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 Sujet du message: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Sam 17 Oct 2009 11:50 
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La Salle d’Esprit


La porte que vous venez de passer est grande, à votre échelle, mais ridiculement petite comparé à ce qui se trouve derrière. Cette porte, elle est voisine à toute une série d’autres, toutes semblables, qui s’alignent sur une paroi courbe, en file, menant toutes au même endroit, cette salle gigantesque, disproportionnée.

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De forme cylindrique, ses hauteurs se perdent dans les abysses ténébreux qui vous surplombent, si bien que vous n’en devinez plutôt que ne voyiez le plafond. Le rayon du cercle formant la base de ce cylindre fait presque 200 mètres. La salle à proprement parler, au niveau du sol, est constituée d’un dégradé de paliers, chacun haut comme un humain, pour rejoindre la plate-forme centrale en des cercles concentriques, comme dans une arène. S’en suit une vaste plate-forme, donc, dont la partie centrale, large d’une cinquantaine de mètres, semble se mouvoir perpétuellement, des crevasses de lumière creusées dans le sol tournant régulièrement, assez lentement.

Au dessus de ce cercle tournoyant flottent des choses étranges : des immenses bulles d’un bleu sombre au reflet métallique, bien que partiellement transparent. La plus petite de ces bulles pourrait sans conteste contenir deux hommes de taille respectable, tandis que la plus grosse pourrait abriter une maison entière. À travers une des bulles, vous pouvez apercevoir la silhouette d’un navire que vous n’avez plus vu depuis longtemps, maintenant : Voiles noires, coque noire, c’est le navire sombre qui vous a tous distancé, à Kendra Kâr, et qui se retrouve désormais prisonnier de ce lieu…

À l’arrière de la salle, à l’opposé de l’endroit où vous vous trouvez, un immense escalier mène sur un couloir énorme terminé par une spirale étrange, tournoyant lentement dans des volutes bleu sombre et blanches, comme un passage fluidique, un vortex infernal…

Toute la pièce est baignée dans une lueur bleue qui semble provenir des murs, sans qu’une source précise de cette lumière soit détectable, comme si le matériau de construction lui-même lumait de cette manière.

Et c’est là, dans ce décor fantasmagorique, que le Marionnettiste vous attend. Une place de maître, pour ce maître de quête : c’est une silhouette flottant au dessus des bulles géantes. À cette distance, vous ne pouvez le reconnaître, et pourtant, vous savez que c’est lui. Son visage se fixe dans votre esprit, ténébreux, aux yeux de chat, marqué de traces sombres. De longs filaments plus clairs semblent filtrer de tout son corps, visage compris, et flottent tout autour de lui comme une protection sensorielle. Il est nimbé d’une aura ténébreuse, qui tournoie autour de lui et semble tirer sa puissance de l’étrange mécanisme magique qu’il surmonte. La quantité de magie agglomérée dans cet endroit est terrible, aux proportions de la salle….

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Le Marionnettiste est là, et vous êtes dans son théâtre…



Arrivée d’Erfandir et Jena :

À peine entré, la respiration de Jena est coupée par la surprise et la fascination que lui procure cet endroit. Mais alors qu’elle survole du regard les lieux, elle aperçoit quelque chose qui la fait crisper son visage de manière exagérée : Un homme, ou plutôt un cadavre, baigne dans une flaque de sang, à quelques mètres de l’entrée de la salle. IL est atrocement mutilé, mais vous le reconnaissez sans peine : il s’agit de Jerth Longargent, le père de Jena… Il n’a plus qu’une jambe, et son corps est meurtri par de nombreuses et profondes entailles. Il est couché sur le ventre, la main tendue vers le centre de la pièce…mort…

À sa vue, la paladine ne se tient plus : elle hurle sa rage et sa tristesse et se rue sur le cadavre refroidissant de son père.

« Nooon ! Non non non !! »

Les larmes coulent sur son visage, et elle tombe à genoux près de la carcasse sans oser la toucher… Le Marionnettiste n’a pas encore parlé…

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Sam 17 Oct 2009 14:07 
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La force n’avait jamais été un de mes points fort, j’en étais conscient mais cependant je ne pus que râler de nouveau après ma faiblesse relative lorsque celle-ci était incapable de faire bouger ne serait ce que d’un millième de mètre cette satanée porte. C’est qu’elle était massive en plus, et rien à faire, je n’arrivais pas à mouvoir ce gigantisme rocailleux. Et pour tout aide, je ne pus entendre que grincer justement les dents de Jena. Je n’avais pas été des plus conciliants avec ma partenaire et elle me renvoyait justement l’ascenseur. C’est sans surprise que dans mon dos, déjà fourbu par l’effort, j’entendis cette remarque acerbe voler vers mon être :

« Mon aide ? Serais-je une personne ‘compétente’, jeune guérisseur ? Peut-être est-ce là mon devoir, celui que je ne dois pas accomplir selon vos mots… »

( Ne soyez pas stupide, Jena ! Je vous admire mais il faut maintenant avancer et faire preuve d’un peu plus de courage que de couardise. Trop de morts sont sur nos consciences, je ne peux plus me permettre de me laisser aller à mes pulsions froussardes au mépris de l’avancée de toute une équipée… Il faut être soudé !)

Et comme une harmonisation à mes pensées, s’accordant tel un violon à son orchestre, Jena finit par ajouter avec une voix plus douce et plus responsable :

« Erfandir… Cessons ce petit jeu, il ne nous mènera nulle part. Je n’approuve pas toutes vos actions, et vous n’approuvez pas certaines des miennes, voilà, c’est dit, et il est inutile de créer des tensions autour de ça… Nous n’en avons pas besoin. Allons, laissez-moi faire… »

( Voilà enfin des paroles censées ! Avançons quelque soit nos différents. Nous avons le même but et cela ne serait que perte de temps que de se chamailler avant le grand dénouement.)

Et une nouvelle fois, telle la grammaire orthographique, nous conjuguions nos efforts pour ouvrir en grand ce gigantesque panneau. Et la stratégie lancière de Jena fut une nouvelle fois payante bien que la structure interne de l’arme soit à mon avis très affectée. Cependant, avec mon aide, il ne nous faut que quelques secondes pour ouvrir avec ce levier de fortune , la porte dans un concert étonnant de grincement en tout genre. Nous voilà arrivé !

Et là, surprise, nous découvrions un gigantisme absolu, une scène à couper le souffle. J’en restais bouche bée quelques secondes avant de pouvoir ne serait ce que bouger ou penser. C’était époustouflant, la salle était quasiment aussi grande que la citadelle elle-même, du moins j’en avais l’impression.

Devant nous s’étendait la plus grande salle que mes yeux aient jamais pu voir, une voûte d’une grandeur incommensurable. De plus, l’endroit était beau, parcouru d’une lumière douce et mystérieuse, comme cadre d’un événement trop secret pour être révélé. Ce lieu aiguisait ma curiosité et ma détermination, ce serait le parfait théâtre pour la mort du nécromant… Ou la mienne.


( C’est splendide, il n’y vraiment qu’à accepter sa petitesse face à une si belle merveille architecturale… On aura beau dire, le maître des lieux a bon goût !)

« Entrons , Jena ! Ce lieu est magnifique, mais restons sur nos gardes. » [/color]

Et sur ce, je me décidais enfin à traverser la porte, déjà grande, pour entrer dans cette pièce irréelle. C’était un gigantesque cercle monté d’un dôme magistral. Ce dernier était tellement haut que je n’en pouvais voir le bout, même en plissant les yeux. Seule une brume bleuâtre était visible depuis ma position, insecte insignifiant face à cette immensité. Et ce ne fut qu’un choc de plus lorsque je vis la taille du terre plein, des marches et des cercles cylindriques qui menait vers la pièce. Il aurait presque fallu courir de bonnes minutes pour traverser cette salle. Plusieurs fois ma maison se logeait au creux de ce foyer mystérieux. Il était tout bonnement inconcevable d’imaginer pareil gigantisme.

( Cette pièce est un lieu de réunion… Elle est si grande, il y a tant de portes… Mais une réunion pour quoi ? )

Je fis alors le tour des portes ci-dessus mentionnés, toute aussi grande les unes que les autres, semblables à celle que nous venions de franchir. A chaque entrée, j’avisais avec espoir d’un petit groupe, reste immaculé de notre expédition, sans succès. Nous avions abandonné l’Aigle et ses aventuriers, et j’espérais vivement en revoir certains avant la fin de tout ceci. Du moins, avant que je passe de vie à trépas. La drague rigolote du marin blond et la pertinence des réflexions d’Angharad me manquait, c’était une certitude, mais je ne pouvais montrer de tels sentiments en ces lieux. Je ne les connaissais que depuis peu, il ne fallait pas s’y attacher aussi tendrement.

Pour penser à autre chose, je continuai mon inspection, longue, de ce lieu si phénoménale. ET je découvris que face à nous, à l’exact opposé de notre entrée, il y avait une sorte de passage intemporelle, comme un vortex improbable. Une sorte de typhon sans force qui me rappelait étrangement les soupes de choux noirs de ma grand-mère. Cependant, je sentais mes fluides m’alertant de la concentration magique d’une telle entité. Il fallait donc rester sur ses gardes face à un tel phénomène.
En parlant de phénomène, il était aussi très impressionnant de voir la disposition de cette salle, tournée vers son centre. Pour y aller, il y avait des marches hautes comme moi et des distances faramineuses. En son centre, une sorte de cercle mouvant, imperturbable à l’extérieur, je ne comprenais pas ce que c’était, ni son mécanisme, ni son but.

Mais je ne pus me concentrer davantage sur la salle car à mes côtés je sentis une crispation certaine de ma partenaire. Qu’avait elle vu pour réagir ainsi, elle , l’impassible ? Je me tournais dans l’alignement de ses yeux pour découvrir à quelques mètres de nous , un cadavre. Et pas n’importe lequel, c’était tout bonnement le père de Jena, le chef de notre expédition, Perth Longargent, qui gisait là dans son sang. Il semblait plus mort que vif et l’état de charpies de son corps me confirma ce point. Il n’y avait pour lui plus aucun espoir de retour. Il resterait ici, à jamais.

Ma partenaire hurle de douleur et se précipite vers le corps, rageant d’une colère sourde et d’une fureur sans égale. Moi-même , je sentis mon cœur se serré en voyant l’état de ce misérable. Une mort de plus que je n’avais pas pu éviter, un ami de plus que j’avais perdu. Mes dents grincèrent tandis que la fureur emplissait mes yeux. La marionnettiste était allée trop loin et il fallait en finir. Les poings serrés, je m’approchais tendrement de Jena, ne la touchant pas, lui montrant simplement ma présence. Tentative sans doute infructueuse de réconfort mais malgré tout nécessaire.

Pendant que la guerrière craquait pour la première fois, ma fureur réveillée me faisait trépider, regardant partout à la recherche de l’être dont je voulais la mort. Il en avait trop fait, c’en était fini de ma sainte patience et de mon amour de la vie. Je voulais sentir sa peau arrachée sous mes ongles sanglants. Je n’avais qu’une envie : l’écharper.


( Montre-toi Marionnettiste, montre-toi ! )

J’avisais alors le centre de la pièce, toisant d’un regard froid les bulles tournantes sur ce plateau infini. L’une d’elles contenait le bateau noir, l’une d’elle était gigantesque. Je ne m’étonnais plus de rien, n’ayant plus l’esprit à m’émerveiller devant une quelconque démonstration de puissance runique. La seule chose que je voulais était le nécromant. La seule chose que je voulais était ma vengeance.

Et soudain, alors que mes yeux s’enfuyaient vers les volutes du plafond, je l’aperçus, trônant au dessus de son infernale machination, le sourire aux lèvres, satisfait de son œuvre.


( Te voilà…)

Je ne pus aucunement décrocher mes yeux de cet être désormais, comme fixé à cette vengeance tant attendue. Ma colère, mes émotions, mon courage remontèrent à travers mon corps, brulant ma gorge, injectant mes yeux. Je ne voulais plus me contenir et la vue de mon ennemi faisait rebondir cette fureur belliqueuse. Je n’avais aucune chance, mais je voulais tellement la mort de cet être que plus aucun raisonnement intelligent ne pouvait m’atteindre.

Le feu brûlant, la gorge sèche, je pose une main réconfortante sur Jena, signe d’une amitié désormais indestructible. Après cela, j’ajoutais avec une peine et une fureur palpable :


« Jena, il est là … Venez, finissons en ! »

Sur ces mots, j’avançais lentement jusqu’au abord de la première marche, gigantesque saut de l’ange. Tournant mes yeux vers l’ennemi et le pointant du doigt, je hurlai, écumant de colère, de rage, de fureur, je hurlai d’une voix de stentor, résonnant comme la foudre et le tonnerre, résonnant comme mon indescriptible haine, résonnant comme un appel à la mort :


« Nous sommes là, nécromant de malheur ! Nous sommes là… Viens et affronte ta mort ! »

[color=#FFFFBF]Je n’avais plus qu’à attendre, crosse à la main, ferveur dans l’autre, prêt à tout !

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Sam 17 Oct 2009 15:00 
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Te voyant te précipiter vers le Marionnettiste après l’avoir épaulée, voyant ta rage et ta colère sortir en désir de vengeance, Jena se relève, le visage furieux parcouru des sillons de ses larmes, et vient se poster à tes côté, lance à la main, auréolée de lumière, respirant la haine, elle aussi. Elle semble fébrile, et ses mains tremblent sur le manche de son arme. À l’inverse, le visage du Marionnettiste, toujours présent dans votre esprit en une image mentale forcée, reste paisible et neutre. Sa silhouette lointaine ne bouge même pas, flottant au dessus de ces boules étranges. Mais sa voix résonne, aussi bien dans votre tête que dans la salle, sans qu’il ait à hausser le ton, ni à crier :

« Ainsi donc, fidèles de Gaïa, vous croyez pouvoir me tuer. Futile croyance qui ne vous mènera qu’à votre propre perte. Ça n’est pas pour m’affronter que vous êtes ici. Vous avez déjà échoué à cette tâche, le soir du massacre sur le navire… »

Il prend une pause le temps d’une profonde respiration, puis reprend :

« JenaLongargent, vous n’avez pas vu les indices qui vous étaient laissés. Vous avez préféré vous laisser aveugler par ce que vous croyiez savoir plutôt que de voir la réalité en face. Ne pleurez pas la mort de votre père, car celle-ci était prévue de longue date, et vous le saviez… »

D’un ton relevant du supplice mental, Jena murmure pour elle-même, désespérée :

« Non… »

« Vous commencez à comprendre… Vous n’avez pas cherché à expliquer de manière rationnelle ma présence à bord de votre navire. Il me fallait pourtant une enveloppe corporelle pour vous mener jusqu’ici, et c’est celle de Jerth Longargent que j’ai choisie. Il s’est offert à moi et m’a accepté en son sein… Il savait très bien que ça le mènerait à sa perte… Il n’est pas un traître, car il a toujours suivi ses principes, et c’est en homme d’honneur qu’il est mort… Pour que vous puissiez arriver jusqu’ici. »

Jena tombe à genoux, et cette fois, crie, en pleurs :

« NON !! »

Mais cette fois, le Marionnettiste ne lui répond pas, la laissant sangloter rageusement.Les paroles qui suivent s’adressent à toi…

« Erfandir, la fougue de votre jeunesse vous honore en ce lieu, mais vous êtes tout aussi aveuglé par votre ambition dévorante. Me tuer ne vous servira à rien. Je ne suis qu’un pion jouant avec d’autres pions, que vous êtes, et vous ne supprimerez pas le Mal ou la Mort en m’éliminant. Voyez-vous tel que vous êtes, et non tel que vous croyez être. Contre moi, vous n’êtes qu’une poussière… »

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 18 Oct 2009 11:45 
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L’instant d’après, tendu comme un arc, la rage aux lèvres, je sentis la présence impérieuse de Jena qui respirait la haine à mes côtés. Elle aussi voulait en finir, elle ne voulait plus continuer à supporter aussi lâchement les actes ignobles du nécromant. Sa rage transpirait dans son maintien, dans sa stature. Et la communion de notre rage criait à l’unisson la mort ce cet être vengeur. Ici, il avait face à lui les deux personnes les plus remontés contre sa mystérieuse machination. Il fallait y mettre fin et vite, cela avait trop duré.

Cependant, à mon invective, le marionnettiste ne bouge pas, restant inscrit dans nos têtes calme, neutre, impassible… Après quelques secondes, l’être ne semblant pas vouloir réagir, il finit tout de même par entamer un discours :


« Ainsi donc, fidèles de Gaïa, vous croyez pouvoir me tuer. Futile croyance qui ne vous mènera qu’à votre propre perte. Ça n’est pas pour m’affronter que vous êtes ici. Vous avez déjà échoué à cette tâche, le soir du massacre sur le navire… »

( Alors pourquoi sommes-nous là ? Qu’avons-nous à faire ici ? Si nous ne pouvons vous tuer, que devons nous faire ?)

Notre ennemi reprit avec un souffle :

« Jena Longargent, vous n’avez pas vu les indices qui vous étaient laissés. Vous avez préféré vous laisser aveugler par ce que vous croyiez savoir plutôt que de voir la réalité en face. Ne pleurez pas la mort de votre père, car celle-ci était prévue de longue date, et vous le saviez… »

Ma partenaire s’écroule au sol, hurlant la mort de son défunt père. Elle n’avait rien pu faire pour empêcher le décès de l’être le plus cher qu’elle avait sur Yuimen. Je ne pouvais que comprendre combien sa peine était grande. Et tandis que cette grande guerrière se laissait aller à sa peine, le nécromant nous apprit comment il avait réussi à rejoindre ces lieux à l’aide de ce grand capitaine qu’était Jerth.

[color=#BFFFBF] ( Ainsi, j’avais eu raison de soupçonner notre chef. Cependant, Jena a été aveuglée et elle ne nous a pas permis d’agir en conséquence… Mais cet être est ignoble est vraiment trop puissant. Prendre possession d’un corps pour aller en un lieu, c’est presque impensable !)


Puis ce nécromant de malheur me regarde, toujours impénétrable, et ajoute :

« Erfandir, la fougue de votre jeunesse vous honore en ce lieu, mais vous êtes tout aussi aveuglé par votre ambition dévorante. Me tuer ne vous servira à rien. Je ne suis qu’un pion jouant avec d’autres pions, que vous êtes, et vous ne supprimerez pas le Mal ou la Mort en m’éliminant. Voyez-vous tel que vous êtes, et non tel que vous croyez être. Contre moi, vous n’êtes qu’une poussière… »

( Nous ne sommes que poussières… Mais alors que faire , croyez vous vraiment que nous allons nous abaisser face à vous, restant immobile face à tout vos agissements.)

Sans me préoccuper des pleurs de ma partenaire déjà traumatisée, je descendis avec peine la première marche descendant vers l’arène de ce théâtre gigantesque. Je plongeai un instant mes yeux dans ceux du marionnettiste avant de vouloir le mettre en dehors de mon esprit à grand renfort d’image murale. Suite à cela, je répondis d’une voix plus calme, cherchant à exprimer ma rage froide et ma détermination :

« Alors, nous, pions, que faisons nous en ces lieux ? Qu’attendez-vous de nous nécromant de malheur ? Je ne peux aujourd’hui vous abattre, mais sachez que cela n’est que temporaire. Aujourd’hui, je ne peux rien… Mais sachez que jamais je n’oublierais votre visage, il reste inscrit au plus profond de mon cœur. »

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 18 Oct 2009 13:56 
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Jena semble toujours tant affectée, détruite, par les paroles du Marionnettiste, et entre dans un mutisme à la respiration saccadée par les pleurs d’incompréhension, de rage et de tristesse qui animent son visage grimaçant. Mais comme Erfandir, qui semble l’avoir oubliée dans sa peine, le maitre des lieux n’y prête plus non plus attention, se concentrant sur le guérisseur…

« Ce que vous faites ici ? Ne l’avez-vous pas deviné ? N’avez-vous pas récolté suffisamment d’indices pour poser des hypothèses ? Vous qui prêchez la connaissance par son avatar le plus évident, Gaïa, je vous écoute, éclairez-moi… »

Les paroles sont prononcées d’un ton neutre, mais un humour noirâtre y perle clairement, légèrement moqueur, sans doute, même si ses propos sont du plus grand sérieux.

Lorsqu’une seconde porte s’ouvre dans un grincement, il ne réagit pas, gardant son visage neutre et distant, attendant simplement la réponse d’Erfandir…

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Lun 19 Oct 2009 23:56 
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Et voilà qu’il osait se moquer de moi. C’en était fini de ma douce retenue, cette fois je n’y tenais plus, il fallait que j’agisse. Ma compagne d’infortune n’étant plus en état moralement d’avancer et se battre, il fallait que j’affronte mon destin… seul. Unique compagnon de mon infortune, je devais stopper cette mascarade qui n’avait que trop duré. Odieux personnage, attends donc ton heure, un beau jour , elle viendra. Et ce jour, tu regretteras de m’avoir connu et de ne m’avoir pas mis en déroute alors que tu le pourrais aisément…

Le feu de la haine glissa dans mes yeux, mes muscles se tendirent, mon cœur s’accéléra, mon corps tout entier réagit à l’appel de ma colère infinie. Tout n’était tourné que vers un seul but, un seul but, l’unique but accessible à mon petit être en ces lieux. J’allais tout faire pour faire ravaler la verve de ce marionnettiste de malheur par l’intelligence de mes propos. M’affronter n’était pas un exercice simple et j’allais le lui montrer avec mes armes.

Pendant ce temps, Jena à mes côtés était effondrée. Comme l’écho d’une opposition manichéenne entre nos deux attitudes, elle pleurait toute sa peine, éructait sa haine et se perdait dans une dépense d’énergie inutile et incontrôlée. Il fallait maîtriser notre haine, nous fidèles de Gaïa. Cela permettait d’affronter plus calmement les tourments de la vie et c’était une théorie que je venais d’expérimenter avec une merveilleuse efficacité depuis une trop longue journée.

Et mon cœur s’enflamma. Tant à la porte qui semblait s’ouvrir dans un coin de la pièce, tant aux paroles assassines de mon adversaires, mon âme ne put que flamboyer d’une énergie vindicative nouvelle… Il me demandait de tirer le premier, de montrer mes armes hors de leur fourreau, et bien soit. C’est un défi de plus que j’osais relever. Il allait connaître la puissance érudite d’Erfandir le Blanc.

Je pris tout d’abord un instant pour poser ma réflexion, puis entonna au milieu de cette infinité avec une voix de stentor mon long discours. Dans le même mouvement, j’arrivais à la descente de la seconde marche, un saut de géant, m’éloignant peu à peu de Jena.


« Vous êtes bien présomptueux de nous croire stupide, nécromant ! Nos fidèles ont au moins la raison de ne pas se croire invincible, contrairement à vous. Mais soit, si vous voulez savoir ce que je pense de cette histoire, je vais vous répondre et vous pourrez enfin fermer votre clapet trop rempli de fiel et de mort…

Mais reprenons au début de cette longue aventure, du moins, trop longue à mon goût. Vous avez d’abord fait appel à des aventuriers au port de Kendra-Kar ce qui est assez surprenant à bien y réfléchir… Et dès les premiers instants, vous avez décidé de mettre ce voyage sous l’égide de la mort et de la désolation, ralliant à votre cause tous les fanatiques de Thimoros … Mais c’est là qu’il y a le premier problème, quel est ce bateau noir qui semble lui aussi envoyé par vous et qui … visiblement ne l’est peut-être pas. Vous n’êtes sans doute pas aussi sombre que vous le prétendez, sinon vous m’auriez déjà éliminé , je vous dirais donc servant plus ou moins proche de Phaïtos, serviteur bon gré mal gré d’Oaxaca.

Ensuite, nous embarquons sur l’Aigle avec Jerth à notre bord et vous nous attaquer au beau milieu de la nuit… Vous croyiez vraiment à ce moment que personne ne soupçonnerait Jerth pour son absence et que son beau discours de sauveur nous amadouerait… Vous êtes bien loin de la vérité, il a toujours été mon premier suspect, cependant mes actions étaient limitées avec à bord Jena, sa fille, fidèle elle aussi de ma sainte déesse… Mais à aucun moment vous n’avez osé nous tuer, ne frappant qu’avec une relative douceur sur Aalys et contenant votre puissance face à nos assauts combinés. Vous nous gardez en vie puis nous soigner, après nous avoir recrutés… Il y a anguille sous roche là. Un homme sème si aisément la mort et garde en vie une poigné d’aventuriers ?

Votre rêve n’était qu’une foutaise servant votre jeu tyrannique visant à déstabiliser toutes les équipes pour éviter d’avoir des groupes soudés à l’arrivé dans cette citadelle. Stratégie payante, j’ai perdu mon groupe et je suis désormais seul face à vous… Mais il y a autre chose, vous avez aussi réussi à nous appâter avec vos fabuleuses armes. Croyez vous vraiment qu’une lame noire me serait apparu comme don de Gaïa le lendemain de votre attaque, et qu’Antariasi en ait été doté aussi ?

Je pense, sans doute à tort, que chacun des aventuriers en aura trouvé une. Elles ont un rôle clé dans cette histoire, j’en suis persuadé car vous avez besoin de nous… Vous nous avez épargné, vous avez dû loger dans le corps de Jerth pour parvenir à cette cité maudite, vous nous avez confié des armes… Que signifie cette mascarade ? Cela signifie déjà que vous n’êtes pas assez puissant pour mener à bien votre but seul et que pour je ne sais quelle raison, vous avez besoin d’hommes courageux pour porter des armes et agir en ces lieux…

Voilà la raison de notre présence ici, notre nécessité. Nous sommes ici pour jouer à votre jeu trop bien monté et je me révolte de continuer à le suivre aussi sagement…

...

Tu parlais de t’éclairer, sache que je te tuerais, je jure que sur ma déesse qu’avant la fin de mes jours, tu regretteras tes actes et que tu ravaleras ta verve. Un jour, j’assassinerais tout tes désirs, tes plaisirs, ta vie. Tremble nécromant, car je ne reculerais pas »


Et en oriflamme de mes paroles, je me présentais face à lui, fier et droit, stature de justice et de volonté.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Ven 23 Oct 2009 20:49 
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Sans ciller, le visage habitant ton esprit ne réagit pas tout de suite à tes fastes paroles alambiquées et assez haineuses envers sa personne. Il te jauge de son inquiétant regard, et une fois de plus, sa voix sombre résonne dans ton esprit et dans toute la salle.

« Je ne sers pas Phaïtos, ni même Thimoros, même si j’ai un maître, comme tout être vivant ou mort sur ce plan d’existence. Vous êtes perspicace, jeune guérisseur, mais un peu trop naïf. Votre vision du bien et du mal est faussée par vos croyances, et ne souffre d’aucune subtilité. Hors des choses mauvaises peuvent amener à un bien, et de bons actes peuvent parfois conduire à des situations mauvaises. Voyez donc la situation qui se présente : je vous ai invité, vous, aventuriers, dans mon antre secrète. Vous seuls. Et je me présente en votre hôte aujourd’hui, sans intention belliqueuse à votre égard. Vous me prêtez des faits qui ne sont miens, hélas… Je n’ai aucun lien avec le navire noir, c’est d’ailleurs le seul au bord duquel je n’ai su immiscer aucun traître. Et je n’ai moi-même jamais porté la main sur aucun de vous. Quand aux armes… »

Il s’arrête un instant et te jauge de ses yeux de chat…

« Elles ne m’appartiennent pas, et ne m’ont jamais appartenues. Elles sont vôtres, aujourd’hui, et il importe peu de savoir comment elles sont arrivées en votre possession. »

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Sam 24 Oct 2009 15:25 
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«Ah ! Qu'est-ce que vous avez fait ! Vous aussi vous êtes un puissant sorcier ?»

Pourquoi avais-je dit ça ? Ces mots étaient complètement contradictoires ! Un nain sorcier ? On aura tout vu... Bien entendu, mon intense surprise me fit dire que des bêtises, d'ailleurs la petite personne était aussi étonnée que moi de trouver une telle salle derrière cette porte. Tout était plongé dans une lumière bleuté, pâle, une sorte de magie devait sévir en ce lieu, cela était évident. Mais, que faisions-nous ici ? Le mal en personne voulait-il nous tuer pour je ne savais quelle sombre raison ? Non, cela était complètement impossible, nous n'avions rien de monstrueux, à part peut-être le nain et la femme étrange... En attendant, je n'en revenais toujours pas... La salle était en fait une espèce d'amphithéâtre, une arène circulaire immense qui allait sans aucun doute bientôt se changer en un terrible bain de sang ! Oh quelle horreur ! Ce Marionnettiste avait dû nous inviter en ce lieu pour satisfaire ces desseins machiavéliques, sadiques et macabres. Mon souffle était coupé par tant de honte et de vilénies, comment avais-je pu être berné par cette créature des ombres... Je lui ferai payer son affront, foi de Dôraliës !

«On va tous se faire tuer...» lançai-je sur un ton qui faisait froid dans le dos.

Le sort s'acharnait sans aucun doute sur nous, dès le début de l'aventure, les péripéties avaient fait leur possible pour nous irradier de la surface de cette planète. Un monstre, une chimère sans pitié devait se cacher derrière ce traquenard insipide ! Ma peur tentait de s'immiscer dans mon cœur et dans mon esprit, toutefois, vu ce que je venais de vivre, il était hors de question que je me laisse dominer par mes émotions, même si celles-ci désiraient m'enchaîner à un mur de granit. Pourtant, l'ambiance ne m'aidait pas à retrouver mon sang-froid... En effet, si seulement quelques lumières auvaient éclairé mon visage, j'aurais réussi à me remettre sur pieds, mais, là ! Non, vraiment, c'était trop difficile, cette salle avait été créée par des puissances qui me dépassaient et malgré la bonne volonté dont je faisais preuve depuis le début de l'aventure, ce n'était plus possible... Au centre de la pièce se trouvait un disque luminescent rempli de crevasses lumineuses;on aurait presque dit que le sol s'effritait à cet endroit précis... Tout ceci ne me disait rien qui vaille... Qui commandait cette sorcellerie ? Le Marionnettiste ? Une personne bien plus puissante et écœurante ? Silmeï ou la Capitaine ? Non, ce ne pouvait être ces deux personnes, leurs pouvoirs n'étaient pas suffisamment étendus pour tisser un tel sortilège... Mais, alors qui était-ce ?

(Un autre membre de l'équipage possédait sûrement des pouvoirs destructeurs !)

Je n'arrivais pas à voir qui cela pouvait être ! Oh que j'en avais assez de toutes ces questions, vivement que cette aventure se termine ! J'étais terrifié par ce qui allait nous arriver, par ce monde étrange qui essayait de s'immiscer dans mon être si rationnel, dans mon moi profond et enfoui... Comment protéger mon jardin secret ? Cela était sans doute impossible à présent, trop tard devrais-je dire, nous étions arrivés jusqu'ici et maintenant ? Devions-nous combattre le mal en personne ? Non, il nous fallait attendre, voir ce qui allait se produire, se faire conduire par notre adversaire. Mais où était-il ? Seules des bulles façonnées dans une substance inconnue flottaient au dessus du disque aux crevasses... Mais qu'était-ce encore ? Ces sphères étaient énormes, gigantesques et fantastiques à la fois. En y regardant de plus près, j'aperçus le Vaisseau de la Cornue qui semblait être emprisonnée dans une bulle magique... Incroyable... Quelle magie avait pu faire ça ? J'en restais coi, figé sur place... Mes yeux ne pouvaient quitter cette atrocité, ce manque inconsidéré de respect vis à vis des vivants...

(Cet être me le paiera !)

Pourtant, je fus attiré par une étrange porte mystique, un vortex hypnotisant qui était sans aucun doute un passage, une entrée vers un nouveau monde... Quelques fumerolles semblaient émaner de ce lieu terrifiant, ce devait certainement être la porte du royaume de Phaïtos... Mais pourquoi étais-je venu ici ? J'aurais été tellement tranquille à la Cité... Néanmoins, mourir après avoir vécu une si belle expérience était tout sauf stupide, je ne regretterai jamais ce voyage. Après tout j'avais appris énormément de choses, vu des paysages intenses... Mais, rien, aucune trace de notre ennemi, de cet adversaire onirique qui s'était permis de pénétrer nos songes pour nous apeurer ! Tout ceci était horrible...

«Regardez ! Le monstre est là ! Ah !» Criai-je en pointant la silhouette informe du doigt.

Exerçant une pression sur Santias en espérant trouver dans ce geste un peu de réconfort, je vis l'être terrible dans sa grâce semi divine qui flottait au-dessus des bulles magiques. Il était là, tranquille, mais ne semblait pas être seul : deux autres personnes étaient présentes dans cet univers cauchemardesque ! Qui étaient-ils ? Ça je n'en avais aucune idée... Mais, avant que je n'ai pu les observer plus longtemps, une image emplie de haine jeta une vague de désespoir sur mon moral déjà vulnérable... C'était lui, ce visage effroyable et ces filaments caractéristiques ne pouvaient provenir que d'une seule et même personne : le Marionnettiste ! Il nous surmontait de toute sa hauteur, se protégeant de ses tuyaux étranges et pourtant si réels... Mais, cela n'était pas tout, une sombre aura tournoyait autour de lui, protégeant cette créature de nos éventuelles attaques... Il avait tout prévu, quel fin stratège !
«Il va nous réduire en cendre ! Il a l'air si puissant,» murmurai-je.

Prenant mon courage à deux mains et à deux pieds car je devais bien l'avouer, je ne me sentais pas très à l'aise, je voulus savoir, trouver des réponses à mes questions :
«Que voulez-vous sombre créature ? Pourquoi avoir tenté de décimer notre groupe ? Quel est notre but en ce lieu ? Répondez ou on vous étripe !»

Il avait intérêt à être clair et concis car je n'allais pas lui laisser la possibilité de me faire une nouvelle fois souffrir !

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Maître musicien pour vous servir...


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 25 Oct 2009 14:51 
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A peine avons-nous passé les portes que Dôraliës, étourdi et peu vif d’esprit comme à son habitude, y va de ses propos délirants mêlant les craintes d’un enfant aux divagations d’un oracle en pleine transe, sa balourdise contrastant des plus fortement avec l’ambiance d’une écrasante solennité de la salle dans laquelle nous pénétrons. Une salle… on ne peut même plus appeler ça de cette manière, car j’ai bien l’impression que dans une espèce d’amphithéâtre aussi énorme, on pourrait faire tenir la population de tout Oranan, l’endroit laissant ressentir une impression de vide à vous couper le souffle. Je ne peux même pas dire que j’ai l’impression de me retrouver propulsé dans un conte de fées ou dans un roman d’aventures étant donné que ce qui s’offre à mes yeux éberlués dépasse sans doute tout ce que l’imagination humaine serait capable de concevoir, l’ampleur de ce que nous découvrons étant à deux doigts de me plonger dans l’inconscience tant tout cela est étourdissant.
Pour faire simple, on pourrait définir ce lieu comme une espèce de gigantesque arène ; une sorte de salle de réunion faite pour des géants dont la taille serait à tout moins trois fois supérieure à celle d’un être humain normal si l’on en juge par la taille des différents paliers qui entourent le point nodal de l’endroit ? Et en parlant de cet épicentre, quel spectacle, nom de Rana ! Je n’ai jamais au grand jamais vu quelque chose de pareil, je crois bien que je n’en reverrai jamais, et si je ne m’abuse, ce doit être le cas d’une très grande partie de la population de Yuimen, la vision de choses aussi formidablement grandiose étant certainement l’apanage des plus grands héros ou des âmes les plus infortunées… quant à savoir si nous sommes les uns ou les autres, je suppose que l’histoire en jugera, du moins si nous pouvons un jour revenir au pays pour la raconter.

Mais pour revenir à la description de notre environnement, au milieu de celui-ci se trouve le dispositif le plus invraisemblablement imposant qui ait jamais pu être conçu et qui ne peut certainement être que le fruit d’un esprit malade fortement prédisposé à des œuvres aussi inimaginables. Si je devais décrire ce dont il s’agit, je ferais référence à ces espèces de dispositifs d’astrologie saugrenus que je me souviens avoir vu une unique fois, et qui m’avaient paru relever à ce point d’arcanes scientifiques que je n’avais même pas cherché à comprendre leur fonctionnement, pas plus que je ne le fais en l’occurrence, me contentant d’embrasser la machinerie magique infernale du regard dans aller plus loin. Sortes d’énormes (et quand je dis énormes, c’est qu’elles laisseraient assez de place pour loger tout l’équipage du Vaisseau-Lune sans problème d’étroitesse) boules flottantes d’un bleu électrique, elles évoluent avec une lenteur pesante d’inébranlables magistrats inanimés, et le pire est que le plus étonnant chez elle n’est pas leur nature en elle-même, mais bien ce que l’une d’entre elles renferme : tout d’obsidienne vêtu, un peu à l’image de celle qui ne peut être que sa Capitaine, voilà qui ne peut qu’être la Voile Noire !
Pour en venir à des alentours plus directs, je peux remarquer du coin de l’œil qu’à notre gauche, une autre escouade fait son entrée, celle-ci se chiffrant au nombre d’une bonne demi-douzaine de personnes pour le moins hétéroclites que je ne peux me donner le loisir de détailler, sans compter… un ours et un aigle ? Oui bon, d’ordinaire, je me serais étonné de ça et j’en aurais fait la remarque aux autres, mais dans le cas présent, je suis envahi d’un tel élan de résolution froide de nature à me rendre stoïque, voire blasé, que je ne prends que le temps d’enregistrer la présence d’un animal qui a aussi peu sa place en ces lieux. Après tout, nous avons bien parmi nous un félidé, alors pourquoi n’y aurait pas la place pour un ursidé et un rapace ? Je ne peux que me demander pourquoi nous sommes présents en si grand nombre ici ; en si grand nombre car plus encore à notre gauche, je distingue encore d’autres personnes, mais cette fois, si la plupart ne me disent toujours absolument rien, l'une d'entre elles m'est familière puisqu'il ne s'agit de nul autre que Logan Tiercevent, le Capitaine au nom si étrangement similaire au mien dirigeant l'Allégresse, ce bateau à bord duquel j'ai navigué lors d'un voyage beaucoup plus plaisant ! Cette figure connue n’est pas sans m’apporter un regain de courage au milieu d’une atmosphère si teintée de noirceur, mais pour autant, je m’abstiens d’attirer l’attention de l’homme blond, non seulement parce que nous devons conserver notre incognito en tant que membres du Temple, mais aussi et surtout parce que le moment n’est pas à se donner des nouvelles l’un de l’autre mais à se concentrer sur l’élimination de l’être le plus abject et le plus vil.

A ce propos, tout ce que j’ai mentionné, je ne fais qu’y accorder un coup d’œil passablement distrait étant donné que ce sur quoi mon attention se focalise avant tout, c’est sur l’imposant humanoïde qui gravite au dessus des sphères bleutées susmentionnées, et dont l’identité ne fait aucun doute de si loin qu’elle soit : par quelque sorcellerie de nature certainement similaire à celle qui l’a fait apparaître dans nos rêves, son visage se matérialise littéralement à même mes yeux, si nettement que j’en reste tétanisé un instant, envahi d’une intense bouffée de haine glaciale. D’entre nous tous, Dôraliës est le premier à se remettre d’un tel choc, et sitôt qu’il a repris les contrôle de ses cordes vocales, il ne se gêne pas pour les mobiliser à tort et à travers, s’épanchant en un mélange de désespoir, d’effroi et de haine à la théâtralité proprement pathétique à voir.
De mon côté, je reste relativement détaché de tout cela, me contentant de fixer ce monstre d’un regard rendu farouche par la peur mais qui contient toute la volonté de vengeance du monde : les images d’Eleth disparaissant dans la brume et d’Ergoth voyant ses jours finir avec la tête tranchée m’emplissent le cœur d’une ardeur blanche et me donnent la force de ne pas laisser me voix trembler lorsque j’énonce à voix suffisamment basse pour ne pas trop attirer l’attention de notre ennemi mais assez haute pour être entendue de toute l’équipée :

« Le Marionnettiste est là. Venez, allons le tuer. »

Et c’est sur ce verdict que je me mets en marche en direction de celui qui s’est vu ainsi frappé d’une sentence de mort mûrie de longue date, droit comme la justice, mon yari brandi dans mon poing serré alors que je commence à m’acheminer en direction de celui qui ne mérite qu’une annihilation pure et simple… en espérant que les autres auront tout de même le cran de me suivre. Pourtant, même si je dois me rendre au combat seul, j’irai : n’est-ce pas là une des bases du Bushido après tout ?

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Léonid Archevent, fier Soldat niveau 11 d'Oranan et fervent adorateur de Rana. En ce moment en train de batailler follement en compagnie d'une vingtaine d'autres aventuriers dans une gigantesque salle contre une humanoïde reptilienne géante au service d'Oaxaca, conclusion d'une rocambolesque quête.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Mar 27 Oct 2009 00:58 
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A l’instant précis où je passe le pas de l’imposante porte, j’ai le souffle coupé. Non pas par les dimensions ahurissantes de la salle que je n’ai pas encore eu le temps d’apercevoir, non. Je suis soufflé par une aura magique d’une puissance telle que j’ai l’impression de m’immerger dans un torrent de lave en fusion, ce qui met à rude épreuve mon organisme déjà éreinté. Les fluides concentrés en ce lieu me dépassent tellement que je reste un instant immobile, haletant, tâchant de reprendre contenance après la claque magique qui vient de m’être assénée. Bon sang, notre petit pote ne plaisante pas avec la magie, si c’est lui qui est capable de déchaîner tant de pouvoir… La voix d’Aurore, troublée et anxieuse, intervient dans mon esprit:
(Sil’, je n’aime pas ça, pas ça du tout. Il y a des choses dans cette salle qui me brouillent le fluide!)
(Aïe. Si même toi, tu as peur, c’est mal parti.)
(Promets-moi d’être prudent Sil’! J’ai un mauvais pressentiment…)
(Evidemment, tu me connais, je suis la prudence même: regarde par exemple, je suis en train de pénétrer dans la même pièce qu’un des sbires les plus puissants d’Oaxy, si ce n’est pas prudent, ça!)

L’adorable Faera a un triste rire, qui me réchauffe le cœur. De toute façon, nous sommes à un point où l’ironie est notre seule source de réconfort. C’est vrai, quoi, après tout, on s’est quand même fourré dans un sacré foutu merdier: à vingt mille lieues sous les mers, épuisés et sans ressources, à deux doigts d’affronter un ennemi tellement puissant que sa simple présence magique me fait friser la moustache (je n’ai pas de moustache, et alors? Je dis ce que je veux.). Enfin bon, maintenant que j’y suis… Autant tout mettre en œuvre pour faire regretter à notre sadique ennemi toutes les morts qu’il a causées, à commencer par celles d’Eleth et d’Ergoth!

Me voici finalement dans la salle, entré après Dôraliës puis Léonid, et le restant de nos compagnons. Eberlués, chacun d’eux s’est immobilisé quelques pas après y avoir pénétré pour pouvoir admirer -et craindre- l’extraordinaireté du spectacle qui leur est offert. C’est mon cas, une fois remis de mon choc magique: tandis que mon regard se promène au loin, ma mâchoire s’affaisse progressivement jusqu’à presque se décrocher. Dans mon esprit, Aurore pousse un juron ahuri, auquel je réponds par un vague grognement, trop accaparé par le « paysage » pour y prêter attention.

Essayons de mettre des mots sur cette image qui semble tout droit sortie de l’imagination délirante d’un fou en manque d’espace. Mh. Imaginez le Vaisseau-Lune. C’est bon, vous visualisez? Bien, maintenant, imaginez-en deux. Vous suivez toujours? Attention, ça se complique: trois. Et vous continuez à les coller les uns aux autres, et lorsque vous êtes arrivés à une petite centaine, vous aurez une idée de la dimension de la pièce qui s’étale devant nous. Plutôt pas mal, je sais. Le tout forme une sorte de cuvette nivelée gigantesque, et quand je dis gigantesque, c’est aussi à l’échelle des humains et autres elfes hein. Pas seulement pour moi! Lorsque je lève la tête pour essayer d’apercevoir le plafond, je ne parviens qu’à me meurtrir l’arrière du cou avec une lanière, tant il semble être éloigné. Nous autres sommes placés en haut de la cuvette, et si j’en crois les silhouettes présentes au loin, nous ne sommes pas seuls. Au centre de la salle, et donc au bas de la cuvette, je localise une première partie de l’énergie colossale déployée ici. Et pour cause! Un immense disque illuminé par je-ne-sais-quelle magie fait office de plateforme, tournoyant lentement sur lui-même, mû par une énergie tout aussi mystérieuse, inconnue et colossale. Mais surtout, ce qui ferait deviner à n’importe quel dégénéré qu’une puissante magie est à l’œuvre, ce sont les immenses sphères argentées flottant paresseusement au dessus du susmentionné disque. Il y en a de toutes tailles, à toutes les hauteurs, agencés de façon apparemment aléatoire. Je dois avouer que pareille décoration pour son intérieur me semble un brin prétentieuse et démesurée, mais bon, les goûts et les couleurs après tout, ne se discutent pas! Je note cependant un détail inquiétant, qui ne manque pas de me faire frissonner et d’assombrir mon regard: dans l’une des immenses sphères se trouve un bateau qu’on n’avait guère vu depuis le départ du port, j’ai nommé la Voile Noire (vous savez, le bateau à la coque noire, avec des voiles noires, des cordages noirs, un pont noir, des mâts noirs. Oui, le nom est original, je sais, j’irai féliciter la Cornue pour ça une fois que toute cette mascarade aura pris fin d’ailleurs.). Je passe rapidement sur le… tourbillon de fluides à l’autre bout de la salle qui me fait froid dans le dos par la simple puissance dévastatrice qu’il dégage. Et enfin, pour compléter le décor qui n’était pas assez glauque à mon goût, j’aperçois la silhouette qui nous intéresse plus particulièrement: flottant au-dessus de son théâtre, le Marionnettiste est là.

Je ne peux guère le détailler, de là où je suis, pourtant son visage, son immonde visage s’impose à nouveau avec netteté dans mon esprit.. Nom d’un bouloum, qu’est-ce qu’il peut être moche tout de même! Mais arrêtons-là les considérations esthétiques pour revenir à une description un peu plus objective. En fait, il a l’air d’un humain. Si l’on excepte ses yeux de chats. Et les fils bizarres qui sortent de tout son corps. Et l’aura ténébreuse terriblement puissante qui semble l’entourer. En fait, il n’a rien d’un humain. Enfin, je peux associer une représentation concrète à notre bourreau, qui jusque là s’entourait dans une chape d’irréalité encore plus effrayante. Et sa vue ne manque pas de réveiller avec force en moi le désir de vengeance, ce vieil ami si accoutumé à me saisir tout entier. Ce dégénéré paiera d’une manière ou d’une autre son petit « jeu ».

Je suis tellement pris par la contemplation du futur cadavre que je prête à peine attention aux paroles des uns et des autres. Car c’est un fait, devant notre résolution à l’anéantir, il ne fait plus aucun doute que le fou périra. Ce serment macabre, nous l’avons tous prêté à de nombreuses reprises: la disparition d’Eleth et de l’équipage, la mort d’Ergoth, puis la destruction du Vaisseau-Lune, la blessure sanglante d’Aëlwinn… Autant de raisons inébranlables appelant à la justice sanglante du Tallion: œil pour œil, dent pour dent. La justice la plus machiavélique qui soit.

Et justement, en parlant de machiavélisme, il est temps pour moi d’ouvrir mon coffre, et de découvrir l’arme qui m’est destinée. D’un mouvement sec, je rabats le couvercle vers l’arrière, tenant toujours dans mes bras le coffre, ignorant les doutes que j’avais encore sur ces armes. Je découvre alors un poignard noir de jais, à la lame torsadée, qui aspire aussitôt mon regard. A la base de la lame se trouve un petit emplacement circulaire, frontière entre la lame et le manche, qui s’étrangle peu à peu pour s’élargir à nouveau, ce qui permet, je le constate avec stupeur, d’avoir une bonne prise de l’arme aussi bien avec ma main de harpie que ma vraie main! Je me saisis de l’arme qui ne semblait attendre que cela, et repose le coffre à terre. Immédiatement, une voix éthérée souffle mon nom dans mon esprit, et m’intime de nommer l’arme. Expérience étrange que d’entendre une autre voix que celle d’Aurore dans mon esprit! Cependant, séduit et hypnotisé par la voix, je m’exécute et murmure cet unique mot:
« Vengeance. »
Adapté à la situation autant qu’à mon existence. Aussitôt je sens une magie étrange de lien à l’œuvre, tandis que l’arme scintille, comme me remerciant de l’avoir nommée (ce procédé n’est pas sans me rappeler ma rencontre avec Aurore, tiens). Une pierre précieuse d’un noir profond strié de rouge apparaît dans l’emplacement auparavant vide de la lame. Et c’est fini.

Je redresse la tête, et vois Léonid s’avancer d’un pas résolu , brandissant sa propre arme, en direction du Marionnettiste. Ni une ni deux, j’actionne mes lanières pour le rejoindre et me placer à côté de lui. De la main droite, je lui imprime une brève pression sur l’épaule, et de l’autre, je brandis avec détermination Vengeance. Peut-être suis-je fou de me lancer ainsi dans le combat sans réfléchir, aux côtés de mon ami humain, qui sait. Mais après tout, cette aventure n'est-elle pas qu'une vaste histoire de fous?

Nous ferons front.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Mar 27 Oct 2009 01:16 
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C’est dans un état de colère que je suis entré dans cette pièce. Colère envers ce drow, qui m’a abruptement empoigné de ses mains sales pour me descendre à son niveau et me fusiller de son regard meurtrier. J’ai dû retenir ma respiration pour ne pas sentir cette odeur malsaine qui sortait de sa bouche. J’aurais dû éprouver de la peur; il est plus costaud que moi, plus expérimenté, mais je ne ressentais rien de la sorte. Aveuglé par ma propre rage, je l’ai toisé à mon tour, sans sourciller, les mâchoires serrées. J’étais prêt à la bataille moi, Mathis, l’homme qui préfère charmer les femmes et leur réciter des poèmes plutôt que de combattre à l’épée en compagnie de d’autres guerriers. Pendant ces quelques minutes qu’a duré notre affrontement visuel, je suis devenu un autre, différent, aussi arrogant que d’habitude, mais plus déterminé que jamais à me battre, peu importe le dénouement.
Lorsqu’il m’a enfin relâché et poussé sans ménagement, je l’ai foudroyé du regard en essuyant du revers de ma main mon vêtement comme pour signifier que j’enlevais la souillure laissée par ses mains de drow tatoué.

« Fuir devant toi, jamais ! »

Contrairement à mon habitude, mes mots n’avaient rien d’une boutade en vue de provoquer indûment. Cette phrase a été prononcée avec une hargne sincère qui m’était inconnue jusqu’alors. Curieusement, alors que ma mère serait amèrement déçue de me voir adopter un tel comportement, mon père au contraire m’aurait regardé avec de la fierté dans ses yeux, probablement humidifiés par l’émotion. La brute cachée au plus profond de mon être et dont j’ignorais l’existence est sortie.
Maintenant que Rosie nous a rejoints accompagnée de son gros compagnon balourd, nous franchissons enfin cette grande porte.
Énorme, immense, gigantesque, tous ces qualificatifs sont trop petits et insignifiants pour décrire convenablement la pièce dans laquelle je me trouve. Elle est phénoménale par sa dimension d’abord, mais surtout par son architecture. Cette endroit n’a sûrement pas été conçu par un charpentier, mais plutôt par un artiste qui dans sa folle imagination a priorisé une seule forme pour réaliser son œuvre : le cercle. J’ai l’impression de me retrouver dans une arène, celle-ci étant encadrée d’estrades circulaires dont chaque palier fait au moins ma taille. Au centre, ce qui semble être la scène, est surplombée par des sphères de différentes grandeurs. Le maître d’œuvres de cette salle est non seulement un artiste, mais aussi un géant; moi et le drow pourrions aisément prendre place dans la plus petite de ces boules.

(Quoique je préfèrerais m’y retrouver en meilleure compagnie.)

Quant à la plus grosse, elle abrite…

(Mais j’ai la berlue ! Le vaisseau noir ! )

Et oui, le vaisseau noir et intact de surcroît, du moins c’est ce que je crois, gît dans une sphère qui flotte elle-même au-dessus de la scène.
Il y a d’autres aventuriers tant à ma droite qu’à ma gauche, ils semblent tous emportés par une colère sans borne. Curieusement, la mienne s’est calmée, sans doute à la vue d’une telle beauté.
Oubliant les autres et le danger, je m'apprête à descendre le premier palier dans le but évident non-caché de me rendre au centre. C’est à ce moment précis qu’une image s’imprègne dans ma tête, la même que dans mes rêves cette fameuse nuit sur l’Échangeur. Cette fois, je ne suis pas troublé, je l’ai été suffisamment à sa découverte sur le bas-relief. Et puis, suite aux indications de la statue de pierre à son effigie, je me doutais bien qu’on finirait par le rencontrer.
Non troublé certes, mais tout de même impressionné par cet être qui s’impose dans ma tête. Ayant arrêté net ma progression, je prends le temps de ramasser mes idées afin de bien les formuler, puis d’une voix un peu tremblante malgré moi, et que j’aurais voulu plus forte, je m'adresse à cette face de chat :

« Et bien moi, je suis venu ici pour trouver un trésor; en fait, c’est la seule raison qui explique ma présence en ce lieu. Vous, par contre, vous avez besoin de nous tous, sinon nous serions morts depuis belle lurette. Alors dites-moi, qu’attendez-vous de nous ? »

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Dernière édition par Mathis le Dim 3 Jan 2010 17:19, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Jeu 29 Oct 2009 20:55 
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Le caractère surnaturel de cette citadelle atteignait son apogée avec cet … espace. Il n'y avait pas de mot décrire cet endroit, la forme faisait penser à un amphithéâtre mais les proportions étaient irréelles, comme construit pour un peuple venus d'autre part, ou pour les Dieux eux-mêmes.
Les nombreuses portes identiques dénotaient que tous les accès devaient cheminer par ici, comme l'arrivée d'un immense dédale, la fin d'une longue traversée où nous, mortels, ne devrions pas avoir accès.
Il n'y avait pas de plafond, juste un vide abyssal au dessus de nos têtes d'une profondeur hypnotique à l'instar de ce qui se trouvait en dessous de nous, une plongée démesurée vers le théâtre d'une magie qui nous dépasse en tout. Les murs, le sol, l'air lui-même était nimbé de bleu sans qu'aucun d'eux ne soit à proprement parler peint de cette couleur. Tout ceci était si irréel que le simple fait d'essayer de le comprendre me donnait le vertige, on ne pouvait appréhender ce lieu avec nos notions humaines de l'espace.
"On ne devrait pas être ici … on ne devrait pas être ici." Ses mots traversaient mon esprit et mon corps comme un avertissement, une sirène qui tente de percer l'émerveillement premier face à tout ceci et instaurer ce qui me faisait défaut jusque là : la peur et l'incertitude.

Face à moi, tout au fond de la salle, se trouvait une sorte de tourbillon dont la signification s'insufflait en moi comme une évidence. Si nous étions encore sur notre monde en posant les pieds dans cette pièce, nul doute que de l'autre coté, nous serions plus perdu que jamais, et je me refusais d'aller plus loin dans mon observation.

J'avais cependant le plus grand mal à poser les yeux sur le cœur de la pièce. Au sol, un immense entrelacs de crevasses illuminées tournoyait avec lenteur. Une plaque en mouvement perpétuel où flottaient des cercles, ou plutôt des bulles au reflet métallique qui donnait une fausse impression de transparence, dont le but et la fonction m'échappaient totalement.

Et au dessus de tout cela, flottant majestueusement au centre d'une brume sombre et impénétrable, une silhouette à taille humaine. Mes sens devinaient ce que mes yeux ne détectaient pas. Sa vision envahit mon esprit tel un viol, avec violence et détermination il se faufile et force sa présence. Sa puissance est en adéquation avec ce lieu, terrible et infini.

Je me sentis une seconde comme une fourmi devant un dragon, désarmée et si impuissante qu'il était inconcevable que nous soyons du même monde … mais la rage qui bouillonnait en moi face à ce qu'il représentait reprenait la dessus. Comme une force invisible, celle de l'inconscience où prenait naissance les plus grands exploits.
A chaque inspiration je reprenais le dessus, décidée à ne pas flancher avant le début des festivités.

Je me déplaçais le dos au mur, observant tous ceux déjà présent avec minutie, répertoriant nos forces avant de faire le tri à mesure que chacun parlerait, à commencer par celui qui nous avait fait venir ici même.
Il ne nous avait pas guidés et gardés en vie pour rien …

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Madoka


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Sam 31 Oct 2009 01:35 
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
La porte, assez imposante, s'ouvre plus facilement que le laisse croire sa taille bien que je sois obligé de pousser des deux mains dont une garde encore le poignard au cas où. Je sais pertinemment que Aalys me suit derrière et que notre ennemi principale se trouve non loin. Je le sens comme un chien qui ressent un autre chien car nous deux utilisons la même forme de magie bien que nous n'avons pas le même but. C'est ce que je pense lorsque je passe le seuil de la porte avant de poser mon regard sur le nouveau lieu où se finira peut être notre folle aventure.

Par toutes les âmes des enfers!

Je reste muet après cette phrase et ne bouge pas de l'embrasure de la porte qui est minuscule par rapport à la pièce sur laquelle elle ouvre. Le temple de Gaïa de Kendra-Kâr pourrait rentrer dans cette salle tellement elle est gigantesque. Des bruits sourds dans la salle que je viens de quitter m'encourage à rentrer finalement, lentement et en observant les alentours. Raek rentre avec plus de précipitation et apparemment énervé tandis que ma compagne d'infortune rentre avec plus de discrétion. Mon regard se pose sur le centre de la salle où d'énormes bulles d'un bleu froid et métallique qui tournoient dans une ronde sans fin. Mon visage affiche une mine surprise en découvrant le bateau noir qui nous a distancé au début de l'aventure. Cela rajoute une question de plus à la panoplie que je possède déjà et le fait de ne rien comprendre à toute cette mascarade commence véritablement à m'échauffer.

(Bon il est où ce damné nécromancien que l'on en finisse).


Alors que je promène mon regard de jais dans toutes les directions, ma surprise est renforcée par la présence de différentes personnes d'apparence et d'origine très hétéroclites. Mon esprit tout tourné vers le marionnettiste relègue ces potentielles sources d'ennuis ou d'aides à des broutilles indignes de mon attention et repart à la recherche de l'homme noir. Celui ci finit par se révéler à mes yeux... Enfin pas vraiment car je devine plus sa présence que je ne la vois vraiment tellement il est éloigné de moi, en sécurité au dessus des sphères tournantes.

Vous voilà enfin messire nécromancien!

Le ton est très ironique et j'insiste bien sur le messire en y mettant tout le mépris que je suis capable de transmettre dans un mot. Je n'ai pas envie de le tuer, du moins pour le moment car je veux avoir les réponses à toutes mes questions qui concerne aussi bien le but de cette chasse aux trésors que l'apparition étrange de mon arme si il en est bien le responsable car j'avoue ne rien savoir là dessus justement.

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Les dieux sombres sont tout puissants


Antariasi, serviteur des dieux sombres écrasé comme son pendant rolisitique papier.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Sam 31 Oct 2009 09:01 
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Rosie ne put que faire quelques pas dans les lieux et s’arrêta net. L’aura la plus obscure qu’elle n’eut jamais sentit venait de la frapper de plein fouet, paralysant ses membres tout comme son cœur dans sa poitrine. Il était là dans cette pièce : Le responsable. Il les attendait. D’ailleurs, juste à cette idée, la jeune fille fut prise d’un haut le cœur, sentant tout le mal qui imprégnait les lieux. S’en était insoutenable. Tellement de vie avait été ravie par sa faute, que Rosie pouvait presque sentir l’odeur du sang dont était taché les mains de ce monstre. Elle n’avait qu’une envie : fuir. Elle qui quelques instants plus tôt n’avait comme seul et unique but que de faire la peau à ce monstre, perdit tout courage et force sous cette puissance qui flottait autour d’elle. Sentant l’horrible malaise qui accablait la jeune fille, Mérové vint doucement caresser de sa tête le bras tremblant de cette dernière. Sortant légèrement de son état de panique, la jeune fille tourna les yeux vers l’ours et tenta un sourire pour lui prouver que ça allait bien, mais son visage resta figé, elle en était incapable. Elle se sentait oppressée. Toutes ces sensations, c’était comme si soudain, elle venait de plonger dans une eau glacé. Pourtant, ce qui l’enveloppait, ce n’était pas de l’eau, mais bien l’image, l’âme, la noirceur de cet humanoïde qui tirait les ficelles du jeu. Elle le sentait, il était là, tout autour d’elle contre sa peau et sans cesse elle avait l’impression de voir son visage apparaître, comme un spectre la harcelant. Puis elle le vit vraiment, leur ennemi à tous, là, au loin, presque imperceptible à l’œil nu. Toutefois, il était inutile de le voir pour deviner sa présence en ces lieux. Seul son aura glacial suffisait à le rendre présent et imposant.

« J’ai froid... »

Rosie l’avait dit si bas que seuls ceux qui se trouvaient près d’elle, auraient put l’entendre. Elle réussit à reculer d’un pas.

« J’ai peur… »

Elle était si traumatisée par l’humanoïde qu’elle remarquait à peine ces sphères au dessus desquels il lévitait. Les boules miroitantes, et bleutés qui par on ne sait quel miracle flottaient paisiblement par plusieurs au dessus d’un cercle tournoyant composé de filament de lumière bleuté qui irradiait la pièce immense où il dominait en son centre. Mais Rosie n’y voyait pas grand-chose. Même si elle avait levé les yeux au ciel, sûrement n’aurait-elle même pas réellement remarqué le néant d’obscurité qui avait complètement avalé le plafond et qui doucement dévorait les murs. Elle ne voyait même pas ces marches de géant qui descendaient vers le cercle lumineux, ou ces murs brillants d’une lueur bleuté, presque magnifique pour un tel lieu. Elle ne se rendit pas compte de la présence de tout ces aventuriers qui comme elle, faisaient maintenant face à l’homme aux yeux de félin. Elle avait l’impression d’être seule. Seule contre une créature maléfique.

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Rosie Skufita
Une Coureuse des plaines semi-elfique accompagnée par l'ours Mérové
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Lvl 12


Dernière édition par Rosie le Lun 2 Nov 2009 02:24, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Sam 31 Oct 2009 12:45 
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Voilà, la tension venait de monter d’un cran dans la salle d’Esprit déjà tourmentée. Les derniers survivants de l’expédition avaient pénétré l’ultime pièce de cette chasse au trésor épique. Ils étaient fiers, ils étaient beaux, ils sentaient bon le sable chaud… Enfin, tout du moins ceux qui ne tremblaient pas de peur, qui ne répandaient pas autour d’eux une vaseuse odeur d’égout, ou qui avaient le visage déformé par une haine grandissante. La légion qui se présentait là devant le Marionnettiste était craintive ou hargneuse, et tous semblaient aveuglés, soit par leur crainte, soit par leur peine, soit par leur haine, soit par un mélange de tous ces sentiments.

Et lorsque les derniers aventuriers entrèrent, la silhouette du sombre Marionnettiste, au centre de la pièce, sembla s’animer. Deux bras se levèrent vers les cieux de la salle, et d’un coup, toutes les portes se refermèrent derrière les aventuriers. Ces lourdes portes de métal sombre, sans aucun moyen d’ouverture de ce côté-ci de la salle. Tous étaient pris au piège, et nul demi-tour n’était possible. La silhouette baissa les bras, et un instant de silence absolu se fit, oppressant, malaisé, lourd… Alors, après quelques longues secondes accablantes, la voix terrible de l’être d’ombres qui se tenait devant vous résonna avec puissance, tant dans la pièce que dans votre esprit, alors que l’image de son visage s’animait de paroles…

« Ainsi vous y êtes parvenus… Et pourtant je ne vois que peur et colère dans vos regards et dans vos cœurs. Peur, colère et ignorance… »

Son ton n’était pas haineux, ni même menaçant. Il se voulait courtois, sérieux…

« Certains l’ont déjà compris, si je vous ai fait venir ici, ça n’est pas pour vous tuer, ou même vous faire du mal. Si vous êtes là aujourd’hui, c’est parce que j’ai besoin de vous. Il faut que vous compreniez que je ne suis pas responsable de tout le mal qui a été fait depuis le départ de Kendra Kâr n’est pas de mon fait. Remontons dans le temps, si vous le voulez bien… »

Il ferme un instant ses yeux de chat, et quand il les rouvre, des images de votre aventure se fixent sur votre esprit au cours de son récit, comme si vous reviviez les événements de la quête d’un autre point de vue…

« Je ne suis pas le maître de cet endroit, je suis prisonnier de ce lieu… Les créatures sous-marines que vous avez combattues en arrivant à proximité de la Citadelle n’étaient que les gardiens de celle-ci, et je n’avais aucune prise sur elles. Elles défendaient leur territoire, la propriété de leur maître, contre les envahisseurs que vous étiez… Mes sauveurs… je ne suis pas non plus responsable de la mort de ce compagnon elfe, Ergoth. La chose qui l’a tuée et qui a été détruite n’était que possession du Navire aux Voiles Noires. Je n’ai d’autre lien avec ce navire que le nom de mon maître, car il appartient à Celui qui me tient prisonnier ici.

Ça n’est pas moi non plus qui vous ai mené ici, dans les profondeurs, mouvant vos navires par une force magique que je ne contrôle pas… Et les masques que vous possédez ne sont pas de mon fait, ni leur nombre réduit… Le rêve que je vous ai inculqué n’était qu’un message que je fus forcé de vous transmettre, afin de vous prévenir… Car oui, c’est de ma faute s’il y avait un traître par équipage, et si le nombre d’aventuriers était plus élevé que prévu initialement par mon détenteur… Ce sont mes hommes, mes amis, mes compagnons qui vous ont épaulé tout le long de cette aventure, et les seules morts dont je sois responsable sont celles de ceux de qui ils ont pris la place… Burgh Erh l’orque, Sheer-Khan l’assassin, Torald Krath de Kendra Kâr, Eleth Il’Ssinith le sylvain. Aucun d’eux n’était le traître que vous cherchiez, aucun d’eux n’était mon compagnon, et je regrette amèrement ces disparitions, tout autant que celles des équipages, même si je ne pouvais rien faire pour eux…

Je ne suis en rien responsable de l’attaque de l’Aigle des Océans par les squelettes venus de la mer. Je manie bien les arts sombres de la nécromancie, beaucoup l’ont deviné, mais ce n’étaient pas mes squelettes qui massacraient l’équipage kendran. J’ai pris de gros risques ce soir là en me dévoilant, mais si je l’ai fait, ça n’était que pour affaiblir les morts-vivants qui vous attaquaient…

Et enfin, je n’étais pas non plus responsable de cette décharge de haine sur le port de Kendra Kâr, cette rage meurtrière qui vous a tous absorbé… Compagnons, rejoignez-moi, et expliquez aux vôtres… »


Ainsi a parlé le Marionnettiste, de son visage neutre, presque peiné, sans pour autant attirer une once de pitié. C’est alors que dans chaque équipée, un être se désigne et se distingue des autres, leur faisant désormais face…

Ainsi, le premier à se manifester n’est autre que Raek, s’avançant posément. Il se tourne vers les aventuriers de l’Aigle des Océans et leur parle avec gravité.

« Je suis le traître que vous recherchiez, mais ça n’est pas vous que je trahissais. Lors de la bataille contre les squelettes, alors que vous vous efforciez à tuer un ennemi qui n’était pas le vôtre, je vous protégeais de ma magie contre les os acérés qui vous assaillaient. Le marionnettiste n’est pas votre ennemi, il n’est pas le Mal… »

Leena, la petite rouquine à un œil intervient alors à son tour, se tournant vers les aventuriers du Rubis Sanglant.

« Et oui, c’est vous, et non moi, qui avez été menés en bateau ! J’ai perdu beaucoup dans cette aventure, mais je ne le regrette pas, car on y est arrivé, si proches du but ! Capitaine, les richesses que vous trouverez ici ne sont rien en comparaison de ce que le Marionnettiste peut vous offrir pour sa libération. Madoka, tu m’as jamais piffé, j’le sens… Mais maintenant je te demande de voir la réalité en face : Pourquoi es-tu là ? Quel est la situation dont tu tirerais le plus de profit ? »

Suivant l’ordre de la salle, le suivant sur la liste n’est autre que Shrez’Zarth… Il s’exprime avec virulence envers les membres rescapés de l’Echangeur.

« Vous n’arrêtez pas de menacer, de maudire le nom du Marionnettiste, alors qu’il est celui qui nous sauvera tous, celui qui m’a moi-même sauvé ! Mathis, t’es insupportable, mais ton esprit logique est clair et net : tu dois comprendre tout ça ! Ruméus, ta prudence t’honore autant que ton courage, mais c’est la peur qui te guide désormais. Quitte-là et redevient le fier soldat que tu étais ! »

Son ton s’adoucit soudainement lorsqu’il croise le regard de Rosie…

« Rosie… On n’est pas pareils, mais je crois qu’on peut se comprendre. Je t’apprécie beaucoup, et je serais triste de devoir t’abandonner… »

Le dernier de tous à se manifester, avec grande hésitation, n’est autre que Maelan le timoré… Il fait quelques pas pour rattraper Léonid, et se tourne vers les aventuriers du Vaisseau-Lune.

« Je… je suis désolé d’avoir dû vous cacher ça… Vous… Vous n’auriez pas compris. Dôraliës, Fein, aucun de vous n’était le traître, aussi je voudrais que vous vous réconciliiez. Je suis persuadé qu’Eleth est encore en vie, voguant sur les Mers pour rejoindre un port. Dame Aëlwinn, vous êtes une capitaine de Cœur, et votre force doit-être retrouvée ce jour… »


Chacun semble abasourdi, abattu…

[HRP : A vous de poster votre réaction face à toutes ces informations. Je ferai ensuite réagir les PNJ restant, soit en fonction de vos affinités avec eux, soit avec la ligne directrice de mon scénario, selon les cas ! Juste pour préciser : vous ne détenez pas encore toutes les informations, il y a encore beaucoup de choses inexpliquées…]

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