L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 12 Déc 2015 11:50 
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Messaliah – Cité Enfouie.

Jet de fuite : réussite.
Jet de réflexe : échec partiel.


    Alors qu’elle s’abaissait, dans sa course, pour ramasser bracelets et torque dorés sur le cadavre poussiéreux de leur ennemi tombé, Charis entendit un raclement de gorge proche derrière elle. Trop proche. Elle sentit le vent d’un coup de griffe effleurer ses cheveux. Une seconde d’hésitation supplémentaire, et c’est sa tête qui se serait retrouvée meurtrie par les doigts crochus d’une seconde momie des temps anciens. Elle n’eut guère le temps de la voir, se précipitant dans sa fuite vers le tunnel noir. Derrière elle, plusieurs pas se firent entendre, pressés sur le sable, parcouru de craquements osseux à chaque large foulée : contrairement aux clichés du genre, ces saloperies semblaient rapides… Et visiblement envieuses d’avoir un entretien particulier avec Charis.

    Une fois dans le tunnel, Zaria ne prit pas la peine de remettre en question l’ordre de la princesse : il leur fallait fuir. Elle se précipita aux suites de la détentrice de l’armure sacrée ayant retrouvé son origine. Derrière elles, les pas avaient quitté le sable et claquaient sur la pierre à un rythme effréné : elles étaient plusieurs à leur poursuite, et n’étaient pas très loin derrière.

    Leur course affolée dans ce couloir, au rythme des lumières vacillantes des mains de la danseuse et de l’arme de la princesse héritière, se fit insouciante. Pas vraiment insouciante, en vérité, mais pressée et effrénée. Mais alors qu’elles couraient, Charis en tête ne vit pas les faibles différentes de niveau d’une dalle légèrement surélevée, qui crissa étrangement sous son pas lorsqu’elle la pressa. Zaria, instantanément, hurla, alors que le sol se dérobait sous Charis.

    « Piège !! »

    Elle retint in-extremis Charis par le tissu de sa capuche, la tirant vers elle pour lui épargner la chute. La lumière des flammes dévoilà cette fosse profonde de trois mètres, au fond de laquelle des piques acérées attendaient de cueillir l’imprudent qui passait par-là. Une ruine enfouie dans un désert, une princesse des sables, des pièges hérissés et des morts-vivants qui leur couraient après… Tout ça avait une impression de déjà-vu… Mais où ?

    Quoi qu’il en soit, elles étaient face à un dilemme urgent : bien que légèrement plus rapides que les goules desséchées qui les suivaient, si elles s’arrêtaient là, elles devraient s’y confronter. Et la fosse, de près de deux mètres de long, ne pouvait être contournée. Il fallait trouver une solution, et vite, pour s’en sortir. Un saut ? Un combat dans un endroit étriqué ? Un moyen de les ralentir, voire de les arrêter ? Car si elles courraient, il y avait peu de chance que ces momies puissent sauter si loin…

    Et déjà, leurs pas se rapprochaient, menaçants.

[Charis : 0,5 (post) + 0,5 (récupération). Mot : 1XP. - Latemment.]

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Mar 15 Déc 2015 17:16 
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Je parviens à ramasser le bracelet et le torque sur les cendres du cadavre ambulant, mais, alors que je me redresse pour poursuivre ma course, je sens un raclement de gorge venir de derrière moi. Je retiens un cri de surprise et à la place je redouble de vitesse. Ces créatures sont rapides ! Trop rapides, en réalité, j’aurais espéré que la mort les avait rendus moins… vivaces.

Je ne poursuis pas mes spéculations, à la place je me lance vers l’entrée où se trouve Zaria et celle-ci, sans demander son reste, m’emboite le pas et me talonne. Bien. Mais jusqu’où allons-nous pouvoir courir ainsi ? Ces créatures sont-elles soumises à la fatigue, à l’essoufflement ? J’espère, parce que nous oui, et à ce train je ne tarderai pas à avoir les poumons en feu. En feu… Si seulement nous avions une sorte de combustible à grande échelle, nous pourrions peut-être carboniser ces créatures, si tant est que nous n’en fassions pas les frais nous non plus.

Soudain, j’entends le sol émettre un crissement douteux sous les pas, et, à l’instant où Zaria crie, je comprends ce que j’ai fait : une grosse erreur, un erreur bête d’inattention qui risque de me coûter la vie. Je sens alors le sol se dérober sous les pieds, littéralement se dérober sous mes pieds et je sens ma fin venir alors que je chute sans rien pour me rattraper. Mais c’est sans compter sur les réflexes de Zaria qui attrape le tissu de ma capuche et me tire brusquement en arrière, m’éloignant de quelques pas d’une fosse. Un simple regard dedans fait battre mon cœur plus vite encore, si seulement c’est possible. Le trou fait au moins trois mètres de profondeur et je vois des piques s’en élever, qui m’auraient sans nul doute cueillie avec joie. J’entends les bruits de pas qui se rapprochent derrière nous, j’ai l’impression d’être dans un livre…

Nous n’avons rien pour les arrêter et nous sommes acculées contre ce trou. Les combattre est une option que je préfère éviter. Si seulement il y avait une alcôve, nous aurions pu nous cacher dedans en espérant qu’ils tombent tous dans le panneau. Dans le trou. Mais il n’y en a pas. Je caresse l’idée de me placer sur un côté en éteignant la lumière afin de leur faire des croche-pieds dans le noir afin qu’ils tombent dedans, mais cette option n’est pas des plus enchanteresses.

- Sautons ! dis-je à Zaria.

Nous n’avons pas le temps de tergiverser, aussi je regarde Zaria et prend le plus d’élan possible sans me mettre en danger face à ces créatures et me précipite en courant le plus vite possible pour sauter au-dessus des pics. J’espère que je ne finirais pas perforée et que je pourrais me rattraper au bord… Si d’aventure je passe de l’autre côté sans trop d’encombres, je m’apprête à réceptionner Zaria afin de l’aider au mieux à traverser.

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 20 Déc 2015 15:44 
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Messaliah – Cité Enfouie.

    Alors que les deux femmes prenaient leur élan pour sauter par-dessus la fosse à pics, les morts-vivants qui les poursuivaient eurent tout le loisir de les rattraper. Arrivés à leur hauteur au même moment où elles partaient comme des flèches pour sauter l’obstacle, ils tentèrent vainement de les saisir entre leurs griffes, mais les donzelles étaient rapides et lestes. Zaria, plus entraînée que sa consœur du désert pour les tâches nécessitant une agilité accrue, courut droit vers la fosse et d’un bon leste, passa élégamment par-dessus, sans l’ombre d’une hésitation. Pour Charis, ça ne se passa pas exactement tel qu’escompté. Manque de chance, n’étant toutefois pas le pire qui pouvait lui arriver en ce moment, les griffes de la momie antique qui tenta de l’agripper s’accrochèrent au tissu de sa capuche, sans parvenir à le maintenir entre ses doigts acérés. Clea suffit néanmoins à déséquilibrer la princesse du désert, qui avant d’avoir pu bondir, s’étala par terre.

    De l’autre côté de la fosse, Zaria criait son nom :

    « Charis ! »

    Vive, elle s’assura une chance de survie pour la belle des sables occidentaux d’Imiftil. Incantant sa magie puissante du feu, elle dressa entre la horde de morts-vivants et sa protégée un véritable mur de feu, qui flamboya subitement à deux mètres à peine du corps chu de Charis. Plusieurs monstres de la cité enfouie s’y brûlèrent, alors que d’autres durent s’arrêter pour ne pas cramer sur place.

    Il y en eut un, cependant, qui réussit à passer. Emporté par l’élan de Charis, celui qui avait accroché sa capuche s’était lui-aussi étalé de tout son long. La jeune femme et le mort se relevèrent de concert, faisant face l’un à l’autre, dans une singulière arène, bordée de murs de deux côtés, d’un mur de feu d’un autre, et d’une fosse remplie de pics sur le dernier pan. Un duel dont la jeune femme devrait se débarrasser seule, puisqu’elle masquait la mire de Zaria, qui ne pouvait assister qu’impuissante au spectacle.

    Face à elle, le monstre séché grogna d’un raclement sinistre de sa gorge. Il n’avait, de son apparence, rien à envier au premier mort qui les avait attaquées.

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    La dague longue qu’il portait à la main n’attendait qu’une chose : cueillir la chair tendre de Charis pour la trancher sans la moindre once de pitié.


Messaliah – Alentours.

    Au-dessus d’un cadavre à la peau roussie par le soleil, mais à l’équipement intact, une ombre mortuaire s’éveilla. Combien de temps était-elle restée là, inconsciente sous le soleil ? Depuis combien de temps ce corps était-il mort ? Impossible à savoir. L’esprit fait d’ombre n’avait plu en souvenir de cette mort que des douleurs atroces et par trop longues.

    Karz n’était plus, mais son esprit perdurait au-dessus de ruines dont il n’avait su percer le secret. Et voilà que son âme regardait son corps défunt, sans même comprendre, sans doute, de quoi il retournait, ni quelles étaient les propriétés de ce nouvel état inattendu.

[Charis : 0,5 (post). Mot: 0. - Dépaissance.
Karz : Mot : Cafotin.]

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Lun 21 Déc 2015 01:02 
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Zaria s’élance et exécute un magnifique sauf par-dessus la fosse remplie de pics prêts à nous accueillir de leurs pieux aiguisés. Je respire un peu mieux en voyant cela et m’apprête à mon tour à me lancer lorsque je sens les créatures très et trop proches de moi, aussi m’élancé-je vers l’aventure et l’au-delà.

Plutôt vers l’au-delà, en réalité, que je vois se précipiter vers moi à la vitesse du sol s’élançant vers mon nez alors que je tombe lamentablement sur le sol. L’une des créatures filandreuses s’est saisie de ma capuche et a empêché mon saut, me faisant chuter au sol où je reste quelques douloureuses secondes étendue avant de me relever, sonnée, en entendant le cri de détresse de mon amie.

La situation me percute aussi rapidement que le sol, et cette fois-ci je réagis plus rapidement en me redressant, épée en main, pour tomber nez à nez avec un mur de feu que je sens crépiter, me séparant du reste des créatures. Du reste ? Non, car je vois le maudit mort-vivant qui a empêché mon saut se relever à son tour en grognant quelque borborygme inepte. Leur a-t-on ôté la faculté de parler en même temps que la vie, où est-ce simplement le fait que je ne comprends rien à ce qu’ils disent ?

La créature tient en main un poignard et ses habits semblent plus riches que ceux de notre précédent opposant, mais dans l’ensemble elle semble forgée de la même chair friable attirant le feu.

- Un soleil chaleureux, des dépaissances à foison et des hôtes charmants, quel meilleur lieu de villégiature que celui-ci ? lancé-je à Zaria sur une pointe d’humour noir tout en me préparant à l’attaque.

Je m’apprête alors à parer sa possible attaque et, dans tous les cas, à répliquer en essayant d’embraser ses bandelettes asséchées et sa peau assoiffée de mon épée enflammée dans l’intention d’obtenir le même résultat que Zaria précédemment, tout en l’embrochant si l’occasion se présente, sans cependant me mettre, mon épée ou moi-même en danger.

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Lun 21 Déc 2015 23:16 
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Putain! Franchement, c'est le premier mot qui me vient à l'esprit quand je vois le spectacle qui s'offre à moi. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là, à réfléchir, à me demander comment je suis censé réagir à la vue de mon propre corps, brûlé par le soleil, gisant à mes...Pieds ? Et c'est la seule réaction que je parviens à avoir. Je suis dépité. Après tout ce que j'ai vécu, tous les dangers par lesquels je suis passé, je crève littéralement de chaud comme un idiot au milieu du désert. Et maintenant je suis paumé, dans tous les sens du terme. Je ne sais pas où je suis ni ce que je suis censé faire et je continue donc à fixer bêtement mon corps quand me vient l'idée folle d'essayer de le réintégrer. Après tout c'est le mien bordel! Je suis toujours là, sous forme d'esprit certes, mais toujours là, je dois pouvoir...A moins que mon corps ne soit trop endommagé et qu'il ne soit plus capable de maintenir une connexion avec mon esprit...mon âme. Franchement, crever sur Aliaenon est presque plus emmerdant qu'une vraie mort Yuimenienne définitive.

Mais je dois essayer. Qui sait, je serai peut-être capable de tenir assez longtemps pour faire marcher mes fluides pour me soigner et dans le pire des cas...Non non et non! Je refuse d'abandonner tout ce que j'ai, ce que je suis.

M'approchant de mon corps je "respire" un grand coup, m'apprêtant à ressentir la douleur des brûlures, me remémorant l'épreuve de Cwedim dans le bagne et j'essaye littéralement de plonger à l'intérieur de mon propre corps, prêt à faire déferler la majeure partie de mes fluides de lumière dès que j'en aurais possiblement l'occasion.

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Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Ven 25 Déc 2015 14:15 
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Messaliah – Cité Enfouie.

Attaque AA : réussite.

    La lame doublement enflammée s’en alla vers le mort-vivant alors qu’il lançait lui-même une attaque. L’allonge de la lame de la princesse était bien plus longue que celle de la momie éveillée, qui ne parvint qu’au prix d’un embrochement en règle à toucher Charis… sa lame ne fit que riper sur la légendaire protection qu’elle arborait sans même y laisser une strie. L’épine de Charis, elle, s’était enfoncée dans le thorax de son ennemi, sans apparemment lui causer le moindre mal lié à la lame… Mais le feu qui l’enveloppait fit vite son œuvre, et enflamma la chair séchée et les bandelettes de tissu qui pendaient mollement à ce corps décharné. L’horreur poussa un cri guttural alors que son regard s’illuminait de rage… Littéralement, d’ailleurs, puisque de l’intérieur de son corps, sa tête prit feu, et il recula en titubant, se consumant sur place, agitant les bras en tous sens pour vainement éteindre l’incendie qui le dévorait de l’intérieur.

    Derrière, Zaria n’était pas restée inactive. Apparemment, les ingénieux ayant construit ce piège avaient pensé à tout : elle avait dégoté une planche, qu’elle plaça en travers de la fosse à pointes tout en pressant Charis :

    « Vite, viens ! »

    Le mort-vivant s’effondrait à genoux, et son ombre projetée sur le sol par les hautes flammes du mur de feu de Zaria cria sa défaite, alors qu’il perdait bras et jambes calcinés sur le sol, tombant en poussière.


Messaliah – Alentours.

    L’âme de Karz parvint à réintégrer son corps, mais… celui-ci était trop abimé par le soleil pour qu’il puisse être réutilisé. Les fluides étaient liés au corps, non à l’âme, et il ne put les activer pour se soigner. En pénétrant le cadavre, l’esprit eut des frissons glacés : il ne sentait pas la température bouillante de l’extérieur, ni même la chair restée tiède par la température ambiante. C’est le froid de la mort, qu’il sentait en ce corps qui fut le sien.

[Charis : 0,5 (post) + 1 (meurtre) + 2 (XP de Nowel). mot : 1XP. - bougie.
Karz : 0,5 (post) + 0,5 (tentative de réintégrer le corps) + 2 (XP de Nowel). Mot : 0. - pompon.]

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Ven 25 Déc 2015 21:07 
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Et c'est un échec. Remarque, je n'avais pas vraiment d'espoir à ce sujet, mais quand même...Ca fait chier. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire maintenant ? Errer pour toujours dans ce monde qui n'est pas le mien ? Hanter ce désert aride et m'amuser aux dépens des gens qui ne mettront jamais les pieds ici ? Franchement, j'en sais rien alors je reste allongé dans la froideur de ce qui était autrefois mon corps, m'amusant de cette douce ironie. Apprécier la fraicheur du trépas au milieu du désert après être mort de chaud.

Une idée me vient alors. Je suis sur un autre monde, un endroit où règles diffèrent de celles de Yuimen. Les Aliaéniens doivent savoir ce qui se passe quand on passe de vie à trépas, ils doivent savoir comment les choses fonctionnent et la première personne à qui je pense pour trouver les réponses qu'il me faut, c'est l'archi-sorcier d'Elscar'Olth.

Me relevant, je prends donc la direction de la cette étrange ville sombre. Le voyage sera sans doute long mais bon...J'ai le temps maintenant.

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Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 26 Déc 2015 20:10 
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Mon épée enflammée s’enfonce entre les côtes de la créature semi-vivante, sans cependant donner l’impression d’être freinée par le coup. Pis encore, elle lève le bras et profite de la lame enfoncée dans sa cage thoracique pour m’atteindre de son épée ! Fort heureusement, le métal ne fait que ricocher sur le métal bleu étrange dont est constitué mon armure et je ne puis qu’envoyer une pensée de remerciement à Marthis. J’ignore si mon autre armure aurait aussi bien encaissé le coup… Tout ceci ne se passe qu’en un bref laps de temps, un laps de temps suffisant cependant pour que le feu de l’Epine fasse son effet et embrase les chairs asséchées de la momies, se répandant rapidement sur tous ses membres. L’être étrange pousse alors un cri de souffrance et recule en titubant, se dégageant ainsi de mon épée, mais le mal est fait et les flammes s’étendent, le consumant sans pitié malgré les faibles tentatives de la créatures d’éteindre l’incendie en agitant les bras.

Alors que je regarde avec une fascination horrifiée l’être se consumer, l’entends Zaria m’appeler et en me retournant vers elle, j’aperçois qu’elle n’est pas restée inactive et a trouvé une planche qu’elle a pu placer en travers de la fosse pour me permettre de passer.

Je jette un coup d’oeil à la créature qui achève de se désintégrer et le mur de flamme encore vif qui retient les autres créatures. Je me précipite vers les restes du cadavres pour me saisir de ses bijoux et de son arme, au cas où tout ceci pourrait nous servir. Ou être revendu au marchand de Methbe-el pour réduire la servitude de mon ami Marthis.

- Je ne les prendrai pas comme bougies, ces créatures-là, dis-je à Zaria après avoir traversé la passerelle. Ils se consument bien trop rapidement, elles ne valent pas deux sous !

Je retire rapidement la passerelle afin que les autres morts-vivants ne nous poursuivent pas et je fais signe à Zaria de poursuivre dans le couloir en restant, cette fois, vigilante à de potentiels futurs pièges, irrégularités sur les murs ou ennemis qui viendraient de l’avant.

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 27 Déc 2015 14:10 
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Messaliah – Alentours.

    Prendre la direction de la ville sombre. Tout un programme, quand on est à des centaines de kilomètres… Mais ça ne sembla pas arrêter l’ombre spirituelle, ersatz de Karz sur Aliaénon. Car sitôt qu’il pensa s’y rendre… il y fut, disparaissant du désert pour réapparaitre instantanément… à Elscar’Olth.

    (suite là-bas.)


Messaliah – Cité Enfouie.

    Charis n’hésita pas une seule seconde à piller les cendres de sa victime, s’appropriant de nouveaux bijoux et pièces antiques : tiare et colletin d’or, jambières d’or et de métal bleuté, quoique plus terne que sa propre armure, longue dague de bronze, et ceinture d’or et d’ossements. Elle traversa ensuite la planche proposée par Zaria pour la rejoindre, ôtant la passerelle devant le regard approbateur de la danseuse de feu, dont le mur commençait à s’amoindrir. Les morts seraient de nouveau libre d’avancer… Mais coincés par une fosse remplie de piques acérées. Une action rondement menée.

    Elles furent donc libre de parcourir le couloir jusqu’à un embranchement, faisant attention désormais où elles mettaient les pieds. Zaria prit la tête des opérations, menant Charis à droite, vers une montée, puis à droite encore, dans une nouvelle pente. Attentives, elles parvinrent ainsi à éviter trois nouvelles trappes activées par des dalles légèrement surélevées, invisibles dans une course effrénée, ainsi qu’une cordelette tendue en travers du chemin, qui aurait provoqué l’éboulement de roches accumulées au plafond. Elles pouvaient se féliciter de n’être pas morte transpercées ou écrasées… Ou même dévorées par des cadavres desséchés.

    Le couloir finit par les faire retourner dans l’immense salle principale où elles étaient tombées, mas bien plus haut, cette fois. À la hauteur d’une des passerelles menant droit vers cette immense structure centrale et haut-perchée. L’endroit était d’une construction toute autre que les ruines qu’elles parcouraient. Des cordes, tiges de métal et plaques de bois flotté ou de tissus antiques tendus comme de vulgaires rideaux formaient des ruelles étroites et concentriques en des sortes d’habitations spartiates au confort douteux. Zaria souffla à Charis :

    « Restons prudentes. Je sens de la vie autour de nous. »

    Une prescience qui se confirma bien vite, quand deux êtres sortirent des ombres, attirés par les flammes qu’elles produisaient, et visiblement un peu éblouis par elles. Deux êtres à l’apparence… pour le moins inattendue. Leur peau écailleuse les associait au monde des sauriens, bien qu’ils soient bipèdes, comme des humanoïdes. L’un avait un museau large, des dents acérées et des écailles bleues. Une crête étrange cernait sa tête, comme de curieuses oreilles. Ses yeux immaculés scrutaient les flammes avec crainte, n’osant plus approcher. Il était vêtu simplement, d’une salopette de cuir tanné, peu élégante, mais pratique.

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    Le second était plus effilé, plus grand. Ses écailles étaient beiges, et ses petits yeux vertS. Il avait une bouche bien plus fine, et un long cou. De petites dents pointues sur la mâchoire et de longs doigts crochus. Il était lui aussi simplement vêtu d’une veste longue de lin brut, et tenait à la main un bâton terminé par une pointe en silex taillé, sommairement accrochée par une corde. Ils semblaient plus craintifs que réellement agressifs. Zaria saisit tout de même doucement le bras de Charis, pour l’inciter à la prudence.

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    Le second homme-lézard jappa dans l’air, comme pour… avertir les siens, mais ils n’avancèrent pas plus vers les deux arrivantes, circonspects.

[Karz : 0,5 (post). Mot : 0.
Charis : 0,5 (post) + 0,5 (pillage) + 0,5 (planche retirée). Mot : 1XP. - Hamada.]

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Mer 30 Déc 2015 12:30 
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Les objets que je ramasse sur la dépouille semblent digne du plus grand des intérêts, que je ne peux malheureusement leur donner dans l’immédiat. Alors que nous avançons, je note cependant que les jambières, bien qu’elles semblent faites d’or et d’un métal bleuté (le même que mon armure ?), s’avèrent bien plus solides que mes simples bottes, aussi je dis à Zaria :

- Je vais m’équiper de ces jambières, si tu ne penses pas que ce soit une mauvaise idée.

Si elle ne me donne pas de contrindication, je les enfilerai. Je lorgne mes autres découvertes qui me donnent l’impression d’être autre chose que de simples objets, et je préfère ne pas prendre le risque de m’en équiper, de peur de finir comme l’affreuse créature que je viens de réduire en poussière.

J’entends derrière moi le son des morts-vivants, mais ils semblent avoir été bel et bien arrêtés par le fossé que nous avons traversées – tant bien que mal dans mon cas. C’est une bonne chose.

Laissant ces considérations passées derrière-moi, nous avançons dans les couloirs pour déboucher sur la salle principale, quoi que notre point de vue soit bien plus en amont que la dernière fois que nous nous y sommes retrouvées. Nous avançons. Nous avisons que l’une des passerelles à proximité de nous mène droit vers la structure colossale qui domine cette salle, celle qui était initialement notre but, puisque découvrir quels secrets renferme cette cité est la raison même de notre venue. Mon impression première en avisant de cette structure est qu’elle dénote indéniablement avec les antiques ruines que nous venons de traverser. Faites de tissus et de draps tendus sur des tiges de métal, elle semble receler d’incongrues habitations. Qui voudrait venir vivre en ces lieux ?

Zaria nous invite à la prudence car elle sent de la vie autour de nous. Je ne puis qu’acquiescer en lui chuchotant :

- Qui viendrait chercher refuge en ces lieux, parmi des créatures comme nous venons de rencontrer ? J’admets que l’ombre ici est plus agréable que les soleils brûlants de quelque hamada, mais…

Je hausse les épaules, méfiante à mon tour. Lorsque soudain les ombres qui nous entourent s’animent et deux silhouettes en émergent. Je sursaute en les apercevant, mon premier réflexe étant de relever légèrement mon arme, mais avant que la lame ne se soit retrouvée au-dessus de mon bassin, je la rabaisse, car, malgré ma première impression, les créatures que nous avons devant nous ne semblent pas hostiles. Du moins dans l’immédiat.

L’un d’eux est une bête étrange, bleue pourvue d’un museau large orné de dents pointues s’emboitant parfaitement l’une dans l’autre tandis que deux crêtes s’écartent de part et d’autre de l’endroit où devraient se trouver ses oreilles. Il est vêtu d’une tenue de cuir tanné qui semble avoir vécu, dénotant de l’intelligence de cette créature si peu commune.

Si l’un est petit et trapu, l’autre est plus grand et plus effilé. Il possède un visage bien plus proche de celui d’un lézard pourvu de petites dents et d’écailles beiges. Il est également vêtu d’une simple tenue, mais morte entre ses mains un bâton orné d’une pierre taillée. Une lance ? Un bâton magique ?

Les deux créatures semblent curieuses, craintives, mais pas agressives, mais je sens la main de Zaria prendre mon bras pour m’inciter à la prudence. Je hoche la tête dans sa direction alors que l’un d’eux émets quelques sons de sa gorge, comme pour avertir les siens.

Je m’avance très légèrement en levant ma main vide en l’air en signe que j’espère intermonde de paix. L’autre tient certes mon épée, mais il s’agit également de ma principale source de lumière. Je la pose donc doucement au sol à mes pieds, prête, cependant, à la récupérer au moindre signe d’agression de la part des deux créatures ou d’une quelconque autre qui rôderait dans les ténèbres.

Je lève à son tour mon autre main devant moi, indiquant que je ne suis plus armée et que je ne leur veux aucun mal.

- Bonjour… Je me nomme Charis Kel Asheara, et voici Zaria, nous ne vous souhaitons aucun mal… Pouvons-nous discuter ? leur dis-je d’une voix douce, dépourvue de toute menace au cas où ils ne comprendraient pas mes mots.

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 3 Jan 2016 12:56 
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Messaliah – Cité enfouie.

    Zaria, face à la question de Charis sur ces nouvelles jambières pillées sur le cadavre en cendres de la momie antique, haussa les épaules. L’objet ne semblait pas maudit, simple protection ayant appartenu, dans des temps ancestraux, à un être qui ne devait pas être loin du rôle de celle dont elle arborait l’armure, ce jour. Ce qui était certain, c’est qu’elles protègeraient ses jambes mieux que sa vieille paire de bottes en cuir.

    Face aux deux créatures, si Charis posa son arme au sol, Zaria se contenta de la garder au fourreau, levant elle aussi les mains en avant pour prouver qu’elle était désarmée. La lumière flamboyante d’un feu y lumait toujours. Les deux hommes lézards, circonspects et prudents, restèrent à bonne distance et ne répondirent rien au discours de la princesse.

    Elles ne durent pas attendre longtemps pour que, suivant l’appel du plus maigre des deux, d’autres créatures affluent vers elles pour les cerner de toutes parts, restant tout de même à bonne distance d’elles. Elles étaient moins différentes entre elles que les deux précédentes, mais tenaient toutes en main la même lance faite de bois et d’une pique en pierre taillée.

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    Des écailles vertes, pour la plupart. Quelques protections en cuir, des têtes sauriennes. Ils devaient être une grosse dizaine à les entourer ainsi. Zaria se pencha vers Charis pour lui murmurer :

    « Ils n’ont pas l’air agressifs. Suivons-les. »

    Effectivement, ils semblèrent les mener vers le centre de ce conglomérat d’habitations tortueuses et de piètre construction. Et là, arrivant au centre de ce village suspendu improvisé, elles furent exposées à un spectacle… plutôt singulier. Au centre de la place, flottait à deux mètres du sol un cristal bleuté d’une taille hors norme, près d’un mètre cinquante de haut pour cinquante bons centimètres de large. De celui-ci émanait une lumière bleutée qui éclairait les alentours, bien qu’elle soit assez faible, mais qui ne s’était allumée qu’à l’approche des deux femmes.

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    Derrière ce cristal, et se dévoilant à peine lorsque les deux femmes approchèrent, légèrement contraintes par les hommes-lézards, mais sans qu’ils soient insistants ou particulièrement agressifs envers elles, un être s’approcha.

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    Il portait des habits du désert, capuche blanche, pantalons amples, bottes de cuir et armure légère d’écailles cachée sous un tissu rouge brodé d’or. Il portait à la main un bâton cerclé de fer, et avait la peau halée de ceux qui vont au soleil sans y être nés. Sa plus grande particularité était sans doute ses yeux bandés. Ce qui ne l’empêcha pas d’approcher les deux femmes, à distance raisonnable, pour s’adresser à elles.

    « Bienvenue à Messaliah, visiteuses. Votre venue, vous l’ignorez sans doute, est presque prophétique, ici-bas. Nous attendions celles qui, de leur magie, pourraient ranimer les battements du cristal de vision. Mais peut-être le savez-vous déjà… »

    Zaria demeurait coite devant le spectacle. Bouche bée, elle répéta, interdite :

    « Le cristal de vision… »

    Et l’homme de poursuivre :

    « La source de tout le pouvoir de voyance des Cadi Yangin, oui. Perdu ici depuis des siècles, sans qu’aucun n’ose s’aventurer dans ces ruines maudites. Mais… je crois bon de penser que vous ne leur êtes pas étrangères, n’est-ce pas ? »

    Zaria ne répondit pas, littéralement subjuguée. Et déjà, la lumière du cristal commençait à défaillir, se faisant plus faible encore.

[Charis : 1 (post) + 0,5 (approche diplomatique). Mot : 1XP. - Emboucaner.]

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 3 Jan 2016 14:49 
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Les deux êtres ne semblent pas comprendre ce que je leur dis, et je craignais bien une telle réaction. Comment allons-nous nous nous sortir de cette situation si nous ne pouvons pas palabrer ?

D’autres créatures sauriennes s’approchent dans le noir et ne tardent pas à apparaître à la lumière, nous encerclant tout en pointant sur nous des lances rudimentaires. Toutes différentes, elles partagent cependant ce trait commun d’étrangeté et d’incongruité. Elles me font penser aux Worans et aux Liykors de Yuimen, que j’ai pourtant si rarement rencontré : des êtres alliant l’apparence bestiale d’un animal et une apparence plus humaine.

J’en compte une dizaine d’individus, mais peut-être les ténèbres en recèlent-elles plus encore. Elles semblent nous indiquer de les suivre, et, devant mon hésitation, Zaria se penche vers moi en indiquant qu’elles n’ont pas l’air agressive. Je hoche la tête et ramasse mon arme, bien que je la garde baissée et la moins inoffensive possible.

- Prenons garde à ne pas faire de gestes brusques, l’une d’elle pourrait surréagir et emboucaner les autres.

Nous les suivons vers le centre de cet amas d’habitations diverses de fabrique aléatoire. Cependant, au bout de quelques pas, c’est un spectacle des plus inhabituels qui me fait trébucher légèrement alors que je regarde ce qui se découvre devant moi, bouche bée. Au centre de la place flotte un cristal presque aussi grand que moi à quelques mètres du sol. Il irradie d’une légère lueur bleutée qui éclaire faiblement les alentours. Le cristal ne s’est éclairé qu’à l’approche de notre petite troupe. De quoi cela peut-il s’agir ?

J’avance les yeux rivés sur le cristal, si bien que je sursaute lorsque j’aperçois un autre être qui s’est approché de nous. Il s’agit indéniablement d’un homme ou de quelque chose de similaire, loin des créatures qui nous encerclent avec insistance mais sans violence. L’homme porte lui aussi des habits du désert, possédant un pantalon ample qui avait dû être blanc autrefois, comme l’atteste en reliquat la capuche blanche qui couvre son crâne. Il possède une armure écailleuse (tirée de la peau des créatures qui nous entourent ?) que je vois apparaître de ci, de là au travers d’un ample vêtement rouge dans lequel il se trouve. Il tient en main un bâton cerclé de fer et sa peau possède cette couleur caractéristique de ceux qui ne sont pas nés dans le désert. Cet homme possède une prestance indéniable et je comprends sa présence aux côtés d’un cristal tel que celui-ci. Je remarque avec un léger sursaut que ses yeux sont masqués sous des bandes de tissus. A-t-il été blessé récemment ? Ou est-il aveugle de naissance ? Toujours est-il que cela explique la présence d’un homme dans ces cavernes obscures, peut-être a-t-il développé quelque sens lui permettant de se déplacer dans le noir.

Il s’arrête à quelques pas de nous pour nous souhaiter la bienvenue, annonçant que notre venue est prophétique et qu’ils attendaient celles qui, de leur magie, pourraient ranimer ce qu’il appelle le cristal de vision (sans nul doute ce qui flotte derrière lui), subodorant également que nous le savions peut-être déjà.

Une venue prophétique ? me dis-je en haussant un sourcil stupéfait. Il doit s’agir là d’une erreur, je n’ai, pour ma part, jamais rien entendu de similaire et… cela me paraît bien incongru, tout simplement.

Si je tique sur l’aspect prophétique de ses paroles, Zaria, elle, murmure « cristal de vision ». Cela semble avoir un écho particulier chez elle que je ne comprends pas entièrement. Elle m’a bien parlé des pouvoirs de visions que possédaient les sorciers de feu, mais j’ignore en quoi est-ce lié à ce cristal.

L’homme, cependant, poursuit, indiquant qu’il s’agit là de la source de voyance des Cadi Yangin et qu’il a demeuré des siècles durant dans ces ruines, oubliés de tous. Il souligne alors la réaction de Zaria qui cependant ne lui répond pas, observant toujours le cristal avec des yeux de flétan crevé.

Un silence gêné s’installe pour moi, durant lequel la lumière du cristal semble s’amenuiser. Qu’est-ce que cela signifie ? Je me décide à prendre la parole. J’incline avant la tête à l’égard de notre hôte avant de me rendre compte qu’il ne peut sans doute pas le remarquer.

- Je vous remercie de votre accueil, quoi que je ne sache quel titre vous donner. Je me nomme Charis Kel Asheara et ma compagne se nomme Zaria… Pardonnez mon ignorance, messire, cependant je crains ne pas comprendre l’ampleur de vos paroles, que je devine cependant importante. Notre venue aurait-elle été prévue et ne peut-il y avoir d’erreur ? Quant à ce cristal, je… j’ignore tout de ce qu’il est et du pouvoir qu’il recèle. Qu’est-il ? Et… pourquoi ? pourquoi tout ceci, pourquoi cette prophétie, l’oubli de ce Cristal de Vision et votre présence ici, oublié de tous ?

Je me retiens cependant de pousser encore mes réponses, me rendant compte de mon impolitesse.

- Pardonnez mon audace, je n’aurais pas dû.

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 9 Jan 2016 11:48 
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Messaliah – Cité enfouie.

    L’homme encapuchonné au regard masqué leva une main lorsque Charis eut terminé de parler, pour lui signifier qu’elle n’avait en rien commis de méfait.

    « Excusez-moi plutôt de mon manque de civisme. Mes amis écailleux sont de fort bonnes compagnies, mais les côtoyer n’entretient guère les arts de la politesse. Je suis Belliand d’Ouesseort, et voici de nombreuses années que je vis ici, sous le Raa’Ska. Je n’ai nul titre, sinon celui de chercheur, pour les miens. »

    Zaria fronça les sourcils, perplexe.

    « Ouesseort ? Mais quel âge avez-vous donc ? »

    Belliand inclina légèrement la tête sur le côté, et répondit, laconique :

    « L’âge n’a que peu d’importance, pour les miens. Le temps n’a pas prise sur nous. Pourquoi vous en inquiéter ? »

    Zaria parut gênée, mais la jeune femme n’était pas du genre à se gêner plus que de coutume. Elle répondit franchement, au risque de le froisser.

    « Voilà plus de trois siècles qu’Ouesseort a été rasée par le tempétueux Océan Thallerique. Dans les histoires, on dit que les vagues puissantes déferlant sur votre cité étaient menées par les poings des Géants de Rocsombre. Ce qui reste des vôtres s’est replié à Nagorin. »

    Un silence tomba. L’expression de l’inconnu était indéfinissable. Charis put noter qu’il était fort difficile de détecter l’émotion d’un visage dont on ne voyait pas le regard. Il se remit néanmoins à parler.

    « Nombre ont disparu, ce jour-là, pour qu’ils se satisfassent d’une cité si petite. Je le sentais, au plus profond de moi… »

    Curieusement, il n’avait pas l’air plus affecté que ça. Il poursuivit, même, après une nouvelle latence dans ses mots, et alors que Zaria prenait un air désolé.

    « Ne voyez aucune empreinte personnelle sur la Prophétie de la Pierre de Vision. Vous incarnez celles qui la réaliseront, car c’est ainsi qu’il doit être : les prophéties sont des prédictions sur des faits pouvant arriver, malgré le sens commun qu’on pourrait leur prêter. Ainsi, si nul ne disait que Charis Kel Asheara et Zaria la Messalienne seraient celles qui ranimeraient la pierre de vision. Mais c’est désormais ce qu’on dira. »

    Zaria se tourna vers Charis, se sentant plus à même de répondre à sa question sur ladite pierre de vision que leur rencontre inattendue.

    « La pierre de vision est un artefact de puissance des sorciers de feu, de mon peuple. Ici, il y a fort longtemps, elle garantissait aux Cadi Yangin un pouvoir de vision. Ce cristal majeur est relié à tous les cristaux magiques des sous-sols d’Aliaénon, et leur permettaient de voir chaque recoin du monde qui en possédait, et plus précisément encore s’ils étaient délogés de la pierre, et en directe possession d’êtres pensants. Ils pouvaient alors voir par leurs yeux, et, pour les plus puissants, comme Ibn Al’Sabbar, voir dans les pensées de ceux qui en possédaient. »

    Elle s’en alla près de l’énorme cristal bleu, et en toucha la paroi, qui sembla réagir au contact, s’illuminant faiblement avant de se tarir. Au même instant, des cris gutturaux et secs se firent entendre, loin sous eux, dans l’immense fosse de cette cité enfouie. Les momies semblaient ne pas apprécier que l’on touche à leur précieux artefact. Zaria poursuivit.

    « Les Cadi Yangin ont gardé des pouvoirs de vision, depuis cette époque, mais trop imprécis sans le pouvoir de la pierre. Si nous la réactivons, nous serons remerciés. Vénérées, peut-être même. La pierre a acquis, avec les ères, une dimension presque mystique. Rien n’indiquait qu’elle existait encore. »

    Et Belliand de poursuivre, d’une voix qui déclame fièrement :

    « … et resterait oubliée jusqu’à ce que celles qui braveraient les règles des leurs réanimeraient son pouvoir endormi. »

    Zaria le regarda, plus sûre d’elle, désormais.

    « Le feu. La pierre s’alimentait de notre pouvoir pyromantique. Je dois essayer. »

    Elle se tourna vers Charis, comme pour demander son autorisation. Comme pour voir la confirmation de sa volonté de réactiver la pierre. Belliand se fit plus sombre, cependant.

    « Attention, toutefois, car les âmes hantant ces lieux en protègent le pouvoir. S’il est réactivé, elles afflueront vers lui en espérant retrouver la vie, et s’y brûleront en détruisant la pierre. Nous avons installé nombre de pièges dans les couloirs menant jusqu’à notre village, mais ils ne suffiront pas à tous les arrêter. Nous devrons nous battre, ici, et les exterminer avant qu’ils n’atteignent la pierre. »

    Autour, les hommes lézards regardaient en tous sens. Il faudrait les organiser, avant toute chose, pour qu’ils défendent la place idéalement : dans les couloirs ? à la sortie des passerelles ? Autour de la pierre ? La stratégie semblait être le rôle de Charis, apparemment, car les deux se tournèrent vers elle.

    (plan de la situation)

[Charis : 1 (post) + 1 (informations). Mot : 1XP. - mailloche.]

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 10 Jan 2016 18:28 
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L’homme répond à mes excuses par les siennes, expliquant qu’il n’est plus guère coutumier des bonnes manières en raison de ses fort étranges compagnons. Il nous dit s’appeler Belliand d’Ouesseort et qu’il vit depuis bon nombre d’années sous le désert. Il serait considéré comme une sorte de chercheur chez les siens, quoi que cela puisse vouloir dire.

Ce n’est qu’à la remarque de ma compagne que je note sa perplexité, demandant à Belliand quel âge a-t-il, s’il se dit être d’Ouesseort. Qu’est-ce que cela signifie ? Intriguée, mon regard passe de l’un à l’autre, attendant les explications qui ne tardent pas. L’homme aux yeux bandés explique que l’âge n’a que peu d’importance pour les siens car le temps n’a pas de prise sur eux. Je penche la tête de côté, intriguée. Les elfes, sur Yuimen, sont aussi dotés d’une longue vie, mais même sur eux le temps a une prise. Que veut-il dire ?

Zaria, franche, réplique que Ouesseort avait été rasée trois siècles plutôt par l’Océan. Ce seul nom évoque pour moi des contes et des légendes parlant d’un lac si grand que l’on ne peut en voir l’autre côté et qui s’agite au gré de puissances dont j’ignore tout. Je peine à imaginer ce dont parle alors Zaria, de ces vagues qui déferlèrent sur la cité, menée par ce qu’elle appelle les poings des Géants de Rocsombre. Qu’est-ce encore ? Tant de choses que j’ignore et ne comprend pas. J’aimerais poser des questions sur tout ceci, intriguée, étonnée et alléchée par les récits que cela doit représenter. Mais nous n’en avons pas le temps, pas maintenant. Voici que Belliand répond à ma compagne.

Il explique qu’il avait senti, au fond de lui, la perte des siens. Je reste muette de stupeur, comment peut-il prendre si aisément la nouvelle de la mort de son peuple ? Ils ont été précipités dans les flots et voilà que lui, l’un des rares survivants ne semble pas plus touché que si on lui avait parlé d’un lointain peuple qu’il connaissait à peine.

Belliand poursuit, comme ignorant de notre étonnement à toutes les deux. Il explique que nous incarnons celles qui réaliseront la Prophétie de la Pierre de Vision, malgré tout le flou qui les entourent. Ainsi, si la Prophétie ne parlait pas exactement de nous, nous sommes la Prophétie et c’est ainsi que l’on se souviendra de nous. Je ressens un léger frisson en songeant aux conséquences tandis que Zaria reprend la parole, levant le voile sur ce que je ne comprends guère. La pierre de vision serait un artéfact de puissance des Cadi Yangin. Ce cristal serait lié à tous les autres cristaux magiques des sous-sols de ce monde et permettraient de voir chaque pouce de terre qui en recèlerait, mieux encore que s’ils étaient délogés de la terre et en possession d’êtres pensants. Ils pouvaient même permettre aux plus puissants de voir les pensées de ceux qui les possèdent.

Mon cœur manque un battement alors que j’imagine la puissance recelée dans ces artéfacts alors que Zaria poursuit. Elle explique que les Cadi Yangin ont gardé des pouvoirs de visions datant de cette époque mais qu’ils sont bien plus imprécis sans le pouvoir de la pierre. Si nous le réactivons, selon elle, nous serons remerciées, voir même vénérées car la pierre a acquis une dimension presque mystique.

Plus encore que la vénération, se rend-elle compte de ce que pourrait apporter le retour d’un tel objet ?

Alors qu’elle parle, elle pose la main sur la paroi du cristal qui s’illumine faiblement avant de s’éteindre de nouveau. A cet instant, des cris s’élèvent des profondeurs, nous rappelant que nous ne sommes pas seuls et que les morts sont éveillés et gardent ce cristal. Ils s’agitent et sentent ce que nous faisons.

Comme pour souligner mes impressions, Belliand nous dit de faire attention car les morts-vivants qui rôdent en ces lieux sont ici pour le protéger et tenteront tout pour détruire la pierre. Il explique que les hommes-lézards ont installé des pièges dans les couloirs mais qu’ils ne suffiront pas à arrêter la horde qui fondra sur nous si nous cherchons à réactiver ce cristal. L’homme et la femme se tournent alors vers moi, dans l’expectative et je mets quelques secondes à comprendre ce qu’ils veulent de moi.

- Hein ? Vous souhaitez que je sois la main qui tienne la mailloche et que je batte le rythme ?

Je finis par hocher la tête. J’ai vu mon père et mon frère faire, mais avant… Avant je souhaiterai éclaircir un détail.

- Vous souhaitez vraiment réactiver ça ?! Il s’agit d’un artéfact d’une puissance inouïe, donnant à celui qui la maîtrise des capacités hors du commun. Il n’est pas à remettre en de mauvaises mains et je crains les pouvoirs qu’acquerraient les Cadi Yangin avec, pour des êtres qui sont déjà bien mystérieux et reclus dans leur tour… Je…

Je fais une pause, réfléchissant. Oui, c’est un artéfact puissant, mais il pourra nous être d’une aide énorme pour le futur, si nous pouvons nous en servir correctement. Je regarde Zaria.

- J’ai confiance en ton jugement, si tu penses que nous devons le faire, nous le ferons.

Zaria approuve sans une once d’hésitation et je hoche la tête, moins convaincue cependant qu’elle ne l’est. J’espère ne pas faire une grosse, grosse bêtise.

- Je vais faire le tour des lieux et aviser de ce que nous pouvons faire.

La plateforme forme une sorte de carré duquel partent toutes les passerelles. Il y en a sept au total et quatre se rejoignent, n’en laissant plus que cinq qui atteignent la plateforme. L’un d’eux, cependant, me pose problème, il s’agit d’une sorte de plateforme annexe qui fait un coin et un une longueur du carré, relié à des passerelles. Je grogne, cet endroit sera difficile à défendre.

L’endroit d’où nous sommes venues est protégé par le piège dans lequel j’ai failli tomber. Sans doute l’un de ceux dont Belliand a parlé.

Une fois mes observations faites, je retourne au centre et leur explique mon plan, comptant sur Belliand pour traduire ce que les hommes lézards ne comprendraient pas.

- Voici ce que j’ai en tête. Dans le couloir menant à la passerelle se trouve un des pièges dans lequel nous avons failli tomber. Dans la mesure où les morts ne nous ont tout de même pas suivies après que nous soyons passées, il y a des chances pour qu’ils y restent coincés quelques temps. J’aimerai qu’un… homme-lézard, ou quelle que soit la façon dont ils sont appelés, s’y poste et vienne nous prévenir s’il aperçoit des momies sortir par ce couloir.

Je me tourne vers Zaria.

- Zaria, pourrais-tu, avant de te lancer dans l’activation du cristal, ériger ce mur de feu que tu as érigé dans le couloir sur la passerelle nord, juste à l’entrée du village afin de le protéger des trois passerelles ? Quant à moi je vais tenter de faire de même sur la passerelle sud-ouest.

Je me tourne vers Belliand.

- Serait-il possible de poster dix hommes-lézard sur la passerelle nord-est, dix autres sur la passerelles sud-est ? Cinq d’entre eux devront se tenir prêt à bouger vers le mur de feu de Zaria s’il venait à faiblir ou si elle ne parviendrait pas à l’ériger et cinq autre vers la passerelle sud-ouest avec moi. Deux resteront avec Zaria pour la protéger s’ils font une percée, le temps que les autres puissent réagir venir à sa rescousse. Tous les autres se disperseront entre les cinq entrées, là où l’on aura besoin d’eux.

Je les regarde.

- Cela vous convient ? Zaria, une fois votre sort lancé, qu’il soit ou non réussi, revenez au cristal. Dès que je crierais, commencez son activation. Belliand, pourriez-vous protéger, si vous en avez les capacités, la passerelle nord-est afin de garder un œil sur la passerelle nord ?

Je m’adresse alors à tous :

- Le feu est leur grande faiblesse, si vous parvenez à en utiliser, cela vous permettra de les vaincre plus aisément. N’hésitez pas à user de torches pour les enflammer, si vous le pouvez.

Je laisse Zaria partir de son côté et je vais du mien avec quelques hommes-lézards. Devant moi se trouvent l’entrée des trois passerelles que j’aimerais parvenir à bloquer. Un frisson d’appréhension me prend. Je n’ai jamais, ô grand jamais tenté quelque chose de similaire. Une petite voix me faire remarquer que je n’ai jamais rien tenté de tout ce que j’ai fait depuis que je suis arrivée sur Aliaénon. A part dormir, peut-être. Je balaie ces pensées et me concentre.

J’ai vu Zaria quelques fois à l’œuvre, et, même si c’était au cœur de l’action, au moins ai-je une visualisation ce que je souhaiterais avoir devant moi. J’inspire profondément, tentant d’accéder à cette chaleur enveloppée autour de mon cœur. Lentement, délicatement je tente de le manipuler, de le déloger pour le bouger. Après quelques tentatives, je sens comme un point de chaleur bouger dans ma poitrine, rejoindre mon ventre, le haut de mes cuisses avant de remonter jusqu’à mon épaule, puis l’autre. C’est moi qui fais tout ceci ! Je maîtrise ça ! J’essaie de calmer mon excitation qui fait battre mon cœur plus vite et je tente de diviser cette chaleur et de l’amener au bout de mes doigts. Cela ne s’avère pas chose facile, mais avec un effort de volonté, il semble que j’y parvienne.

Je sens à présent comme un picotement au bout des doigts, comme si j’avais un peu trop bu. Je chasse cette idée et tente à la place de visualiser ce que je désir : un mur de feu passant par chacune des passerelles. Le visualiser est une chose, mais je perds rapidement ma concentration alors que le doute s’immisce. Serai-je assez puissante pour parvenir à un résultat ? N’est-ce pas présomptueux de ma part que de penser que j’ai quelque chose en moi qui me donnerait une maîtrise du feu ? Je chasse l’idée. N’ai-je pas, après tout, illuminé cette épée que je tiens encore entre dans ma main ?

Encouragée par cette perspective, j’essaie d’extérioriser cette chaleur et, donnant une brusque impulsion, j’essaie de balancer un jet de puissance dans cette direction. Le feu doit toucher le sol sur la passerelle et former une longue ligne d’où les flammes devront s’élever le plus haut possible. Un mur de feu doit ainsi être fait, qui les empêchera de passer. Une fois le tracé mentalement fait au sol, je lui donne une seconde impulsion, afin que les flammes s’élèvent !

Que je réussisse ou que je rate, je crierais, donnant le signe du départ à Zaria. Si je suis parvenue à bloquer ces trois entrées, j’irais sur la passerelle sud-est, sinon, je resterai ici pour protéger cette entrée avec les hommes lézards.

Ces morts ont assez vécu. Il est temps d’en finir.

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 Sujet du message: Re: Messaliah (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 16 Jan 2016 16:00 
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Messaliah – Cité enfouie.

Zaria : sort : réussite.
Charis : sort : réussite (presque critique) – apprentissage validé.


    La phase de préparation commençait à battre son plein. Les hommes-lézards se plaçaient là où Belliand leur traduisait grossièrement les indications de Charis, et lui-même s’en alla se placer au coin nord-est de la plateforme pour superviser ses troupes et surveiller les accès nords. Zaria, avant d’aller créer son mur de feu, précisa à Charis :

    « Je sais qu’un tel pouvoir peut sembler dangereux, mais nous en avons besoin pour remporter cette guerre dont tu parles. Et cette activation nous apportera les grâces éternelles des Cadi Yangin, ce qui n’est pas rien, ni aisé. Ce pouvoir, nous aurons tout le loisir d’en contrôler les abus une fois la paix revenue. »

    Les hommes-lézards s’étaient munis, en plus de leurs lances, de torches allumées, suivant le conseil avisé de la princesse du lointain désert d’Imiftil. Zaria, et Charis elle-même allumèrent chacune à leur place un mur de feu barrant le passage aux morts qui oseraient s’approcher un peu trop près des passerelles nord et ouest. Larges et hautes, les flammes les toucheraient sans aucun doute s’ils osaient passer par là.

    Vint alors le moment de donner le signal. Le cri de Charis pour prévenir la danseuse de sabre et de feu résonna un instant dans l’immense cavité dont ils étaient prisonniers. S’ensuivit un lourd silence, pendant lequel Zaria commença à incanter. Puis, alors que la lueur orangée de ses pouvoirs pyromantiques entra en contact avec pierre bleue, toute la zone fut comme éclairée de cette lueur bleutée qui les avait surprises à leur arrivée, en bien plus puissante désormais. Au même instant, il leur sembla qu’un millier de créatures hurla dans les tréfonds obscurs, sous eux, de ces cris rauques et ancestraux, lugubres et menaçants. Puis, ce fut à nouveau le silence. Le calme avant la tempête. Les hommes-lézards étaient tendus et ne disaient rien, pas plus que Belliand.

    Puis ils entendirent les pas. Les murs semblèrent trembler des multiples pas qui piétinaient le sol des couloirs alentours en de trop nombreux cliquetis amers et pressés. On pouvait entendre les pièges se déclencher sur leur passage, leur arrachant des cris, des plaines alors qu’ils se faisaient percer de pieux, écraser sous des pierres, tombaient dans des trous ou trébuchaient sur des pièges à loup se refermant sur leurs membres fragiles. Bien qu’elle fut trop loin pour réellement l’entendre, si elle regardait dans sa direction, Charis verrait une semonce inquiète sur les lèvres de Belliand, qui armé de son bâton, se tenait prêt au combat avec les siens.

    « Ils arrivent… »

    Et effectivement, les premiers commencèrent à arriver, malgré les pièges, malgré les fosses. Étaient-elles remplies des corps déjà tombés ? Étaient-ils si nombreux à les attaquer ? Les plus rapides se pointaient déjà aux différentes portes menant aux passerelles, et galopaient frénétiquement sur celles-ci, comme s’ils étaient inarrêtables. Des dizaines se pressaient, certains tombant tout bonnement dans le vide. Ils semblaient tous moins richement parés que les premières qu’elles avaient affrontées, à peine vêtues de maigres protections de cuir, et armées de lames simples et certaines de boucliers de bois. Leur corps, leur peau tout aussi desséchée, grinçait en courant, comme si les articulations étaient prêtes à lâcher au moindre choc. Et pourtant, elles tenaient bon.

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    Par chance, la disposition des défenseurs, à la sortie des passerelles, permettait de n’avoir à affronter qu’une ou deux momies à la fois, les faisant choir de leurs piques sans trop de difficulté. Simple, mais qui pourrait vite se trouver harassant à force de l’exécuter. Par chance, encore, il y avait des réserves, et les hommes-lézards semblaient prêts à échanger leur place en cas de fatigue temporaire de l’un d’eux. Ils semblaient heureusement endurants et de solides combattants, contrairement aux morts-vivants qui couraient sans trop réfléchir à autre chose qu’à tuer tout ce qui les séparait du cristal bleuté.

    Les murs de feu semblaient remplir à merveille leur rôle : certains se cramaient vifs en tentant de les traverser, brulant de la puissance des sortilèges, d’autres stagnaient et s’agglutinaient contre sans oser les traverser, s’emparant petit à petit de la zone laissée à leur libre accès. Le seul souci majeur fut la passerelle à l’est. La fosse semblait avoir ralenti un peu la progression des morts, mais… ils affluaient quand même par là. Avec un peu de retard, certes, mais tout de même. Un soutien était requis par la sentinelle postée là, qui devrait s’armer de courage et de force le temps que ses alliés n’arrivent.

    C’était une véritable marée qui déferlait sur eux.

La carte mise à jour

[Charis : 1 (post) + 4 (organisation générale) + 1 (apprentissage réussi) + 4 (multikill). Mot : 1XP - ophiolatrie.]

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