L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Szartserium
MessagePosté: Jeu 15 Avr 2010 18:22 
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Visiblement, nos dernières paroles semblent porter leurs fruits. Enfin, ces empaffés de bipèdes aquatiques et inhospitaliers se rendent un peu compte de leur manque cruel de respect des règles de base de la réception d’invités inconnus. La xénophobie semble bien répandue, dans ce peuple sous-marin, et il leur suffit de simples éléments qui ne soulèveraient normalement qu’un malentendu mineur pour porter un jugement hostile et ancré lourdement dans leurs têtes. Enfin bon, vu la tronche que tire le marlak couronné, il s’en veut allègrement de la bourde qu’il a laissé commettre par ses congénères. Et visiblement, il n’est pas le seul à se sentir accablé de remords, puisque la plupart des citoyens de Szartserium présents dans ce hall de la culpabilité préjugée grimace de gêne ou de stupéfaction.

Cette période de latence se conclut par l’intervention grave et sérieuse du chef de l’assemblée, qui affirme dès lors que notre place n’est pas là où nous nous trouvons actuellement. Il se sert de sa lourde et précieuse épée noire pour frapper le sol, signe visiblement connu de tous pour mettre fin à la séance d’accusations publiques. Les nobles des bas étages ont l’air surpris par ce revirement de situation, mais le ‘Roi’ semble ne pas leur prêter attention, et nous fait signe de le rejoindre, pendant que le public sans doute déçu de n’avoir pas assisté à notre trépas humiliant se lève pour quitter l’endroit.

Docile, et pour une fois de bon cœur, je m’empresse de me diriger vers la porte indiquée par le Marlak, et Sidë me suit silencieusement. Je ne sais pas quels sont ses sentiments à mon égard depuis l’instant où j’ai volé son apparence, mais elle semble se cloitrer dans un mutisme inquiétant. Je préfère ne pas m’en soucier pour l’instant. Chaque chose en son temps, après tout…

Après avoir suivi le chef de file des Marlaks dans sa citadelle sous-marine, traversant couloirs et escaliers, nous parvenons dans ce qui semble être le bureau privé de l’être dont nous ne connaissons toujours pas le nom. Ou un salon d’apparat pour recevoir des invités de marque. Et quel salon ! Nous sommes vraisemblablement au sommet d’une tour qui semble monter jusqu’à la surface de l’Océan, même si les vitraux des fenêtres veulent faire croire le contraire.

Mon regard se pose sur une bibliothèque remplie de livres aux couvertures étranges, comme faites d’écailles ou autres peau d’animaux marins. Il est vrai qu’il est difficile de considérer les choses autrement que dans son monde d’origine, et ces couvertures originales doivent sans doute sembler aussi normales que les couvertures en cuir des livres de Yuimen… C’est à cet instant que notre hôte nous invite à prendre un verre en sa compagnie. Je me tourne vers lui avec un sourire pour voir ce qu’il a à nous proposer, mais la seule chose que je vois est son curieux verre contenant un liquide assez peu alléchant…

(Liqueur d’algue, la fierté du peuple Marlak !)

(Beuuh…)

Je m’apprête à décliner son offre, mais les pensées de Lysis se forcent à moi avec puissance.

(Cette liqueur te semblera nettement moins amère que la prison qui t’attend si tu refuses…)

(Mais…)

(Accepte ce verre !)

Conciliant, et confiant envers le bon jugement de ma faera, je déglutis de gêne avant d’opiner du chef.

« Ce serait un plaisir. »

Je regarde Sidë accepter elle aussi l’offre du Marlak, puis je prends la parole à nouveau, d’un ton poli, cette fois…

« Allons… Je crois que quelques éclaircissements s’imposent. Depuis notre arrivée, nous ne savons sur quel pied danser. Nous ne connaissons rien de votre monde, et votre aide nous est cruciale, je le crains. Il y a tant de mystères que nous ignorons, par ici… à commencer par l’endroit où nous sommes arrivés, ce tombeau qui impose le respect chez vos hommes. Ou encore le nom de Qastreziam qui perturbe chaque membre de votre peuple… Tout ça est fort troublant, je dois vous le confesser… »

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 Sujet du message: Re: Szartserium
MessagePosté: Jeu 22 Avr 2010 22:58 
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La liqueur s'avère bien meilleure et te donne l'impression de clairvoyance et non d'étourdissement propre à l'alcool. Quand tu commences à parler, le marlak te regarde d'un air intéressé, mordant ses lèvres et gonflant les joues à certains moments. Mais, outre ces mimiques, il paraît s'intéresser profondément à ton récit, il te répond:

"Je comprends vos doutes et vos problèmes. Et je suis là pour vous éclairer un peu plus, d'autres vous expliqueront sans doute plus tard tout ce qu'il vous faut savoir. Tout d'abord, si vous ne connaissez rien de notre monde, il n'en est pas de même pour nous ou du moins pour certains d'entre nous parmi les plus érudits, dont je fais partie.
Le monde de Yuimen est connu par nos légendes, nombreux sont les prophètes qui vous attendent en réalité. Une légende raconte en effet que des êtres venus de Yuimen emporteront dans leur monde la menace apportée par Gaïa. Qu'entre temps, nous devrons lutter contre les sbires du dieu des ombres et du sang qui voudraient la larme. C'est pour cette raison que les miens ont eu peur de vous."


Il prend le temps d'une pause, le temps de reprendre un peu de sa liqueur.

"Alors, le tombeau par laquel vous êtes arrivé est celui de l'antique gardien des lieux. Il marque la première protection. Son nom était Manushia. Il est aussi légendaire que votre venue, ce qui explique la stupéfaction des gardes. En effet, il était le frère d'un ancien roi, sa lame était nommé "le croc" et elle avait été maudite pour une raison inconnu de nous de nos jours. Toujours est-il que la malédiction l'avait rendu fou et même impotent. Gaïa l'a soigné, mais elle lui a confié éternellement de garder l'entrée du monde qui menait à Yuimen de manière à ce que nulle créature démoniaque ne puisse passer.

Enfin, Qastreziam est un nom maudit par le commun des marlaks. Nul ne s'en approche et nous arrêtons tout ceux qui prétendent devoir s'y rendre. C'est brutal, mais nous avons arrêté de nombreux espions de Thimoros, particulièrement depuis plusieurs années. Vous êtes les seuls à nommer le Dieu par son nom, ses propres troupes le nomme "le Dieu sombre", puis vos regards sont purs. Je vais vous indiquer comment vous rendre à la larme que vous cherchez. Je vais vous aider pour accomplir mon serment envers Gaïa. Mais avant, allons nous restaurer, vous pourrez dormir et nous verrons les détails demain."


Il vous fait signe de le suivre dans la pièce d'à coté où, comme par magie, un magnifique repas, dressé pour trois couverts, vous attend.

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 Sujet du message: Re: Szartserium
MessagePosté: Ven 30 Avr 2010 23:27 
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Avec crainte, j’absorbe le peu appétissant liquide que le marlak couronné me propose et… et j’en reprends aussitôt une gorgée, ravi par le goût et la sensation que le breuvage me procure. Rafraichissant, doux et gouteux en même temps, il est à l’opposé des alcools corsés et lourds de mon monde d’origine, ceux qui font tourner la tête des jeunes jouvencelles séduisantes, et la mienne avec, dans une danse louvoyante et sensuelle emplie d’un abandon certain… C’est certain, ce peuple n’est sans doute pas très marrant, voire même un peu trop austère, mais on ne retirera pas à ces elfes marins leur brio pour la création de liqueur d’algues… Lorsque toute cette histoire sera terminée, je me promets de demander la recette à notre hôte, voire même de lui en acheter une ou deux bouteilles, pour ramener sur Yuimen et en faire profiter Pulinn et les autres, si je les revois un jour. Mais l’heure n’est pas aux demandes fraternelles entre deux peuples : tout comme la mine du marlak, l’affaire est grave. Très grave.

En un discours éclairant, il nous fait un résumé condensé de toutes les réponses que nous réclamons depuis notre arrivée. Ainsi, la statue furieuse qui nous a agressés dans le tombeau maudit était autrefois le frère d’un grand roi qui s’est fait enfermer là par un sort funeste et malencontreux. La folie s’était emparée de lui après que son épée avait été ensorcelée. Celle-là même qui pendait actuellement à mon flanc… Une fois de plus, je déglutis bruyamment. Ce marlak avait vraiment le don de me mettre à l’aise…

À la fin de son discours, j’en sais en tout cas bien plus sur ce monde et cet artefact si convoité que tout ce que j’ai pu rassembler comme information jusqu’ici. Ainsi avions-nous été pris pour des espions du Dieu du Chaos… Je ne sais pas si c’est vraiment flatteur. Et si ça donnait une explication à leur comportement, celui-ci n’était en rien pardonnable. J’apprends aussi que mon regard est pur. Première nouvelle : mes yeux d’obsidienne sombre qui se teintent dans mes désormais rares moments de furie d’un rouge rubis ont semblé purs à ce roi – je me permets de supposer son rang, au vu de ses apparats apparents… Si le bougre en connaissait un peu plus sur ma famille proche… Enfin, je ne peux lui en vouloir, moi-même je ne connaissais rien de cette parenté démoniaque il y a une semaine de cela…

Quoi qu’il en soit, c’est avec enthousiasme que notre hôte – anciennement geôlier – nous invite courtoisement à prendre un repas en sa compagnie. Nous le suivons silencieusement dans ce qui semble être un petit salon de réception privée dans laquelle un repas somptueux, bien que très marin, nous attend comme par enchantement. C’est donc au milieu des coquilles Saint-Jacques vides et des arrêtes de soles que se termine cette soirée, avec l’augure d’informations nouvelles dès le lendemain. Curieusement, le Marlak n’a pas voulu s’appesantir directement sur les précisions concernant la mise à bien de notre mission, préférant parler de la pluie et du beau temps, bien que celui-ci soit perpétuellement aqueux, sur cette planète marine. Ainsi pendant le repas arrosé de cette liqueur d’algue rafraichissante, j’ai conté mes dernières aventures de Yuimen à mon duo d’auditeurs attentifs, décrivant sommairement, mais avec tous mes sentiments, mon périple sur Verloa. J’ai bien entendu éviter de parler des traitrises et des aventures plus…personnelles de cette quête mémorable, me concentrant plus sur notre combat perpétuel contre les forces du mal pour raviver la confiance de notre hôte envers ma personne.

Après le repas, une chambre bien plus douillette que la cellule dont on nous avait pourvu nous est proposée, et c’est avec ravissement que je m’allonge sur un lit confortable avant de sombrer illico dans un profond sommeil, une transe inconsciente de quelques heures à peine, mais qui renforce en moi mes forces décrues par ces derniers jours pénibles… Vivement que l’action reprenne, et que cet artefact soit entre mes mains !

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 Sujet du message: Re: Szartserium
MessagePosté: Jeu 13 Mai 2010 18:19 
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Vous êtes réveillées par un serviteur qui vous apporte de quoi vous lavez : du sable et des pétales de fleurs marines dégageant un parfum subtil. A peine avez-vous frotter les fleurs que toute espèce de douleur et de tension qui pouvaient vous rester de vos aventures jusqu'ici disparaissent totalement. Vous pouvez trouver des vêtements neufs pour accompagner vos équipements nettoyés et réparés. Les serviteurs ont manifestement bien travaillé durant la nuit.

Une fois lavées et habillées, vous êtes conduits pour le petit déjeuner, vous retrouvez votre hôte, déjà à table..

"Mangez vite. Je vais vous aider comme promis, mais nous allons devoir aller plus vite que prévu. Une de nos cités a été attaquée cette nuit par un clan libre et les conseillers croient que c'est de votre faute et veulent soit vous tuer avant de vous livrer, soit vous livrer pour que vous soyez tués."

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 Sujet du message: Re: Szartserium
MessagePosté: Jeu 13 Mai 2010 22:43 
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Quelques heureuses heures plus tard, sans même que mon esprit soit tenté de conquérir une nouvelle fois le corps désirable de ma partenaire, corps dont je suis de toute façon affublé, quelques coups sont donnés à la porte de ma chambre. Sortant satisfait de mon sommeil réparateur, je glisse dans un peignoir soyeux couleur cyan dont j’ignore l’origine du tissu et m’avance vers l’entrée. J’ignore totalement l’heure qu’il peut-être, dans ce monde qui m’est inconnu, aussi ne suis-je que peu surpris de voir ce qui semble être un serviteur apparaître lorsque je fais tourner le panneau de bois clair sur ses gonds. Le Marlak, de stature chétive, bien que plus grand que ceux que j’ai pu apercevoir jusqu’ici, porte dans ses mains bleutées des présents étranges dont je ne reconnais pas l’utilité lorsqu’il me les tend. Un large bol de sable fin et clair, saupoudré de fleurs pâles et bleutées dont je ne perçois l’odeur discrète, mais agréable, qu’en en reniflant le parfum. Je remercie le serviteur d’un signe cordial de la tête, accompagné d’un sourire aimable, non sans penser secrètement qu’il doit sans doute me trouver désirable, dans ce corps d’emprunt. J’avoue que jusqu’ici, j’ai trouvé cette métamorphose plus pratique que ludique, mais maintenant que je suis convenablement reposé, dans toute ma lucidité, je ne peux qu’y voir un aspect que je n’aurais pas pu refouler plus longtemps. Je me surprends ainsi à me perdre dans des pensées grivoises dans lesquelles j’habite le corps de ma compagne de route et lui fais faire mille et une choses dont elle rougirait sûrement en réalité.

Mais mes pensées sont vite remises à leur place lorsque la demoiselle en question, Sidë, vient prendre des nouvelles de l’apport du serviteur.

« Qu’est-ce donc ? »

Pas le moindre salut, juste une question qui, sans être prononcée méchamment ou avec négativité, me fait un peu l’effet d’une douche froide, un dur retour à la réalité. Et c’est avec un sourire gêné que je me tourne vers l’elfe marine, qui a revêtu un peignoir similaire au mien, bien que la couleur en soit légèrement plus sombre, et les teintes plus marbrées. J’entrouvre les lèvres pour lui répondre juste avant de me rendre compte que… je ne sais quoi répondre à sa question, mis à part une évidente banalité qu’elle me reprocherait sans doute : du sable et des fleurs…

(Ça sert à se laver…)

(Ah ! Merci.)

(Qu’est-ce que tu ferais sans moi…)

Laissant Lysis se repaître de son autosuffisance, certainement grappillée à mes origines Sindel présentes dans mon inconscient, je réponds finalement à la demoiselle à la peau bleutée, non sans modestie, pour une fois…

« Hé bien je crois qu’il s’agit là de notre nécessaire de toilette. »

Fausse modestie s’il en est, puisque j’efface totalement l’intervention de ma faera dans ma découverte du moment. Sidë n’en semble pourtant pas dupe, et c’est avec un demi sourire moqueur qu’elle s’en vient prendre son bol de sable fleuri pour s’éloigner dans un recoin de la pièce prévu à cet effet sans un commentaire de plus. Je m’attarde à admirer sa démarche chaloupée, mais sans exagération, ne pouvant m’empêcher de penser que même pourvu de cette apparence, les courbes arrières me sont toujours inaccessibles. Lorsqu’elle disparait derrière le parapet, je me rends également derrière le mien, non sans jubiler de la toilette que je vais accorder à ce corps qui n’est pas le mien.

Je prends donc plaisir à me frictionner avec ces pétales délicats émanant une odeur rassurante et porteuse de paix intérieure. Ce qui fait que ça n’est pas plus un plaisir lubrique qu’une réelle sensation de bien-être complétant la nuit confortable que je viens de passer. Je ne peux empêcher un soupir satisfait lorsque je me penche pour ramasser les habits qui ont été mis à ma disposition. Les miens ne ressemblant plus à grand-chose suite à mes récents périples, déchirés et élimés, notre hôte a pris l’agréable initiative de les faire remplacer. C’est donc avec joie que j’enfile mes nouveaux vêtements, un pantalon en toile noire, une chemise au ton gris légèrement plus foncé que celui de ma peau d’origine, mais qui fait un contraste bien plus marqué sur celle de Sidë. J’enfile par-dessus mes bottes, dont le daim sombre a été rafraîchi pendant la nuit. Je me reluque avec satisfaction dans le miroir mis à ma disposition, fier de ma nouvelle apparence.

Quand je rejoins l’elfe bleue, elle semble être m’attendre, ce qui m’incite à croire qu’elle s’est moins regardée dans le miroir, ou qu’elle a moins profité de la douceur incroyable de sa peau désirable… Ce qui est, après réflexion, assez logique en soi.

C’est donc habillés et lavés que nous nous rendons dans la pièce où ont été entreposés nos équipements. Et quelle n’est pas ma surprise lorsque je constate qu’ils ont été soigneusement entretenus et réparés pendant la nuit. Ainsi, les mailles écornées de ma cotte sont replacées correctement, mes brassards et mes armes ont été scrupuleusement lavés, et mes lames ont été aiguisées à merveille, les rendant aussi tranchante qu’à leur premier jour.

Une fois prêts, nous ne tardons pas à rejoindre notre chaleureux hôte, qui semble nettement moins se réjouir de la journée qui arrive. C’est avec une mine grave qu’il nous demande de nous hâter, et qu’il nous en donne l’inquiétante explication. Cette nuit, une cité a été attaquée, et certains conseillers remettrait la faute de ces attaques sur notre présence dans les murs de Szartserium. Je grimace à cette évocation, angoissé à l’idée de me retrouver derrière des barreaux à nouveau… mais visiblement, c’est d’une manière un peu plus radicale que ces conseillers de mauvais augure nous voient désormais : morts. Je me hâte d’engouffrer une bonne bouchée d’un pain étrange au léger goût salé et à la mie plus dense que les pains de Yuimen avant de répondre au Marlak :

« N’y a-t-il pas un moyen de nous faire sortir d’ici discrètement ? Le temps que vos conseillers remarquent notre absence, nous serons déjà loin. Sinon, la solution la moins horrible serait de nous livrer à ce…clan libre ? Enfin, avec nos armes et nos équipements, afin que nous ayons une chance d’en réchapper. Dites-nous tout ce que vous savez, et de manière condensée pendant que nous nous restaurons. Nous aurons besoin de forces, là-bas, j’imagine. Allez à l’essentiel, si vous le voulez… »

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 Sujet du message: Re: Szartserium
MessagePosté: Ven 14 Mai 2010 09:53 
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"Oui, il y a moyen de sortir d'ici discrètement, un ancien souterrain qui vous mènera hors de la cité. J'ignore tout de Qastreziam, comme tous les miens, d'ailleurs. La seule chose que je peux vous dire, c'est ce que j'ai lu dans les livres. Il paraît que ce sont vos souvenirs que vous mettrez en jeu. Ceux qui en sont sortis sont devenus fous, ne se souvenant même pas de là où ils viennent.
J'espère pour vous que votre passé est fait de paix, étranger. Je vous confierais un guide, pour que vous puissiez avancer plus aisément."


Un Marlak apparaît, il porte le nom de Zsteriam. Il est à peu près aussi grand que toi sous ta forme normale, porte une cotte marlakienne en écaille argentée et est armée d'une lance à la forme bizarre sur la lame.

Il porte avec lui un colis qu'il déballe sur le coin de la table que le déjeuner n'a pas encore encombré. Le paquet contient :
- deux longues cordes
- un grappin
- un lot de potions qui vous semblent étranges
- plusieurs paquets de nourriture (faits de poissons séchés, de crevettes séchées et d'algues)
- plusieurs boîtes à onguents en bois d'eau gravé et peints.

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 Sujet du message: Re: Szartserium
MessagePosté: Sam 15 Mai 2010 11:09 
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Notre hôte royal répond à mes questions par la voie qui me soulage le plus. Ainsi, il existe bien une sortie secrète, un souterrain qui nous mènera en dehors de la capitale de ce peuple paranoïaque et soupçonneux. Il nous explique alors qu’il ne sait pas grand-chose de notre destination, Qastreziam, précisant simplement qu’il s’agit d’un endroit dangereux pour la mémoire, et que les souvenirs du passé pourraient s’avérer effacés après une visite là-bas. Il affirme d’ailleurs que c’est ce qui s’est produit chez les rares personnes y étant allées.

J’avoue que cette découverte m’effraie peu : de mon passé, je ne connais que des brides imparfaites, des indices à peine tangibles, des rêves épars dont je ne suis même pas certain. J’ai toujours relativement bien accepté l’amnésie de mes jeunes jours, m’accrochant à des détails rares qui font mon unique mémoire : ma sœur mystérieuse, mon abandon irrésolu, ce prêtre de Gaïa qui affirme connaitre ma mère, ce rêve étrange m’ayant révélé les traits de mon père. Ça plus mes souvenirs réels, la forêt de Tulorim, mon mentor défunt, mon errance animale, mes voyages pour la milice de cette sombre cité, mes conquêtes amoureuses et charnelles, mon périple sur Verloa… Non, mon passé n’est pas fait de paix, mais il n’est pas ancré de manière stable dans ma mémoire, et je sais que des indices m’attendent dans le vaste monde de Yuimen pour que je récupère un jour la mémoire, sans que j’ai à réellement la chercher.

Pour se rattraper de son manque d’information, le Marlak nous confie un guide, dénommé Zsteriam. Il est vaillant, plutôt grand et bien équipé, si je me réfère à son armure argentée faite d’écailles, ainsi qu’à sa lance étrange. Aussitôt arrivé, il étale sur la table un paquetage comportant le parfait matériel pour des aventuriers sur le départ, avec vivres, potions, onguents et cordes.

Je me tourne vers notre hôte pour lui parler…

« Je vous remercie de l’aide que vous nous apportez. Je vous promets de faire tout mon possible pour enrayer cette menace qui pèse sur votre peuple, votre monde. »

Je m’incline légèrement avant de me tourner vers le guide.

« Plus vite nous serons partis, mieux ce sera. Prendrez-vous vous-même ce paquetage, ou devons-nous nous en équiper ? Que sont ces étranges potions et pommades ? »

Je suis prêt à affronter mon avenir, même si je dois y laisser les quelques bribes de passé qui me restent…

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 Sujet du message: Re: Szartserium
MessagePosté: Sam 15 Mai 2010 23:07 
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Votre guide pince ses lèvres à ta promesse, mais ne dit rien. C'est votre hôte qui répond à ta question portant sur le colis :

"Les potions vous permettront d'écarter des créatures nuisibles de vous. Mais attention, il vous faudra les utiliser parcimonieusement car elles sont rares et extrêmement précieuses. Brisez-en une et toute personne ayant des intentions hostiles envers vous s'endormira immédiatement. Cependant, ça ne marche que si elle a des intentions réellement hostiles.
Les potions en fioles bleus sont de la liqueur d'algues. Elles permettent d'accroître votre potentiel intellectuel. Je me suis dit qu'elles vous permettraient peut-être de garder quelques souvenirs, mais je n'en suis point certains.
Pour les onguents, vous avez des boîtes bleues, elles contiennent un onguent rarissime qui vous permettra de rendre invisible ce que vous désirez. Cependant, ne rêvez pas de devenir vous-même invisible, il faudrait pour cela rendre transparent bien plus que votre seule peau...
Les onguents en boîtes rouges sont faits à partir des plantes avec lesquelles vous vous êtes lavés ce matin même. Appliquez-le sur une plaie, elle soignera; appliquez-le sur un muscle fatigué, il reprendra vigueur; appliquez-le sur vos tempes, vous serez aussi frais qu'après une nuit de sommeil."


Le garde pousse le colis vers vous en imitant, maladroitement, le hochement de tête de haut en bas de Sidë pendant la présentation des objets.

"Trois sarlaks vous attendent au bout du couloirs. C'est tout ce que je peux faire vous aider. J'espère de tout coeur que vous éliminerez la menace de ce monde... Je vous aurais bien conduis moi-même, mais j'ai une guerre à gérer."

Il se lève et vous salue, la main droite venant claquer sur l'épaule gauche.

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 Sujet du message: Re: Szartserium
MessagePosté: Sam 22 Mai 2010 16:33 
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Ce n’est pas le guide, mais bien notre hôte qui nous explique le contenu de ce paquetage : fioles anesthésiantes, baumes d’invisibilité, potions d’amélioration intellectuelle, et pommades soignantes. Et c’est à nous à prendre tout ce matériel, au vu de l’action du guide qui pousse vers nous ces présents. Silencieux, l’imitant un peu, mais sans moquerie, je hoche la tête avant de m’emparer de quelques uns de ces présents utiles. Je m’empare ainsi de deux des fioles rouges, laissant les deux autres à Sidë, et j’utilise la même logique avec les fioles bleues, en prenant la moitié et en confiant l’autre moitié à ma compagne d’aventure. J’ajoute à ça trois boites rouges et deux boites bleues, alors que Sîdë s’empare du reste du matériel disponible, grappin, cordes et nourriture.

Ainsi parés, nous sommes prêts, j’imagine, pour partir. Notre hôte nous le fait d’ailleurs remarquer, nous indiquant la direction à suivre, et nous remettant ses vœux de réussite.

« Vous pouvez compter sur nous. Merci de toute votre aide. »

Imitant son geste, je fais claquer ma main droite sur mon épaule gauche dans un rite un peu révérenciel.

« J’espère vite vous revoir, en de meilleures conditions. »

Je doute, en fait, le revoir un jour, ce monarque plié au bon vouloir de son peuple soupçonneux. Jetant un regard à notre guide pour m’assurer qu’il nous suivra, j’entame le chemin dans le couloir qui nous a été indiqué, vers ces trois fameux Sarlaks…

(Advienne que pourra…)

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 Sujet du message: Re: Szartserium
MessagePosté: Lun 24 Mai 2010 13:17 
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Votre guide te passe devant dans le couloir et vous mène à travers la maison du maître des lieux. Autour de vous, les marlaks sont agités, vous voyez des domestiques courir, des gardes descendre en trombe vers la cité. Vous pouvez entendre des clameurs au-dehors, une révolte gronde, vous en êtes certains.

Vous parvenez enfin à une aile plus calme de la demeure, les marlaks se font plus rares et votre guide vous presse toujours plus, sans un mot. Enfin, il pousse une porte et vous entrez dans une cave, sombre et particulièrement humide.

Il vous fera signe de bouger une série de tonneau qui traîne dans un coin. Il vous aidera à le faire, toujours en silence. Une fois cela fait, il dégagera les planches tant bien que mal, libérant un trou donnant directement dans l'eau. Il vous fera signe de le suivre avant de plonger dans les profondeurs d'une eau sombre...

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 Sujet du message: Re: Szartserium
MessagePosté: Lun 24 Mai 2010 18:18 
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Le guide qui nous a été donné me précède dans le couloir. Sidë me suit de près, silencieuse. Ainsi disposés, nous traversons la maison de notre hôte de marque, agitée par la peur et l’anxiété des serviteurs qui courent dans tous les sens, gardiens ou domestiques. Lorsque nous passons près des fenêtres, nous pouvons entendre des clameurs vives et remuantes à l’extérieur. Une révolte est en marche, et frappera bientôt cette confortable habitation. J’aurais bien prêté main forte à ce marlak couronné, en remerciement de son hospitalité, mais d’autres desseins me sont destinés : j’ai à faire en Qastrezium, et plus rien ne pourra m’empêcher de m’y rendre.

Petit à petit, la maisonnée se fait plus calme, et bientôt, nous ne croisons plus personne dans ces murs désertés. C’est alors que notre guide ouvre une porte menant vers une sordide cave peu éclairée. L’humidité ambiante est surprenante, au vu de la sécheresse du reste de l’habitation, mais somme toute logique au sein d’un monde totalement aquatique. Là, Zsteriam nous indique quelques vieux tonneaux abandonnés là. Je comprends qu’il va nous falloir les déplacer, et c’est avec rapidité que je me met à l’ouvrage, déterminé à en finir au plus vite avec cette histoire. Le marlak et Sidë me suivent dans cette entreprise, et bientôt, un passage camouflé par quelques planches est découvert. Notre guide les dégage et dévoile ainsi ce qu’elles cachaient : un trou dans le sol menant directement dans de l’eau. Une sombre et peu engageante voie…

Sans attendre le signe de notre guide, j’ouvre la marche.

« Allons-y, ne tardons pas. »

Et aussitôt, je plonge dans l’eau, prenant ma respiration plus pour la forme qu’autre chose, muni de notre collier de respiration aquatique.

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 Sujet du message: Re: Szartserium
MessagePosté: Mer 26 Mai 2010 11:27 
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Les boyaux que vous traversez ont tout d'une sortie secrète : cachés, trop petits pour nager à deux de front, plein de croisements que votre guide prend toujours sans un mot, vous dirigeant avec maestria.

La chose qu'il n'avait pas prévu vient après cette séance de nage. Vous vous retrouvez face à une troupe d'une dizaine de marlak tenant vos trois sarlaks en otages.

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 Sujet du message: Re: Szartserium
MessagePosté: Dim 30 Mai 2010 10:57 
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Notre voyage dans les profondeurs inondées de la maison du Marlak n’est pas de la plus grande facilité, et demande à mon corps d’emprunt toute sa souplesse aquatique pour me tortiller et nager en suivant le rythme imposé par notre guide. Car à tous les carrefours et croisements que nous passons, il ne freine aucunement, et file droit vers la sortie de ce mini labyrinthe qui aurait été assez angoissant si je l’avais emprunté seul. Aussi je m’empresse de le talonner pour ne pas le laisser filer sans nous. Sidë, juste derrière moi, parvient relativement aisément à suivre le rythme. En réalité, même avec le corps souple et bleuté de ma compagne, c’est moi qui ai le plus de mal à me faufiler avec aisance dans ce milieu aquatique qui ne m’est pas familier.

Enfin, quand nous sortons, une surprise désagréable s’offre à nous. Les trois montures qui nous sont destinées sont bien présente à la sortie du tunnel, mais elles sont hélas escortées d’une petite troupe de Marlaks qui ne semblent pas particulièrement amicaux. Un instant, j’ai espéré qu’il s’agissait là d’une escorte pour veiller à notre sécurité, mais vu la tête qu’ils tirent en nous voyant arriver, je vois là plutôt l’indice d’un conflit prêt à éclater. Posant une main sur l’épée sombre qui pend à mon côté, sans pour autant la dégainer, je m’exclame :

« Qui êtes-vous ? Et que voulez-vous ? »

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 Sujet du message: Re: Szartserium
MessagePosté: Dim 30 Mai 2010 11:22 
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Echec au jet de dé

Inamicaux est bien le terme utilisable pour parler des marlaks qui vous regardent. Sans prendre le temps de te répondre, ils vous foncent dessus, dégainant des sabres, harpons et tridents.


*Combat en semi-libre : ils sont au nombre de 12. Votre guide combattra à vos cotés, bien sûr. La difficulté du combat sera surtout de sauver les sarlaks que les marlaks n'hésiteront pas à tuer.
Leur niveau varie de 1 à 15 en gros, diverses classes dérivées de l'archer et du guerrier. Le combat ne devrait donc pas te poser trop de problèmes. Il sera plus compliquer pour Sidë.
Ton guide est niveau 10, paladin issus du guerrier.

A l'issus de ton combat, ton guide sera gravement blessé, à la limite du mourant.*

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 Sujet du message: Re: Szartserium
MessagePosté: Lun 2 Aoû 2010 10:07 
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Foutus Marlaks dépourvus de diplomatie. À peine mon invective est-elle lancée qu’ils nous toisent de regards acérés ne donnant en rien l’impression qu’ils tiennent à poursuivre plus avant cette conversation. Confirmant presque aussitôt cette intuition plutôt évidente, les voilà qui dégainent tous leur arme, parés à nous foncer dessus. D’un regard global, j’en compte une douzaine, tous armés de sabres, de harpons et de tridents. Aucun mage parmi eux, vraisemblablement, ce qui est une chose positive en soi. Au moins n’aurai-je pas à me battre contre des forces inconnues. Ainsi, ils sont tous des combattants, de front ou de distance, et c’est avec un sourire un peu mesquin que je dégaine mes deux lames les plus récentes : le glaive du vieux fou des montagnes, celui-là même qui m’a été fort utile lors de mon dernier combat contre les araignées mécaniques, et la sombre lame empruntée au gardien de la Tombe témoin de mon arrivée sur ce monde aquatique. Cette épée maudite à l’aspect cruel et puissant, qui se glisse dans ma main comme si elle y avait toujours été, qui fait corps avec mon être, comme un prolongement de mon bras.

Et pourtant, je sens une résistance en elle, comme si elle était mal équilibrée. Non pas physiquement, mais magiquement. La malédiction la fait peser plus qu’elle n’aurait dû l’être, et sa soif de sang me déstabilise un peu.

Mais je n’ai guère le temps de m’attarder pour l’instant à de telles considérations. Les douze ennemis qui nous font face n’attendent pas plus longtemps avant de se ruer vers nous, arme au clair. Enfin, des douze, seuls neuf arrivent au contact. Les trois derniers ont chacun à leur charge un Sarlak, même s’ils n’ont pas de meilleures gueules que leurs camarades belliqueux.

Ainsi, à peine ai-je eu le temps de dégainer qu’une impulsion nerveuse de Lysis me fait prendre conscience qu’un harpon se dirige droit vers moi. L’adrénaline explose en moi et mon instinct de survie me pousse à me baisser, alors que l’arme effleure mon armure sans me causer de tort. Ces imbéciles connaissent le milieu qu’ils pratiquent depuis leur prime jeunesse, et cet environnement aqueux ne m’est pas usuel. Pas encore. Ils ont l’avantage du nombre, de l’endroit, et je ne sais trop sur quel atout me baser pour vaincre ces acharnés. Car je suis conscient d’une chose : ils n’abandonneront pas le combat avant de nous avoir tués, ou d’eux-mêmes périr. Il s’agit d’un peuple tenace et fier. Battant.

Juste après moi, Sidë doit aussi essuyer un jet de harpon contre elle, qu’elle pare de son arme avec dextérité, déviant la course du projectile vers le sol, juste à ses pieds. Notre guide, lui, est moins en veine, et son arme encombrante est trop lente pour arrêter le harpon dirigé contre lui. Il tente vainement de s’y soustraire, mais est finalement blessé à la hanche droite. Un flot bleu sombre s’échappe de sa plaie pour se mêler à l’eau nous entourant.

Mais je n’ai guère le temps de faire attention à son sort : les autres combattants sont presque à mon niveau. Le groupe qui fonçait s’est une fois encore partagé. Ils forment maintenant cinq sous-groupes distincts : les trois gardiens des Sarlaks, armés de harpons et arborant un sabre à la ceinture, n’intervenant pas pour l’instant, mais prêts à lancer leur arme à tout moment, les trois harponneurs, qui portent sur le dos un ballot d’armes de jet, et qui restent à l’écart pour nous viser de loin, et les autres qui se jettent au combat de front, eux-mêmes divisés en trois : trois guerriers fonçant sur moi, le premier muni d’un trident impressionnant, et les deux autres de sabres courbes ressemblant à des gouttes d’argent. Deux autres se dirigent vers Sidë, eux aussi munis de lames courbes, et le dernier fonçant vers notre guide blessé avec un trident argenté aux piques acérées.

Malgré sa récente blessure, il arrive à parer l’assaut de son adversaire sans trop de problème, et un duel singulier s’engage. Sidë, de son côté, privilégie la souplesse de son corps pour éviter une des lames, tout en parant l’autre de son arme, reculant pour tenir ses adversaires à distance à l’aide de son propre trident. Et puis moi, et ces trois Sarlaks qui me foncent dessus. Je m’apprête à les accueillir en parant leur premier coup afin de riposter au plus vite, comme dans n’importe quel combat que j’ai pu mener auparavant, mais je suis pris par surprise lorsque, arrivés à quelques pas de moi, ils donnent tous les trois un coup de talon sur le sol pour s’élever dans les eaux afin de m’attaquer d’en haut.

Je ne peux que me rétracter une position défensive, de parade, face à cet assaut anormalement aérien. Protégé par mes deux lames croisées au dessus de ma tête, les genoux fléchis et le dos plié, j’arrête leurs coups sans trop de difficulté, même si l’effet de surprise m’interdit toute riposte. Déséquilibré, il me faut plusieurs moulinets des deux armes pour éloigner les deux sabreurs m’arrosant de coups, sans que je ne parvienne jamais à les toucher. Leurs armes sont légèrement plus courtes que les miennes, ce qui me donne un certain avantage par rapport à eux. Ainsi, je n’ai défensivement pas grand-chose à craindre d’eux, si ma garde n’est pas brisée. Je peux donc concentrer mon attention sur le manieur de trident, qui a un net avantage au niveau de la distance d’attaque. Alors que ses deux comparses restent en retrait, il me taquine de son arme, tentant de me transpercer par des coups rapides et vifs. Je ne peux que les subir en tentant d’y réchapper en parant de mes lames ses assauts répétés, et en évitant les pointes de son trident. Plusieurs fois, une sueur froide me crispe l’échine, lorsque son arme passe ma garde et s’arrête à quelques centimètres à peine de ma poitrine. Un mouvement de recul me sauve la mise à chaque fois, mais je sens que je n’arriverai pas à battre cet ennemi en restant sur la défensive. Je me dois de l’attaquer, de passer à l’assaut contre lui. Une brève analyse de la situation me fait déduire la dangerosité d’une telle action. En l’attaquant, je me mettrai en position de faiblesse par rapport aux deux autres, qui seront dès lors dans mon dos.

Mais je n’ai pas le choix. Ma réussite dépend de ma vitesse, et de ma précision. Je décide à mon tour de surprendre mon ennemi en usant de sa propre technique. Juste après avoir évité un de ses coups, je frappe le sol de mon talon pour m’élever dans les eaux mouvementées, au dessus de mon adversaire, prêt à abattre mes lames sur lui. Mais ma tentative est vite soldée par un échec : le marlak s’attendait certainement à un tel mouvement de ma part, puisqu’il lève presque aussitôt son arme vers moi, et je manque de m’y empaler tout bonnement. Je suis forcé de faire un vif mouvement des bras en arrière pour ralentir mon assaut et ne pas finir transpercé de part en part, et je me retrouve donc à mon point de départ : au sol, et dans l’incapacité de le toucher à cause de la portée de son arme. Et pire, encore, maintenant, les deux sabreurs sont derrière moi, parés à me porter des coups meurtriers à la moindre ouverture.

Je n’ai pas le choix, je dois directement réattaquer le porteur du trident. Rassemblant mes forces, je retente une attaque similaire. Donnant un coup de talon sur le sol, je m’élève au dessus de mon ennemi, lames en avant. Et une fois de plus, il lève son arme pour me stopper. Mais cette fois, j’y étais préparé, et aussitôt je frappe son trident de mon glaive, déviant son arme et déséquilibrant ma descente. Je pivote sur moi-même, bras écartés, alors que mon dos tourne contre le manche de son trident. Ma pirouette marine a l’effet escompté : la lame maudite a passé sa garde, et il ne peut rien faire contre elle, forcé de se laisser trancher les chairs sans rien pouvoir contrer. Son épaule est grièvement blessée par ma première arme, et la distance joue désormais contre lui. Son arme est devenue inutile, puisque je suis presque contre son corps, traversant le nuage bleu de son sang marin s’échappant de sa plaie ouverte. Mon second bras, qui maintenait jusqu’ici son arme hors de ma portée, suit donc le mouvement de mon corps et pivote jusqu’à atteindre mon ennemi, qui ne peut assister qu’impuissant à sa défaite.

La pointe de mon glaive vient se ficher dans sa gorge, en un coup d’estoc destructeur qui lui transperce le coup et lui brise la nuque du même mouvement. Son regard devient vitreux, et tandis que son corps inerte glisse de mon arme dans une gerbe bleutée, une ombre passe dans mon champ de vision, juste au dessus de moi. D’instinct, j’y apporte toute mon attention, prêt à parer, mais il ne s’agit en fait que de notre guide, toujours engagé dans un duel sans pitié avec son adversaire. Habitués tous les deux au combat sous-marin, ils ne touchent même plus le sol, et nagent tout en se battant vaillamment, se transperçant mutuellement sans sembler en peiner.

Et ce spectacle, ce ballet inattendu me fait réagir trop tard à l’attaque menée sur moi. Les deux sabreurs, témoins de la mort de leur comparse, sont passés à l’attaque. Me prenant de revers, je ne réagis qu’au dernier instant pour tenter d’arrêter leur frappe. Trop tard, hélas, pour le faire réellement efficacement. Je dévie la première lame, qui vient riper contre mes jambières sans me causer de tort, mais la seconde m’atteint directement sur la poitrine. Ma cotte de mythril encaisse bien le coup, et les mailles ne cèdent pas, mais le choc est rude tout de même. Le souffle coupé, je manque de tomber à la renverse. Je ne dois ma rééquilibration qu’à cet environnement si particulier, qui supporte mon poids et mon mouvement de bras qui me permet de ne pas choir sur le sol.

Une double passe d’arme s’engage alors. Terriblement soutenue. Deux lames contre deux lames. Un être contre deux autres. Je pare avec efficacité leurs assauts, mais mes ripostes ne sont pas aussi précises qu’à l’accoutumée. Ce milieu ne me sied guère, et ralentit mes mouvements. Heureusement, même en étant habitué, on n’en est pas accéléré, et c’est ainsi que je trouve la faille de mes ennemis. Une feinte aidant, j’en transperce un à la jambe, et il tombe en arrière. Le reste n’est qu’une formalité pour moi : un sabreur seul n’arrive pas aisément à bout d’un maître d’armes comme moi, et j’ai l’avantage du nombre d’armes, cette fois. Parant de mon glaive, je riposte de mon épée sans que mon adversaire ne puisse rien faire pour y échapper. Bientôt, il croule sous mes coups, et décède sur le sol. Mon glaive, en dernier ressors, vient se ficher à travers la poitrine du blessé à la jambe, mettant fin à ce triple assaut contre ma personne.

Mais le combat n’en est pas moins fini. Le guide combat toujours avec ardeur, et Sidë n’a réussi qu’à tuer un de ses deux duellistes. De plus, les trois harponneurs restés à l’écart se préparent à me viser, maintenant que leurs comparses ne gênent plus leur tir. Les trois harpons partent presque simultanément. J’en évite un en me projetant sur le côté, et j’en dévie un autre avec une de mes armes, mais le troisième est ajusté, et je ne peux rien faire contre lui : il vient se ficher dans mon bassin, transperçant chair, et frottant contre mon os. Je rugis de douleur et de colère.

Aveuglé par la sensation de brulure, je frappe rageusement du poignet sur l’arme fichée en moi, et la déloge de son carquois de chair en augmentant encore la gravité de la plaie. Mon sang se mêle à l’eau, alors que je donne une impulsion furieuse de mes jambes et de mes bras pour arriver au plus vite à portée de ce trio de lâches harponneurs. Ils sont surpris par une telle vivacité de ma part, et n’ont guère le temps d’armer un nouveau tir. Je tue le premier avant même qu’il n’ait dégainé, et transperce le second alors que son harpon restait coincé dans sa gangue de tissus. Le troisième arrive à sortir son arme, mais est bien moins habile au contact qu’à distance. C’est sans difficulté que j’évite sa frappe, et que je riposte afin de le réduire à néant.

Mais alors qu’il meurt sous mes coups, mon regard se pose vers les trois marlaks restés près de nos montures : ils ont dégainé leur sabre, et s’apprêtent à égorger les trois sarlaks sensés assurer notre fuite.

« Sidë !! »

Je sais que je n’ai pas le temps d’intervenir pour les trois. Mon regard se tourne vers ma compagnonne, qui comprend aussitôt ce que je lui veux. Parant un coup de son adversaire, elle renverse son arme et frappe le Marlak dans les parties génitales avec le manche de son trident. Elle relève ensuite celui-ci dans le visage du mâle plié en deux, l’assommant sur le coup. Sans attendre, elle arme son propre trident au dessus de son épaule, et l’envoie avec force, droit dans la gorge d’un des trois survivants. Il ne meurt pas tout de suite, mais lâche son sabre sous le coup de la surprise.

De mon côte, je m’occupe de celui du milieu. Je fonce droit dessus, mes deux lames au clair, et cet assaut le fait hésiter. Heureusement pour moi, d’ailleurs. Ainsi démuni, je n’ai aucun mal à le faire plier sous mon assaut, et je le cloue littéralement au sol.

Mais le dernier Marlak est sur le point de tuer le troisième sarlak. Je suis trop loin pour intervenir, et Sidë est désarmée.

« Nooon !! »

Je me démène pour arriver à temps, tout en sachant que ça sera impossible, mais au moment où la lame courbe va glisser sur la gorge de l’animal sous-marin, une lance vient se ficher dans sa poitrine. Notre guide s’’est lui aussi finalement débarrassé de son ennemi, et sauve ainsi la mise et la troisième monture. Je m’en sors sans autre plaie qu’une contusion à la poitrine et une blessure modérément grave au bassin. Sidë, bien qu’éprouvée, est relativement intacte. Ça n’est hélas pas le cas de notre guide, qui après son dernier coup d’éclat, se laisse tomber sur le sol, grièvement blessé.

Je finis ma course à ses côtés. Il est lourdement amoché, et transpercé de part en part par l’arme de son défunt adversaire. Il s’est battu vaillamment, mais la fin du combat sonne le retour de la conscience de la douleur et de la faiblesse. Tout le sang qu’il a perdu ne fait que le peiner davantage, et il demeure inconscient un bon moment, à mes côtés, alors que je récupère petit à petit mon souffle, grimaçant moi aussi sous le piquant de ma blessure…

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