Origine de la Sororité de Selhinae

La Sororité de Selhinae fut fondée vers -300 par un groupe de femmes du comté de Whiel. Outrée par le peu de droits accordés aux femmes, reliquat de la domination kendrane, Dame Denalia partit avec un groupe de fidèles pour fonder un ordre où les hommes ne seraient pas admis. Ce groupe se trouva une unité dans l'adoration d'une nouvelle déesse, Selhinae, qui serait inspirée de la divinité lunaire Sindel. La lune, figure féminine par excellence, équilibrant la nuit de sa clarté. Selhinae devint plus une déesse d'équité. Un équilibre naturel entre ombre et lumière, nature et civilisation, colère et sagesse prôné par les sœurs et à la base de la majeure partie de leur doctrine. Elles se voient comme la contre-partie de ce monde masculin.

En vérité, la sororité était fort peu appréciée en Tulorim, même après que la condition de la femme se soit améliorée. Mais qu'on se le dise : les vrais problèmes eurent lieu en -150, à l'époque de la Grande Mort. La peste faisait des ravages, et certains dirigeants malhonnêtes jouèrent sur la peur des gens en prétendant que la Sororité était à l'origine du mal. À cette époque, les sœurs furent proches d'être massacrées et un certain nombre se réfugièrent auprès de tribus locales de Worans et d'Humorans. Impressionnées par la société matriarcale et leur lien avec la nature, elles s’imprégnèrent de leurs cultures et de leurs religions.

Menées par une Humorane du nom de Wadashaï, elles infiltrèrent la salle du conseil et tuèrent sans pitié les marchands qui avaient déclaré la chasse aux sorcière... Les autres marchands furent contraints de leur redonner les terres du monastère qu'ils avaient annexées et de libérer les sœurs prisonnières.

Malgré cet épisode dramatique, les factions des soeurs combattirent à l'occasion pour Tulorim, gagnant ainsi le respect de la population. On dit que peu de guerriers pouvaient rivaliser avec elles. Leur connaissance de la nature leur permettait d'être à l'aise sur tous les terrains et même en mer. Leurs arts guerriers, souples et agiles comme les Worans qui les leur avaient enseignés, leur permettaient d'esquiver et de frapper avec une aisance certaine. Elles étaient habiles avec tous types d'armes et, même désarmées, elles se battaient à coup de griffes car même les humaines de la Sororité se laissaient pousser les ongles pour les tailler à l'image des griffes des Worans.

Wadashaï consacra le reste de sa vie à réformer la Sororité pour en faire un ordre guerrier à même de se défendre. Le savoir se transmit alors de sœur en sœur, constituant une véritable communauté hiérarchisée.

Depuis, le couvent s'est refermé sur lui même, n'ouvrant ses portes qu'aux femmes, n'utilisant les hommes que pour la reproduction et rejetant les fils dès qu'ils sont en âge de procréer (on peut difficilement imaginer une mère se séparer de son fils dès la naissance).

Organisation de la Sororité

La Sayadina : à la fois Grande Prêtresse, représentante de la communauté, chef de l'ordre, Juge de Paix, Maîtresse de Cérémonie et Générale. Enfin, elle convoque et préside l’Assemblée des Sœurs.

Assemblée des Sœurs : Sept sœurs supérieures, chacune ayant un rôle propre au sein du couvent. Elles conseillent la Sayadina et l'informent. A la mort de celle-ci, sa remplaçante est élue au sein de cette Assemblée.
Elle se composent de :
- La Maîtresse des novices/pensionnaires : religieuse d’expérience rompue à la règle et aidée par des sous-maîtresses. Elle s'occupe des novices ou des jeunes filles pensionnaires. Veille aussi sur les invitées.
- La Cellière : intendante qui s'occupe de l'administration.
- La Boursière : établit les commandes et reçoit de la Dépositaire l'argent nécessaire pour payer les fournisseurs.
- La Dépositaire : s'occupe des provisions et garde en dépôt les objets nécessaires à la vie quotidienne, fait les comptes et conserve les archives du couvent.
- La Guerrière : s'occupe de l'armée et de ses factions, de l’armement et des fortifications. Veille à la sécurité de la Sororité.
- La Bibliothécaire : veille sur les livres, le savoir et l'enseignement des sœurs et des filles.
- L’Auscultatrice : elle écoute le monde extérieur et reste informée de ce qui peut se passer dans le monde des hommes. Elle dirige une faction d'informatrices.

Soldats : s'occupent de la défense de la sororité et du maintien de l'ordre.

Amazones : faction d'élite légendaire de la Sororité. Créées par Wadashaï.

Sœurs de l’Ombre : espionnes chargées de recueillir des informations sur l’extérieur.

Sœurs : elles vivent au couvent, et s’occupent des autres tâches: lingerie, ravitaillement, repas, maçonnerie, éducation, agriculture, ...

Pupilles : petites filles éduquées jusqu’à leur seizième année. A cet âge, elles devront choisir entre devenir sœur et trouver leur rôle au couvent, ou partir.

Invitées : femmes de passage auxquelles la Sororité accorde l'asile pour une période déterminée ne dépassant jamais un mois.