L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Mar 1 Déc 2009 02:51 
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Dans cette pièce, l’ignorance est ma prison et le nécromant par ses révélations ne m’en a libéré qu’à moitié. Certes, j’en sais beaucoup plus sur la fabrication de la lame des profondeurs et sur ce tourbillon. C'est avec surprise d'ailleurs que j'ai appris que pour forger la lame, nos armes noires devront être insérées dans les interstices de lumière du cercle tournant au-dessous de lui. Et puis, comme je l'avais supposé, c'est cette espèce de vortex en spirale qui sera notre porte de sortie. Cependant, c'est dans une bulle que nous devrons la traverser afin d'éviter d'être écrasés par la pression de l'eau et subir le même sort que mon bout de pain. Par contre pour la cornue, c’est le néant, il ne m'a rien dit. Et c’est précisément les informations sur cette démone que j’attendais avec impatience. Celles-ci m’intéressaient puisqu’elles auraient pu nous être utiles pour réussir à combattre cette diablesse. C’est à se demander si cette omission est volontaire; en apprendre sur elle dévoilerait peut-être par le fait même des détails qui compromettent l’homme-chat ou du moins des éléments qu’il préfère ne pas nous dévoiler. Je me dois de rester prudent et ne pas boire naïvement toutes ses paroles, ce n’est pas sans raison que cet homme est surnommé le marionnettiste; la manipulation est un art qu’il maîtrise assurément.

(Ta libération devra attendre nécromant, elle ne fait pas l’unanimité, loin de là. Il n’est donc pas opportun d’y songer en ce moment, nous devons rester unis vers le même but: se débarrasser de la cornue.)

La situation se présente différemment maintenant, les aventuriers se sont battus vaillamment et la troupe de squelettes s’est affaiblie; quelques uns gisent par terre blessés alors que d’autres sont morts, quoique dans leur cas il serait plus juste de dire inertes, hors d’état de nuire, éparpillés, démolis, bref, ils ne nous causeront plus de soucis. Affronter la cornue par derrière n’est peut-être pas si farfelu après tout. Certes, il n’y aura aucune surprise, par contre le nombre de ces sbires étant diminués, elle devra les déplacer puisqu’elle aura une nouvelle face à protéger, ce qui éparpillera et affaiblira sa défense et permettra probablement à mes compagnons de route de faire une percée.
Mon souffle est repris et ma frustration dissipée. En effet, lancer ces aliments dans ce tourbillon, crier après l’homme-chat m’ont fait le plus grand bien et par conséquent libéré d’une énergie négative. Il est grand temps à présent que je prenne part à l’action.
Après avoir détaché Persévérance de ma ceinture, je l’examine quelques secondes effleurant cette lame noire du bout de mes doigts; j’y suis déjà attaché et l’idée de m’en séparer pour libérer le marionnettiste me déplaît. Je préfère donc ne plus y songer et profiter pleinement des derniers moments en sa présence. Suite à un profond soupir exhalé bruyamment, je replace correctement mon sac en bandoulière sur mon épaule.
Ma précieuse dague dans ma main gauche, je reprends ma course sur ce même palier en direction de la vilaine cornue, laissant derrière moi l’elfe bleu qui se débrouille assez bien avec sa flûte.
Afin de ne pas m’essouffler inutilement, je fais en silence une dernière requête à l’être sombre qui flotte au-dessus des bulles géantes :

(Eh nécromant ! Pendant mon court trajet, raconte-moi ce qui pourrait m’être utile au sujet de la cornue, mais avant, j’aimerais bien que tu demandes à Hallena de me couvrir au cas où l’affreuse démone décide de m’attaquer avant que je n’aie le temps de l’approcher.)

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Dernière édition par Mathis le Dim 3 Jan 2010 19:33, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Mar 1 Déc 2009 23:35 
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La nuit était froid, le vent chaud et l’hiver dur. Rien de cela ne voulait rien dire et c’était évidemment une simple entrée en matière, que dis-je, une mise en bouche. Et oui, car il faut savoir que ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir saliver sur des êtres errants et des âmes tourmentées. Mais au moins, j’en savais plus qu’auparavant… Enfin bref, Revenons à la réalité.

Le contact brutal du présent psychique fut une sensation que je découvrais douloureusement. Avoir les pieds sur terre, c’est pas si facile que ça. La marionnettiste m’avait bien aidé à revenir de ma vision il faut dire. Mais que voulait-il cacher de plus que je n’avais vu ? Rien ne le mettait à mal dans ma vision et au contraire, j’avais vu en lui une sorte de sauveur. Il avait détruit la lame une première fois et avait été puni pour ça, il en avait désormais besoin pour se libérer… peut-être pourrions nous lui accorder cette faveur ? Mais qui sait s’il n’avait pas décidé durant ces décennies de se retourner contre nous une fois libéré ? La question était difficile et nous n’avions pas le droit à l’erreur.

Mais l’instant n’était pas à la réflexion mais plutôt à soigner ce mal de crâne qui m’envahissait une fois la vision brutalement terminée. On n’avait pas idée de s’immiscer ainsi dans les pensées des gens, je vous en foutrais moi des pouvoirs…


(Il ne faut pas ressasser le passé, dis tu ? Alors pourquoi vouloir que nous forgions cette épée déjà détruite une fois ? Livre toi un peu plus, nécromant ! Comment la forger ? Nous serait-elle utile face à cette démone ? )

Je ne savais plus trop qui soutenir dans cette lutte sans merci pour le contrôle d’une arme et d’une âme. Nous ne pouvions sans doute rien tous ensemble contre cette démone, il fallait trouver une force plus puissante et la contrôler, mais alors qui pourrait nous apporter ce soutien ? Et à qui pouvions nous sans crainte accorder une confiance aveugle ? J’avais fait assez de chemin avec elle pour savoir que Jena, sous ses atours rudes, cachait une belle intelligence et une foi profonde. Elle était juste, parfois niaise mais juste. Rien ne saurait la détourner de ce dessin. Mais elle ne semblait pas en mesure de faire frémir cet être reptilien de malheur. Que faire alors ?

« Là-bas ! »

Ce cri inconnu retentit cristallin dans mes oreilles et hâta mon réveil car il semblait lancé dans ma direction. Je revins brutalement à la vie, ouvrant les yeux, découvrant une nouvelle fois la lumière de cette pièce, dans mon présent cette fois. Je découvris que mon égarement avait dû être court mais conséquent car les progrès étaient étonnants dans la mêlée. Nous enfoncions les lignes ennemies et nous ne déplorions aucune perte. Mais je ne pus m’attarder sur les victoires terribles que nous avions acquises car l’instant présent était plus pressant.

En effet, on nous avait avertis du détachement de six squelettes qui se dirigeaient dangereusement vers Jena et moi. Ils étaient armés jusqu’aux dents et hargneux. Cependant, ils prirent la douche froide car l’un fut décapité par une simultanéité parfaite entre archer et aigle, deux autres explosés par une magie combinée, le dernier fondit à vue d’œil, recevant une boule de feu. Les uns avaient grillés leurs cartouches et il n’en restait plus que deux, avançant toujours vers nous.


(Impressionnant, il faudra vraiment que j’apprenne cette magie de foudre, elle est puissante et pratique… Enfin bref, c’est désormais à moi de montrer mes talents de combattants.)

Réagissant au quart de tour, je me tournais vers ma compagne de lumière pour lui signifier ma pensée, il fallait agir.

« Jena, nous avons de la compagnie. Je les occupe, mais si t’es disponible, je serais ravi du coup de main. »

Sur ces mots, je me retournais vers l’ennemi, grognant presque plus fort que l’ours, la rage au ventre. Une nouvelle fois, j’étais confronté à l’horreur, mais cette fois, j’affrontais les tueurs de Darek. Ma main se serra sur Ferveur et mes jointures blanchirent sous la pression de mes doigts. Je perdais mon calme à la pensée de mon meilleur ami et j’en perdais ma lucidité. Je ne voulais pas une nouvelle fois retomber dans la folie…

( Erfandir, Calme-toi, Sois lucide et fais-toi aider)

Pour me rassurer, je tâtonnai mes fluides, symbole de quiétude infinie. Le déclic se fit et je me rappelai alors mes cours d’apprenti. La magie lumineuse blesse atrocement les évocations du mal. Mes sorts de soins se transformaient contre ces bestioles en sort de douleur. Par la foudre de Gaïa, j’allais les atomiser à l’image de Raek.
Cependant, cette fois, à la vue de Ferveur, je décidai de la ranger, n’ayant plus confiance en cette arme qui abritait sans doute des âmes tourmentées. Je préférais ma crosse, bien plus longue et plus apte à des positions de combats inhabituelles.


( Désolée ma vieille, lorsque tu m’auras révélée ton secret, on pourra peut-être se battre ensemble !)

Et sur ce, je chargeais les deux squelettes criant à la mort. Sur le premier, je déchargeai ma magie fluidique contenu dans un flot destructeur de lumière tandis que je tentais de joliment décapiter l’autre squelette du bout de ma longue flamberge.

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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Mer 2 Déc 2009 05:01 
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Miracle presque inespéré bien qu’ardemment souhaité qui m’envahit d’un délicieux et exaltant frisson, je me sens pris au milieu de cette épouvantable d’un frisson purement divin qui me parcourt l’entièreté du corps, des pieds à la tête, me laissant sur le coup littéralement pétillant d’une sorte enthousiasme dévot insoupçonné. Le corps comme pénétré d’une essence aérienne formidable, j’évite sans peine et presque sans m’en étonner un revers de francisque de mon adversaire impie d’un simple fléchissement des genoux avant de me redresser prestement pour frapper d’un revers bien administré de mon yari. Et à ce moment, c’est à croire que Rana pose son imperceptible mais immensément puissante main contre la mienne, car mon coup se fait d’une efficacité redoutable, fauchant carrément le crâne du mort-vivant qui décolle pour venir atterrir aux pieds de l’instigatrice de la bataille tel un signe annonciateur de sa chute.
Malheureusement, comme si j’avais été un réceptacle trop peu digne de la force venteuse de ma déesse, mon moulinet se fait par la suite incontrôlé, et l’arme part trop à gauche, m’entraînant à moitié avec elle tandis qu’elle ripe contre quelque chose et laisse ensuite percevoir un son ainsi qu’une résistance de mauvais augure. Inquiet, jurant entre mes dents, je tire un coup sur le manche de la longue lance, et m’aperçois d’un coup d’œil que ce que j’avais redouté s’est bel et bien produit : par un coup de malchance fâcheux, la lame est allée se glisser entre deux côtes d’un squelette voisin qui retient désormais Bushido prisonnier de sa cage thoracique, sa main gauche refermée sur le bois d’ébène indiquant qu’il n’a pas l’intention de laisser filer une si belle prise. A moitié rageur et à moitié paniqué, je me saisis par réflexe du bras osseux de l’horreur dont le toucher froid presque métallique m’envoie un frisson de dégoût, et repousse maladroitement l’appendice prolongé d’un sabre d’argent qui s’efforce de me frapper, me tournant en même temps vers mon précédent opposant qui ne va certainement pas se gêner pour profiter de cette aubaine.

Et là, joyeuse stupeur, je le vois s’affaisser à la manière d’un solide édifice qui serait devenu d’une extrême fragilité sitôt la pièce maîtresse qui le constituait retirée, la dépouille animée étant devenue aussi mobile qu’elle devrait normalement l’être. Eberlué par la découverte si prodigieuse de cette faiblesse, j’en reste cloué sur place un instant, et il est heureux que le fracas de la lutte de Gleol me ramène à la réalité, m’incitant à pousser à nouveau pour remettre de la distance entre moi et la lame ennemie. A ce propos, me tournant dans la direction du guerrier, je peux voir que celui-ci s’est adjoint par un moyen qui m’échappe l’aide de l’ours précédemment aperçu, les deux combattants massifs se faisant une joie de démolir l’abomination dans un concert de cris où les grognements de l’ours et les vociférations du torkin se mêlent de manière déstabilisante. Autour de moi, je perçois le tumulte incroyablement bruyant d’allure presque cataclysmique de la bataille, mais je n’ai hélas que peu d’attention à accorder à ces données extérieures à mes préoccupations immédiates, ayant déjà beaucoup à faire dans le moment présent pour me soucier plus que de raison de mes alliés. Toutefois, il serait bête de garder ma découverte pour moi tout seul, aussi ne me privé-je pas d’en faire part à tous les autres, profitant d’un instant où mon fort peu agréable partenaire de lutte recule de quelques pas sous le coup d’une ruade soudaine de ma part pour déclarer à tue-tête (c’est le cas de le dire) :

« La tête ! Visez la tête ! »

Et à ce moment, même si je voulais dire quelque chose d’autre, cela me serait impossible, car une soudaine rafale d’une violence inattendue –particulièrement dans un lieu clos abyssal comme le nôtre- me coupe le souffle et fait voleter mes vêtements, manquant de me déséquilibrer sur son passage. Mais encore une fois, la preuve en est que le vent, si terrible et aléatoire qu’il puisse paraître, est en définitive un élément juste puisqu’au lieu de malmener un allié ou même un des représentants de la masse squelettique, il frappe en l’occurrence directement la responsable, heurtant rudement l’être mi-humanoïde mi-reptilien, malheureusement avec peu d’effet puisqu’à part un déséquilibre momentané, elle n’a pas l’air d’en souffrir, se riant justement d’une atteinte apparemment si dérisoire. Pourtant, malgré sa fanfaronnade d’invincible nécromancienne, un détail d’importance n’est pas sans m’interpeller : loin de riposter, de dresser quelque défense magique ou même de faire quoi que ce soit d’autre, elle reste figée dans la même position, les yeux étrangement vitreux, la bouche psalmodiant dans le vide quelque incantation, ses bras remuant indolemment pour je ne sais quelle gestuelle mystique.
Je ne suis pas magicien et je ne prétends pas l’être, mais il me paraîtrait logique que pour maintenir l’effet d’un sortilège, il faudrait à tout moins garder une certaine concentration afin de ne pas laisser la trame du sort s’effacer de la même manière que le fil de pensées pourrait être rompu. Partant de ce constat plus théorique qu’autre chose mais apparemment logique, il me semble cohérent que pour que la Cornue perde l’emprise qu’elle a sur les morts-vivants qui nous assaillent, il faudrait la déstabiliser suffisamment afin que tout contrôle sur ses jouets d’os lui échappe. Malheureusement, occupé comme je le suis, ce ne sera pas par moi qu’un tel plan pourra être mené à bien…mais il pourra l’être par les deux colosses poilus qui m’avoisinent, lesquels viennent d’être rejoints par une silhouette féminine toute de rouge drapée que je ne connais pas mais qui devra bien être logée à la même enseigne que tout le monde niveau élaboration et application de stratégie :

« Abattez la Cornue ! » Hélé-je donc vigoureusement et avec conviction mes équipiers qui ne seront pas trop de trois pour franchir les lignes ennemies et se rendre jusqu’à la position de l’ogresse au statut similaire à celui d’un roi dans un jeu d’échec. « Il le f-oh ! »

La fin de ma phrase a été déformée par un cri d’étonnement autant que de douleur, et pour cause : tirant parti, volontairement ou non, de sa nature squelettique, mon adversaire m’a coincé le pouce dans l’articulation au niveau de son coude, me pinçant par bonheur la peau plus qu’il ne me l’a écrasée, le salaud ! C’est une manœuvre de combat peu glorieuse, mais il reste qu’elle s’avère efficace puisque, sous la surprise, je ramène par réflexe ma main endolorie vers moi, laissant ainsi par inadvertance le champ libre à l’épéiste pour me sabrer tandis que ma propre arme est toujours logée entre ses os ventraux.. Il est ainsi grand temps de faire quelque chose pour remédier à ce fâcheux inconvénient, et tant qu’à récupérer mon yari, autant ne pas faire dans la dentelle : levant la jambe gauche pour caler mon pied botté contre le bassin aisément accessible de l’affreux, je me mets à tirer aussi puissamment que possible en des à-coups secs qui secouent mon opposant sans pour autant venir à bout de la résistance de son enveloppe corporelle, des craquements motivants se faisant toutefois entendre.

« Lâche ça, sac d’os ! » Vociféré-je à l’encontre de ce damné squelette que je compte bien renvoyer illico presto à Phaïtos dès que j’aurai repris possession de mon bien.

Oui, si je ne m’abuse, retirer l’embout tranchant de la lance mettra rudement à mal l’intégrité physique de cet odieux cadavre ambulant, et il ne sera alors pas difficile de lui briser la colonne vertébrale pour le réduire à l’incapacité, à la suite de quoi je pourrai pour ma part m’élancer à l’attaque de la Cornue avec la ferme intention de faire tomber les têtes de tous ceux qui se dresseront sur mon chemin ! Sans s’être faite moins tendue, moins dangereuse ou même moins effrayante à mes yeux, la bataille en cours se met à me devenir quelque chose de sensiblement plus intelligible au fur et à mesure que les secondes passent et que l’effet de l’adrénaline se dissipe, me faisant entrevoir les potentialités guerrières du moment avec davantage de clarté…même si l’âpre mixture de la vengeance gronde toujours en moi avec autant d’ardeur !

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Léonid Archevent, fier Soldat niveau 11 d'Oranan et fervent adorateur de Rana. En ce moment en train de batailler follement en compagnie d'une vingtaine d'autres aventuriers dans une gigantesque salle contre une humanoïde reptilienne géante au service d'Oaxaca, conclusion d'une rocambolesque quête.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Jeu 3 Déc 2009 01:46 
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Jets :
Erfandir : Jet de maîtrise magique : échec critique. / Jet de maîtrise arme : réussite critique.
Léonid : Jet de récupération : réussite critique / jet de maîtrise arme : échec / jet de passage forcé : réussite.


La magie blanche éructe avec puissance d’Erfandir pour se projeter pile sur son ennemi…Juste au moment où celui-ci ne trouve rien de mieux que de se protéger de cette agression éblouissante en redressant sa grande hache, faisant barrage à la magie du guérisseur. Pire encore, le Souffle de Gaïa dévie même sur l’argent, ricochant jusqu’au comble de la malchance : droit sur la Démone Cornue. Et elle ne semble pas faite comme ses morts-vivants : si les fluides obscurs l’habitent, elle n’en est pas moins un être de chair, et ces chairs se retrouvent un peu soignées grâce à l’intervention malheureuse du jeune kendran. Fort heureusement, il se rattrape brillamment avec son second coup, qui vient percuter de plein fouet la nuque de son adversaire (25) qui en perd aussitôt la tête, ainsi que le poignard qu’il tenait à la main. Il n’en meurt pas pour autant, hélas… Et se rue vers le guérisseur avec une haine redoublée, toutes phalanges dehors : il n’a pas l’air d’apprécier s’être fait étêter. Heureusement, Erfandir parvient à éviter cet assaut lancé à l’aveuglette… Ni Jena ni le squelette à la hache n’esquissent le moindre mouvement, comme dans un mouvement de latence, Jena pour suivre sa voie depuis le début du combat, et le squelette par éblouissement…

À un autre endroit de la salle, Léonid parvient avec brio à remporter son arme, détruisant l’entièreté de la cage thoracique de son ennemi et lui arrachant tout bonnement le bras qui maintenait l’anse du yari. Le squelette s’en trouve fortement déséquilibré, et recule prestement, tout juste pour éviter le coup rageur de Léonid, qui passe à un doigt de sa colonne vertébrale. Pourtant, cet écart suffit au jeune Ynorien pour percer la défense squelettique, et il peut se propulser en direction de la Cornue en laissant ses opposants dans le vent… Il parvient à proximité de la Démone en même temps que Mathis, essoufflé par sa longue course. Mais leurs mouvements ne restent pas sans réponse, et des remparts osseux restants, trois font volte-face et se dirigent à la poursuite de l’Oranien, et à la rencontre du voleur kendran. Il s’agit de 17, 20 et 21, qui arrivent dangereusement alors que la Cornue n’esquisse pas le moindre geste pour éviter l’assaut des deux hommes… Ou du moins pour l’instant…

(Mathis et Erfandir, début de réponse par MP)

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Sam 5 Déc 2009 07:56 
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Par Rana ! Si le combat continue comme ça, je vais finir par croire que tout ce que je souhaite à plus ou moins haute voix est voué à se réaliser puisque, contre toute attente, moi qui croyais que ces abominations étaient de par leur stature imposante et leur nature impie bien plus fortes que moi, je rencontre un succès tout bonnement inespéré quand, avec un craquement monumental, le squelette se retrouve amputé de l’entièreté de la cage thoracique, et même de son bras qui part avec ! Pris de court dans un premier temps, je ne peux que me reculer, légèrement déséquilibré, ma bouche déformée en un O de stupeur auquel mon adversaire a l’air de faire écho de la mâchoire décrochée qu’il affiche, comme sous la stupeur ou sous une grande douleur que sa nature de mort-vivant ne lui permet pas d’exprimer. En tout cas, de toute évidence, il n’a vraiment pas apprécié, la preuve en étant des mouvement effrénés qu’il exécute de sa main valide pour me repousser vainement alors que ce qui faisait jadis partie de son corps glisse de mon yari contre le sol dans un sordide bruit de gros osselets.
Réalisant à ce moment que, grisé par l’ascendant que je viens de remporter sur mon ennemi, je suis en train de rester aussi inerte qu’un monolithe, je m’empresse dans un juron sifflant d’attaquer tant que j’ai encore le dessus, mais il est déjà trop tard pour creuser l’avantage : se retranchant à proximité de ses semblables avec précipitation, l’erreur de la nature évite de peu la lame de Bushido qui, malgré sa longueur et à cause de mon manque de promptitude, frôle de manière contrariante ce qui reste du triste sire sans lui causer le moindre dommage. Rageur, je ne peux que me maudire et me reprendre aussi vaillamment que possible après cette grossière erreur, car ce n’est pas parce que j’ai indignement observé une pause que le temps s’est arrêté, la preuve en est du tumulte guerrier qui continue de se déchaîner de toutes parts.

Nom de Rana ! C’est vrai, suis-je bête, la Cornue ! Pris dans mes affaires quasi-ridicules d’arme coincée puis décoincée, j’en ai littéralement oublié ma cible primordiale, cette sorcière scélérate qui continue en toute impunité d’insuffler à ses agents infernaux les forces nécessaires pour les animer. En y pensant d’ailleurs, je ne peux qu’avaler ma salive, la gorge serrée par l’angoisse à juste titre vu que c’est à un sacré morceau que j’ai l’intention de m’attaquer : pour convoquer une nuée de créatures pareille et ensuite les contrôler avec l’efficacité d’un marionnettiste émérite, je ne sais pas quel niveau d’aptitude magique il faut avoir, mais il est certain qu’il doit être fichtrement élevé !
Mais au fait, en parlant de Marionnettiste, je me demande bien ce qu’il peut être en train de faire, celui-là, maintenant que nous nous attaquons tous de concert à celle qu’il a si vivement condamnée ; et je ne suis qu’à moitié surpris de découvrir que cet immonde personnage se contente de faire le pied de grue, nous observant d’une telle manière qu’il ne lui manquerait plus qu’un éventail pour pouvoir l’assimiler pleinement à un seigneur paresseux venu observer un combat d’arène où les gens se massacrent pour son bon plaisir. Rien qu’à la pensée que celui-là même à cause de qui nous en avons tant bavé se tourne les pouces, je sens ma bile qui s’échauffe, mais plutôt que de tempêter en vain contre cet ignoble humanoïde trompeur, je redirige ma colère vers la géante écailleuse à l’encontre de laquelle je n’ai pas moins de griefs.

Ce n’est d’ailleurs pas plus qu’auparavant le moment de tergiverser, aussi, cette fois-ci, je ne fais ni une ni deux, et, laissant pleinement échapper ma hargne, je tente à nouveau de forcer le passage, poussant des « Ha ! » emplis d’une vindicte guerrière tandis que je frappe à hue et à dia pour écarter les importuns de ma route. Cette fois-ci, Rana soit louée, Zewen m’est plus favorable dans mon entreprise, et les squelettes apparemment surpris par la soudaineté de mon action ne peuvent que faire des gestes trop lents pour me retenir alors que je fonce avec une détermination renouvelée en direction de la Cornue entre moi et laquelle ne se dresse plus aucun obstacle maintenant que j’ai dépassé les rangs batailleurs.
A ce propos, détail d’importance, je remarque que ma tentative n’est pas isolée puisque, poignard à la main, un homme se tient à quelques mètres derrière notre ennemie commune et galope lui aussi dans sa direction, ses intentions laissant peu de place au doute malgré sa démarche incertaine et une fâcheuse absence de résolution dans les traits de son visage congestionné par l’effort. A vue de nez un peu plus grand que moi, mon coéquipier de circonstance ne doit pas avoir plus d’une demi-douzaine d’années que moi, est habillé de vêtements plutôt chics d’autant que je puisse en juger, et sa pilosité blonde montre qu’il est certainement Kendran ou Wiehlinois. Je brosse brièvement ce portrait afin d’aider à se représenter la situation, et non pour rendre compte d’une observation particulière, car en vérité, c’est à peine si je lui jette un coup d’œil, d’une part pour ne pas me déconcentrer, et d’autre part pour éviter autant que possible que celle que nous visons soupçonne qu’elle est sur le point de recevoir un coup en traître. Cela dit, le simple regard que nous partageons suffit à partager notre commune conviction profonde d’éliminer cette infâme démone, et il n’est donc pas besoin d’en dire plus pour affirmer tacitement que l’un a le concours précieux de l’autre dans cette dangereuse entreprise.

Si mes techniques de combat étaient plus développées, je pourrais faire preuve d’une approche certainement plus tactique, mais en l’occurrence, étant donné que je ne connais qu’une manœuvre d’attaque –et encore, depuis peu-, je suis pour ainsi dire forcé d’y avoir recours encore une fois, faute de mieux. Ainsi, je réitère l’opération, me courbant pour me donner encore plus de vélocité afin de prendre de court la Cornue qui n’a de toute façon même pas l’air de me voir venir, orientant cette fois-ci mon yari transversalement de manière à lui lacérer la cuisse du tranchant plutôt que de la pointe comme la fois précédente dans le but de la déséquilibrer mais aussi bien sûr de lui causer suffisamment de douleur pour lui faire perdre ses moyens, ne serait-ce que pour une seconde ou deux. Jaillissant à pleine vitesse, je suis tout entier à mon Passe-garde, dressant mentalement et à la hâte une sorte de court plan d’action : dans le meilleur des cas, dès que j’aurai porté mon assaut, je tournerai sur mes talons et tâcherai de profiter de la vitesse accumulée pour lui asséner un horion dans le dos avant qu’elle n’ait le temps de se retourner. Bien sûr, c’est dans l’idéal, et rien ne dit que cette tentative réussira tant cette magicienne qui n’est pas Capitaine pour rien est du genre à avoir plus d’un tour dans son sac…ce qui n’est pas une raison pour ne pas frappant d’un bras hardi et volontaire au nom de tous !

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Léonid Archevent, fier Soldat niveau 11 d'Oranan et fervent adorateur de Rana. En ce moment en train de batailler follement en compagnie d'une vingtaine d'autres aventuriers dans une gigantesque salle contre une humanoïde reptilienne géante au service d'Oaxaca, conclusion d'une rocambolesque quête.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Sam 5 Déc 2009 20:29 
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Inscription: Mar 23 Déc 2008 19:03
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Les ondes sonores survolaient ce champ de bataille où le chaos semblait régner en maître absolu. Tant de violence n'était pas concevable et pourtant, une vague de haine était en train de se déverser sur les aventuriers, les laissant succomber à la tentation si étrange d'un combat inégal. Les squelettes étaient dénués de toute bonté, leurs armes faisaient de grands cercles mortels, le genre d'attaque qui m'aurait tué en moins d'une fraction de seconde. Pourtant, je ne pouvais rester là et attendre, si jamais la Cornue survivait, je ne serais pas de taille pour l'affronter seul et je n'étais pas lâche au point de la rejoindre si la situation tournait à son avantage. Plutôt mourir ! Ma mélopée enchanteresse dispersait ce mal, le repoussait vers la source de tous nos problèmes depuis le début de notre aventure. J'espérais que cette musique la désenchantait et la faisait fulminer sous ses écailles de femme poisson insipide et laide. Ah ! Si elle pouvait en faire une overdose !

(Cela serait trop beau...)

Je me concentrai donc, appelant les forces de la flûte, de ce son mystique qui nous avait sauvés lors de notre épopée sur le port de Kendra Kâr. J'espérais bien qu'il nous aiderait encore, je ne décevrai pas le Capitaine qui m'avait fait ce cadeau si généreusement ! La musique flottait dans cette atmosphère délirante, puis, je finis par sentir une résistance étrange comme si une personne s'opposait à la beauté du son... La sensation était bizarre et je ne comprenais pas ce qui en était la cause. Pour tenter d'élucider le mystère, j'augmentai un peu l'intensité de la musique, soufflant plus fort dans les trous afin de voir ce qu'il se passerait. La résistance était nette et se précisait au fur et à mesure que j'augmentais le volume. Mais, bientôt je ne pus souffler plus fort, je n'y arrivais plus et risquais de m'étouffer comme un débutant... Je pris donc un risque et montai d'une octave afin de rendre plus aigu le son, espérant ainsi rendre la pointe de ma musique plus effilée, aiguiser le fil de ma mélodie afin de déterminer la cause de cette étrange volonté qui s'opposait à la musique. La résistance commençait à s'effondrer sous les coups de mes notes, peut-être finirais-je par tuer quelqu'un ? Non ! Ceci n'était pas dans mes cordes et heureusement d'ailleurs !

(Bientôt je réussirai à prendre le dessus ! Foi de Dôraliës !)

J'avais l'impression que mon adversaire était en train de se perdre, ses barrières mentales ne s'opposaient plus à la musique, elles ne cessaient de faiblir. Son cerveau était-il en bouilli ? Non, quand même pas, il m'arrivait de jouer faux mais tout de même pas à ce point ! Je persistais, m'activant dans cet acte démesuré et complètement incohérent, pourtant, je venais de prendre le contrôle d'une personne pensante... Pourvu que ce ne soit pas l'un d'entre nous ! Dans tous les cas, pour en avoir le cœur net, je devais bien tenter quelque chose afin de déterminer qui était cette entité... Mais comment faire ? Peut-être qu'avec les notes je réussirais à maîtriser les actes de ma marionnette. Bien ! Je ralentis la mélodie pour me diriger vers un autre morceau bien plus entraînant et insidieux. Avec celui-ci j'aurais plus de faciliter pour transcrire mes notes en ordre mental... Oui, il était bien plus rapide, plus facile à mettre en œuvre, j'étais persuadé que je pourrais le prendre sous mon aile comme ça !

(Allez ! On va voir qui est l'heureux élu !)

Changeant de tonalité, je passai à une autre gamme afin que ma marionnette se manifeste... Je balayai la bataille du regard et j'aperçus un squelette un peu étrange qui faisait un pas en avant, puis un pas en arrière et ainsi de suite... Ah ! Avais-je volé une de ces créatures machiavéliques à cette Cornue ? Oh cela était dément, j'allais peut-être pouvoir retourner ses propres forces contre elle ! Je jubilais au fond de moi, cependant, je devais bien avouer que si je ne me ressaisis pas, je perdrais le contrôle de cette chose étrange et infâme, et tout serait alors perdu. Bien, maintenant que j'arrivais à situer mon nouveau partenaire, je devais me débrouiller pour qu'il sorte de cette étrange activité... Pour cela, je me mis à baisser d'une gamme, mais tout ce que je réussis à faire fut de le faire marcher en arrière... Le pauvre, il n'était déjà pas à l'aise pour déambuler avec ses moignons alors en arrière... Non, ce n'était pas bon, mon choix était complètement raté. Je remontai d'une gamme, puis d'une autre et admirai le résultat : il se mit à marcher ! Enfin... Il avançait en ligne droite...

(Bon ! Ce n'est pas grave, au moins j'ai compris comment le faire avancer !)

Il était clair que la vitesse devait dépendre de celle à laquelle je produisais la mélodie, à moins que ça soit une toute autre chose... Non ! Quand même pas... Par contre, il me fallait trouver un moyen pour le faire aller à gauche ou à droite... Alors là, je ne voyais vraiment pas comment me débrouiller... Ah mais oui ! C'était limpide ! Je me mis à jouer dans les aigus afin de voir l'influence de ce paramètre musical. À ce moment-là, le squelette bifurqua sur la droite et se mit à décrire un cercle... Ah... Bon, c'était plus difficile que ce que j'aurais cru... Enfin, ce n'était pas grave avec un peu d'entraînement, je réussirai à le diriger vers la Cornue qui ne comprendra pas ce qu'il lui arrivera ! Oh que c'était jouissif !

Je faisais de mon mieux pour lui faire suivre une trajectoire naturelle mais il semblait avancer par à-coups. Parfois, je me débrouillais tellement mal qu'il allait à l'opposer du lieu où je voulais l'emmener... Pour rajouter une difficulté à mon apprentissage, il me fallait absolument éviter les membres de l'aventure qui ne verraient en lui qu'un adversaire de plus à écraser... Enfin, il fallait que je m'exerce, je ne pouvais me diriger vers la Cornue alors que je ne savais même pas comment donner un coup de la fabuleuse arme étincelante qu'il tenait dans sa main décomposée...

_________________

Maître musicien pour vous servir...


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 6 Déc 2009 02:08 
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Mettant de côté toutes les pensées profondes de mon état, je ne me concentrais que sur une chose le combat. Je n’avais plus le temps d’étudier avec précision tout les éléments que m’avaient donné mes fluides pour dénouer cette affaire sinistre. L’heure était à la frappe rapide et efficace, je devais obliger ces deux squelettes à reculer et à ne pas déranger Jena. Elle travaillait à une tâche secrète de première importance, il fallait lui permettre d’effectuer sa tâche. Je faisais confiance à cette fière guerrière pour ce qui concernait l’art du combat et de la destruction.

Pour cela, il fallait que je stoppe toute tentative de ces satanés squelettes. Ma magie grondait en moi comme une bête sauvage, et je finis par la balancer avec vigueur sur le démon osseux avec la grosse hache, celui qui me terrifiait le plus. Mon trait lumineux partit avec vigueur vers la créature pourrissante et je ne doutais pas un instant de la douleur que j’allais en lui. Pourtant, il pensa pouvoir se protéger de mon assaut en parant ma magie avec sa hache. Une futilité à mes yeux…

Pourtant, malgré toutes mes croyances, la lame d’argent réussie à dévier la magie, me laissant stupéfait d’une telle défense. De plus, le sort s’acharnait contre moi car les fluides finirent par filer droit sur la démone qui, elle, ne souffrait nullement de la magie de lumière. Je vis l’une de ses plaies se refermer dans un contentement de plaisir tandis que je grognais d’avoir été la cause d’une telle jouissance pour cette diabolique créature.

J’avais bourdé, et grassement. Maintenant, il fallait que je rattrape mes erreurs.


(Allez Erfandir, ta crosse dévastera ces démons !)

Mais alors que j’entamais mon approche de l’autre squelette, visant avec précision son crâne à l’aide de ma crosse, l’esprit du marionnettiste s’imposa à moi. Il choisissait le meilleur moment pour me perturber, surtout qu’il commença à me tourner dans un vinaigre de sympathie tout en me révélant des informations de la première importance. Je savais désormais comment forger cette maudite lame, il avait confirmé ce que j’avais réussi à supposer et je n’étais pas peu fier de la véracité de mes découvertes. Pourtant, je n’aimais pas trop la façon dont il me prenait désormais comme un ami. Je n’hésitai pas une seconde dans la réponse que je lui renvoyai de manière psychique.

(L’information me sera utile, en effet. Mais je ne peux rien faire sans l’accord des autres et l’instant n’est pas propice à la discussion…De plus, vous n’avez pas ma confiance, sachez-le. Apportez moi des informations sur comment mettre fin à cet affrontement ou comment atteindre cette démone et j’envisagerais plus sérieusement et plus tranquillement une possible libération… Qu’en dites vous ?)

Sortant de mes pensées, je finis par enfin abattre ma crosse sur la nuque du nouvel adversaire en hurlant d’une rage inouïe.

« Par Gaïa! »

Pourtant, le coup était puissant mais pas dévastateur même si la créature ne détenait désormais plus son arme. Elle résista tant bien que mal à la blessure et la créature sans tête n’hésita pas une seconde pour venir m’agresser de tous ses crocs et de toutes ses dents. J’esquissais un pas en arrière et pivotai à la manière d’un toréador pour éviter cet assaut peu construit. Cependant, mes chances de victoires face à ces squelettes de manière traditionnelle s’avéraient faibles. Il allait falloir ruser.

(Il faut contre-attaquer et que j’appelle à l’aide)

Soudain, je vis un grand guerrier non loin qui semblait se diriger vers nous et je lançais à la volée, comme on jette des fleurs à la future mariée :

« A moi, Compagnons ! »

Cependant, malgré cet appel à l’aide, je n’avais nullement l’intention d’abandonner le combat et, tenant fermement ma crosse, je tentais de dézinguer le squelette décapité d’une franche bourrade frontale. Si mon coup touchait, je pourrais tenter en plaçant mon pied de cette manière une sorte de retourné acrobatique pour surprendre l’autre squelette et lui balancer la crosse au visage…

Il évitait les magies, surement pas les crosses.

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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


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MessagePosté: Dim 6 Déc 2009 02:24 
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Sans me prévenir, elle s’est retirée alors qu’elle a l’habitude d’être présente à mes côtés. D’ordinaire, elle m’empêche de m’exposer inutilement aux éventuels dangers, et c’est même grâce à elle que je suis encore en vie à ce jour. La peur est pourtant bien absente cette fois, elle s’est sans doute fait écrasée par des sentiments plus puissantes telles la hargne, la colère, l’orgueil, ou encore l’inconsciente du risque, ou bien plutôt l'effet d’entraînement, je n'en sais rien en fait.

Pendant ma folle course en direction de la mort en personne, le nécromant m’a réprimandé de la même manière qu’un parent vis-à-vis sa progéniture lorsque cette dernière lui manque de respect et fait preuve d'insolence. Il m’a clairement fait comprendre qu’il était prisonnier certes, mais pas mon esclave. En réaction à ses remontrances, ma gorge s’est serrée à tel point que même ma salive a éprouvé de la difficulté à se frayer un chemin. Si j’étais un petit chiot, j’aurais la queue entre les jambes et une petite marre jaune sous mon ventre. Heureusement qu’il a les mains liées, autrement j’aurais probablement essuyé quelques coups. Je sais bien que je devrais être plus prudent dans mes propos, insulter ainsi les gens, surtout lorsqu’ils sont puissants, pourrait un jour causer ma perte. Enfin, c’est ce je me dis à chaque fois, et pourtant, lorsque la situation se présente, je me sens incapable de retenir ma langue et les mots sortent de ma bouche avant que je n'ai le temps de réfléchir aux conséquences.
Dans ce cas précis, je comprends sa colère, il doit être désagréable pour ce nécromant de regarder la scène d’un combat sans pouvoir y prendre part. De mon côté, n’ayant aucun goût pour la bataille, ça me plairait bien de prodiguer des conseils en demeurant en sécurité au-dessus des bulles. J’échangerais bien de place avec lui, à condition bien sûr de pouvoir en sortir une fois les bestialités terminées.

Par la suite, le manipulateur de marionnettes m’a fourni quelques informations au sujet de la cornue. En fait, il ne sait que peu de choses sur elle, du moins c’est ce qu’il prétend. Il m’incite davantage à la prudence, les pouvoirs de cette adversaire de taille lui sont inconnus. Ce qui est certain, c’est que la mort fait partie de ses divertissements.

Enfin arrivé derrière la géante recouverte d’écailles grises, je suis exténué et à bout de souffle. Persévérance tenu bien fermement dans ma main gauche, je me sens plus fort. Je tente de reprendre une respiration régulière sans pour autant perdre de vue cette vilaine créature. Immobile, je reste aux aguets, prêt à riposter si jamais elle tente de m'attaquer. Je demeure ainsi figé, épiant ses moindres gestes, mais en vain, elle ne semble nullement affectée par ma présence.

En face d’elle surgit de la barrière de squelettes, un jeune et fier guerrier, celui-là même qui un peu plus tôt a attaqué sans hésitation cette dame cornue avant qu’elle ne se transforme. Derrière ce chétif soldat, j’aperçois trois squelettes partant à sa poursuite et dans ma direction par le fait même.

La peur que je croyais évanouie est revenue à la course me rejoindre, cette femme recouverte d’écailles et ses squelettes férocement armés, m’impressionnent à tel point que je me retrouve pétrifié, incapable de bouger.

C’est alors que le jeune homme brun aux yeux marron clair s’élance vers la cornue, tête baissée tel un bélier chargeant son opposant, son arme disposé d'une bien étrange façon.

(C’est le moment d’agir !)

Cette audacieuse attaque du jeune soldat agit en quelque sorte comme mon signal de départ, sortis de la torpeur, mes membres sont enfin libérés de leur immobilité. Sans réfléchir, sous l’effet d’entraînement, je me précipite à mon tour vers la démone. Rendu à proximité, je fais deux grands pas, avant de sauter tout en m’étirant et élevant mon bras armé dans le but bien évident d’atterrir sur elle et de lui planter ma dague dans son dos.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 6 Déc 2009 10:33 
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Même aussi près de l’ennemi, Rosie se sentait d’autant plus rassurée au côté de l’énorme bête poilue que seule arrière. Pour sa part, Fier de son travail Mérové poussa quelques reniflements de contentement à l’égard de ce petit homme trapu au côté de qui il s’était battu réduisant en miette leur ennemi commun. Sa joie fut d’autant plus amplifier lorsqu’il vit la fille en rouge s’avancer à ses côtés. Encouragé par sa présence, l’ours se jeta férocement vers un nouvel opposant, les griffes en avant avec la ferme intention de l’aplatir au sol afin de mieux lui briser la nuque de sa puissante mâchoire.

Alors que l’animal s’élançait sur sa proie, une voix retentit non loin de la jeune fille.


« Abattez la Cornue ! »

Rosie serra son poing un peu plus sur son arme, jetant un bref regard vers celui qui venait de sortir ces mots. Il s’agissait d’un jeune humain aux cheveux bruns et au regard déterminé, le visage marqué par l’effort et la concentration. Ne se permettant pas une seule seconde de plus de distraction, elle reposa rapidement les yeux sur les monstres d’os et de métal qui leur barrait toujours tout bonnement la route. Elle poussa un soupir découragé.

( Le problème c’est que devant ce truc cornu, il y a ces squelettes noirs. )

Elle poussa à nouveau cette mèche rebelle qui tombait sur son front, et empoigna son arme à deux mains pour plus de puissance avant de s’élancer, les dents serrés, contre le premier squelette qui se présentait à elle, visant son cou, ou plutôt devrait-on dire : ses vertèbres cervicales.

( C’est plus facile à dire… )

Dans un élan, la hache fendit l’air en sifflant, filant vers la gauche visant toujours le cou du monstre, arrachant à la semi-elfe un grognement d’effort étouffé entre ses dents.

( …Qu’à faire! )

Ne voulant laisser aucune chance de riposte à son adversaire, Rosie entama son deuxième coup ayant pour cible cette fois, la partie entre sa cage thoracique et son bassin. Elle voulait atteindre cette partie de la colonne vertébrale se disant que peut être qu’en séparant le haut du bas, il aurait de la difficulté à continuer le combat. Elle ignorait complètement si ces morceaux de l’anatomie étaient trop solides pour se rompre ainsi, mais à quoi bon se poser trop de question à un moment comme celui là. De nouveau, la lame siffla dans l’air alors que plus sous l’effet du stress que de l’effort, quelques sueurs froides perlaient sur ses tempes jusque dans son cou. Malgré tout, elle avait terriblement peur.

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Rosie Skufita
Une Coureuse des plaines semi-elfique accompagnée par l'ours Mérové
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Lvl 12


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 6 Déc 2009 15:40 
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1) Réussite de mon sort qui touche de plein fouet la démone => mauvaise joie qui m’envahit pendant un battement de cœur quand je la vois vaciller légèrement => cependant, malgré toutes les attaques qu’elle a déjà essuyées, elle continue de nous narguer comme si tout ce que nous pouvions lui faire n’était rien, seulement concentrée sur ses sbires revenus d’outre tombe.
2) Je me demande si elle arriverait à garder cet air hautain et supérieur sous les assauts combinés de Léonid et Mathis. Voyant les trois squelettes se dirigeaient vers eux, je me concentre dans l’idée de lancer 2 force mana pour les repousser les uns sur les autres et donner ainsi le temps aux guerriers de mettre à mal la démone. Si ce n’est pas suffisant pour elle, au moins pour la perturber dans sa manipulation de ses pantins osseux.

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"Ne crains pas d'avancer lentement,
Crains seulement de t'arrêter."

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Angharad Larmanya, Humaine, Magicienne Niv.9


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 6 Déc 2009 16:46 
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C'est étonnant de voir à quel point les actes de certains peuvent polluer la beauté et la noblesse des nôtres …
Les gestes étaient beaux, mes pas assurés et malgré toute la fureur qui régnait en maître à l'intérieur je savais que vu d'au dehors, j'étais restée jusque là relativement sereine, pas un cri, pas un mouvement brutal n'avait jusque là déprécié le semi contrôle et la presque maîtrise d'un art à peine découvert.
Mais ce tas d'os n'avait visiblement pas l'intention de me laisser une seconde pour contre-attaquer avec toute la virtuosité silencieuse et sans faille voulue. Avant même d'avoir pu approcher son épaule, d'avoir même armé mon bras ; il rajustait son arme pour gagner en dextérité et en vitesse. Pour tout dire, je ne le vis bouger que lorsqu'un étrange reflet argenté scintilla dans l'angle de mon champ de vision, concentré lui sur un centimètre d'épaule. Il visa l'endroit que j'aurais moi-même retenu, quoi de mieux qu'une chair déjà abîmée à portée de poignard alors qu'on est sur le point de subir l'assaut de l'ennemi … blesser le premier et au bon endroit est une défense particulièrement efficace, cela je le savais et l'appliquais ; mais ce fut un tout autre monde que de le subir.
Pendant moins d'une seconde je crus qu'il avait manqué son coup, que seul son poing avait frappé mon épaule encore irritée, mais le choc sourd d'un coup violent sans guère plus de résultat qu'une douloureuse ecchymose s'en alla … accompagnant le mouvement inverse de son poignard qui s'agrippa alors au moindre centimètre de chair et de peau comme une vipère qui eût injecté son venin goutte à goutte. D'un mouvement vif du poignet il ressorti la lame de biais, qui s'enroula autour de ma peau et déchaina la douleur jusqu'à hurler … à en faire oublier toute retenue, toute contenance Ynorienne.
Douleur et colère s'emmêlèrent alors dans mon être. La première, brûlante et déchirante, se faufilait avec ardeur ; mon bras n'était plus qu'un bloc immobile investi de milliers de décharges électriques et très vite je sentis ma poitrine vaincue par l'avancée inébranlable, comme véhiculée par mon propre sang. La seconde, rugissante et médisante, combattait la douleur pour la transformer, la modeler en flux, aussi nerveux et sur le point de bondir qu'un chien enragé retenu par une chaîne fragile. Seul ce combat me donna assez de force pour ne pas lâcher prise avec mon autre main, mon corps répondit de lui-même comme sous le joug d'une puissance nourrit par mes tripes tandis que mon esprit tentait de son coté de lutter contre la vague de vertiges électriques qui remontait à chaque respiration.
J'avais manqué de peu une entaille plus mortelle que ça, déconcentrée comme une débutante … que j'étais indéniablement … et j'avais sous-estimé la rapidité d'action de mon ennemi en me concentrant sur mes propres gestes. Mais tout n'était pas finit pour autant, je sentis la nature instinctive et sauvage de mon corps prendre le dessus sur la douleur, s'en servant comme d'un boomerang. Le cri de douleur se changea en hurlement de rage lorsque j'abattis mon arme dans le creux de son épaule, y mettant toute la force combinée de la hargne et l'adrénaline.

Le craquement fut aussi bon à entendre qu'à sentir sous l'extrémité de cette dague maléfique dont la présence s'était faite plus faible, ou peut être s'était-elle trouvée une place de choix, blottie et nourrie par tant de sentiments passionnés.
Le bras se déchira presque totalement sous la violence du coup et, alors que Menimienai s'insurgeait à nouveau contre mon entêtement à ne pas faire appel à elle, je repris de l'élan pour viser cette fois la gorge.
Le squelette recula lamentablement pour éviter le coup suivant, remontant un pan de son armure de cuir épais de sa main saine mais non armée ; rejoignant ainsi son compère qui lui n'était ni blessé, ni désarmé, ni effrayé.

La suite s'annonçait difficile car même devenu moins mortel, il n'en restait pas moins un solide roc osseux, et son acolyte n'allait probablement pas manquer de rejoindre la piste de danse. Dans un monde idéal, de ceux où nous combattons en groupe, j'aurais pu chercher de l'aide parmi les autres alliés … mais dans celui-ci j'étais seule, et l'unique cause de cet état de fait. A vrai dire, mon univers se limitait à eux et moi, le reste n'était qu'un vague tableau imbibé d'eau, regroupement de formes floues et mouvantes d'où ne s'échappait qu'un grondement quasi inaudible.


J'en étais à déterminer mes chances de survivre assez longtemps pour en tuer au moins un quand une étrange présence mit mes sens en éveil, accompagné de ce picotement à l'arrière de ma nuque chaque fois que la magie me touchait ou s'approchait. Je me retournais, un bras pendant mollement le long de mon corps tandis que l'autre se tendit vers la source inconnue de cette magie.
Puis je tombai à genoux, affaiblie mais soulagée de voir arriver un véritable allié. Mais Glenor ne marchait pas vers eux, marteau en main pour leur faire passer l'envie de se jeter sur nous … les yeux fermé, les mains jointes devant son visage il usait de sa magie et soudain je me souvins de son pouvoir.
(La seule magie qui parcoure mes veines est curative)
Lorsque sa magie m'engloutit je me mis à rire, la tête relevée vers l'insondable plafond. Sa magie était chaude et légère à tel point que j'en remerciais les Cieux. L'effet de son art était un délice à lui seul, un chatouillement pareil à une caresse qui traversait mes chaires et emportait avec lui vertiges, tremblements et brûlures, je pouvais presque ressentir le flot impur ressortir par la plaie qui se refermait de l'intérieur … comme une scène qu'on revoit à l'envers en tentant de démêler chaque geste par sa fin.

Tout s'arrêta soudainement, la présence s'en alla et Glenor rouvrit les yeux avant de marquer un arrêt en me voyant ainsi, à genoux, le regard braqué vers lui. Il m'offrit cette moue renfrognée qui animait son faciès depuis toujours et hocha en direction des squelettes derrière moi. Il n'y eut nul besoin de mots pour que je m'active.

- T'es un miracle à toi tout seul, lançais-je le plus joyeusement possible en lui lançant un baiser d'un souffle sur ma main.

Puis je fis demi-tour …
Un pas. Il n'y avait plus de souffrances, mais un souvenir tenace qui stagnait au fond de moi prêt à surgir au mauvais moment. La raideur de mon bras était la seule trace de la blessure précédente, mais elle ravivait la paralysie ressentie après coup.
Deux pas. Paralysés … à eux maintenant de savoir ce que c'était. Je n'allais même pas lui laisser le temps de se demander comment je pouvais revenir à l'assaut avec autant d'énergie. Mon adversaire hésita tandis que je prenais le dessus sur mes propres doutes et la peur de cette souffrance terrifiante.
Trois pas. Je donnai l'ordre à Menimienai de me montrer son talent. Peu importait l'étendu de son pouvoir, j'avais bien l'intention de mettre toutes les chances de mon coté.

En silence, je promis à la dague de ne pas me limiter au premier squelette et de filer droit vers le suivant, ne m'arrêtant que lorsque je pourrais démontrer à la cornue toutes les possibilités des armes qu'elles avait distribuées.

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Madoka


Dernière édition par Madoka le Jeu 7 Jan 2010 21:59, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 6 Déc 2009 17:17 
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Je suis tout d'abord intensément satisfait de voir mes assauts sur les squelettes faire mouche, aussi me dépêché-je de pousser mon avantage: ignorant le squelette tombé à terre, je m'élance vers celui qui est encore debout, bien qu'ayant l'air sonné. Galvanisé, même, par mon succès, je me laisse emporter par ma fougue, et me sens virevolter sur une improbable piste de danse, pirouettant pour tuer, dansant pour survivre. Oui, vraiment improbable. Mais après tout, comme me le fait remarquer Aurore d'une voix dont l'inquiétude altère quelque peu le sarcasme, ne nous trouvons-nous pas dans un vaste amphithéâtre, à être des acteurs du dénouement d'une quête qui pouvait encore très bien se finir bien, ou péricliter en un drame sanglant. Malheureusement mon impétuosité joue contre moi, et je hoquète de terreur lorsque je vois la meurtrière lame d'argent de mon adversaire filer vers moi. A peine le temps de réaliser que je ressens le choc jusqu'aux tréfonds de mes os, bringuebalé comme un vieux pantin dans le crâne de l'armure, à moitié en train de m'emmêler dans mes commandes. Mais heureusement pour moi, l'armure se révèle efficace, et je reste indemne. Seulement la peur au ventre, et à peine un bleu à l'âme.

Je suis un peu sonné, mais l'urgence de la situation me pousse à faire quelque chose, réagir pour sauver ma peau, encore et toujours en péril (je reste entouré de six squelettes armés jusqu'aux dents après tout, ne l'oublions pas...). Je m'apprête à lancer à nouveau de toutes mes forces mes ailes contre mon agresseur, et de me tailler vite fait bien fait un passage au travers de la ligne ennemie afin de foncer vers la Cornue. Car une chose est sûre: quand la démone écailleuse aura clamsé, les squelettes disparaîtront. Je serre les dents et commence à actionner mon corps d'acier quand je distingue un vif éclat de voix, familier, dans le tumulte: Léonid.

Je stoppe mon geste, à l'écoute. Avec le bordel qu'est cette lutte pour notre survie, je n'ai guère plus distingué qu'un mot, mais qui sait, un mot qui pourrait avoir une importance vitale: " tête ". Mais je n'ai déjà plus le temps d'y songer que je dois précipitamment faire un bond en arrière, pour éviter la morsure douloureuse d'une lame en argent qui filait dans ma direction. Fichtre, je n'ai plus le temps de réfléchir, il faut que je fonce si je veux avoir une chance de sortir un jour de cette foutue pièce, de tuer cette saloperie de Cornue, et de m'expliquer avec ce Marionnettiste à la noix.

Mais que faire?? Le rempart d'os qui s'oppose à moi semble impénétrable, et le plus préoccupant, douloureusement létal. Non non non, je n'ai plus le temps de réfléchir j'ai dit. Le courage, ce sentiment insensé qui nous pousse à nous jeter la tête la première dans la gueule du loup -du squelette!-, cette bête orgueilleuse à l'intérieur de nous qui nous fait avancer, au péril de notre vie, ce fou! Oui, le courage, en cet instant, me réchauffe le coeur. Fait étrange, pour un petit être prêt à tout pour sauver sa peau. Et ce mauvais conseiller me fait faire un nouveau pas en direction de mon adversaire déjà amoché. A tout hasard, et priant pour que ça ait une quelconque utilité, j'accélère subitement le rythme de l'assaut et bondis vers mon adversaire, Vengeance toujours serrée dans mon poing. Au dernier moment avant de percuter mon adversaire, j'envoie ma dague aussi noire que mon adversaire tenter de faucher sa nuque découverte, afin d'éradiquer une bonne fois pour toutes l'abomination, -suivant, je l'espère, la consigne de Léonid mal perçue-.

Je suis tellement engourdi, et mes perceptions changées par l'armure ne m'informent guère du résultat, mais toujours est-il que je percute durement le grand squelette juste après avoir porté mon coup, pour le repousser et continuer ma course, escomptant percer enfin la ligne ennemie, et me sortir du guêpier.

Tour ça pour foncer ensuite tête baissée en direction de la Cornue (un guêpier plus grand et plus puant), pour rejoindre Léonid et un homme blond déjà à l'oeuvre travaillant de concert à la chute de la démone.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Lun 7 Déc 2009 12:06 
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Jets :
Léonid : Spécial
Erfandir : maîtrise arme : échec – échec (à la limite du critique, t’as de la ‘chance’)
Mathis : Spécial
Rosie : maîtrise arme : réussite – échec.
Angharad : maîtrise magie : échec – réussite.
Madoka : maîtrise mains nues : réussite – réussite
Silmeï : maîtrise mains nues : réussite. Jet de fuite : réussite.


Logan prend petit à petit le dessus sur son squelette, bien que le lutte reste engagée et rude. Shrez, lui, après avoir fini son premier ennemi (1) se décide pour aller fracasser son successeur (15) à coup de sabre. Mais contre sa double hache argentée, la résistance est forte… Madoka invisible réussit quant à elle à se débarrasser définitivement de (2), lui plantant sans difficulté son arme entre les vertèbres. En guise de désarmement de (16), elle lui arrache tout bonnement la main, profitant de sa discrétion fort utile dans le cas présent. Le trident argenté roule par terre, les articulations du squelette toujours serrées autour du manche. Celui-ci, ne comprenant pas ce qui vient de se passer, se baisse pour ramasser son arme, laissant le champ libre à Madoka pour rejoindre la Cornue. Gleol semble déterminé à la suivre dans son attaque, tout en restant en retrait par rapport au corps à corps.

De son côté, Erfandir rate pitoyablement ses coups de crosse, apparemment plus doué pour la mise en place de plans que pour le combat rapproché, surtout armé d’une arme aussi longue qu’une crosse… Mais lorsque ses ennemis tentent de répliquer, c’est Ruméus le guerrier casqué de l’équipage de Tulorim qui pare les coups, protégeant le guérisseur avec acharnement, avant de répliquer deux coups du plat de sa lame pour faire reculer les squelettes…

Gleol, lui, en vient au combat à l’aide de Mérové et de Rosie. Tout trois, ils se ruent sur l’adversaire (18), un squelette noir arborant un sabre d’abordage à la main. Un tel trio ne lui laisse pas beaucoup de chance d’en réchapper. Il se fait littéralement propulser au sol par l’ours, juste avant de recevoir un coup de hache dans les cervicales par la demoiselle en rouge, qui rate néanmoins son second coup. Le nain, lui, arme sa hache et l’abat avec violence sur le squelette, broyant sa cage thoracique. Le voilà donc étêté, écrasé, broyé… Et pourtant dans un dernier sursaut, il frappe la jeune semi-elfe de son arme d’abordage. La lame frappe la jeune Rosie à la jambe, ne commettant presque aucun dégât physique visible, tout juste une entaille à peine saignante, mais dont la douleur semble transpercer la semi-elfe de part en part, insidieuse, piquante, horrible dans son intensité. (-7pv). Puis, la main retombe ave l’arme, et le squelette meurt…

Le coup de la dague de Silmeï dans la nuque de son ennemi squelettique a vite fait de mettre celui-ci à bas, le tuant. Mais il ne le voit même pas s’effondrer, trop occupé à fuir vers l’Ennemie. Il parvient à rattraper les trois squelettes partis en défenseurs de leur maîtresse. L’un d’eux se tourne vers l’aldryde en armure et le menace de son arme, un bâton à bouts argentés (20).

Le squelette de Dôraliës (22) marche étrangement. L’elfe bleu aurait-il les pensées si chaotiques et confuses ? Sa maîtrise sur l’être d’os est aussi bonne que celle de son propre corps, et tant qu’il joue, il n’a aucun mal à manipuler le squelette…

Angharad, elle, rate son premier lancé magique, qui meurt avant même d’avoir été projeté. Le second, par contre, frappe l’un des squelettes de plein fouet (17), le faisant chuter de tout son long sur les dalles de la salle, juste à côté de Léonid…

De ce côté, d’ailleurs, la tension est à son comble. À l’instant même où les lames de Mathis et de Léonid allaient frapper la Cornue, un événement inattendu se passe : soudainement, la Démone lève les bras au plafond, et la salle semble trembler intérieurement, alors qu’un piton rocheux sort du sol juste sous ses pieds pour l’emmener à une hauteur de 10 mètres au dessus du sol, sur le sommet de son piton acérée cinq mètres de diamètre à la base, qui en sortant soudainement du sol, a projeté de la pierre dans tous les sens. Léonid et Mathis chutent en arrière, et l’Ynorien se retrouve même emmêlé dans le squelette qui vient de tomber à ses pieds (17)

Partout dans la salle, des blocs de roche décorative tombent des murs sous le coup du mini-séisme. Certains tombent même sur les aventuriers :

Madoka se prend un éclat de pierre dans le visage (-6pdv), mais un autre tranchant vient meurtrir le nain borgne juste sous la gorge. Un filet de sang s’échappe de sa bouche juste au moment où il tombe au sol, agonisant, bientôt mort…
Léonid se fait plus grièvement toucher par un bloc de roche qui lui tombe sur la jambe (-9pdv). Le même bloc qui tue le squelette (17) sur le coup, écrasant son crâne…
Mathis aussi reçoit un éclat de pierre assez imposant sur la poitrine. (-7pdv)
Erfandir évite tout éclat rocheux, par chance.
Silmeï voit une pierre tranchante tomber juste à côté de lui… Elle lui aurait sans doute été fatale s’il avait été en dessous…
Rosie, elle, est protégée par le nain Gleol, qui se prend le seul bloc rocheux de la zone, heureusement ralenti par son armure puissante. Il se renverse néanmoins, visiblement dans les vapes.
Angharad et Antariasi sont également touché de plein fouet par une pierre énorme qui tombe d’une colonne. C’est le fanatique qui est le plus touché : la pierre s’écrase littéralement sur lui, le projetant au sol, sans vie, mort et contusionné… La mage de l’air arrive à sauter au dernier moment, mais son épaule se fait frapper par la pierre, et elle est projetée au sol avec violence, blessée mais vive, elle… (-14pdv)
Dôraliës est exempt de toute blessure, bien placé.

Leena est elle aussi blessée par un rocher, et trouve secours chez Raek, qui se baisse vers elle. Les archers, eux, sont assez bien placés pour ne pas recevoir de roche. Aëlwinn évite elle aussi les débris rocheux, tout comme Ruméus.

C’est une vraie hécatombe, plus meurtrière encore que les squelettes… qui sont pour la plupart exempts de tout soucis, miraculeusement. Fein, lui, n’est même plus visible… Pragatt’ est au sol, sonné, un coulis de sang dégoulinant de sous son chapeau…

Jena est indemne, elle aussi, tout comme le Marionnettiste, qui hurle aussi bien physiquement que mentalement de son piédestal invisible :

« Non !! La structure de cette pièce est trop précise pour être altérée ! La pression de l’eau peut tout détruire d’un instant à l’autre, il faut faire vite ou nous allons tous périr ! Libérez-moi, tuons-la et fuyons d’ici !!! »

En effet, même si le séisme est terminé, des roches tombent encore de la structure immense de la pièce… qui émet des craquements inquiétants et lugubres…

[Attention à ne pas oublier de mettre à jour vos points de vie… Le même système de tour que la semaine passée reprend vigueur, une maj facultative mercredi, et une obligatoire dimanche
Bilan du tour pour les squelettes :
1 : mort, une flamberge d’argent à son côté.
2 : mort, un poignard d’argent à son côté.
3 : mort, une double francisque d’argent repose à son côté.
4 : mort, un sabre argenté repose à ses côtés
5 : mort, un kukri d’argent à son côté.
6 : par terre une jambe en moins, armé d’un hachoir argenté.
7 : indemne, armé d’une lance d’argent.
8 : indemne, armé d’une hache courte argentée.
9 : indemne, armé d’une hallebarde d’argent.
10 : indemne, armé d’un kryss d’argent.
11 : mort explosé, un couteau argenté à son côté.
12 : mort explosé, un saï d’argent à son côté.
13 : mort fondu, une rapière d’argent dans la seule main restante.
14 : indemne, au contact avec Logan, armé d’une épée courte d’argent.
15 : fendillé, armé d’une double hache d’argent.
16 : une main arrachée, un trident d’argent par terre.
17 : mort écrasé par un rocher, une dague courbe d’argent à son côté.
18 : mort étêté, broyé et écrasé, un sabre d’abordage d’argent à son côté.
19 : mort, un cimeterre argenté à son côté.
20 : indemne, armé d’un bâton à bouts argentés.
21 : indemne, armé d’une fourche d’argent.
22 : indemne, sous le contrôle de Dôraliës, armé d’une lance d’argent.
23 : mort, un katana d’argent à son côté.
24 : indemne, une hache longue d’argent à la main.
25 : la tête en moins, un poignard d’argent à la main.]

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Mer 9 Déc 2009 04:24 
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Inscription: Jeu 27 Nov 2008 00:40
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Il est étrange, pour ne pas dire effrayant, de voir l’élasticité que le cours du temps peut acquérir lors d’une situation à la tension aussi forte que celle que nous vivons en ce moment même : comme si Zewen, pareil à un grand dramaturge, s’était saisi de l’instant présent pour le mettre pleinement en exergue, j’ai l’impression que c’est au ralenti que je me rapproche de la Cornue, mes enjambées s’enchaînant l’une après l’autre en direction de mon objectif que je vise si résolument que tout autour de moi m’apparaît flou, vague, indistinct, de la même manière qu’un artiste aurait si pleinement concentré le point de mire d’un tableau sur un élément en particulier que le spectateur ne prête pas attention au reste de la peinture. Seul un but bien précis, la partie fémorale de mon ennemie, a de l’importance en ce moment même, et tout est préparé pour l’atteindre, mon arme fermement calée contre mon bassin et entre mes poings, mon dos voûté prêt à se détendre et mes jambes moulinant à plein régime.
Et hélas, pris que je suis dans ma charge, je ne remarque que du coin de l’œil un geste étrange de la démone qui lève soudainement et brusquement les mains au ciel ainsi qu’en un geste incantatoire, et fais encore moins attention à cette étrange mimique, n’attribuant les légers tremblements qui résonnent à ce moment qu’à un effet de mon imagination. Bien mal m’en prend, car c’est à ce moment qu’en parfait contraste avec les secondes précédentes, tout se met à aller très vite dans un tumulte si étourdissant que je voue sur le coup mon âme à Rana avec ferveur, croyant bien ma dernière heure arrivée lorsque, dans un fracas monumental, une énorme stalagmite jaillit du sol pour emporter loin de nous la sorcière à la manière d’une monture fantastique. Cela, je n’y prête qu’une attention anecdotique, ce qui pourra sembler étrange étant donné mon acharnement passé, mais qui l’apparaîtra tout de suite moins si l’on prend en considération que sous le choc de cette soudaine éruption sismique, je suis sauvagement projeté en arrière en même temps qu’une douleur inouïe me traverse la cuisse, m’arrachant un hurlement dolent vite étouffé en des grognements sifflants par les culbutes que j’exécute, percutant au passage quelque chose de dur, froid et morcelé qui pourrait difficilement être autre chose qu’un des squelettes noirs.

Pendant un moment difficile à jauger, tout se réduit à un charivari de lumières, de formes et de son divers, les seules perceptions à peu près précises que j’arrive à détacher de ce maëlstrom sensoriel étant la présence très vaguement rassurante de Bushido entre mes mains de même que l’épouvantable souffrance aiguë qui me traverse la jambe comme un millier d’aiguilles d’argent. Piètre consolation dans une telle affliction : des sensations aussi puissamment physiques signifient au moins que si je suis dans un état encore plus désastreux qu’auparavant, je ne suis pas pour autant parti vers l’au-delà, pensée qui me pousse à ouvrir péniblement les yeux pour faire face à un bien macabre spectacle puisque juste devant moi, me fixant de ses orbites creuses et me gratifiant de son sourire idiot, s’est effondré le mort-vivant désormais mort-mort d’après son immobilité ainsi que l’espèce de mince épieu de pierre qui lui a traversé le crâne.
Certes, il ne m’importunera plus, mais le prix est cher à payer : le liquide rougeâtre dont cette arme meurtrière improvisée par le hasard est imprégnée révèle que c’est là l’outil qui m’a transpercé les chairs, et je suis pris d’un haut-le-cœur doublé d’un pénible frisson à cette pensée, étendu misérablement sur le sol jonché de débris de l’immense salle encore vacillante. D’un simple coup d’œil hagard, je peux me rendre compte que pour bon nombre d’autres aventuriers la situation est la même : plus d’un a été touché par les dommages collatéraux d’une manifestation terrestre aussi violente, et à moins que ce ne soit mon imagination macabre exacerbée par mon état qui me joue des tours, il en est même qui sont mourants, voire…morts. A cette pensée, un désespoir écrasant m’envahit, et ma détermination jusqu’ici si intarissable semble s’étioler au même rythme que le sang qui ruisselle de ma méchante blessure, me faisant perdre le courage de me relever pour continuer le combat : j’ai beau voir qu’à quelques mètres devant moi, un squelette équipé d’une espèce de vilaine fourche est en train de se relever pour se diriger vers moi, il me manque même la volonté pour me défendre... tout me paraît si vain face au néant qui a l’air de se profiler inexorablement à l’horizon de mon avenir proche…

Puis c’est alors qu’une des voix que je hais le plus au monde vient me heurter simultanément les tympans et le cerveau, le Marionnettiste glapissant de terreur faisant littéralement vibrer ma boîte crânienne sous ses harangues qui ont bien perdu de leur superbe maintenant qu’il est personnellement menacé, cette ordure de manipulateur nous enjoignant de le libérer d’une voix oscillant de manière nette entre le cri de panique et l’ordre. Est-ce que cet imbécile est aussi indifférent à ce qui l’entoure qu’il en a l’air, ou est-ce simplement qu’il est idiot ? Ce crétin ne se rend-il pas compte que nous sommes plus menacés que jamais, et que par conséquent, si nous faisons tous le chemin jusqu’à lui pour lui apporter les armes qu’il réclame, les chances seront grandes pour que nous nous fassions écharper en route ? Sans compter que s’il croit que c’est sous la menace que je me montrerai plus coopératif, s’il pense que je pourrais revenir sur la promesse que j’ai faite de ne pas me fier à lui, il se fourre le doigt dans l’œil jusqu’au coude ! Réchauffée, ardée par le feu périclitant de ma fougue ranimée par les exhalaisons gazeuses de l’infâme comploteur, la chandelle de mon âme se remet à brûler redoutablement, faisant naître en moi comme une secousse, un vif grondement qui se propage depuis mon cœur jusqu’à ma gorge pour jaillir d’entre mes lèvres en un puissant :

« Jamais ! »

Ce mot fuse alors que, poussant un râle s’effort considérable, les yeux révulsés, les muscles bandés, je me relève d’un bond, étouffant la douleur qui me traverse tout le côté gauche dans un grognement aigu, m’efforçant de ne pas prêter attention à la sensation déplaisante du sang qui ruisselle le long de ma jambe et vient détremper mes bottes. En parlant de mort-vivant, je dois avoir l’air d’un véritable zombie claudiquant, mais je ne me soucie guère de mon allure étant donnée la situation, et je crois que c’est le cas de tout le monde qui doit davantage se soucier de ses blessures que son esthétique : plus que jamais, je suis remonté, enragé, en furie à l’encontre de la Cornue, désireux par-dessus tout de la tuer, de la détruire, de l’annihiler !
Dans mes mains, Bushido à la lame toujours aussi acérée me semble vibrer d’une ivresse de vengeance, et à moins que ce ne soit l’effet de mon imagination exaltée par la violence des sentiments qui se déchaînent en moi, je crois sentir des courants d’air m’environner, Rana me soutenant encore au plus fort de la bataille. Haletant mais vaillant, poussé jusque dans mes derniers retranchements par l’adrénaline, je serre mon arme dans ma main droite, l’empoignant fermement, le regard rivé sur celle qui nous surplombe si outrageusement, celle qui est synonyme de tant de souffrances, celle que je vais occire, calculant mon coup avec toute la précision dont je suis capable sans prêter attention au squelette que j’entends avancer vers moi dans un sinistre bruit de castagnettes. Priant pour la réussite, appelant à moi jusqu’aux moindres capacités de tireur que ce corps malmené recèle, je prends une grande inspiration afin de rassembler mon énergie et de rendre mes membres moins tremblants, puis, bandant mes muscles à pleine puissance, je lance mon yari de toutes mes forces, ponctuant mon geste de harangues toujours aussi fulgurantes qu’auparavant :

« N’abandonnez pas ! Tuez-la ! »

Ces mots sont particulièrement destinés aux archers et lanceurs de sorts du rang arrière probablement interrompus dans leurs activités par le séisme récent qui ne doivent toutefois par pour autant relâcher leurs efforts et continuer de la cribler de leurs projectiles sous peine qu’elle reprenne véritablement le dessus en profitant d’un moment d’intense faiblesse de notre part. De mon côté, je ne vais pas pouvoir me joindre à une pareille activité puisque je dois me défendre contre les assauts désormais imminents du cadavre ranimé qui est presque sur moi, cet ynorien acharné portant la main à son épée qu’il porte au flanc pour montrer qu’il est loin de rendre son dernier souffle. Mais je n’ai qu’à peine le temps de me retourner, et même pas celui de dégainer qu’avec un « J’arrive ! » hardi semblant faire écho à mes dernières paroles, le jeune homme à la dague précédemment aperçu surgit férocement de derrière le pilier et s’en va se mesurer à mon malfaiteur pour le gratifier d'un bon coup de poignard dans le dos.
Je suis presque incrédule devant cette intervention dont qui n'est certes pas d'une bravoure folle mais que j'apprécie tout de même à sa juste valeur, le simple mot que le blond a prononcé me réchauffant le cœur à l’idée de savoir que je ne suis en fin de compte pas si isolé que j’aurais pu le croire dans cette lutte acharnée contre la Cornue : il n’a pas été épargné par les éboulis, le torse perforé certainement par un éclat de roche, et pourtant, il ne fait ni une ni deux pour redresser la situation, quel guerrier ! Qui plus est, non loin de là, je peux voir que Silmeï aussi est de la partie, le petit être toujours solidement harnaché dans son armure géante bastonnant royalement un squelette avec la hargne dont je le sais capable, et la vision de ce cher ami que je craignais d’avoir perdu attise les flammes de ma détermination. Nous ne sommes peut-être que trois, mais trois parmi les plus braves, et qui sait d’ailleurs, peut-être que d’autres aventuriers présents sur les lieux, inspirés par notre témérité, mettront eux aussi les bouchées doubles ? En tout cas, de mon côté, je n’attends pas d’être convié à faire quelque chose pour empoigner fermement mon arc et tirer une flèche à pointe de cristal de mon carquois, mordant sur ma chique pour faire fi de la douleur qui me ronge le bras gauche, mettant une fois de plus en joue l’immonde créature reptilienne avec une parole de louange débordante de reconnaissance à l’adresse de mes deux compagnons d’arme :

« Rana vous bénisse ! »

C’est sur ces mots dont le caractère bienveillant est en contraste avec mes actes combatifs que je décoche la munition alignée sur la corde de mon outil de jet, expédiant une flèche en sus de mon yari à destination de l’odieuse chose à laquelle je souhaite de crever vite et bien !

[1 point d’Agilité pour un Tir précis avec Bushido, 1 pour prendre l’Arc en bois d’olivier en main, et 1 pour une attaque AJ simple avec une Flèche à point de cristal.]

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Léonid Archevent, fier Soldat niveau 11 d'Oranan et fervent adorateur de Rana. En ce moment en train de batailler follement en compagnie d'une vingtaine d'autres aventuriers dans une gigantesque salle contre une humanoïde reptilienne géante au service d'Oaxaca, conclusion d'une rocambolesque quête.

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MessagePosté: Mer 9 Déc 2009 05:51 
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Alors que je suis dans mon élan tout prêt de ma cible, circonspect, je regarde cette diablesse lever ses bras au ciel et incrédule, je vois le sol lui obéir et s’élever avec elle.

(Qu’est-ce qui se ...)

Mon interrogation s’arrête là, c’est que cette élévation ne se fait pas sans heurt : la salle toute entière en tremble. Quant à moi, je me retrouve parachuter sur le plancher.

« Ouch»

Mon atterrissage, ne ressemble pas à celui auquel je m’attendais. Je croyais débarquer sur le dos de l’ignoble démone, souhaitant que ma valeureuse dague soit assez tranchante pour transpercer cette affreuse peau d’écailles. En moins de temps qu’il ne faut pour cligner des yeux, je me retrouve plutôt catapulté sur mon séant. Le choc a été dur, mais j’ai eu de la chance, je n’ai subi aucune blessure dans cette chute, j’ai par contre intérêt à me relever vite avant que …

« Humph »

(De l’air, de l’air, je manque d’air)

Sur le dos, un imposant éclat de roches sur ma poitrine, j’ai peine à respirer. Le choc a vidé mes poumons et mes côtes sont douloureuses. Péniblement, de ma main libre, j’enlève le morceau de roche afin de permettre à l’air d’entrer de nouveau dans mes poumons. La pierre retirée, la douleur quoique moindre subsiste. Je demeure quelques instants ainsi, couché sur le sol, le temps de prendre quelques respirations.

(Nous allons tous périr, elle est trop forte pour nous !)

Et dire que la peau de cette dame cornue n’a même pas été effleurée par ma chère Persévérance. Cette arme dont je n’ai pas eu encore l’opportunité d’essayer et que je devrai donner au profit du marionnettiste dont je ne sais que penser.
Maintenant debout, la main gauche armée et la droite appuyée contre mon poitrail pour soutenir mes côtes, je jette un coup d’œil à notre marâtre qui, sur son piédestal qui mesure plus de cinq fois ma hauteur, n’a désormais plus rien à craindre de nous. L’édification de son socle a entraîné avec elle des fragments rocheux, des plus petits, mais surtout des plus gros que celui qui m’a atteint. Je ne suis pas la seule victime, les éclats sont projetés un peu partout et peu d'aventuriers sont épargnés. Curieusement, aucun squelette n’est atteint par cette pluie de projectile. C’est le chaos, même le marionnettiste a perdu son sang froid.

« Non !! La structure de cette pièce est trop précise pour être altérée ! La pression de l’eau peut tout détruire d’un instant à l’autre, il faut faire vite ou nous allons tous périr ! Libérez-moi, tuons-la et fuyons d’ici !!! »

Non longtemps après le cri du nécromant, j’en entends un second plus près, moins fort, autant sinon plus déterminé, provenant de l’autre côté du roc.

« Jamais »

Cette voix ressemble à celle du jeune soldat courageux qui a foncé tête baissée vers la cornue. Intrépide, il a apparemment fait son choix, très différent du mien d'ailleurs. J’aurais préféré pouvoir y réfléchir, je ne suis vraiment pas certain que libérer le marionnettiste soit une bonne chose, mais je ne vois plus d’autres alternatives. Il est le seul qui pourra tuer cette dangereuse femme. Je me précipite donc du mieux que je peux malgré ma blessure et contourne rapidement le piton rocheux, en criant de toutes mes forces :

« J’arrive »

Ces deux mots, je les ai adressés au nécromant afin qu’il sache que j’ai enfin pris ma décision et que j’ai l’intention de me diriger vers le cercle de lumière pour y enfoncer la dague noire. Cependant, je me rends compte assez vite de ma sottise, il aurait été plus simple de rebrousser chemin et de prendre les escaliers. Dans mon empressement, j’ai choisi le chemin le plus long et le plus hasardeux. Il est trop tard pour changer de trajectoire, puisqu’un squelette armé d’une fourche argentée est déjà dans ma route. Heureusement pour moi, il me tourne le dos et il s’apprête à attaquer le valeureux jeune homme. Sans hésiter, avec toute l’énergie qu’il me reste, je lui assène un violent coup dans les vertèbres lombaires espérant ainsi le couper en deux.

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Dernière édition par Mathis le Dim 3 Jan 2010 19:44, édité 6 fois.

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