Face à la forteresse noire, vous trouverez les vestiges étranges d'un navire. Rongé par l'âge et l'humidité de la roche, cet étrange présent du destin trônait sur un petit pan de roche surélevé.

L'âge et le nom sont impossible à arracher au secret du naufrage, vous remarquerez que, allongé sur son flanc, l'embarcation est facilement explorable quant bien même on puisse douter qu'elle soit intéressante.
C'est en grimpant sur le bord d'amarrage que vous arriverez à gagner le pont du navire, sec et poussiéreux, craquant sous le poids de vos semelles. Rien à l'extérieur si ce n'était que les rares tonneaux écrasés au bas de la structure désossée.

L'immense mas était tombé et avait, par son poids, écrasé une grande partie du pont, offrant aux curieux une porte d'entrée de choix. Aucun bruit à l'intérieur...

La voile était trouée de toute part, rongée par le néant, elle n'affiche plus aucun pavillon ni même la moindre gravure permettant de savoir d'où il pouvait bien provenir.

En arrivant sur le pont en pente, Ziresh se désespéra immédiatement. Ayant ouvert la marche, il avait plus d'avance que ses deux autres compagnons, et il avait eu l'occasion d'observer un peu mieux l'épave en fouillant son contenu.
Rien, tout bonnement. Les quelques tonneaux discernables, qui devaient sans aucun doute contenir quelques vins ou autres denrées périssables étaient vides. Chose qui n'était pas vraiment étonnante puisque de toute évidence, ce navire était échoué ici depuis des âges. Et en pensant cela, le jeune liykor s'étonna lui-même en comprenant qu'il n'avait même pas l'air d'exagérer ses dires.

"Je suis sur un navire d'une époque assez lointaine pour s'être déroulée avant que la nature n’ensevelisse cette civilisation... Suis-je le seul à être étonné?"

Parlant pour lui, il avait tout de même signé ses propres interrogations. Et voir Selen et Amarante parler à ces trois hommes encapuchonnés depuis le pont, aussi naturellement, le déstabilisa quelque peu. Il n'était qu'un loup venant d'un clan modeste, mais il se sentait assez seul dans le sens où personne ne semblait vraiment surpris de tout cela. Enfin, le Temple, cela allait de soit... Mais ces gens?
Qu'importe, après tout. Le reste du groupe saurait se débrouiller face à ces personnes là. Aussi, Ziresh s'apprêta à explorer un peu mieux le fameux vaisseau, jusqu'à ce qu'il entende un bruit de chute particulièrement lourd sur le sol rocheux de la mine. Dans l'obscurité, il eut de la peine à voir qu'il s'agissait de Serpent, qui était manifestement tombé de très très haut. Un instant, il s'était apprêté à voler à sa rescousse, comme à son habitude, mais Aztai le devança de loin pour lui administrer un potion. De toute évidence, les hommes-bêtes étaient devenus les infirmiers de la communauté.
Constatant le soulagement général, il détendit ses épaules en lâchant un "ouf" franc.

Puisque l'homme masqué semblait s'en sortir, Ziresh considéra qu'il n'avait aucune aide à apporter. Il s'attela donc la complétion de son exploration. Dans le reste du pont qui avait été détruit, semble-t-il, par la chute du mat (bien qu'il lui sembla paradoxal que ce soit une partie même du navire qui soit la cause de tels dégâts), il y avait une porte. Sans doute menait-elle à la cale, où devaient rester encore quelques ruines. Selon le jeune liykor, il semblait tout à fait improbable que l'on puisse trouver quelque chose de vraiment utile, vue l'ancienneté de l'épave. Les armes devaient être rouillées, les denrées rendues inexistantes par le temps, et les documents illisibles...
Toutefois, l'idée qu'il puisse rester une petite relique, un vieil objet d'encore assez bonne qualité pour plaire à ces collectionneurs... cela le motiva bien assez pour s'en aller encore un peu plus loin, lance en avant.
Sûr de rien quant à ce que pouvait contenir la cale, il considéra qu'il valait mieux se préparer à une quelconque attaque. Aussi, c'est en baissant la poignée avec la lame de sa lance qu'il ouvrit la porte...

Mise à jour Ziresh

Lorsque la porte sera ouverte, elle conduira vers une petite salle parsemée de débris de bois et de corde. Les tonneaux étaient éventrés, la corde devenue trop filandreuse et fragile pour tenter de l'utiliser, l'odeur âcre du bois rendait l'air désagréable. Les planches craquent sous ton poids et menacent de céder tout comme les restes du plafond qui risquaient de te tomber sur le coin du melon.

Une faible lueur te permettra de remarquer un squelette assis juste en face de toi, empoignant un coffre de bois noir pourvus d'une serrure. L'ancienneté du matériel fait qu'il ne nécessite pas forcément d'une grande expérience pour crocheter cette serrure ou simplement briser le bois...

Ziresh avait bien fait d'ouvrir la porte calmement plutôt que de la défoncer pour s'engager dans un éventuel assaut. Car s'il avait eu, d'une part, l'occasion de se rendre compte de l'état déplorable de la cale, il pouvait aussi voir à quel point cet endroit était dangereux. Chacun de ses pas lui donnait l'impression qu'il allait risquer sa vie. Et il n'en avait fait que trois, afin de constater un peu mieux ce qui pouvait se trouver dans cette salle.

Rien de vraiment particulier, en somme. Des tonneaux brisés, ce qui ne l'étonna pas vraiment plus que cela. Et aussi des restes de cordes, si anciennes qu'elles étaient dans un état filandreux qu'il n'avait encore jamais vu auparavant. Une telle vieillesse, il n'en avait vu qu'à travers certains arbres, et encore. Ces seules broutilles, en tout cas, avaient de quoi le surprendre à chaque fois un peu plus.
En explorant un peu mieux l'antre du regard, il ne put cependant pas passer à côté d'une vision des plus surprenantes, pour ne pas dire "macabre". A vrai dire, cela était sans doute étrange pour beaucoup de gens, mais il fallait admettre qu'un "cadavre", un "corps", un "macchabée" était toujours bien différent d'une "squelette". Après tout, un squelette, ce n'est que du calcium, des os, quelque chose qui n'a du reste de sa vie que des vêtements, parfois. La chair, aussi putréfiée qu'elle soit, est plus dérangeante, car elle rappelle toujours l'être qu'était auparavant la dite carcasse. Il y a des cicatrices, des yeux, des cheveux. Là, ce squelette n'avait rien de plus que ses os. Sans doute sa tenue s'était elle dissoute avec le temps.

Toutefois, un détail rappelait cependant Ziresh à l'ordre: sa position. En effet, ce squelette était assis. Manifestement, ce navire avait sombré, le temps seul n'avait pas été responsable de cet état, sans aucun doute. Le pont avait été détruit, le mat aussi, et sans aucun doute la coque du bateau. Pourtant, ce squelette était assis, là, empoignant un petit coffret. Mourir en empoignant un objet est une chose, maintenir une position assise en est une autre, non?
Pas vraiment sûr d'être en sécurité, le jeune liykor considéra malgré tout que le contenu du coffre pouvait être utile. Si ce n'était pas un piège, un homme ne se serait jamais démené pour enlacer une telle chose. Et si c'était un piège, on ne se serait pas donné autant de mal pour placer un coffre entre les mains d'un possible squelette enchanté au beau milieu d'un navire en ruines...

(C'est dingue ce qu'un aventurier ferait par profit, sans même savoir s'il fait bien...)

Non sans honte, Ziresh fit abstraction totale de l'homme qu'avait été le squelette, tant l'aspect "humain" de la chose ne l'avait même pas percuté. Il laissa son paquetage à l'entrée de la cale, lâchant une demande à l'intention de Depheline, dont il était censé être responsable.

"Chargez-vous bien de surveiller mes affaires. Il y a des choses auxquelles je tiens, là dedans." fit-il en signant une main sur le cœur (symbole universel de confiance), puis dénonçant son sac de l'index. Il pensait notamment à la rune que son clan lui avait offerte pour son départ.

Désormais allégé, armé uniquement de sa lance, de son semblant d'armure et de ses bonnes intentions, il s'approcha à pas de chat (ou de loup?) du coffre, la lame de la lance le plus proche possible de sa main afin d'enchaîner avec un possible combat au corps à corps.
Dès qu'il fut à portée, il posa la main sur le coffre noir, détachant petit à petit les doigts osseux de marin décédé, et dès qu'il en eut l'occasion, il le prit sous le bras. Son intention était de l'amener directement à l'entrée de la cale pour ne pas risquer de perdre trop de temps à l'ouvrir et à voir le plafond s'écrouler sur lui...

Et alors qu'il s'attendait au pire, rien ne se passa. Le sol, le plafond, aucun des deux ne décida de l'attaquer. Et il en fut de même pour le squelette qui lâcha le coffre sans peine, arrachant un instant ses deux mains agrippées pour finalement tomber dans un fracas qui rappelait des osselets en coquilles d’œuf. Dans un premier temps apeuré par ce bruit, le liykor sursauta, le coffre sous le bras, pour s'en aller directement à la porte, craignant un éventuel effet papillon, se traduisant par l'effondrement de la cale.
C'est haletant qu'il arriva auprès de son paquetage qu'il tira jusque sur ce qui restait du pont. Il ne semblait plus rien y avoir d'intéressant ici, mais le simple fait que ce squelette, qui était autrefois un homme, soit mort en enlaçant cette boîte lui confirmait sa théorie selon laquelle il devait bien y avoir des choses importantes ici. Du moins, ce devait être le cas à l'époque, compte tenu du nombre de tonneaux.

(Bon, c'est déjà ça. J'ai trouvé un coffre sans mourir. Ma première découverte, ici. J'espère que c'est quelque chose d'intéressant...)

Ziresh enfila de nouveau son sac, puis reprit encore une fois sa lance au niveau de la lame. Il l'introduit alors dans la fente du coffre, très légèrement, juste de quoi faire levier pour ouvrir le contenant. Puis quelque chose le rappela à l'ordre: sa propre attention.
Levant haut la tête, ainsi que ses oreilles, il balaya plus attentivement le navire du regard, sans vraiment être certain de savoir ce qu'il cherchait. Ce faisant, il finit par appuyer sur la lame afin de faire sauter le couvercle du coffre. Restait à savoir si le trésor si durement protégé en valait la peine...

[Actions: Balaye le navire du regard à la recherche de possibles éléments intéressants + Ouverture du coffre.]

Après m'être prononcer sur ma volonté de vouloir suivre la magicienne et donc de vouloir explorer l'épave du navire, je presse le pas pour pouvoir rejoindre la carcasse abandonnée. Ziresh nous précède et arrive avant nous sur le lieu, il bénéficie ainsi d'une meilleure 'approche' du navire. Quelques instants après je le rejoins, heureusement pour moi que le navire semble couché au sol, le pont à moitié ancré dans le sol. Je saute alors sur le bord pour arriver au même point que l'homme loup … D'ailleurs ce dernier semble un peu surpris par tout ceci, rien que dans sa façon d'observer depuis la hauteur du pont principal, la sorcière et le type mystérieux semble un peu l'inquiéter, du moins c'est ce que j'en conclus. En parlant de ces deux là justement, cette rousse et cet individus ont franchi le pas, ils sont en train de parler avec les trois ombres, qui sait ce qu'ils sont en train de dire et d'écouter. De là où je suis je ne peux pas entendre grand chose, voir rien du tout mais j'arrive à observer la scène plus ou moins.

Je commence donc à descendre pour pouvoir commencer à explorer le navire de mon côté quand j'entends un grand bruit fracassant venant de plus loin. Je tourne ma tête vers l'origine de ce 'problème' et je m'aperçois qu'il s'agit de l'homme roux qui semble avoir fait une lourde chute. Je ne peux pas voir correctement ce qu'il lui arrive, mais au moment où mon camarade loup s'apprête à aller l'aider, Aztai le devance et va porter secours au blessé. Bon, la situation à l'air d'être plus ou moins maitriser par le woran, je suis soulager.

-"Bon, moi je vais aller explorer de mon côté, j'espère trouver quelque chose ..."-

Mais vu l'état du navire ça m'étonnerai, tout est vieux et décomposé, tout ce qui peut se consommer est certainement incomestible maintenant. Mais il se peut que je sois surpris, une arme ou des outils encore en usage seraient les bienvenues. Si je veux avoir plus de chances de trouver ce que je cherche, je devrai me diriger vers l'armurerie de ce navire, donc si je me rappelle bien où cette chose se situe dans un bateau normal … Mais je m'en souviens pas. Le mat est apparemment tombé et c'est ça qui a causé la destruction partielle du pont principal. À mon avis tout ce lieu, cette grotte devait être submergé dans l'eau pour que une carcasse de bateau se trouve là. Il a du y avoir une violente tempête pour que ce navire se retrouve en un tel état, sans compter évidemment le temps qui est passé pour correctement le faire moisir.

Bref, je descends de là où je suis et cherche un passage pour me rendre à l'armurerie, je trouverai certainement un moyen de m'y rendre et avec un peu de chance je pourrai trouver quelque chose d'encore utile. Je fais attention à chacun de mes pas car il ne faut pas oublier que la coque a l'air instable. Je saute par dessus une petite brèche puis trouve enfin une 'entrée' qui ressemble à une porte. Elle doit certainement mener vers les entrailles du navire donc vers une probable armurerie je pense. Sans hésiter mais en faisant toujours attention je pousse la porte et regarde ce qu'elle cache derrière elle avant de m’aventurer un peu plus loin dans la carcasse.

Mise à jour Ziresh et Warren

L'ouverture du coffre obtenu si facilement ne présageait rien de bon, d'autant plus que Ziresh regardait ailleurs lorsque le coffret s'ouvrit et que le phosphore rouge qu'il contenait s'embrasa au contact de l'air lui brûlant les poils du museau sous forme de petite boulettes noires et luisantes. Son œil droit également sera atteint par une flamme, l'empêchant de voir.
En renversant le coffre en flammes, il vit s'échapper une pointe brillante, mais Ziresh constatera non sans une certaine surprise que le plancher s'embrasa tant il était sec, les flammes se propagèrent rapidement jusqu'à atteindre un tas de draperies crasseuses qui brûla instantanément, rejetant une forte fumée blanche, âcre et malodorante.

Warren, aussi infortuné que son compagnon ouvrit la porte mais celle-ci ne menait à rien, il n'y avait rien d'autre que des décombres qui bloquèrent la porte, le toit s'était effondré et obstruait le passage. Malgré ceci, Warren perça le sol dans un craquement sinistre et se retrouva coincé jusqu'aux aisselles, les bras bloqués par les chutes de bois, les jambes dans le vide. Coincé aux épaules alors qu'il ne touchait plus le sol, derrière lui, les flammes se propageaient...

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Ziresh, tu as déclenché le piège dans le coffre, et oui, sinon c'était trop facile. En plus c'est un échec critique. Tu as donc un malus. Tu perds 5 points de vie pour la brûlure au museau, et ton œil est aveugle jusqu'à ce que tu obtiennes un soin de guérison.
L'objet tombé du coffre est une pointe de lance, si tu la récupère, il te faudra découvrir ses pouvoirs en combat. Chose que je ferais moi en validant ou non une de tes attaques.

Warren, dans ta chute, tu ne perds aucun point de vie, mais tu dois trouver un moyen de te faire la malle.

Lorsque Depheline se rendit à pas de velours sur le pont du bateau, elle put observer les toiles par endroit décomposées et le mat brisé qui donnait l’impression d’avoir été envoyé par le fond. L’idée que cette grotte eut un jour été un bras de mer se fit alors plus forte encore. La jeune femme imaginait plutôt un repère de pirate, elle qui avait vécu à Dahràm et qui n’avait pour ainsi dit connu pratiquement que ça, la piraterie…

« Ziresh ? Soit prudent ! »

Elle l’avait vu pénétrer à l’intérieur de la cale par une porte qui ne tenait presque plus debout et quelques instants plus tard, il était revenu vers elle pour lui confier ses affaires. Sa faible force ne lui permettait-elle donc de ne faire que ça ? Parfois, Depheline songeait au plaisir qu’elle aurait éprouvé à disposer de la puissance d’Aztai ou de l’agilité de Ziresh. Mais elle n’était qu’une humaine à la magie ravageante et finalement, ça n’était pas si mal.

Soupirant fortement, elle décida de faire de même, posant son sac à l’entrée de la cale du bateau, aux côtés des affaires du loup. Puisqu’il n’y avait plus personne au dehors de potentiellement mal intentionné, à l’image de Tra Thù, Selen ou encore Amarante, la magicienne supposa que leurs bagages ne craignaient rien. Elle garda juste la lampe à huile en main qui brûlait d’une lueur nouvelle.

« Bravo pour ta découverte, ouvre-le vite ! », s’était exclamée l’humaine encore à l’entrée en voyant le coffre. Sur le coup de l’excitation, elle ne pensa pas aux éventuels dangers qu'il pouvait représenter. Et pourtant, une étrange substance se propagea dans l’air rapidement et s’enflamma sans prévenir, se rependant dans les cordages et divers tissus qui étaient disposés dans la cale.

Depheline voyait venir la catastrophe à grande vitesse et elle put constater qu’un peu plus loin, Warren aussi était en mauvaise posture, dans une autre pièce. Si Ziresh était capable de s’en sortir seul, probablement, ça n’était pas forcément le cas du mage d’éclair et rapidement, elle se rendit auprès de lui juste après avoir indiqué au loup qu’une petite potion de soin se trouvait dans son sac à l'entrée de la cale et qu’il était en droit d'en utiliser une bonne dose.

Arrivant vers Warren, elle lui cria pour couvrir le bruit du crépitement des flammes qui n’allaient pas tarder à arriver :

« Tiens, attrape un bout de ma cape ! Je suis peut-être pas très forte, mais ça t’aidera sans doute à t’en sortir ! »

L’individu n’était pas très gros, si bien que la jeune rousse espérait qu’il puisse se hisser grâce à elle sans la casser et sans entraîner Depheline dans la chute. Elle avait, en tous les cas, essayé de trouver un endroit relativement stable et solide, si tant était qu’une telle zone ait pu exister dans ce bateau de bois vermoulu…

Bien entendu, cela aurait été beaucoup trop facile. Le coffre céda sans aucun problème, laissant l'air s'engouffrer dans le contenant pour libérer une puissante déflagration qui vint agresser le pauvre loup au visage. Les flammes brûlèrent son museau au point de réduire ses poils à l'état de petits points noirs. Mais pire encore: le feu eut atteint son œil, fermant ses paupières en mêlant les deux chairs dans un brasier des plus douloureux.
Un jappement lui échappa alors que son corps chutait en arrière. Il eut juste à peine le temps de voir que le feu s'était propagé, et qu'une chose était tombée du coffre. Plutôt que de fuir pour sa vie, considérant que pour que l'objet soit aussi bien protégé, il décida de braver les flammes pour récupérer la lame dans une course lupine. C'est en se relevant qu'il vit alors Depheline lui faire un signe en direction de son paquetage... avant de se diriger vers Warren qui semblait lui aussi piégé dans cette épave.

Un court duel de conscience eut alors lieu: devait-il prendre le paquetage et s'enfuir en comptant sur la présence de Depheline, ou bien pouvait-il les aider pour sauver le mage de foudre...?
C'est non sans une certaine honte qu'il opta pour la première solution: il considéra que la jeune femme pouvait être d'une assez grande aide, et que même s'il les aidait à sortir, elle ne serait peut-être pas très heureuse de voir son inventaire sombrer dans les flammes... Ainsi, il ramassa la pointe de lance tombée du coffre, et dans une charge dévoilant toutes ses compétences Liykoriennes de course, il fonça au fond du navire, ramassa le sac, et fit un de ces sauts surnaturels pour remonter sur le pont enflammés avant de partir de nouveau vers la terre ferme.

Désormais en sécurité, il examina rapidement la pointe de lance, tout en observant par intermittence le bateau pour voir s'il verrait ses deux compagnons d'infortune en sortir. Cette lame ne semblait avoir rien de si particulier à première vue, mais l'instinct de Ziresh le poussa à penser qu'elle était sans aucun doute enchantée, ou renfermant un pouvoir assez puissant pour être protégé de la sorte. Le feu, dans un navire, même en bon état, c'était dévastateur. Un tel piège dans un tel environnement ne pouvait pas être anodin.
Il décida alors d'en faire sa propre arme. Mais avant tout, il devait se soigner, et pour ça, il y avait les affaires de Depheline... Comprenant alors ce qu'elle voulait signifier en désignant son paquetage, tant elle était bienveillante depuis le début de cette mission, il décida de fouiller vaguement, jusqu'à trouver une fiole de soin. Il en fit glisser une grosse gorgée dans sa gorge et trempa son doigt dedans pour appliquer de ce fluide sur sa paupière, qui désenfla progressivement, et lui laissa entrevoir un peu mieux. Dans quelques minutes, tout irait sans aucun doute mieux.

Une fois qu'il fut soigné (du moins, un petit peu), il s'attela à la tâche de changer la lame de sa lance, persuadé qu'il s'en ferait une arme bien plus dangereuse. Devant le navire en flammes, encore un peu apeuré par l'absence de ses deux alliés, il changea frénétiquement sa pointe usée en déroulant le tissu qu'il y avait autour de sa base, puis retira le métal du manche pour y insérer la nouvelle lame. Comme il avait toujours utilisé le même genre, il dû mettre le temps qu'il fallait, cependant...

[Fuite du navire avec les affaires de Depheline, prise d'une dose de potion de soin, et tentative de changement de lame sur la lance actuelle]

Je presse la porte menant vers les entrailles du navire avec l'espoir de trouver quelque chose d'intéressant. Comme je le pense, peut-être une armurerie, une cale à équipement, enfin quelque chose dans le genre. Je suis certainement trop optimiste et rêveur, mais qui ne tente rien n'a rien. Combien de fois je m’abstiens de rechercher et de fouiller quand je suis dans ce genre d'endroit sombre, il est vrai que ça a toujours était bon, mais là je veux changer l'habitude. Je vais de l'avant et explore moi-même les lieux cette fois-ci. Je peux penser alors que c'est une bonne initiative mais non ! Je savais que c'est pas du tout une bonne idée de changer mes habitudes ! J'ouvre la porte pour découvrir ce qui se cache derrière, un passage ou une autre brèche et au lieu de cela je me retrouve nez-à-nez avec des décombres et autres futilités me bloquant le passage. Je regarde alors au dessus de moi pour m'apercevoir que le toit de cette cale semble s'être effondré avec le temps, ne faisant que bloquer la voie encore plus qu'elle ne l'est.

Je décide alors de faire marche arrière pour sortir d'ici au plus vite, je ne sais même pas ce qui peut m'arriver, si ça se trouve le toit va s'ouvrir et me retomber dessus, du moins de qui en reste. Sauf que là encore j'ai faux, ce n'est pas le toit mais le sol qui s'ouvre sous mes pieds. Mon poids doit être légèrement trop pour ce vieux bois miteux … Surpris et pris à dépourvu je m'enfonce dans la grande planche de la cale jusqu'à une certaine hauteur. Il n'y a que mes bras qui sortent, le reste se retrouve ainsi en dessous la planche en train de découvrir les sensations du vol libre. J'essaie de me hisser alors mais je n'ai pratiquement aucun appuis viable autours de moi. J'ai un sérieux intérêt à me sortir de là et au plus vite. Mais si ce n'est que cela, je sens une odeur de 'brûlé' se propager dans l'air. Ce n'est pas bon du tout ça, je n'aime pas ça ! J'ai l'impression que le bateau est en train de prendre feu, je m'aperçois que cette hypothèse est vraie puisque de la fumée s'échappe de la porte que j'ai ouvert. Donc si je résume ma situation … Je suis bloqué jusqu'aux épaules, je ne peux pas me libérer et le bateau prend feu … L'urgence que je me libère immédiatement se fais de plus en plus ressentir, je vais finir en boulette de charbon si je reste plus longtemps ici !

-"Au secours !!!"- Je crie dans une tentative pour trouver de l'aide.

Je me débat avec mon propre poids et bras pour tenter une nouvelle fois de me hisser par dessus le plancher, mais rien à faire je n'ai pas assez de force pour me tirer de là moi-même. Je refuse de croire que tout va s'arrêter là pour moi, rien que par le fait que je n'ai toujours pas réussi mon coup avec la sorcière ! Non, il ne manquerai plus que ça que je finis en poulet rôti ici ! Mais je dis c'est pour je ne sais quelle raison, je ne peux absolument rien faire actuellement. C'est alors que contre toutes mes attentes je vois ma camarade de feu, je l'entends plutôt avant crier que je dois attraper sa cape pour me hisser, je tourne la tête et je la vois. Sans hésitations je tente de forcer sur mes bras qui sont engourdis à cause de la pression sur mes épaules et dans un effort de dernier instant j'attrape le bout de tissue. Je souffle un coup, très rapidement car une seconde de perdue peut-être fatale et de toutes mes forces je me tire en m'aidant de la cape. Je ne sais pas combien je pèse mais j'espère que c'est justement assez pour ne pas faire déchirer le tissu de la magicienne. Je prie Gaïa pour qu'elle ai pitié de moi et de ne pas me faire mourir moi et la mage de feu maintenant !

Extraction de Warren : Réussite

Dans un craquement de bois vermoulu, Warren arrive enfin à s'arracher de cette emprise cruelle qui lui avait entaillé les épaules. Le bois craquait et rougissait devant Depheline et Warren, il fallait faire vite pour s'enfuir avant que les braises ne cèdent et fassent s'effondrer la masse de bois. De là où vous êtes, vous pouvez entrevoir Ziresh rapidement rattrapé par Aztai suivi d'un homme en noir.

La fumée s'épaissit, devenant à la fois brune et rouge, l'air était infect, mêlé de cendre et de poussière. Les yeux noyés de larmes, vous quitterez le navire au moment où il flanchera et que le pont principal tombe en flammes...

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Ziresh, j'ai effectué la modification de la lance, et Depheline, une dose de soin t'es retirée. Suite à une erreur de ma part - à ton avantage, Ziresh - tu as pu soigner ton oeil, je voulais que ça soit un " sort " mais j'ai écris " soin " du coup, ta fiole est efficace et tu peux de nouveau voir plus ou moins correctement pour ce poste ci, et définitivement par la suite.

Ta lance offre une capacité que tu devras découvrir en combat, j'ajouterais ça par la suite si ta découverte est fructueuse. En attendant, trop puissante pour toi, tu as une perte de maîtrise.