Selon moi, il n'y a pas de vie après la mort. Je veux bien parler d'une seconde vie comme une réincarnation ou encore un état de conscience post-mortem où seulement l'âme subsisterait (par exemple le paradis). Justement, la seule idée pouvant se rapprocher de cette vie après la mort est pour moi, ce qu'on pourrait appeler l'« âme » et qui caractériserait le souvenir qu'on laisse derrière nous. Ce souvenir s'estompe au fil du temps et a une durée assez variable selon l'empreinte que chacun laisse dans la mémoire collective.
Car, après tout, l'homme est composé exclusivement d'éléments chimiques tout comme l'espace, la terre, les végétaux et les autres animaux. De manière générale, la vie comme la matière inerte sont composées des mêmes éléments chimiques. Ces éléments chimiques « vivent » toutes sortes d'états successifs et la vie peut être réduite qu'à un de ces états.
Par exemple, si on compare le corps humain à un bâtiment; lorsqu'un bâtiment est abandonné, il était courant dans les villages d'aller le désosser et d'utiliser ses pierres pour de nouvelles bâtisses.
Ma vision assez simpliste de la vie peut paraître pourtant très pessimiste (pourquoi continuer à vivre alors ? Si c'est seulement pour mourir, égoïstement parlant.).
Pourtant, je dirais plutôt qu'elle est seulement réaliste.
L'homme n'est qu'une structure chimique (complexe, certes...) faite d'éléments se trouvant dans un substrat duquel on puise pendant toute notre vie ce dont on a besoin. Lorsqu'un meurt, on refait partie passivement de ce substrat qu'est en quelque sorte l'univers. Si on allait plus loin, on pourrait même dire que même en vivant nous faisons partie de ce substrat car une myriade de micro-organismes vivent au dépend de nous et nous prennent pour leur substrat. (En fait, une expression résume ce que je viens de dire; Tout est un...)
Mais évidement, je ne tiens compte que de l'enveloppe charnelle. Cependant, selon moi, il n'y a pas vraiment d'esprit à part entière. Je parle donc bien d'un esprit dissocié du corps (mais entre lesquels il y a inter-connections) et qui s'en détacherait lorsque celui-ci « rendrait l'âme ». Car sans corps, donc, sans cerveaux (qui est le vrai siège de l'esprit), bah il n'y a pas d'esprit. L'esprit et le corps sont donc pour moi qu'une seule et même chose, entière et une.
Après, tout cela, je trouve qu'il est assez difficile de croire à une quelconque vie après la mort (et encore moins pour l'humain exclusivement).
De plus, j'ai pu remarquer (je ne sais plus où dans le forum) un sujet sur la religion. Le concept de vie après la mort peut être critiquée de la même façon que ce que j'ai pus entrevoir dans ce topic. L'homme veut se rassurer, voila tout. Mais si ça peut rassurer certains et les aider à vivre, pourquoi pas (et moi avec) ? Mais il ne faut pas en oublier notre vie. Comme disait je-ne-sais-plus-qui, l'homme a peur de l'inconnu et surtout du vide. Savoir qu'il n'aura vécu que pour mourir met l'homme hors de lui et lui fait comprendre l'absurdité de cette vie qui pourtant mérite d'être vécue. (En définitif, profitons de cette vie car on en a qu'une...)
(euuh, je n'ai pas de sujet comme ça, j'éditerai si j'en trouve un, sinon je laisse cette lourde tache au premier qui lira ceci.)
(j'ai un peu réfléchis à la conception du destin de gamemaster14 et je me suis dis qu'elle était certes séduisante mais un peu erronée. Car si on accepte l'existence du destin à l'échelle globale, je trouve qu'il faut alors aussi l'accepter à l'échelle individuelle. Le destin global est ainsi inter-connecté aux multiples destins individuels. L'un ne peut exister sans l'autre.
Je m'explique. Le destin peut être comparé à l'histoire. Sans cette multitude d'histoires individuelles, il n'y aurait pas d'histoire globale (comme une sorte de résumé fait à partir d'un immense texte dont on ne devrait retenir que les mots les plus importants).
Ainsi, si on accepte l'existence d'un destin global, on ne peut nier celle de destin individuel.
Pour finir, je dirai que l'existence d'un quelconque destin est impossible à prouver (comme à réprouver). Cependant, si l'on pense que puisque tout est écrit et inerte, que l'on peut faire ce qu'on veut (fatalisme), on se fourre le doigt dans l'œil jusqu'au coude car rien qu'en pensant cela et en agissant en conséquence, on agirait selon son destin. De plus, Il serait alors inutile d'y penser car après tout, il n'y a aucun moyen de connaître son destin... (je ne sais pas si c'est très limpide mais je n'ai pas su trouver mieux.).
Ce qui induit que même si on a un destin, on peut se dire qu'il n'a pas d'emprise sur nous car nous ne seront pas conditionnés par lui, ce sont nos propres choix qui sont notre propre destin dans le sens que les choix du passé ont un impact certain sur l'avenir.
Le seul destin envisageable (car on ne décide pas où on veut naître) est, selon moi, le milieu où on grandit...)
Et pour finir, "J'ai remarqué que même les gens qui affirment que tout est prédestiné et que nous ne pouvons rien y changer regardent avant de traverser la rue." (Stephen Hawking, Trous noirs et bébés univers, Éditions Odile Jacob, 1994)
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Le sage cherche la sagesse, le sot l'a trouvée ! [Georg Christoph Lichtenberg] Un monde qui ne respecte plus ses vieux est un monde qui meurt ! [Cowboy Bebop, sess. 8]
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