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Pendant un premier temps, le doute, l’angoisse, la crainte, la panique commencent à s’emparer de moi alors que je me demande non pas si mon choix est le bon, mais si ma ligne de conduite aura suffisamment d’écho auprès des autres personnes présentes dans la salle pour que je sois suivi dans ma résolution : certes, mes agissements sont pavés de bonnes intentions, mais je n’ai pour autant pas grand-chose d’un chef de bataille charismatique, aussi reste-t-il douteux que mes injonctions soient respectées. Bien sûr, seul ou accompagné, j’irai à l’assaut de la Cornue avec la même ardeur, mais il n’empêche que jusqu’à maintenant, il n’y a eu que moi pour attaquer directement notre ennemie depuis le séisme, et bien qu’il en soit que je ne peux pas blâmer à l’instar de mes deux protecteurs proches, je ne peux me retenir de me demander ce que les autres peuvent bien être en train de faire et pourquoi mes appels ont l’air de tomber dans des oreilles de sourds. (Et s’ils avaient fui ?) Me demandé-je alors que mon second projectile se plante dans l’épaule de la femme monstrueuse, maigre succès en deux tirs puisque le premier s’est écrasé contre le considérable pilier rocheux. Pour tout dire, décocher les unes après les autres ces flèches, souvenirs de celle qui a tant compté et compte toujours pour moi, m’arrache à chaque fois un pincement au cœur, mais ce tiraillement n’est rien comparé au brasier de résolution haineuse qui me consume les entrailles et sans lequel je n’aurais probablement plus le courage de mobiliser mes énergies du désespoir. (Et s’ils avaient été tués ?) M’interrogé-je, tant il est vrai que si j’ai été si salement blessé par le tremblement de terre, il est logique que d’autres en aient pâti, peut-être même plus gravement encore, pensée qui me secoue d’un frisson glacé que vient piteusement réchauffer le réconfort de mon Double-tir. En effet, mes attaques font pour la plupart d’entre elles mouche, et cela pas en vain à en juger par les rigoles de sang noir qui s’écoulent des chairs crevées, mais pour autant, la nécromancienne n’a pas l’air plus déstabilisée que ça… mon œuvre serait-elle aussi vaine que de chercher à vider la mer en en buvant l’eau ?
Mais alors que, perclus d’incertitudes, je commence à flancher, un éclair de jais dont l’éclat est pour moi un véritable rayon de soleil vient éclaircir les ténèbres de mes doutes lorsqu’un poignard à la lame d’obsidienne qui ne peut appartenir qu’à un des aventuriers vient se ficher à quelques centimètres d’une de mes deux dernières munitions, ranimant en moi une motivation presque incrédule. Et ce n’est pas fini ! Comme si ce lancer de main de maître avait été le coup d’envoi de toute une offensive, ce sont ensuite des traits en myriade qui viennent se ficher dans la peau écailleuse de la sorcière, lui perçant la face et les bras de leurs pointes acérées dont la morsure déforme cette fois les traits hideux de la créature obscure d’une grimace de douleur. Littéralement émerveillé par le spectacle d’une coordination aussi belle à voir, par cette arrivée de cavalerie que je n’espérais presque plus, je ne peux m’empêcher de me tourner pour voir les instigateurs de cet assaut, découvrant sans surprise Maelan ainsi qu’une jeune femme rousse inconnue, tous les deux arc en main. Mais ce n’est pas tout ce que je peux voir, et en vérité, ce que j’aperçois d’autre a vite fait d’occulter la vision des deux personnes susmentionnées : au faîte de sa puissance formidable, Aëlwinn, plus que jamais disciple du redoutable Meno, vibre de l’énergie ignée qu’elle dégage à la manière d’un inébranlable oriflamme, énergie se manifestant sous la forme d’une gigantesque orbe incandescente dont le souffle parvient cette fois à faire reculer la Cornue qui titube sous cette explosion titanesque dont je ressens la chaleur aux premières loges en même temps qu’une odeur de chair grillée nauséabonde qui n’en a pas moins le parfum de la victoire à mes narines. Accompagnant cette majestueuse démonstration de pyrotechnie, un grésillement électrique se fait entendre avant que, dans un arc électrique bleuté rugissant, une attaque foudroyante et fulgurante n’atteigne la démone, la noyant dans ce coup de tonnerre terrible.
Mais… que se passe-t-il ? Comme si mes yeux me brûlaient, j’ai de plus en plus de mal à ne pas fermer les paupières, et le plus inquiétant est que cela ne paraît pas venir de la foudre éblouissante mais d’une source extérieure, de quelque chose de transcendant et d’irrésistible qui semble m’entourer, me submerger, m’emplir irrévocablement. Se pourrait-il que je sois finalement arrivé à bout de forces, que mes blessures aient finalement eu raison de moi ? Si c’est le cas, je suppose qu’il faut bien finir par l’accepter plutôt que de chercher à échapper à son destin quand celui-ci frappe à la porte : je n’ai à renier aucun de mes agissements, j’ai agi en parfaite connaissance de cause, alors maintenant que mon heure est manifestement venue, pourquoi me débattrais-je contre l’irrévocable ? D’ailleurs, ce que l’on nomme métaphoriquement le grand saut n’est en aucun cas aussi désagréable que j’aurais pu m’y attendre : je n’ai même plus mal, toutes mes perceptions sont vagues, floues, pâteuses, comme noyées dans un océan de béatitude, et rien n’a plus l’air d’importer que ce moment final. Oui, même aveuglé, je le vois, le sens, je le sais, la Lumière est omniprésente autour de moi, Gaïa me nimbe d’un suaire mortuaire qui me servira d’enveloppe pour ce dernier voyage… je commence d’ailleurs déjà à entendre quelque chose, comme des fracas de pierres s’entrechoquant les unes contre les autres…
Quoi ?! Des fracas de pierres !? Nom de Rana, que se passe-t-il ? Je ne suis pas mort ? Mais je ne sens plus rien, ou plutôt, je ne ressens plus aucune douleur ; toutes mes plaies, toutes mes contusions, tous mes stigmates ne sont plus que des souvenirs, par la grâce de je ne sais quelle force supérieure ! Cependant, si éberlué, incrédule et rayonnant de soulagement que je sois, je reprends plutôt vite conscience de la réalité, et la première chose qui me saute aux yeux est une grosse masse humanoïde informe figée dans une posture grotesque de pantin désarticulé étalée à mes pieds. Piquée, percée, transpercée, les chairs de la chose sont à vif, comme si sa peau lui avait été arrachée d’un seul tenant, et son visage effroyable est déformée en une abominable grimace dont l’allure difforme exprime toute la souffrance et la rage du monde : le Cornue n’est plus. Paralysée, ma langue l’est, mes pas mes autres muscles qui répondent avec une efficacité extraordinaire lorsque je me rends en à peine quelques pas jusqu’au cadavre que j’observe un instant avec une impression confuse mêlant un âcre dégoût, un relent de haine déjà lointain, et un sentiment du devoir accompli. Cependant, je sens qu’il me reste une sorte de formalité à remplir : Bushido, cette arme à la fois bénie et maudite, m’est toujours liée, et je dois en assumer le poids, en mal comme en bien, aussi, tendant la main et appuyant ma botte sur une des cuisses de l’infamie reptilienne, je retire la lame du yari noir du tas de chair moite dont je m’éloigne ensuite précipitamment, craignant presque de voir cette erreur de la nature s’animer à nouveau par-delà la mort.
Je suis alors confronté au spectacle qu’offre tout le groupe des aventuriers après cette sorte d’après-guerre : Zewen soit loué, la très grande majorité d’entre nous se sont sortis d’une lutte aussi acharnée, et ce ne sont pas les squelettes désormais réduits en miettes –au sens propre- qui pourront causer du tort aux survivants, éparpillés aux quatre coins de la salle qu’ils sont. Les seuls que la hargne de notre adversaire a emportés sont à ce que je peux apercevoir un torkin aux côtés duquel ma compatriote si brave et si prompte à se battre observe un deuil abattu, et le méprisable Fein dont le corps richement habillé dépasse d’un gros pan de roche qui lui a broyé le crâne… personne ne le regrettera. Presque rêveur, pénétré d’un sentiment d’irréalité aux accents d’extase, j’observe ce qui m’environne d’un air hébété, n’enregistrant pas encore très bien les grondements terrifiants qui se font de plus en plus forts, ravi que je suis de découvrir que nos sordides pérégrinations ont enfin l’air de toucher à leur fin, n’ayant même pas la présence d’esprit de me rendre compte que nous n’avons en fait littéralement aucun moyen de nous échapper. D’ailleurs, alors que je déambule à petit pas, un reflet d’aspect lunaire capte mon attention au niveau de mon mollet, et, baissant les yeux sous l’effet d’une vague curiosité, je peux me rendre compte que celui-ci provient de la lame d’un katana planté dans le sol face à moi, probablement parvenu jusqu’ici sous l’effet du souffle de la gigantesque explosion de lumière que nous avons subi. Intrigué, je décroche de la main gauche cette arme au fil aiguisé d’une bonne soixantaine de centimètres dont l’aspect redoutable, la facture peu commune et surtout la lame argentée dévoilent qu’elle a dû appartenir à l’un de nos agresseurs squelettiques qui n’aura maintenant plus l’occasion de faire le mal avec à l’instar de sa défunte maîtresse. Malheur aux vaincus comme le veut l’adage qui illustre que le vainqueur a pleine jouissance sur les possessions de l’autre camp, et puisque je pourrai très logiquement faire un usage à la fois meilleur et plus bénéfique de cet outil de combat oranien que son ancien propriétaire, je suis loin de me faire un cas de conscience de le faire mien en le glissant à ma ceinture.
Pas le temps pour autant de m’attarder sur l’élégance que pourrait me donner cette nouvelle trouvaille, car un bruit incongru mais au combien rassurant de par son caractère familier vient vite rompre le presque-silence dans lequel nous sommes plongés lorsque Gleol, ce torkin décidément irréductible, pousse cette interjection qui lui est si propre. Retournant doucement à la réalité, je suis non pas heureux –tant le bonheur serait déplacé en la circonstance-, mais soulagé et satisfait de voir que les personnes auxquelles je me suis attaché vont bien : le blond à la dague qui a osé s’opposer directement à notre ennemie est pantois mais sain et sauf, Silmeï, ce cher aldryde si sage et si courageux, bien qu’encore sous le choc, est manifestement toujours aussi vaillant, et Aëlwinn, apparemment nullement amoindrie par son étalage de puissance passé, se tient droite et altière devant le résultat de cette lutte horrible mais inévitable que nous avons menée. Mais alors que mes lèvres se fendent presque d’un sourire bienveillant, une voix aux accents si notoirement désagréables vient plutôt me faire froncer les sourcils de déplaisir alors que le Marionnettiste prend la parole selon le procédé intrusif si déstabilisant dont il a fait usage jusqu’ici. La déflagration lumineuse n’a donc pas eu raison de lui ? A tous les coups, ce félon va une fois encore nous mander de le libérer instamment, comme si nous n’avions été depuis le début de cette quête insensé que ses serviteurs, que des quantités négligeables envoyées à tout va dans l’espoir de quelque résultat, que de la chair à canon sacrifiable, corvéable à merci !
Et bien non, contre toute attente, il ne mentionne rien de tout cela, et bien qu’il nous donne pour commencer des ordres, il se montre étrangement peu impérieux, sa voix faisant entendre des accents de hâte et d’empressement plutôt que de commandement… s’agirait-il d’un piège ? Circonspect, ne sachant pas trop à quoi je peux m’attendre, je m’avance précautionneusement dans la direction qu’il nous intime de suivre, commençant à descendre les marches surdimensionnées alors que l’homme-félin lève les bras en un geste si lourd de sens, rapport à la catastrophe sismique provoquée par la Cornue. Sur le coup, je retiens mon souffle, mais contre toute attente, rien de violent, de brutal ou même de soudain ne se produit puisque c’est tout en douceur qu’en un spectacle digne d’un conte de légendes, le seul bateau rescapé d’entre tous ceux qui ont quitté Kendra Kâr, la Voile Noire, se pose devant nous à la manière d’un colossal aigle impassible avant de dérouler sa passerelle, invitation explicite à nous rendre à son bord. Sur le coup, je ne sais trop quoi penser de ce soudain revirement, celui qui s’était jusqu’à maintenant donné tant de mal pour que nous le délivrions se proposant désormais de nous sauver la mise sans plus se soucier de son éventuelle sauvegarde. En tout cas, si je ne réagis pas sur le coup, d’autres s’en chargent pour moi, car l’un des agents du Marionnettiste a tôt fait d’attraper la balle au bond, s’insurgeant avec vindicte contre la résolution que son meneur a choisie, arguant plus que jamais la valeur de sa fidélité qui ne supporterait pas de voir tout le plan qu’ils ont orchestré contrarié de la sorte à la dernière minute. Avec une précipitation que je ne peux m’empêcher d’assimiler à celle d’un chien venant rejoindre son maître, il dévale alors littéralement la longue pente sans se soucier de son équilibre pour parvenir jusqu’aux côtés du magicien flottant, à proximité d’un des grands cercles lumineux dans lequel il plante ainsi qu’on pouvait s’y attendre une arme noire qui a tôt fait de disparaître, telle une clef à usage unique engloutie aussitôt plongée dans la serrure qui lui est associée.
Inspirés par l’exemple de leur complice, tous les autres serviteurs du nécromancien ont tôt fait de joindre leurs efforts à celui de leur compagnon, tous dévoilant la possession d’une lame couleur de nuit qu’ils envoient rejoindre la première expédiée avec cette promptitude d’action que l’on peut attribuer à ceux dont la foi est aveugle. Voilà qui donne de quoi réfléchir, et alors que la servante de Gaïa munie de sa grande lance à l’action éblouissante si décisive se démarque clairement des autres en allant monter à bord du vaisseau synonyme de retour promis, je prends quelques instants pour mesurer le pour et le contre d’une action telle que celle que la libération du tireur de ficelles impliquerait. Et en fait, il ne me faut pas longtemps pour me décider en faveur d’un non décisif : je n’ai pas cru à son innocence jusqu’ici, et puisque jusqu’à preuve du contraire, aucune preuve supplémentaire de celle-ci n’a été apportée, je ne changerai pas d’avis. En effet, tous les arguments que moi et Silmeï avons exposés qui allaient en faveur de sa culpabilité n’ont toujours pas trouvé de démenti, alors quelle raison aurais-je de croire en la sincérité de celui qui se nomme, encore une fois, le Marionnettiste, nom synonyme de complot, de supercherie, de manipulation ? D’accord, il dit vouloir nous venir en aide, mais même en considérant que cette main tendue ne cache pas une dague empoisonnée dans sa manche, il pourrait tout simplement s’agir là de son dernier atout qu’il joue de manière désespérée : voyant sa dernière heure arriver, et sachant que notre mort ne lui apportera rien, il utilise les moyens qu’il a à disposition à l’effet d’une suprême bonne action de manière à nous disposer favorablement envers lui. Et rien que pour cela, nous devrions oublier tout ce qu’il nous a fait subir jusqu’à maintenant, tous ceux qui ont péri directement ou indirectement par sa faute ? A d’autres !
Je le dis clairement : Bushido restera en ma possession jusqu’à ce que je trouve un moyen de me défaire de cette arme suspecte, et ne servira certainement pas à la délivrance d’un être en qui on ne peut résolument pas avoir confiance, sans compter que si nous le libérons des chaînes qui le retiennent, la Lame des Profondeurs sera forgée d’après lui, et Rana, je tremble en pensant aux dangers que Yuimen entier pourrait courir si un instrument de guerre aussi dévastateur était mis à la portée du premier venu ! Non, non, vraiment non : autant il est des personnes à qui l’on peut accorder le bénéfice du doute et à qui l’on peut faire la grâce d’une seconde chance, autant le responsable de nos déconvenues est le centre de trop d’enjeux pour que des risques aussi considérables soient pris. Je le vois bien autour de moi, l’incertitude règne, chacun ayant l’air de réfléchir aux implications du parti qu’il pourrait prendre, aussi dirait-on bien que, bon gré mal gré, il va falloir que je prenne les devants, ne serait-ce que pour ne pas avoir de quoi me plaindre que les choses se soient passées différemment de ce que j’aurais pu souhaiter. Encore une fois, je me mets donc au premier rang de la scène, devant tous les aventuriers rassemblés en face de la Voile Noire, espérant ne pas avoir l’air aussi peu sûr de moi que je le suis lorsque j’entame un discours dans lequel chaque mot me paraît plus grotesque que le précédent mais qui a au moins le mérite d’être sincère :
« Le temps presse, et je ferai vite : nombreuses sont les zones d’ombres qui parsèment ce que nous pouvons savoir du Marionnettiste, et pour toutes celles qui ont été mentionnées, aucune n’a reçu de réponse. Réfléchissez à ce qu’il vous a fait subir, réfléchissez à ce que vous avez perdu et à ce qui aurait pu être évité si le Marionnettiste nous avait informés de ce qui se passerait au lieu de se montrer si… si cauteleux, et je crois que la réponse s’imposera d’elle-même : il n’est pas digne de confiance. » Je laisse un moment s’écouler, reprenant mon souffle en tremblant des conséquences de mon pamphlet sans pour autant fléchir devant l’adversité, puisant une certaine confiance dans l’idée que j’agis en mon âme et conscience pour le bien commun. « De plus, vous serez tous d’accord : s’il s’avère nous avoir tous trompés sur son innocence, les circonstances de sa libération seraient désastreuses. Pouvons-nous nous permettre de prendre de tels risques ? Non, nous ne le pouvons pas ! »
Sur la fin, je me suis enflammé d’une verve à laquelle je ne m’attendais pas mais qui a surgi tout à coup alors que j’imaginais le monde que je connais dévasté par les ravages, plongé dans les ténèbres par la faute de celui qui nous a manipulés jusqu’ici et dont la puissance lui donnerait bel et bien la capacité de changer la face de Yuimen. A ce propos, je n’en suis pas venu à aborder un des points les plus décisifs de mon argumentation, et au moment d’en venir à celui-ci, je m’avance en faisant de mon mieux pour faire abstraction des regards qui pèsent lourdement sur moi, m’acheminant d’une démarche raide mais droite en direction d’un des membres de l’assemblée afin de m’adresser particulièrement à lui tout en étant toujours entendu par les autres : surmontant mes craintes, bravant mon inexpérience et allant certainement hardiment à l’encontre des convenances hiérarchiques, je m’approche d’Aëlwinn, capitaine du Vaisseau-Lune si brave et si éprouvée, sur le bras de laquelle je pose ma main.
« Aëlwinn, je me souviens très clairement de la discussion que nous avons eue à bord du Vaisseau-Lune, vous, Silmeï et moi : nous avons convenu que l’arme maléfique qui était le but de la chasse au trésor était trop dangereuse pour seulement envisager de la confier à qui que ce soit. Je me souviens aussi que Silmeï a mentionné qu’il espérait nous voir aussi résolus le moment venu. » Ourlé d’incertitude mais débordant d’une confiance non feinte que je souhaite ardemment ne pas voir trahie par ces deux personnes dont l’avis sera si important, mon regard se porte avec gravité sur le visage de l’aldryde caparaçonné puis sur celui de l’hiniön pyromancienne avant que je ne conclue. « Le moment est venu. »
_________________ Léonid Archevent, fier Soldat niveau 11 d'Oranan et fervent adorateur de Rana. En ce moment en train de batailler follement en compagnie d'une vingtaine d'autres aventuriers dans une gigantesque salle contre une humanoïde reptilienne géante au service d'Oaxaca, conclusion d'une rocambolesque quête.
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