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Torture
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La porte claqua. Hrist mettait un certain entrain dans sa démarche et se dirigeait rapidement vers les sous sols gardés par deux soldats. Il n'était pas difficile de savoir où se trouvaient les prisonniers, elle prêta l'oreille et les cris de Nael suffirent à la conduire jusqu'à eux.
Dans une salle sombre et moite, les deux humains avaient été débarrassés de leurs liens, échangés contre de lourdes chaînes de fer qui cliquetaient dans le noir. Au milieu de la pièce trônait une chaise de bois brut étonnamment haute dont l'assise était bombée de façon à ce que l'inconfort n'en soit que plus pénible. Nael gisait à terre, la lèvre fendue et ensanglantée. Il jurait et insultait la femme qui venait à peine de passer la porte. Adèle était plus docile, malmenée, elle avait contracté une sale fièvre qui entravait sans doute son attitude rebelle. La femme perlait de sueur et s'était recroquevillée dans un coin sombre comme le ferait un petit rongeur cherchant à échapper à un serpent.
Hrist ne pu résister à l'envie d'envoyer un coup de botte au visage de Nael dont la tête rebondit sur le sol de pierre gras et sombre. La lumière faisait défaut et elle doutait que ces deux victimes puissent voir dans l'obscurité. Après une courte réflexion, elle estima qu'il était inutile de tourmenter par le fer ces deux là tandis qu'ils gisaient à terre, il lui fallait plus d'équipement.
S'approchant de la porte, elle héla les gardes et ordonna que l'on attache les deux fermement, l'un à la chaise de torture et l'autre aux fers qui se trouvaient sur les quatre murs de la pièce. Adèle fut soulevée par un soldat orque en armure qui la laissa retomber lourdement sur son séant, lui arrachant un profond cri de douleur étouffé par un sanglot inconsolable.
Nael fut plus coriace, il se débattait et essayait de mordre le cuir des gants qui essayaient de se saisir de lui, ce n'est qu'après une violente dérouillée qu'il se montra plus docile. Une fois qu'il fut attaché solidement, poignets et chevilles, Hrist congédia les deux soldats et commença son office. A terre, dans une serviette de cuir tâché, se trouvait comme promis les instruments récupérés par Gral dans la forge.
Elle l'ouvrit et y trouva une petite pince de fer, une longue et fine corde tressée, des hameçons qui remplaceraient les aiguilles absentes ainsi qu'un marteau de fer pas plus grand qu'une main mais dont le bout était solide et poli par de nombreux chocs.
" Je sens que nous allons bien nous amuser. Vous allez voir, ça sera très simple. Je vais commencer par torturer la petite Adèle... Lorsqu'elle me le demandera, je passerai à toi. " Dit-elle en désignant du marteau Nael qui pendait au mur.
" Et vice-versa. Lorsque tu en auras assez, tu me demandera d'arrêter et je retournerai voir la petite Adèle."La jeune humaine semblait endormie, mais ses yeux ne mentaient pas, elle clignait et plissait les paupières comme pour se cacher à un terrible cauchemar qui venait la hanter. A petit pas, la tueuse s'approcha de la femme, les yeux chargés de menace et le tout baignant dans une atmosphère glauque et terriblement sombre.
Les corps brisés de deux humains portaient de nombreux bleus, tous deux avaient la mine délavée mais Adèle avait un état encore plus misérable. Sa peau déjà blanche était devenue cireuse et ses yeux fixes et peu réactifs tremblaient par spasme, accompagnant ses lèvres sombres et croûtées qui balbutiaient des mots inaudibles.
Hrist souleva le menton de la jeune femme du bout du marteau et observa avec attention ce corps, se demandant par quoi elle pourrait commencer.
En dehors des respirations lourdes et régulières, pas un des trois ne dit un mot.
Le corps de la jeune femme semblait pencher sur le côté, son poids mort et sa fièvre l'empêchait de lutter contre l'inconfort et elle n'avait pas plus de teneur qu'une poupée de chiffon. Hrist vit un de ses doigts bouger sur l'accoudoir où ses poignets étaient entravés par des liens de cuir et ne pu résister davantage. Elle abattit le marteau sur le petit doigt de la femme qui reprit vite ses esprits et cria sans s'arrêter pendant quelques secondes. Hrist regardait sa réaction avec extase et la jeune femme devenue tremblante suait davantage, la bouche ouverte émettant un petit cri rendu faible par ses cordes fatiguées et irritées.
Sur l'accoudoir de bois brut, gisait son petit doigt dont l'ongle éclaté avait quitté la peau et pendait sur le côté dans une petite flaque de sang et d'os brisé. La peau déchirée était brillante et le sang qui perlait et coulait entre ses doigts faisait ressortir davantage la blancheur de cygne de ses mains.
" Allons allons, c'est ce que vous avez voulu me faire subir... "Elle frappa encore, deux fois sur le reste de son petit doigt qui, tartiné sur l'accoudoir, n'était plus attaché au reste de sa main tremblant de spasmes. Tant elle gémissait que la bave lui coulait aux lèvres. Elle essaya d'articuler.
" Ass... A"Hrist rapprocha son oreille, curieuse et entendit la supplique.
" Tu entends ? "Dit-elle en se tournant vers Nael suspendu.
" Elle abandonne déjà ? Je la croyais plus ... Comment dire. Plus solide pour une fille de ferme. A peine le petit doigt en confiture qu'elle te jette son tourment au visage. "Elle s'approcha de Nael, laissant tomber le marteau à terre et saisit à son tour, le petit doigt de l'homme qu'elle tira en arrière jusqu'à ce que le cartilage ne soutienne plus la pression et ne se disloque. Nael grimaçait mais se retenait de crier. Ses yeux larmoyants fixaient ceux de la femme qui en prenait beaucoup de plaisir. Voir son adversaire torturé, le visage las, les lèvres aux coins coupés et irrités par la corde qui entravait ses cris plus tôt. La vision était jouissive.
Elle continua, sous ses petits doigts elle sentait ceux de Nael, solides et robustes lui résister mais toujours, la sensation que quelque chose bougeait et se brisait sous la peau apparut.
Un picotement se fit sentir dans la poitrine et le ventre de la tueuse qui n'arrivait plus à contenir sa joie. Dans sa précipitation, elle lésa la peau en tordant trop fort un doigt déjà brisé, l'os en morceau coupa la peau de l'intérieur et le sang coula le long du poignet de Nael jusqu'à ce qu'à son tour... Il supplia d'arrêter.