L'Univers de Yuimen déménage !

Gamemaster2 · **Inscription:** Dim 26 Oct 2008 15:46 **Messages:** 13910

Temple de la déesse Valshabarath

Incarnation féminine de Thimoros chez les Shaakts, Valshabarath est vénérée depuis aussi longtemps que peuvent s'en souvenir les habitants de Caix Imoros. Une grande prêtresse ayant une énorme influence sur la ville est à la tête de ce culte. Elle possède une ribambelle de prêtresses qui lui sont subordonnées, à peu près une vingtaine, qui s'occupent des cérémonies sacrificielles, des préparations, et de veiller aux quatre coins de la ville que la déesse est vénérée comme il se doit.
Ce Temple n'aime pas beaucoup les non pratiquants et les habitants, au pire, sont obligés de faire semblant de prier la déesse car les prêtresses rôdent partout, bien qu'elles soient un peu moins présentes dans le Caix Imoros d'en haut.

Ce temple est gigantesque puisqu'il doit accueillir de grandes foules les jours de cérémonie. Il y fait très sombre, comme dans l'ensemble de la ville, mais des torches éclairent de temps à autre les lieux. Il n'y a pas de chaise, pas d'endroit où s'asseoir confortablement. Ici on prône la prière par la souffrance et l'offrande, c'est pourquoi vous trouverez plutôt des ustensiles servant ces desseins morbides...

Sienna

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Mon entrée dans le temple de la déesse araignée ce fit en silence, personne ne remarqua le faible rayon de lumière de lune qui perça l’obscurité du temple, quand j’ouvris à peine l’une des portes pour me glisser dans l’antre de Valshabarath. L’immense pièce était presque vide à cette heure hâtive, seuls quelques fidèles priaient leur déesse agenouillés sur le sol de pierre froide. Quelques-unes s’adonnaient à des offrandes de leurs sang, s’entaillant les mains ou autres parties de leur corps pour satisfaire notre divinité. J’avais déjà fait comme elles, offrir de mon liquide vital à Valshabarath en me coupant l’intérieur de la main pour que mon sang s’écoule dans son temple, mais j’avais arrêté, me faisant remarquer que mes plaies guérissaient rapidement. Je ne voulais plus prendre aucun risque que mes fluides de lumière soient découverts. La religion prônait la souffrance, aucun soin ne serait accepté, je voyais donc le fait de guérir mes blessures comme un manque de respect envers nos croyances.

Je me dirigeai au centre de la partie gauche de la pièce, rabattai sur ma tête le capuchon de ma cape et m’agenouillai sur le sol glacé. Cette fois je délaissai les outils mis à disposition pour les offrandes et les sacrifices. Le temple était endroit fait pour les prières et non pour le confort. Le silence absolu régnait, il n’y avait que les pas et les sanglots retenus par les fidèles qui retenaient leur douleur, qui résonnaient. Je fermai les yeux afin de me concentrer sur ma prière à la déesse araignée. Je restai immobile et marmonnais doucement ma vénération envers notre maitresse. L’excitation ne me gagnait pas, contrairement à certaine dont le visage tordu démontrait toute la puissance qu’avait notre déesse sur elle.

Mes genoux commençaient à souffrir d’être écrasés sur le sol dur et froid, mais je restai encore même après avoir terminé mes révérences. Ce lieu me donnait l’occasion de réfléchir à mon départ sans que je ne sois dérangée, ou presque. Quelques minutes où je regardais le vide devant moi passèrent, à force de penser au moment fatidique je me perdis dans les brumes de mon cerveau et ne pensais plus à rien. C’est l’une des prêtresses du temple qui vint me sortir du vague.

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Sienna

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Je levai les yeux vers elle une expression égaré sur le visage. Elle m’avait fait prendre conscience que je pensais à Gaia, ici même dans l’antre de Valshabarath. Je me sentais honteuse d’ainsi profanée le temple de la cruauté et de la souffrance. Je me levai, la prêtresse était un peu plus haute que moi de quelques centimètres à peine, mais me dominait de sa beauté. Sa chevelure argentée tombait sur ses épaules et ses yeux rouges reluisaient dans l’obscurité du temple. Vêtue d’une simple tunique violette attaché à la taille par des cordelettes argentées et maintenu en place par une grosse araignée, elle était gracieuse, malgré les marques qui couvraient ses bras. Ses traits me marquèrent, car ils n’étaient pas aussi durs et dégoutés que la plupart des prêtresses de ce temple. Elle semblait plus douce que les autres, même si à voir les cicatrices qui courraient sur son corps, elle n’était pas plus douce pour autant avec son enveloppe charnelle.

« Ma fille, tu te recueilles ici depuis plus de deux heures. Quelque chose te tracasse je le sens. »

Sa voix bien que féminine trahissait ses aspirations, quelque chose de malicieux se cachait en dedans d’elle. J’eux un mouvement de recul, je ne m’attendais pas à ce qu’elle vienne me parler de mes problèmes et je n’avais nullement l’intention de les lui dévoiler.

« J’étais en train de penser à mon futur, à ce que je pourrais faire. »

Je ne lui mentais pas tout à fait, mais je restais dans quelque chose de très large.
La shaakt sembla intéressée par ce que je venais de lui dire.

« Je te vois ici tous les jours en train de prier Valshabarath, devenir prêtresses ne t’intéresse pas? »

« J’aimerais pouvoir servir notre déesse, mais je ne pourrais pas restez entre ses murs toutes ma vie, j’aurais l’impression de ne pas être utile. »

Je regardai le sol, mal alaise de m’adresser à cette femme sur mon avenir. Elle pouvait cependant m’apporter le soutien d’on j’avais besoin à ce moment-là. La prêtresse réfléchit un instant, je sentais qu’elle pourrait m’aider à m’échapper de cette ville sans qu’elle ne le veuille. Elle hésita avant de parler à nouveau.

« Les disciple de Valshabarath ont toujours besoin de nouveaux fidèles. Ce n’est pas dans cette ville que nous trouvons le plus de nouveaux adeptes, les voyageurs se font assez rares. »

Je relevai les yeux vers la dame, ce qu’elle me disait était en fait une proposition d’aller en pèlerinage dans d’autres villes pour y convertir des populations en la religion de notre déesse sombre.

« Vous voulez dire que je pourrais servir la déesse araignée en lui apportant d’autres sujets? »

« Oui, mais sois consciente que c’est une grande tâche que de convertir des idéologies déjà bien imprégnées. »

« Je vous suis reconnaissante, je crois que vous m’avez éclairée sur mon futur. Merci. »

Je ne lui laissai pas le temps de répondre, j’étais déjà à l’autre bout du temple prête à partir annoncer à mes sœurs et à ma mère ma destiné.

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