Le billet dans une main, les rennes de Célestion dans l’autre, je me dirigeai vers le cynore qui semblait être le plus prompt à décoller. L’enthousiasme du vendeur me laissa un sourire sur le visage, il n’avait probablement pas l’habitude de voir des personnes aussi lourdement armées à Cyniar. Une hotesse m’indiqua le bon cynore. J’emmenai mon cheval vers l’endroit où il passerait les deux heures de voyage avant de me rendre vers l’hôtesse, qui déchira mon billet avant de me laisser monter à bord.
Comme pour la route entre Tahelta et Cyniar, je me dirigeai rapidement vers le pont extérieur pour profiter des rayons du soleil déclinant doucement dans le ciel. Mes doigts sentaient le vieux parchemin poussièreux, mes yeux me brûlaient d’avoir trop lu.
La lassitude commença également à se faire sentir, je l’avais accumulé dernièrement même si la nuit précédente m’avait permis de bien récupérer, j’aurais encore besoin d’une bonne nuit de sommeil. À l’idée de me retrouver dans mon lit à la maison, je savais que cette nuit serait paisible.
(Prête pour continuer ton histoire ?)
(Où en étais-je ?)
(Tu étais sortie vidée de ta semaine de torture mais victorieuse car tu n’avais pas craqué.)
(Ah oui, c’est ça. Ainsi je me suis réveillée dans la tente médicale avec Ehemdim au-dessus de ma tête et il me déposa son premier baiser sur les lèvres. Comme tu le sais j’ai tout mis de côté après et …)
Je continuai ainsi le récit de ma formation jusqu’à la fameuse bataille de Calànor, ce qui nous permit d’arriver en vue du manoir et de Balsinh. J’étais de retour à la maison.