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Dol’Ther remit la créature modifiée dans sa cellule à grand renfort de coups de pied. Ce a quoi elle répondit en grognant de rage. Immobile, je me contentais d’observer la scène. Voir cette créature si dégoûtante se faire molester ne me fit pas grand chose. Elle était si modifiée, si loin de ce qu’elle avait dû être à l’origine que je n’arrivai pas à ressentir de la pitié pour elle. Quand je l’observais, s’agitant et déformant son visage déjà si laid sous la colère, j’avais du mal à imaginer qu’elle pu être un jour humaine, elfique, garzok, ou peu importe ce qu'elle fut dans sa vie antérieur.
Quand elle fut bien remise en cellule, j’emboîtai le pas au dirigeant d’Orsan, alors que Légion fit de même. Concentré, j’écoutais chaque information qui sortit de la bouche du sous-fifre de Vallel. Je ne ratais pas une miette de ses informations. Ainsi, j’appris que pour me rendre à Neo-Messaliah, chez les experts en runes, il me fallait passer par Methke-el. Je n’y voyais pas d’inconvénient, cette route faisait déjà partie de mon itinéraire initial, même si j’étais intrigué par le fait de devoir absolument passé par une ville pour aller vers une autre. Quant à mon problème d’âme, il fallait que je cherche à le régler en me rendant à Jesuir, bien que pour la troisième fois depuis que j’avais mis le pied en ce monde, on me parla d’une population décimée. J’avais de sérieux doutes quant à la possibilité de trouver ce que je cherchais, mais je ne pouvais pas me permettre de ne pas y aller. Il fallait que je tente le coup, c’était ma seule solution. J’étais trop attaché à vouloir contrôler ma destiné pour la laisser entre les mains de quelqu’un d’autre. La seule interrogation restante était de savoir si je m'y devais m’y rendre tout de suite, ou après être passé par les régions du désert.
Le temps de ces informations fort utiles nous permirent d’arriver à l’armurerie, qui était bien gardée par quatre garzoks, au bras mécanique, et solidement armés d’une hallebarde imposante. L’orque pâle passa seul le dispositif de sécurité avant de ressortir avec une épée à en faire pâlir mes armes. Longue et large, elle devait bien faire ma taille, et devait peser son poids vu l’effort que faisait Dol’Ther pour la porter. Quand il la ramena à Légion, il l’empoigna sans le moindre mal et la posa sur son épaule, et tout ça sans forcer un instant.
Admiratif, je me permis un petit commentaire.
« C’est bien plus qu’une thyroïde qu’il risque de trancher avec une épée aussi massive… et sa force brute. »
Puis à la demande de Dolther, je me contentai de répondre un simple :
« Non, nous en avons fini ici. Amenez-moi à l’extérieur, je m’en vais sur-le-champ.
Avant d’agrémenter :
« Je suis curieux. Pourquoi dois-je absolument passer par Methke-el pour joindre la ville des pyromanciens ? Et d’ailleurs, qu’en est-il de la ville de Messaliah, l’autre. À chaque fois que le sujet de cette région à été abordé, personne n’a jugé bon de me parler de cette cité. Est-elle abandonnée ?"
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"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien." - George Smith Patton
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