L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Sam 19 Déc 2009 15:26 
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Inscription: Jeu 18 Déc 2008 03:51
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Localisation: Quête 34
Je n’ai pas retenu tout le discours prononcé par l’humain armé d’un bushido, mon attention a diminué en fait lorsqu’il s’est approché de la sublime elfe à la chevelure rousse. En revanche, je n’ai perdu aucune information captés par mes yeux, étant incapable de les détacher de la merveilleuse créature habillée de lin qui converse avec ce jeunot. Aëlwinn, c’est ainsi qu’il l’a nommée, ouvre ses mignonnes lèvres rouges pulpeuses, puis d’une voix calme et d’un timbre agréable, lui donne une réponse très sensée. Ses paroles me charment presqu’autant que sa beauté. Alors que mon cerveau analyse son raisonnement, mes yeux prennent plaisir à observer les traits affichés sur cette délicate peau pâle. Ses adorables émeraudes regardent son interlocuteur avec intensité lui expliquant le non-fondé de laisser ainsi à sa perte et sans procès, le nécromant. C’est avec sérieux qu’elle tient ces propos, sa préoccupation pour la justice se dévoile en fait par les plis qui déforment légèrement le joli pentacle qui orne son front.
Malgré l’ensorcellement dont je suis volontairement victime, je réussis à capter les phrases qui me sont directement adressées.

« Ne serait-il pas mieux que vous cherchiez à vous mettre d’accord avec les autres et que vous cessiez d’essayer de les obliger à faire comme vous le voudriez ? »

(Et si ce jeune bellâtre est convaincu de la culpabilité du nécromant, j’arrive mal à comprendre qu’il ose embarquer dans un bateau contrôlé par quelqu’un qu’il croît mauvais !)

Je garde ces pensées pour moi-même, lui lancer aux visages ces arguments n’aurait pour effet qu’envenimer la situation et d’allonger inutilement la conversation.
Faisant un effort considérable pour regarder le beau parleur au lieu de cette elfe envoûtante, je réponds :

« Vous avez raison jeune homme, mon acte a été précipité. Je ne croyais pas que dans une telle situation vous consentiriez à discuter, j’ai crains, et j’avoue que sur ce point je vous ai mal jugé, que vous ne penseriez qu’à sauver votre peau. »

Sitôt ma phrase terminée, comme des aimants, mes yeux se retournent vers celle qui semble par sa prestance être le capitaine du Vaisseau-Lune. Je me prépare à lui adresser nerveusement la parole, mais je suis devancé par une voix féminine qui ne m’est pas inconnue :

«Pourra-il seulement accepter le départ de cette prison pour une autre...»

Attendant poliment qu'elle ait terminé, j’enchaîne à sa suite:

« Votre proposition semble être un compromis intelligent, libérons-le pour en faire notre prisonnier et apportons-le afin qu’il soit jugé par des autorités compétentes en cette matière. »

Avec soulagement, je constate que ma voix n’a pas déraillée et que j’ai pu m’exprimer avec tout le sang froid souhaité. Ma menace est donc retirée, je garde par contre ma position devant la passerelle, trop absorbé par le doux mirage qui m’éblouit pour penser à me déplacer.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Sam 19 Déc 2009 15:27 
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Localisation: Couloir de prison, Quête 26
La hargne était là, mais la maîtrise non. Je ne pouvais qu’une nouvelle fois montrer ma grande faiblesse lorsqu’il s’agissait de combattre par les armes. Et en effet, c’était le cas car je ratai lamentablement mes deux coups de crosses qui se perdirent dans le vent. Les squelettes étaient souriants et indemnes, prêts à répliquer et à me taillader la chair. Il fallait faire vite pour se retirer de cet affrontement terrible. Ma vie était en danger.

C’est alors que, comme sur l’Aigle, je fus sauvé par un inconnu. Un guerrier casqué et cornu vint s’interposer avec une grande épée entre moi et les squelettes, parant avec force les coups m’étant destinés. Il parvint même, grâce à la puissance de ses coups, à faire reculer ces deux adversaires… Un instant de répit pour moi. J’étais une nouvelle fois débiteur du sauvetage d’un courageux personnage. Mais cette fois, je ne voulais pas le laisser mourir. C’était mon devoir de transmettre ce que je savais et de mettre à bas la Cornue. Il fallait agir et vite…

Mais, je ne pus rien faire, car le temps s’arrêta un instant, bloquant toutes les actions des combattants. La terre vint trembler sous mes pieds, signal d’un séisme important en ce lieu si étrange. Je me tournais alors vers la zone centrale des combats et découvris avec stupeur la cause principale de ces mouvements tectoniques. La démone s’était juchée sur un piton rocheux d’une quinzaine de mètres, inaccessible à tous.


( Nom d’une Gaïa, quelle est la puissance d’un être capable de ça ? )

Comme confirmant mes paroles, je vis une pluie de roche tomber sur mes compagnons, m’épargnant miraculeusement. Chacun fut touché, et c’est avec une sainte horreur que je vis Antariasi perdre la vie sous un énorme morceau de roche. Personne ne pouvait survivre à un tel choc… Pauvre homme, il ne méritait pas une fin aussi cruelle. Cette démone était vraiment à l’origine de maux terribles. Rien ne lui permettait de tuer impunément mes compagnons. Je les aimais et je n’avais plus envie de les voir partir tous les uns après les autres.

Mais ce n’était pas tout, car la pluie était continuelle et l’endroit devenait dangereux. Le nécromant fit d’ailleurs une intervention ultime pour nous dire de mettre fin à tout ça dès maintenant car la fin de ce lieu était proche.


« Non !! La structure de cette pièce est trop précise pour être altérée ! La pression de l’eau peut tout détruire d’un instant à l’autre, il faut faire vite ou nous allons tous périr ! Libérez-moi, tuons-la et fuyons d’ici !!! »

Stupeur dans les rangs car la sentence venait de tomber, il fallait faire vite sinon nous allions mourir. Ce fut alors que suite à ce terrible phénomène, il y eu un début d’alahi parmi les aventuriers qui se ruèrent plus âprement dans la bataille et visèrent plus directement l’affreuse démone Cornue. Je pus voir au moins trois flèches atteindre la Cornue ainsi qu’une énorme boule de feu et un puissant éclair. Tous les aventuriers étaient déchainés car tous avait compris l’urgence de la situation. Moi, j’étais un peu perdu dans ce chaos, ne sachant que faire face aux craquements sinistres du plafond et à cette Démone haut perchée.

( Que faut –il faire ? Quel plan devons-nous mettre en œuvre pour venir à bout de ce suppôt d’Oaxaca ? Je vous en prie, Gaïa, aidez-moi !)

Ce que je vis ensuite, fut comme l’accomplissement d’un miracle car cela répondait parfaitement à ma prière. Un éclair blanc m’aveugla, et je ne pus que percevoir la puissante magie de Jena qui se déployait dans cet éblouissement certain. Mais c’était étrange, comme un coup de massue qui anesthésiait l’extérieur, m’enfermant dans une bulle de chaleur et de soin. Je ressentais ses fluides me parcourir, me transformer, comme une énorme puissance curative.

Et ce n’était pas tout, car lorsque cela se dissipa, je découvris un spectacle terrifiant et fabuleux. Tous les squelettes avaient été renvoyés à l’état de poussière, toutes les plaies avaient été guéries et surtout, la Cornue avait été mise à bas et personne ne semblait savoir d’où cela venait. Je jetai un rapide coup d’œil vers Jena, fière d’avoir été le compagnon d’une telle guerrière.

Chacun se remettait de la surprise et du choc tandis que le nécromant nous envoyait des images, nous demandant de nous presser. Il fit même don de sa vie pour nous sauver. Ce n’était donc pas un être si terrible que ça, ou alors c’est que sa liberté était une telle motivation qu’il s’enfermait dans le mensonge total… Mais je n’y croyais plus, j’avais envie de faire confiance à cet homme, qui depuis des millénaires était enfermé et qui avait déjà mis fin à la menace que représentait cette lame il y a des années. Pourquoi serait-il mauvais à présent ? Je restais persuadé que la puissante Gaïa accordait sa lumière aux plus ténébreux s’il prenait le temps de réfléchir. Et lui, de gré ou de force, avait eu le temps de réfléchir et de retrouver sa lumière. Malgré sa nature, il était désormais digne d’une clémence lumineuse.

Ainsi, je ne voterais pas pour sa mort et je me rangerais dans le camp de ceux qui tenterait de sauver cet emprisonné.


( Nécromant, tu as réussi à me convaincre tant bien que mal, je t’accorderais sans plus de clémence le droit de vivre…)

Ainsi sur ces pensées, je glissais vers le centre de la salle en louvant parmi les cailloux. Malgré les grincements, je glissai avec aisance mon arme à travers cette fente de lumière cherchant à la planter profondément. Elle y entra avec douceur et disparu, comme fusionnée avec les âmes déjà présentes. Ensuite, je me tournais vers la bulle protectrice où logeait déjà Jena avec qui je voulais m’entretenir un instant. Son exploit devait se répandre, et sa force devait être partagée à tout les serviteurs de la grande déesse.

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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 20 Déc 2009 11:10 
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La sueur commençait à perler sur le front de Rosie qui tirait toujours le nain avec elle usant de toute la force qu’il lui restait. Les pierres continuaient de se détacher des parois s’éclatant en morceau sur les dalles comme s’ils n’avaient été que de verre. À tout moment, ils menaçaient de leur tomber sur la tête. Les aventuriers en avait déjà assez à faire avec les squelettes envoutés qui s’obstinaient à protéger leur maitresse, en plus il fallait maintenant éviter de se faire aplatir.

Bien qu’elle continuait de reculer, Rosie, complètement essoufflée ne voyait plus aucune chance de s’en sortir. Même en tuant la démone e tout la haut, comment arriveraient-ils à tous sortir de la citadelle sous-marine? Même avec des masques possédant la vertu de permettre à son porteur de survivre sous l’eau, personne ne pouvait échapper aux gravas, tous prisonnier de ces lieux à leur tour. La semi-elfe avait l’impression que les efforts qu’elle faisait allait être vaines et que jamais elle ne sortirait de là vivante. Elle se convainquit soudainement que ces lieux seraient la dernière chose qu’elle verrait. Qu’elle allait mourir là sans jamais avoir put se souvenir de son passé. Peut-être était ce mieux ainsi en fait. Sa propre quête était probablement déjà vouée à l’échec à l’avance. Mourir sans avoir été déçut d’une mémoire trop triste, mourir les bottes aux pieds… pourquoi pas après tout. Attendre sa mort tout plissé dans un lit était bien plus déprimant que de finir ses jours en ayant tenté de sauver quelqu’un.

( et puis… si le destin en à décider ainsi… )

Elle avait beau se dire tout cela, elle continuait de chercher des yeux une issue possible. Bien qu’elle tentait de se convaincre du contraire, elle ne voyait pas le réel intérêt à périr maintenant, ni pour elle, ni pour le nain, ni pour personne d’autre Elle voulait se battre, mais en même temps elle n’arrivait pas à voir la lumière. Elle avait l’impression de ne s’enfoncer qu’un peu plus dans le néant la menant à la fin. Toutefois elle ne voulait pas, elle voulait remonter à la surface, pas s’enfoncer de plus en plus.

Puis, alors qu’elle que tout commençait légèrement à se calmer, un tremblement plus puissant secoua la pièce dans un craquement sonore et déchirant, œuvre de l’océan qui forçait pour reprendre la place qui lui était dû en son cœur, Rosie tomba assise sous les secousses tenant toujours le nain prêt d’elle. D’énorme pierre s’écrasèrent partout, la jeune fille fermant les yeux alors qu’en plus, des colonnes tombaient déstabilisant encore plus la structure déjà très fragile. Tout allait être engloutit à jamais, faisant sombrer dans l’oublie cette magnifique forteresse dans les profondeurs de l’océan. Si sa propre vie n’avait pas été en péril, la demi-elfe aurait même été affligée de voir un si bel endroit disparaître à jamais emportant avec lui des trésors inestimables dans les profondeurs, toutefois toutes ces richesses n’était dès lors que le dernier de ses soucis. Elle leva plutôt les yeux vers le haut plafond comme si elle attendait que l’eau salée en tombe alors que déjà elle croyait apercevoir en sourdine, le grondement de l’eau qui reprenait possession des lieux.

Puis, alors que, le nain toujours contre elle, l’adolescente attendait la fin les yeux au ciel, quelque chose d’incroyable se produisit. La fautive de tout ce ravage se fit toucher en rafale par sorts et flèches, la transperçant de partout. Rosie écarquilla les yeux, les bouches grandes ouverte. Elle réalisa qu’elle avait eut terriblement tord et si elle en avait eut le temps, elle aurait eut affreusement honte, mais aussitôt le compris t’elle qu’une lumière aveuglante l’enveloppa. Ce fut instantané et foudroyant. Tout. Tout avait disparut la laissant seule dans cette étendu blanche et silencieuse. Elle ne ressentait plus son propre corps. Toutes les douleurs, le chaud, le froid ou le vent tout cela s’était volatilisé, perdu dans ce blanc infinie. En fait son propre corps ne semblait ne plus être là. Désormais, tout n’était que crainte et incompréhension.

( C’est… c’est ça mourir? )

Cet étrange univers immaculé ne l’avait envahit que l’espace de quelques secondes, pourtant, Rosie aurait juré y avoir passé une éternité entière. Puis des sons de gravats rebondissant au sol déchirèrent le silence pesant qui l’écrasait, ramenant la semi-elfe à la réalité, la laissant redécouvrir se monde terne et dangereux dans lequel elle était toujours plongé. Autant fut-elle soulager d’être encore vie qu’elle fut déçut que tout cela ne soit pas fini. Au moins, les squelettes s’étaient tous envolés ne laissant derrière eux que des vestiges ainsi qu’un cadavre transpercé de toute part.

Rosie tourna les yeux vers le jeune humain qu’elle avait crut complètement fou de croire en la mort de la cornue. Elle avait eut tord de le traiter ainsi finalement, du moins sur ce dernier point. Finalement, cette femme au cœur sombre si on estime qu’elle en avait un, gisait maintenant inerte tel une vieille et vulgaire poupée de chiffon. L’adolescente s’en voulut d’avoir abandonné la partie si tôt et se persuada de se rattraper en sortant d’ici.

Dans la salle instable, des aventuriers se relevait un a un, d’autre non. Chacun reprenait leur esprit. Même au bras de Rosie, le nain inconnu semblait revenir à lui.

« Boup !»

« Monsieur! Vous allez bien? »

Ne put s’empêcher de s’exclamer la demi-elfe qui avait craint pour sa vie. Puis elle réalisa. Elle ne ressentait plus aucune douleur. Elle ne ressentait plus aucun mal de rien du tout.

( La lumière… )

Malheureusement, elle n’eut pas le temps de comprendre qu’une voix retentit : le prisonnier.

«Aventuriers, il vous faut vous hâter. Rejoignez le centre de la salle, vite ! Grimpez sur ce vaisseau, c’est désormais votre seule chance de survie. Je vous ferai quitter cet endroit… à jamais. »

Alors qu’il prononçait ces mots, le vaisseau noir qui avait été fait prisonnier de la bulle descendit dans le centre de la pièce. Le marionnettiste voulait que l’aventurier y monte, l’abandonnant à son sort.

« Quoi ? »

Lui qui les avait fait traverser tant d’épreuve afin de venir le libérer, leur proposait maintenant de les laisser filer le laissant derrière. Pour Rosie c’était faire comme si tant de gens était mort pour rien. Toute ces équipages qui n’avaient jamais eut de masques avaient tous périt pour rien. Le capitaine, l’assassin, ils s’étaient battus pour rien. Tout ce sang avait été versé pour rien. C’était insensé, cela ne pouvait certainement pas finir ainsi. Tout cela ne pouvait pas n’avoir eut lieu que pour finir ainsi. Cela ne se faisait pas… ils ne pouvaient pas…

Heureusement, les chers alliés du nécromant se refusèrent de le laisser là, jetant leurs armes noires, fragments de la clé de sa libération, au centre la pièce, Shrez compris.

Ces actions pourtant, ne semblèrent pas être appréciées par tous, notamment par ce même jeune homme téméraire du combat. Aussi, ne se gêna t’il pas pour le signifier. Rosie l’écoutait mais elle avait du mal à croire que ne faisant pas confiance au prisonnier, il oserait ne pas le libérer mais tout de même monter sur le bateau que ce même homme en qui il n’avait pas confiance leur proposait. Cet homme qui proposait de se sacrifier à l’instant pour eux, pour qu’ils survivent tous. Tous sauf lui. Rosie elle, elle l’aurait bien libérer, toutefois, ce jeune humain portait sur lui l’une des armes permettant à mettre à bien le projet. Sans l’accord du garçon, il était tout bonnement impossible de sauvé le marionnettiste. Ce qui posait grandement problème et cela c’était seulement si il était réellement le seul de son avis. Il chercha d’ailleurs l’appui de compère.

Mathis lui, discours pas discours, il avait déjà pris sa décision enfonçait non seulement sa propre arme noire mais aussi une deuxième apparut d’on ne sait où. Puis s’approcha de la passerelle du bateau au coté de Shrez.

« L’heure n’est plus au choix, mais à notre survie. Si vous désirez une place à bord de ce bateau, vous devrez d’abord glisser votre lame noire dans les fissures de lumière. »

( Il ne compte pas vraiment faire… faire ca? Il veut engager un nouveau combat? )

Rosie se leva, non sans peine vu les secousses, et s’approcha de l’assemblé qui s’était faites, suivit de près par Mérové qui étrangement semblait arborait une mine grave. La jeune fille le caressa doucement au niveau des oreilles, ne se déconcentrant plus du débat qui avait lieu en un moment si mal choisit. Elle aurait bien rejoins Mathis, mais elle avait trop peur de passé devant l’humain qui refusait catégoriquement qu’on libère le prisonnier. Même qu’au dire d’une elfe qu’il semblait connaître, il élabora un de ces plans si absurdes que si ils n’avait pas tous été dans une situation aussi pressante et dangereuse, la semi-elfe aurait bien éclaté de rire. D’accord, elle avouait avoir eut tord de croire qu’on ne pouvait pas vaincre la cornue et elle s’en excusait auprès de se jeune homme, mais là, ce qu’il avançait était complètement déraisonnable. C’était comme dire : On le tue et ensuite on l’interroge. Croire vraiment, que le nécromant allait survivre grâce à un masque avec comme seul raison, qu’il avait toujours survécue alors pourquoi pas maintenant. Le problème ce n’était pas l’eau, c’était plutôt ce bâtiment qui allait s’écraser sur la tête du prisonnier.

Le mieux c’était, comme il avait été dit par une femme non loin, d’emmener le nécromant en tant que prisonnier, si on supposait bien sûr qu’il était possible de garder un être aussi puissant prisonnier. Mathis acquiesça lui aussi.

« je crois aussi que c’est ce que nous devons faire. Et puis de toute façon, c’est lui qui a le contrôle sur le bateau. Mauvais ou pas, notre vie est entre nos mains. »

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Rosie Skufita
Une Coureuse des plaines semi-elfique accompagnée par l'ours Mérové
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Lvl 12


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 20 Déc 2009 13:05 
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Localisation: Quête 26 - Cellule n°5
Mon premier coup n'a pas été malheureusement assez puissant pour désarmer mon adversaire, qui tient fermement ses positions. Mon second coup frappe alors violemment sa cage thoracique, ne lui causant guère de dégâts. Fichu et foutu squelette. Les assauts reprennent, plus violent et avides de ma chair les uns que les autres. Plusieurs fois je bénis l'armure que je porte, qui m'a sauvé je ne sais combien de fois la peau.

Dans ce tourbillon accéléré que me semble être la réalité, je ne prête guère attention à ce qu'il se passe autour de moi. Les grondements et craquements retentissent toujours de toutes parts, agitant nos carcasses de soubresauts presque comiques. Puis je capte soudain l'exclamation littéralement enflammée d'Aëlwinn. Je lève alors instinctivement la tête pour apercevoir la Cornue transpercée de toutes parts, et bientôt frappée par une boule de feu gigantesques, et un éclair aveuglant. Une joie sadique m'envahit.

Manque de bol pour moi, cette instant d'immobilisme permet à mon adversaire de me faucher les jambes, et je m'écrase lourdement au sol. Le squelette lève promptement au dessus de sa tête son lourd bâton, avec l'intention évidente de me fracasser le crâne d'un coup bien précis. Quand soudain, l'aura de lumière envahit toute la pièce. Le flash blanc aveugle tout, nous baigne dans une énergie incroyablement bienfaitrice et réconfortante, tant et si bien que j'en viens à me demander si je ne viens pas tout simplement de mourir. Mais non, il semble que non. La lumière décline, et je me rends compte que toute fatique, toutes mes marques laissées par les lanières, tous mes bleus ont disparu, et mieux encore, je sens de retour en moi cette bonne vieille énergie glacée, au maximum de sa puissance. Silmeï is back.
Le squelette, quant à lui, se désagrège sous mon nez, pour ma plus grande satisfaction, et son bâton d'argent chute sur le sol avec un bruit cristallin, brisant le silence et la paix intérieure qui nous avait tous envahis.

Puis la réalité s'impose à moi: la salle s'écroule, et on va tous crever si on file pas rapidement. Et il est hors de question que je périsse écrasé comme un vulgaire bouloum.

C'est l'après-combat, chacun réalise que la violence est terminée, et chacun fait le bilan de sa situation. Pour ma part, grâce à cette lumière, tout va mieux. Vengeance est toujours serrée fermement dans mon poing. J'envisage un court instant sadique d'aller lacérer de coup le cadavre fumant de la Cornue. Mais seulement un court instant. Je laisse errer mon regard dans la salle, et je repère des visages hagards, soulagés, affligés. Ainsi plusieurs aventuriers se sont regroupés autour d'un nain -pas Gleol j'espère!-, saluant son dernier souffle. Mais je suis rassuré en entendant jaillir l'interjection favorite du nain, toujours de façon impromptue. Puis alarmé, je me rends compte que je ne sais rien du sort de mon équipage, de mes coéquipiers, de mes amis.

Je repère vite Léonid à quelques mètres de moi, lui aussi fourbu, mais avec l'air intact. Il en est de même pour AËlwinn et Ergoth, ainsi que Dorâliës que j'aperçois, toujours sa flûte aux lèvres. Maelan, le traître, se porte bien lui aussi. Mais où est... Fein! JJe crois l'identifier, écrabouillé sous un morceau de roche. Bon, eh bien tant pis.

C'est donc rasséréné que je me dirige vers mon ami Léonid, quand soudain le Marionnettiste nous appelle tous auprès de lui. S'ensuit alors une scène digne d'un conte: le méchant manipulateur qui propose de nous sauver tous grâce à sa magie (qui n'est pourtant pas capable de le libérer, lui!), ses petits amis dévoués qui s'empressent de commencer à forger la Lame des Profondeurs, puis tous les autres aventuriers qui s'expriment sur son sort. Ainsi Léonid se remémore notre conversation avec AËlwinn, je pense qu'il a raison.

Pour ma part, il est tout simplement hors de question de participer à la ibération de cet être. Et je le dis clairement:
" Je connais comme personne la captivité. Je comprends donc le Marionnettiste. Mais il est hors de question que je participe à sa libération. Il n'a à aucun moment joué franc-jeu avec nous, à part peut-être maintenant? Il m'a traîné ici, m'a enfermé ici, a mis en danger ma vie pour la sienne. Non. Quant à le libérer pour le faire juger par des autorités compétentes?! Nous parlons d'un sbire des plus puissants d'Oaxaca! Il reconnaît lui-même avoir échappé un temps aux 13! Sitôt libéré, il nous filera entre les doigts. Donc non. Léonid, Aëlwinn, navré si ma position vous déçoit, mais je suis déterminé."

Je me dirige alors vers la passerelle du vaisseau noir, Vengeance fermement serré dans ma main. Je me plante devant le blond qui me barre le passage, et lui lance, menaçant:
" Je te préviens, tu ne sais pas de quoi je suis capable pour garder ma liberté. Tente encore une fois de me contraindre, et je te gèle les entrailles. Ecarte-toi. "

L'heure n'est plus aux tergiversations, mais à la sauvegarde de nos vies. Et si ce blanc-bec tient à la sienne, qu'il me laisse passer.

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Dernière édition par Silmeï le Mer 18 Aoû 2010 16:53, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 20 Déc 2009 14:07 
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Inscription: Dim 23 Nov 2008 19:23
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Localisation: Quête 19
1) Décrire la fin du combat
2) Le Marionnettiste nous enjoint de nous presser vers le bateau noir qui représente notre seule porte de sortie
3) Je retourne chercher Volonté avant de suivre les aventuriers et j’écoute les échanges, incertaine sur ce qui est juste de faire.
4) Je parle à mon tour, m’adressant principalement à Léonid : « Il est une chose que vous oubliez. Selon les dires du Marionnettiste, ce n’est pas lui qui guidait les navires jusqu’à cette citadelle mais son maître ou un autre serviteur plus puissant. Si tout ceci n’est pas qu’un tissu de mensonge comme il n’en a servi tout au long de cette désastreuse aventure, alors je vous le demande : croyez-vous réellement pouvoir revenir ?… Et si nous le laissons ici, sans pouvoir venir le chercher une fois son jugement établi, et qu’il réussit à survivre à l’effondrement de la citadelle, qu’adviendrait-il alors ? Une nouvelle « chasse aux trésors » avec de nouveaux aventuriers ?… Même si cette idée ne me plaît pas, en l’emmenant nous pourrons garder un œil sur lui et tenter de l’empêcher de s’échapper ou bien de se faire enlever par l’un des treize qui souhaitent voir cette arme forgée. »
5) Je me détourne ensuite pour aller mettre Volonté dans la faille lumineuse avant de me diriger vers le bateau noir.

_________________
"Ne crains pas d'avancer lentement,
Crains seulement de t'arrêter."

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Angharad Larmanya, Humaine, Magicienne Niv.9


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 20 Déc 2009 14:35 
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Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
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Alors que la salle est sur le point de céder, les aventuriers palabrent sur la destinée d’un être enfermé. Alors que leur mort approche à grand pas, sous la forme d’un effondrement pur et dur d’un bâtiment immense juste au dessus d’eux, et d’une submersion totale de leur être, par des tonnes d’eau à haute pression, ils hésitent et se tâtent… Alors que la salle continue de s’émietter, des pans entiers de murs s’écroulant dans un bruit fracassant, la tension semble uniquement provenir de cette décision : libérer ou laisser mourir le Marionnettiste.

Un par un, chaque aventurier prend sa décision, écoutant ou non les conversations et argumentations des belligérants, objecteurs de conscience quelle que soit leur position.

Pragatt’ semble n’en avoir rien à fiche des discussions éthiques sur la libération. Le cadavre de Glenor juché sur son dos, il avance vers le pont du navire en claudiquant et en rageant :

« Ha ! On nous avait promis de gagner un trésor immense, et je n’ai fait que perdre dans cette foutue histoire : un équipage, un navire, des compagnons courageux, du temps !!! Et maintenant, ils voudraient que je laisse la seule chose que j’ai obtenue dans cette connerie de Citadelle ? Cette arme, je la garde, que ça plaise ou pas ! »

Haineux, il bouscule Mathis en lui jetant un œil mauvais avant de grimper sur le navire noir.

« Et grouillez-vous les puces, chiens galeux ! J’ai pas envie EN PLUS de perdre la vie ! »

Leena lui jette un regard furibond, et s’apprête à lui envoyer une trombe d’eau dans la tronche lorsque Raek lui pose une main sur l’épaule, le visage fermé.

« Laisse… Nous ne pouvons les contraindre. Il faut juste accepter, désormais… »

Et la tenant toujours pas l’épaule, il l’entraine à la suite du capitaine pirate, à bord de la Voile Noire. La petite rouquine borgne semble partagée entre l’envie de massacrer quiconque lui adressera la parole et la détresse de devoir accepter la mort d’un mentor… d’un guide.

Maelan semble en complète déconfiture devant la réaction de Silmeï et de Léonid. Il baisse les yeux au sol sans rien dire, profondément triste, et s’en va vers la passerelle, dos courbé. À son passage, Shrez ne peut que serrer les poings, de colère, jetant une œillade agressive aux détracteurs du Marionnettiste… Sur le pont, Jena reste muette, toisant tout le groupe et regardant chacun monter à bord petit à petit. Elle semble impérieuse et sa mine grave n’est plus celle de la farouche paladine de Gaïa attristée de la perte de son paternel. Elle n’est pas sereine pour autant, juste sévère en cet instant décisif…

Hallena réagit à son tour, s’adressant à Silmeï en priorité, même si elle ne le connait pas.

« Si vous savez ce qu’est être enfermé, comment pouvez-vous laisser cela se faire ? Comment ne pouvez-vous éprouver de la compassion envers cet être entravé contre sa volonté depuis des temps immémoriaux ? Oui, moi je l’aurais libéré, qu’importe son avenir. Ça n’est que l’ordre naturel des choses. Mais puisque certains ne désirent pas sa liberté, le Marionnettiste la trouvera dans sa mort, en une moindre mesure. J’accepte cet état de fait : vivant ou mort, il sera libre… »

Elle jette un regard écœuré sur son arme noire.

« Ces armes par contre sont contre nature. Elles enferment des esprits défunts contre leur volonté, là où ils devraient filer vers leur liberté immatérielle. »

Et d’un geste impulsif, elle enfonce son arme dans la lumière. Celle-ci se désagrège aussitôt, et sans se retourner, accompagnée de son aigle, elle grimpe sur le navire…

Gleol quant à lui intervient dans la discussion de Léonid et d’Aëlwinn, s’adressant à l’humain :

« Allons, mon ami. Ne vous cachez pas derrière des prétextes pour affirmer votre pensée. Cet être est responsable de nombreux morts, directement ou indirectement. Nous, les nains, on n’oublie pas ça… Sa mort ne sera que le juste retour des choses, et cette hache que je tiens représentera tous les amis que j’ai perdus par sa faute. »

Il jette un regard à Aëlwinn, comme s’il allait rajouter quelque chose, mais se contente de rester silencieux, pour une fois. Il jette aussi un regard à Rosie, hausse les épaules et se dirige vers le navire pour y grimper à son tour.

Au même instant, Logan Tiercevent arrive près du bateau avec Aalys et Angharad. Il porte sur ses épaules le cadavre d’Antariasi. Il grimpe sur le navire sans un mot, accompagné de l’archère rousse. Ils ne possédaient pas d’arme noire… Ruméus les suit, tout aussi silencieux, préservant l’arme à la lame noire qu’il a reçue.
Shrez, quant à lui, abandonne Mathis pour s’approcher de Rosie et de son ours. Il pose une main sur l’épaule de la semi-elfe, et lui parle sans agressivité…

« Il faut y aller, maintenant… »

Aëlwinn a réfléchi pendant tout ce temps. Et elle tire une conclusion de tout ce qui a été dit :

« L’emmener prisonnier aurait été la solution la plus juste. S’il est de nature mauvaise, ces armes le sont tout autant, et doivent disparaitre. Aussi vais-je détruire celle que je possède. Ceci scellera la disparition de deux entités sombres, une arme dévastatrice et un ancien serviteur d’Oaxaca. C’est un compromis bancal, mais un compromis quand même… Je trouve odieux que nous ayons à décider de la vie ou de la mort d’un être que nous ne connaissons pas. Même si nous n’avons plus le choix… »

Elle s’en va alors elle aussi désintégrer son arme dans la lumière et monte à son tour sur le navire.
Personne n’a vu Anarazel pendant tout ce temps. Il ne semble littéralement plus présent dans la pièce. Les seuls aventuriers qui ne sont pas encore dans la bulle du bateau sont Léonid, Madoka, Dôraliës, Mathis, Shrez, Rosie et son ours.

[Prochaine (et dernière) màj, mercredi ! D’ici là, je répondrai à d’éventuelles questions de vos personnages sur les pnjs, même si je ne me fais pas d’illusion : il n’y a désormais plus qu’une chose à faire : prendre sa décision.
Madoka, je t’envoie une réponse par MP]

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Dim 20 Déc 2009 17:05 
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(Réponse à la maj précédente, l'autre ce fera dans la semaine...)

Mon ordre ne fut pas vain... pour une fois ! Enfin, je commençais à contrôler les ficelles de ce squelette malfaisant qui ne pouvait que m'obéir. Finalement, cette flûte magique avait du bon, les forces mystiques de ces gens étaient follement intéressantes ! Au moins je n'avais pas à prendre part au combat et ne risquais pas de mourir tranché en rondelles. En tout cas, il faudra vraiment que je cherche comment contrôler de telles puissances magiques, cela pourrait m'être d'une grande utilité dans le futur ! Bien ! De se lame éclatante, ma marionnette frappa un de ses compagnons contre sa volonté. Oh que c'était jouissif ! Je me permettais de retourner les forces de la démone contre elle-même ! Que pouvais-je espérer de plus amusant ? Sincèrement ? Rien à part sa mort ne me ferait plus plaisir, malheureusement j'étais loin d'en faire mon quatre heures à moi tout seul. J'étais persuadé qu'Ysswa se serait mieux débrouillée que moi... Pourtant, elle n'était pas là et je devais faire mon possible pour arriver à l'égaler !

(L'égaler... C'était vite dit, tout va s'écrouler dans quelques instants !)

«Ahhhh !»

Lâchant ma flûte, je perdis le contrôle sur le squelette qui devait être trop sonné pour pouvoir combattre de nouveau. Une chose était sûre, ma mélodie était délicieusement enchanteresse, terrifiante même ! Ce voyage m'avait au moins permis de développer mes capacités et mon courage trop maigre pour affronter la réalité... Une fois que le voyage sera terminé, je reprendrai mon pèlerinage autour de ce monde où régnait mal et chaos... Cette quête n'était qu'une représentation toujours plus fidèle du désespoir qui régnait sur les terres peuplées de Yuimen... Pourquoi désirais-je tant me battre pour ma personne ? Peut-être par simple égoïsme... Oui, ce devait être ça, mais je m'en moquais complètement, tous ces humains regorgeaient encore plus de vices et de décadences. Je me félicitais d'être un elfe, un elfe bleu de surcroît ! Je pourrais visiter les villes de mon peuple perdu, je pourrais ainsi revenir aux sources, à mes origines. Comprendrais-je le pourquoi du comment des choses qui m'entouraient ? Non, jamais je ne parviendrai à mes fins, tout ceci était infiniment plus complexe, ces vies ne semblaient pas utiles aux yeux de toutes les personnes présentes. Ils voulaient tuer la Cornue et le Marionnettiste, tout ce qui leur importait était leur existence placide et stupide... Tant de dégoût, de haine et de colère germaient en moi, jamais je ne pourrais redevenir l'elfe que j'étais en partant de la Cité. Depuis que je m'en étais allé, je n'avais vu que ruine et désespoir... Où était le bonheur ? Où se cachait-il ? Peut-être n'était-ce qu'une simple fable comme la présence des soit-disant Dieux qui se battaient hypothétiquement pour résoudre nos problèmes... Foutaises ! Si des Dieux existaient ils ne permettraient pas un tel gâchis, ils affronteraient la réalité avec leurs armes et leurs pouvoirs... Au lieu de ça, ils attendaient que la destruction ait lieu, oui ceci était leur seul et unique objectif !

(Pourquoi ai-je vu le jour ? Je ne mérite pas de voir tous ces morts...)

Mes yeux parcouraient l'assemblée, un goût amer dans la bouche, une force acide me poussait au suicide. Mais, je ne pouvais abandonner, peut-être que mon fanatisme envers l'agnosticisme serait la solution à tous ces maux douloureux et inaliénables. Une boule de feu jaillit et pourtant cela ne me fit ni chaud ni froid, l'océan allait nous engloutir, nous dévorait dans un flot de détresse. Je ne sortirais donc pas de cet aventure comme j'en étais entré et j'en n'étais que peu fier. Mais avant que je n'aie pu détourner le regard de cet effroyable massacre, une onde lumineuse vint me brûler les yeux. Aucune douleur, tout ce que je voyais était un blanc éclatant, une lumière incroyablement régénératrice qui me remit sur pieds en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Cependant, cet acte soit-disant honnête laissa un champ de bataille vide de tous les morts-vivants... Un nouveau crime sans pudeur venait d'être réalisé par cette pimbêche qui avait cru normal de détruire ces êtres futiles... Des roches commençaient à tomber du plafond, bientôt nous ne serons plus qu'une bande de galettes plates... Le poids de l'eau était sur le point de nous anéantir, de nous massacrer dans un élan de malice et de supplice ! Valor était mort tout comme la démone ! Les deux étaient enfin liés dans l'au-de-là, ce couple létal qui croyait ne rien avoir en commun et qui pourtant ce ressemblait comme deux gouttes d'eau...

(Au moins ils ne viendront plus nous molester...)

Toutefois, le Marionnettiste nous interpela et commença par utiliser de ses dons pour tenter de nous sauver la vie. La sphère qui emprisonnait le Vaisseau aux voiles noires descendait vers le centre de l'amphithéâtre pour nous ramener vers notre contrée d'origine. Mais rapidement chacun y allait de sa petite voix, ne voulant bien entendu pas libérer le Marionnettiste qui faisait tout son possible pour nous offrir une issue de secours. Même s'il n'avait pas joué franc-jeu tout au long de ce périple, c'était le seul qui levait le petit doigt pour nous sortir de ce piège infernal. Je ne pouvais décemment pas rester là les bras croisés et attendre gentiment de le voir périr pour notre salut...
«C'est donc comme ça que vous remerciez la seule personne qui essaie de nous aider ? Vous êtes tous autant pourris les uns que les autres. Tout ce qui vous inquiète c'est votre vie pathétique et complètement inutile ! Vous m'écœurez tous autant que vous êtes ! Oui tous, même vous Capitaine. Croyez-vous que rentrer dans votre pays pour déblatérer pendant des siècles avec vos confrères servira à quelque chose ? Non, à l'instant même où vous aurez mis un pied dans ce navire, il sera condamné. Vous ne valez pas mieux que la Cornue ! Et encore, elle au moins savait ce qu'elle faisait. Mais, vous n'êtes pas la pire Aëlwinn. Il n'y a qu'à voir l'humain ou l'aldryde qui derrière leur visage d'ange n'hésite pas à sacrifier quelqu'un pour sauver leur peau. Tout le long de ce voyage ils n'ont pas hésité à défendre leur bêtise sans essayer de comprendre ce qui se tramait autour d'eux. Depuis le début ils pensent que le Marionnettiste est notre ennemi... Mais pensez-vous vraiment qu'un ennemi nous aiderait à sortir d'ici ? Ridicule !

Regardez, tous ces «traîtres» -comme vous les appelez- ne crachent pas sur leurs opinions, ils sont venus ici pour une seule chose le libérer et ils osent ! Cet aventure n'est donc pour vous qu'un voyage de plaisance ? Vous êtes venus ici pour voir du pays ? J'en doute sincèrement... Et maintenant que vous pouvez faire quelque chose de bien, vous êtes là et vous vous appesantissez sur des broutilles : «à cause de lui, il y a eu plein de morts». Oui peut-être, mais, ce n'est pas une raison pour devenir aussi niais qu'un gamin de cinq ans. Il a voulu sauver sa peau comme vous ici et pourtant, vous ne comprenez toujours pas ce qu'il a ressenti au fond de lui. Tout cela me peine, mais je m'en moque bien, si je dois mourir et bien soit, mais je ne me serai pas rangé du côté des couards, de ce côté qui m'écœure au plus haut point.»


Je rejoignis Maelan et sortis ma dague sombre espérant aider ce Marionnettiste qui faisait preuve d'une grande bonté en apportant son aide à ces crétins qui n'en valaient pas la peine !

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Maître musicien pour vous servir...


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Lun 21 Déc 2009 06:22 
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Un à un, les aventuriers prenaient tous leur décision choisissant de sauver ou pas le marionnettiste. Cela pouvait faire penser à une sorte de vote ou on décidait de garder l’arme ou rendre la liberté au prisonnier. Par contre, contrairement au principe normal d’un vote il n’était pas question de majorité. Rien n’était juste. Si un seul d’entre eux choisissait de laisser mourir le nécromant, il gagnait même si tout le monde aurait été d’un autre avis. Tout semblait perdu d’avance. Comme si on pouvait réellement convaincre tout le monde en si peu de temps. Il y avait trop de haine envers le prisonnier.

Certains gardèrent leur arme, beaucoup trop d’ailleurs. Même une seule était considérée comme beaucoup trop, mais que pouvait-on y faire? Comment Rosie, elle la gamine amnésique incertaine et apeuré pouvait changer cela? Avoir eut du temps à sa disposition, peut-être les choses auraient put être différente, toutefois, la mort rôdait derrière eux, flottant sous chaque nouveaux rochers qui s’écrasaient dans la salle. La situation était désastreuse.

Rosie regarda donc quelques instants en silence les aventuriers faire leur chacun leur choix. À ce stade, peut importait ce que chaque individus choisissait, le destin du marionnettiste était scellé à jamais. Mérové près d’elle, ne bougeait pas. Même ses yeux dorés semblaient être fixés sur un point situé dans le vide qui le séparait du vaisseau noir jusqu’au moment où Rosie sortit délicatement le kriss noir du nom d’espérance qu’elle n’avait jamais eut le courage d’utiliser avant. L’animal posa toute comme son amie son regard sur l’arme. Rosie glissa doucement ses doigts le long de la lame sombre et ondulé laissant échapper un léger soupir.

« Où est l’espoir dans tout cela. À quoi cela sers de croire en des choses qui n’arriveront pas. »

La semi-elfe ferma les yeux les sourcils froncés.

« Espérance… c’est un nom stupide, ça sers à rien… L’espoir c’est pour les faibles. »

La jeune fille rouvrit brusquement les yeux et baissa les bras juste à temps pour voir Shrez arriver près d’elle. Il posa une main sur l’épaule de la semi-elfe qui n’osa pas le regarder dans les yeux tellement elle se sentait impuissante.

« Il faut y aller, maintenant… »

Rosie ne répondit pas tout de suite, restant immobile les yeux tourné vers le sol plus loin, puis dans un geste las, elle dégageait doucement son épaule de la main du drow et pris une grande inspiration.

« Oui allons-y. »

Elle commença sa progression vers le centre de la pièce, le kriss dans une main, les yeux suivant ses propres pas, Mérové sur ses talons. Elle perdit quelques peu son équilibre dû aux secousses qui se faisaient de plus en plus menaçantes, se rattrapant tout de même et s’évitant une chute fort embarrassante. Elle ne manqua tout de même pas un seul mot du discours lancer par un elfe à la peau bleutée.

( Voilà quelqu’un qui voit juste. )

À ces pensés, Rosie enfonça avec vigueur l’arme sombre dans la lumière et monta sur la passerelle, levant enfin la tête pour regarder vers le lieu où plus tôt elle pouvait toujours apercevoir le marionnettiste. Elle rebaissa la tête alors qu’elle grimpait désormais sur le bateau.

« C’est triste quand même. »

Elle tourna les yeux vers se qui restait du champ de bataille puis vers le cadavre d’un jeune être de noir vêtu qui avait périt sous les rochers.

« C’est triste que tant de gens soient morts pour rien… en fin de compte. »

Elle aurait voulu fondre en larme mais elle s’en retint. Elle ne voulait plus pleurer. Plus jamais. Tout comme l’espoir, ce genre d’action n’était que futile et sans intérêt dans se monde. Rosie se contenta de croiser les bras et fermer les yeux la mine grave en l’attente du départ. Elle ne les rouvrit que pour s’adresser à l’elfe bleu qui arrivait.

« Bien dit. »

Elle ne put s’empêcher d’avoir un regard attristé malgré tout ses efforts pour ne plus se montrer ainsi, pour ne plus se montrer aussi faible. Toutefois, c’était encore trop demandé pour elle. Elle s’adressa à Shrez.

« Je suis désolée pour ton… ton ami. »

Par contre lui, elle n’osa jamais le regarder.

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Rosie Skufita
Une Coureuse des plaines semi-elfique accompagnée par l'ours Mérové
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Lvl 12


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Lun 21 Déc 2009 13:25 
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L'espoir était quelque chose de terriblement envoutant, plus dangereux encore que l'inconscience. Ce qui n'avait été au départ qu'une interrogation personnelle vis-à-vis des propos de l'elfe aux cheveux rouge, était devenu un nouveau point de ralliement, de discussion. L'espoir de pouvoir trouver une solution envers celui qu'ils voulaient sauver leur faisait-il oublier que le temps n'était plus notre allié.
Notre univers n'était plus qu'un vaste champ de probabilités, et si nous faisions cela, et si nous avions fait cela, s'il nous avait dit ça, si on avait su ça … mais notre réalité n'était qu'une salle qui pouvait nous tomber dessus à chaque minute, et seul le marionnettiste semblait réellement se préoccuper de cela … tout n'était qu'une accumulation de compréhension tardive.

Je baissais la tête dans un mouvement las, me détournant du petit groupe proche du bateau.

- Il est trop tard pour entrevoir une solution autre que ce qu'il nous propose lui-même. Sauver ce qui peut encore être sauvé.

Sur ces mots fatalistes, je rattrapais mon capitaine qui s'exprimait enfin sur tout ce gâchis monumental. En d'autre circonstances, j'aurais souris de l'entendre ainsi, pirate jusqu'au dernier instant, acquérir toujours plus d'objet et de pouvoir sans se laisser tourmenter par des questions de moralité. Mais je me détournais des regards haineux un instant, me tournant vers celui au centre de toutes les pensées.

"C'est vrai, je ne connais pas grand-chose de votre passé, et vous ne connaissez rien de ceux dont vous espériez votre sauvetage. Votre erreur n'a pas été de faire confiance, mais au contraire de pas avoir confiance … que pensiez-vous voir venir en vous servant d'une grande chasse au trésor comme appât. Vous avez devant vous les réactions d'être vivants trompés …
Il n'est plus question de bien ou de mal, et ceux qui continuent à réciter leur pamphlet sur cela n'ont rien compris. Je n'y vois que les fautes et la manière dont on les assume. Dans notre pays, nous préférons la mort à la faute. Ce qui m'effraie au final, c'est de voir à quel point l'emprisonnement et la peur de mourir gangrène l'esprit … pas vous.
Vous accepter votre sort et votre liberté est au bout du chemin … mais si vous devez chercher une lueur d'espoir malgré tout, sachez qu'il en reste ici qui continueront le combat contre Oaxaca.
Quelque soit la nature de cette arme et le prix pour la conserver, je ne vous la rends pas. Peut être deviendra-elle ma faute"


La rage qui alimentait mon corps et mon esprit depuis trop longtemps s'étiolait peu à peu, je le ressentais presque comme un abandon précoce, sans impression de soulagement. Une fin sans en être en fin de compte, à l'égal de cette aventure.
Tout autour de moi se trouvait des partisans des "deux camps" et les regards haineux de certains me donnais envie de rire, sans aucune gaité mais une fascinante sensation de punition méritée. Eux qui pensaient avoir pour acquis la libération de leur maitre se rendraient compte peu à peu qu'on ne peut pas se servir, sans leur consentement, d'être vivants avec la même facilité qu'un outil. La rage de Leena envers le capitaine était la plus éloquente, elle qui s'était vantée d'avoir était la seule de notre équipage de ne pas avoir été menée en bateau …

(Le jeu n'est pas aussi amusant quand on ne gère plus les règles hein ! Idiote)

Mais tout n'était pas encore finit, et peut être allions tous finir sous cette citadelle. Aucun gagnants, tous perdants, et je m'étonnai de ne pas ressentir autre chose que de l'impatience, celle d'en finir avec tout ça et peu importait la manière.
Je m'étais embarquée que pour fuir un assassin, avec l'idée de me faire toute petite durant cette aventure, à faire le minimum pour contenter le capitaine d'un navire. Mais les événements s'étaient précipités, et même avec le plus grand effort de concentration je ne réussissais à retrouver quand tout cela avait basculait.

La seule certitude qui me restait était le désir d'un silence, qu'on donne à cet elfe bleu tout juste sorti de l'enfance sa sucette, que le dernier acte du marionnettiste ne soit plus entacher par les jérémiades de ces nouveaux partisans.

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Madoka


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Lun 21 Déc 2009 20:23 
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Inscription: Jeu 18 Déc 2008 03:51
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Une voix en colère, pleine de mépris, me sort de mes rêveries, et c’est tristement que je détache mes yeux de la jolie Aëlwinn pour regarder et surtout écouter celui qui s’adresse âprement à moi :

"Je te préviens, tu ne sais pas de quoi je suis capable pour garder ma liberté. Tente encore une fois de me contraindre, et je te gèle les entrailles. Écarte-toi. "

Je le regarde droit dans les yeux, perplexe. Une fois encore mon plan n’a pas fonctionné, à deux, bien que le drow soit épeurant, c’était insuffisant pour empêcher qui que ce soit de traverser la passerelle et de grimper à bord du vaisseau noir. Je voulais tenter un sauvetage, mais pas de là à y rester.

D’un ton résigné, d’une voix teintée de tristesse je lui réponds :

« Mais faites donc, montez à bord pour laisser ainsi votre vie entre les mains de marionnettiste. »

Ce disant, je lui cède le passage. Ces paroles furent prononcées sans arrogance, ni moquerie et encore moins motivées par la peur. Cet homme qui se cache derrière cette armure métallique ne m’inspire pas la peur, il me fait plutôt pitié. Telle une brebis, il entre dans la tanière de celui qu’il croit être le loup.

Alors que je m’apprête à tourner les talons pour monter à bord, Pragatt, ce capitaine haineux qui ne respecte rien ni personne, me bouscule sans ménagement et me lance un regard assassin. Je ne réponds pas à son oeillade, je ne lui prête aucune attention en fait, il ne le mérite point.

Rosie, Shrez et Hallena m’ont précédé, Ruméus également. Cet homme que je croyais parfait a décidé de conserver la lame noire ainsi que les âmes tourmentées qu’elle contient. Dire que j’ai envié son courage, sa prudence, son calme; je le vois désormais d’un autre œil.

Je monte enfin dans ce navire et m’approche d’Hallena qui n’est pas encore grimpé dans le nid de pie. Je ne sais si c’était son intention de s’y terrer, mais sur l’Échangeur c’était son endroit de prédilection. J’ai apprécié le petit discours qu’elle a tenu à l’homme à l’armure métallique, je tiens à lui faire part de mon accord avec ses propos.

« Je suis également peiné pour le marionnettiste… »

Je m’arrête un instant, je sens ma gorge se serrer. J’ai chaud, mais je ne peux m'empêcher de grelotter; mon corps est aussi déstabilisé que mon esprit.

« J’ai…. »

Ma voix s’est brisée.

(J’ai fait ce que j’ai pu, j’aurais aimé faire plus, mais j’en ai été incapable, désolé !)

Voilà les mots qui auraient dû sortir de ma bouche et qui sont demeurés des pensées formulées par mon esprit torturé trop submergé par les émotions. Je tiens énormément à la vie, la mienne, mais aussi celle des autres. Je ne comprends pas que ces hommes et ces femmes puissent condamner un être sans le juger d’abord équitablement. Je déteste l'injustice, mais je suis impuissant face à toutes ces têtes de mules qui ne veulent entendre raison. Je ne peux supporter l’idée que le nécromant accepte un tel sacrifice, alors qu'on le traite comme un être maudit, il fait preuve de bonté, mais surtout de résignation. Je comprends également ce que vivent ces aventuriers que l’on regroupent sous le nom de traître, je vis, dans une mesure moindre évidemment, les mêmes émotions qu’eux. Je sais ce que ça représente de perdre un être cher, puisque j’ai moi-même perdu mon père.

Je regarde Hallena de nouveau et j’essaie encore une fois de lui parler :

« Je… »

Impossible de continuer, si je persiste encore, ce sera au travers des sanglots que je m'exprimerai, ce que mon orgueil me défend. J’ai besoin de me confier à quelqu’un, mais j’en suis incapable. N’en pouvant plus, je détourne vivement ma tête pour regarder mes mains jointes. Je ferme finalement mes yeux dans une dernière tentative de retenir mes larmes. Alors que ma mère me prendrait dans ses bras, m'offrant chaleur et réconfort, tout en m’invitant à épancher ma peine, mon père m’ordonnerait de me ressaisir. Afin d’honorer la mémoire de ce dernier, je prends de grandes et longues respirations et j’essaie de contrôler mon désarroi.

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Dernière édition par Mathis le Dim 3 Jan 2010 20:23, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Mar 22 Déc 2009 04:25 
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Plus la situation progresse, et plus je sens que les choses m’échappent avec une dangerosité de plus en plus alarmante, la spirale d’opinion diverses au cœur de laquelle je suis me battant l’esprit de coups de fouet cruels en tous sens au fur et à mesure que je vois bien que ceux qui m’entourent n’ont que faire de mon avis. Certes, je recueille bien des opinions plus ou moins favorables à mes propositions que je tâche de rendre aussi satisfaisantes que possibles pour tout le monde, la preuve en est de l’attitude de l’ynorienne aussi farouche que moi et de celle de Silmeï qui ne démordra décidément pas de la culpabilité du Marionnettiste, mais au milieu de tout cela, chacun n’a cure de ce qu’un jeune archer de maigre envergure comme moi peut bien avoir à dire, à commencer par l’homme blond qui paraît bien prompt à retourner sa veste lorsque la proposition émane d’une personne de sexe féminin comme l’indique son regard si obnubilé que je ne peux littéralement que m’étonner de ne pas voir un filet de bave s’écouler de sa bouche entrouverte sous le coup de l’ébahissement.
C’est ainsi que la vérité m’apparaît dans toute son éblouissante cruauté : pour tous ces gens, ou tout du moins leur très grande majorité, peu importe ce que je pourrai leur dire, ils continueront à n’en faire qu’à leur tête, cela soit parce qu’ils ne peuvent obéir qu’à leur avis personnel, soit parce qu’ils se préoccupent trop de leur propre sort pour se soucier de celui des autres, soit parce qu’ils sont tout simplement trop myopes pour considérer les répercussions de leurs actions. Comment ne peuvent-ils pas voir que refuser de libérer l’instigateur de toute cette manigance est la seule option envisageable si l’on est un être un tant soit peu moral dans la mesure ou, en le délivrant de sa prison, nous courrions le risque de mettre en danger de mort des centaines, voire des milliers de vies ? Au lieu de cela, en définitive, quels que soient les prétextes derrière lesquels tous les autres aventuriers partisans du nécromancien machiavélique veulent se cacher, il semble que la seule raison pour laquelle ils veulent lui accorder leur grâce soit d’avoir le plus de chance possible de sauver leur propre peau.

Et bien soit, il en sera ainsi : je le sens d’une manière presque physique, j’ai jusqu’ici, depuis le début même de toute cette chasse au trésor insensée, fait en sorte de tenir aussi hardiment que possible les cordes de la raison, et maintenant que celle-ci est plus que jamais mise à mal, je sens ces liens que j’étreins me compresser la chair, me tailler la peau, me tétaniser les muscles. Ainsi, je suis en définitive, cerné de toutes parts parles objections hypocrites qui m’environnent, si éprouvé que j’en suis près de hurler, j’ai le choix entre continuer de soutenir le bon sens jusqu’à me retrouver démembré sous les tractions d’une injuste adversité, ou abandonner la lutte avant que c’en soit trop pour moi. Malheureusement, j’ai beau avoir fait en sorte d’être aussi brave que possible, ma force d’âme a des limites, aussi, m’abandonnant finalement à une sorte de renfermement indifférent, je pousse une sorte de profond soupir d’extrême lassitude arrivant à son terme, presque de la même manière qu’un homme se faisant le seppuku pousserait un râle de soulagement… sauf, bien entendu, qu’un samurai ne doit commettre ce suicide rituel que pour se racheter d’une faute grave, alors que je n’ai en ce qui me concerne rien à me reprocher, au contraire de tous ces déshonorables mercenaires qui n’ont même pas le courage de regarder leurs propres impairs en face !
Mais allons, je n’en peux plus, aussi n’accorde-je plus qu’une attention symbolique à ce qui m’entoure, n’ayant même plus l’énergie de prêter une oreille un tant soit peu attentive à tous ces gens dont l’image ne m’apparaît plus que comme des formes floues à travers l’écran salin des larmes qui commencent à se masser à la lisière de mes yeux. Les dés sont jetés, plus rien de ce que quiconque ne pourra avoir d’importance, alors autant aller vers la conclusion de cette histoire si stupide qu’il faut vraiment avoir eu un esprit aliéné pour la concevoir : Gleol se met à parler de manière bien mieux construite et sage qu’auparavant, signe manifeste qu’il nous a tous trompés lui aussi ? Qu’importe ? Tout le tintinnabulement de ces tristes sires en mascarade m’insupporte, et répondre à leurs paroles emplies d’un fat esprit de complaisance dissimulé derrière le masque de la vertu ne pourrait que jeter de l’huile sur le feu de leurs ronflantes déclarations soi-disant bien pensantes.

Insupporté, véritablement excédé au dernier degré, la rage m’envahit un instant avec une intensité qui n’a rien à envier à celle dont j’avais fait montre dans la salle aux coffres, et j’envisage sérieusement comme une solution définitive de simplement faire taire cette assemblée de baveurs d’âneries par la lame puisque le verbe s’avère impuissant à traverser leur cervelle épaisse, à commence par Dôraliës dont la sottise atteint une fois de plus des profondeurs si aberrantes que je ne peux que me demander la place que peut avoir un individu tel que lui sur Yuimen. Mais la violence a déjà suffisamment eu cours, et de toute façon, rien qu’à la pensée de mettre un terme à la vie de quelqu’un d’autre, je suis envahi d’un soudain haut-le-cœur qui me révulse le visage par-dessus lequel je m’empresse comme par réflexe de rabattre le capuchon de ma cape, masquant mes traits au regard de la foule environnante.
A ce moment, la boule de glace bouillie que j’avais précédemment évoquée paraît éclater, me pénétrant le corps et le cœur d’éclats de froid perçants, me laissant tout frissonnant et frêle sous le poids des évènements que j’ai jusqu’ici tâché de repousser et qui s’abat maintenant tout d’un coup sur moi. Plus que jamais, je ne suis que Léonid Archevent, un simple archer de dix huit ans qui n’est que trop peu habitué à de telles agitations, et qui n’en peut désormais définitivement plus : je ne veux pas rester ici, je veux m’en aller, je veux retrouver quelque chose de plus juste, de plus chaleureux, de plus familier, tout simplement, que ce panier de crabes géant au sein duquel les coups de pince se font bien éprouvants pour moi dont la peau n’a pas été encore été suffisamment durcie sous les coups de marteau de la vie pour assumer tout ce qui s’est passé sans faire autrement que céder en ce que j’espère être une ultime heure d’adversité.

La démarche raide, les membres tremblants, l’air indifférent et l’âme prête d’éclater, je n’ai plus comme impératif que de m’éloigner au plus vite et autant que possible de tous les autres pour ne pas me mettre dans une situation des plus embarrassante devant ces gens trompeurs, menteurs, caresseurs, cajoleurs, censeurs, quémandeurs, lâcheurs. Montant à la passerelle du bateau qui a par le passé abrité celle qui fut notre pire ennemie, je délaisse tous ceux qui m’entourent et qui ne m’accordent de toute façon manifestement aucune considération en dépit de tout ce que j’ai fait pour eux : sans moi, c’est à se demander si la Cornue aurait pu être vaincue, du moins aussi facilement et avec aussi peu de pertes, et ai-je eu droit pour autant au moindre remerciement ? Non. Je suis dégoûté, écoeuré, nauséeux, et ainsi, après m’être tristement avancé jusqu’à la poupe du navire, je me laisse tomber plus que je ne m’assieds contre la rambarde, autant à l’abri des regards indiscrets que possible.
Là, j’essaie de prendre une inspiration pour me calmer, mais au lieu de cela, c’est un sanglot que j’émets, un piteux hoquet digne de l’enfant que j’étais il n’y a au fond que moins d’un mois de cela, les larmes commençant à couleur dans un silence qui est comme la relique de ma dignité que je laisse désormais de côté pour me soulager de mon chagrin dans la solitude. Pleurs de l’affliction d’être le seul à avoir fait preuve d’altruisme tout le long de cette quête maudite ; pleurs de deuil pour Eleth et Ergoth qui se sont sacrifiés au nom du bien commun ; pleurs sous toute cette pression bien trop forte pour moi qui n’ai pu que la retenir temporairement et non l’encaisser ; pleurs d’une sorte de soulagement de voir la fin de cette détestable aventure se profiler ; pleurs de toute la peur que j’ai ressentie sans pour autant me laisser aller à l’exprimer et que je laisse maintenant pleinement m’envahir ; pleurs de tristesse de n’avoir rencontré en définitive dans cette aventure qu’un aldryde et une ynorienne comme personnes de valeur ; pleurs…

_________________
Léonid Archevent, fier Soldat niveau 11 d'Oranan et fervent adorateur de Rana. En ce moment en train de batailler follement en compagnie d'une vingtaine d'autres aventuriers dans une gigantesque salle contre une humanoïde reptilienne géante au service d'Oaxaca, conclusion d'une rocambolesque quête.

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MessagePosté: Mar 22 Déc 2009 12:20 
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Rien, aucune réponse, ils semblaient tous s'écouter mais négliger complètement ce que disait leurs compagnons d'infortune... Et pourtant nous étions sensés former un groupe d'aventuriers... Hé bien ! Nous devions pas du tout avoir la même définition, mais cela m'importait peu à présent, j'avais fait mon choix, je devais aider ce pauvre Marionnettiste ! Toutefois, les seuls que j'aurais pu soutenir étaient en train d'abandonner leurs idéaux dans l'unique but de sauver leur peau une nouvelle fois... Mon dégoût me fit vaciller, je n'en croyais pas mes yeux, ils étaient tous en train de laisser tomber pour sauver leurs misérables personnes mesquines ! Comment diable oseraient-ils se regarder encore dans un miroir après cet acte de bêtise profonde ? Nous possédions tous une arme, cela ne leur coûterait rien d'en faire part à ce Marionnettiste afin qu'il puisse sortir indemne de cette prison ensorcelée !

«Est-ce donc ça la vie ? Je ne veux pas vivre au milieu de personnes aussi égoïstes.» murmurai-je.

Que pouvais-je faire ? Rejoindre le Marionnettiste et me laisser aller à une mort certaine ou monter sur ce navire de malheur dans l'unique but de regagner la terre ferme et de vivre en banni au sein d'espèces complètement assassines. Je n'avais pourtant pas le choix, le Marionnettiste était condamné de toute façon si j'étais le seul à tenter quelque chose pour sa survie... Ce fut le cœur gros que je me dirigeai vers la passerelle, écoutant les paroles malsaines des personnes qui se trouvaient dans cette pièce obscure où seuls régnaient rage et dégoût. Je toisai tous ces gens impérieux de mon regard hautain, lançant des éclairs à chaque fois que je me trouvais près d'un de ces êtres stupides qui pensaient avoir tout compris à ce voyage... Évidemment, la Cornue était morte, néanmoins une créature peut-être innocente pâtirait de leur égoïsme et de leur cœur de glace. Je me refusais d'avoir quoique ce soit à voir avec ces imbéciles, ils n'étaient pour moi que de simples résidus et ne valaient pas mieux que la Cornue au fond...

(Si on pouvait tous crever ça me ferait une belle jambe !)

Rabattant mon sac vers l'avant je rangeai ma flûte à l'intérieur, en effet depuis que j'avais pris le contrôle du squelette, je n'avais pas pris la peine de la remettre à sa place. Puis, je pris délicatement Santias qui attendait toujours aussi paisiblement au fond de ma sacoche. J'allais enfin pouvoir retrouver un peu de réconfort à ses côtés, un peu de cet amour perdu qui s'était envolé au moment même où j'avais mis les pieds dans ce navire de malheur ! Toute cette mascarade avait assez duré, à présent je me devais de rejoindre un coin tranquille où je pourrais m'entraîner afin de combattre toute cette ignominie que portait comme fardeau notre si joli monde.

Arrivé sur le navire, je m'assis dans un coin et me blottis contre Santias, quelques larmes se mirent à couler de mes orifices oculaires en pensant à cette mission ratée à laquelle j'avais participé, à tout ce mal engendré et à une mort certaine qui se produirait peut-être sous nos yeux. Ah les êtres de Yuimen avaient bon dos !
«Ne t'inquiète pas Santias, on se vengera, je te le promets... on se vengera...» dis-je au milieu de mes sanglots.

_________________

Maître musicien pour vous servir...


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MessagePosté: Mer 23 Déc 2009 12:52 
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Le sort du Marionnettiste est scellé. Quels que soient les arguments des autres aventuriers, quel que soit le nombre d'armes noires détruites dans la lumière, quel que soit le nombre de ses partisans, le Marionnettiste est condamné. Et cela, en grande partie à cause de moi. Car si je n'ai pas suivi entièrement les évènements, encore sonné par la fin du combat, j'ai cru comprendre qu'à part Léonid et moi, chacun avait opté pour la libération de notre manipulateur. Je suis la détermination faite Aldryde, je ne fléchirai pas. Hors de question de faire preuve d'altruisme envers une créature qui a mis en danger -et tué!- des dizaines de personnes par pur égoïsme. S'il avait pu se résigner à son sort, Ergoth serait encore vivant, et Eleth serait parmi nous... Mais moi, aurais-je pu me résigner à ce sort? Ai-je hésité une seule seconde à m'enfuir de ma geôle, à me repaître du sang de mes gardiennes, à tuer pour rester libre?! La vérité est que je suis bien plus semblable au Marionnettiste que je ne veux l'admettre... J'essaie de me persuader que mon courroux n'est dirigé que contre les Aldrydes, et que je n'ai mis en danger personne d'innocent pour moi. Mais alors Kiana? Non non, c'est complètement différent. Rien à voir, elle m'a aidé de sa propre initiative! N'est-ce pas le cas des traîtres?.

(Non non non ça ne va pas du tout. Je suis déterminé. Je suis différent de ce sale manipulateur.)
(Ne t'en fais pas, Sil'. Le jour où tu atteindras son niveau de machiavélisme, je te le dirai, mais ce n'est pas maintenant. Pour l'instant, tu n'es qu'un petit bouloum traumatisé!)
(J'espère que tu as raison...)

Toutes ces similitudes m'ébranlent bien trop à mon goût. Je dois avouer que les réflexions de l'humaine accompagnée de son oiseau ont fait mouche... J'ai feint de ne pas y prêter attention avant de monter sur la passerelle, mais pour parler franchement, je me pose de plus en plus de questions. Pour la détermination, on repassera... Allez Sil', grimpe sur ce fichu bateau et n'en parlons plus.

D'ailleurs, l'humain blond qui restait planté devant moi consent enfin à bouger et me laisser passer. J'avance vivement sur le pont, bien que ses paroles ne me plaisent pas du tout. Car le bougre a mis le doigt sur un point épineux: le Marionnettiste compte peut-être se venger des responsables de sa sentence!? Qui sait ce qu'il adviendra de la Voile Noire, semeuse de mort et de chaos à l'aller, et paradoxalement salvatrice au retour. Les pensées tourbillonnent dans mon esprit comme une furieuse bourrasque prise au piège dans un bocal, tandis que j'avance de quelques pas sur le pont. Pont qui d'ailleurs tranche clairement avec les planches éclatantes du feu Vaisseau-Lune. Espérons que ce n'est pas de mauvais augure...

L'amphithéâtre tremble toujours de toutes parts. Les craquements claquent de plus en plus bruyamment, et de plus en plus sinistrement. La fin de la citadelle des profondeurs est proche, et la nôtre avec si on ne se dépêche pas de filer! Je balaye du regard les alentours, et constate que presque tous les aventuriers sont montés à bord. Même les petits amis du Marionnettiste sont là, ce qui ne manque pas de me rassurer, tout de même. Car s'il veut envoyer par le fond le navire (ou tout simplement le laisser au fond), il sera obligé de tuer tous ses partisans, ce qui prouverait enfin clairement son égoïsme absolu et son machiavélisme total.

Sur le pont, les expressions des visages composent un monochrome de détresse, allant de la détresse à l'affliction larmoyante. Les visages enthousiastes, rêveurs, plein d'espoir qui égayaient les ponts des navires au départ de la quête sont morts et enterrés. En parlant d'enthousiasme... Où est passé Léonid? D'un pas vif, je parcours le navire à la recherche de mon ami.

Je finis par le trouver, seul, adossé contre la rambarde. En pleurs. Des larmes dévalent à toute vitesse ses joues rougies par la peine, et son torse est agité de sanglots qu'il tente de contenir. Quel spectacle plus désolant que de voir l'énergie même du Vaisseau-Lune fondre en larmes? Cette scène me retourne mes entrailles, et je ne peux m'empêcher de me précipiter vers lui. Je m'accroupis à son côté, et l'entoure de mon bras et de mon aile droits, tandis que j'essaye de lui transmettre avec mon corps de métal toute l'affection et le réconfort dont je suis capable. J'ai la gorge serrée par la peine de mon ami. D'une petite voix, je lui dis:

" Si l'on m'avait dit que la Valeur pouvait pleurer, je ne l'aurais pas cru! Courage, mon ami, nous rentrons. "

Oui, de tout coeur, je ne souhaite plus que deux choses: que tout s'arrête, et retourner sur la terre ferme.


A corriger

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MessagePosté: Mer 23 Déc 2009 14:37 
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Alors que je grimpais sur le bateau sans scandale, je voyais bien que derrière moi, beaucoup n’avaient pas compris le rôle majeur de ce nécromant dans notre survie. Ainsi, ils ne désiraient pas le libérer… Ainsi soit-il, mais cela était fort triste car cet homme s’était repenti depuis de nombreuses années et il méritait à présent simplement de partir et de jouir d’une liberté qu’il méritait.

La lame aurait dû être forgée pour le libérer afin qu’il puisse la détruire à jamais. Satanées Imbéciles, vous n’aviez vraiment rien compris aux tenants et aux aboutissants de cette aventure. Tous ces morts pour rien… Tous ces morts pour finir par partir, résignés, laissant derrière nous un ultime cadavre. Que faire face à la brutalité de tous ces êtres ? Rien, je n’avais aucun pouvoir et toutes les revendications que j’avais eues, jamais je ne pourrais les réaliser. J’étais insignifiant, un ridicule moucheron infâme qui se ferait écraser par la première puissance qui déciderait que je serais trop gênant. Alors que pourrais-je face à ces foudres de guerres stupides qui ne comprenaient pas que, malgré le mensonge, cet homme avait trahi son clan, détruit la lame et subit les tortures du temps pour sauver l’humanité… Une humanité qui le remerciait en le laissant mourir au beau milieu de l’océan, dans sa prison d’eau et de sel.

Ha , que nous étions beau, nous, avec toutes nos soit-disant valeurs que nous défendions avec ardeur. Nous avions surtout autant de couilles qu’un troupeau de taureau eunuque. Ah putain, que oui, j’enrageais de voir tant de mépris et de haine pour quelqu’un qui vous avait menti un seul instant mais protégé toujours. La miséricorde est un précepte de Gaïa, mais elle est accessible à chaque homme, et je ne voulais pas prêcher pour elle en tant que fidèle de la déesse, mais plutôt en tant qu’homme qui voit une injustice sous ses yeux.

Au comble de l’horreur, j’en vis même se pourvoir en armes, celles des squelettes, avant de partir, laissant le mourant derrière eux. Ainsi, le vice allait jusque là, tous étaient ici par cupidité et non par amour de l’aventure et pour l’idéal de faire le bien. C’était révulsant de voir pareils hommes et femmes. Un goût de bile amer dans la bouche, je ne pus que me détourner de ce spectacle désolant. Ainsi la nature humaine était à ce stade avancé de pourrissement intérieur. Cela ne m’étonnait guère que la reine noire Oaxaca ait pu conquérir si aisément des territoires face à de tels pleutres. Voilà ce qu’ils étaient, des pleutres !


(Prions pour leur âme, Gaïa ! Accorde-moi la force de ne jamais faire de telles erreurs)

Et alors que je maugréais sur le pont, je vis ma compagne, Jena, la guerrière qui avait mis fin à tout cela. Sa croyance était sans doute fausse, mais elle n’avait en rien pris parti contre le nécromant et était toujours rester neutre. De plus, son exploit lui permettait d’être en assez haute estime dans mon cœur pour que je puisse aller lui parler… un peu de compagnie ne me ferait pas de mal. De plus, je voulais savoir ce qui s’était passé et qu’elle était la puissance qu’elle avait dégagée pour réaliser une telle prouesse. J’avais la ferme intention d’apprendre à manier la foudre, mais si je pouvais être un maître de la lumière, cela me permettrait d’atteindre mes objectifs. Mon vrai but maintenant était de ne plus être insignifiant et de réaliser des actes qui compteraient réellement pour le bien de l’humanité.

Pour cela, il fallait désormais apprendre, et l’apprentissage serait long. Il commençait dès à présent et arrivé à côté de Jena, je l’interpellais discrètement, comme je l’avais déjà fait de nombreuses fois :


« Ainsi se termine cette aventure… Trop de morts ont jonchés notre route, mais je suis fier d’avoir combattu à tes côtés. Ce fut fort plaisant à ce niveau là… Mais par la déesse, comment as-tu mis fin à ce combat ? Tu connais ma valeur Jena, j’aimerais suivre ton enseignement pour maîtriser pareillement la sainte magie lumineuse… Dis-moi ce qui s’est passé. »

J’avais été poétique, direct et ferme. Cependant, ma voix refermait une tristesse infinie qui n’avait pas lieu d’être dans le corps d’un jeune homme de cet âge. Ma jeunesse n’était plus, j’étais désormais un homme aguerri, un cœur affaibli…

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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


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 Sujet du message: Re: La Citadelle des Profondeurs: La Salle d'Esprit
MessagePosté: Mer 23 Déc 2009 23:44 
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Un à un, les aventuriers grimpèrent sur le majestueux, bien que glauque, vaisseau aux voiles noires, seul échappatoire possible dans cette histoire mémorable et rude en émotions… Des lames furent libérées, leur ombre désintégrée dans la lumière tournoyante du sol de la Salle d’Esprit, d’autres furent préservées, si bien que nulle arme ténébreuse, nulle Lame des Profondeurs n’eut pu être forgée, ou détruite. Instinctivement, les participants de cette quête se regroupèrent par équipage, mis à part quelques exceptions qui désiraient s’écarter, rester à l’écart, ainsi qu’une nouvelle classe, un nouveau groupe : les soi-disant traîtres désavoués et désœuvrés devant l’échec cuisant de leur entreprise. Eux avaient les mines les plus affligées : Raek, sinistre et sévère, maintenait une Leena qui venait d’éclater en sanglots rageurs, alors que Maelan, les yeux tournés vers le Marionnettiste, versait des larmes de réelle tristesse, laissant de temps à autre échapper un sanglot sonore. Shrez, quant à lui, avait préféré rester auprès de Rosie. Ses mâchoires étaient crispées, et ses muscles bandés comme la corde d’un arc… comme s’il était prêt, d’un moment à l’autre, à laisser éclater sa colère… Mais pas tout de suite, pas devant les yeux d’un être qu’il respectait et qui allait mourir sans que personne n’y puisse plus rien. Et s’il ne répondit pas à la phrase de soutien de la semi-elfe en rouge, ce n’était pas pour autant qu’il n’apprécia pas sa présence, son soutien… Peut-être était-ce aussi pour elle, qu’il n’éclatait pas de violence…

Hallena reste silencieuse à côté de Mathis, mais il peut sentir son regard compatissant. D'un geste presque surprenant venant de sa part, elle pose une main délicate sur l'épaule du kendran, alors que son aigle pousse un léger piaillement...

Aëlwinn, elle, se rendit près de l’elfe bleu musicien, s’asseyant à son côté pour l’apaiser. Elle posa sa main sur l’épaule de l’Earion, et sa voix se fit douce et chaleureuse, comme si la tension de la situation n’avait pas, ou plus, d’impact sur elle, comme si elle était désormais plus sans crainte ni remords, juste avec la satisfaction d’être encore vivante…

« Allons, vaillant compagnon. Toute colère doit maintenant quitter votre cœur. Chacun a ici fait ce qu’il a jugé le mieux, et nul ne doit tenir rigueur de cela à quiconque. Il est impossible de revenir en arrière, il faut donc aller de l’avant, et désormais prôner la bonté et le courage plutôt que de s’enfermer dans la haine et la rancœur, qui ne sont que des valeurs du mal… Je comprends votre tristesse, et je crois qu’elle ne devrait pas être entachée de hargne pour rester pure et respectueuse… Vous êtes proche de Maelan, je crois… Il pourrait avoir besoin de votre soutien dans sa détresse, et une épreuve difficile est moins rude quand on la vit ensemble… »

Les derniers aventuriers du Vaisseau-Lune étaient eux-aussi regroupés : Léonid, Silmeï et Gleol. Les trios membres non-elfiques du navire elfe, les trois membres qui n’avaient pas détruit leur arme… Le nain était visiblement mal à l’aise des larmes de l’humain, ne pouvant que se joindre à l’aldryde de son accent bourru.

« Allons allons, mon ami. La bataille est terminée, et nous en sommes sortis victorieux. La Démone a payé pour ses crimes odieux, tout comme ce mariole lecteur de pensées. Honorons nos morts en respectant les valeurs qu’ils prônaient, la vaillance d’Ergoth, l’altruisme d’Eleth, et même la fidélité de c’te ruffian d’Valor. Et honorons-les en vivant bien, boudiou ! »

C’était maladroit, mais sincère. La peine de l’Ynorien le touchait réellement. Le seul qui l’avait accepté automatiquement et sans préjugé sur le pont du Vaisseau-Lune…

En ce qui concerne les aventuriers de l’Aigle des Océans, c’est comme s’ils ne s’étaient jamais quittés qu’ils se regroupent presque intuitivement. Logan et Aalys viennent se placer près de Jena et Erfandir. Le marin blond a déposé sentencieusement le corps défunt d’Antariasi sur la proue du navire. Aalys semble complètement perdue, et ne sait si elle doit pleurer ou paniquer, prostrée dans un mélange explosif de sentiments. Après l’action du combat, elle semble perdue, même si elle a mené de main de maître le petit groupe des archers l’instant juste avant. Le beau gaillard blond, lui, a la mine grave. Il regarde tour à tour chaque aventurier décousu, défait, démonté par cette déconvenue.

Pragatt, lui, s’est isolé près de la poupe, caressant le gouvernail du sombre navire… Visiblement, le vieux loup de mer semble croire qu’il a gagné plus qu’une arme, dans cette histoire… Si l’on en croit le sourire carnassier bardé de dents dorées qu’il arbore, pleinement satisfait de se retrouver à ce poste qu’il affectionne tant…

Et soudain, la passerelle remonte d’elle-même sur le navire, alors que la bulle sombre, dirigée de main de maître par le marionnettiste, s’élève doucement dans les airs de la salle qui s’effondre petit à petit, comme au ralenti…

Jena rompt alors son mutisme pour répondre à Erfandir d’une voix claire et audible, pendant tout le trajet de la bulle vers cet énorme tourbillon du fond de la pièce…

« Ce qui s’est passé… Je ne sais si j’ai la force de vous l’expliquer. Nous… nous l’avons vaincue, cette entité maléfique servante de Thimoros, suivante Oaxienne. Mais ce n’est pas moi qui ai mis fin à ce terrible combat. Pas moi seule… »

Elle semble assez confuse, mais se reprend, décidée…

« Il est venu en moi. Nous avons longuement discuté, de lui, de sa situation, de ses pensées, de ce qui s’est passé durant ces nombreuses années d’enfermement. Et j’ai fini par lui ouvrir la porte de mon corps, de mon esprit. Il est entré en moi et dès lors, nous ne faisions plus qu’un. L’union que nous formions était puissante et dangereuse, et en même temps complémentaire et symbiotique. Nos deux esprits auraient pu se détruire, mon corps aurait pu lâcher… Mais nous avons tenu bon. Nous avons mêlé nos deux puissances, nos deux magies, l’Ombre et la Lumière, en une seule et même source, destructrice et en même temps pacificatrice… Les ennemis sont morts et les blessés se sont relevés. La Cornue, rudement affaiblie par vos assauts incessants n’a pas pu résister, et elle a trépassé. »

Un moment de silence complet, tous les aventuriers de tous bords sont pendus à ses lèvres, hésitantes et tremblantes.

« Je n’aurais pu y arriver seule… Il nous a tous sauvés. »

Et à ce moment précis, la bulle sombre traverse le maelstrom tournoyant, alors que la pièce finit par céder définitivement, des tonnes d’eau et de pierre se déversant sur le seul être resté sur place, le Marionnettiste…

[La suite dans un autre sujet. Plus rien ne doit être posté ici, j’ouvre le dernier sujet de la quête pour finir en beauté pour un dernier moment de Rp]

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