L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 6 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: Route entre Dahràm et Bouhen
MessagePosté: Jeu 19 Nov 2009 18:25 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
Messages: 13910
Route entre Dahràm et Bouhen


Image


Description du voyage à pied et/ou cheval :

Si vous partez vers le sud-ouest et les hauts cols, vous traverserez d'abord une plaine qui devrait être fertile si les pirates de la cité se décidaient à la cultiver... Vous croiserez certainement dans cette région l'une ou l'autre troupe de Garzoks venant d'Omyre, particulièrement depuis l'arrivée d'Oaxaca en cette région.

Ensuite vous commencerez à escalader les montagnes et passerez certainement les hauts cols de Nirtim. Là, vous croiserez peut-être l'un ou l'autre groupe de Sektegs des montagnes. A moins que vous tombiez sur un troll des cavernes...

Basez vous sur les cartes et présentations décrites dans les 4 continents de Yuimen

Durée du trajet à pied ou sur monture sur le continent de Nirtim

(Postez ici vos trajets de voyage entre les deux villes)

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Route entre Dahràm et Bouhen
MessagePosté: Jeu 28 Oct 2010 13:51 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 12 Oct 2010 22:03
Messages: 41
Localisation: Bientôt à Kendra Kâr
Les premières heures de mon trajet furent ennuyeuses. Le rat, que je me faisait un plaisir de garder avec moi avait disparu et j'étais à présent seul, en compagnie du silence. Ce dernier n'était d'ailleurs pas très loquace. Je traversais de grande plaines verdoyantes, effleurant de mes petits pieds l'herbe verte et humide sous un soleil éclatant et un ciel turquoise parsemé de nuages de coton. Mes minuscules pas m'emmenaient lentement mais sûrement vers ma destination final, Bouh-Chêne, pays des lutins des sylves où je pourrais me reposer quelques semaines et rester incognito.

Tout ce passait très bien dans cette plaine verte, paisible et silencieuse. Elle s'étendait à perte de vue formant un duo avec le ciel bleu azur. Si je n'avais pas été pressé, et que je m'y étais sentis en sécurité, j'y serais bien resté. J'étais resté deux bonnes journées dans ce paysage verdoyant avant de voir enfin les premières montagnes. Ce n'était pas un soulagement, ni synonyme de bienfaits. Néanmoins cela signifiait que j'avais arpenté une bonne partie du trajet déjà.

J'escaladais un à un les morceaux de rocher pour me hisser sur le flanc de la montagne blanche et hostile. Pour un humain, cela aurait été une tâche bien plus aisée. Mais lorsque l'on ne mesure pas plus de trente centimètres et que chaque caillou en fait le double, on croit grimper le sommet du monde. Le froid me prenait à la gorge, mes poumons semblaient se crisper, mes mains tremblaient et je ne sentais plus mes pieds. L'atmosphère était vraiment austère à cette altitude. Je venais d'entamer l'ascension d'un énième rocher, et en regardant en contrebas, je pus constater de la rapidité de mon escalade. Je devais me trouver à une bonne centaine de mètres maintenant.

J'étais perdu dans mes pensées étranges et obscures sur mes projets maléfique à court terme, mais bénéfique à long terme. Je réfléchissais à la possibilité de réanimer les morts, comme j'avais pus le voir dans le cimetière, lorsque une voix étrange me parvint en contrebas. Un voix forte, viril et grave. J'eus tout de suite reconnus la langue exécrable qu'est celle des garzoks.

Un peu apeuré, un peu craintif, je me rangeais derrière un rocher lorgnant leur parcours. Ils n'étaient que cinq.

(Haha! Trop facile, une petite unité de cinq ! Haaa si j'étais un humain d'un bon mètre quatre-vingt, je n'en ferais qu'une bouchée...)

Tous étaient armés jusqu'aux dents, équipés d'armures de cuir, de massues énormes, de boucliers lourds, et d'épées imposantes. Tous, sauf un. Ce dernier aurait été armés jusqu'aux cheveux s'il avait pu. Celui là avait une bonne demi-douzaine de couteau accrochés à une sangle autour de lui, un casque reluisant et brillant sous les faibles rayons de soleil, deux grandes épées attachés en croix dans son dos, et une armure en acier bien plus éblouissante que son couvre-chef. N'importe quel humain stupide aurait été capable de comprendre qu'il s'agissait du chef de troupe, sans aucun doute. Ils semblaient revenir d'une bataille, leurs armes ruisselaient encore du sang de leurs victimes. C'était à ce moment là que je remarquais deux autres personnes. D'abord un nain, et ensuite une jeune fille d'une vingtaine d'années au maximum. Ils étaient tous deux fixés à des cordes tirées par les orques. Ce spectacle me désolait.

Le nain paraissait avoir perdu le combat, mais n'était pas blessé. Il portait une magnifique armure argentée et dorée qui recouvrait tout son corps, et un heaume similaire. La fille, elle, était presque entièrement dénudée. Il ne lui restait qu'un pagne en tissu bleu, un morceau de chiffon blanc au niveau de la poitrine qui pendait et voletait au gré du vent laissant apparaître de temps à autre ses petits attributs, et un bandeau sur le front. Le reste de son corps était parsemé d'hématomes assez importants, et elle semblait être glacé.

Toute la troupe disparue de mon regard quelques minutes. J'entendais encore quelques fois les paroles des guerriers et j'avais pris la décision de ne pas bouger tout de suite. Très vite le silence se fit. L'atmosphère était pesante. Je comptais les secondes qui défilaient pour savoir quand est-ce que la zone serait sans danger. Soudain, alors que je m'apprêtais à me redresser pour m'en aller, une grosse main verdâtre se posa sur moi, m'agrippa et me souleva au dessus du sol. Son propriétaire ricanait en me regardant. J'essayais alors de me débattre, mais je devais me rendre vite à l'évidence. Une épreuve de force entre un lutin et un garzok, cela serait ironique...

La brute me montra à ses congénères avec fierté, comme s'il présentait un trophée. Cela eu le don de m'exaspérer. S'ils avaient parler ma langue, je les auraient volontiers insulté de tous les noms. Cette idée me resta, et finalement, bien qu'ils ne les comprenaient pas mes vociférations leurs cassèrent les oreilles.

Ils me transportèrent durant quelques heures dans une petite cage de fortune que le nain était chargé de porter. J'eus toute l'occasion de discuter avec lui et la petite humaine blonde. Elle était captive depuis plus de deux jours, capturée pendant un convoi de marchands. Elle était très perturbée et peu de mots sortaient de sa bouche. Le torkin lui, était prisonnier depuis quelques heures seulement, il venait de perdre son combat avec sa tribu. Je fus étonné malgré tout que les garzoks prennent des esclaves. Ce n'était pas trop dans leurs coutumes, ils préféraient d'habitude tuer tout ce qui bouge. Mais visiblement, le nain était un âne porteur, et l'humaine servait de joué sexuel.

Au bout de ce temps, ils s'arrêtèrent dans une petite grotte dans la montagne où un camp y était déjà monté. Ils s'installèrent près d'un feu éteint qu'ils s'empressèrent de raviver, et nous furent congédié dans un coin de la caverne. La soirée fut longue. Toute la horde des sales êtres verts et putrides buvait et mangeait à foison dans un boucan assourdissant. La petite blonde s'était vite endormie d'épuisement, et le nain lui observait la scène. Pour ma part, je restais dans ma prison en attendant une opportunité. Je guettai le moment où je pourrais m'enfuir, laissant cette bande de brutes et leurs deux otages dans leurs problèmes. Mon seul souci était, comment ? Comment quitter cet endroit et continuer mon chemin ? Comment vivre et accomplir mon destin, celui de sauver des gens ?

La réponse me vint à leur couché. Quatre des cinq monstres s'endormirent tandis que le dernier était de garde. Il s'était posté à l'entrée de l'excavation et restait les yeux rivés dehors. Je devais profiter de cette occasion, mais si j'essayai de sortir maintenant, il m'intercepterait et me tuerait. Donc... Il fallait une diversion. Qu'avais-je avec moi qui puisse me servir ? Trois choses. Un nain, une jeune fille, et mon talent. L'humaine ne pourrait pas me servir à grand chose, donc je pouvais aisément la sacrifier. Le nain, lui, pouvais me protéger au besoin.

« He, pssst. »

Je chuchotai le plus bas possible la peur au ventre, mais tous mes sens en ébullitions. Je réfléchissais.

« J'ai un plan les amis. Vous êtes prêt à tenter quelque chose ? »

Tous deux acquiescèrent en rythme, et je continuais mon discours.

« Faites moi confiance. Petite, j'ai besoin que tu fasses diversion. Ne t'en fais pas, moi et le nain saurons te protéger, tu ne mourras pas. Le nain, toi, tu devras m'ouvrir la cage. Cela feras du bruit et réveillera les autres, donc il faudra faire vite. Lorsque celle-ci sera ouverte et que je serais libre, nous foncerons vers l'extérieur et nous enfuirons. L'orque va nous gêner. Je m'en chargerais. »

Mes deux compères semblaient très perplexes. Ce fut le nain qui réagit en premier.

« Je doute quand même de tes compétences pour t'occuper du garzok. Et moi, je suis désarmé. »

Il m'exaspérait. Les êtres inférieurs qui réfléchisses trop sont toujours des poids morts. Mais un nain est plus petit qu'un humain, donc peut-être aura-t-il un peu plus de jugeote. Après quelques échange verbaux j'eus réussi à les convaincre tous les deux. Le nain devait être assez naïf, car il crut toute mon histoire sur mes actes héroïques lors d'une bataille contre une armée toute entière. Finalement, il n'était pas mieux que les hommes.

La petite s'élança vers l'entrée de la caverne, les larmes aux yeux. Avant même qu'elle n'y arrive et que l'être vert ne la remarque, j'étais libéré par mon idiot d'acolyte. Le bruit que fit la cage en acier aurait put réveiller toute une compagnie, cependant seul la brute en faction réagit. Il se retourna avec un air encore plus dégénéré que d'habitude et regarda tantôt la fillette, tantôt le nain et moi. Je me dirigeai vers ce dernier en prenant soin de rester derrière mon compère de petite taille. Certes, il semblait très curieux qu'un lutin identifie un nain comme « petit ». Mais c'était surtout en comparaison de son cerveau minuscule.

La gamine ne fit pas long feu, mais nous permis de passer sous l'orque sans même qu'il ne daigne nous interpeler. C'était bien connu, les garzok ne pouvaient penser qu'à une chose à la fois. Il fit balancer sa hache de haut en bas sur la pauvre humaine qui, dans un cri strident, se fit trancher le corps en diagonale. L'arme s'arrêta sur le sol à quelques centimètres à peine de ma tête. Je tressailli et sursautai en voyant le fil de l'arme dégoulinant d'un sang rouge et abondant.

(Ne t'inquiète de rien petite, plus tard, je pourrais tous vous ramener à la vie.)

Sa mort ne me fit aucune peine, mais j'avais eu une petite pensée pour elle, qui croyait que j'allais la sauver. Mais dans une autre vie, elle saura qu'on en fait pas confiance aussi facilement.
Le nain et moi passions sous la garde du barbare et filions au dehors de la grotte. Il se retourna vers nous d'un air ébahi et cria d'une voix forte et tonitruante. C'était un cri d'alerte. Nous allions avoir toute la troupe à nos trousse maintenant. A mesure que nos pas nous éloignaient un peu plus de l'affrontement, le torkin prenait de l'avance.

(Foutu taille de lutin !!!)

« He, attrapes moi et mets moi sur ton épaules ! »

J'eus le plaisir de voir qu'il ne m'abandonnait pas à mon triste sort. Il s'arrêta net, m'attrapa vivement et me posa violemment sur lui, où je m'agrippai avec adresse. Il fonçait alors tête baissée à travers la brume.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Route entre Dahràm et Bouhen
MessagePosté: Jeu 28 Oct 2010 14:09 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 12 Oct 2010 22:03
Messages: 41
Localisation: Bientôt à Kendra Kâr
Nous courrions pendant quelques minutes, ou plutôt, il courrait pendant quelques minutes, pendant lesquelles je guettais nos arrières. Nous n'étions visiblement pas suivit. Enfin, c'est ce que je pensais, jusqu'à ce que j'entende une voix agressive au loin. Ils pressaient le pas.

(Foutu taille de nain !!!)

« Plus vite, cours plus vite ! »

« Par Gaïa, je ne suis pas un cheval !!!Arrête de me taper sur la tête ! Tu m'avais dis que tu avais combattu une horde d'orques ! Pourquoi tu ne les tues pas tous ?! »

« Heu... Je n'ai plus de magie, tais-toi et avance ! »

Les garzoks prenaient du terrain. Si nous ne faisions rien, nous allions nous faire rattraper, et allions périr. De plus, les sentiers de la montagne étaient escarpés et dangereux. A chaque enjambés le torkin manquait de tomber. Je remarquai plus loin un immense rocher, ou du moins, très grand par rapport à ma taille. Lorsque le nain passa à proximité, je sautai de son épaule et atterris brusquement sur le sol. Cette course poursuite commençait à mal tourner, et il me fallait maintenant utiliser mon dernier atout. Le nain. Il ferait très bien l'affaire comme appât. Il ne sentit pas mon poids léger quitter son corps et continuait sa course à travers le chemin sinueux. Mon plan, cette fois-ci, était simple. Me cacher, le temps que l'orage passe.

Je courus alors le plus vite possible vers le gros cailloux, et me réfugiai à son revers. Mon coeur battait à tout rompre, ma peau frémissait, mes mains tremblaient, et mon souffle était court. Une chose était sûr. J'avais peur. J'étais terrorisé. Plusieurs secondes, peut-être même des minutes passèrent durant lesquelles je suffoquais. Je craignais le moment où la troupe passerait à quelques mètres seulement de ma planque. Heureusement, les garzok étaient des êtres encore bien plus insignifiants et idiots que les humains, si ce n'était possible. Je comptais la dessus pour qu'ils n'aient absolument pas l'idée de regarder derrière un rocher. Mais je fus cependant surpris de voir à quel point mon plan marchait à merveille. La petite m'avait permis de sortir de la grotte, et le nain me permettait maintenant d'échapper à la bande. Je sus que j'avais vaincu lorsque j'entendis le bruit de pas sur le sol passer près de moi. Ils ne s'arrêtèrent pas. Ils avaient été dupés par un être bien plus petit qu'eux. Qu'elle victoire !

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Route entre Dahràm et Bouhen
MessagePosté: Jeu 28 Oct 2010 21:31 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 12 Oct 2010 22:03
Messages: 41
Localisation: Bientôt à Kendra Kâr
Patience, patience... Ho oui, ça pour patienter, je patientais. Le bruit des orques n'avait pas encore disparu, je ne pouvais pas encore me détendre et savourer ma victoire sur ces êtres inférieurs. Au bout d'un certain temps dont je n'aurais su dire la durée, je sorti de ma cache et avançais d'un pas timide et prudent. La peur me prenait encore, et mon estomac était serré. J'entendis alors des son de pas lourds et de métal s'entrechoquant. Un bruit répétitif, surement une épée qui cognait contre des jambières en cuir. Tout de suite, je compris. Ils avaient attrapés le nain, et rebroussaient maintenant chemin.

La peur me saisit encore plus qu'à la première chasse. Je courrai me dissimuler à nouveau derrière mon rocher, écoutant attentivement le moindre tintement. Au fur et à mesure que les bruit se rapprochaient, ils me parvenaient plus nettement. Apparemment, il y en avait très peu. Peut-être un seul. Ils se rapprochaient de plus en plus. Au bout d'un certain moment, je les sentis proche, très proche, surement à quelques mètres du caillou blanc. Par angoisse, je me recroquevillais sur moi-même, chose inutile, puisque le bloc me cachait plus que suffisamment. Mais ce fut un réflexe. Plus le son de l'acier était à proximité, plus je tournais le regard vers le côté d'où devait arriver les intrus. Je préparais dans ma main l'énergie nécessaire pour un sort, celui que je maniai le mieux. Un souffle d'une puissance inouï. Serait-ce suffisant pour terrasser une troupe d'orque ? Non... C'était une évidence. J'allais mourir, ici, sans n'avoir rien fais de ma vie à part scarifié des cadavres et pris la vie de quelques personnes. Au final, j'étais un bien piètre être moi aussi. Aussi insignifiant qu'un orque, voir même aussi inintéressant qu'un humain.

(Soit, mais c'est créatures putrides mourront avec moi !)

Dans un élan de courage, je saisissais mon scalpel de ma main libre, et me préparai à sauter au visage du premier guerrier arrivé. Une main se posa sur le bord du roc, et un tête se pencha pour me voir. Lorsque je fus dans son champ de vision, il eut un air ébahi, comme celui qui avait gardé l'entrée de la grotte. Un air idiot propre à ceux de leur race. Ni une, ni deux, je bondis sur lui, mon sort en avant. Ma main se plaqua contre son visage et le lui brûla, mon scalpel, lui, fondit dans l'un de ses yeux. Hurlant de rage et de douleur, il plaqua ses pattes contre son faciès et se redressa. Je couru sans hésiter pour m’échapper, je buttai contre quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Le nain était là, étendu de tout son long - certes, court - et fixait la brute d'un air grave, une hache à la main. Je me promis de lui demander où l'avait-il repêchée, et comment avait-il réussi à leurs échapper, mais plus tard. Là, je sentais sa colère m'atteindre. Elle était presque palpable.

Il m'offrait un tableau magnifique, d'un guerrier, déshonorer et maintenu captif pendant plusieurs jours, attendant son heure, et ayant reçu alors une occasion de se venger. Sa barbe rousse flottait au vent et était parsemée de neige, derrière lui se dressait d'autres montagnes toutes plus hautes que les autres, et en contre bas, un ravin de plusieurs centaines de mètres. La scène était splendide, même vu par mes petits yeux.

Je le vis alors commencer à avancer, lentement mais sûrement vers sa cible. Arriver à seulement deux mètres, il hurla de toutes ses forces.

" Mes frères, mes soeurs, ma femme, mes enfants, ma famille, mon honneur, ils réclament une punition !!! "

Des larmes coulaient abondement sur sa barbe drue. Il s'élança soudainement, tel un tigre plongeant sur sa proie, la hache haut dans le ciel. Le garzok était encore en train de mugir, les mains plaquées sur figure abominable. Je contemplais l'action d'un air ravi.

Un projectile passa à quelques mètres seulement de ma tête avec un e grande vitesse. Je me retournais pour observer de quoi il s'agissait, mais l'objet était déjà tombé dans le gouffre. je me retournai alors pour voir le combat, et je compris tout de suite. Le corps du garzok jonchait le sol, dépourvu de ce qui fut son crâne. Le nain l'observait, le regard dans le vague.

"Viens, parton vite d'ici !"

Il me suivit sans broncher, et je remontait sur son épaule.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Route entre Dahràm et Bouhen
MessagePosté: Jeu 28 Oct 2010 22:08 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 12 Oct 2010 22:03
Messages: 41
Localisation: Bientôt à Kendra Kâr
Nous ne rencontrâmes aucun autre orque sur notre chemin. Nous avions grimpé les montagnes encore et encore. Le nain m'avait alors dit son nom, Kroth, et m'avait dit qu'il avait vécu dans ses montagnes. Il les connaissait très bien, et il savait comment en sortir. C'était surtout ce détail qui m'intéressait. Finalement, il me serait d'une plus grande utilité que je ne le pensais. A la fin de la journée, lorsque le soleil laissait sa place à la lune, et lorsque le jour tombait et la nuit s'élevait, nous arrivions sur un terre plat, dans les hauteurs. Dans une nuit pareil, rester dehors serait de la folie. Il nous avait amener à une petit caverne, bien plus étroite que la précédente mais plus enfoncée dans les profondeurs de la montagne. Là-bas, selon lui, le froid pénétrait moins.

Nous nous étions blotti à l'intérieur. Il avait posé son heaume au sol et je m'étais blotti dedans. Faute de lit, c'était déjà mieux que le sol gelé. je m'endormis assez vite, mais mes rêves étaient durs, et je me réveillais constamment pendant la nuit. Plusieurs fois, j'étais sorti dehors, regarder le paysage, puis je rentrais à l'intérieur en essayant de trouver le sommeil.

Cependant, lors de l'une de ces excursions quelque chose m'interpella. Un bruit. Je sortais complètement de la caverne, marchai lentement à travers la légère tempête de neige, et scrutai les environs. Avec tout ce vent et cette poudre blanche qui voletait autour de moi, je ne voyais pas à plus de trois mètres. Je ne saurais dire pourquoi, mais j'avais le besoin de savoir, la curiosité de trouver l'origine de ce bruit. C'était une sorte de succion. Lorsque je vis l'origine de ceci, je restais pétrifié, complètement abasourdi devant elle. Une créature, sorte de mélange entre une araignée et un humain, hybride à huit pattes, une bonne dizaine de paires d'yeux, au minimum, ses gros bras velus portant à sa bouche un cadavre vert et puant. Du sang de la même couleur s'en écoulait. A ses pieds, trois autres garzoks morts. Je reconnu immédiatement le chef, celui qui nous avait capturé. Voilà la raison de leur absence. C'est sûr que, mort, ils ont beaucoup moins de chances de nous courir après.

Sans demander mon dû, je me cachait dans une ombre d'une falaise. Serait-ce assez, pour échapper à une telle créature, un tel monstre capable de tuer une troupe orque ? Je fis le vide dans mon esprit. Un mage, jadis, m'avait dit une chose. Cela un peu avant que je teste sur lui mon tout dernier poison. Mais c'est une autre histoire. Il m'avait dit, que lorsque l'on est en danger, il faut chercher une zone d'ombre. Là-bas, il faut faire le vide dans son esprit, ne plus penser à rien, et imaginer ses fluides parcourir son propre corps et s'étendre le long de l'obscurité. Je l'avais pris pour un fou à l'époque, et lui avais versé un petit cocktail de tout ce qui peut être mauvais pour un homme. Dans tous les cas, il ne m'a jamais manqué. Cependant, ses enseignements pourraient peut-être me servir. Comme il me l'avait dit, j'imaginais, visualisais même, mes fluides prolonger mon corps et descendre jusqu'à l'ombre de la falaise. La créature huma quelques instant l'air, puis s'avança en ma direction. La panique me prit, mais il ne fallait pas flancher. Je vis alors tout mon être, mes vêtements comprit devenir sombre, se camoufler dans le noir. Cependant, cela ne dura qu'un instant. Je réitérais, vite, très vite, ma survie en dépendait. L'obscurité empli mon corps une nouvelle fois, plus dense et plus longtemps cette fois-ci.

Je fus heureux et soulagé de voir que la créature ne m'avait pas remarqué. Elle s'intéressait à un garzok qui avançait, agonisant. Celui-ci n'était pas mort, mais il fonçait droit dans ma direction. Sans demander mon reste, je filais en rebroussant chemin, oubliant toute prudence. De toute façon, l'araignée géante était bien trop occupée pour remarquer un être aussi petit que moi.

Arrivé dans la grotte, je m'emmitouflais dans son casque, sans pour autant trouver à nouveau le sommeil.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Route entre Dahràm et Bouhen
MessagePosté: Ven 29 Oct 2010 02:28 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 12 Oct 2010 22:03
Messages: 41
Localisation: Bientôt à Kendra Kâr
La fin de notre trajet fut plus simple, plus calme. Cependant, il fut éprouvant pour nous deux. Ou du moins, il fut éprouvant pour Kroth. Je m'étais contenté de demeurer sur son épaule, discutant avec lui, le faisant presser le pas de temps en temps. Si je l'avais laissé marcher à son allure, j'aurais très bien pus mettre pied à terre, cela aurait été aussi rapide. En plus d'êtres idiots, les nains sont fainéants.

Nos discutions portaient essentiellement sur notre passé, ou du moins le sien, car le mien était inventé de toutes pièces. Si je lui avais dis que j'étais un scientifique et médecin qui faisais des expériences sur des patients, vivants, au début certes, mais vivants quand même, je ne pense pas qu'il m'aurait supporté longtemps sur son dos. Il m'avait aussi posé des questions sur la magie. Là, je fus assez vague. D'une part, je ne m'y connaissais pas énormément, je savais juste l'utiliser, d'une autre part, s'il devenait mon ennemi à l'avenir, mieux valait qu'il en sache le moins possible. D'ailleurs, il y avait beaucoup de chances pour que je m'en débarrasse une fois que je n'en aurais plus le besoin.

Je fus content et soulagé de voir la cité au loin. J’apercevais les remparts délimiter le contour de la ville, et au fur et à mesure que nous nous approchions, la populace nous parvint plus concrètement. Plusieurs calèches et chevaux quittaient la ville par la route pavé. Une fois devant, je contemplait l'étendu de la beauté des édifices. Malgré leur intelligence plutôt modérée, les hommes étaient capables de grandes prouesses.

Nous pénétrions dans la cité d'un pas assuré.

(Bouhen, me voilà ! Bientôt Bouh-Chêne ! Après l'avoir cherchée bien sûr... Je sais même pas où elle se trouve... Le nain me sera donc encore utile.)

_________________
Image


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 6 messages ] 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016