Us et Coutumes des Lutins
I/ ApparenceQue ce soit chez les Lutins des Sylves ou ceux des Campagnes, l’apparence physique est la même : des êtres petits, très petits, les plus grands mesurant rarement plus de 50cm.
Pour le sens esthétique humain, les lutins sont rarement laids, avec leur petit visage enfantin. Il y a dans leur nature ce petit rien gracile qui rappelle les elfes, comme en témoignent leurs oreilles affinées à l’ouïe aiguisée ainsi que leurs silhouettes naturellement élancées. Les mâles plus souvent que les femelles ont le nez pointu qui est, dit-on, signe de sagesse (lutine) et de curiosité. Leur pigmentation, qu’elle soit celle des cheveux ou de la peau, passe par toutes les teintes du sucre (brun, roux ou blanc), elles sont plus restreintes pour la peau. Des histoires parlent de Lutins noirs, mais ils sont excessivement rares, si tant est qu'ils existent). Leurs yeux couvrent un spectre immense dont surviennent les couleurs sans aucune logique apparente. D’ailleurs, une légende raconte que ce seraient les lutillons (et non lutinets), qui choisiraient la couleur de leurs yeux avant leur dixième année, mais il est tellement rare de voir des lutins aussi jeunes que nul n’a jamais pu confirmer ces dires.
Ils ont de petits pieds et des mains collantes, si collantes en fait, qu'on les croirait couverts de sève, ce qui leur permet de se livrer à des prouesses d'escalade avec l'agilité d'un lézard. Leur salive elle-même serait gluante comme de la mélasse et aurait un goût de miel, bien que seuls les rares amoureux des lutins de ce monde puissent en témoigner.
Les deux « peuples » se distinguent surtout de par leurs tenues radicalement différentes. En effet si les Lutins des Sylves s’habilleront avec des tenues faites de feuillages et d’éléments naturels en tout genres (écorce, fruits, fleurs, graines, etc), leurs cousins des Campagnes porteront quant à eux des habits plus « conventionnels » du point de vue du commun des mortels, bien que cela n'exclut absolument pas que leurs tenues soient aussi fantaisistes et bariolées que celles de leurs pairs.
Élément de la plus grande importance à ne pas oublier cependant : pour un Lutin, son bonnet et ses bottes sont des pièces de son habillement particulièrement importantes, les plus sentimentaux ou traditionalistes d'entre eux allant jusqu'à les considérer comme de véritables artefacts dont la perte serait irréparable. Quoi qu'il en soit, l'importance de ces deux pièces de vêtement n'est jamais prise à la légère, et il est en quelque sorte aussi embarrassant pour un Lutin d'être surpris sans ses bottes et son bonnet qu'avec son pantalon baissé !
II/ Phases de la vieIl est très difficile de séparer avec précision les différentes phases de la vie d’un Lutin. En effet, le physique des lutins ne change pas avec l’âge, mais bel et bien en même temps que l’état d’esprit du Lutin. Une petite explication s’impose, et quoi de mieux qu’un exemple pour cela ? Tout d’abord, disons, pour faire simple, que la vitalité de la mentalité d'un Lutin reflètera la vitalité de son physique. Par exemple, un lutin calme, tranquille et pantouflard, aura plus vite l'air vénérable qu'un lutin exubérant, extraverti et aventureux. Qui plus est, la majeure partie de ces créatures gardent leur caractère facétieux et leur esprit enfantin toute leur vie, ce qui rend l'idée d'une séparation entre enfants, adultes et vieillards encore plus caduque. Cela dit, voici tout de même une approximation des périodes importantes de leur vie et de ce qu'il s'y passe :
Enfance (1-30 ans)La naissance d’un petit lutillon est un évènement très heureux chez les lutins et ces derniers prennent le plus grand soin de leurs enfants car les premières années sont pour ainsi dire la plus importante période de la vie d’un Lutin. En effet c’est durant ce temps que les Lutins apprennent à cacher leurs véritables noms pour qu’ils ne tombent pas dans les mains de n’importe qui. De plus, ils sont éduqués de manière à être fidèles aux préceptes qui font un bon Lutin : ainsi, les Sylvains seront entraînés à être en symbiose avec la nature, à savoir l'aimer et la respecter tout en s'en méfiant, tandis que les Campagnards mettront dès leur plus jeune âge la main à la pâte en ce qui concerne les travaux fermiers pour devenir des agriculteurs émérites.
Quoi qu'il en soit, les Lutins mènent une enfance plutôt libre : plus prépondérant encore que l'impératif de venir en aide à la communauté, celui de découvrir par soi-même le monde qui l'entoure est très important pour un lutillon, qu'il soit Sylvain ou Campagnard. Ainsi, il passera le plus clair de son temps à gambader dans son environnement natal, à explorer de nouveaux horizons, à se rapprocher des animaux qui l'entourent, à faire des farces bien senties ou tout simplement à jouer avec ses camarades du même âge.
La phase adulte (30-150 ans)Certaines personnes affirment que les Lutins sont des enfants toute leur vie, et ils n’ont pas tout à fait tort, mais les Lutins connaissent tout de même une période adulte à l'instar de tout être vivant, période durant laquelle ces petites créatures « vivent leurs vies ». Durant leurs vies d’adultes, les Lutins rechercheront une compagne, partiront à l’aventure, ou pour les Lutins des Campagnes, travailleront dans les champs ou à l'élevage des oiseaux pour leur œufs. Le Lutin, durant cette période, vit sa vie comme il l’entend, sans contrainte ni obligation particulière, et bien sûr, même s’il est devenu « adulte », il continuera de faire des farces en tout genres.
La phase senior (150-200 ans) Durant cette période, certains Lutins font le choix de revenir dans leur village natal. Ils ont alors pour rôle d’instruire les plus jeunes, leur racontant leurs aventures en insistant surtout sur les farces qu’ils ont pu faire à tous ceux qu’ils ont croisé. Les seniors sont respectés par les plus jeunes, même si cela ne les empêche pas d’être la cible des blagues de ces derniers.
Le statut de guide des anciens n'est pas à prendre à la légère, car, la littérature n'étant guère répandue, particulièrement chez les Sylvains, leurs dogmes et leurs traditions se transmettent par la voie orale, les vieux Lutins étant ainsi les réceptacles consacrés du savoir et de la sagesse ce ce peuple;
La mortPour les Lutins des Sylves, la mort n’est pas un évènement triste, car ils sont persuadés que même après la mort, l'esprit du défunt continue de vagabonder dans la forêt à sa guise, se moquant des personnes qui viendraient s’y perdre. Lorsqu'il sent sa fin approcher, un membre de cette ethnie se retire d'ailleurs loin du regard de ses semblables pour aller disparaître au cœur des bois qui l'ont vu vivre.
Les Lutins des Campagne, eux, ont un point de vue sur la question qui peut s'avérer aussi varié que celui des humains, et ils pratiquent d’ailleurs le même rituel, en enterrant leurs morts. Agriculteurs jusqu'au bout, il est de coutume que la dépouille d'un Campagnard soit utilisée comme fertilisant pour un plant ou un arbre en particulier, le végétal en question étant alors l'objet de soins particuliers de la part des proches du trépassé qui voient en lui l'essence du décédé qui perdure.
III/ HabitationsLeurs habitations… voilà encore un sujet controversé. En effet les Lutins peuvent vivre partout, que cela soit dans un terrier, au sommet d'un arbre, au sein d'une petite caverne à base de cailloux ou même sur le dos d'une grosse bête pour les plus nomades d'entre eux !
Traditionnellement, ils logent dans des tronc creux ou des restes d’arbre mort, mais il n’est pas peu courant qu’ils construisent eux-mêmes leur maisons, donnant souvent naissance à des villages, cela valant particulièrement pour les Campagnards pour qui l'élaboration et la fabrication d'un logis peut être aussi importante qu'une bonne récolte ; c'est dire !
Enfin, il arrive que par souci de commodité, des Lutins parmi ceux que la compagnie d'êtres d'une autre race dérange le moins logent au sein même de maisons humaines, elfiques, sinaries ou même torkines, leur demeure pouvant alors se trouver aussi bien sous le toit ou le plancher que dans un trou de souris. Il arrive même que le logeur et le logé se côtoient de façon plus ou moins prononcée, le Lutin pouvant alors être aussi bien considéré comme un esprit gardien que comme un simple locataire, voire comme un véritable membre de la famille.
IV/ Régime alimentaireLes Lutins sont végétariens du fait du rapport particulier qu’ils entretiennent avec les animaux : il y a peu de créatures dont la taille est moindre que celle d’un lutin, et ceux-ci se refusent bien évidemment à consommer des insectes. De plus, ils ont cette spécificité d’aisément se lier d’amitié avec les animaux, tels les écureuils et les oiseaux en milieu forestier, et surtout les souris ou les chiens en milieu rural. A contrario, les chouettes, les serpents, les rats ou les chats leurs sont de réels adversaires et dangers. Bien sûr, dans l'absolu, cela n'empêche pas qu'il existe des Lutins au régime plus omnivore, mais il faut garder à l'esprit que consommer de la viande est considéré comme une véritable déviance par ces amoureux de la nature.
V/ Relations avec les autres racesLes Lutins, aussi bien ceux des Sylves que des campagnes, sont des êtres pacifiques et entretiennent de bonnes relations avec toutes les races qui acceptent de les côtoyer. Pour eux, les autres races sont surtout là pour être la cibles de leurs tours, cela jamais sans réelle méchanceté, bien évidemment. Les Lutins des Campagnes sont également fort enclins aux échanges commerciaux avec les autres races, des partenariats fructueux pouvant ainsi se mettre en place.
VI/ Le Vrai nom d’un Lutin !
Annexe : Découvrir le vrai nom d’un lutin :Certains d’entre vous se le demandent peut-être, et puis à quoi bon promettre obéissance à qui découvrira son nom si la chose est impossible ? Tout d’abord, sachez qu’il est impossible de tomber par hasard sur le nom d’un lutin. Afin de se voir obéir, il faut en prononcer le patronyme avec l’exacte intonation, la parfaite musicalité. Ces noms sont complexes mais se rapportent toujours à des choses qu'ils ont pu croiser durant leur vie : ainsi, on trouvera des noms comme "Pétalia d'Orchidée" ou encore "Clapotine de la Fontaine".
La magie qui les lie à leur nom est des plus puissantes. Si quelqu'un était un jour amené à dire son nom, le lutin se sentirait irrésistiblement attiré par lui, se dirigeant intuitivement vers l'endroit d'où viens l'appel même si ce doit être à l'autre bout de Yuimen, tout en ayant conscience de ce qui lui arrive sans pouvoir lutter contre cet étrange phénomène.
Pire encore, si son nom est prononcé en sa présence, ou alors si on lui fait grâce d'un cadeau représentant le nom du lutin, il se transforme alors en un véritable servant dévoué au moindre des souhaits même non explicité de celui qui a su dire son nom ou lui offrir un présent singulièrement ressemblant à son nom, qu'il en ait conscience ou non d'ailleurs. L'aide que portera le lutin pourra être de nature magique s'il s'agit d'un lutin possédant des fluides, mais il peut également user d'huile de coude pour parvenir à ses fins, et c'est généralement ce qui marche le mieux et qui est le plus fiable...
Voici donc les méthodes populaires existant pour capturer le vrai nom d’un lutin :
- Le lutin seul le soir chantonne souvent au clair de lune, les paroles sont anciennes et décrivent parfois le lutin lui-même, parlant de ses hauts-faits, de ses qualités ou de ses erreurs. On dit qu’ils n’inventent des chants traitant d’eux-mêmes que lorsqu’ils sont très tristes ou très joyeux. Il faut alors ramper vers lui en silence et tendre l’oreille, attention, car au moindre bruit il se taira ou proférera sur vous de terribles malédictions. (La méthode provient du conte où intervient Rumpelstiltskin le lutin.)
- Le lutin donne son réel nom à la personne avec qui il s’unit, en même temps qu’il fait échange d’une paire de bottes rituelle, d’une ceinture ou d’un bonnet de lutin. La personne qui s’unit doit alors se fendre du même cérémonial. Faut-il être cruel pour cherche à obtenir ainsi le nom d’un lutin !
- Si l’on exige ou que l’on réussit à amener un lutin à prononcer solennellement un serment, il devra alors nécessairement annoncer et jurer sur son nom rituel, le révélant (souvent tout bas par soucis de discrétion) par la même occasion.
- Un lutin à qui on vole ses bottes ou son bonnet devient bien souvent furieux, il formule alors nombre de malédictions, les sacrant toujours d’un « Foi de … ! » et divulguant ainsi sans y prendre garde son nom (attention cependant, les malédictions des lutins des sylves ont de réels pouvoirs).
- On dit que les enfants, pour peu qu’ils aient conservé leur innocence (comprendre, toute personne ayant gardée une âme d’enfant) peuvent voir au-dessus de leurs têtes le nom des lutins. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle lesdits lutins portent de grands bonnets sur le chef, afin de dissimuler leur nom à un éventuel observateur.
- Les lutins cachent leur nom et sa symbolique, leur donnant parfois un caractère matériel afin de les dissimuler dans des caches des plus secrètes. Ceux ayant procédés à de tels rituels ne craignent plus de voir découvert leur nom par aucun des moyens cités plus haut, cependant, il arrive que les curieux visitant le domaine d’un lutin, trouvent l’essence même de son nom véritable… mais le cas est rare, et rares sont les curieux à ne pas être punis de leur indiscrétion.
- Si l’un des noms du lutin, à ses yeux devient plus important que son nom véritable, la magie du nom premier s’efface au profit du nom le plus précieux. Ce qui s’avère dangereux pour les lutins et explique la raison pour laquelle ils n’aiment pas que l’on déforme leurs noms… Ils font très attention à la façon dont les nomment les personnes qui leurs sont chères.
D’autres méthodes existent peut-être, mais là sont les plus connues !
Sauf en cas d'épousailles ou de relation complice extrême, les lutins ignorent le vrai nom de leur congénère.