DONG(((
Rp contenant des scènes pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes
))) Le sonneur de cloche insiste à tirer sa corde, tandis que le campement s'illumine de nouvelles lueurs. Arrivé en haut de la tour de guet, Junas découvre les deux gardes baignant dans leur sang, l'un d'eux semble encore conscient. Les hurlements d'alerte grandissent dans son dos. Sans prendre le temps de jauger la hauteur, il se hisse sur le rebord et saute.
L'atterrissage est rude mais rien de cassé. La lumière du campement se projette par dessus la muraille, laissant distinguer la maigre végétation sur les nombreux mètres le séparant de la jungle abyssale. Un autre prisonnier tombe à sa droite, une lamentation plaintive indique que sa cheville est foulée. Ne bougeant pas, Junas l'attrape par le col et le tire afin de dégager la zone de chute. D'un cris paniqué, Crapaud arrive et rebondit sur le sol. Un par un, les évadés atterrissent et s'entraident.
Junas ne perd pas de temps, il se précipite en direction des arbres accompagné des plus vigoureux. Un de ses complice le double avec de grandes enjambées et pénètre dans la forêt. Sans prévenir, sortit du dédale de troncs, une lame vient à sa rencontre et le décapite. Plusieurs silhouettes sortent de leurs cachettes, malgré l'obscurité, Junas distingue leurs armes et leurs uniformes. Aucun doute, il s'agit de gardes.
« Attention, des gardes dans la forêt ! »
Il fait demi-tour et se précipite vers le groupe encore au pied du mur. Les soldats sortent doucement de l'ombre en formant un demi cercle. Quatre ont l'épée au poing, tandis que deux autres, plus en retrait, les tiennent en joue avec des arbalètes. Bien qu'ils soient en infériorités numérique, ces six assaillants sont armés lourdement. Les deux camps se toisent en silence un bon moment, les gardent ordonnent de se rendre, de lever les bras et poser genoux à terre.
Les prisonniers abdiquent en silence, sauf un qui se précipite en hurlant, un gourdin à la main. Un carreaux le fauche au passage et le fer achève le travail. Profitant de la diversion, Tygett bondit sur un garde et évite de justesse un coup de sabre, il bondit de gauche à droite et maintient l’épéiste entre lui et l’arbalétrier. Prit de panique, ce dernier décoche un carreaux qui se fige dans la mâchoire de son collègue. L'occasion est trop belle, Tygett dérobe son épée et l'embroche.
Dans un même élan, les prisonniers juste avant penaud, s'élance ensemble à l'assaut. Les soldats moulinent afin de les garder à distance tandis que les arbalétriers reculent et rechargent. Junas s'élance avec Heldar à ses cotés, ils approchent un soldat et évitent un revers paniqué. D'un rapide coup de pied au genoux, Junas le fait fléchir et son compère lui enfonce sa dague profondément dans sa gorge, avant de se saisir de son arme.
Junas guette les arbalétriers à présent à une bonne distance, une arme de jet lui conviendrait à merveille. Il se précipite vers le plus proche ; l'adversaire pointe son arme rechargée. Il est bien trop proche pour songer à se mettre à l’abri. Le loquet saute et la corde claque! Dans un sifflement le projectile affecte Junas. Sans arrêter sa course, il réalise que son oreille a été frôlée. D'un large geste, il lui assène une violente droite.
L'adversaire jette son arme et dégaine une épée courte, avant d'afficher une mine inquiétante. Ils tournent en cercle et se jaugent. Désarmé, le jeune wiehl n'ose pas s'approcher, il recule même face à quelques petites feintes. Le soldat insiste et le provoque. Alors que Junas le repousse d'un revers de mains, il se fait attraper le poignet. Le bras armé du soldat se rétracte et projette ensuite la lame, qui se perd dans les haillons. Junas réagit vite, il l'enlace pour maintenir l'arme dans ses vêtements et le fait basculer à terre.
Un coup violent le sonne, ses oreilles sifflent tandis que ses forces faiblissent momentanément. Profitant de son avantage, l'homme s'éloigne à quatre pattes pour récupérer son arme. Junas agrippe un de ses pieds et le tire, pour ramper sur lui afin de réitérer l'assaut. Le soldat maintient son épée avec insistance, arme inutile pour combattre corps contre corps. Ils se débattent dans les hautes herbes, se roulent, se frappent, se mordent.
La rage et le plaisir d'enfin se défouler, après tant de mois d'aliénation, lui offrent une force permettant de reprendre le dessus. Il le projette son ennemi sur le dos. Le bras armé maintenu par sa main gauche, il lui assène des droites en hurlant furieusement. Lorsqu'il cesse, le visage de l’arbalétrier n'est plus qu'une bouillie sanguinolente dénuée de vie.
Derrière lui le combat fait rage, plusieurs prisonniers sont tombés et un garde subsiste encore. Il récupère l'arbalète et la réserve de projectiles en observant la scène. Trois évadés essayent d'entamer l'homme armé d'une grande épée à deux mains. Celle-ci brasse l'air et retombe sur la garde d'Herbar dans un fracas de fer brisé. Tous se figent quand l'imposant soldat soulève son arme pour assener le coup de grâce. Crapaud étêté depuis le début, bondit sur l'assaillant qui perd l'équilibre et s'écroule.
L'homme reste inerte à terre. Après quelques coups de pieds prudents, Heldar retourne le corps et découvre un carreaux planté dans son crâne. Il fouille la zone du regard, pour ensuite adresser un signe de remerciement à Junas accroupit au loin, l'arbalète sur l'épaule.
(Je sens que cette arme va me plaire.)
Auréoles noires