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 Sujet du message: Les remparts
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 21:42 
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Les remparts


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La cité de Bouhen a longtemps dû servir d'avant-poste face aux gens de la mer et aux excursions Orques. Les remparts entourent la ville et renferment nombre de passages secrets !

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 Sujet du message: Re: Les remparts
MessagePosté: Sam 22 Jan 2011 19:28 
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Arrivée à Bouhen, Calpurnia se cambra et tomba de tout son long sur le sol écrasant les deux cavalières.
(Il était temps qu'on arrive !)

Deux hommes se précipitèrent vers les étrangères pour veiller à ce qu'elles se réfugient quelque part. Hrist quant à elle, se dégageait de son sommeil éthéré pour reprendre le contrôle, les sens alertés par le danger qui rôdait à l'extérieur de ces murs de pierre.

« Mesdames, dirigez-vous vers la grange, nous ferons notre possible pour retenir l'envahisseur. »

Hrist aidait Mircalla à se relever. Calpurnia quant à elle, préférait se reposer un peu dans la poussière. Fatiguée et affamée, la Frémissante se surprenait à espérer secrètement que sa monture survive à son effort.

La jeune femme attrapa l'épaule d'un garde pour attirer son attention. S'en suivait une conversation engagée dans laquelle elle lui expliquait de manière aussi diverse et variée que son expérience de mercenaire ne serait pas futile pour assister les hommes à repousser l'assaut. L'homme montrait une mine dépitée, prétextant n'avoir aucune arme ni armure à prêter à la jeune étrangère, qu'elle ferait mieux d'attendre de voir le jour se lever dans la grange.

(Hrist, enlève ta cape, dissimulée ainsi il ne peut pas voir que...)

Celes était coupée dans son élan, Hrist venait déjà de s'énerver au bout de quelques minutes de présence. La réponse du garde et le fait qu'il venait de lui tourner le dos une nouvelle fois lui donnait envie d'envoyer un bon coup de botte dans son fondement. Cependant, la raison l'emportait, si elle devait travailler avec eux, autant que ce soit dans un climat de confiance.

« Pour Dame Hrist, il faut avoir de nombreuses qualités en tant que mercenaire. Il faut savoir commercer, être rusée, avoir des facilités avec les armes, les langues et les techniques de combat, mais parfois, la plus grande qualité est de regarder dans les yeux une race détestée et lui dire : '' travaillons donc de concert '' »


Se tournant vers la brune délicate, elle lui confia sa cape de dissimulation et son arbalète. Mircalla était apeurée. Loin d'avoir un esprit de fer, elle commençait à céder à la panique en s'imaginant toutes les éventualités qui pourraient naître dans la nuit. La mort ? La torture ? L'esclavage encore une fois ? Elle se doutait bien que les yeux de violette cachaient un esprit mauvais qui n'avait rien de réellement compatissant. Mais elle savait que sa vie ne dépendait que d'un cordon de gardes accompagné de la femme qui quelques jours plus tôt, l'arrachait à sa vie d'esclave.

C'est donc sans un adieu, ni même un au revoir que Mircalla tira les rennes de Calpurnia qui venait de se redresser pour se rendre dans la grange. L'endroit n'avait rien d'inexpugnable, au contraire, les murs n'étaient pas épais, le toit était de chaume. Un cordon de lanciers stagnait autour pour empêcher les orques d'y entrer et de faire un carnage. La jeune femme entrait le pas las par la porte. Elle jeta un dernier regard sur l'extérieur. Attristée. Les citoyens de la ville capables de porter une arme étaient sur le front, les autres, enfants femmes et vieillards attendaient dans cette grange délabrée. La porte se ferma, encore une fois, Silmeria au fond d'elle ressentait de la tristesse. Elle espérait de toute son âme que rien n'arrive à cette esclave si étrange... Et si belle.

Les tonneaux étaient percés pour faire office de rangement aux flèches, de l'eau attendait dans des seaux pour éteindre les flammes. Les torches fumaient dans la ville, la tension était palpable, les mines des hommes étaient patibulaires. Les traits tirés par l'inquiétude, la peur. Rodés aux assauts des troupes de la Déesse mineure, les hommes semblaient néanmoins assez bien préparés. Chacun était à son poste. On y trouvait les archers sur les remparts et derrières les lanciers en face des portes, les miliciens formaient un bloc humain sur les remparts. Cependant, l'armée en elle même était bien maigre. Le reste des forces n'était constitué essentiellement d'hommes armés de fourches, de bêches. Les plus chanceux avaient pu obtenir une armure de cuir, un bouclier et une épée. Hrist n'avait rien de mieux à faire que de se diriger vers un groupe d'archers.

« Vous, dites-moi, qu'est ce que vos éclaireurs ont vu ? »

L'homme la contemplait d'un œil larmoyant. Borgne. Il pointa du doigt le trou noir dans son orbite et lui dit :
« Voyez ? C'est une horde perdue qui se rassemblait dans la forêt. Dernièrement, ils ont fait la rencontre d'un autre groupement d'orques. Au lieu de s'entretuer, ils se sont assemblés et maintenant ils avancent sur nous au nom d'Oaxaca. La première horde était d'une centaine d'orques. La seconde, aucune idée. Deux fois plus au moins. J'ai perdu mon œil dans cette mission d'espionnage. »

Il jeta un dernier regard vers la grange. Hrist comprenait ainsi qu'il y avait probablement laissé une femme et peut être même sa progéniture. Son principe était strict et clair, ne jamais devenir trop proche de qui que ce soit.

« Ils arrivent ! »

Tous les regards se jetaient vers le pan de rempart d'où venait l'exclamation. Hrist quitta la cours en courant pour s'élever le plus possible. Il lui fallait impérativement voir comment les Orques allaient engager l'assaut. Les remparts étaient solides mais étroits, si les orques arrivaient à grimper à l'aide d'échelles, leur nombre supérieur aurait vite fait de déborder les soldats présents sur les hauteurs. Elle guettait les épaules des hommes, cherchant avec grand peine un insigne de milicien formateur, un instructeur ou un chef de groupe. Tous les hommes se collaient aux épais murs de bois et de pierre.

(Comment est-ce que une horde perdue disposerait d'échelles ?)
(En pillant les fermes aux alentours, ou avec des restes de l'armée à laquelle elle appartenait.)

Hrist allait s'avancer brusquement à découvert sur le chemin de garde lorsqu'une main vint soudainement lui agripper le poignet.

« Mais vous-êtes complètement folle, pourquoi croyez vous que nous nous tenons à l'abri derrière les murs ? »
Un autre homme s'empressa de rajouter :
« Il a raison, ils envoient toujours quelques volées avant de lancer l'assaut. »
« Restez là ! Sinon vous êtes perdue. »

Hrist avait bien envie de quitter ces hommes qui restaient planqués derrière ce mur confortable et protecteur. Cependant, les dires n'était pas usurpés. On entendait au loin de sifflement gagner les hauteurs du ciel. Le silence …

Les hommes regardaient le plafond de bois et de pierre en espérant qu'il tienne. Le bruit infernal vint enfin. Des centaines de tiges de bois à la pointe lourde d'un fer acéré tombaient du ciel de jais. La plupart se brisaient sur les pierres, d'autres restaient profondément plantées dans les panneaux de bois, se perdaient dans la paille, hérissaient la terre boueuse. Les trompettes et les tambours retentirent. Le flot d'ennemis déferla ; une partie arriva jusqu'à la porte sans la moindre perte. Les autres s'avançaient jusqu'au relais équestre qu'ils ne tardaient pas à incendier. Les flammes léchaient la muraille et la fumée empêchait les tireurs humains de viser quoique ce soit. Les peaux-vertes se rassemblaient sous les murailles, échelles en secours. Si on penchait la tête par dessus la muraille, les flammes aidaient à voir les mines horribles de ces créatures infernales.

Dans ce genre d'assaut, tout avait tendance à passer trop vite. Il était compliqué de trouver une idée adéquate à la situation en vigueur tant elle changeait rapidement. Les archers humains quittaient leurs postes. Chacun d'eux visait quelques secondes qui parurent une éternité avant de décocher une simple flèche – faisant mouche parfois. Les orques tambourinaient sur les portes de bois. Les troupes constataient avec effroi qu'ils manquaient cruellement d'effectifs. La herse était solide, mais les petites portes annexes n'étaient protégées que par une poignée de garde. Le couloir qui y menait était assez large pour que trois hommes en armure puissent s'y tenir côte à côte sans se déranger en combat. Hrist quittait sa cachette pour tenter de trouver un endroit où elle pourrait se rendre utile. Elle venait d'être embarquée dans un siège et n'avait pas la moindre idée de quoi faire ou ne pas faire. D'autant plus que les humains ne semblaient pas lui offrir de l'attention, trop occupés à tirer. Quelque chose de nouveau envahissait la Frémissante. Tous les hommes autour d'elle touchaient du fer, étaient prêts à se reculer, se sentaient perdus à l'avance. Cette situation semblait décupler sa volonté, son désir de hargne et sa colère dans ces heures de péril et de combat.

Les remparts allaient atteindre un cul de sac, à droite, dans le renforcement du mur se trouvait un petit boyau d'une vingtaine de mètres. Loin devant, un escalier étroit. Dans les entrailles de la forteresse, résonnaient de bruit de combats acharnés. A l'étage, le carnage commençait déjà. Empoignant la Scélérate, elle était attirée comme un insecte par la lumière opaque comme celle du jour qui tombait d'en haut. Une petite grille de fer entrouverte. De l'autre côté de cette grille, on voyait des ombres grotesques frapper et trancher ce qui passait à bout de lame.

D'affreux hurlements naissaient des hauteurs, le désir de repousser la mort gagnait sur elle. Survivre. Survivre était sa seule et unique opportunités. Une échelle dépassait légèrement de la muraille. Il y avait deux orques déjà sur les hauteurs qui se battaient mais tournaient le dos à la meurtrière. L'un d'eux frappait le cadavre d'un humain avec une masse tandis que l'autre croisait le fer avec un homme. Il y avait de nombreux corps gisants au sol, criblés de flèches. Les Orques passaient là où la surveillance était faible, chose improbable. La hauteur de la muraille empêchait quiconque de voir correctement l'état des forces en vigueur. La Frémissante risquait de se retrouver seule contre deux si l'homme venait à périr. Elle s'approcha alors de la grille, espérant que le grincement ne trahisse en rien sa présence.

L'Orque reculait sans se douter de l'ombre qui se cachait derrière elle. Hrist rangea silencieusement sa lame dans le fourreau et se jeta sur sa cible pour lui agripper le visage. Par réflexe, l'orque donna un violent coup de tête en arrête et percuta l'arrête du casque de la femme qui n'en fut pas moins légèrement sonnée. La vue en devint trouble, mais c'était sur ses mains qu'elle devait compter, elle enveloppait le menton de sa cible de la paume droite, et le haut de la mâchoire de la main gauche et tourna brusquement la face de l'orque. Craquement. Il n'en était pas mort sur le coup et donna un violent coup de coude dans le foie de la tueuse lui coupant le souffle. La créature en avait lâché son arme et hurlait de douleur. Les cervicales n'étaient pas brisées mais il avait l'air de souffrir sérieusement.

« Tuez le ! »

Le soldat se retrouvait acculé au mur et semblait avoir des difficultés à parer les attaques désordonnées de l'orque qui frappait à l'aide de deux petites haches. Un troisième gagnait la muraille à l'aide de l'échelle.
Hrist empoignait la lame Elfique et frappait franchement sur le torse de l'orque. Mort. Le fil mortel avait tranché le cuir de son armure sans difficulté lui arrachant son dernier souffle de vie. Le soldat reprenait l'avantage, il donna un formidable coup de poing dans le visage de son assaillant qui recula. Le milicien le chargea violemment et d'un coup d'épaule, l'envoya se perdre derrière la muraille. Hrist quant à elle, s'empara de la lampe à huile qui brûlait sur un tonneau et l'envoya au visage de l'orque qui grimpait au long de l'échelle. Les flammes ne prirent pas, cependant, il en avait été aveuglé et l'homme plongea son épée dans le défaut de son épaule gauche. Il arracha la flamme des mains de Hrist et brûla l'huile sur le pan de mur et l'échelle.

« Espérons que ça les retienne, je ne sais pas qui vous êtes, mais vous arrivez à point nommé. »
« Il faut descendre, ils vont tenter de passer par les portes ! »
« Non ! Restez ici, il faut couvrir le local de matériel. »
« Mais quelle idée d'installer du matériel sur les remparts ! Qu'est ce que vous cachez dedans ? Vous espérez défendre ça seul peut être ? »

L'homme esquissa un sourire amusé malgré cette situation dérangeante et dit enfin :
« Mais je ne suis plus seul, ici se trouve le phosphore rouge et les piques. Le local doit encore contenir quelques flèches. »

« Je crois qu'à ce moment, Hrist était partagée entre l'envie de claquer la face souriante du soldat et celle de lui hurler dessus qu'il n'était qu'un imbécile heureux. En effet, il défendait une place couverte de phosphore rouge. Le phosphore est un combustible incroyable, qui n'a pas besoin d'une grosse flamme pour se répandre contrairement à la poix. Hrist, faisant preuve d'un calme extraordinaire expliqua qu'avec un petit baril de phosphore lancé en bas de l'échelle, les orques ne pourront plus s'en approcher... »


Hrist se devait de garder l'échelle tandis que l'homme ouvrait la salle pour en soustraire un baril. L'huile venait de cesser de brûler et elle entendait les grondements d'orques qui attendaient sur l'échelle que les derniers barreaux cessent de se consumer. N'ayant plus rien à prendre pour alimenter les flammes, elle ne pouvait pas cependant se redresser trop vite sous peine d'avoir une flèche dans la face. Les flammes cessaient totalement. Le bruit des pognes qui s'emparaient des barreaux encore chauds avançait et bientôt, une tronche verte au groin plein de poil apparut devant le visage de Hrist. La créature était en mauvaise position car elle ne pouvait frapper que d'une seule main sous risque de perdre l'équilibre et de chuter. Il attaqua à vue à l'aide d'une dague. Hrist venait de reculer, s'il voulait l'atteindre, il devrait venir sur les remparts. Ce faisant, elle envoya un coup de pied dans l'échelle, mais elle ne bougeait pas d'un pouce. L'orque arracha un sourire satisfait et bondit sur le sol. La Frémissante dégaina sa seconde arme, la lame elfique pour ranger la Scélérate, l'homme était toujours occupé à chercher son baril dans la pièce noire. Elle espérait qu'il ne se soit pas fait la malle...

La créature attaquait sans plus attendre la jeune femme, elle esquiva la première attaque et riposta de sa contre attaque fétiche qui taillada l'oeil et l'arcade du monstre. Elle ne s'attendait pas à un gros challenge face à cet orque. Une fois encore, il frappa mais c'était la douleur qui conduisait ses assauts. L'oeil ensanglanté lui brouillait la vision et il moulinait dans le vide à tel point que Hrist dû prendre du recul pour ne pas prendre un mauvais coup. Elle cherchait à l'acculer dans un coin afin qu'il ne puisse plus faire de mouvements aussi désordonnés. Une autre opportunité s'offrit à elle : mettre la grille entre sa cible et elle. Elle empoigna donc la barrière et la tira vers elle. C'est alors que l'arme de l'orque se perdit dans l'espace des barreaux de métal. Choses à laquelle Hrist n'avait pas pensé, c'était qu'au niveau de la force brute, l'orque la dépassait de loin. Lorsqu'il chercha à arracher son arme de la grille, elle partit avec et se retrouva juste en face de son adversaire qui lui attrapa les épaules en beuglant un cri de guerre à son visage.

(Eeeerk !)
(Il n'a rien de terrifiant à par l'haleine !)

Le hurlement se tordit enfin en douleur, lorsque l'embout pointu et cruel de la dague alla se perdre dans ses entrailles aux relents viciés. Deux armes valent mieux qu'une, et une lame n'est jamais à court de projectiles...

Le soldat faisait rouler le baril de phosphore à torches. Il ne s'agissait que d'un petit baril d'une trentaine de livres ; une tête verte surmontée d'un casque de cuir trop grand apparaissait à l'échelle. L'homme dans un accès de peur souleva de toute sa force le baril pour l'abattre sur la tête de l'orque, renversant la poudre rouge partout au sol. Il en était couvert, Hrist s'était éloignée et tournait le dos au vide, tous deux se trouvaient au dessus de l'écurie. Les troupes criaient, les flèches sifflaient dans le ciel, se perdant au hasard. Les ombres tranchaient, frappaient dans des accès de rage et de colère. La poudre rouge se mélangeait au sang lorsque soudain, Hrist remarqua avec horreur que l'homme frappait un silex pour allumer une torche qu'il avait dissimulé sous son aisselle.

(Mais... Mais il est vraiment trop c...)
« Arrêtez ! »

Il était trop tard, la petite flamme qui devait allumer la torche venait en réalité d'embrasser l'orque et son tonneau, l'homme et la moitié du rempart. Les flammes sautaient au visage de la jeune femme qui d'un mouvement de recul tomba dans le vide.

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 Sujet du message: Re: Les remparts
MessagePosté: Dim 23 Jan 2011 02:59 
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Le noir magnétique s'éclaircissait peu à peu. Les sens reprenaient doucement vie. Tout était encore bien sombre, cependant, elle entendait des bruits. Quelques cris. De hurlements d'horreur et des ordres jetés au vent. Enfin les autres sens revenaient à la surface de son esprit. Les yeux de lierre s'ouvraient. Silmeria était de nouveau aux commandes de son corps.

« Ma... Tête ? »

Elle sentait quelque chose de dur sur sa joue, c'est en portant les doigts à son visage qu'elle voyait qu'un filet de sang y coulait, lors de son inconscience une partie en avait coagulé. Elle basculait, bougeait la tête pour se repérer sans trop avoir idée de l'endroit où elle était. Elle se souvenait d'une explosion et de sa chute, cependant elle n'était pas à côté des remparts, elle avait été déplacée.

« Elle est pas morte, tu me dois deux yus mon gars. »

Tentant de se redresser brusquement, elle fut vite prise de nausées. Il lui fallait se remettre au combat, se renseigner sur la situation. Deux miliciens armés de lances et épées se trouvaient à côté d'elle. C'était d'ailleurs ces deux rigolos qui avaient pariés sur sa mort. Il s'avère qu'elle était tombée dans l'enclos aux écuries, mais que la bourde du soldat de l'étage – paix à son âme – avait enflammé la paille où Silmeria se trouvait. Les deux hommes l'avait arrachée à cette mort infâme par charité...

(Mon petit bout de cannelle au confit de rose, tu vas bien ?)
« Qu'est... Heu, j'ai »
« Oui oui, vous étiez inconsciente, juste quelques minutes, vous n'avez rien raté, les troupes d'Oaxaca tentent de percer les portes... Si vous vous en sentez capable, on dirait pa... »

L'homme qui se tournait vert elle et qui la regardait en souriant venait d'écoper d'une flèche dans la gorge. Il en tomba immédiatement mais sa mort permettait de remarquer que des archers Orques se tenaient en position sur le rempart à l'Est de la ville. Les citoyens armés de fourches courraient vers le groupement des tireurs mais tous se trouvaient en mauvaise position face aux épéistes qui faisaient office de barrage.

(On dirait qu'il n'aura pas à payer ses deux yus le monsieur. Et si tu te tirais de là tiens ?)

Silmeria portait par réflexe sa main aux armes, rassurée de leurs présences, elle s'enfuyait jusqu'à atteindre un petit renforcement mural qui donnait l'accès aux escaliers. Les combats faisaient toujours les débuts aux remparts lorsque l'adversaire ne choisissait pas d'enfoncer les portes à coup de rondins de bois. Deux hommes la bousculèrent pour se frayer un passage dans ces corridors étroits. La Sindel n'avait pas la moindre idée de ce qu'il fallait faire, Hrist ne répondait pas à ses demandes secrètes. Un orque tomba mort juste devant elle, les flèches volaient partout. Un véritable essaim mortel qui perforait les armures et ouvrait les membres. Un orque tomba sur la jeune femme par derrière, il venait de lui sauter dessus, enlaçant son torse de ses jambes et tentait de l'égorger avec son Kikoup. Dans un réflexe salvateur, la jeune femme avait su arracher sa lame pour en faire barrage entre l'arme rouillée et son cou de cygne. L'orque était assez lourd, son dos se courbait en avait et il ne cessait de gigoter, elle craignait de se retrouver rapidement à court de force.

(Magiiiiie !)

Une petite forme de serpent à la couleur jaune clair apparaissait magiquement sur les mains vertes et poilues de l'assaillant. La magie de la Faera opérait et soudain, dans une flamme jaune pâle, un serpent noir aux yeux rouges se créa et sifflait et élançant son corps reptilien sur la peau verte. Silmeria savait parfaitement que ce n'était qu'une illusion qui allait se dissoudre sous quelques secondes, cependant l'orque venait de faire de l'huile dans l'armure. Après avoir meuglé comme un cochon qu'on égorgeait, il lâcha prise et recula suffisamment pour que la jeune femme puisse se mettre en garde. Les flèches enflammées prenaient la place des normales, Bouhen risquait vite d'être en flammes si les débuts d'incendies n'étaient pas étouffés sur le champ. L'orque lorsqu'il vit que le serpent fondait dans les mains de Silmeria avant de tomber sous une fine pluie de lumière, se rua de rage de s'être fait aussi facilement rouler. Silmeria devait esquiver les assauts incessants de son adversaire ivre de colère, l'écume aux lèvres, elle usait de feintes pour essayer de le frapper. Il administra à la jeune femme un violent coup d'épaule qui envoya Silmeria se cogner contre un tonneau couché. Elle tomba à la renverse mais dans sa chute, le tonneau roula rapidement et l'orque se prit les jambes dedans alors qu'il renouvelait ses assauts. Perdant son épée, la jeune Sindel toujours à terre donna un coup de botte dans son arme maintenant tombée des remparts. L'air furieux, il tira un couteau de sa ceinture et bondit sur sa proie toujours couchée. Il s'aidait de tout son poids en espérant que le métal rouillé pénètre dans la gorge claire de sa cible. Cependant, Silmeria disposait de deux armes. La Scélérate était visible de l'orque, mais il ne voyait pas que la seconde était toujours au fourreau. La jeune femme palpait du bout des doigts dans l'espoir de trouver le métal de la paume Elfique. Son agresseur eut un sursaut soudain. Un hurlement de douleur étouffé dans un râle avant qu'il ne s'effondre de tout son long sur le corps fatigué de la jeune femme. Planté dans les deux omoplates, une flèche perdue.

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 Sujet du message: Re: Les remparts
MessagePosté: Dim 23 Jan 2011 19:37 
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Silmeria était seule sur les murailles, peu d'humains étaient encore à défendre cette partie des renforts. Quatre orques faisaient irruption d'une cabane d'archers qu'ils venaient de massacrer, la Sindel n'avait d'autre option que de faire la morte, sinon, c'en était terminé de sa vie. Qui irait vérifier qu'une femme tachée de sang sous un cadavre était encore en vie lorsqu'on se trouvait en plein siège.

Les Orques avaient ça d'impressionnant que leur hargne semblait les rendre plus fort. Quelques uns arrivaient à se diriger vers la grange, une vingtaine de soldats protégeait la population et ne tardaient pas à embrocher les vilains qui s'approchaient. Cependant, si le nombre d'orques augmentait dans l'enceinte de Bouhen, il faudrait se replier pour se rassembler sur une position plus tactique. Les toitures des maisons brûlaient, quelques valeureux faisaient leur possible pour éteindre les flammes sans risquer de se faire embrocher à l'image d'une vulgaire volaille.

Le bruit des pas sur les pierres glissantes de sang s'éloignait. Les yeux de la belle s'ouvraient de nouveau : La lune se reflétait dans le vert d'été de ses mirettes. Son champ de vision était traversé de flèches en flammes, de fumée. Il était temps de se battre comme Hrist. Quant bien même celle-ci, mystérieusement ne faisait plus surface depuis l'explosion du phosphore. C'était l'idée de Silmeria. Il lui fallait retourner là où l'accident avait eu lieu, du local de matériel se trouvait une meurtrière donnant sur l'intérieur, juste au dessus d'une porte annexe.

Les portes de bois, bien que massives, n'était plus qu'une fiche tranche de bois malmenée. Lorsqu'elle était dans la cours, elle pouvait voir que les pointes de lances et d'épées transperçaient le pan massif. Les hommes se regroupaient en bas, profitant de l'étroitesse des couloirs d'escaliers pour tirer des flèches sur les orques. Les deux problèmes majeurs du siège étaient la fragilité des portes et le groupe de tireurs Orques qui prenait place sur les remparts – harcelant les troupes au sol qui ne disposaient pas d'un angle de tir satisfaisant.

Arrachant la masse du macchabée, elle arriva au bout de multiples efforts à s'extraire de ce poids mort. Les remparts se ressemblaient toutes, mais elle su immédiatement où elle se trouvait, il lui fallait partir à droite, longer le mur principal jusqu'à la planque des archers massacrés pour continuer sur le chemin de garde jusqu'à trouver un lieu où l'odeur de phosphore prenait la gorge tant il était fort. Derrière la grille, se trouvait une échelle inutilisable tant elle était rongée par les flammes, la carcasse de l'homme calciné encore fumante et crépitante. La pierre en était devenue noire, au bas des murs, le tonneau brûlait encore. Une flèche vint frapper la muraille à proximité de la jeune femme, d'instinct, elle remarqua que les tireurs venaient de la prendre pour cible. S'en suivait une seconde, une troisième accompagnée de ses sœurs meurtrières. Sans plus attendre, elle se précipita dans le local encore ouvert.

Tout était sombre, c'était probablement pour ça que l'humain avait mis autant de temps pour retrouver un baril assez petit. Si Silmeria allumait quelque chose pour s'aider, Bouhen aurait le droit à un nouveau mur à reconstruire. La petite fente murale ne permettait pas de faire chuter un baril, il fallait trouver quelque chose d'autre, un moyen de répandre le phosphore sur le sol et l'enflammer ensuite lorsque les assaillants entreront. Il fallait travailler vite, le mieux aurait été de sortir mais les archers en profiteraient – une cible ralentie portant des tonneaux est un tir de tout premier choix-.

La solution s'imposait, il fallait à l'aide de ce qui se trouvait dans la pièce, trouver un moyen de faire couler la poudre par la fenêtre. Il y avait des barils, des sacs de phosphores, des torches éteintes, des piques, des flèches, quelques boucliers. L'orifice avait une largeur de la moitié de l'avant bras de la jeune femme et une hauteur de deux flèches mises bout à bout.

« Pourquoi tu ne perces pas un sac, lorsque tu vas le pousser pour qu'il passe par la fenêtre, il perdra le phosphore sur le sol, et lorsqu'il tombera il continuera d'en perdre. »

L'idée de Cèles méritait d'être intéressante, le problème était qu'à la suite, il ne faudrait plus approcher la moindre flamme sous peine de terminer en torche elfique. Les sacs étaient assez petits, trop bombés pour passer mais il était vrai qu'une fois lardés de coups de dagues, le phosphore s'écoulait, tombant en pluie sur le sol boueux. Un premier sac passait par dessus les remparts.

« Il en faudra bien plus que ça... »

Silmeria était rouge, la chaleur, l'effort, la colère et le stress n'arrangeaient en rien la situation, elle espérait qu'aucune peaux-vertes ne passent la porte pour tenter de la réduire au silence. Au pire, elle utiliserait un sac pour le jeter au visage de l'agresseur afin de l'aveugler. Un deuxième sac tomba. Lasse, elle en trainait les sacs au sol pour préserver ses forces, les mains et le bout de la lame étaient rouge à cause de ladite poudre. Le sac s'éventrait sous le rasoir mortel de la Scélérate et enfin passa par la meurtrière.

« Sors maintenant ! Perdons plus de temps ! »

En passant la porte, les troupes d'Oaxaca étaient visibles sur la quasi totalité des remparts, les soldats harcelaient les forces envahissantes à l'aide de flèches et de magie. Les orques eux, semblaient voir leurs effectifs faiblir légèrement. Le groupe d'archers venait d'être décimé, une troupe riche d'une vingtaine d'hommes armés prenait une tourelle en étau.

« Il faut trouver les commandants Orques, l'armée sera en déroute sans ordres clairs. »

Silmeria usa de son ancienne porte de sortie et se laissa choir dans la paille pour chevaux. Le contact était rêche, désagréable, mais au moins ça amortissait totalement sa chute. Elle avait de la paille dans les bottes et dans les cheveux mais la coquetterie attendrait quelques minutes. L'avantage, c'est qu'elle se trouvait à quelques mètres de son piège mortel et que les torches ici ne manquaient pas. Seul problème : Elles étaient solidement verrouillées afin de ne pas tomber dans la paille. Silmeria poussa un profond soupir, se ressaisissant vite, elle attrapa une poignée de foin qu'elle porta au contact de la flamme gourmande qui dévora ce maigre présent, avant de se brûler les doigts, elle offrit son feu à un tas de paille plus grand mais suffisamment éloigné des autres pour ne pas aggraver la situation. Il ne lui manquait plus qu'un bout de bois et ça ferait l'affaire, ce faisant, elle regrettait de ne pas avoir embarqué une torche avec elle. Trop d'énervement nuisait sérieusement à son attention. Les flammes prenaient sur les diverses chutes de bois brisé.

« Allez ! La ville est en flammes, ça doit pas être si compliqué de trouver un feu, si ? »

Elle entendit la porte se déchirer et un combat se déchaîner aux pieds de la muraille. Sans plus attendre, elle attrapa les morceaux de bois – certains étaient flammes, d'autres non. Elle avait l'intention de tous les jeter sur le lieu du piège pour repousser la menace. Les orques étaient accueillis à l'aide de flèches, les épéistes ne se risquaient plus aussi près des portes de crainte d'être trop vite submergés. Le sol était d'un rouge profond, le miracle du phosphore allait se produire lorsqu'elle envoya au sol ses torches de fortune.

Tout cela avait quelque chose d'irréel. La terre brûlait, les flammes verdâtres laissaient place au jaune flamboyant et les adversaires crépitaient déjà, pris au piège sans avoir su comprendre ce qui leur arrivait.

« Regarde ! Il y en a un qui descend des escaliers ! »
« Comment tu le sais ? »
« Heu... Au hasard, je viens de le voir passer par la fenêtre ? »
« Ha... Soit, je l'attends ! »
« Il a pas l'air petit, prend cette épée là, par terre. »

Furtivement, la jeune femme tenta son approche, saisissant l'épée rouillée Orque sur le sol boueux, elle se colla dos au mur et patienta. Les bruits de pas sur l'escalier en bois approchaient, excitée de son piège et grâce à l'adrénaline, elle frappa un grand coup à l'aide de l'épée de façon horizontale en espérant trancher la tête de sa cible. Au lieu de ça, elle frappa le mur. L'orque qui n'avait pas l'air si petit faisait une tête de moins que la jeune femme – et à sa grande surprise, il portait aux épaules l'insigne de commandant d'Omyre-.

« Ha bin bravo, pour une fois que tu surestimes quelque chose, il fallait que ce soit la taille du commandant. »
« Oops. »

L'orque venait de se retourner voyant l'épée plantée dans le mur. Il regarda la jeune femme étonnée de haut en bas avant de la saisir avec une force impressionnante par la mèche de cheveux qui lui tombait sur la poitrine.

« T'as raison ! Les femmes d'abord, si tu te défendais tiens ? »

Silmeria avait été retournée par la créature abjecte qui était bien décidée de lui faire payer chèrement cette tentative de meurtre. L'orque lui écrasait la gorge de ses doigts puissant, dans un effort, la Douce donna un coup de pied sur le mur pour reculer et cogner son adversaire sur le coin de la porte. Sous le choc, tous deux tombèrent, deux miliciens accoururent pour tuer la créature. Il se releva plus vite que la jeune femme et lui envoya un violent coup de pied dans l'estomac avant de fermer solidement la porte à l'aide de l'épée perdue qu'il coinça dans le renforcement. Les soldats de l'autre côté, cherchaient à défoncer la porte.

L'orque n'avait plus d'arme, cependant, il semblait bien rompu au combat à mains nues.

« Maiiiis lève toi ! Tu attends quoi ? La troisième naissance d'Oaxaca ? »

Douloureusement, la jeune femme se leva, l'orque tournait autour d'elle de façon menaçante. La Douce arracha du fourreau la Scélérate, prête à en découdre férocement sur cet adversaire qui avait sans doute plus d'une victime à son actif. Quoiqu'en y réfléchissant bien, Silmeria avait un passé gorgé de morts. Il attaqua le premier, quant à elle, elle se remémora le combat dans les grottes de Tulorim contre le maître qui lui enseignait son savoir. Genoux légèrement ployés, les bras détendus, concentration. Tout devait être fluide. Il donna un coup de pied, elle su l'esquiver sans problème, la frappe du coupe qu'il envoya se perdre dans le visage de la jeune femme fut plus douloureuse. Par réflexe, Silmeria avait baissé le visage, le casque avait absorbé une partie du choc mais l'impact avait déclenché un trouble de la vision. L'orque dansait de douleur, son coude avait éclaté sur le renfort de l'armure.

« Bien fait ! »

Silmeria tenait son arme de poing la lame vers le bas, elle cherchait les défauts de son armure. Il y avait une énorme protection sur ta tête, une sorte de grille étroite qui protégeait ses yeux, les brassards de bronze, les plaques de métal sur le torse. Il n'y avait que les jambes et le défaut de l'armure à l'épaule gauche, la cordelette de cuir avait été sectionnée durant un combat et l'épaulière ne collait plus à la gorge, laissant un passage certes étroit mais suffisant pour y plonger une lame. L'ordure puante reprenait vite ses esprits, la douleur ne faisait qu'augmenter sa hargne, soit, il fallait en finir avait d'être blessée sérieusement. Silmeria préférait garder ses distances, les troupes battaient toujours la porte espérant y entrer, un rondin de tarda plus à la traverser et un homme y passa sa tête pour voir ce qui se tramait à l'intérieur de la tour. L'orque détourna son attention de la Sindel pour écraser le visage de l'homme à l'aide de son pied, son sadisme le poussait même à frotter ses chairs sur le bois brisé lui arrachant d'odieux cris de souffrance.

Silmeria fila silencieusement, l'orque était maintenant trop occupé à se calmer les nerfs sur l'homme dont le visage n'avait plus qu'une allure de poupée de chiffon.
Des cris retentissaient : « La grange ! Éteignez les flammes »

La Douce cessa son ascension et pensa immédiatement : « Mircalla ! »
Elle espérait que les flammes ne dévorent pas la grange et ses occupants, Mircalla... Ses pensées se perdaient soudainement dans le brun de ses yeux d'amande. Cette femme sauvée d'un destin tragique dans les moisissures de la citée noire...

« Heey ! Derrière toi ! »

Trop tard, l'orque venait de s'emparer de la jambe de la Douce qui chuta de tout son long sur les marches de l'escalier. L'orque levait furieusement la jambe de sa proie, espérant la faire glisser jusqu'à elle pour l'étouffer de nouveau. Chose compliquée, dans des escaliers étroits, lorsqu'une cible se débat furieusement.

Elle arriva à la faire lâcher prise en lui administrant un mauvais coup dans le casque, il dévala les escaliers et son corps resta quelques secondes inertes au bas des marches.

« J'ai une idée ! Cèles ! Il me faut ta magie encore une fois. »
« Pouet ! »

Le sommet de la tourelle menait directement au chemin de ronde. Les corps étaient éparpillés ça et là, de nombreuses flèches brisées au sol, des boucliers brisés, des corps ensanglantés... Un renforcement se trouvait dans le noir, près de la grille, à l'intérieur de la tourelle. C'était dans ce petit coin d'ombre qu'elle attendrait que l'orque pointe le bout de sa face infâme. Les planches d'escaliers craquaient sinistrement. La créature abjecte approchait rapidement, Cèles entra en œuvre... Une petite gerbe de flammes magiques naissaient au coin de la porte...

« Gru ? »
« Miaouu ? »

Un chat noir s'approchait de l'orque qui tournait le dos à la tueuse, alors que l'animal s'avançait pour se frotter à la jambe du commandant, il lui donna un vilain coup qui passa au travers de l'illusion. Surpris, il recula de deux pas, juste assez pour que la jeune Sindel tente d'avancer sournoisement pour frapper, profitant de l'inattention de sa cible. Elle escomptait frapper dans le défaut de l'arme, percer le cœur ou la carotide. Elle passa son arme dans la main gauche et frappa à l'aide de la Scélérate. Un jet de sang chaud fouetta son visage, la lame pénétrait ses chairs comme du beurre, mais à son grand étonnement, il n'était pas mort. Le sang giclait à mesure que son cœur battait encore. Dans un dernier espoir de tuer celle qui venait de le condamner, il attrapa son bras armé avec tant de force qu'il la fit basculer par dessus son épaule sans peine. C'est alors qu'elle sentit ses os de dos craquer légèrement et cette douleur cinglante lui arracha un cri de souffrance. Il lui écrasait la poitrine avec sa botte, essayant en même temps de contenir l'hémorragie qui le vidait peu à peu de son sang.

La Scélérate toujours plantée dans sa gorge, Silmeria se retrouvait désarmée, trop occupée à repousser la pression qui s'exerçait sur ses poumons pour tenter de chercher son autre arme sous les pans de sa jupe. La botte boueuse frottait de tout son poids empêchant le moindre flot d'air salvateur d'envahir ses poumons. Elle suffoquait, du bruit grandissait dans les escaliers, mais elle n'espérait pas pouvoir tenir aussi longtemps. Sa main droite tomba en arrière. Se croyant perdue, elle reconnu du bout des doigts des plumes de canard. Une flèche.

« Aujourd'hui encore, Silmeria se demandait où elle avait bien pu trouver la forcer de planter la flèche perdue dans la jambe de l'orque, la douleur l'avait fait lâcher prise. Croyez bien que la blondinette n'avait jamais été aussi contente de respirer un air vicié de cendres, odeurs de cadavres et de bottes d'orques. Les soldats accoururent et il leur avait fallu planter quelques coups d'épées pour le tuer définitivement. Cette force de la nature avait bien manqué de nous faire la peau. »


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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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