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 Sujet du message: Les habitations
MessagePosté: Ven 24 Avr 2009 09:24 
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Les habitations


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Comme dans tout bon village de hobbits, on retrouve des maisons sous une multitude de petites collines qui jalonnent les environs. De drôles de portes souvent arrondies permettent de pénétrer dans ces demeures sommaires. Bien sûr, les portes sont à l'échelle des hobbits et, à l’intérieur, on trouve généralement une seule et unique grande pièce au rez-de-chaussée, contenant toutes les pièces sauf les chambres se trouvant souvent en sous-sol. Il y a donc évidemment des escaliers descendant plus bas. La propreté de ces lieux est laissée aux soins des hobbites et nul ne sait la quantité de poussière que l'on trouvera dans ces maisons: tout dépend de la petite bonne femme que l'on a choisi !
Une chose est sûre, sur chaque devanture non recouverte d'herbe, il y a de gros plants de lierres qui se sont installés, et plus moyen de les déloger...

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Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 27 Avr 2009 23:34 
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Est-ce un rêve ou est-ce la réalité ?

Le ciel est rouge sang. Des ombres dansent autour de moi. Silhouettes filiformes qui m’observent. J’ai peur, j’ai si peur. Le Monstre s’approche doucement. Une ombre gigantesque. Elle glisse vers moi. Doucement. J’ai peur. L’herbe noire s’enroule autour de mes jambes. Je suis prisonnier. Au loin Herrine est claire, si claire. Lumineuse. Elle me sourit, comme d’habitude.

Noir. Je regarde le vide. Je hais le monde. Ma main plonge dans l’abîme. Une gerbe rouge en surgît et m’asperge. Je plonge ma main, encore et encore. Ô, je hais le monde. Je frappe de mon autre main. L’ombre rougit. Elle devient une mare écarlate. Je ne suis que rage. Le monde est devenu une mer de sang. Ou vais-je plonger mes mains à présent ?

Est-ce un rêve ou est-ce la réalité ?


Gallian se réveilla en sursaut. Il n’était que sueur et tremblements. Un petit être terrorisé dans ce village si tranquille. Il lui fallut plusieurs minutes pour reprendre ses esprits.

Demain, il devrait partir pour Kendra-Kâr. Les récents événements n’avaient fait que précipiter ce premier voyage si redouté. A vrai dire, ce n’était plus comme avant. Le regard étrange de sa sœur n’était rien comparé à la défiance dont avaient fait montre les habitants du village. Ils n’étaient, certes, pas hostiles. Cependant, leur attitude envers lui était devenue circonspecte. L’enthousiasme qu’il suscitait d’habitude avait été remplacé par une sorte de crainte respectueuse. Ses plaisanteries ne suscitaient plus les éclats de rire de jadis. Tout juste avait-il droit à un rire poli et nerveux.

C’est Leri qui avait osé lui décrire ce qui était arrivé. De quelle manière il avait été heurté par le gigantesque blaireau puis l’avait pourfendu. Fou de rage, il s’était acharné sur son cadavre jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que charpies. Sa sœur ne lui avait rien dit et il en était très blessé. Sans doute, n’avait-elle pas trouvé les mots pour décrire une telle horreur. C’était bien compréhensible. Qu’aurait-il fait, lui, à sa place ?

Quelle malédiction. Par quel tour du sort, lui, pauvre Hobbit du fin fond de Nirtim avait-il pu faire une chose pareille? Une chose tellement… non Hobbit ! A part Leri, il n’en connaissait aucun qui fût capable de réelle violence. Et encore, désormais, même le chasseur le regardait comme si il avait été quelque puissant mage.

Durant sa convalescence, l’aïeul Grutgont était venu le voir à plusieurs reprises. Le vieil Hobbit semblait éprouver pour lui une bienveillante sympathie. Chacune des ses visites était pour Gallian un soulagement. Il pouvait enfin parler à quelqu’un sans se heurter à cette mystérieuse barrière qui se dressait maintenant entre lui et les autres Hobbits. L’aïeul lui parla des quelques Petites Gens qui s’étaient illustrés à travers les âges. Une poignée de guerriers qui avaient tantôt sauvé le village des hordes gobelines, tantôt secouru une jeune fille enlevée. Gallian doutait parfois de la véracité de ces histoires. Elles étaient, toutefois, d’un tel réconfort pour lui, qu’il s’empressait de chasser ses doutes lorsqu’ils se manifestaient. Il semblait, en effet, que ces individus avaient, au final, trouvé leur place parmi les autres Hobbits et fondé une famille (Grutgont se gardait bien de raconter l’histoire de ceux qui avaient fini dans le chaudron des gobelins).

Cependant, ces héros avaient deux qualités que Gallian ne possédait pas. Ils se rappelaient leurs hauts faits et n’étripaient pas leurs ennemis une fois morts.

A cette pensée le jeune Hobbit se dit que ce n’était peut-être pas si mal de s’éloigner du village, le temps que cette histoire soit oubliée.

La nuit était encore jeune. Il se rendormit péniblement.

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Gallian, Hobbit, Guerrier


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mer 27 Jan 2010 17:54 
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(((Mon premier texte, j'aimerais savoir ce qu'il y à amélioré! Contexte Rp ce si est une partie du passé de mon personnage. Je conte faire tout sont passé avent de commencer sont histoire dans le présent)))

Les Contes des ses surnoms de Tommy Fin’Filage :

Le Saint’Bâton :
Il y a de cela 84 à l’âge de 14 ans, notre beau petit hobbits était un brave petit garçon. Cher les hobbits la maturité vient moins vite et la croissance aussi. Alors, l’âge de 14 ans équivaut à 7 ans d’un humain. De plus, ils ne sont pas bien grands. Ne dépassent pas les 45 cm de grands. Bien sûr comme tous les jeunes hobbits, Tommy Fin'Filage était un explorateur et un farceur en toute gare. Par exemple Tom étant toujours plus grand que la moyenne des hobbits, sont courage était doublé et même triplé comparé les autres jeunes hobbits et cela pour un simple 3 cm de plus grands. Un courage démesuré pour un hobbits ce pas une qualité, s’est tout le contraire! Il devait toujours faire les pires coups pour impressionner les camarades et les copains. Les parents du jeune Tom n’étaient pas très fiers de leurs plus jeunes enfants. Malgré tout tom était et il vivait.

Mais, revenons à notre histoire du sur nom de Le Saint’Bâton. Si nous prenons le temps de bien analyser le sur nom on peut deviner une partie de l’histoire. Je vous laisse l’eau à la bouche. Commençons ce comte…

Tout commence dans le début de la saison de la tournure de la terre où nommer cher les humains le printemps ou le temps du labourage des champs. Une belle mâtinée du premier mois de la saison. Un soleil paresseux éclaire à travers la petite lucarne ronde le frugal déjeuné de Tommy et de sa famille adorée. Qui est bien sur composé des parents; Anaïss Fin’Filage et Pic Fin’Filage. Bien sûr, Tom à des frères est sœur plus vieux que lui, aux nombres de quatre pour le total. Leur nom vous sera révélé plus tard.

(((Légué raclement de gorge de la par du conteur.)))

Entre-deux bonnes bouchés de croissants notre petit Tommy regardé sa mère coudre sont futur pantalon blanc…

(((Une petite parenthèse. Pour bien comprendre l’histoire, il faut savoir que le blanc cher les hobbits est une couleur très peu porté. Les vêtements blancs et cela malheureusement se salirent beaucoup trop vite. Surtout cher les jeunes garçons de l’âge de Tom. Revenons à notre histoire)))

…Sont futur pantalon blanc. Pour une journée très spéciale bien sûr. Les parents du petit Tom allaient se marié et cela, dans la journée même…

(((Autre petite parenthèse. Cher les hobbits le mariage ce fait très rarement avant la naissance des enfants, mais comme on dit cher les hobbits : Une grappe de rejeton vaux plus que le mariage, malgré que long veux pas toujours le premier. Revenons de nouveau à notre histoire…)))

Tout en regardant sa maman finir la couture du pantalon. Petit tom demanda à sa maman si il pouvait maitre le pantalon pour voir s’il était aussi confortable que les autres qu’il avait. Une mère hobbits n’est pas folle, elle a déjà été jeune et elle s’est que lui laisser veut dire, qu’il sera sale dans l’heure à venir. Alors, elle lui dit non mon petit cœur. La mâtinée passa rapidement.

Après le deuxième repas du midi. Ce qui veut dire entre 2 h 30 et 3 h 30 notre petit hobbits allait faire la sieste de l’après-midi. Petit Tom n’était pas fatigué…Quoi faire? Tom ce dit : (pourquoi pas exploré le jardin du Père Bolduc!)...

((( Petite parenthèse. L’ancien prêtre de l’église de Yuimen qui est maintenant mort. Il était un prêtre plutôt sévère et pas trop aimé ci ce n’est que de sa présence peut remarquer…Fin de la Parenthèse.)))

Sent trop réfléchir autre que les trouvés beau. Le petit Fin’Filage prier sa plus belle paire de pantalons, les nouveaux pantalons blancs qu’il devait porter dans la soirée à venir. Ce qui devait arriver arriva. Il sortit par la fenêtre de sa chambre et discrètement il se rendit dans le jardin de M. Bolduc. Tout en chantant une chanson très connue des jeunes hobbits, il regardé les coccinelles qui marchaient lentement sur les plants de tomate. Il fouilla la terre pour y tirer les vers de terre. Il se dit à lui-même : (ça pourra toujours servir pour la pêche de demain avec mon grand frère.) Il passa trois longues heures à regarder tous les recoins du jardin. Il trouva même dans la terre un petit anneau qu’il garde toujours à ce jour.

Comme une toupie qui finit de tourner, une journée peu se terminer. Notre jeune aventurier, vu que le temps passe ce dit: (je ne dois pas rater le Mariage de Papy et mamy). Il courra de toute la longueur de ses jambes en direction de la maison. Il se trouva malheureusement devant une porte fermée. Ce posant plaint de questions (pourquoi papy a fermé la maison! Non d’une tourbe mal tournée. Le mariage des parents). Sans trop réfléchir, il prit la direction de la fête.

Il pouvait voir du sommet de la colline où il était, un grand pavillon a l’honneur du mariage de ses parents. La plus part du village de Shory ce trouvais présent et pour la plupart il n’avait pas été invité…

(((Parenthèse. Cher les hobbits le simple mot de fête ou de mariage résonne en eux une envie irrésistible d’être présent. De plus s’eux qui reçoivent une invitation ne diront jamais non, qui veux rater un banqué payer par la famille? Fin de la parenthèse.)))

…Une très belle fête en perspective. À la droit il y avait le banquais, à la gauche les cadeaux et aux centres notre bon prêtre Bolduc qui parlé au nom des mariés. Une grande fête quoi!

Enchaînons, notre bon petit hobbits, voyant toutes les lumières des feux féeriques et la nourriture qui au simple regard donné l’eau à la bouche. Il ne pouvait pas autrement que trépigner des joies entre tous les convives. Il ne remarquait pas tous les regards des familles désapprobateurs envers lui. Il sauta dans le banquai telle un hobbits qui aurait exploré un jardin toute une journée. Le regard mauvais des pères de famille indigné plané sur le jeune hobbits.
Soudainement un prier la parole
Un Hobbits de la foulle : ``Il est ici le petit crasseux… l’enfant de mauvais esprit.``

…Un autre rajouta…
Un Hobbits de la foulle : `` Une honte à sa famille, surtout la journée de leur mariage.``

Tous les regards des participants se tournèrent sur Tommy. Comme un coup de marteau sur une enclume, Tommy sentit le poids des regards sur lui. Un cri retentit dans la foule. Le Crie d’une mère honteuse, mais soulagée de retrouver sont petit.
Maman de Tommy :`` Mais où étais-tu, mon cher petit? Tu à sali ton beau pantalon!``

…Un hobbits qui ne devait pas trop aimer la famille dit…
Un Hobbits de la foulle :``Un fils de couturier bien mal vêtu, je voix mal comment il pourrait bien vêtir leurs clients!``

Un choc se fit ressentir dans la foule. Le Jeune Tom, ce mi à pleurer de honte. Le prêtre Bolduc de toute sa majesté et Sa Sainteté saisit cette occasion pour ressaisir la foi du petit peuple. Tout en s’approchant du vilain petit hobbits il parla avec conviction
Le Prêtre Bolduc : ``nous sommes ici petit chenapan pour unir ton père et ta mère, mais toi tu leur as fait honte en cette journée de grands bonheurs``
… Il était rendu à la hauteur de tom…
Le Prêtre Bolduc : ``Au nom du village de Shory et de ta famille, je me dois de te punir*``
…Il prit une planche a découpé le pain qui trainait sur une table du banqué et baissa les pantalons de Tom et lui donna le saint coup de la honte.
Le Prêtre Bolduc : ``Voilà pour toi Le Saint Bâton, tu apprendras de cela.``

La fête reprit qu’elle que minute passé. Tout le monde à ce jour ne se souvient plus de cette histoire autre que les ainées et les sages du village. Mais de là, vient le surnom de Le Saint’Bâton. Ça doit être aussi pour cela que Tommy Fin’Filage n’a jamais aimé les prêtres et les églises sérieuse et sainte.

_________________
Pour ma propre correction: http://conjugueur.reverso.net/conjugaison-francais.html
Fiche de personnage: tommy-fin-filage-sampiq2-guerrier-lvl-1-t2141.html


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 Sujet du message: Loin du paradis
MessagePosté: Lun 2 Mai 2011 08:40 
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La douleur ! Un voile de douleur imperméable. C’est tout ce que peut ressentir Fenric. Couché sur une paillasse de fortune relativement confortable compte tenu de la soudaineté de son apparition, l’elfe noir est incapable de faire le moindre mouvement. Son corps n’est que tuméfactions et meurtrissures. La lumière est si intense que ses yeux sont à peine capables de distinguer la chambre dans laquelle il se trouve. C’est une pièce ovoïde d’environ quatre mètres sur trois. Le plafond est haut pour une maison de hobbite : un homme de bonne taille peut y tenir debout sans problème ! Le mobilier se compose d’une garde-robe, de deux commodes et d’une petite table ronde ornée d’un napperon. Une décoration plutôt féminine autant que puisse en juger Fenric.

Ses oreilles teintent encore des nombreux coups à la tête reçus la veille mais ce fond sonore ne peut éclipser les éclats de voix venant du dehors.

« Vous ne pourriez pas le libérer ? Faites un effort. Il ne peut plus être dangereux à présent. »

« Dame Campanule, vous savez parfaitement que c’est impossible. Nous vous avons déjà fait une fleur en acceptant de le conduire jusqu’ici. Il devrait être au cachot à l’heure qu’il est. N’oubliez pas qu’il a sauvagement agressé le jeune Héliante ! »

« Agressé ? Héliante a lui-même reconnu avoir provoqué et attaqué mon ami. Il ne peut être considéré comme un criminel parce qu’il s’est défendu !
Vous connaissez le petit aussi bien que moi, et même mieux. Vous savez que depuis l’attaque des pillards, Héliante est extrêmement méfiant pour ne pas dire carrément agressif. »


« Le petit a eu une vie difficile, c’est vrai. Mais comment croire que ce shaakt est votre ami ? Vous ne connaissez même pas son nom et vous refusez de nous dire quand et comment vous l’avez connu ! Ce jeune présomptueux a juste trouvé votre nom je ne sais où et vous avez trop bon cœur pour nous l’avouer. »

« Je vous parlerai de notre histoire avec son autorisation et seulement à ce moment là ! »

C’est à ce moment que Fenric perd le fil de la conversation : la sensibilité revient petit à petit dans ses doigts et ses mains. D’abord quelques picotements. Ensuite, un froid intense et la sensation d’une bande de tissus sur ses chevilles et poignets.

(Damné ! Me voila entravé ! Fen’, tu n’es qu’un imbécile ! Père disait toujours que les sinaris sont une race sans agressivité et sans méfiance… Pfft et tu fais encore confiance au vieux après toutes ses erreurs ? Tu es un idiot, Fen’… Enfin, je suppose que nous devons cet état de chose à la Chienne d’Omyre…)

Malgré ses tortillements et ses gesticulations, l’elfe noir est incapable de se redresser ou d’échapper à ses liens. Pendant de longues minutes, il se concentre, tente d’oublier la douleur sans bornes qui agresse ses sens. Puis, d’un coup sec, tente de rompre ses liens pourtant guère épais. Toutefois, le peu de force contenu dans son corps maladif n’y suffisent pas. C’est d’une voix rauque mais claire qu’il parvient enfin à produire un cri :

« Matriarche Campanule… Matriarche… »

A ses mots, des pas précipités se font entendre suivis d’une bousculade, de cris et de jurons plutôt originaux compte tenu des circonstances. En quelques secondes, la porte de la chambre s’ouvre à toutes volées et entre une tornade rousse échevelée d’environ un mètre dix. La nouvelle venue verrouille la porte derrière elle afin d’obtenir un peu de répit.

« Vous allez bien ? En voyant votre corps inanimé hier, j’ai pris peur et cru que Yuimen vous avait rappelé à lui. Vous avez une mine affreuse ! »

« Ne vous en faite pas pour moi, Matriarche… J’ai l’échine plus solide qu’il n’y parait… »

Ce sont les seuls mots que les deux personnages purent échanger avant que les trois miliciens défonce la porte avec force et fracas. Doucement, le chef de la milice s’approche tandis que ses deux subordonnés sinaris se placent de chaque côtés de la porte afin d’interdire toute fuite ou entrée intempestive. Le caporal est un kendran de taille moyenne à la tignasse brune et broussailleuse bien qu’impeccablement peignée. Il est aussi imberbe qu’un jeune homme mais son visage buriné présente les signes d’une vie militaire bien remplie. Sa livrée bleue accordée à la couleur de ses yeux met en valeur sa forte musculature, lui donnant par la même une aura imposante.

« Je ne voudrais pas interrompre de si charmantes retrouvailles mais qui êtes-vous ? Et surtout, que venez vous faire ici ? »

Sans tenir compte du militaire, le shaakt se tourne vers la sinaris pour lui dire :

« Moi, Fenric, le Naak’… Le Naak’Shaakty, je me mets à vos pieds et vous implore de me prendre à votre service. Je vous servirai comme le plus fidèle de vos sujets en échange du gîte. »

« J’accepte bien évidemment, mon ami »

La réponse de Campanule avait fusé à une vitesse et avec tellement de nature que toute l’assemblée en resta bouche bée. Un sourire serein aux lèvres, le blessé se laisse aller et sombre instantanément dans le sommeil le plus réparateur qu’il ait pu goûter depuis très longtemps.

« Vous rendez vous compte de ce que vous venez de faire ? »

Le kendran n’a pu que hurler cette tirade tant il était choqué. Lui, d’ordinaire si calme, vient de perdre son calme comme jamais. Tant de violence soudaine douche la pauvre Campanule telle une grêle en pleine été.

« Votre « ami » vous prend pour une matriarche, une chef de clan. Un peu comme votre Thain si vous préférez. Il se croit sous votre protection ! Vous ne pouvez lui assurer la sécurité qu’il vous demande et pourtant vous lui avez dit oui ! »

« Je dois une vie à ce shaakt et, si ce que vous me dites est vrai, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour lui venir en aide. »

« Vous ne savez pas ce que signifie Naak’Shaakty n’est ce pas ? C’est une terrible insulte shaakt. Vous pourriez le traduire par « Qui n’est plus du peuple shaakt ». En somme, votre ami est un réprouvé que tous les elfes noirs de yuimen veulent voir mort ! Et vous voulez l’aider ? »

« Je le dois ! Je n’ai guère d’autre choix car j’ai une dette envers lui. Voyez le pendentif qu’il a autour du cou… »

« Mais… Mais … C’est un … »

« Oui en effet. Je vais vous expliquer comment tout cela a commencé. Et vous comprendrez un tel cadeau. C'était un peu avant la soirée de l’attaque… »

(((Pour la suite, c’est par là !)))

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Dernière édition par Fenric Naak'Shaakty le Lun 16 Mai 2011 09:25, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Fenric, les origines du mâle, partie 1
MessagePosté: Lun 16 Mai 2011 09:23 
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(((Les trois posts suivants composent le tableau de la rencontre de Fenric Naak’Shaakty et Dame Campanule Tournefrêne. C’est cette dernière qui raconte l’histoire. Tout jugement de valeur, impression, … sont des reflets de son point de vue et non une description objective. Je tenais à bien mettre ces choses aux claires.
Afin de faciliter la lecture et l'insertion de dialogue, il est publié en blanc)))


C’était un peu avant la soirée de l’attaque. Chaque sinaris de Polder était chez lui en train de se mettre sur son trente et un pour assister à la fête. En effet, le riche monsieur Musetton avait organisé une grande cérémonie pour célébrer son cent trentième anniversaire ainsi que le trente troisième de son neveu préféré, Froor.
Tout à coup, un hobbit est arrivé par la route du nord. Ses vêtements étaient en lambeaux et son visage portait les traces d’un récent passage à tabac. Il avait l’air terrorisé mais son front était orné d’un diadème.

« Au secours ! A l’aide ! Je vous en supplie : mon convoi vient d’être attaqué par des pillards sektegs. Ils tiennent ma femme et notre fille ! »

En entendant cela, nous nous sommes réunis pour entendre toute l’histoire.

« Mon épouse, notre fille et moi-même avons pris la route il y a deux jours. Nous déménageons du petit village de Zeau pour aller vivre Shory ou à Kendra Kâr et ouvrir un restaurant. Afin de diminuer les risques d’un tel voyage, nous faisions chemin avec plusieurs autres familles de voyageurs.

Nous traversions un bois de feuillus clairsemés lorsque soudain et tout à coup, des flèches ont volé en tous sens et abattu presque tous les hommes du convoi. Par chance, j’avais fait halte quelques toises plus tôt afin de soulager ma vessie. Les sektegs ont jailli des bois et capturé ou mis à mort l’ensemble de mes compagnons de route.

Par Yuimen, je vous en supplie, aidez-moi ! »


Le commandant Estebois, dirigeant de la milice de Polders, arriva sur ces entre faits. C’était un homme efficace et d’expérience dont le comportement rétif à l’autorité et parfois même borderline avait brisé sa carrière et l’avait envoyé sur la voie de garage nommée Polders. Il vit dans cette demande d’aide le meilleur moyen de se racheter une conduite auprès de sa hiérarchie à peu de frais.

« Nous t’aiderons, étrangers. Je suis le commandant de la milice Estebois. Je vais monter une troupe pour intercepter ces mécréants. Une vingtaine suffiront. »

Se tournant vers l’assistance.

« Il me faut des volontaires pour cette mission de la plus haute importance. Des vies sont entre nos mains, messieurs ! »

Le calme régna quelques secondes dans les rangs car nul ne voulait rater la magnifique fête en perspective. Etrangement, ce fut le plus jeune et le inexpérimenté des miliciens qui prit la parole.

« Deuxième classe Hoppeham à votre service commandant. Je suis volontaire. »

Cette annonce fut un électrochoc pour tous les hommes de l’assistance. Hoppeham, le milicien considéré par tous comme un incapable, était le seul à se porter au devant d’un danger évitable ! Lui, dont le rôle dans la milice est de porter les équipements et les munitions, avait la force de caractère de partir sauver des inconnus ! L’équipe de sauvetage fut donc vite formée et, dans le soleil couchant, partit vers leur funeste destin.

Le village repris ses activités comme si de rien n’était. Alors que le soir commençait à tomber, chaque sinaris de Polders se tenait à la table de monsieur Musetton, une fourchette à la main. Ce dernier avait mis les petits plats dans les grands : les spécialités succulentes se succédaient sans discontinuer. Oreilles de chris d’abord, suivie d’un carpaccio à l’huile de noisette. Durant la pause qui suivit, l’air se chargea d’une mélopée. Subtile d’abord, elle devint rapidement entraînante sous les doigts de Froor. Les moins gourmands se levèrent pour exécuter quelques pas de danse. Malgré les incidents de l’après midi, une fête bon enfant battait son plein.

Soudain, sans aucun signe avant coureur, des tambours se mirent à résonner dans la nuit. Ils semblaient si proches qu’on aurait juré pouvoir distinguer les batteurs parmi les sinaris. Un vent glacé d’angoisse parcouru l’assemblée. Dans le noir, des chants de guerre s’élevaient pour promettre mort, destruction et souffrances à ceux qui les entendaient.
La milice étant partie au secours de l’étranger, personne ne pouvait défendre Polders.

Les villageois rentrèrent à la hâte chez eux afin de s’y barricader. Les enfants pleuraient dans les bras de leurs parents tandis que les hommes partaient chercher des armes… Juste au cas où…

Le seconde classe Hoppeham arriva sur ces entre faits. Il était dans un état déplorable : son casque avait disparu laissant sa tête sans protection. Sa cotte de maille, impeccable d’habitude, était déchirée en plusieurs endroits et pendait pitoyablement. Il semblait avoir perdu ses armes et son regard semblait fou.

« C’était un piège ! L’étranger était un esclave des shaakts. Il nous a attiré dans un piège. Tous morts… Le commandant aussi. Il en a abattu quinze mais il est tombé sous le nombre ! Je ne dois mon salut qu’à ma vitesse. Courez tant que vous pouvez ! »

La panique nous pris tous après cette déclaration. Les gens se sont mis à courir dans tous les sens en hurlant.

J’ignore si se sont les cris ou si les garzoks sont capables de sentir la terreur qu’ils inspirent. En tout cas, c’est au moment où la désorganisation et la peur furent totales et nous submergèrent telle une lame de fond inaltérable qu’ils donnèrent l’assaut.

Dans une lenteur cruelle, une troupe d’orques montés sur des loups gigantesques sortirent du bois. Les armes scintillaient dans la lueur des torches que ces êtres immondes tenaient. Les quelques inconscients qui n’étaient pas encore chez eux partirent vers l’opposé du village où ils furent accueillis par une escouade de shaakts armés de glaive. Je ne vois qu’un mot pour qualifier ce qu’il s’est passé ensuite : boucherie. Il n’y eut aucun survivant de ce triste événement et aucun blessé chez nos assaillants. Pas même un hématome ou un œil au beurre noir !

Pendant ce temps, la section canine de l’armée d’Omyre, car l’association garzok/shaakt ne laissait aucun doute sur leur origine, avançaient dans le village incendiant chaque bâtiment sur leur passage. Leurs loups dévoraient les quelques combattants qui tentaient de s’opposer à eux.

Terrifiée, plongée dans cette abîme d’horreur, de violence et de mort, je ne pensais qu’à une chose : fuir le plus loin et le plus vite possible de ce carnage. J’ai donc pris mes jambes à mon cou, filant entre les maisons en flammes d’où résonnaient les cris des suppliciés, prisonniers du brasier. A ma grande honte, je ne me suis arrêtée pour aucun d’eux, je n’ai même pas ralentit une seconde en pensant à leur sort. Bien au contraire…
Rapidement, j’arrivais à la sortie du village, près du poste de douane où j’exerçais jusqu’alors. Mais à ma grande stupeur, une haute silhouette sombre m’attendait.

C’était un shaakt à la musculature bien développée, les cheveux sombres comme ses vêtements. Il arborait un sourire carnassier et sadique semblant me promettre mille et un tourments sans nom. On dit que les yeux sont les fenêtres de l’âme. Celui-là ne devait pas en avoir car ses pupilles étaient sans fond.

Il joua avec moi, me forçant à reculer. Ne faisant que m’égratigner, il me prouvait, qu’à chaque moment, il pouvait mettre fin à mes jours sans même y penser et sans effort. Ce supplice dura une éternité. Tantôt à gauche pour un coup de taille, tantôt à droite d’un estoc terrifiant, il m’accula contre le corps du poste s’apprêtant à me porter le coup de grâce. De tout mon cœur, j’ai prié Yuimen de me sauver. De toute mon âme, j’ai supplié notre dieu de ne pas me rappeler à lui dans de pareilles conditions. J’ai conjuré Phaïtos, pour la première fois de ma vie. J’en ai même appelé au terrifiant Thimoros pour qu’il prenne la vie de mon tortionnaire et lui fasse ce que bon lui semble. Et pourtant, implacablement la lame du glaive shaakt, luisante de sang, s’élevait au dessus de la tête du guerrier pour me trancher en deux tel un vulgaire jambon.

Alors que l’arme s’abattait vers moi pour trancher le fil de mon existence tel la faux du moissonneur fauchant ses blés, je vis à quelques mètres de nous, sur notre droite, deux feux d’améthyste s’embraser...

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 Sujet du message: Fenric, les origines du mâle, partie 2 : Kill Sthyll
MessagePosté: Mer 18 Mai 2011 09:35 
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Le temps semblait se ralentir tandis que l’arme. J’étais incapable de faire le moindre mouvement, hypnotisée que j’étais par le tranchant mortel de la sombre lame d’acier elfique.

Pourtant, par un miracle que je ne sais à qui attribuer, la silhouette d’ombre aux magnifiques yeux pourpres fondit sur mon assaillant. D’un coup d’épaule doublé d’un coup de coude, il dévia le terrifiant couperet qui m’était destiné. Le métal égratigna profondément le mur de bois à quelques pouces de mon visage baigné de larme de désespoir.

Levant doucement le yeux vers le nouveau venu, je le détaillais avec avidité. Il était légèrement plus petit que son adversaire. Sa stature nettement inférieure lui donnait l’air fragile face au fier guerrier. De plus, il ne portait ni arme, ni armure comme s’il considérait que ces protections étaient superflues.

" Mon cousin !? Tu es donc vivant comme je le pensais. »

« Comme tu peux le constater, Sthyll, je suis trop tangible pour n’être qu’un fantôme venu te faire expier ton infamie. La vie peut nous parfois nous réserver de drôles d’aventures : je t’ai traqué pendant des mois et c’est au moment où j’abandonne que tu donnes l’assaut sur le village près du quel je campe. »

« Il est clair que j’ai de la chance. Je vais pouvoir ramener ta tête à Caix Imoros et la présenter aux matriarches. »

Les deux shaakts avaient en effet un air de famille : le même nez fin et altier, les mêmes cheveux d’une couleur de cendre, la même démarche de prédateur en chasse. Toutefois, le dénommé Sthyll semblait tout en force et en sauvagerie tandis que son cousin était souple comme un roseau et vif comme un loup en chasse. Ils se tournaient autour chacun cherchant la faille dans la garde de l’autre.

La première attaque vint de l’horrible soldat d’Omyre : une vicieuse taillade basse ayant sans doute pour but de trancher les jambes. D’un petit saut agile, l’autre évita l’assaut sans montrer la moindre difficulté. Profitant du déséquilibre qu’il avait contribué à créer, Sthyll tourna son arme dans sa main et d’une diagonale ascendante asséna un coup du plat de la lame sur la tempe de mon mystérieux sauveur.

« Tu vois mon cousin, tu ne fais pas le poids… Tu n’as jamais réussi à tenir mon niveau lors de nos entraînements et tu crois pouvoir me battre ? Regarde toi encore dans ta tenue de novice ! Personne ne pourrait te prendre au sérieux. Naak’shaakty »

Ce terrible personnage avait prononcé ces paroles avec une délectation sadique détachant chaque syllabe afin de mieux les savourer. Il avait surtout insisté sur le dernier qu’à l’époque, je n’avais pas compris. Le shaakt aux yeux d’améthyste semblait extrêmement choqué par cette tirade.

« Naak’shaakty par contumace ! Notre peuple est vraiment tombé bien bas. D’abord s’associer aux garzoks, ensuite ça… La déchéance que la Chienne d’Omyre a fait subir aux shaakts est vraiment impressionnante ! »

Il se releva et bien que légèrement sonné par le coup qu’il vient de recevoir, l’ombre du passé se remit en position de combat.

La suite du duel fut un peu confuse pour moi mais les coups pleuvaient sur mon défenseur comme l’eau lors d’un orage d’été. Il en évita une bonne partie mais des blessures commençaient à faire leur apparition sur l’ensemble de son corps. Oh, rien de grave mais tout de même. Pendant ce temps, Sthyll se gaussait de l’inaptitude de son cousin à se battre comme un guerrier digne de ce nom.

Un crochet du gauche dans la mâchoire et un coup de pied dans le ventre calmèrent les rires du jeune soldat. L’esprit vengeur recula de quelques pas afin de se mettre hors de portée d’un mauvais coup.
Sentir son sang couler sembla secoué son adversaire qui passa aussitôt à l’offensive. Après une course de quatre bons mètres, une estocade puissante vint percer un flanc avant que le tranchant de la lame ne morde cruellement une épaule. Ensuite, un coup de pommeau à l’arrière du crâne et la messe était dite.
Conscient de son net avantage, Sthyll pris le temps de déguster sa victoire. S’approchant tranquillement de sa victime.

« Alors mon cousin, prêt à rencontrer Phaïtos ? Non? Ce n’est guère important, il viendra de toute façon à toi ! Alors cette fois, MEURS ! »

C’est à ce moment précis que le combat bascula : se relevant à la vitesse du vent, le jeune shaakt humilié et blessé projeta un curieux rayonnement de ténèbres pures sur son adversaire avant de le désarmer en lui brisant le poignet d’un coup de genoux appuyé.

L’arme tomba au sol dans un bruit qui me parut assourdissant tant il était inespéré. Mon défenseur la ramassa et la projeta dans une maison en flamme interdisant ainsi à quiconque de s’en servir à nouveau. Il semblait totalement soufflé par ce qu’il venait de faire. Son cousin, recroquevillé sur lui-même dans la poussière, semblait souffrir le martyr.

« C’est ici que tout s’arrête. Puisse Valshabarath te faire expier tes crimes et ton hérésie par les milles fois milles et un tourments que tu mérites. »

La sentence prononcée, le pugiliste frappa à coups redoublés sur son ennemi sans défense. Le chasseur était devenu la proie. Il ne pouvait qu’esquiver ou parer et inexorablement reculait devant la tempête de frappes. Arrivant à proximité d’une maison en feu, Sthyll fut contraint de s’arrêter et tenta de repousser son assaillant de quelques coups maladroits…

Vains furent ses efforts. D’un coup de pied sauté dans le torse, le kicker le propulsa dans les flammes où il succomba dans la douleur, les cris et la terreur qu’il aimait à infliger aux autres.

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 Sujet du message: Fenric, les origines du mâle, partie 3 : il était un début
MessagePosté: Mer 18 Mai 2011 10:09 
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Lorsque les cris se furent enfin éteints dans le brasier, je repris enfin le contrôle de mon corps. Courant au devant de mon sauveur, je me préparais à lui panser ses blessures et à le remercier. Il se tourna vers moi et d’un regard froid comme un blizzard d’hiver et dur comme la pierre m’arrêta sans dire un mot.
Je me sentais prise en faute, honteuse de ne pas l’avoir aidé et terrifiée à l’idée que la cruauté dont il venait de faire preuve s’abatte sur moi comme la misère sur le pauvre monde.

« Quelle est ton nom, matriarche ? »

« Je me nomme Campanule Tournefrêne »

« Tu me dois une vie Campanule Tournefrêne. J’exige une mèche de tes cheveux afin de fabriquer un oxicustre, un totem de vie. Ce totem représentera ta vie et tant qu’il m’appartiendra, tu seras à moi. »

Ainsi il s’était battu pour moi, m’avais sauvé d’une mort certaine et douloureuse pour que je lui appartienne !? Trop secouée pour réfléchir, j’arrachais une mèche de mes cheveux et lui donnais sans réfléchir.
Il l’entortilla autour d’un bout de bois prélevé du sol et le colla avec son propre sang.

« C’est fini. Cachez dans les décombres de cette maison, les loups ne pourront vous y sentir. D’ici le lever du jour, ils seront partis. Je vous conseille de vous réfugier le plus vite possible à Shory car les attaques ne cesseront pas de si tôt »

Ensuite, sans un mot de plus ni un regard pour moi, il partit dans les ombres de la forêt toute proche. Je me cachais donc là où il me l’avait indiqué et passais le reste de la nuit dans une relative sécurité.

Le lendemain, je partis pour Shory et ne m’arrêtais qu’une fois arrivée ici. La suite vous la connaissez.


(((Le récit de Dame Campanule prend fin ici et nous retournons dans le présent avec tous les changements de style et de mise en forme que cela suppose)))

Un silence de mort tombe sur la petite chambre. Le soldat comprend mieux l’attachement et la dette d’honneur qui liait la douce sinaris à l’inquiétant shaakt. Toutefois, comment faire confiance à un tel personnage. Il décide de faire confiance à son instinct.

« Très bien, votre ami est libre, Dame Campanule. Envoyez le moi à son réveil, j’ai une ou deux choses à lui dire. A présent, je m’en vais. La milice a encore des choses à faire aujourd’hui »

« Merci commandant, c’est vraiment très gentil de votre part. vous ne le regretterez pas ! Je vous raccompagne »

Les deux personnages sortent de la chambre laissant Fenric seul, endormi… Enfin, c’est ce qu’ils croient.

(Ah Valshabarath, merci ! Ils sont enfin partis. Maintenant que la bergère a fait rentré le loup dans son élevage, il n’a plu qu’à se faire plaisir !)

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 Sujet du message: Dolce vita
MessagePosté: Dim 5 Juin 2011 18:20 
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Par l’interstice entre les rideaux, un rayon espiègle issu d’un soleil estival et mutin traverse la pièce avant de se déposer doucement sur la sombre pâleur de la peau d’un fanatique shaakt. Une douce odeur de brioche et de fleurs mêlées a envahi la pièce il y a déjà plusieurs minutes. Au dehors, les oiseaux chantent leur mélodie sur la joie de vivre et de pouvoir voler tandis que les échos joyeux des discussions amicales et autres rires d’enfants apportent à ce tableau sonore un calme et une sérénité sans pareil.

C’est le genre de réveil dont chacun profite comme d’un moment rare et infiniment agréable. Toutefois, pour Fenric, il est aussi inhabituel que dérangeant. Tout d’abord, chaque bruit résonne dans sa tête comme la grande cloche du temple de Valshabarath à Caix Imoros lors de la fête du sacrifice. Ensuite, ses yeux sont agressés par tant de lumière. Enfin, son corps refuse d’effectuer le moindre mouvement : même respirer est difficile.

(Par les dents du grand Roi sorcier, il faut que je me bouge ! Si quelqu’un me voit dans cet état, non seulement je serai enseveli sous la honte mais ils connaîtront ma faiblesse et en tireront parti contre moi. Cela ne doit jamais être !)

Par un effort de volonté à la limite du supportable, le jeune shaakt parvient à lever le bras afin d’effleurer son anneau d’oreille argenté. Ce geste désespéré, lui permet de mettre son corps dans un état de stase réparatrice. Doucement mais avec une régularité réconfortante, il sent s’écouler en lui l’énergie puisée dans ses maigres réserves. Après quelques secondes, il est enfin capable de se lever.

Titubant dans la pièce, se heurtant au mobilier, Fenric se lève, laissant le drap de coton glissé sur son corps nu… Son corps nu !?

(Mais qui donc m’a dévêtu ? J’ose espérer que ce n’est pas la matriarche.)

Lentement, douloureusement, il enfile ses guêtres. Pour commencer, son pagne qui avait un jour dû être blanc mais qui est à présent plus proche du brun ou du gris. Son pantalon déchiré par les ronces de sous bois est enfilé par dessus. Ensuite, son pourpoint taché de sang, de terre et d’une matière indéfinissable. Enfin, assis sur le lit comme un vieillard, l’elfe noir enfile ses bottes élimées par le temps et sales de la poussière des grands chemins.
Se plaçant devant la glace, il examine sa vêture d’une moue désapprobatrice.

(Absolument pathétique mon vieux Fen’. Certains esclaves de Caix Imoros sont mieux habillés que toi ! Espérons que la matriarche ne t’en tiendra pas rigueur.)

Avant de quitter la chambre, il y jette un dernier regard en arrière. Regard qui se pose sur sa cape. Seul équipement encore en parfait état, cette dernière, soigneusement pliée sur une commode, est à peine visible bien qu’en pleine lumière. Sa coloration changeante se fondant presque parfaitement dans les teintes du bois composant le meuble.
Cet objet soulève en Fenric un sentiment indéfinissable de haine et d’amour mêlés, à la fois sa meilleure amie et son souvenir le plus douloureux. Fermant les yeux pour résister à une vague de vertige, la vision du shaakt se charge des réminiscences du passé.

Une pièce de deux mètres sur trois aux murs de granit monolithique et nus. Un froid humide et omniprésent qui transperce les corps jusqu’à en atteindre les os. Les odeurs méphitiques de crasse, d’urine et de mort mélangées. Les cris de lamentations, de douleur et d’agonie des suppliciés.
Sous les assauts fantomatiques de ces pensées, l’elfe noir est submergé par une lame de fond composée de nausées et d’effroi. La cellule de Caix Imoros en ce jour maudit, l’antichambre des enfers pour tout prisonnier, les abîmes de la honte et du déshonneur pour l’adorateur de Valshabarath. L’endroit où il a tout perdu : son nom, sa position, ses privilèges, sa vie…

(La vengeance guérira cette blessure dans mon âme. Par Valshabarath, elle-même, je jure que je détruirai quiconque à une responsabilité dans ce qu’il s’est passé ! La chienne d’Omyre regrettera d’avoir asservi mon peuple et humilié les miens !)

Les joues encore rouges de honte, Fenric se relève et, perdu dans ses sombres pensées de talion et de représailles, descend doucement l’escalier. Ses oreilles sont doucement attirées par un chant léger, joyeux et cristallin.

« Le soleil vient de se lever, encore une belle journée… La joie du petit déjeuner, une bonne chicorée ! »

La voix musicale de Campanule empli les couloirs et les oreilles du shaakt. A pas de loup et sans un bruit, il s’approche de l’origine du chant : la cuisine. Enfin… Cuisine est sans doute le mot employé par les sinaris pour désigner ce genre de pièce mais, dans tout autre peuple, on aurait appelé ça un mess d’armée. La pièce est si spacieuse qu’elle peut accueillir une trentaine de hobbits affamés sans le moindre problème. D’un plafond aux poutres apparentes, l’endroit est impeccablement rangé et la circulation y est aisée.
Sur une plaque préalablement chauffée dans le foyer, la sinaris prépare des œufs sur le plat agrémentés de fines herbes, de fromages et de jambon fumé tandis que, dans le four à pierre, une brioche dore doucement. La succulente odeur de la préparation se répand dans toute la maisonnée, éveillant avec douceur une faim sans limite chez tout ceux qui ont bonheur de la humer.

Pourtant ce n’est pas le nez de Fenric qui est le plus sollicité. Par l’embrasure de la porte, le shaakt ne peut que contempler, extatique, le magnifique spectacle qui s’offre à sa vue. Totalement absorbée par son art, détendue, Campanule a le visage serein et le sourire aux lèvres. Envolé le masque d’angoisse et de peur auquel Fenric est habitué. Envolée cette posture de lapin terrifié. La hobbit se tient droite et virevolte dans la cuisine avec la grâce d’une danseuse de charme du temple de Yuia. Malgré son mètre trente deux, elle rayonne comme jamais. Ses cheveux cuivrés tressés en une longue natte virevolte dans son dos. Son visage s’en trouve plus libre et clair. Ses yeux pétillants irradient de bonheur et de la joie simple du travail manuel. Son teint légèrement halé souligne et amplifie son regard d’émeraude. Sa robe sobre d’un bleu canard met en valeur sa taille généreuse et sa poitrine ronde. Totalement sous le charme, les sens embrasés, le pauvre shaakt en oublie presque de respirer.

Après un temps qu’il serait incapable de quantifier, l’elfe noir pénètre dans la pièce.

« Matriarche, si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous devez être le phénix des hôtes de ces lieux. »

« Fenric, mon ami, vous n’êtes qu’un vil charmeur. En tenue de travail, je dois ressembler à un vieux rat ! Merci tout de même. »

Le compliment a touché au but et le shaakt le sait parfaitement. Cette rebuffade étant totalement réfutée par l’air ravi et le léger rouge monté aux joues de la magnifique demoiselle.

« Venez, mon ami. Prenez place. On m’avait dit que les elfes ne dormaient pas souvent. Mais s’ils dorment aussi longtemps que vous, cela n’est guère étonnant. »

La bonne humeur de Campanule est communicative et même les sombres pensées de Fenric n’y résistent pas. Ce dernier s’assied à table et commence à dévorer les succulents plats préparés de main de maître… Ou plutôt de maîtresse ! La brioche moelleuse à souhait fond sous la langue en y laissant une saveur la fois grasse et sucrée d’une douceur sans nom. Les œufs cuits à la perfection rehaussés par les herbes aromatiques et la saveur du jambon rendent au shaakt les dernières forces dont il a besoin pour la journée.

Repu, totalement détendu par la présence rassurante de la sinaris, un sourire ravi se peint sur le visage de l’elfe noir.

« Le commandant de la milice a demandé que vous passiez dès que possible. Il aimerait vous poser quelques questions. »

« J’y vais de ce pas ! »

Le shaakt se lève et se dirige vers la porte.

« Pas un pas de plus jeune shaakt ! Si vous passez ma porte dans cet accoutrement de vagabond, j’en mourrais de honte. Voici des bottes que les lutins de polders m’ont offertes. Elles sont trop grandes pour moi mais ce devrait être votre pointure. Dans l’autre pièce, vous trouverez une armure de plaque noire que dame Camellia a confectionné. Je vous l’offre, prenez en soin. »

« Grand merci, matriarche. »

Passant dans l’autre pièce, Fenric ne peut que constater la merveille d’armure confectionnée avec le plus grand des talents. Après l’avoir enfilée, il retourne dans la cuisine pour remercier sa bienfaitrice mais celle-ci n’est plus là.

Sur la table, une unique feuille de vélin sur laquelle on peut lire : Karl Agrotardus, tailleur. L'ordre n'est guère subtil. Fenric ne peut que s'y plier après pareille débauche de cadeaux.

Afin de se rendre à la milice après avoir passer commande chez le fameux Karl, Fenric sort affronter les rues de Shory.

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Dernière édition par Fenric Naak'Shaakty le Ven 21 Déc 2012 11:22, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 13 Fév 2012 10:30 
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Alylade arrive essoufflée et toute tremblante dans la petite maison qui était devenue son chez soi. Tous ses repères se trouvent dans cette maison, tout ce qui fait sa vie à l’heure actuelle. Des dizaines de miliciens ont envahi ce petit havre de paix et notre belle poupée est complètement terrorisée. Elle se cache derrière son chevalier servant qui s’approche, non sans crainte, vers l’un des miliciens.

"Excusez-moi, mais… Enfin ma reine ici présente veut savoir ce que vous faites ici ?"

L’homme considère pendant cinq minutes le petit être devant lui, avant de le repousser. Alylade pousse un violent cri, par peur que l’on lui réserve le même traitement. Elle n’est pas faite pour ce genre de choses et pourtant, la vie semble vouloir qu’elle se décide à s’endurcir.

"Vous êtes la poupée qu’ils hébergent ?

Je suis Alylade, princesse aniathy que vous devez vénérer !

Oui oui oui, c’est ça ! Quand avez-vous vu vos parents…euh… adoptifs pour la dernière fois ?

Avant d’aller chez Bolo, la taverne de la ville.

Bien. Vous êtes donc innocentée."

De quoi ce milicien peut-il bien parler ? Pendant ce temps la poupée c’est approché de son amour qui est toujours à moitié allongé. Bien que selon les ordres de la belle il se soit engagé dans la voie des armes, il a encore du mal à assumer ce choix de vie, mais pour sa princesse, il est prêt à tout. Il se jette sur l’un des hommes dans l’unique but d’attirer son attention. La poupée s’indigne de plus belle.

"Eh ! Vous pourriez au moins lui dire de quoi vous la soupçonniez ! Quel goujat ! On ne parle pas à ma princesse comme ça.

Ohla ! Du calme ! Vous faites la paire tous les deux. Ses parents ont été enlevés.

QUOI ?????!!!!!!, hurla la poupée en s’approchant à vive allure.

Nous avons trouvé ce mot."

Le milicien tend un petit morceau de papier à Alylade. Cette dernière s’empare du papier et lit avec difficulté.

"Petite poupée, tu as eu tort de te trouver des parents ! Les aniathys comme toi sont censés errer seul en ce monde et pour cela je vais te punir ! J’ai emmené tes parents dans un endroit qui t’est inconnu, tu ne les reverras plus !"


La poupée tremble de tous ses membres alors que la milice fait place nette dans la petite maison. Comment faire ? Où sont-ils passés ? Elle ne comprend pas pourquoi et elle tombe à genoux, les larmes coulant naturellement de ses yeux rouges perçants. Hamuiro s’approche et enlace sa princesse. Il lui dépose un baiser sur la joue et dégage ses cheveux. Il aime admirer le visage de sa belle princesse.

"Je vais les retrouver pour toi mon amour !

Tu veux m’abandonner toi aussi ? Ingrat !

Oh mais non, je… Je voulais juste te rendre le sourire ma princesse.

Oh comme tu es mignon ! D’accord, mais je viens avec toi ! »

Alylade saute au cou de son chevalier qui la porte jusqu’à ce que la poupée se sente mal.

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 Sujet du message: L'impromptu de Shory
MessagePosté: Sam 10 Mar 2012 17:13 
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(((Venant des rues)))

La colline vers laquelle se dirige le serviteur de Valshabarath est flanquée d’une construction. Flanquée est une façon imparfaite de décrire la géographie des lieux tant la maison basse faite de bois et de pierres taillées semble en être une extension naturelle. La façade aux poutres apparentes est couverte de l’herbe légère de la déclivité à l’exception notable des petites fenêtres rondes semblant avoir été creusées par le vent, l’eau et le temps. Le toit, relié à la butte par une passerelle, est un jardin couvert de fleur et de plantes aromatiques que l’on peut atteindre de l’intérieur du foyer comme de l’extérieur.

C’est à cet endroit que la belle Campanule enseigne à quelques jeunes hobbits les rudiments de mathématiques nécessaires à la comptabilité d’un commerce.
L’ambiance est assidue mais décontractée et bonne enfant. Chacun s’applique à comprendre, à apprendre, à s’imprégner des notions du jour.
Virevoltant avec grâce entre les tables, une charmante et souriante sinarise aux cheveux de cuivre aide chaque élève avec bienveillance. Son teint est frais et respire la santé. Bien que concentrée sur sa tâche, Campanule resplendit et d’elle émane une beauté et une sensualité exceptionnelle.

Pourtant, l’harmonie est progressivement rompue, remplacée àpar une tension palpable à mesure que les regards se lèvent et que les fusains arrêtent leur balais sur les vélins, que l’attention se porte sur un nouvel arrivant se tenant à l’entrée du jardin-terrasse. Il est grand, très pâle et ses cheveux ayant l’éclat de la pleine lune un soir d’hiver flottent dans le vent. Il porte une armure d’un noir aussi profond que métallique dégageant une impression d’agressivité contenue. L’étranger est aussi sévère, fier et charismatique qu’un aristocrate malgré son expression de bonheur béat que l’on peut apercevoir sur le visage d’un toxicomane après l’absorption de son narcotique favori. Sa lèvre inférieure fendue dégoutte d’un sang rouge éclatant tandis que son œil tuméfié vire lentement au jaune. Sa posture maladroite et ses nombreuses ecchymoses suggèrent qu’il a récemment été passé à tabac. Toutefois, son regard vif suggère une victoire.

Sentant le malaise s’installer, la maîtresse des lieux se retourne pour découvrir avec horreur celui qu’elle a passé la nuit à panser, soigner et veiller lui revenir dans un état de santé presque aussi pitoyable.

« Par le grand Yuimen, mon ami, que vous est-il arrivé ? Avec l’annonce de la milice, je m’attendais à vous revoir plus détendu… Et en meilleure forme ! »

« Ne vous en faites pas, Matriache. J’ai eu maille à partir avec le larbin d’une de mes vieilles connaissances. La Chienne ne m’aura pas si facilement, n’ayez crainte. »

« Les enfants, rentrez chez vous et terminez les quelques exercices que je vous ais donnés. Nous reprendrons demain à la même heure car certains n’ont pas compris que se bagarrer ne résout rien. »

Sur cette cinglante repartie, elle attire le blessé à l’intérieur, l’air sévère.

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 Sujet du message: La faille
MessagePosté: Mer 28 Mar 2012 16:15 
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Dans l’intimité cossue de la chambre, le profond agacement contenu est enfin libéré.

« Que vous passiez votre temps à vous battre ne regarde que vous, messire Fenric. Toutefois, j’exige que vous ayez une tenue impeccable et un langage irréprochable lorsque vous vous présentez devant mes élèves. Ai-je été assez claire ? »

« Bien, Matriarche ! Veuillez m’excuser. Cela ne se reproduira plus… »

La réprimande a touché au but réveillant la servilité masculine inculquée aux shaakts depuis la naissance.

Lentement, avec douceur et précision, l’institutrice analyse la gravité des blessures du sombre pugiliste. A force de massage, d’application d’onguents, d’emplâtres et autres décoctions médicinales, la plupart des blessures légères sont soignées.

« L’état de votre œil et de votre lèvre dépasse de loin l’étendue de mes connaissances médicales. Il ne nous reste plus qu’à nous mettre en route. »

« Nous mettre en route !? Pour aller où ? »

« Au mont Joyce, voyons. Vous verrez, c’est un endroit magnifique. L’atmosphère est calme et propice à la guérison… »

« Très bien, Matriarche… Dois-je prévoir d’emporter quelque chose ? Des vêtements chauds ou un peu de nourriture peut-être ? En cette saison, les nuits sont fraiches et tombent plutôt vite. Allons-nous rester longtemps ? »

« Point du tout mon ami. Je doute que le guérisseur nous fasse attendre plus d’une heure. Ensuite, il ne mettra que quelques secondes à vous guérir par sa magie. »

Curieux comme la vie peut être ironique parfois : alors que la tempête qui faisait rage dans un cœur s’apaise, une autre, plus terrible encore, prend naissance dans un autre.

« Matriarche, il est absolument, et je dis bien absolument, hors de question que je me présente devant l’un disciples hypocrites de la Lumineuse Sainte Nitouche ! »

Il n’en faut pas plus pour que toute paix vole en éclats.

« Vos promesses n’ont guère de valeur, messire Fenric : vous n’avez su retenir votre grossièreté qu’une misérable minute. Si vous êtes à moitié aussi rustre que le laisse entendre votre verbe, prenez ces gantelets. Ils vont avec votre armure et sont sertis de pointes. De cette façon, vous prendrez peut-être moins de coups lors de votre prochain combat.

A présent, hors d’ici ! … IMMEDIATEMENT ! »


Le changement de ton de la sinarise est sans appel et le shaakt n’a d’autre choix que de s’exécuter bouillonnant de colère et de la honte du parjure.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 23 Avr 2012 06:42 
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La poupée ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle se trouve dans les bras de son chevalier et elle ne voit pas pourquoi elle ne serait pas en sécurité. Pourtant il ne faut guère plus de quelques secondes pour que notre belle sombre dans l’inconscience. Elle flotte dans un monde imaginaire dominé par des couleurs rosées. Elle se sent bien et sent un air frais sur son visage.

Cependant, et ce très rapidement, elle sent qu’elle n’est pas seule dans ce monde féerique. Qui peut-être là ? Un monstre ? Et en plus elle ne peut même pas appeler son sauveur de toujours. Sauveur qui a étendu délicatement son amour sur le sol et l’appelle, vocifère, peste contre les Dieux pour qu’ils lui rendent sa princesse. Mais Alylade ne l’entend pas, pas là où elle se trouve.

Une petite lumière vient chatouiller le née de la belle endormie. Alylade tente de la chasser à coup de mains, mais la petite lueur persiste. Que peut-il bien se passer ? Soudain, la tristesse envahit la poupée. Elle se souvient que ses parents ont été enlevés et elle ne sait pas pourquoi.


(Je peux t’aider moi !)
(Qu… Qui es-tu ?)
(Quelqu’un qui accepte de t’accompagner en plus de ton chevalier et qui pourra t’être d’une grande aide.)
(Ne sais-tu pas que tout le monde est censé avoir un nom ?)
(Je n’en ai pas. C’est à toi de me nommer.)
(Quoi ?! Crois-tu que j’ai du temps à perdre en bavardage futiles ? Je suis une princesse et je dois retrouver mes parents !)
(Je me suis trompée, tu n’es pas prête… Je reviendrais un de ces jours et je verrais si tu seras plus apte à m’écouter.)

La petite lumière s’éloigne laissant la poupée à ses réflexions lorsqu’une voix lui parvient aux oreilles. Elle reconnaît rapidement le doux son de la voix d’Hamuiro. Elle veut lui répondre, mais elle n’y arrive pas, le son reste coincé dans sa gorge.

"Alylade ! Ma princesse je t’en prie, revient-moi ! Je t’aime, je te promets que l’on va retrouver tes parents, mais je t’en supplie, REVIENS !!!!!!!"

Les plaintes et les prière du petit aniathy semblent avoir atteindre les Dieux ainsi que l’esprit de la poupée qui revient petit à petit à elle. Une larme de soulagement coule le long de la joue du chevalier qui vient enlacer son amour. Il a eu si peur de la perdre et de ne plus jamais la revoir. Il lui demande si elle va bien.

"Oui… Oui je crois, dit-elle en se serrant encore plus contre Hamuiro. J’ai eu si peur. Il y avait quelqu’un et tu n’étais pas là !

Je suis désolée ma princesse…

Tu aurais quand même pu faire un effort pour venir me sauver ! Je suis ta princesse oui ou non ?

Oui, mais…

Il n’y a pas de mais ! Bon, assez perdu de temps, tu m’as promis de m’aider et tu a intérêt à le faire.

Oui oui, promis mon amour !"

Sur ce, Hamuiro relève la poupée et la soutient par peur qu’elle ne retombe dans l’inconscience et qu’il ne puisse pas l’aider.

"Alors, on commence par où ?

Si on regardait ici ! Peut-être tes parents ont-ils laissé un indice ?

Si tu le dis ! Cherche alors, en attendant je vais me prendre un bain bien chaud. Toutes ses épreuves m’ont épuisées ! Ne me dérange que si tu trouves quelque chose !

Tes désirs sont des ordres ma princesse !"

C’est ainsi qu’Hamuiro, soumit à son amour pour Alylade, se met en quête d’un indice alors que la princesse se fait couler un bain pour se délacer.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Jeu 3 Mai 2012 08:52 
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Localisation: Dans un livre
La poupée sort de son bain et respire le parfum qui vient recouvrir son corps. Par Valyus que ceci est bon de prendre soin de soi. Alors qu’elle se passe un baume parfumé dont sa mère adoptive a le secret, elle sent une présence derrière elle. Elle se retourne et trouve Hamuiro, rouge comme une tomate qui la fixe en tenant un morceau de tissu dans sa main.

"Non, mais il ne faut pas te gêner ! On ne t’a pas apprit à frapper avant de venir déranger une princesse ?

Pardon mon amour, mais je… J’ai trouvé quelque chose.

Va m’attendre en bas ! Mal propre…"

Notre petite aniathy est en colère ! Jamais son chevalier ne s’est comporté de la sorte, qu’est-ce-qui peut bien lui prendre ? Alylade se rhabille tout en ruminant intérieurement ce qui vient de se passer. Elle a beau essayé de comprendre, la vérité lui échappe.

(Ne sais-tu donc pas qu’il est un homme ?)

La belle sursaute, se prend les pieds sur le tapis et s’affrondre ainsi sur le sol dans un grand bruit. Il ne faut que quelque seconde pour que la poupée appelle Hamuiro à l’aide. Elle lui donne la permission de rentrer et notre amoureux transit s’empresse de la redresser et de l’asseoir sur un petit tabouret.

"Peux-tu redescendre me servir un verre d’eau ? Je te rejoins dans deux minutes.

Bien sûr ma princesse."

La poupée reprnd ses esprit avant de descendre rejoindre son ami. Un verre d’eau l’attend sur la table et la princesse s’en empare rapidement et le vide d’une seule traite. Quelle est donc cette voix dans sa tête ? Et pour son chevalier ne peut-il pas l’entendre pour pouvoir la protéger ? Elle se sent seule et pour la première fois elle ressent la peur et sait que face à cette chose, elle devra se défendre seule.

"Alors, qu’as-tu trouvé ?

J’ai trouvé ce bout de tissu. Selon Bolo, c’est typique de Kendra Kâr. C’est donc là-bas qu’il faut se rendre, mais la route est longue et le vol coûte cher. Je vais travailler et te ramener de l’argent, je te le promets mon amour."

Alylade voit dans ce morceau de vêtement ses parents adoptifs qui lui ont tous donnés. Elle a eu une vie heureuse jusqu’à aujourd’hui et en plus elle a un ami, qui se considère comme un chevalier, et qui serait prêt à mourir pour elle. Elle apperçoit son reflet dans le miroir et se rend compte de son ingratitude. Pourquoi se prend-elle pour une princesse ? Elle n’est rien de tous cela et elle ne sait même pas d’où elle vient.

"Attends ! On va trouver de l’argent tous les deux… Je… Je ne veux pas que tu me quittes…"

La joie du jeune aniathy est telle qu’il s’empare de sa belle par le bras et l’entraîne dehors à la recherche d’un plan pour trouver de l’argent.

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 Sujet du message: Fenric + Eva
MessagePosté: Mer 27 Nov 2013 20:20 
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Localisation: Shory
Se comporter avec assurance voire suffisance vous donne, il est vrai, un style, certes intéressant et séduisant, mais vous place la plupart du temps dans l’embarras.
C’est exactement le cas pour le pauvre Fenric. C’est en sortant fièrement et on ne peut plus confiant du temple qu’il se rend compte qu’il ne connait pas la boutique de mademoiselle Nish… Où se situe-t-elle ? Il ne se repère déjà que difficilement dans les rues de Shory et le voici à chercher une laverie…

Avançant dans les tortueuses venelles, le shaakt tente de mettre de l’ordre dans ses idées à défaut d’arriver à repérer les trous discrets dans leur environnement.

(Allez, réfléchis Fen’ ! Si tu étais une lavandière sinarise, où serais-tu ? …
A Caix, les esclaves responsables du linge se tiennent près du puits et loin du quartier de bouche… Mais oui ! Les laveries se trouvent près d’un point d’eau et loin de toutes les odeurs néfastes ! Il me faut trouver un tel endroit.)


Fermant les yeux, le Naak’Shaakty se représente mentalement la ville et tous les endroits qui le composent.

(Si je me souviens, je me trouve plus ou moins en plein centre ville. Avec le temple de Kübi, la taverne et la forge, on ne peut trouver pire endroit. La ferme Nago se trouve au nord est. Aller par là serait un mauvais choix ! A l’opposé se trouve le chemin par lequel je suis venu la première fois. Il me semble me souvenir d’une infâme odeur de crottin par là bas. Je n’ai plus beaucoup de choix… Si je pars au nord ouest, je trouverai le trou à magie… Quelque chose me dit que ça ne doit pas être très fréquentable comme endroit… Tentons le sud est, nous verrons bien.)

Après un long moment de recherche, le chercheur arrive enfin en vue de son objectif. Une petite boutique perdue entre des maisons quasi invisibles. L’endroit semble bien tenu et sobre, loin de l’antre du dragon décrit.
Entrant dans l’échoppe, Fenric remet de l’ordre dans ses cheveux, compose son sourire le plus charmeur et rajuste les plaques de sa sombre armure.

« Mais, doucement ! Quelle lumière brille dans cet endroit ? C'est là l'Orient, et vous en êtes le soleil. Lève toi, clair soleil et tue la lune jalouse qui est déjà malade et pâle, du chagrin de vous voir tellement plus belle, vous, sa servante. »

Une entrée en matière certes un peu théâtrale mais qui a le mérite d’attirer l’attention de la plus occupée des femmes. En parlant de femme occupée, mademoiselle Nish en est l’archétype vivant : la jeune sinaris aux hanches aussi généreuses que sa poitrine a monté seule sa petite laverie et y consacre tout son temps. Bien que n’étant pas débordée par les commandes, elle prend grand soin de chacun ce qui lui permet d’avoir une clientèle fidèle et reconnaissante. Avec ses cheveux blonds foncés et ses grands yeux d’un bleu à faire pâlir les mers du sud, Eva fait tourner les têtes mais n’en a cure. Bien que la solitude lui pèse parfois, elle est trop impliquée dans son affaire pour prendre du bon temps. Bien des soupirants sont repartis bredouilles, déçus après avoir été annulés pour cause de surcharge de travail.

Légèrement mais positivement surprise, la hobbit se tourne pour accueillir son admirateur.

« Merci pour ce doux compliments. Toutefois, ma mère m’a toujours dit de me méfier des hommes dont la bouche a un goût trop sucré. Ils ont toujours quelque chose à demander, disait-elle. Est-ce votre cas, charmant étranger ? Vos mots de miel ne tendent qu’à bien me disposer ? »

« Point du tout, ma chère ! Il arrive parfois dans la vie d’être frappé par une beauté à nulle autre pareille. Cela rend poète parait-il… En entrant en ces lieux et en vous voyant, j’ai eu envie de composer quelques vers, voilà tout. »

« En ce cas, grand merci ! Vous êtes trop gentil pour être honnête mais vos paroles sont si agréables à entendre que je ne serais pas contre un peu de rab’, si vous me passez l’expression… Que puis-je pour vous ? »

« Je viens du temple de Kübi où les adeptes du plus grand des dipsomanes attendent avec impatience de pouvoir enfiler leur bure de gala afin de fêt… Prier comme il se doit. »

A l’annonce du but sa venue, Fenric sent la pièce se refroidir sensiblement et l’air se charger d’électricité.

« Je le savais ! Trop gentil pour être honnête, ai-je dis. Maman avait encore une fois raison…
Vous avez de quoi éponger leurs dettes, je suppose. »


« Il n’a jamais été question d’argent entre eux et moi : c’est afin d’éviter de payer mes achats que je leur rends ce service. Ces pendards se sont joués de moi !
Je vous prie d’excuser l’humble étranger que je suis. Si j’avais su à quels mauvais payeurs j’avais affaire, je n’aurais jamais accepté. »


Feignant la contrition, le shaakt se retourne et fait mine de quitter les lieux. Sentant son cœur se serrer à la vue d’un pitoyable allogène abusé, la résolution de la lavandière vacille.

« Attendez ! … Nous pouvons peut être nous arranger. Un service pour un service. Si vous prenez sur vous que je sois rétribuée pour mon labeur, vous pouvez emporter leur linge. »

Beau joueur bien que triomphant, l’elfe noir se compose une expression de gratitude tandis que dans son esprit roué, une idée vicieuse jaillit.

« Ma chère, votre bonté n’a d’égale que votre beauté ! Croyez-moi, vous ne regretterez pas de m’avoir fait confiance, foi de Fenric ! J’ai déjà en tête un moyen de récupérer votre dû !
Rassurez-moi, vous ne souffrez d’aucune concurrence dans les environs ? Professionnelle, s’entendant. Car pour le reste, personne ne peut résister à pareil sourire ! »


« Non, je possède le seul lavoir à plusieurs lieux à la ronde. »

« Bien, bien. Là d’où je viens, certains aiment à porter des cols plus raides que la Justice, elle-même. Avez-vous un produit, une technique, un moyen d’obtenir un tel résultat ? »

« Bien sûr, un peu d’amidon dans l’eau chaude du lavage, vous laisser sécher dans la position souhaitée et le tour est joué. Toutes les ménagères de yuimen connaissent cette astuce. Pourquoi toutes ces questions ? »

« Car pour les cultistes de Kübi, le plus important est de lever le coude. Si nous les en empêchons, le grand Brasseur seul sait ce que vous pourrez obtenir pour que cela cesse. Tandis que je peaufine mon projet, écrivez leur une missive leur signifiant que tant qu’ils ne se seront pas acquittés de leur créance, leur linge leur sera livré dans cet état ! »

Le sourire aux lèvres, la créancière s’applique à la calligraphie tandis que son sombre compagnon trempe les manches des bures dans une pois bien chaude avant de les pendre, les bras en croix.
Les moines du noble Alcoolique regretteront longtemps de ne pas avoir pris au sérieux la jolie ménagère.

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Fenric le Naak'Shaakty de Caïx Imoros, shaakt, fanatique

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 Sujet du message: The usual suspect
MessagePosté: Mer 23 Juil 2014 14:24 
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Inscription: Ven 15 Avr 2011 10:24
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Localisation: Shory
C’est un baluchon en travers de l’épaule et cahin-caha que Fenric entre dans le village. Etrangement, les rues sont désertes. Pas un enfant courant après un cerceau ou un ballon, pas un vieillard assis devant sa porte pour profiter du soleil, pas une mère épandant le linge dans un jardin. Le calme et le silence d’un château assiégé règne en ces lieux.
La tension nocturne accumulée dans le corps de l’elfe noir se fait plus pesante sur son cœur. Une peur irrationnelle le pousse à accélérer le pas.

Tout à coup, au détour du chemin, un brouhaha se fait entendre. Il s’agit du bourdonnement classique d’une foule en colère. La population entière de Shory semble s’être donné rendez vous là.

(Qu’a donc de spéciale cette colline pour les attirer tous ? C’est une colline ordinaire ? Une colline certes percée de fenêtres, mais quelle colline de Shory n’en possède pas ? … Par contre, une terrasse aménagée de cette façon c’est plutôt rare… On dirait…

Par les huit Enfers ! Pourvu qu’il ne lui soit rien arrivé !)


Laissant tomber son chargement, le shaakt se met à courir à en perdre haleine. Le poing de la terreur vient de frapper son âme. C’est devant la maison de Campanule que se tiennent les villageois. Fendant la foule comme un voilier les eaux de l’Aeronland, il arrive bientôt devant la porte et frappe sans se soucier de la marrée de mécontentement que son arrivée a provoqué.
Après quelques secondes d’une longueur infinie, le montant s’efface pour révéler la délicieuse créature qui occupe les lieux. Bien que le teint défait par une nuit de pleurs et de crainte, la sinarise vous coupe le souffle par sa beauté. Ses cheveux cuivrés cascadent sur ses épaules en vous enveloppant de leur parfum capiteux. Sa robe souligne chacune de ses courbes gracieuses tout en masquant celles qui le sont moins.

« Fenric ! Vous voici enfin. Je me suis fait un sang d’encre ! Vous allez bien ? »

« Bien ma douce. Très bien à présent que je vous vois. Cette nuit… Sthyll… Il est revenu ! »

« Mais c’est impossible, mon ami ! Nous l’avons vu brûler de nos yeux, vous et moi… Vous êtes brulant de fièvre… Vos plaies doivent être infectées. Entrez que nous vérifions ça… »

Alors qu’elle se retire pour laisser le passage libre à son invité, la foule s’agite.

« Surtout, faites comme si nous n’étions pas là et recoulez tranquille ! Cet étranger est un voleur de nourriture ! Qu’on le pende ! »

« Qu’on le pende ! » scande la foule hostile

S’en est trop pour l’elfe sombre. Les événements de la veille auxquels s’ajoutent ceux de la matinée viennent à bout de sa patience et du peu de retenue dont il est encore capable. C’est empli de rage qu’il se retourne, fait face à la foule et lui crache sa haine à la face.

« Qui a dit ça ? Qui peut me traiter de voleur de nourriture ? Je n’ai causé de tort à personne ici ! Que celui qui prétend le contraire aie au moins le courage d’assumer ses propos face à face ! »

La plupart des habitants fait un pas en arrière tel un loup venant de se rendre compte que la proie qu’il chasse n’est autre qu’un ours. Un vague murmure nait dans la populace. Soudain, cette dernière laisse sortir de ses rangs le jeune Nago. Il semble en proie à la fureur la plus intense.

« Je le dit et je le répète : Fenric, vous n’êtes qu’un voleur de nourriture ! Aux yeux de notre peuple, il n’est guère de crime plus grave. De plus, l’aplomb que vous avez mis dans la comédie que vous nous avez joué est proprement scandaleux ! »

« Il est vrai que nous avions un accord, que je devais me présenter chez vous. Toutefois, je ne suis pas encore en retard que je sache. Nous avions dit fin de matinée, non ? »

« Cessez ces simagrées immédiatement, jeune homme ! Vous avez anéanti toutes mes réserves cette nuit ! Et les fruits que vous me deviez ont miraculeusement disparus de leur arbre… »

Le ciel s’effondre sur la tête de Fenric tandis que le sol s’ouvre sous ses pieds.

« Mais, mais enfin… Je n’y suis pour rien… Comment aurais-je ??? »

« Ne trouvez vous pas étrange que vous veniez chez moi un jour et que je sois sans le sou le lendemain ? Que le temple de Kübi dans lequel vous vous êtes battu se retrouve sans la moindre goutte de divin breuvage ? »

« Il est innocent, Lin : j’étais avec lui la nuit dernière. »

« Ah bon ? Et pourquoi donc étiez-vous si inquiète dans ce cas ? »

L’épreuve de rhétorique est ainsi achevée sur une victoire éclatante de l’agriculteur. Fendant la foule, quatre miliciens s’avancent pour se saisir du criminel présumé.
Une folle terreur inhumaine s’empare du shaakt qui tente de prendre la fuite. Les soldats lui attrapent les bras tandis qu’il rue, se débat, frappe et vocifère. Ecumant de rage et d’effroi, Fenric est trainé vers les geôles qu’il redoute tant.

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Fenric le Naak'Shaakty de Caïx Imoros, shaakt, fanatique

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