agita en vint les mèches rouges étalées dans les feuilles mortes; l'apprentie ne bougea pas d'un pouce.

“ Mes pouvoirs sont sans limites!!!!”

Aucun mouvements de la part de la petite débutante dans l'art de soigner. Pourtant ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Son nez grattait et une fourmis curieuse avait décidée de partir en exploration sur le dos de sa main. Mais pour débusquer le plaisantin, l'immobilité était requise. Elle prit donc sans mal en patience, s'accrochant à ses certitudes.
Bien lui en prie car la voix changea de ton:

“ Hé ho!!! Tu m'écoutes! Je te dis de partir sinon ça va barder! Tu es sourdes ou quoi? Alors bouges de là! Allez! Du vent! Je ne veux pas de toi ici! Tu laisses ton sac et tu parts sans tricher”


Pour toute réponse, une branche d'arbre tomba à cinq mètres de là sans qu'il y ait de réactions de la part de Crocus. Le poisson allait il mordre à l'hameçon?

“ Par Cétayales. L'aurais je tuée?”

On entendit alors un léger battement d'aile et un petit personnage sortit des racines d'un des vieux sapins. Pas plus haut que trois pommes, Il semblait bien embêté.
Le nouveau venu, était vraiment minuscule. De ce qu'elle en voyait à travers ses cils, Crocus estima qu"il mesurait à peine 40 centimètres. Pourtant, il pouvait se vanter d'avoir une voix de stentor, vu le timbre et la force de ce qu'elle avait pu entendre.

Il devait bien s'amuser à la voir paniquer. Mais maintenant, son visage enfantin était troublé et inquiet. On pouvait clairement y lire la question qu'il se posait. "Avait il tué quelqu'un d'une simple plaisanterie?"
Le petit être aux grandes oreilles se gratta ses cheveux blancs sous son bonnet couleur ambre. Ses minuscules yeux miels n'arrivaient pas à ce détacher du corps de la sinari. Il se mit sur la pointe des pieds puis cria:

“ Allez bravo, tu as gagné. Tu as été plus forte que moi.”

Le lutin écouta, prêt à déguerpir. Toujours pas de réaction. Maintenant que le loup était hors du bois, Crocus n'allait pas perdre une telle occasion! Pouvoir jouer un tour à un lutin, n'était pas donné à tous le monde. Elle rit sous cape tandis que le petit être à la tenue automnale commençait à paniquer. Il l'apostropha:

“ Allez quoi... répond... c'était juste une blague. Il faut pas le prendre comme ça. Allez... dites moi que vous allez bien... ”

Silence. La petite créature se mit à faire les 100 pas, toujours à bonne distance de l'apprentie. Il hésitait visiblement. Tout à coup, ses sourcils blancs se froncèrent. Il avait visiblement pris une résolution.
Le lutin des sylves s'envola et avec précaution se posa à un mètre du corps, sois disant, sans vie. Il tergiversa quelques secondes entre la fuite et porter secours à sa pauvre victime, puis retenta de l’appeler:

“ Allez... arrête... c'est vraiment pas drôle.”

On pouvait entendre quelques larmes dans sa voix. Le lutin devait sans doute faire un gros effort sur lui même pour être si prés. Crocus ce dit que ce petit être devait avoir bon cœur malgré ses facéties. Pourtant, elle décida de quand même lui donner une bonne leçon. On ne se moquait pas de l'apprentie de Elrandil Gil-Gandel sans en subir les conséquences!

L'habitant des forêts ramassa une brindille et se mit à en toucher la tête de la sinari, répétant, comme une prière:

“ Réveille toi... s'il te plaît... réveille toi. Allez...”

le petit être se rapprocha encore de quelques centimètres. Il toucha le nez de la jeune fille. Soudain, plus rapide que l'éclair, l’espiègle semi-homme se saisit de lui. Le lutin poussa un cri d'effroi et tenta en vain de s'échapper.

“ Je t'ai eu!”

S'écria, amusée, la fausse morte, le sourire aux lèvres.

“ Lâche moi! Lâche moi!!!! Lâche moi grande brute!!!”

“ D'accord.”

Crocus desserra doucement sa main pour rendre sa liberté au lutin prisonnier. La leçon avait été donnée et c'était une franche victoire pour elle. Il n'était donc pas la peine d’emprisonner plus longtemps le malheureux attrapé.
À peine relâché, Le petit être s'envola à tire d'ailes pour se mettre à l’abri sur une branche en hauteur. Il remit d'aplomb ses vêtements en désordre avant de s'égosiller:

“ Non mais, ça ne va pas de faire peur aux gens comme ça!!!”

Crocus éclata de rire devant la colère du petit bonhomme qui gesticulait et sautait sur sa branche, fou de colère. Le contraste était frappant entre sa mine affligée d'il y avait à peine quelques secondes et son visage actuel. Il était absolument furibond! Que c'était drôle!

_________________
Image


Dernière édition par Crocus Belhiver le Jeu 1 Sep 2011 15:28, édité 3 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Le premier patient
MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011 23:08 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 28 Juil 2011 12:01
Messages: 123
Localisation: Nirtim, le comté de Shory, le mont joyce
Soudain une tornade de poil gris emporta le lutin loin de sa branche.

Crocus n'eut pas le temps de réagir que déjà dix kilos de muscles la percutaient. À moitié étourdie, la jeune sinari ne put qu’apercevoir la silhouette d'un félin qui s'enfuyait, emportant dans sa gueule le malheureux lutin.

Rassemblant toutes ses forces, l'apprentie se lança à sa poursuite. L'animal courait vite et crocus avait du mal à suivre le rythme. Les sinaris n'était pas fait pour les sprints et encore moins pour les courses sur longues distances. Elle s’essouffla très vite, perdant de secondes en secondes du terrain.

Avant qu'il ne soit trop tard, elle ramassa des pierres et les jeta de toutes ses forces en direction du carnassier. L'une d'entre elle toucha miraculeusement le félin. Dans un miaulement de surprise, il lâcha sa proie.
Le petit lutin tomba sur le sol. Mais le chat tenta, faisant fit de la pluie de pierre et de terre qui pleuvait maintenant sur lui, le rattrapa. L'animal posa sa patte griffue sur les jambes du petit être et commença à le tirer à lui.
C'est à ce moment là que Crocus fondit sur lui. Sans réfléchir, elle saisit la queue du chat et le hala vers l'arrière, loin de sa victime. Mais la semi-homme tira si fort que les poils s’arrachèrent la faisant tomber. Son attaque surprise eut pour avantage de détourner l'attention du chasseur de sa proie. Elle eut comme désavantage de le rendre furieux.

Le chat feula de colère et se retourna pour faire face à son nouvel adversaire. Crocus se releva tant bien que mal cherchant des yeux une cachette où se réfugier. Rien en vue mis à part des troncs d'arbre. Des gouttes de sueur aussi bien dû à son effort qu'a la peur se mirent à ruisseler dans son dos. Elle allait devoir s'enfuir au plus vite. Quelle sotte d'avoir tenter cet acte de bravoure aussi stupide que désespéré.
Le chat miaula de rage. Le poil hérissé, les oreilles couchées, il s'approcha de la sinari en feulant. Toute son attitude disait clairement qu'il était prés à en découdre. Vu son état d’excitation le fauve pourrait la tuer, Crocus le savait. Quand à elle, elle était encore essoufflée par sa course et se sentait incapable de s'enfuir à nouveau. De toute façon l'animal l'aurait bien vite rattrapée.

Alors, pour chaque pas que le félin fit dans sa direction, la sinari recula d'un pas, ne le quittant pas des yeux.
À force de reculer, Crocus se trouva acculée contre un arbre. Profitant de cela, le chat bondit, toutes griffes dehors. Crocus n'eut que le temps de ce jeter à terre pour éviter l'assaut. Le félin rebondit souplement sur le tronc et repartit à l'attaque. Ses griffes labourèrent la terre à quelques centimètres de la jambe que Crocus venait de replier précipitamment. Un sourire cruel sembla se dessiner sur les babines du chat à la vue de cette proie sans défense. La sinari tenta de lui donner un coup de pied mais le sournois animal avait déjà reculait d'un bond élégant.
À l’abri de toutes pierres, il fixa Crocus comme un minet domestique l'aurait fait pour une bonne et appétissante grosse souris. Ses immenses yeux jaunes étaient hypnotisant. La semi-homme n'osait les quitter de peur qu'il ne charge de nouveau.
De ses mains, elle tâtonna autour d'elle pour trouver une quelconque arme. Le fauve bondit de nouveau. Crocus roula sur elle même pour éviter l'attaque mais à peine l'animal eut il atterrit que déjà il ré-attaquait. La sinari poussa un cri de frayeur et se releva pour s'enfuir. Malheureusement, pas assez rapidement. Les griffes de l'animal lui labourèrent la jambe droite. Malgré la douleur, elle parvint à ne pas tomber et à parcourir quelques mètres. Le chat la suivait de près attendant le moment opportun pour la mettre à terre et l'achever.

C'est à ce moment là que Crocus vit la branche. C'était une vieille branche noueuse et solide. De celle dont on fait les bâtons de marche... mais aussi les gourdins. Ce découvrant un courage jusqu'alors insoupçonné, l'apprentie s'en saisit et fit volte face. Le chat déconcerté sauta en retrait, grondant. L'apprentie attaqua, le bâton bien haut. Elle l’abattit sur le museau du chat qui cracha bondissant encore une fois en arrière. Crocus continua son assaut. Elle hurlait à pleins poumons. Il tenta de contre-attaquer; lui entaillant les biceps. Crocus n'en avait cure. Elle tenta de lui porter un autre coups que le félin esquiva. Qu'à cela ne tienne! Elle continua encore et encore faisant tournoyer son bâton.
Oublié la fatigue et la douleur! Dans une rage de vivre sourde elle abattait son bâton sans relâche.
Peu de coups portèrent, mais le chat commença à reculer fort peu habituer à une proie aussi récalcitrante. Las de ce combat à rallonge et tenaillé par la faim, l'animal ce prépara à sauter à la gorge de la sinari. Un coup mieux ajuster que les autres le fit rouler dans la poussière. Il se releva les oreilles couchées et la queue sous le ventre. Finalement, il préférait s'enfuir avec dignité que ce reprendre un tel coups. Le chat tourna donc casaque, laissant une Crocus, essoufflée mais victorieuse, de ce champs de bataille.

_________________
Image


Dernière édition par Crocus Belhiver le Jeu 1 Sep 2011 15:26, édité 3 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Le premier patient
MessagePosté: Jeu 1 Sep 2011 00:35 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 28 Juil 2011 12:01
Messages: 123
Localisation: Nirtim, le comté de Shory, le mont joyce
Crocus observa durant plusieurs secondes le fourré où son opposant venait de disparaitre. Quand elle fut certaine que le félin ne reviendrait pas, elle laissa tomber son arme sur le sol puis s'assit en poussant un long soupir de soulagement.

Ce simple contact avec la terre lui rappela son triste état: sa jambe était un nid de souffrances auxquelles s'ajoutaient les douleurs des innombrables blessures et bleus que sa chute précédente lui avait occasionné. Crocus gémit en soulevant ses jupes gorgées de sang. Cinq longues entailles violacées balafraient son mollet et le sang s'en écoulait à gros bouillons.
La rousse sinari sentit son ventre chaviré à cette vision. Elle plaqua sa main sur sa bouche pour ne pas vomir puis respira lentement afin de reprendre son calme. Il fallait qu'elle fasse quelque chose et vite. Nauséeuse, notre semi-home se concentra afin d'effectuer un garrot et de tenter de protéger la plaie. Il lui fut difficile d'occulter les élancements de douleurs de son pauvre corps martyre, mais les heures d'exercices de méditation passées avec son maître semblaient porter leurs fruits. Avec dextérité, dû à la pratique, elle déchira une de ses manches en lambeau et commença à panser les plaies. Puis l'apprentie détacha les lanières qui retenaient sa besace et s'en servit pour garrotter le tout et maintenir les tissues en place. Malgré le fait que l'opération fut difficile à cause du sang qui rendait sa jambe glissante, le pansement fut impeccable.

La jeune soigneuse se releva ensuite pour partir à la recherche du lutin. Le petit être des forêts c'était recroquevillé entre les racines d'un pin. Il avait perdu de sa superbe et tremblait de tout son être, absolument terrorisé. Avec une grimace de douleur, Crocus Belhiver se pencha vers lui et tenta tant bien que mal de le rassurer:

“ Ne t'en fais pas, le chat est parti. Il ne reviendra plus...”

Constatant l'état pitoyable du petit farceur, elle demanda:

“ Tu peux sortir?”

Les yeux couleurs miels du lutin regardèrent l'apprentie avec panique. Il secoua vivement sa tête en tentant, en vain, de ramper un peu plus à l’abri des racines. Son état de faiblesse l'empêcha d'aller plus loin. Il regardait Crocus visiblement désemparé. La sinari comprit que malgré elle, elle lui faisait peur, peut être même plus que le chat.

“ Ne t'en fais pas, je ne te veux pas de mal. Regarde je ne suis même pas armée. Je t'assure que je ne souhaite te causer aucuns tords. Au contraire, je voudrais t'aider.”

Crocus s'assit par terre, étendant sa jambe blessée. Des gouttes de sueurs perlèrent sur son front tant la douleur était atroce. Mais elle serra les dents et ne laissa rien paraitre. Une fois installée, Elle souleva ses bas pour montrer sa plaie bandée au lutin.

“ Tu vois?” Elle laissa retomber le tissus poisseux de sang. “Je suis vraiment désolée pour tout à l'heure, je voulais juste me venger. Tu m'as fait très peur tu sais. On peut dire que tu es un sacré farceur.”

Crocus sourit en disant cela et le lutin le lui rendit dans une pauvre petite grimace.

“ Le meilleur, tu veux dire.”

Sa voix était très faible.

“ Le chat est vraiment parti?”

“ Oui,”
répondit la rouquine en hochant de la tête “ Il t'a fait mal? Tu veux que je t'aide?”

Le lutin regarda anxieusement la jeune semi-homme puis il répondit résigné:

“ il semble que je n'ai de toutes façons pas d'autres choix. Je ne peux pas bouger mes jambes et je suis trop faible pour voler. Si tu me laisses seul ici je mourrai sans aucun doute. Il va donc falloir que je remette mon sort entre tes mains.”

Crocus hocha de nouveau de la tête en silence, l'air grave. Puis elle tendit doucement la main et souleva avec milles précautions le petit corps. Le lutin se mit à gémir de douleur. De plus prêt on pouvait voir que son pied droit faisait un angle fort peu naturel avec la jambe. La soigneuse fit une grimace à cette constatation. Elle redoubla de douceur mais quoi qu'elle puisse faire, la souffrance était insupportable pour le lutin.


" J'ai mal, j'ai trop mal..."
gémit le petit être " Cétayales aide moi."

Dans un cri perçant il s'évanouit. Crocus, paniquée, vérifia si il respirait encore. C'était le cas. Soulagée, elle l’ausculta rapidement. Sa syncope n'était dû, semblait il, qu'à la douleur, mais l'apprentie ne pouvait en jurer. Il pouvait très bien avoir des blessures internes qu'elle n'avait pas encore les capacités de reconnaitre. Et puis ses connaissances en anatomie des lutins étaient inexistantes. La rousse sinari commença à douter de son diagnostique. le petit être pouvait très bien être en train de mourir qu'elle ne le saurait même pas. De peur de le perdre, elle décida d'utiliser l'un des rares sorts de soin que son maître lui avait appris.
Rien que l'idée de le faire rendait l'apprentie nerveuse. Ce sort, elle ne l'avait utilisé que sur des animaux et des plantes, son maître étant toujours présent pour l'aider. Surtout, ce qui l'inquiétait le plus, c'est que les résultats avaient toujours étaient que partiels et cela allait être sa première utilisation dans des conditions réelles. Que ferait elle si il tournait mal?
Pour ce donner du courage, Crocus décida de prier les dieux pour qui lui viennent en aide. Elle détacha sa cape, l'étendit sur le sol puis y plaça, avec milles délicatesses le lutin évanouie. Puis la smi-homme lui apposa les mains, fermant les yeux, elle se mit à prier:

“ Ô Gaïa, déesse de la lumière et de la Connaissance,
Vous qui êtes la mère de toutes les âmes pures ,
Vous qui veillait avec amour sur vos enfants,
Je vous loue et je Vous adore.

Ô Jeri, Dieu de la santé et de la guérison,
Vous qui êtes la résurrection et la vie,
Vous qui êtes la santé des malades,
Je vous loue et je Vous adore.

Entendez ma prière car,
Je veux aujourd'hui Vous offrir tous les maux de ce pauvre être,
parce que Vous êtes les même, hier, aujourd'hui et toujours.
Vous implore donc d'avoir pitié de lui.
Je Vous en supplie, dieux bons.

Ayez pitié des souffrances qu'il endure dans son corps,
dans son cœur et dans son âme.
Bénissez le, déesse Gaïa
et faites qu'il recouvre la santé.

Jeri,
Je vous demande au nom de la foi que j'ai en vous,
guérissez- le, guérissez son corps,
guérissez son cœur, guérissez son âme.
Donnez-lui la vie, la vie en abondance.

Grands dieux,
Je suis tellement certaine de votre amour,
qu'avant même de connaître le fruit de ma prière,
je vous dis ma confiance et ma reconnaissance:
merci, pour tout ce que vous ferez pour cet être en souffrance,
Merci pour les malades que vous guérissez en ce moment,
merci pour ceux que Vous ne manquez pas de visiter avec miséricorde."


à peine eut-elle prononcée ces derniers mots que l'apprentie se sentit envahie par une douce chaleur. Une chaleur rayonnante. Une chaleur paisible. Baignée par elle, Crocus invoqua le souffle de Gaïa. Malgré ses paupières closes, Une lumière perça. Elle ouvrit les yeux et découvrit que son propre corps et le corps inconscient du lutin étaient auréolés d'une vive lueur dorée. Le temps sembla alors s’arrêter.

Quand elle repris conscience d'elle même, la jeune sinari resta prostrée dans son attitude de prière. Elle ne se rendit pas compte qu'il c'était mis à pleuvoir. Elle ne se rendit pas compte des résultats de son sort. Une immense lassitude l'envahit. Son corps vacilla et son esprit sombra dans les ténèbres du royaume des songes.

_________________
Image


Dernière édition par Crocus Belhiver le Dim 11 Sep 2011 10:21, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Leçons et voyages
MessagePosté: Dim 11 Sep 2011 10:07 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 28 Juil 2011 12:01
Messages: 123
Localisation: Nirtim, le comté de Shory, le mont joyce
Crocus flottait dans un lieu baigné de lumière. On ne voyait rien que ce rayonnement chaud et doux qui s'étendait à perte de vue et dans toutes les directions. Il n'y avait plus ni haut, ni bas. Il n'y avait pas non plus de source à cette clarté. Elle était là et semblait devoir y rester pour toujours. La sinari lévitait dans l'espace en position foetale, elle était bien, tout simplement.

Soudain quelques choses attira son attention, une lueur multicolore venait d'apparaitre. Elle brisait par sa seule présence l'absence de temps et de repaire dans ce lieu. L'éclat se déplaçait, dansait dans l'espace, tourbillonnant d'abord lentement puis de plus en plus vite. Crocus, intriguait la suivi du regard. Son intérêt la sortait peu à peu de sa torpeur.
La lumière accéléra sa danse, se rapprochant de la sinari puis reculant comme pour l'inviter à prendre part au jeu . La semi-homme étendit langoureusement son corps indolent, ne quittant pas l'éclat des yeux. À un moment, l'objet de sa curiosité fut juste à sa hauteur. Elle tenta de s'en saisir, persuadée qu'elle allait brasser que du vent. Il n'en fut rien. Sa main entra en contact avec un objet solide. Étonnée, Crocus regarda sa paume. Elle tenait maintenant une mûre. Une bonne grosse mûre bien juteuse. Ravie, la sinari la croqua.

À peine eut elle finit de manger qu'un deuxième éclat apparut non loin d'elle. Lui aussi de toutes les couleurs. La jeune semi-homme se contorsionna pour arriver jusqu'à lui. Cette lueur fut plus difficile à attraper. Elle oscillait et se tordait, mais Crocus y arriva au bout de quelques instants d'effort. L'objet qu'elle tenait maintenant entre ses doigts était un petit tube doré ayant un bout effilé et percer de multiple trous. L'autre entrée était arrondie et creuse. L'enfant sinari secoua l'objet. Il y avait quelque chose à l'intérieur qui roulait sans tomber par un trou ou par l'autre. Piquée, elle observa le tube sur toutes les coutures, puis souffla dedans pour tenter d'en faire sortir l'objet roulant. à peine eut-elle porté l'objet à ses lèvres qu'un son aigu et cristallin se fit entendre.


Tout autour d'elle, de grandes fissures commencèrent à apparaitre. Le monde de lumière se brisait comme un immense miroir. Soudain il implosa. Des millions d'éclats de verres partirent dans tous les sens et la lumière disparut. Il n'y avait plus que le noir et le froid. Crocus lâcha le tube. Malgré l'absence d'éclairage, elle le vit tournoyer puis disparaitre dans les ténèbres. Elle attendit pour entendre le bruit qu'il ferait en heurtant le sol. Aucun son n'arriva jamais à ses oreilles.

Soudain deux immenses globes s'allumèrent au-dessus d'elle. Ils étaient jaunes striés d'or et de feu. Crocus s'en approcha, un peu apeurée. Des sphères en suspension, il n'émanait aucune chaleur ; juste une lueur jaune jaune et sinistre; bien différente de celle que la sinari avait pu voir quelques minutes plus tôt. Alors que Crocus les contemplait, un point noir apparut à la surface de chacune des boules.
De peur de voir un nouvel éclatement, la semi-homme recula avec prudence. Les points grandirent et devinrent des lignes, les lignes s'épaissir, s'allongèrent.
Crocus fronça des sourcils. Elle avait déjà vu ses lignes et ses sphères... elle tritura sa mémoire défaillante en vain. Cela ressemblait à deux yeux. Deux yeux maléfiques, malveillant, sournois. Qui pouvait être le propriétaire de ses yeux ? C'était quelqu'un qu'elle connaissait. Elle en était sûre.
out à coup la réponse lui apparut comme une évidence.
Au même instant que le mot se formula dans son esprit, Crocus se mit à tomber. Elle tourbillonna et tourna à travers le froid et les ténèbres jusqu'à ce que les deux points de lumière disparurent. Crocus hurla dans le silence de cet infini, sans qu'un bruit ne passe la porte de ses lèvres.

Crocus tomba et se réveilla. Elle sentit alors le froid et l'humidité. Elle sentit l'odeur de la terre et de la pluie. Elle sentit le poids de son corps et de ses sens.
Elle était trempée. Elle avait froid. Le vent hurlait à ses oreilles. Quelqu'un la secouait. Crocus ouvrit les yeux. Sa tête lui tournait et son corps était complètement ankylosé. Elle vit son maître qui la tenait dans ses bras. Quand l'hinïon s'aperçut que son apprentie reprenait conscience, son visage sévère exprima un certain soulagement. Puis il l'interrogea froidement :

“Qu'as-tu fais?”

Le crocus, essaya de rappeler ses souvenirs. Qu'avait elle fait ? C'était trop dur de s'en rappeler. Elle avait fait quelque chose de mal, mais aussi quelque chose de bien. De quoi pouvait-il s'agir? Elle avait si froid et si sommeil. Une vague idée lui vint. Un souvenir, des yeux jaunes et des griffes. Elle répondit alors d'une voix pâteuse :

“Je crois que j'ai vu le chat”

Puis elle se rendormit.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les collines et petite montagne
MessagePosté: Mar 28 Fév 2012 13:48 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 23 Fév 2012 13:59
Messages: 242
Localisation: Shory
Cela fait plusieurs heures que j'ai quitté mon village natal, Brin d'Alice, et je ne le regrette pas. Certes les conditions de vie sont plus rudes en pleine nature mais, il y a aussi beaucoup plus d'expériences à découvrir ! Comme par exemple, le calme et la tranquillité qu'apporte la solitude. Ou bien encore, la sensation douce et rafraîchissante du vent sur notre corps lasse des heures de marches passées. Et je ne vous parle pas de ce que ressent chaque aventurier avant de se lancer dans une nouvelle quête. Et le décor, quel décor ! Imaginez un lieu où l'herbe arrive à hauteur de votre nombril, un lieu où les arbres les plus petits sont dix mille fois plus grand que vous. Et enfin, pour joindre l'utile à l'agréable, rajoutons un beau soleil comme celui qui nous donne envie de vagabonder sans but précis.

C'est dans ce cadre idyllique que je me décide à faire une petite pause. Je m'installe donc au pied d'un arbre tout en vérifiant que je ne cours aucun danger. Une fois en sécurité, je me permets de relâcher mon attention pour méditer. Que vais-je devenir ? Être un explorateur, c'est l'assurance d'une vie pleine de découverte ! Mais, cela implique de nombreux sacrifices. Et puis, la vie de rôdeur ne m'attire pas plus que ça...
Devoir dormir à la belle étoile et cueillir sa propre nourriture c'est peut-être excitant au début mais, une fois la phase de découverte passé, l'ennui revient et il est encore plus fort qu'avant !

J'ai encore d'autres questions mais, ma méditation est brusquement interrompue par un inattendu personnage. Ce n'est que mon estomac qui, à l'évocation du mot nourriture, a décidé de se manifester. J'en profite donc pour entamer les maigres provisions que j'ai sur moi. Un petit pois et quelques racines comestible. Je laisse les racines de côté et, me jette comme un affamé sur le légume vert. Fraîchement cueillis, il possède encore ce petit gout sucré que j'affectionne particulièrement chez lui. Une fois mon ventre calmé, je décide de reprendre mon voyage. Plus au sud de ma position se trouve Shory, la ville des Sinaris. C'est surement là-bas que se trouve les réponses à mes questions.

_________________


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 9 messages ] 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016