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 Sujet du message: Le Temple de Gaïa
MessagePosté: Ven 31 Oct 2008 17:48 
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Le temple de Gaïa


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Ce temple est sans doute le plus grand, par rapport à ceux de la cité. Perdu, égaré, loin de tout, mais d'une taille étonnante, il est en effet dans ce qui était une clairière lors de sa construction. Aujourd'hui la nature s'est resserrée autour du temple, sans pour autant affaiblir sa beauté. Une unique sente, connue des Eniodais, mène à ce temple.

Le temple en lui-même est une grande bâtisse à coupole en marbre blanc. A l'intérieur de nombreuses torches et bougies sont allumées en permanence, rappelant que ce temple est celui de la déesse de la Lumière. Au fond de la vaste salle de prière, deux portes, l'une amenant aux bâtiments annexes où vivent la prêtresse et les apprentis; l'autre conduisant vers une bibliothèque, Gaïa étant aussi Déesse de la Connaissance.

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Gaïa
MessagePosté: Mer 6 Avr 2011 23:17 
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M'énerve cette forêt, des arbres, des arbres et encore des putains d'arbre. Même pas un bandit à dérouiller. Ça va faire deux jours que je suis paumé dans ce bordel, je ne suis pas un elfe, a crapahuté dans les bois la rondelle au vent. De plus, le plan de cramer mon village était vraiment foireux, j'ai juste réussi à faire flamber un ivrogne et je ne suis même pas sûr que c'est moi qui y est mis le feu, il était tellement imbibé.

Bon, on se calme, je suis dans une belle foret, il fait beau, les doux rayons du soleil réchauffe mon visage et réconforte mon âme touchée par... je soupire :

"Ce n'est vraiment pas mon truc la forêt."

Je décide de m'arrêter pour me fumer une roulée. Je prends quelques bouffées et me dit que c'est con de râler, car j'ai enfin quitté mon trou et je vais bien finir par tomber sur un village, quelqu'un ou mieux, un lapin parce que je commence à avoir faim.

Un lapin, un putain de lapin me nargue. Il est assis à dix mètres devant moi et il me regarde comme le dernier des ploucs. Et le pire, c'est que ce lapin n'a pas tout a fait tors, car avec mes habits pleins de sang et quasiment un lambeau, mon bout de bois taillé et surtout je doit avoir une sacré gueule, vu que cela fait deux jours que je n'ai pas mangés et dormi avec la plaie dans le bas du dos qui me travaille.

Je prends mon épieu de la main droite, de là où il est, je peux l'avoir. Je croise le regard du lapin qui se met a détaller vers les buissons. Je pivote pour anticiper sa course et j'envoie mon arme dans le fourré où il venait de bondir. Un cri surgit des buissons. Je me précipite et je vois ma lance plantée à côté d'une jeune femme portant une robe blanche.

"Vous êtes malade de lancer ce genre de choses n'importe où."

Je regarde là où c'est fiché mon épieu mais rien, j'ai raté le lapin. Je regarde la fille en me demandant si elle n'a pas vu ce lapin. Son regard surprend le mien et elle détourne sa tête en rougissant. Je la regarde avec plus d'insistance et c'est qu'elle est plutôt pas mal. Elle a un visage fin, de long cheveux brun, des yeux verts un corps svelte et une jolie petite poitrine. Et elle me dit d'une voie hésitante :

"Qu'est ce qu'il y a ?"

"T'aurais pas vu un lapin passer ?"

"Euh, non."

"Bon tant pis, a plus."

Je ramasse mon épieu et je fais demi-tour.

"Attend tu pourrais t'excuser, tu as failli me tuer avec ton arme."

Je ne fais pas attention et je continus dans ma lancée, lorsque une douleur soudaine me coupe les jambes. Je m'effondre en contractant chaque muscle sous le choc. La fille se précipite sur moi et commence à me palper. Elle découvre la plaie puis elle me regarde avec une expression plutôt tendu. Ma vue se trouble, je suis crevé, je vais dormir un peu.

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Dernière édition par Nakune le Ven 8 Avr 2011 12:55, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Gaïa
MessagePosté: Jeu 7 Avr 2011 17:06 
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Je me retrouve seul face à un village. C'est quoi se bordel, y a deux secondes j'étais en train de crever dans les buissons. La neige tombe, je vois de la fumée s'échapper des chaumières apportant une succulente odeur de ragoût. Au loin, une calèche se dirige vers les maisons, les reflets doré qu'elle dégage est en parfaite harmonie avec la neige qui recouvre la plaine. Ma vue se trouble et je suis happé en direction du village.

Cette fois, je suis au milieu de la rue principale, la calèche est arrêtée devant une maison. Un mec empaqueté dans un manteau de fourrure avec une longue chevelure blonde, sûrement un noble, descend de sa voiture et se dirige vers la maison d'en face. Mais je reconnais cet endroit, c'est mon village. À ce moment-là, un jeune surgit de nulle part et me passe à coté en se dirigeant vers la calèche. Une goutte de sueur perle le long de mon visage. Le garçon, enfin moi, se faufile dans la calèche. Putain, je suis trop con, deux gardes se poste devant la porte et au moment où je ressorts un des gardes m'empoigne et je laisse tomber une sphère de verre qui se brise au sol. Je tente de me dégager, mais le second garde me place sa dague sous la gorge.

"Tu vas avoir des problèmes gamin."

A ce moment-là, moi qui était resté au même endroit, je me retrouve dans une maison. Devant moi, le chef du village, le visage grave. L'ambiance est tendue. Je suis assis dans un coin avec les deux gardes, mon père et mon petit-frère sont devant la porte. Mon père me jette un coup d'oeil et redirige son attention vers le chef du village, alors que mon petit-frère était plus intéressé pas le noble adossé à la cheminée. Mon père prend le premier la parole en direction du chef :

"Qu'est ce qu'il a encore fait ?"

Il prend son temps pour répondre :

"Ton fils a volé et brisé un objet de grande valeur à ce seigneur."

"Et alors, tape lui sur les doigts en c'est réglé."

"C'est que le seigneur demande réparation."

"Je vois, mais je n'ai pas un Yu en poche, c'est pour ça qu'il a volé, le petit, on n'a rien pour l'hiver. Mais bon, je suis près a donné ce que je peux en excuse."

Mon père se tourne vers le seigneur mais celui-ci se contente de le fixer. Et le chef du village reprend :

"Il ne désire pas un objet, il veut qu'il soit pendu."

"Quoi, Loric, arrête tes conneries tu ne vas pas laisser faire ça ?"

"Je suis désolé, mais il ne me laisse pas trop le choix."

"Porte la main sur mon fils et je te tue !"

Le noble qui observait la scène affiche maintenant un sourire narquois. Il se dirige vers Loric est dit :

"J'ai une meilleure solution pour régler ce problème et infligé une bonne punition au voleur qui vous sert de fils. Puisque vous voulez tellement le sauver, c'est vous qui serez pendu à sa place et..."

"Très bien."

Cette fois c'est de la jouissance qu'affiche le visage du noble.

"... votre second fils."

Mon père surpris attrape mon petit-frère

"Loric, putain c'est n'importe quoi, ce type est fou, fais quelque chose."

Loric baisse les yeux

"Emparez-vous d'eux et préparé la potence."

Le seigneur jubile, mon père se fait traîner dehors accompagner par mon petit-frère en pleure. Et moi je reste tétanisé dans mon coin. J'étais vraiment une couille molle à l'époque.

Là, je me retrouve dans une salle circulaire baignant dans un halo de lumière, un socle placé au milieu où sont gravés des runes complexes. Fais chier, ce n'est pas fini se bordel. Tout à coup, un éclair blanc m'ébloui et sur le socle se tient une femme. Elle est d'une beauté indescriptible, je ne saurais même pas dire la couleur de ses cheveux. Elle me regarde, je la soutiens mais difficilement, car j'éprouve une immense quiétude en observant ses yeux, mais je ressens aussi, au plus profond de moi, que sa colère doit être quelque chose de terrible.

"Nakune, repose ton âme en ma présence. C'est ici que commence la paix pour toi."

Je continus à la regarder, mais cette fois avec appréhension.

"Vous êtes qui ?"

"Je suis Gaia, Déesse de la lumière et de la connaissance. Je t'es fais venir dans un but bien précis."

"Ouais génial, vous m'avez cassé les couilles une heure avec mon passé avant de venir ici. Pourquoi ?"

"Je suis là pour t'aider, tu as vécu des choses difficiles, tu es plein de haine et de regret. Sache que ton père et ton petit-frère ne t'en veulent pas mais qu'ils sont tristes de voir ce que tu es devenu."

Je réprime un sourire :

"Arrête de déblatérer tes conneries sur le pardon et l'expiation, garde ça pour des paysans. T'en que je n'aurais pas buté l'enculer de noble qui m'a fait ça je saurais sans pitié et je m'occuperais de toutes les personnes qui me gênent."

Gaia me sourit tendrement alors que je tente de réprimer l'envie de lui mettre des baffes.

"Ta vengeance n'a plus lieu d'être, car des héros se sont déjà occupés de se démon et démantelé ses plans."

Je reste ébahit de ce que je viens d'entendre, se fils de pute est mort et moi je suis là, à parler avec un Dieu, c'est n'importe quoi. Peu à peu cette confusion laisse place à de la colère pendant que l'autre continu à sourire.

"Comme je les dis je m'occuperais de tous ceux qui me barre la route. Je traquerais et tuerais tes soi-disant héros."

Je laisse échapper un rire puis je reprends mon sérieux. Je ressent la peine de Gaia et étrangement ressentir cette émotion émaner me fait plaisir. Je ne sais pas ce que j'ai, mais je suis heureux.
La pièce s'assombrit et un sourire crispé s'affiche sur mon visage. Je plonge peu à peu dans les ténèbres et Gaia a disparue. Je suis dans le noir complet, jubilant intérieurement d'avoir réussi à fermer la gueule d'un dieu. Puis un rire se fait entendre, un rire maléfique qui me glace le sang, suivie d'une voie grave qui me dit :

"Il est tant de se réveiller."

Je me retrouve allonger dans un lit couvert de sueur.

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Dernière édition par Nakune le Ven 8 Avr 2011 22:24, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Gaïa
MessagePosté: Ven 8 Avr 2011 22:23 
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Je me relève douloureusement en m'appuyant sur mes avants bras. Je regarde autour de moi : la chambre est spacieuse avec des murs blancs, une porte en chêne se trouve sur le mur de droite et une fenêtre posté devant moi. Ma lance est posée contre le mur a portée de main.

"Tu devrais éviter de trop bouger, ça va se rouvrir."

Un homme, la cinquantaine, plutôt grand, chauve avec des sourcils épais et une barbe longue grisonnant et portant une bure marron, se tient devant la porte.

"Je t'es apporté à manger"

"Sympa, je crève de faim"

Il s'avance et il pose le plateau sur mes genoux. Mon repas est composé d'une miche de pain, d'une assiette de ragoût, d'après l'odeur c'est du porc et d'un pichet d'eau. Je me jette dessus. Pendant ce temps le vieil homme cet assis à côté de moi.

"Tu sais que tu as de la chance d'être envie."

"Putain que c'est bon."

"Heureusement que Vhelrana t'a amené jusque ici."

"La petite brune, balèze, sinon on est où ici ?"

"Tu est au temple de Gaïa."

J'avale une gorgée d'eau. Intérieurement je rigole, j'ai l'impression que l'on se fout de ma gueule. Le vieux continu de m'observer avec une légère méfiance.

"Laisse-moi voir ta blessure."

Je continus de m'empiffrer pendant qu'il enlevait mes bandages. Je ne sais pas ce qu'il fait, mais il se rassoit avec un air satisfait.

"Tu guéris assez vite et mes soins sont les meilleurs."

Je le regarde avec étonnement et je déclare sur un ton aussi hautain qu'un mec peut faire avec la bouche pleine :

"Te la pète pas trop non plus."

Il feint de ne pas avoir compris. Il se lève et se dirige au pied du lit. Il prend des vêtements pliés et les pose à l'endroit où il était assis.

"Tient, on a arrangé tes vêtements, mais impossible d'enlever ces taches rouge. Je vais te laisser te reposer maintenant."

Cette fois j'avale ce que j'ai dans la bouche et lui répond :

"Merci, mais je ne vais pas m'attarder ici. Si tu peux seulement m'indiquer la direction d'Eniod tu me rendrais un fier service. Je n'ai pas encore envie de me paumer."

"Eniod est vers l'est, mais je te conseille de passer voir Vhelrana avant."

Il se retourna et sort de la chambre en fermant la porte. Je pose mon plateau par terre et je m'étire longuement. Bon, faut que je me bouge. Je me lève, m'habit et je prends mon épieu. Je me dirige vers la fenêtre et l'ouvre. Il y a au moins cinq mètres jusqu'en bas. Au loin j'aperçois une ville, sûrement Eniod. Donc c'est par là l'est.

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Dernière édition par Nakune le Sam 9 Avr 2011 09:21, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Gaïa
MessagePosté: Ven 8 Avr 2011 23:40 
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Ça fait une heure que je m'entraîne avec ma lance. Coup d'estoc sur coup d'estoc, simulation de combat contre un ou plusieurs adversaires. Je ne m'amuse pas à virevolter dans tous les sens, je me contente d'être efficace et de tuer le plus rapidement possible.
J'en ai marre, je m'arrête et me met sur le rebord de la fenêtre. Je fouille mes poches... mais où sont mes putain de roulé. Je laisse mon épieu sur le bord de la fenêtre et me met à fouiller frénétiquement la chambre. D'un coup je vois du coin de l'oeil surgir une ombre. J'ai seulement le temps d'esquiver, qu'une épée se fiche à l'endroit où je me trouvais une seconde auparavant. Je me précipite pour prendre ma lance et en me retournant, je pars de justesse la pointe de l'épée qui m'érafle la joue. Mon assaillant fait un bond en arrière. Je reconnais la fille qui m'a sauvé dans la forêt, c'est quoi son nom déjà.

"Et toi, je te reconnais. Pourquoi tu m'attaques ?"

"Si j'avais su que tu étais un tueur, je ne t'aurais pas sauvé."

"Quoi ? Je ne comprends rien. On n'est pas dans le temple de Gaïa, là où les pédales se réunissent pour prier la lumière, prôner la non-violence, demander que les bonbons pleuvent et toutes ces autres conneries."

"Je suis un soldat de Gaïa, nous apprenons à nous battre pour protéger ce que tu considères comme des idioties."

"Oh, mais ce n'est pas beau tout ça. Sinon pourquoi tu m'attaques ?"

"Nous avons reçu le message d'un village voisin. Ce village recherche un homme qui aurait tué le fils du chef du village et brûler vif un homme."

Un sourire s'affiche sur mon visage. Je baisse ma garde et je la regarde avec une assurance insolente.

"Alors, c'est bien moi qui est cramé ce mec."

La fille, enfin Vehlrana, me lance un regard de stupeur qui se mue en colère.

"Tu as deux solutions, soit tu poses ton arme et tu me suis pour être jugé, ou bien, je te tue sur-le-champ."

"Désolé, mais prépare toi au combat, car je ne crois pas en ta justice. La seule justice qui vos le coup d'être suivit est la sienne"

J'ai à peine le temps de finir ma phrase, qu'elle me charge. J'esquive en faisant un demi-tour, je reprends appui et m'apprête à lui infliger un coup d'estoc dans le dos, lorsque celle-ci s'accroupi esquivant mon attaque. Elle se retourne et dirige son épée vers ma gorge. Je pare la pointe de sa lame avec le manche de mon épieu, mais sous la tension, celui-ci rompt. La lame continue sa route, plus qu'une solution, je l'attrape entre mes dents. Surprise, elle arrête son mouvement ce qui empêche mon crane d'être transpercé. Du sang s'échappe de mes gencives et coule le long de mon cou. Je souris et lâchant les deux morceaux de mon bâton, je lui assène un coup de pied qui lui cueille le menton. Elle recule de quelques pas et je me précipite sur elle pour la plaquer au sol. Je lui rentre dedans de toutes mes force et nous décollons du sol. Mes yeux s'écarquillèrent ; putain de merde, la fenêtre. Nous la traversons tous les deux et dans la chute je mets par réflexe mon avant bras sur sa gorge. Lorsque nous atteignons le sol, mon avant bras brouilla sa nuque et je me reçois une giclée de sang en pleine face. Je me relève et essuie le sang sur mon visage. Je crois qui faudrait mieux que je me casse en vitesse d'ici. Je fouille le cadavre pour récupérer ce que je peux et je pars en direction d'Eniod.


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 Sujet du message: Re: Le Temple de Gaïa
MessagePosté: Dim 2 Oct 2011 19:12 
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Localisation: Tulorim
(((En venant des Portes d'Eniod)))

Le convoi avait monté un bivouac pour la nuit, et l'on s'était levé tôt pour arriver à la première véritable étape de ce long voyage : le temple de Gaïa. Alors que l'édifice se profilait au loin, Evangile demanda à Argus :

"Pourquoi m'envoie-t-on au temple de Tulorim alors qu'u lieu dédié à Gaïa se trouve à moins de trois jours de marche d'Eniod ?

-Tout d'abord, parce qu'il est nécessaire d'accomplir un long voyage pour témoigner ta dévotion à la Déesse. Ensuite, je pense qu'il est préférable que tu ailles là-bas pour ta formation de guérisseuse, car tu recevras les enseignements non seulement de Gaïa, mais aussi de Yuimen, car le temple de Tulorim est voué à ces deux dieux. Et puis, un de mes amis officie là-bas et j'ai toute confiance en ses qualités de professeur."

Le ton posé mais autoritaire d'Argus ne laissait planer l'ombre d'aucune réplique, ni de quelconque commentaire. Evangile, habitué à cette façon de parler sut se tenir coite.

Le temple était grand, son marbre blanc reflétant soleil. Les arbres semblaient vouloir le prendre en tenaille, mais cela ne faisait que renforcer l'impression de puissance qui s'en dégageait. Le groupe se tint sur le parvis en attendant qu'on vienne les accueillir. Un jeune homme au teint blafard et au crâne rasé vint à leur rencontre, les invita à se déchausser et les fit entrer. Evangile remarqua que beaucoup de Mages de l’Eau du culte de Moura étaient tendus. Le groupe suivit malgré tout son guide dans des couloirs baignés de la douce lumière du matin. Décorés de plantes grimpantes dotés de fleurs d’un rouge profond et de feuilles jaunes, presque dorées. De cet épais feuillage sortait des torches qui brûlaient sans consumer les frondaisons. Il y avait aussi dans ces lieux une sorte de présence, qui avait pour Evangile quelque chose d’étrange. Ca avait quelque chose de très intime.

(Presque maternel) se dit l'apprentie.

Mais dans cette sensation, il y avait aussi une certaine distance, qui donnait l'impression d'être insondable, impossible à appréhender. Evangile se sentit rassérénée par cette présence rassurante.

Le guide du groupe s'arrêta devant une porte, leur fit signe d'attendre et entra seul.

"Petit prétentieux !" cracha un Mage.

Argus se pencha vers Evangile et dit tout bas :

"Comme tu le vois, la plupart des partisans de Moura se montrent abruptes, car la Déesse de l'Eau est une Déesse de force qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Mais peu d'entre nous mesure la complicité qu'il peut exister entre certaines divinités."

Le garçon au crâne rasé revint et dit simplement :

"Entrez je vous prie"

Le groupe pénétra dans une salle de petite taille, mais suffisante pour accueillir l'ensemble du groupe. Des couffins étaient disposés en cercle, autour d'un lumignon irradiant une douce lumière. Un homme se tenait assis sur le couffin faisant face à l'entrée. Il avait de longs cheveux blancs et semblait avoir quarante ou cinquante ans. Il était vêtu d'une toge blanche. Sans ouvrir les yeux qu'il tenait fermé, il dit :

"Bienvenue, priants de Moura. Nous vous attendions."

Sa voix profonde et placide calma toute attitude agressive chez les Mages de l'Eau. Evangile fut emplie d'admiration pour cet homme qui s'était imposé en une seule phrase.

"Nous avons beaucoup à nous dire et si peu de temps pour le faire, car longue est votre route vers Tulorim. Maître Argus ! Comme j'ai entendu parler de vous ! Vous passerez la journée ici n'est-ce pas ?

-Nous aurions volontiers passé plus de temps en votre présence Maître Lexus, mais le temps nous presse effectivement, alors c'est à grand regret que nous ne resteront que peu de temps."

Le groupe s'agenouilla et fit les gestes de recueillement. Evangile se sentit bien comme elle ne s'était jamais aussi bien sentie. Emplie sérénité et la paix, elle se leva après la prière, pleine d'une force nouvelle. Les pèlerins passèrent le reste de la matinée absorbés dans de grandes discussions théologiques que l'apprentie suivait avec une passion qui en surpris plus d'un parmi ceux qui ne la connaissaient pas. Puis ils partirent après avoir mangé un peu de pain et de fromage. Evangile se retourna et vit Maître Lexus qui les saluait. Leurs regards se croisèrent, le visage du prêtre se tinta alors d'un mystérieux sourire. La jeune guérisseuse le lui rendit et demanda à Argus :

"Et maintenant ?

-Nous nous rendons au Temple de Yuimen."

_________________
J'aide mon prochain, et c'est le plus beau cadeau que je puisse me faire. Je suis Evangile !


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